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ET
gr
Par M GAUME
PR0T0N0TA1RE APOSTOLIQUE, DOCTEUR EN THÉOLOGIE
PARIS
GAUME E T Cie É D I T E U R S
3, RI K ni-; i ' . \ n i m i : , 3
1874
Droil? de traduction et de reproduction réserve.
Biblio!èque Saint Libère
http://www.liberius.net
© Bibliothèque Saint Libère 2007.
Toute reproduction à but non lucratif est autorisée.
Chez les rnf-mos K«li t e n i r -
LA RÉVOLUTION
RECHERCHES IIISTORIQIES S I II LA PROPAGATION 1)1. MAL F.N FIHOPI
DEPUIS L \ UKNAISSVNCE J L S Q I A NOS J O I N S
r
Par M* G A U M E
PI» TONOTA1RK APOSTOLIQI K, DOLiKLR HS THEOLOGIE
{
C H A P I T R E PREMIER
BREF ET RÉFLEXIONS.
PIJU I X , P A P E .
PIUS PP. I X
Àccepimus liùenti animo officia lit ter arum tuaruro, et oiunera quae
Domine teo et piorum fîdelium, qui te conscientiœ suœ moderatore
utuoter, Kobi* obtulisti. Quum autem videamns te de Nobis admodum
esse sollicitum, vehemeirter cptamus, ut ea fruaris animi jucunditate,
quatn neque iniquitas lemporum, neque bominum iavidia a probis et
prudentibus viris au ferre pôssunt.
Neque vero te movere debent maîevoî» quorumdam obtrectaticnes ;
quanâo qaidem, uti refera, hoc unura in scriptis tuis propositum ha-
buisti, ut e&s normaa in ratione studiorum defenderes, quas a Nobis pro-
bataa noriatl : nempe ut ita cum classicis veterum ethnicorum exem-
planbus, quavis labe purgatis, auctorum etiam chri&tianorum opéra
elegajîtiora studiosis juveoibti* legenda proponantur.
Quapropter judicamus par ea&e, utomnem animi angorem abjicfas;
faHe in tranquillitate conquiescas. Nam qui ita se gerunt, ut glorfam
DFRFAI nominis et animnrum salutem uuice quœrant, ingens profecto
meiitnm ajrod Deum, et solidam apud *i#os sapientes aibi comparant
fcloriam. H » c vero laudis orn&menta potiom auut iis, q u » levibcs vulgi
judidis et opinionibus innituntuV.
Cors igitur ut aJacri erectoque aoimo sis, et divin» benignitatis nus-
PIE IX ET LES ÉTUDES CLASSIQUES. a
ment lui a-t-il été donné ? Nous l'avons dit trop souvent
pour le répéter ici. Il est venu non du voltairianisme, non
dû protestantisme, non du rationalisme; il est venu d'une
cause antérieure, mère de toutes ces erreurs, la Renais-
sance. « J'ai pondu l'œuf, disait Érasme, Luther Ta fait
felore: Egopeperiovum, Lutherus exclusit. » Il est venu de
Uk Renaissance, parce que la Renaissance, essentiellement
pédagogique, inspira de son esprit et forma à son image
les jeunes générations, devenues plus tard, et très-logi-
quement, anticatholiques, voltairiennes, protestantes,
rationalistes et païennes.
Le mal venu de l'enseignement ne peut être guéri que
par l'enseignement, et, entendons-le bien,par l'enseigne-
ment desclasses sociales qui, par leur supériorité, font le
peuple à leur image et conduisent le monde. Non, mille
fois non, ce n'est ni le laboureur, ni l'artisan, ni l'homme
en blouse, ni la femme qui forment l'esprit public et font
les révolutions en bien ou en mai : c'est l'apanage des
hommes qui portent des habits de drap, qui ont fait des
études classiques, et qui se mêlent de manier u n e plume.
« C'est la pensée des sages, disait Raynal, q u i prépare les
révolutions; et c'est le bras du peuple qui les exécute. »
A force d'évidence, c'est là une vérité qui éblonit. Par
quel incompréhensible mystère ne s'imposerait-eile pas
ans catholiques, aux prêtres, aux religieux chargés de
l'éducation de la jeunesse, puisqu'elle frappe les hommes
du monde les moins suspects, leur inspire les observa-
tions les plus justes et leur arrache les cris d'alarme les
mieux fondés ? Le chapitre suivant offrira, quelques-unes
de leurs paroles à la méditation des professeurs de grec
et de latin.
CHAPITRE lit
(I) Rien n'est plus vrai. De tous les livres parus depuis vingt ans, le
Ver rongeur est certainement celui qui a fait ie plus de. bruit dans le
inonde. Toute la presse, bonne ou mauvaise, européenne et américaine,
s'en est longtemps occupée. Cependant la première édition du Ver ron-
geur, publiée il y a vingt-trois ans, et tirée seulement à 2,000 exem-
plaires n'est pas encore épuisée. Preuve péremptoire que sur 10 > per-
sonnes qui en ont parlé, il y en a 98 qui ne le connaissent que par
ouï-dire : manière honorable de juger un ouvrage !
FIE IX ET Ï E S ETÎ S CLASSAMES. M
« Maintenant, après le témoignage » thentique qui vous
est rendu par le Pasteur suprême du bercail de Jésus-
Christ, vous pouvez être bien tranquille,m tranqu\llitatecon-
quiescas. Vous pouvez, de plus, tenir pour certain, ,omme
vous en assure le Saint-Père, qu'en soutenant votre grande
thèse (je me permets d'ajouter, et nous en rappliquant),
T
vous avez toujours suiw les ^gles établies par sa suprême
autorité, et acquis, à n'en p*s douter, un grand mérite de-
vant Dieu et une solide gloire aux yeux des sages:/n^'**
merùum apud Deum, et solidam apud viras sapientes gloriam.
« Oui, un grand mérite devant Dieu, puisque vous avez
consacré votre docte plume à prêcher la croisade contre
le paganisme ressuscité, pour la destruction duquel le Verbe
éternel se fit homme et descendit sur la terre, comme dit
saint Jean : In hoc apparuit Ftlius Dei, ut dissolvat 0}>era dia -
boli; une solide gloire aux yeux des sages, vraiment sages,
qui regardent les choses sous leur véritable point de vue,
et que ne rend pas insensés la sagesse de ce monde appelée
par le Docteur des nations une folie devant Dieu, Stultitiam
apud Deum.
« Réjouissez-vous donc dans le Seigneur, je vous le d i -
de nouveau ; et que ce témoignage si authentique qui
vous a été rendu par le Maître et le Docteur infaillible de
l'Église, vous dédommage abondamment de tous les
mépris, de toutes les injures, de toutes les calomnies qui,
pendant vingt-deux ans, se sont accumulés sur votre tête,
et par ricochet, sur la nôtre.
« J e pourrais vous en dire davantage. Ainsi, je pour-
rais vous dire que par ce Bref solennel du Vicaire de
Jésus-Christ, sont mises à néant toutes les objections
contre le plan d'instruction que vous avez toujours dé-
fendu, et réfutées, à nos propres yeux, par les succès en
tout genre des jeunes gens élevés d'après cette méthode.
30 PIE IX ET L E S ÉTUDES CLASSIQUES.
J e pourrais ajouter, que suivant mon humble avis, ce Bref
est une douce et paternelle mise en demeure pour les 7naisons
chrétiennes d'éducation, qui jusqu'ici ne se sont pas conformées
ûux prescriptions souveraines du Chef de ï Eglise, et même les
ml regardées comme non avenues. Mais si je touchais ce
point, ma lettre deviendrait un traité, dont je n'ai ni le
temps ni la volonté de m'occuper, et dont vous n'avez pas
besoin.
a Seulement pour ma consolation et la vôtre, je me
er
permettrai de répéter ce que le 1 septembre 1864, j'eus
le courage de proclamer hautement devant l'auditoire le
plus choisi, dans la grande salle de l'archigymnase ro-
main, et que la triste expérience des dix dernières années
a rendu plus évident que le jour.
t Plût à Dieu, disais-je, que sans retard, partout et à la
lettre eussent été mises en pratique les invitations et les
prescriptions du Maître et Docteur universel, en intro-
duisant dans renseignement de la jeunesse, l'élément lit-
téraire chrétien avec toute l'ampleur qui convient ! Qui
sait?C.ombien déjeunes gens, qui maintenant, comme au-
trefois, donnent dans toutes les audacieuses et criminelles
folies de la Révolution, eussent été les soutiens de notre
pauvre Italie, j'en dis autant du reste de l'Europe, pendant
les douze années consumées à sa ruine !
«Qu'on ne l'oublie pas, les principes chrétiens gravés
dans leur âme tendre, pendant le temps de leur éducation,
auraient produit d'excellents fruits de modération et de
sagesse; et ils eussent été mis en garde contre les sé-
ductions des sectaires, qui les prennent dans leurs fiM.
avec l'appât trompeur des idées païenn j liberté et de
patrie, puisées de bonne heure dans leurs classes et re-
çues sans défiance.
« En vous renouvelant les sentiments de m a plus sin-
FIE IX ET LES ÉTUDES CLASSIQUES. 31
(1) Voici en quels termes un autre évoque, non moins illustre, nous
parle du Bref pontifical. Nous le laissons s'exprimer dans sa propre
langue : « Horicevuto ronoriflcentissîmo Brève di S. Santità indirixzato
ajV. S . Renda. Esso ô veramente preziozo in quanto alla questione dei-
rinsegnamento cUssico. Il Tum e tum lia ricevuto una spiegazione au-
tentica da non potersi desiderare piùchiara. Resta ora fermo che l'in-
tenzione deU* Augusto Pontefice è questa : che gli autori cristiani sieno
studiati, una cum i pagani ab omni tamen labe puryatis... Ricevete in-
tanto le tnie congratuiazioni per tanto incorraggiamento e cosi alto. »
7 Giugno, 1S74. — B. dWvanzo. vesc. di Teano.
CHAPITRE VI
PREMIER PRÉTEXTE : L E S EXIGl N C E S DU BACCALAURÉAT.
3
CHAPITRE VII
SUITE DU PRÉCÉDENT.
Messieurs,
«Ayant été supérieur de deux petits séminaires,Forcal-
quier et Ajâccio, j ' a i suivi avec un vif intérêt la polémique
que vous soutenez sur le choix des ouvrages, qu'on doit
mettre entre les mains de la jeunesse. J'adhère complète-
SUITE DU PRÉCÉDENT.
plus par le sens que par la raison. Elles sont les langues
des peuples non élevés, des peuples enfants.
On appelle tangues analogues celles dont la syntaxe est
conforme h la génération métaphysique de la pensée.
Exemple : Je vous aime. Ces langues sont le privilège des
peuples élevés, et qui parlent, non plu> d'anrès les impres-
sions* des sens, mais d'après la conception naturelle des
idées*
II s'ensuit que, le langage étant donné à l'homme pour
exprimer sa pensée, plus une langue est analogue, plus
elle est claire et en rapport avec sa destination. À ce point
de vue fondamental, le latin païen laisse grandement à
désirer: sa construction transpositive est une source
d'obscurité. De plus, il est essentiellement ami de l'ellipse
OU que retranché, nouvelle source d'obscurités et d'équi-
voques. On connaît la phrase : Aio ie Eacida, Romanos vin-
%
cere poste.
Au contraire, le latin élevé par l'Église, incontestable-
ment plus analogue dans sa marche, plus sobre d'ellipses,
est beaucoup plus clair, d'une entente plus facile, se rap-
proche davantage de l'institution divine du langage, et,
sous ce rapport, l'emporte évidemment sur le latin non
régénéré.
L'onction. Sous ce nouveau rapport, la supériorité du
latin chrétien est incontestable. Organe d'une société pro-
fondément égoïste, qui méprisait le pauvre, qui n'avait
pas un hospice pour le malade, qui se jouait de la vie de
l'esclave, qui buvait avec délices le sang humain, et dont
le vœ victù était ia maxime guerrière, le latin païen est
sec, dur, hautain, froid et poli comme le marbre : on sent
que ceux qui le parlaient étaient sans entrailles, ou n'en
avaient que pour leurs intérêts personnels.
Il vistt surtout à caresser l'oreille ou à frapper l'imagi-
PIE I X ET L E S ÉTUDES C L A S S I Q I E S . 71
(1) Cette différence entre Part païen et l'art chrétien fut un jour ad-
mirablement exprimée pai notre regrettable et éloquent ami, M. Com-
balot. Prêchant dans une do nos belles cathédrales, il s'écria : « L'art
72 PIE IX E T L E S ÉTUDES CLASSIQUES.
païen n'a su faire que des taupinières ; tand's que Part chrétien prend
une pierre, la lance à trois cents pieds dans les airs, et lui oit : Reste là
«I prie!»
PIE IX ET L E S ÉTUDES CLASSIQUES. 73
FIN DU P R É C É D E N T .
p. I .
PIE IX ET L E S É T U D E S C L A S S I Q U E S .
jet qu'il traite? Or, pour bien dire, deux choses sont es-
sentielles : connaître à fond son sujet, avoir un cœur et
une conviction qui fournissent les paroles. Tel est le prin-
cipe d'Horace lui-même et de Fabius; et d'ailleurs, sans
l'autorité de personne la c'iose est évidente.
«Comment donc peut-il prétendre au titre de Cicéro-
nien, celui qui ne connaît pas le fond des choses aont il
parle, qui ne les aime pas avec ardea* : quedis-je? qui
C) Page 63.
CHAPITRE X V
Ignorant les chose.s dont j'ai à parler, il n'a pas les mol*
pour les rendre. Ces mots sont nés avec les choses elles-
mêmes : et quel ridicule, quel froid orateur celui qui pour
les exprimer,coud ensemble des lambeaux enlevés à Cicéron !
« S'il s'agit d'un sujet profane, même difficulté. J e
parle du mariage, d'une élection de magistrats, de la paix
ou de la guerre. Est-ce qu'un orateur chrétien peut, au
milieu des chrétiens, parler de toutes ces choses, comme
Cicéron païen en parlait au milieu des païens? S'il l'es-
sayait, il parlerait fort mal. »
Tout cela est si vrai, qu'on peut mettre au défi le pre-
mier latiniste de l'Europe de faire, en latin cicéronien, un
cours d'histoire, de rhétorique, de philosophie, de droit
canon, de théologie, dephysiaue, de médecine, de chimie,
ou même d'écrire une simple lettre d'affaires en latin païen.
c Et puis, ajoute Érasme, si vous ne voulez que des
mots et des tournures de la belle antiquité, combien de
choses que vous ne pourrez pas dire, ou que vous direz
d'une manière'fort ridicule et dangereuse ! Ainsi, dans la
langue latine païenne vous ne trouvez nulle part les
mots Jésus-Christ, Saint-Esprit, Trinité, Évangile, Moïse,
Prophète, Pentateuque, Psaume, Évoque, Archevêque,
Diacre, Archidiacre, Acolyte, Exorciste, Église, Foi, E s -
pérance, Charité, Hérésie, Symbole, Baptême, Confirma-
tion, Eucharistie, Absolution, Excommunication, Messe
et une foule d'autres, qui expriment toute la vie religieuse
et sociale des nations chrétiennes.
« Que fera l'admirateur exclusif du beau latin de l'anti-
quité? Pour Dieu le Père dira-t-il, comme cela s'est fait :
Jupiter très-bon et très-grand? (i). Pour Dieu le Fils,
(1J On confiait ce vers de Dante :
O somma Giove che fosti crocefisso per noi.
Et cette phrase récente d'un professeur du collège romain, qui .lisait que
PIE IX ET L E S É T U D E S C L A S S I Q U E S . 9»
(1) Epist., lib. V , epist. VIL C'est une preuve de pli;s qu'il serait l'au-
teur ou un des auteurs des Priapœia.
(2) Epist., lib. VII, epist. IV ad Pontium.
7
HO P I E I X ET L E S ÉTUDES CLASSIQUES.
dœmoniorum (2).
Admirons maintenant le bon sens de l'Europe moderne
et son respect pour la jeunesse. L'enfant baptisé est l'enfant
de Dieu, le temple du Saint-Esprit, une fleur divine qui
doit s'épanouir aux rayons du soleil de la vérité et de la
(1) Const. Regim. apost.
(2) Epist. du Duob. filiis.
112 PIE IX ET L E S ÉTUDES CLASSIQUES.
SUITE DU P R É C É D E N T .
FIN DU PRÉCÉDENT.
(1) Œuvre*, 2 vol. in-fol., édit. 1865, t. I I , p . 429, 435, 443; pré-
face du Socrate chrétien et le Prince, ch. m et x m .
(2) (Rien au christianisme.)— Lettre & la duchesse du Maine.
(3) De rhomme, zect. I , ch. J X , p . 35.
PIE IX E T L E S É T U D E S C L A S S I Q U E S . 127
chrétien, est de dire qu'il ne connaît pas un seul des prétendus grands
hommes de l'antiquité ; qu'il n'a jamais lu une ligne de Platon, l'au-
teur grec le plus effrontément matérialiste dans ses ouvrages De Re-
publica et de Legibus; et si peu sur dans sa philosophie, que S. Grégoire
de Nazianze, qui apparemment le connaissait aussi bien que M. de
Cumont, l'appelle une plaie d'Egypte dans l'Église.
Même ignorance à l'égard de Cicéron. Qu'on l'appelle *un habile dis-
coureur, soit ; mais un philosophe, ceci passe la permission. Cicéron un
philosophe! lui qui, sectateur de Caméade, n'est qu'un sophiste in
utramque partent ; qui pose en principe que nous ne pouvons avoir la
certitude de rien; que tout ce que nous pouvons espérer c'est d'arriver
à la vraisemblance; qui professe l'amour infâme : Nos autern qui, con-
cedentibus antiquis philosophis adolescentulis delectamur; qui ensei-
y
LE THÉÂTRE EN GÉNÉRAL.
D I V E P / J U G E M E N T S SUR L E T U É À T B E .
(1) De SpectocuHs.
i;>8 F I E IX ET L E S E T L D L S CLASSIQUES.
10.
CHAPITRE XXVII
SUITE D U rKÉCÉDENT.
FIN DU PRÉCÉDENT.
qu'elle était venue dans celte capitale. J'ai été assez heu-
reuse pour la retrouver, et je vous l'amène, afin que vous
ayez la bonté d'en prendre soin. J e resterai avec elle, sans
la quitter un instant. »
La jeune fille parut repentante et promit obéissance à sa
mère et à moi. Pendant un an, elle se montra très-régu-
lière. Rien ne laissait soupçonner la persistance de la ten-
tation, et sa mère la reconduisit en province. Quelle fut ma
douleur, locsqu'environ un an plus tard, cette pauvre mère
vint m'apprendre que sa fille s'é.ait échappée de nouveau
et qu'elle venait de la trouver 1 Paris, pensionnaire chez
une actrice! Qu'est-elle devenue? Dieu le sait.
Que n* pourrions-nous pas dire de plusieurs jeunes
gens, d \ v êtes familles, qui sont devenus acteurs pour
avoir pr.< a collège ou au petit séminaire le goût du théâ-
tre? Pauvres mères, j ' a i connu vos larmes, et seul je n'en
ai pas été témoin ! Naguère, un prêtre, vétéran de l'en-
seignement, nous disait : « J e connais plusieurs jeunes
gens, actuellement malheureux, qui perdirent leur voca-
tion sur les tréteaux de fin d'année scolaire. Quelle res-
ponsabilité t » N'est-ce pas le cas de répéter le mot du
P. Ventura : « Si les mères de famille savaient ce que
nous enseignons à leurs enfants, elles nous arracheraient
les yeux. »
Heureusement le théâtre de collège et de pensionnat ne
développe pas au même degré, dans tous les jeunes ac-
teurs, ni dans toutes les jeunes actrices, le goût du théâtre
public; mais ne suffit-il pas, pour le faire supprimer, qu'il
produise quelquefois, sans compensation, des résultats
f
comme ceux que nous venons de signaler? A tou le
moins, l'élan est donné sur la pente la plus glissante. la
pente des plaisirs. En rayerez-vous le char ainsi lancé?
Voilà, soyez-en sûr, plus d'un spectateur et plus d'une
PIE IX ET LES ÉTUDES CLASSIQUES. 183
FIN.
TABLE DES MATIÈRES
AVA*T-PROPOS I
er
4
'IHPITRE 1 . — Bref » t r,'de\ions 3
4«HAPITRK II. — C e l u i ïjiii n > - t pas avec moi est coi tre moi 10
C H A P I T R E III. — T é m o i g n a g e s non s u s p e c t s 15
CHAPITRE IV. — Le bref et les catholiques l i b é r a u x 22
CHAPITRE V. — Lettre importante d'un évoque 26
CHAPITRE VI. — Premier prétexte: les exigences du baccalauréat. 32
CHAPITRE VII. — Suite du précédent 38
CHAPITRE VIII. — Second prétexte : l'inutilité et les inconvé-
nients de la réforme 47
CHAPITRE IX. — Troisième prétexte : lo manque de classiques
chrétien* «V2
CHAPITRE X . —Quatrième prétexte : l'intérêt de la belle latinité. (ri
CtiAPURE XI. — Suite du précédent 69
CHAIITRE XII. — Fin du précédent 74
CHAPITRE XIII. — Examen des objections 78
CHAPITRE X!V. — Érasme et le latin chrétien 87
CHAPITRE XV. - Ërasmo et le latin chrétien {suite) 92
CHAPITRE X V I . — fcrusme et lo lat:n chrétien (fin) *»9
CHAPITRE XVII. — Enseignement chrétien des autcur3 païens et
expurgation complète de ces derniers. !0<»
CHAPITRE XVIII. — Suite du précédent 113
190 TABLE DES CHAPITRES.
C H A P I T R E X I X . — Fin du précédent H<>
C H A P I T R E X X . — L e théâtre en général LV»
C H A P I T R E X X I . — D i v e r s j u g e m e n t s sur le théâtre 136
C H A P I T R E X M L — U n e lettre d'Alexandre Dumas lils :
(
C E A P I T R E X X I I I * - > L e s acteurs et les actrices j )
C H A P I T R E X X ÎV. — S')i est permis de fréquenter les t h é â t r e - . . li*>
C H A P I T R E X K V . — Suite du précédent H»l
C H A P I T R E X X V I . — L e théâtre de collège 1W>
C H A P I T R E X X V I L — Suite du précédent 17*
C H A P I T R E X X V I I I . — Fin du précédent 18v>
CONCMSIO.X 187
FIN DE LA TABLE.
E P 1 T W \ii S
ET
EVANGILES
DES DIMANCHES ET DES FETES
S U I V I S D E MKSSK, V Ê P R E S , C O M P L I E S ET P R I È R E S D U S A L U T
A L'USAGE
canoniqucmcnt approuvuo
NEUVIÈME ÉDITION
1 vol. iii-18, cartomu'' CO c.