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Pour une biodiversité politique

C ontrairement à la plupart de ses voisins, la France n’a pas fait sa


« mue territoriale » pour s’adapter à la réalité et aux besoins de la
société actuelle. La réforme territoriale, votée en décembre 2010,
devait réviser de fond en comble l’organisation territoriale française.

On avait parlé un temps de big-bang territorial. Revue et corrigée par l’éternel


conservatisme du Sénat, il n’en reste pas grand-chose, sinon un éloignement accru
citoyens et élus… La création du conseiller territorial aura pour effet mécanique,
mathématique, de faire basculer à droite quelques régions françaises. Pas étonnant
donc que cet aspect électoral soit la principale mesure de la Loi.

En effet, le mode d’élection du conseiller territorial est aligné sur le mode d’élection du
conseiller général. Exit donc les « petits » partis, qui ne seront plus représentés alors
qu’ils le sont actuellement au sein des conseils régionaux. Exit aussi la plupart des
femmes. Alors que les conseils régionaux sont obligatoirement paritaires, les femmes
ne représentent que 13% dans les conseils généraux. La faute aux partis bien sûr (pour
qui le féminin de candidat est suppléante…), mais le législateur ne pouvait ignorer que
sa réforme allait entraîner le départ des femmes des conseils régionaux. Ont-elles
démérité ?

Premier recul. Cette réforme, faite sur mesure pour les « notables » cumulards, éloigne
donc encore plus les citoyens de la décision. En matière de sexe, d’âge, de tendance
politique. Les élus seront encore moins représentatifs de la population.

Second recul. Les pays créés par la Loi Voynet disparaissent, victimes d’avoir laissé
trop de place à la démocratie participative, à la société civile.

Et pour le reste, aucune avancée n’est à noter en matière de transparence des budgets
et des décisions des collectivités, ni en matière de cumuls des fonctions et des
indemnités. Il n’est pas normal que des syndicats intercommunaux se multiplient à côté
des communautés de communes ou d’agglomération, sans réel contrôle démocratique.

Pourquoi les conseillers communautaires, qui lèvent l’impôt, ne sont-ils pas élus
démocratiquement au suffrage direct ? L’élection régionale, que la réforme fait
disparaître, aurait au moins permis de créer une élection intercommunale. Pour nous, il
n’y a jamais trop de démocratie !

Finalement, cette réforme nous conduit à rappeler que la politique est une
chose trop importante pour la laisser dans les mains d’élus professionnels
et carriéristes. Résister en 2011, c’est d’abord pour les citoyens le devoir de
s’informer, de se former, de se repolitiser, de questionner les élus et de
suivre de près leurs décisions.
En contrepoint de la réforme de décembre 2010, Europe Ecologie Les Verts en
Autunois souhaite :
un mode de scrutin systématiquement proportionnel et paritaire
le renforcement des régions et des intercommunalités, au détriment des
départements dont les limites ne veulent plus dire grand-chose et sont
pourtant, comme dans l’Autunois, des obstacles administratifs
l’obligation pour les collectivités de présenter leurs budgets selon des
standarts compréhensibles et accessibles à tous
des subventions publiques conditionnées par le respect de l’environnement,
des droits humains et des droits des travailleurs
l’obligation pour tous les élus de publier chaque année l’intégralité des
indemnités qu’ils perçoivent
en échange, la poursuite du versement d’indemnités aux élus quelques mois
ou années après la fin de leur mandat pour faciliter leur reconversion et
permettre ainsi à toute personne d’être élue quelque soit son statut et sa
situation
le financement de la garde d’enfants pour permettre aux jeunes parents de
devenir des élus
la limitation du nombre de mandats successifs à tous les niveaux
la réduction du nombre de syndicats intercommunaux au profit des
communautés d’agglomération et de communes
l’élection des conseillers communautaires au scrutin universel direct
la parité dans tous les conseils et dans les exécutifs locaux (adjoints, vice-
présidents)
le droit de vote accordé aux étrangers, résidents et acquittant des impôts,
pour les élections municipales, départementales et régionales
la poursuite de l’expérience des pays Voynet, en précisant les règles de
constitution des instances dirigeant ces structures
l’interdiction du cumul entre mandat parlementaire et mandat local
l’interdiction de versement de subventions par le député au titre de la réserve
parlementaire (un député est là pour voter les lois, et non pour financer, à son
bon vouloir et principalement en période électorale, telle ou telle association
ou commune)
enfin, la réforme du Sénat, ce dernier demeurant, ne l’oublions pas, le
principal frein à toute réforme institutionnelle ambitieuse

Europe Ecologie Les Verts en autunois


Elections cantonales 20 et 27 mars 2011
Contact : autunois@eelv.fr, http://eelv.fr

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