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LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES

EN ÎLE-DE-FRANCE

SEPTEMBRE 2020
6.18.042

institutparisregion.fr
LES INDUSTRIES
AGROALIMENTAIRES
EN ÎLE-DE-FRANCE

Septembre / 2020

L’INSTITUT PARIS REGION


15, rue Falguière 75740 Paris cedex 15
Tél. : + 33 (1) 77 49 77 49 - Fax : + 33 (1) 77 49 76 02
www.institutparisregion.fr

Directeur général : Fouad Awada


Département Economie : Vincent GOLLAIN, directeur de département
Étude réalisée par Carole DELAPORTE-BOLLEROT, Delphine BRAJON (Département Economie) et Laure DE BIASI
(Département Environnement Urbain et Rural)
Avec la contribution de Thomas ACHTEREEKTE
Cartographie réalisée par Noémie LE GRAND (Département Economie)
Infographie réalisée par Pascale GUERY (Département Economie)

N° d’ordonnancement : 6.18.042
Crédit photo de couverture : e-stock
Remerciements : Véronique Dalfarra, Région Île-de-France, Catherine Deseine, ARIA
Sommaire
Introduction…………………………………………………………………………………………………. 3
1. Les industries agroalimentaires dans le système alimentaire ……………….………………..4
2. L’évolution de la consommation et des pratiques alimentaires………………..……………... 8
2.1 Consommation et pratiques alimentaires : variants et invariants…………………………… 8
2.2 Des spécificités franciliennes qui orientent la consommation alimentaire…………………. 10
3. Industries agroalimentaires : positionnement de la France et de l’Île-de-France à
l’international…………………………….……………….……………….……………….…………….. 14
3.1 L’export : un débouché majeur pour les industries agroalimentaires……………………... 14
3.2 L’Île-de-France, une région attractive pour les investissements étrangers………………. 17
4. Le profil des industries agroalimentaires franciliennes……………….………………………. 18
4.1 Plusieurs régions françaises mieux placées que l’Île-de-France dans l’agroalimentaire.. 21
4.2 Un secteur industriel encore de second plan en Île-de-France…………………………….22
4.3 L’emploi résiste mieux dans les IAA que dans l’ensemble de l’industrie manufacturière 23
4.4 Les vingt plus gros établissements emploient près de la moitié de l’emploi francilien de
l’agroalimentaire…………………………………………………………………....................……. 24
4.5 Pluralité des spécialisations sectorielles en l’Île-de France……………………...………… 25
4.6 Une bonne dynamique de création d’entreprises…………………………………………… 28
4.7 La géographie de l’industrie agroalimentaire francilienne……………………….…………. 30
5. L’innovation dans le domaine de l’agroalimentaire…………………………………………….. 38
5.1 Nouveaux produits, services et modèles dans la sphère alimentaire……………………… 38
5.2 La dynamique d’innovation des industries agroalimentaires……………………………….. 43
5.3 Géographie de l’innovation alimentaire en Île-de-France…………………………………… 44
6. L’accompagnement des entreprises de la filière agroalimentaire par la Région Île-de-
France………………………………………………………............................................................... 50
6.1 La stratégie économique du SRDEII………………………………………………………… 50
6.2 Les dispositifs régionaux de droit commun en faveur des TPE, PME, ETI……………… 51
6.3 Île-de-France, Terre de saveurs, organisme associé de la région en charge du soutien
au secteur agricole et alimentaire……………………………………………………………………………… 53
6.4 Le contrat de filière IAA………………………………………………………………………... 55
7. Dix axes d’intervention pour soutenir les industries agroalimentaires…………………… 57
Axe 1 : S’appuyer sur les acteurs et structures d’animation de l’agroalimentaire en Île-de-
France et faciliter leur synergie………………………………………….…………………………. 57
Axe 2 : Améliorer la connaissance du tissu d’entreprises et son suivi…………………………. 58
Axe 3 : Reconnecter la transformation aux productions franciliennes pour favoriser une alimentation
locale……………………………………………………………………………….….. 59
Axe 4 : Développer l’identité de la région comme région alimentaire via la marque Produit
en Île-de-France…………………………………………………………………………………..…. 60
Axe 5 : Soutenir l’innovation pour adapter l’offre des entreprises aux nouvelles attentes
des consommateurs………………………………………………………………………….……. 61
Axe 6 : Accompagner la transition digitale des entreprises………………………………….….. 61
Axe 7 : Soutenir les entreprises franciliennes dans leur démarche à l’export…………………. 63

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Axe 8 : Proposer une offre foncière et immobilière adaptée à la diversité des besoins des
entreprises.……………………………………………………………………………………………. 64
Axe 9 : Développer la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au sein des PME………. 65
Axe 10 : Développer l’accueil d’entreprises étrangères en Ile-de-France ……………………. 66

Conclusion…………………………………………………………………………………………….…… 69

Annexes…………………………………………………………………………..................................... 70
Annexe 1 : Les membres du Comité de pilotage
Annexe 2 : Les entretiens
Annexe 3 : Liste des principales ressources
Annexe 4 : Les activités prises en compte et leur code NAF
Annexe 5 : Carte des bassins d’emplois d’Île-de-France
Annexe 6 : Détail des structures de la carte de l’innovation en Île-de-France
Annexe 7 : Les pôles de compétitivité (état en décembre 2019)
Annexe 8 : Les centres techniques dans l’agroalimentaire en Bretagne

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Introduction
En décembre 2016, la Région Île-de-France s’est dotée d’une stratégie économique concertée pour
la période 2017/2021 nommée Stratégie pour la croissance, l’emploi et l’innovation (SRDEII) de la
Région Île-de-France. Pour renforcer la compétitivité de la région, sept filières d’excellence
considérées comme stratégiques pour l’Île-de-France car porteuses d’innovation, créatrices de valeur
ajoutée et d’emplois ont été retenues. L’agriculture, l’agroalimentaire et la nutrition, la sylviculture font
partie de ces filières.
Dans la poursuite des études filières menées par l’Institut Paris Region, le pôle développement
économique, emploi et formation lui a confié en 2019 une étude sur les Industries Agroalimentaires.
L’objectif de cette étude est d’améliorer la connaissance de cette branche industrielle et de formuler
des préconisations propres à mieux accompagner son développement. Ce travail entre en résonnance
avec les préoccupations croissantes autour des questions d’alimentation marquées par l’adoption en
novembre 2018 de la loi Egalim pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et
une alimentation saine et durable, et, côté Région Île-de-France du Pacte agricole adopté le 31 mai
2018 et du Plan Régional Alimentation dont l’élaboration a été lancée en février 2019 au Salon
International de l’Agriculture et actuellement en voie de finalisation.
Le rapport s’articule en sept parties :
- Les deux premières parties resituent les industries agroalimentaires dans le contexte plus
large du système alimentaire et des tendances à l’œuvre en matière de comportement
alimentaire.
- La troisième partie s’intéresse au positionnement à l’export de la filière et l’attractivité de l’Île-
de-France pour les investissements directs étrangers.
- La quatrième partie présente les caractéristiques des industries alimentaires franciliennes,
tissu économique, emploi, filières représentées, localisations en Île-de-France, à travers une
approche statistique réalisée à partir de différentes sources.
- La cinquième partie décrit les axes d’innovation à l’œuvre de l’amont à l’aval de la filière. Elle
est illustrée par des exemples d’entreprises.
- La sixième partie présente les principaux dispositifs et structures de soutien aux entreprises
proposée en Île-de-France par la Région Île-de-France aux entreprises spécialisées dans la
filière agroalimentaire ou quel que soit leur secteur d’activité (de droit commun).
- Enfin, la dernière partie formule des préconisations pour orienter les politiques régionales
dans l’accompagnement des entreprises de l’agroalimentaire.
Ce rapport s’est appuyé sur une série d’entretiens auprès d’acteurs de la filière ainsi que sur de
nombreuses études et documents dont la liste figure en annexe.
Le présent rapport a été rédigé pour l’essentiel avant la pandémie de la Covid 19. Celle-ci met en
évidence le rôle crucial que joue la chaine d’approvisionnement en général, et les industries de
transformation en particulier. La nécessité de soutenir ces activités en sort renforcée.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
1. Les industries agroalimentaires dans
le système alimentaire
Les industries agro-alimentaires font partie d’un vaste système alimentaire composée d’une chaîne
d’acteurs qui part de la production agricole pour aboutir à l’assiette du consommateur : en amont
l’agriculture, puis la transformation de certains produits, la distribution par les intermédiaires
(grossistes et centrales d’achats de la grande distribution) vers les détaillants et la restauration,
jusqu’au consommateur.
Toutes ces étapes nécessitent l’intervention de la logistique et du transport.
L’ensemble de ces maillons sont interconnectés et dépendants les uns des autres.

Mais ce schéma est simplificateur face à une réalité plus complexe :


 Loin de l’autosuffisance, la France et l’Île-de-France en particulier, importent de nombreux produits
consommés bruts ou entrant dans les aliments transformés. Le système alimentaire francilien se
situe dans une organisation mondialisée,
 La transformation des produits alimentaires se fait à tous les maillons de la chaîne : certains
exploitants agricoles, les grossistes alimentaires notamment ceux implantés dans le Min de Rungis
transforment leur production, et certains détaillants comme les artisans boulangers, les charcutiers-
traiteurs, eux aussi, transforment.
 Les attentes des consommateurs évoluent et, avec la montée en puissance des nouvelles
technologies, la foodtech se développe à tous les maillons du système alimentaire. De nouvelles
pratiques, de nouveaux services et de nouveaux acteurs émergent dans ce système : l’agriculture
connectée, l’agriculture urbaine, les innovations produits, les nouveaux services de livraison de
repas, le e-commerce, l’approvisionnement local ou par circuits courts, les nouvelles applications
en direction des consommateurs comme le coaching alimentaire par exemple.

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Dans cet écosystème, les industries agroalimentaires sont au cœur de la chaîne de valeur1. Elles
orientent la production et la consommation, elles influent sur les prix.
Elles se caractérisent par rapport à d’autres secteurs industriels par :
 Une grande diversité d’activités : collecte, stockage de produits agricoles, transformation.
 Une succession d’opérations de plus en plus longues et complexes avec deux types
d’intervention :
- le démontage qui vise à décomposer la matière première. Par exemple la meunerie
qui donne de la farine et du son,
- l’assemblage qui vise à fabriquer un produit fini à partir de plusieurs produits
intermédiaires,
En France, la transformation et la préparation des produits alimentaires en particulier les fruits
et légumes sont classées en « gammes », en fonction du mode de présentation, des
techniques d'élaboration et du procédé de conservation.
La première gamme : produits agricoles frais en l’état, éventuellement lavés, tranchés,
parés, etc., conservés à température ambiante ou réfrigérés.

1 Cf. Les industries agroalimentaires en France, sous la direction de Jean-Louis Rastoin et Jean-Marie Bouquery, La documentation
française, 2015. Voir bibliographie en annexe.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
La deuxième gamme : produits agricoles et préparations cuisinées, pasteurisées, ou en
conserve conservées à température ambiante.
La troisième gamme : produits agricoles et préparations cuisinées, surgelées, conservées à
des températures d'au moins -18 °C.
La quatrième gamme : produits agricoles et préparations crues, prêtes à l’emploi ; il peut
s'agir par exemple de salades, de crudités (carottes râpées…), ou de légumes épluchés, prêts
à cuire, conditionnés en sachet de plastique, parfois dans une atmosphère modifiée, et
conservés par réfrigération.
La cinquième gamme : produits agricoles cuits sous vide, pasteurisés ou stérilisés, prêts à
l’emploi, conservés grâce à une réfrigération; les produits stérilisés se conservent plus
longtemps que les produits pasteurisés.
La sixième gamme : produits agricoles déshydratés et ionisés, de longue conservation à
température ambiante.
Les quatrième et cinquième gammes (produits pasteurisés) sont soumises à la date limite de
consommation.
 Une logique de filière avec des modes d’organisation multiples dépendants de la place de
l’entreprise de l’amont à l’aval de la chaîne. Deux exemples avec la filière céréales :
meunerie, pain, biscuiterie, pâtes alimentaires, céréales pour petit déjeuners, plats cuisinés,
… et la filière lait : fabrication de beurre, embouteillage de lait, fabrication de fromages,
desserts lactés, lait infantiles…
 Des acteurs aux dimensions très variées : davantage que dans d’autres secteurs
industriels, la filière comprend une très grande majorité de TPE et de PME, mais il existe à
l’autre bout des grands groupes internationaux (Danone, Lactalis..). L’activité est très
internationalisée et dépendante d’un marché des matières premières globalisé.

L’Île-de-France est une grande région agricole (47% de l’espace occupé par des exploitations
agricoles, 5 000 exploitations principalement orientées vers les grandes cultures) mais elle ne couvre
que très partiellement les besoins alimentaires des Franciliens et des visiteurs extérieurs. Une grande
partie des produits consommés vient de l’extérieur de l’Île-de-France, voire de plus loin avec des
différences selon les filières. Il y a des produits pour lesquels l’Île-de-France produit l’essentiel voire
plus qu’elle ne consomme, c’est le cas pour le blé, la salade, le persil, les oignons blancs, le cresson.
Pour autant même dans le cas du blé panifiable pour lequel la production régionale dépasse la
consommation régionale, il y a des échanges de blé et de farine avec l’extérieur pour des raisons
historiques, économiques et techniques. Ainsi, au final même pour cette filière seulement la moitié du
blé utilisé provient de la région. Pour les autres filières la production couvre très peu les besoins :
moins de 10% des fruits et légumes et autour de 1% pour le lait et la viande.

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Aujourd’hui, les industries agroalimentaires franciliennes, sont principalement tournées vers la 2 ème et
la 3ème transformation, donc peu en relation directe avec les productions agricoles franciliennes. L’offre
mobilisable (quantités et diversité) est insuffisante au regard des besoins pour approvisionner de
manière régulière les industries agroalimentaires franciliennes et plus généralement les
consommateurs. On constate une méconnaissance des acteurs, des produits, des circuits logistiques
de proximité.

Ce qu’il faut retenir :


 Les industries agroalimentaires sont un des maillons essentiels du système alimentaire
francilien.
 Ce système globalisé, qui va du champ à l’assiette, a tendance à se complexifier : la
transformation des produits se fait à tous les maillons de la chaîne.
 Avec la montée en puissance des nouvelles technologies, la foodtech se développe en amont
comme en aval avec l’apparition de nouveaux services en direction du consommateur.
 Les industries agroalimentaires sont au cœur de la chaîne de valeur. Elles orientent la
production et la consommation et influent sur les prix.
 Elles se distinguent des autres secteurs industriels par un fonctionnement en filières intégrant
une succession d’opérations complexes.
 Elles sont, pour la plupart, peu connectées avec la production agricole francilienne.
 Le tissu productif est composé d’acteurs économiques aux dimensions variées allant du grand
groupe internationalisé, Coca Cola, Heineken, Nestlé, à une myriade de startups, TPE et
PME.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
2. L’évolution de la consommation et
des pratiques alimentaires
La production agroalimentaire doit s’adapter à une demande en constante évolution particulièrement
dans les pays développés dont la population au pouvoir d’achat moyen plus élevé est plus sensible
aux questions de santé et d’environnement et plus attirée par les services rendus possibles par le
développement du numérique. Cette partie décrit les tendances globales constatées dans le domaine
de l’alimentation et les spécificités de l’Île-de-France dans ce contexte.

2.1 Consommation et pratiques alimentaires : variants


et invariants

L’Institut Paris Region suit les évolutions de la consommation des ménages à travers différentes
sources publiques et privées qui fournissent des résultats principalement à l’échelle nationale :
comptes nationaux (Insee), enquête budget des familles (Insee), enquêtes du CREDOC et de divers
instituts de sondage. Contrairement à la précédente enquête Budget des familles de 2011, les résultats
de celle de 2017 ne sont pas exploitables dans le détail pour l’Île-de-France.
En 2016, Île-de-France, terre de saveurs (ex-Cervia) a commandé au CREDOC une enquête
spécifique sur l’alimentation des Franciliens. Celle-ci a été complétée et réactualisée en 2019 pour le
Plan Régional Alimentation (PRA) et présentée aux assises régionales en février 2019.

Des tendances de consommation partagées par le plus grand nombre…


Des constats communs que l’on retrouve sinon au niveau mondial au moins dans les pays à niveau
de développement économique équivalent ont été faits aux assises du PRA par le directeur de SIAL
(10 salons dans le monde).
Premier constat, l’alimentation est un besoin vital, une source de plaisir et de convivialité. Elle est
porteuse de multiples dimensions, culturelle, sociale, religieuse, symbolique. Les consommateurs
portent une attention de plus en plus marquée pour la qualité, le goût, pour preuve le développement
des labels, du bio, des circuits de proximité. Deuxième constat, celui d’une montée forte des
préoccupations sur les questions de santé et d’environnement.

…parfois en contradiction avec les évolutions des modes de vie


Les consommateurs habitent de plus en plus en ville, ils sont de plus en plus actifs, pressés. Les
déplacements domicile / travail s’allongent, impactant le temps passé à cuisiner en semaine, si bien
que de plus en plus de repas sont pris en dehors du domicile, et la demande pour des produits
transformés, pratiques à cuisiner et à manger augmente.

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Source : Industrie&Technologies, février 2019
d’après l’Agence National des Idustries
agroalimentaires

Une grande diversité d’habitudes alimentaires


En France comme ailleurs, les habitudes alimentaires varient :

 selon les caractéristiques socio-démographiques : revenus, âge, nationalité et origine ethnique,


niveau de formation, taille du ménage, lieu de résidence et de travail, temps de travail,
 selon le lieu de prise des repas (domicile / hors domicile, restauration collective, restauration
gastronomique/ rapide).
Les individus voyagent, les grandes villes sont de plus en plus cosmopolites engendrant des
demandes de produits et de plats de plus en plus diversifiées.

Une résilience du modèle français dans les manières de se nourrir


En France, on mange encore majoritairement trois repas par jour, assis et ensemble, contrairement à
ce que l’on observe outre-manche ou outre-atlantique.

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Mais des tendances émergentes s’ancrent avec le développement …
 du végétarisme, du flexitarisme (réduction importante de la consommation de viande pour
des raisons autres qu’économiques) : un Français sur trois a réduit sa consommation de
viande mais les végétariens ne représentent encore que 4% de la population,
 du bio : sept Français sur dix mangent bio au moins une fois /mois (agence bio 2018),
 du locavorisme : les circuits courts et la proximité représenteraient 8% du chiffre d’affaires
de la consommation alimentaire française (Conseil économique, social et environnemental
CESE 2016),
 de l’alimentation connectée et sur mesure : croissance de l’e-commerce et des objets
connectés (téléphones mobile et applications), explosion des livraisons de repas (40% des
Franciliens se font livrer des repas tout prêts. (Source : enquête CREDOC 2019 pour PRA).
Les consommateurs sont en attente de qualité, d’informations, mais le prix reste une priorité pour
beaucoup. Les grandes surfaces alimentaires (hypermarchés, supermarchés) concentrent d’ailleurs
encore près des 2/3 des parts de marché (France) même si leur fréquentation est en baisse au profit
notamment du petit commerce, des petites surfaces alimentaires, des marchés et un
approvisionnement en hausse via la vente directe ou par le net.

2.2 Des spécificités franciliennes qui orientent la


consommation alimentaire
Une région peuplée et attractive
La chercheuse Barbara Redlingshofer a réalisé pour le Plan régional Alimentation une première
quantification du nombre de repas2 à assurer en tenant compte de la population francilienne (12,175
millions en 2017), des touristes (46 millions/an), excursionnistes (8 millions/an), des navetteurs
(personnes qui viennent travailler en Île-de-France). Dans le même temps des Franciliens partent en
vacances (presque 7 jours par an), en week-end, sortent de l’Île-de-France pour le travail (53 000/jour)
ou d’autres motifs (8 millions/an). Au total c’est 11,2 millions de personnes dont 95% de Franciliens
qui mangent chaque jour en Île-de-France.

2 Source : travaux pour le PRA (2019)

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Un profil socio-démographique francilien typé par rapport à la moyenne française
 Une population plus jeune,
 Plus de personnes seules, plus de familles avec enfants,
 Plus de diplômés de l’enseignement supérieur, de CSP+ (cadres et professions
intermédiaires),
 Des revenus en moyenne plus élevés mais avec de fortes disparités territoriales,
 Une dépense moyenne supérieure dans l’alimentaire (hors alcool/tabac et restauration) mais
dont la part relative dans le budget est moins importante : 5517 euros/an et 14% de la
consommation annuelle totale par ménage (500 euros de plus environ qu’en France) (Source :
Insee, Budget des familles 2017),
 Des consommateurs plus informés, potentiellement plus réceptifs aux messages de santé
publique, avec pour corollaire une certaine méfiance pour certains types de produits,
 Des consommateurs plus pressés avec des modes de consommation plus nomades
(davantage de repas pris à l’extérieur, de snakings, de repas livrés à domicile ou au bureau),
 Une diversité des lieux d’achats : la densité en grandes surfaces alimentaires (hypermarchés,
supermarchés, drive et hard-discounters) est moins élevée (262m²/1000 habitants en Île-de-
France contre 365 en France en 2018 - source : Panorama Trade dimensions) et les
Franciliens fréquentent davantage les petits commerces et les marchés (Source : Insee,
Budget des familles 2011).

Enquêtes Crédoc pour Île-de-France, terre de saveurs) 2016 et 2019 auprès de 1519
ménages en 2016 et 1011 en 2019
Plus de la moitié des Franciliens prend ses déjeuners à l’extérieur le midi en semaine
(stable) et près du quart le week-end (en hausse),
Pour ceux qui prennent leur repas hors domicile, 1/4 apporte leur repas et 1/5 mange dans
un restaurant d’entreprise,
Les Franciliens consomment davantage de plats composés, de sandwichs, riz, pizzas,
volailles, poissons et crustacés (consommation en hausse pour volailles, sandwichs,
pizzas, sodas),
Des attentes de plus orientées vers le bio (forte croissance), les produits locaux
Demande croissante pour la livraison de courses (développement des drive piétons à
Paris) et des repas à domicile.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
L’entreprise Confiture parisienne, témoin de l’engouement du consommateur pour
l’épicerie fine

Confiture parisienne, entreprise


créée en 2015 et installée depuis
juillet 2018 sous les arcades
Daumesnil à Paris, fabrique et
conditionne tous ses produits haut
de gamme au cœur de la capitale.

La société connait une très forte


croissance, mais rencontre des
difficultés à se développer, victime
de son succès trop rapide. Elle est
aujourd’hui encore à la recherche
de financements pour pouvoir
poursuivre sur sa lancée bien
qu’elle ait déjà profité du dispositif PM’up de la Région et d’une aide à l’installation de la
Mairie de Paris.

Elle propose des produits résultant


d’un savoir-faire artisanal,
s’approvisionnant le plus
localement possible, avec des
produits de saison et auprès de
petits producteurs aux pratiques
respectueuses de la nature
(rhubarbe picarde, vin biologique
de Bourgogne, mirabelle de
Lorraine).

« La Grande Épicerie de Paris a


demandé à Confiture Parisienne
de créer une recette exclusive
avec des fruits et des aromates
issus exclusivement d’Île-de-France. Une cueillette de fraises à la ferme de Gally et un
sirop de coquelicot de Nemours plus tard, la confiture « Paris Paris » est prête à envahir
les rayons de la Grande Épicerie de Paris. »

Etiquetage des séries


Crédit photo : Delphine Brajon

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Ce qu’il faut retenir :
 La production alimentaire doit s’adapter à une demande de consommateurs dont les attentes
évoluent avec la montée des préoccupations en matière de santé et d’environnement qui
accroit la méfiance envers l’industrie agroalimentaire.
 Ces préoccupations se traduisent par une modification des pratiques encore limitée mais qui
pourrait se renforcer avec la crise du Covid 19 : locavorisme, flexitarisme, développement du
bio, recherche de traçabilité, cuisiner à la maison.
 Ces nouvelles demandes entrent souvent en contradiction avec des modes de vie de plus en
plus urbains particulièrement à l’œuvre en Île-de-France et des consommateurs plus pressés
ayant recours à des produits transformés et prenant davantage de repas en dehors du
domicile, des pratiques là encore radicalement bouleversées par la pandémie.
 L’Île-de-France représente un débouché majeur pour les industries agroalimentaires : chaque
jour ce sont 11,6 millions de repas qui doivent être servis (solde entre résidents, entrants et
sortants).
 Malgré la place occupée par l’agriculture sur le territoire francilien, l’Île-de-France est loin de
l’autosuffisance et son industrie agroalimentaire est pour l’essentiel déconnectée des
productions locales.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
3. Industries agroalimentaires :
positionnement de la France et de l’Île-
de-France à l’international
Cette partie traite du positionnement à l’export de la filière et de l’attractivité de l’Île-de-France pour les
investissements en provenance de l’étranger. L’agroalimentaire est un secteur fortement contributeur
de la balance commerciale française, l’export étant un débouché potentiel majeur pour les industries
agroalimentaires franciliennes. Toutefois l’importance des débouchés du marché francilien peut
expliquer une activité moindre à l’export des entreprises franciliennes et notamment des plus petites
d’entre elles très orientées vers le marché local, comparativement à d’autres régions françaises.
La seconde partie qui analyse les investissements étrangers réalisés en France et en Île-de-France
montre une hausse de l’attractivité de la région capitale dans le domaine de l’agroalimentaire.

3.1 L’export : un débouché majeur pour les industries


agroalimentaires

Effritement de la position de la France à l’export dans l’alimentaire (situation


2017)3
Le secteur agricole et agroalimentaire est le 3ème secteur contributeur au solde commercial
derrière l’aéronautique, la chimie / cosmétique / parfumerie mais la France continue à perdre des parts
de marché. En 2017, pour la première fois depuis 30 ans, elle a été déficitaire en produits
agricoles. Si les exportations croissent pour le secteur des vins et spiritueux, la tendance de fond est
à la croissance des importations (notamment des produits transformés (à base de céréales, de cacao,
de fruits et légumes). Le solde global est donc très dépendant des vins et spiritueux (en forte
croissance) peu représenté en Île-de-France.
Les échanges se font principalement avec les pays de l’Union Européenne (UE) avec laquelle la
France est déficitaire : 70% des importations viennent de l’UE, 63% des exportations avec une
tendance à la baisse. Il est à noter que les échanges avec les pays de l’UE sont de plus en plus
déficitaires sur les produits transformés.
Les principaux échanges de produits transformés et de boissons se font avec la Belgique, l’Allemagne,
l’Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Italie. Les échanges sont très déficitaires avec les Pays-
Bas, l’Espagne et un peu avec l’Allemagne. Ils sont excédentaires avec le Royaume-Uni et la Belgique.
Le départ du Royaume-Uni de l’UE aura un impact important qu’il est aujourd’hui difficile de mesurer.
C’est l’inverse pour les échanges avec les pays tiers avec lesquels la France est excédentaire.
La vitalité des exportations françaises avec les pays tiers (Chine et Etats-Unis) est liée aux boissons
alcoolisées (vins et spiritueux).
Globalement la taille de l’entreprise favorise l’activité à l’export : en 2015, 28% des entreprises
françaises exportaient mais seulement 22% des entreprises de moins de 10 salariés, 56% des
entreprises de 10 à 249 salariés, 90% de plus de 250 salariés. Selon les sources, en moyenne entre
19% et 25% du CA des entreprises agroalimentaires se fait à l’export.
La réputation de la France dans le domaine de la gastronomie, l’internationalisation de la grande
distribution alimentaire française, de même que l’adoption de démarches volontaires, publiques ou
privées (ex : label AOP dans les fromages) et les certifications sont des atouts majeurs à l’export.

3 Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. « Panorama des industries agroalimentaires », 2018

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Aujourd’hui, le commerce international est sous tension pour plusieurs raisons : les accords de libre-
échange comme le Ceta entre l’Union Européenne et le Canada ou le Mercosur avec quatre pays
d’Amérique du Sud (Argentine, Bérsil, Paraguay et Uruguay) sont de plus en plus contestés. Les
conséquences du Brexit et de la récente crise sanitaire sont difficiles à mesurer.

Une maturité à l’export de l’Île-de-France à renforcer


Le taux d’export des entreprises franciliennes est un peu inférieur à celui des autres régions françaises.
Il représente en moyenne 22% du chiffre d’affaires contre 24% pour les entreprises françaises mais
avec des résultats très contrastés entre aliments et boissons (Esane 2016).
Le solde commercial de l’Île-de-France est déficitaire au niveau des produits agroalimentaires. Les
performances à l’export des entreprises sont meilleures dans le secteur des industries alimentaires
que dans le secteur des boissons (Esane 2016). C’est l’inverse en France.

15
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Le déficit du solde commercial de l’Île-de-France peut s’expliquer par :
- La production agricole faible sur de nombreux produits (fruits et légumes, lait, viande),
- La taille du marché francilien qui constitue un débouché très important (11,5 millions de
personnes /jour) et qui fait que les entreprises privilégient le marché intérieur,
- Le tissu industriel qui est peu orienté dans les secteurs fortement exportateurs (vins, alcool),
- La petite taille des entreprises qui est un frein à la structuration de la démarche export
(prospection via salons, compétences, …),
- Des compétences manquantes face à la complexité de la démarche export : adaptation des
produits à chaque pays, difficulté à appréhender la réglementation.
L’étude menée par Katalyse en 2018/2019 sur le déploiement de la stratégie d’internationalisation des
entreprises de la Région Île-de-France identifie le secteur de l’agroalimentaire comme un secteur
à soutenir dans ses développements à l’export. Le secteur bénéficie en effet de plusieurs atouts
propres à asseoir son développement :
- Un poids de l’épicerie fine en croissance,
- L’image de Paris comme capitale de la gastronomie,
- La très forte fréquentation touristique de l’Île-de-France qui permet de diffuser les produits et
la cuisine française.
- La présence des grandes enseignes de la distribution alimentaire présentes à l’étranger et en
capacité de faire connaître et distribuer les produits franciliens à condition qu’ils soient plus
présents dans leurs rayons.

Source : Katalyse 2018

16
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
3.2 L’Île-de-France, une région attractive pour les
investissements étrangers

La mesure de l’attractivité de l’Île-de-France auprès des investisseurs étrangers est connue à


partir des données sur les IDE (investissements directs étrangers) fournis par Choose Paris Region
(ex-PRE) pour l’Île-de-France et par FDI market pour les données Monde. Le recensement des
investissements étrangers dans l’agroalimentaire a fait l’objet d’un suivi pour l’agroalimentaire par ces
organismes à partir de 2003, date à laquelle ce secteur d’activité a commencé à être identifié dans les
statistiques.
Sur la période 2003/2017, 519 projets ont été recensés dans l’agroalimentaire en France qui se
situe à la 5ème place mondiale derrière les Etats-Unis (1162), la Chine (955), la Russie (632) et le
Royaume-Uni (616) (source FDI Intelligence).
Entre 2003 et 2018, l’Île-de-France a accueilli 114 IDE dans l’agroalimentaire représentant près
de 3000 emplois créés ou maintenus, c’est 22% des projets recensés en France. L’agroalimentaire
occupe une part relativement faible par rapport au total des IDE en Île-de-France sur la période
(2,5% des opérations et des emplois) mais c’est plus que sa part dans l’économie francilienne. Mais
bon an mal an, une dizaine de projets s’implantent par an en moyenne en Île-de-France depuis
2008. En 2016 et 2017, la dynamique a été bonne. On peut citer quelques exemples : en 2018,
installation à Villeneuve la Garenne de la société INFARM, PME allemande qui fabrique des potagers
verticaux pour zone urbaine ; en 2017, installation de DSM FOOD SPECIALITIES CULTURES qui
vient du Canada et s’est installée à la Ferté sous Jouarre (77) ; et à Sainte-Colombe (77) de United
Petfood, société belge spécialisée dans les aliments pour animaux.
La tendance est à la hausse par rapport à la première moitié des années 2000. Trois pays
d’origine sont particulièrement représentés : les Etats-Unis (24% des projets), l’Italie (15%) et le Japon
(12%).
Les centres de décision sont davantage représentés (44 projets) par rapport aux sites de
production (10) ou de R&D (4), ce qui explique la place de Paris (55%) et des Hauts-de-Seine (12%)
comme départements d’implantation.

Ce qu’il faut retenir :


 La position de la France à l’export s’effrite mais l’agroalimentaire demeure un grand secteur
contributeur au solde commercial français, le secteur des vins et spiritueux sur lequel l’Île-de-
France est peu positionné étant le principal secteur exportateur.
 Les échanges se font principalement avec l’Union européenne mais la France est déficitaire.
La sortie de l’Europe du Royaume-Uni impactera sûrement les échanges et peut-être aussi la
crise sanitaire avec un retour à des pratiques d’approvisionnement plus locales.
 L’importance du marché de consommation francilien porté par sa population mais aussi par
les touristes et les visiteurs qui s’y rendent rend la démarche export peut-être moins « vitale »
pour les entreprises franciliennes que pour celles d’autres régions françaises et peut expliquer
que la part du chiffre d’affaires à l’export des entreprises franciliennes soit un peu inférieure à
celle de la moyenne française.
 L’agroalimentaire fait partie des secteurs industriels ciblés dans la démarche de soutien à
l’internationalisation menée par la Région Île-de-France. En effet, les travaux menés ont
montré un positionnement potentiel favorable de ce secteur lié notamment à la réputation de
la France et de Paris, identifiée comme pays et capitale de la gastronomie, ainsi qu’un bon
positionnement dans les produits haut de gamme (épicerie fine).
 Les plus petites entreprises ont davantage de difficultés à se développer à l’export,
l’accompagnement des politiques publiques doit donc être ciblé sur celles-ci.
 L’attractivité de l’Île-de-France pour les investissements directs étrangers dans
l’agroalimentaire se confirme avec une dizaine de projets par an originaires principalement
des Etats-Unis, de l’Italie et du Japon, des échanges qui peuvent servir de point d’appui aux
développements des échanges commerciaux avec les pays d’origine.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
4. Le profil des industries
agroalimentaires franciliennes
Cette partie vise à décrire le tissu productif de l’agroalimentaire francilien, entreprises, emploi,
spécialisations sectorielles, géographie… En introduction les sources et le champ statistique retenus
sont explicités.

Approche quantitative : les sources utilisées


Plusieurs sources ont été utilisées dans cette approche statistique. Selon la source, elles apportent
des informations différentes et plus ou moins détaillées en termes de secteurs d’activité (NAF), de
précision géographique de l’information. Chacune d’elles présentent des avantages et des
inconvénients récapitulées en fin de tableau. Ces sources ne sont pas toujours cohérentes entre elles
avec des volumétries en termes de nombre d’établissements, d’effectifs par exemple, différentes selon
le champ d’entreprises et d’établissements considéré.
Des choix méthodologiques ont donc été effectués en fonction des caractéristiques à traiter.

Présentation des sources statistiques

Secteurs Niveau Catégories d'entreprises


Source Période étudiée Points forts / Points faibles
d'activité géographique & d'établissements

Les + : Données sur les résultats


Entreprises mono- des entreprises
ESANE régionales (qui comptent
Peu détaillés Comparaison entre régions
Région au minimum 80 % de 2016
(NAF 10 et 11) françaises
Insee leurs effectifs dans la
région) Les - : Pas de détails à l'intérieur des
deux grands secteurs

Les + : Evolutions annuelles à des


niveaux détaillés du nombre
d’établissements et de l’emploi
Tous les établissements
ACOSS salarié privé (géographique et
Très détaillés employeurs du régime
Commune 2007 à 2017 sectoriel)
(NAF 732) général exerçant leur
Urssaf
activité en France Les - : Comptabilise seulement les
établissements et salariés du
secteur privé

Les + : Informations disponibles au


niveau de l’établissement
SIRENE et
Très détaillés Entreprises et Les - : Etablissements inactifs
REE Adresse 2018
(NAF 732) établissements parfois encore présents dans la base
Insee
Effectifs par tranche pour les
établissements

Les + : Suivi annuel des créations


Créations
d’entreprise Très détaillés Entreprises et Les -: Pas d’éléments
Commune 2010 à 2017
(NAF 732) établissements géographiques et sectoriels précis
REE Insee sur les défaillances et cessations
d’activité

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Le champ de l’observation statistique : les industries agroalimentaires ou « cœur
de filière »
Avant de présenter les résultats chiffrés, le schéma ci-dessous resitue les industries
agroalimentaires, objet de l’analyse statistique, dans l’ensemble du système alimentaire francilien
(SAF), entre l’aval (l’agriculture) et l’amont (distribution, restauration). Au centre, dans l’encadré, on
trouve la filière agroalimentaire (filière AA) qui regroupe l’artisanat commercial, les traiteurs, le
commerce de gros alimentaire et les centrales d’achats, définition partagée avec la Région Île-de-
France dans son approche sur les secteurs d’excellence, l’ARIA (Association Régionale de
l’Agroalimentaire), Défi Métiers et le ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation. Au centre de cette
filière, les industries agroalimentaires (IAA), nommées “cœur de la filière”.
Chacun de ces secteurs est identifié par son code activité également appelé code NAF4.
L’approche statistique qui suit porte sur les IAA ou cœur de filière. Elles sont classées dans la
nomenclature des activités en deux groupes, la NAF 10 correspond aux industries alimentaires elles-
mêmes réparties en fonction de la nature des aliments transformés (viande, produits laitiers, fruits et
légumes, grain…) et la NAF 11 qui correspond aux industries des boissons.

4 Voir liste des codes NAF en annexe 3

19
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Pour des besoins de simplification et pour mieux caractériser les sous-filières les plus représentées,
une classification en 10 familles de produits a été réalisée.

20
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
4.1 Plusieurs régions françaises mieux placées que
l’Île-de-France dans l’agroalimentaire

Le classement des régions françaises décrit ici résulte de l’exploitation de la source Esane
(statistiques annuelles d'entreprise) dont le champ est un peu différent de celui de la source Acoss,
puisqu’elle porte sur les entreprises monorégionales, c’est à dire comptant au minimum 80 % de leurs
effectifs (ou à défaut de leurs établissements) dans la région. Elle exclut l’artisanat commercial.
La figure ci-dessous montre le classement de l’Île-de-France par rapport aux autres régions françaises
sur cinq indicateurs : le nombre d’entreprises, les effectifs, le chiffre d’affaires, le chiffre d’affaires à
l’export, la valeur ajoutée, pour l’ensemble des industries agroalimentaires, le secteur des aliments et
le secteur des boissons. Plus l’on s’éloigne du centre du graphique radar moins le classement est bon.
Les trois régions françaises leader pour chaque indicateur sont indiquées.
L’Île-de France n’appartient pas aux régions leaders dans l’agroalimentaire. Selon les indicateurs
considérés, son classement varie de la 5ème place pour le chiffre d’affaires à l’export à la 8ème place
pour les effectifs. Elle est globalement mieux placée dans le secteur de la transformation des boissons
que dans celui des aliments.

Les Industries agroalimentaires franciliennes en 2016 (Source : Esane) :


 1000 entreprises (5,6% des entreprises en France)
 13 500 salariés ETP (3,5%)
 7,5 Mds de Chiffre d’affaire HT (4,4%)
 1,6 Mds de CA à l’exportation (4,3%)
 1,5 Mds de Valeur Ajoutée (4,3%)

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
4.2 Un secteur industriel encore de second plan en Île-
de-France
Avec 460 000 emplois5 en 2015 (7,4% de l’emploi régional), près de 51 000 établissements6 et 9,2%
de la valeur ajoutée7, le poids de l’ensemble de l’industrie dans l’économie régionale est relativement
modeste et s’est fortement érodé : entre 1990 et 2015, 400 000 emplois industriels ont été perdus en
Île-de-France, soit près de la moitié des emplois industriels 8. Longtemps en tête des régions
françaises, le nouveau découpage régional la place aujourd’hui, avec 14,1% de l’emploi national
industriel, en deuxième place pour les effectifs employés, derrière la région Auvergne-Rhône-Alpes. À
la différence d’autres régions françaises et européennes au tissu industriel plus spécialisé, l’industrie
francilienne est diversifiée.
Avec 20 500 emplois et 665 établissements, les industries agroalimentaires ne figurent pas
parmi les secteurs industriels les plus importants. En 2015, les principaux secteurs industriels
étaient la fabrication de matériel de transport, automobile et aéronautique (17,5% des effectifs
industriels régionaux et 73 000 emplois), la production et la distribution d’électricité (11%, 46 000
emplois), la réparation et l’installation de machines, la fabrication de produits informatiques, électriques
et optiques (11,6%, 42 000 emplois). Mais l’agroalimentaire fait partie, comme la production
d’énergie et l’industrie automobile, des secteurs qui ont moins décliné que la moyenne.
L’agroalimentaire représente 4% des emplois et 6% des établissements de l’industrie
manufacturière francilienne. Son poids est moins important que dans le reste de la France où
il pèse 11% des emplois et 7% des établissements. L’absence de spécialisation de l’industrie
francilienne en est une des explications.
Le graphique qui suit montre le positionnement des industries agroalimentaires dans le système
agroalimentaire francilien (SAF) à travers trois indicateurs :
 le nombre d’établissements en 2017, sur l’axe horizontal,
 l’évolution du nombre d’emplois entre 2008 et 2017, sur l’axe vertical,
 des cercles proportionnels au volume d’emplois qu’il compte en 2017.

5 Source : Petit Thierry, « L’industrie francilienne : des mutations de long terme toujours à l’œuvre », Note rapide n°795, L’Institut Paris
Region, décembre 2018
6 Source : REE 2015

7 Source : idem note 5

8 Source : Denis Carré, la responsabilité de l’Ile-de-France dans le repli industriel, 2018

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
23
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
La source des données (Acoss) comptabilise chaque année les établissements et salariés du secteur
privé à partir des bordereaux de cotisations des URSSAF collectées pour les salariés de ces
entreprises.
Les industries agroalimentaires ou cœur de filière (IAA en bleu) constituent également un
secteur de petite taille au sein du SAF en référence au nombre d’établissements et aux emplois très
importants que celui-ci compte : 665 établissements et 20 500 emplois par rapport à un total de 55 000
établissements et 506 000 emplois pour l’ensemble du système soit 1,2% des emplois et 4% des
établissements du SAF. C’est presque deux fois moins d’emplois que les grossistes (40 000 emplois),
cinq fois moins que les grandes surfaces alimentaires (100 000 emplois) et dix fois moins que la
restauration (190 000 emplois).
Dans ce système, la partie amont constituée par l’agriculture (5 000 exploitations) et les grossistes
(centrales d’achats et grossistes alimentaires) pèse peu en nombre d’établissements et d’emplois. Á
noter néanmoins la place particulière du Marché d’Intérêt National de Rungis (1 200 entreprises et
12 000 emplois) qui est une spécificité francilienne et un atout majeur pour l’approvisionnement de la
région capitale en produits frais.
À l’inverse, l’aval du système alimentaire, représenté par les lieux d’approvisionnement dans toute
leur diversité, restauration collective, détaillants alimentaires, artisans de bouche, cafés et restaurants
comptent un nombre très important d’entreprises (45 000) et d’emplois (près de 400 000) et la
dynamique d’emplois, globalement très favorable (+21%) va avoir tendance à renforcer son poids.
Mais les effectifs somme toute assez faibles ne doivent pas faire oublier qu’une partie des activités de
transformation échappe aux statistiques comme celle des exploitants agricoles à l’amont ou des
grossistes alimentaires à l’aval et des startups qui œuvrent dans ce domaine.

4.3 L’emploi résiste mieux dans les IAA que dans


l’ensemble de l’industrie manufacturière
Les industries agroalimentaires franciliennes connaissent une légère diminution de l’emploi (-4% en
10 ans, entre 2008 et 2017) mais une croissance du nombre d’établissements (+9%) sur la période.
La phase de déclin des effectifs constatée entre 2008 et 2012 semble stoppée : en effet, si les effectifs
décroissent de 600 emplois par an en moyenne jusqu’en 2013, ils reprennent une trajectoire positive
entre 2013 et 2017 de +200 emplois par an en moyenne.
Le graphique qui suit montre une bien meilleure résistance des IAA par rapport à l’ensemble de
l’industrie en Île-de-France qui a perdu 20% de ses emplois et de ses établissements et sans reprise
sur la période.

24
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
4.4 Les vingt plus gros établissements emploient près
de la moitié de l’emploi francilien de l’agroalimentaire

Près des deux tiers des établissements sont des TPE (moins de de 10 salariés) mais ils n’emploient
que 7% des salariés du secteur agroalimentaire. Un établissement sur dix a des effectifs compris entre
50 et 250 salariés employant près du tiers des salariés (31%). On comptabilise seulement une
quinzaine d’établissements de 250 salariés et plus dans la région mais ils emploient un peu plus du
tiers des salariés du secteur. Les vingt plus gros établissements emploient près de la moitié des
effectifs dans l’agroalimentaire. Il s’agit dans certains cas de sièges sociaux comme Coca Cola, La
Compagnie de découpe des viandes, Heineken, Bel, Barilla ... mais l’Île-de-France conserve quelques
très grands établissements faisant de la production comme Brioche Pasquier, Nestlé, William Saurin
(fabrication de plats préparés, Bergams (snacking) et Mondelez (Fabrication de biscuits, biscottes et
pâtisseries) entre autres.

Comme le montre le graphique qui suit, la taille moyenne est de 31 salariés par établissement dans
l’agroalimentaire. Cette moyenne est plus élevée que pour les autres composantes de la filière :
commerce de gros, centrale d’achats, artisanat commercial, ainsi que celles appartenant à la partie
aval du système alimentaire à l’exception des grandes surfaces alimentaires qui dépassent ce chiffre
avec 49 emplois par établissement en moyenne.

25
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Source : Estimations L’Institut
Paris region à partir des données
ACOSS 2017

Comme dans d’autres secteurs industriels, la prédominance des petites unités industrielles est source
de difficultés : problème de l’accès aux compétences, au financement, difficulté à se développer à
l’export, à mobiliser des moyens pour des démarches de prospection des marchés.

4.5 Pluralité des spécialisations sectorielles en l’Île-


de-France

Les trente-sept sous secteurs d’activité de transformation des aliments et boissons identifiés dans la
nomenclature d’activités et de produits (codes NAF) ont été regroupés en dix grandes familles de
produits dont la composition est détaillée dans l’infographie page 19 et en annexe 3.
Parmi ces dix familles, six grandes familles représentent chacune plus de 10% de l’emploi :
« Farine, Pain » 19%, « Boissons » 17%, « Sucre/confiserie, chocolaterie » 15%, « Lait et produits
laitiers » 13%, « Viandes, poissons » 12% et « Autres produits (diététiques…) » 11%. Les quatre plus
importantes familles de produits totalisent près de deux tiers des emplois et des établissements.
Les familles de produits « Sucre/confiserie, chocolaterie », « Boissons » et « Autres Produits
alimentaires » (diététiques, compléments, colorants …) portent une part de l’emploi dans
l’agroalimentaire presque deux fois plus élevée qu’en France. Á l’inverse, l’Île-de-France est
sous spécialisée sur les viandes, les fruits et légumes.
Finalement l’Île-de-France est peu spécialisée ce qui est plutôt un atout et démontre les liens tenus
entre l’agriculture (productions agricoles) et la transformation. Certaines filières sont en lien avec
l’amont et la spécialisation agricole de l’Île-de-France (farine pain, sucre, confiserie), les autres sont
plutôt tirées vers le marché de consommation (boissons, produits transformés, viandes poissons).

26
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
La taille moyenne des établissements varie selon les sous-secteurs. Le secteur du «lait et produits
dérivés » et celui des « boissons » sont deux fois plus concentrés que la moyenne, car tirés par
quelques grands établissements de plus de 500 salariés (Nestlé, Fromagerie Bel, Fromagerie des
Chaumes / Heineken et Coca Cola pour les boissons) tandis que pour les « Sucres, confiserie » et les
« Fruits et légumes », on trouve beaucoup plus d’établissements de petite taille.

(Nombre moyen de salariés par établissement)

Source : Estimations de L’Institut


Paris region à partir des données
ACOSS 2017

27
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Les dynamiques sectorielles sont très contrastées selon les secteurs. Les résultats comparés pour la
partie Aliments et la partie Boissons disponibles via la source Esane montrent une dynamique plus
forte pour le secteur des boissons : baisse de 11% de la valeur ajoutée pour la partie aliments, et
croissance de 8% pour les boissons, parallèlement à la croissance forte du nombre d'entreprises
(+51%) mais pas des effectifs salariés (-0,3%).

Source : ESANE 2017


NB : le champ des entreprises pris en compte par la source Esane explique la différence avec la source Acoss
concernant le poids des effectifs salariés et des établissements dans le secteur Boissons

Les familles de produits évoluent de manière contrastée :


 Les produits transformés, secteur relativement modeste en effectifs (un millier d’emplois et
une cinquantaine d’établissements), enregistrent la croissance la plus forte (+43% des
emplois en 10 ans / +29% du nombre d’établissements) : les entreprises de cette famille
emploient plus d’un millier de personnes pour une cinquantaine d’établissements.
 Les meilleurs résultats en termes de valeur ajoutée et d’export du secteur des boissons
s’accompagnent d’une croissance également plus forte des emplois (+27% d’emplois entre
2008 et 2017).
 Les « Fruits et légumes », quant à eux, ont vu le nombre d’établissements augmenter très
fortement mais avec une croissance d’emplois modeste (+2%).
 En revanche, les catégories « Farine, pain, pâtisserie, biscuiterie, pâtes », « Sucre &
confiserie » et « Viande, poissons » qui sont les plus gros employeurs (près d’un emploi
sur deux) perdent des emplois (respectivement -18%, -16%, -18%).

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
La croissance de l’emploi dans le secteur des produits transformés et des fruits et légumes reflètent
le changement des habitudes de consommation vers plus de produits prêts à l’emploi mais également
à base de produits frais comme les jus à base de fruits et légumes qui composent le tiers des
établissements travaillant les fruits et légumes.

IAA

4.6 Une bonne dynamique de création d’entreprises

On dénombre plus de 1 300 créations d’entreprises dans les industries agroalimentaires entre 2010 et
2017, ce qui correspond à une moyenne annuelle de 170 unités et représente 0,12% des 1 178 000
créations d’entreprises en Île-de-France. C’est moins que la part des IAA au sein des établissements
de la région (0,16%), il se crée donc proportionnellement un peu moins d’entreprises dans ce secteur
qu’il n’y en a dans le stock actuel d’entreprises.

29
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
Mais sur la période 2010/2017, on constate une hausse presque continue et importante du nombre de
créations. En 2017, il s’est créé plus de deux fois plus d’entreprises qu’en 2010 alors que dans le
même temps, l’industrie, la construction et le commerce de détail enregistraient une baisse
(respectivement -15%, -24% et -27%). Malheureusement, on ne dispose pas d’éléments sur les
disparitions et défaillances d’entreprises.

Les catégories « Farine, pain », « Produits transformés » et « Produits diététiques »


représentent plus d’une création sur deux entre 2010 et 2017. On notera la place particulière
qu’occupent les catégories Produits transformés et Boissons au regard de la composition sectorielle
du parc, une situation qui peut s’expliquer par l’intensification de la demande sur ces produits.
C’est dans le secteur des Fruits et légumes, des Boissons et du Sucre, confiserie, chocolaterie
que la dynamique de création a été la plus forte (respectivement +320%, +233%, +183%) alors que
dans le secteur de la Viande, et poissons, les créations ont diminué entre 2010 et 2017.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
4.7 La géographie de l’industrie agroalimentaire
francilienne

61% des emplois et 54% des établissements des industries agroalimentaires franciliennes sont
localisés dans la MGP9 selon la source ACOSS 2017. Avec 19% des effectifs régionaux, la Seine-
et-Marne est le deuxième département employeur, résultat lié largement à la présence de deux grands
établissements du groupe Nestlé. Avec les Hauts-de-Seine (24%) et le Val de Marne (16%) en petite
couronne, ces trois départements réunissent six emplois sur dix des IAA.
On a vu que les vingt plus gros établissements du secteur employaient près de la moitié de l’emploi
francilien. Douze d’entre eux sont implantés à Paris et en petite couronne et huit en grande couronne.
Ils jouent un rôle majeur sur la spécialisation des territoires (voir ci-après la carte Emploi et
spécialisation sectorielle des bassins d’emplois dans l’agroalimentaire). On les retrouve dans toutes
les familles de produits à l’exception des « Fruits et légumes » et « Sucre/confiserie, chocolaterie » qui
comptent surtout des établissements plus petits. Ils sont localisés dans le quartier central des affaires
de Paris et dans les Hauts-de-Seine (Coca-Cola à Issy-les-Moulineaux, Compagnie de découpe des
viandes (Paris 17), Heineken (Rueil-Malmaison), Bel (Suresnes), Barilla (Boulogne), Lesieur à
Asnières. D’autres grands établissements en grande couronne font de la production comme Brioche
Pasquier au Châtelet-en-Brie, Nestlé à Noisiel (en cours de délocalisation), William Saurin (fabrication
de plats préparés) à Lagny en Seine-et-Marne, Coca-Cola et Bergams (snacking) à Grigny, et
Mondelez (fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries) à Ris-Orangis et Athis Mons.
C’est dans la famille des « Boissons » que la part des emplois de la MGP est la plus importante avec
86% des emplois tandis que pour les « Fruits et légumes », dont les établissements sont implantés
plus près des lieux de production, la part des emplois n’y est que de 22%. Nous avons vu
précédemment que le secteur des boissons se caractérisait par des établissements en moyenne plus
importants que dans les autres secteurs, c’est encore plus le cas dans la MGP, avec la présence de
grands sièges de ce secteur comme celui de Coca-Cola à Issy les Moulineaux et Heineken à Rueil-
Malmaison.

Emploi, spécialisations sectorielles et grands établissements des départements


franciliens
 La famille « Farine, Pains et pâtisserie » qui compte le plus d’emplois (3850) est présente
dans tous les départements, sauf à Paris. Parmi les établissements les plus importants, on
trouve Intersnack à Tremblay-en-France, LPB à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, La
Romainville à Clichy dans les Hauts-de-Seine et Le Gourmet à Roissy-en-France dans le Val-
d’Oise.
 Avec 3500 emplois, la famille « Boissons » se situe à la deuxième place. Elle est
particulièrement bien représentée dans les Hauts-de-Seine avec 61% des emplois et la
présence des sièges de Coca-Cola à Issy-les-Moulineaux et Heineken à Rueil-Malmaison. À
eux seuls, ces deux établissements réunissent plus de la moitié des emplois du secteur
francilien des boissons.
 La troisième famille en emplois est « Sucre, confiserie et chocolaterie » (3000). Deux
départements se distinguent : Paris (31% des emplois) et les Hauts-de-Seine (30%). Paris
compte 110 établissements dont le siège de Saint-Louis, les autres établissements sont
majoritairement des PME. Dans les Yvelines, on compte deux établissements de plus de 100
salariés de la société Barry Callebault en vallée de Seine.
 La famille « Lait et produits laitiers » arrive ensuite avec 2700 emplois et la Seine-et-Marne
qui réunit près de la moitié des emplois. Mais la fermeture de Nestlé et son transfert à Issy-
les-Moulineaux va modifier cette géographie.
 La famille « Viandes et poissons » réunit 2500 salariés et 80 établissements. Elle est très
présente à Paris qui compte une douzaine d’établissements avec salarié(s) dont le siège de

9 Départements de Paris et de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) sans Argenteuil et les communes
de l’Essonne

31
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
la Compagnie de découpe des viandes et Paul Prédault dans le QCA. Les autres
établissements ont moins de 50 salariés.
 La famille « Autres Produits (diététiques …) » (2300 emplois) est bien représentée dans le
département de l’Essonne (30% des emplois) et le Val-de-Marne (27%). Parmi les
établissements les plus importants, on trouve, en Essonne, l’entreprise Bergams à Grigny qui
fait du snacking, et CHR Hansen à Saint-Germain-les-Arpajon qui développe des cultures,
enzymes, probiotiques et colorants alimentaires, et, dans le Val-de-Marne, deux grands ETI :
Biospringer à Maisons-Alfort et Scamark à Ivry-sur-Seine qui fait de la distribution pour les
marques de distributeurs. À noter dans le Val-d’Oise, l’entreprise Sofabrick à Gonesse qui
propose des produits transformés (feuilles de brick).
 La famille « Produits transformés » vient ensuite avec 1200 emplois et 53 établissements.
Le Val-de-Marne est bien placé dans ce secteur avec la moitié des emplois de la région dont
Marie à Rungis et HoaNam à Vitry qui commercialise des produits de traiteurs.
 Le nombre d’emplois de la famille « Fruits et légumes » est plus faible (850 emplois). Elle est
présente dans deux départements de seconde couronne, la Seine-et-Marne (38% des
emplois) et l’Essonne (31%). Les principaux établissements sont implantés en Seine-et-
Marne (Agrana Fruits France qui fait des conserves à Mitry-Mory, Bharlev industries, des jus
de fruits au Mesnil-Amelot), et en Essonne (société Daregal à Milly-la-Forêt).
 La famille « Huiles et graisses raffinées » est peu présente en Île-de-France avec seulement
quelques établissements. Le plus gros, Lesieur, situé à Asnières-sur-Seine (92), compte plus
de 200 salariés et Saint-Hubert à Rungis (94) une cinquantaine de salariés.
 La famille « Nutrition animale » est aussi peu présente. Paris et la Seine-et-Marne se
partagent les emplois dans ce secteur

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agroalimentaires en Île-de-France
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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Emploi et spécialisation sectorielle des bassins d’emplois dans l’agroalimentaire

Cette carte indique le nombre d’emplois (aplats gris) et les spécialisations sectorielles des
bassins d’emploi (carte des bassins d’emplois en annexe). Un bassin est considéré
comme spécialisé dans une famille de produits lorsque l’indice de spécificité de cette
famille est supérieur à 2 c’est-à-dire que la part de l’emploi de cette famille dans
l’ensemble des emplois de l’agroalimentaire est deux fois plus élevée que la part de
l’emploi de cette famille dans l’emploi régional. Dans ce cas, le pictogramme de la famille
est apposé au centre du bassin d’emploi.

Les bassins d’emplois dont les effectifs employés sont les plus les importants (aplats
foncés) sont situés au centre de l’agglomération : à Paris, Grand Orly-Seine Bièvre (Min
de Rungis), Marne-la-Vallée, Paris Ouest-La Défense, Porte Sud-Grand Paris et Grand
Paris-Seine Ouest. A eux six, ils réunissent deux tiers de l’emploi francilien dans les
industries agroalimentaires.
Les activités de transformation de fruits et légumes se retrouvent principalement en
grande couronne au plus près des lieux de production. Les bassins centraux sont plutôt
spécialisés dans les produits transformés et les plats préparés : Grand Orly Seine Bièvre
(EPT 12), Grand Paris Grand Est (EPT 9), Grand Paris Sud Est Avenir (EPT 11), en
particulier à Rungis. Le cœur de l’agglomération est également spécialisé dans les
boissons (boissons rafraichissantes embouteillées dans la région et établissements en
lien avec les boissons alcoolisées de prestige comme le cognac qui profitent de l’image
de la capitale pour leur rayonnement à l’international). L’activité « Sucre, confiserie,
chocolaterie », caractérisée par une plus grande proportion d’établissements de petite
taille est mieux répartie dans le territoire : sept bassins d’emplois sont spécialisés dans ce
secteur.

Evolution de la géographie entre 2008 et 2017


La perte du nombre d’emplois en Île-de-France (-4%) masque une évolution contrastée entre la MGP
qui a vu ses effectifs augmenter de 4%, et la grande couronne qui a perdu 14% de ses emplois. Dans
la Métropole, seul le Val-de-Marne enregistre une croissance négative (-3% entre 2008 et 2017) alors
qu’en grande couronne, seule la Seine-et-Marne a connu une croissance positive (+11%), portée
notamment par la fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche et la fabrication de plats
préparés.

35
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Source : ACOSS

Les évolutions dans l’agroalimentaire sont conformes à celles observées dans le reste de l’économie :
l’impact très fort de la crise de 2008 a affecté l’ensemble du territoire mais la reprise a été plus précoce
dans la zone centrale qui a retrouvé son niveau d’emploi d’avant la crise dès 2013, et plus tardive en
grande couronne à partir de 2015 avec un niveau d’emploi qui reste encore aujourd’hui bien en deçà
de celui de 2008 (-13,6 %).

Des évolutions contrastées entre départements


Paris connait la plus forte croissance (+13,4% soit un peu plus de 300 emplois) portée essentiellement
par le secteur des « Sucres, confiserie et chocolaterie » tandis que le secteur « Farine, pains » perd
une centaine d’emplois. En Seine-et-Marne, la croissance d’emploi (+11%) s’est faite essentiellement
dans la branche « Produits transformés et autres produits diététiques ». C’est aussi cette famille de
produits qui a permis au département de l’Essonne de limiter ses pertes d’emploi (-4%).
Le département des Yvelines, lui, a perdu plus de la moitié de ses emplois (-56% soit presque 1500
emplois). Tous les sous-secteurs d’activité à l’exception des « Fruits et légumes » sont touchés. Parmi
les secteurs les plus sinistrés, il y a les « Sucres, confiserie et chocolaterie » (-67%) et les « Viandes,
poissons » (-63%).
Le Val d’Oise a perdu la moitié de ses emplois dans le secteur des « Viandes, poissons » mais, fait
positif, la tendance est repartie à la hausse depuis 2015. Les autres secteurs sont plutôt stables.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Source : ACOSS

Ce qu’il faut retenir


 Les sources statistiques n’ayant pas permis d’appréhender l’ensemble des établissements
relevant de la sphère agroalimentaire, l’analyse statistique a porté sur les industries
agroalimentaires (NAF 10 et 11 hors artisanat commercial), baptisées « cœur de la filière » et
réparties en 10 familles de produits. Sont exclues de l’analyse les unités de transformation
non répertoriées dans ces codes : transformation à la ferme, celle effectué par les grossistes
et les traiteurs et, en aval, l’ensemble des services de la foodtech.
 L’Île-de-France ne figure pas parmi les régions les mieux placées dans l’agroalimentaire mais
un écosystème est en train de se mettre en place avec une meilleure coordination entre
acteurs.
 Avec 20 500 emplois et 665 établissements, les industries agroalimentaires ne comptent pas
parmi les secteurs de l’industrie les plus importants de l’Île-de-France mais l’emploi y a
globalement mieux résisté.
 Si le tissu industriel est constitué pour les 2/3 de TPE de moins de 10 salariés, les 20 plus
gros établissements (dont 15 ont plus de 250 salariés) emploient près de la moitié des
effectifs. Certains sont des sièges sociaux, Coca Cola, Heineken, Bel et d’autres font encore
de la production comme Brioche Pasquier, Wiliam Saurin, Bergams et Mondelez.
 Le profil de l’Île-de-France est peu spécialisé par rapport à d’autres régions françaises (6
familles réunissent au moins 10% des emplois chacune) mais on constate une sur-
représentation des familles « Sucre/confiserie, chocolaterie », « Boissons » et « Autres
Produits alimentaires » et une moindre présence des « Viandes, poisson », des « Fruits et
légumes ».
 La MGP totalise 61% des emplois et 54% des établissements. La Seine-et Marne avec 19%
des effectifs régionaux, est le deuxième département employeur, après les Hauts-de-Seine
(24%).
 Les dynamiques par filière sont contrastées :
- La « Fabrication de boissons » présente les meilleurs résultats en termes de valeur
ajoutée et d’export, ce qui s’accompagne d’une croissance des emplois.
- Les « Produits transformés », enregistrent une croissance forte.
- Les catégories « Farine, pains, pâtisserie, biscuiterie, pâtes », « Sucre & confiserie »
et « Viande, poissons » qui sont les plus gros employeurs, perdent des emplois.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
- C’est dans le secteur des « Fruits et légumes », des « Boissons » et du « Sucre,
confiserie, chocolaterie » que la dynamique de création d’emplois a été la plus forte
 La perte du nombre d’emplois en Île-de-France (-4% entre 2008 et 2017) masque une
évolution contrastée entre la MGP qui a vu ses effectifs augmenter de 4%, et la grande
couronne qui a perdu 14% de ses emplois.
 Les activités de transformation de « Fruits et légumes » se retrouvent principalement en
grande couronne au plus près des lieux de production. Les bassins centraux sont plutôt
spécialisés dans les produits transformés et les plats préparés.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
5. L’innovation dans le domaine de
l’agroalimentaire
Avec les changements dans les modes d’alimentation, l’aspiration à une alimentation plus saine et
plus sécurisée, compatible avec les préoccupations environnementales et le bien-être animal, la
montée du numérique, l’innovation constitue un enjeu fort pour les industries agroalimentaires.
Cette partie décrit les axes d’innovation à l’œuvre dans le domaine et comment ils interviennent à
différents niveaux, de l’amont à l’aval de la filière. Elle est illustrée par des exemples d’entreprises
franciliennes rencontrées lors des entretiens.
Innovation : de quoi parle-t-on ?
A la différence de la R&D qui se définit par son caractère scientifique et/ou technique et
qui enrichit « l’état de l’art » des connaissances dans ces deux domaines, une innovation
se définit par la mise en œuvre :
- d’un produit qui peut être un bien ou un service nouveau ou nettement amélioré. En
conséquence, les changements de packaging ou de design qui ne s’accompagnent pas
d’une modification des fonctionnalités ou des usages ne constituent pas une innovation
produit.
- d’un procédé de production nouveau ou sensiblement amélioré, nouveau procédé de
production, nouvelle méthode de fourniture de services ou de livraison de produits.
- d’une nouvelle méthode organisationnelle (pratiques de l’entreprise, organisation du lieu
de travail, relations avec les partenaires extérieurs) ou méthodes de vente pour rentrer
sur de nouveaux marchés.

Définition Innovatech Conseil 2020

5.1 Nouveaux produits, services et modèles


dans la sphère alimentaire

Plusieurs axes d’innovation sont à distinguer 10.

L’innovation dans les modes de productions, l’agritech ou Agtech


Il s’agit de l’ensemble des procédés destinés à améliorer la qualité et le rendement des produits
agricoles parmi lesquels l’agriculture connectée, les logiciels de gestion agricole, le microfarming. Avec
la montée des problématiques environnementales, l’agriculture urbaine se développe et est présente
dans de nombreux projets d’aménagement.
L’agriculture urbaine : diversité de formes et de fonctions
Depuis les années 2000, l’agriculture urbaine connaît en France un développement
important. Située dans et en périphérie des villes, elle établit des liens fonctionnels forts
avec elles. Dans leurs récents travaux, L’Institut Paris Region, l’ARB ÎLE-DE-FRANCE et
Agroparitech ont distingué plusieurs catégories : fermes périurbaines en circuits courts,
jardins collectifs, agriculture urbaine individuelle, micro fermes, …
Les serres urbaines/systèmes indoor encore peu nombreuses sont le type le plus innovant
car faisant appel à des techniques d’agriculture high tech. Les systèmes indoor proposent
des productions en milieux clos (intérieur de bâtiment, parking, container). Ces types
d’agriculture contrôlent tout ou partie de l’environnement des cultures (solutions nutritives,
éclairage…). Elles s’adaptent à tous les supports urbains : sols, toits, murs, parkings.

10 LAISNEY Céline. « L’avenir de l’alimentation décrypté », pour le SIAL 2018

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Une startup de l’Agtech : Towerfarm
Cette jeune entreprise innovante
implantée récemment à Saint-Nom la
Bretèche (Yvelines) dans la zone des
Arpents produit en agriculture indoor des
plantes aromatiques (menthe, basilic, …),
médicinales (harpagophytum,…), salades
(laitues…). En coopération avec l’INRA et
AgroParistech, elle a développé un
système innovant de cultures sur tourelles rotatives éclairées nuit et jour par LED sans
pesticides, qui économise l’eau (5% par rapport à une culture de plein champ) tout en
produisant 15 fois plus que l’agriculture de plein champ. Des technologies d’analyse de
données et de gestion informatisée de capteurs garantissent l’uniformité et la qualité de
la production. Selon son dirigeant, cette technique permet de répondre aux
problématiques actuelles : préservation de l’environnement (économie d’eau, culture sans
pesticides), approvisionnement local en toutes saisons et à prix stable, traçabilité, qualité
(fraîcheur).
L’entreprise a bénéficié d’un financement Innov’Up de la Région Île-de-France.

L’innovation dans les produits alimentaires


Les protéines alternatives
Face à l’augmentation de la demande de protéines liée à la croissance démographique mondiale et à
la transformation des régimes alimentaires dans les pays en développement, à la prise de conscience
de l’impact de l’élevage sur les émissions de GES, mais aussi à la préoccupation croissante du bien-
être animal et la montée du végétarisme, de nombreuses recherches s’orientent sur les protéines de
substitution, nouveaux produits mais aussi nouveaux procédés de transformation comme la cuisson-
extrusion par exemple qui permet à partir de protéines végétales d’imiter la texture fibreuse des
produits carnés. Le développement de la cuisson-extrusion en milieu humide (C.E.M.H.11) devrait
relancer ces applications, qui ne se sont guère développées jusqu’à maintenant.
Parmi ces alternatives, on pense bien sûr aux protéines végétales déjà anciennes comme le soja et
les pois, les lentilles mais aussi aux algues et aux insectes.
Concernant les algues, il existe une vingtaine de variétés cultivées dans le monde dont la moitié en
Asie. Quatre sont autorisées en France : la spiruline, l’odontella, la chlorelle et tetraselmis chui. Bien
que ne figurant pas dans la tradition alimentaire française, leur consommation est en augmentation et
elles sont de plus en plus souvent introduites dans les plats cuisinés.

11Ce procédé expérimental s'applique à des farines végétales ou animales qui hydratées sont retexturées, ouvrant des perspectives
nouvelles en terme de produits : succédanés de fromages fondus, substituts de matières grasses, succédanés de viandes ou de produits
de la mer. PROTIAL, société de recherche s'est donné comme objectif de transférer au stade industriel cette innovation en résolvant les
problèmes techniques (définition L.roussel in Revue IAA n°1-2 janv-fév 1995).

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Les insectes constituent un autre potentiel d’apport de protéines. Il existe environ 2 000 espèces
comestibles sur environ 800 000 à 1 million d’espèces d’insectes. Il existe de nombreux exemples
d’insectes à travers le monde. Mais leur déploiement se heurte à des résistances importantes dans
les pays développés dans lesquels les insectes ne rentrent pas dans les habitudes alimentaires. La
FAO considère que les insectes pourraient avantageusement remplacer les farines de poisson et les
tourteaux de soja dans les élevages à l’échelle mondiale. D’autres usages sont testés : des insectes
comme la mouche soldat noire (Hermetia illucens) peuvent aussi être utilisés pour la bioconversion de
déchets organiques. Cette nouvelle source de protéines est même présentée comme une alternative
à la consommation de viande. La réglementation européenne vient d’autoriser les farines d’insectes
dans l’aquaculture, en attendant leur incorporation dans l’alimentation des porcs et des volailles. En
France, une douzaine de start-up sont dans les starting-blocks et quelques « entomofarmers »…
Dans un texte voté le 28 Novembre 2019, la Commission Européenne a mis en place un encadrement
strict de la provenance des produits alimentaires à base d’insectes. À très court terme, les seuls pays
pouvant importer des insectes sur le marché européen seront ceux de l’Union Européenne, mais aussi
la Suisse, la Corée du Sud et le Canada, seuls pays respectant les conditions d’export imposées par
l’UE.
L’entreprise JIMINI’s a été créée en 2012 par Clément Scellier et Bastien Rabastens.
Leur objectif est d’intégrer progressivement les insectes dans l’alimentation au quotidien.
Ils ont démarré par des insectes consommés à l’apéritif, puis élargi leur offre à une gamme
nature avec des insectes entiers et non assaisonnés, des barres énergétiques et
protéinées, des pâtes, etc. Ils travaillent aujourd’hui en partenariat avec l’INRA et avec
AgroParistech sur la fabrication de portions de protéines, substitut à la viande consommé
avec des légumes, des pâtes, etc. Les insectes sont élevés dans des fermes d’élevage
au Pays-Bas. Ils arrivent déshydratés dans l’atelier de Melun (Seine-et-Marne) où ils sont
préparés et assaisonnés. Pour la barre énergétique, la farine d’insectes, la pâte de dattes
et les amandes sont assemblés puis déshydratés.

Barres à la farine d’insectes commercialisées par Jimini’s

Jimini’s au forum des IAA en


juillet 2019 – Photo : Delphine
Brajon

41
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Des essais sont également en cours pour fabriquer de la viande de synthèse in vitro. Plusieurs
startups travaillent sur des spécimens en laboratoire mais leur coût de production demeure
extrêmement élevé. Dès janvier 2016, une startup californienne avait annoncé avoir produit en
laboratoire une boulette de bœuf et en mars 2017 du canard et du poulet.
Les aliments sur mesure, alicaments
Les premiers sont constitutifs de régimes alimentaires ou d’interdictions alimentaires imposés dans
certaines affections, allergies, affections : produits « sans » : lait, gluten, gras, sel, sucre, aliments
fortifiés ou dédiés à des groupes spécifiques : personnes âgées, femmes enceintes, bébés.
Les alicaments désignent des aliments qui seraient dotés de vertus d'ordre pharmaceutique, destinés
à prévenir l’apparition de pathologies (probiotiques) qu'il s'agisse d'aliments naturels contenant
certaines molécules actives ou d'aliments industriels artificiellement enrichis. La notion d'alicament
n'est pas reconnue par les pouvoirs publics et la plupart des grandes marques évitent de l'utiliser par
crainte de tomber sous le coup de la loi pour allégation médicale frauduleuse. Ils préfèrent utiliser la
formule de « produits-santé ». Une directive européenne interdit toute allégation relative à la maladie
dans l’étiquetage ou la publicité des denrées alimentaires. La Direction générale de la consommation,
de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) relève cependant de nombreuses
fraudes chaque année.

Cette iconographie montre la complexité du processus d’innovation produit et la nécessaire prise en


compte de multiples facteurs pour la mise sur le marché d’un nouveau produit. Les contraintes sont
internes (sécurité alimentaire, rentabilité) mais aussi externes pour répondre aux exigences du
consommateur.

Les innovations dans les services proposés au consommateur


En aval de l’industrie, de nombreuses innovations dans le domaine des services entrent en
résonnance avec les changements de modes de vie, les nouvelles attentes du consommateur et le
développement du numérique. Voici quelques domaines impactés dans lesquels de nombreuses
startups et entreprises testent leurs concepts :

42
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
 La livraison de repas : de nombreux sites se sont créés depuis le milieu des années 2010 et la
concurrence est extrêmement sauvage. Ils doivent se différencier en termes de services pour
continuer d’exister en jouant sur le type de cuisine, le niveau de gamme, la qualité, la fraîcheur
et l’origine géographique des produits, l’amplitude des horaires de fonctionnement, le champ
géographique couvert. Comme souvent dans ce type d’activité, la fiabilité, le prix et le délai de
livraison sont des critères déterminants. L’innovation réside surtout dans la démarche marketing
et la performance logistique.
On peut distinguer :
- les sites de livraison à partir de restaurants, ou de leurs propres cuisines de plats à
emporter (Foodora, Deliveroo, Allo resto, Restonin, Ubereats, RestoBox…),
- les sites de livraison de plats (ChaudChaudChaud, Food Chéri, Frichti, Poop Chef,
Pickles…
- les kits prêts à cuisiner (Les commis, Moi Chef, Cook Angels, …)
- la livraison de plateaux repas (Room saveurs, Class Croute, Lenôtre, Fauchon…).
Dans ce domaine, on voit se développer des cuisines grises, vastes entrepôts dans lesquels sont
fabriqués et conditionnés les produits.
 La traçabilité : La mondialisation et la complexité croissante des chaînes de production
augmentent les risques de crise sanitaire. Cela engendre une crise de confiance à l’encontre du
secteur agroalimentaire d’où une demande croissante de transparence à la fois sur l’origine, la
composition des produits mais aussi sur les aspects sociaux. Les obligations imposées par la
réglementation aux entreprises se sont beaucoup renforcées. L’enjeu est aujourd’hui de partager
l’information avec le consommateur.
Les initiatives se multiplient via la technologie de la blockchain par exemple qui permet de rendre
l’information infalsifiable et les QR codes qui permettent de tracer les ingrédients et remonter
jusqu’à l’endroit où ils ont été produits et fabriqués. La réalité augmentée permet, elle, des visites
virtuelles de sites de production est elle aussi mobilisée.

Yuka est une application mobile pour téléphone lancée en 2017 et développée par la
société Yuca SAS. Elle permet de scanner le code barre de 700 000 produits alimentaires
et 300 000 produits cosmétiques en vue d’obtenir des informations détaillées sur l’impact
d'un produit sur la santé. Les produits sont analysés selon trois critères : la qualité
nutritionnelle, la présence d'additifs et la dimension biologique du produit. Chaque article
est noté sur 100 en fonction de ses qualités nutritionnelles (60 % de la note), de la
présence d’additifs (30 % de la note) et de sa dimension biologique (10 % de la note). La
méthode de notation des produits cosmétiques repose sur l'analyse de l'ensemble des
ingrédients du produit. Chaque ingrédient se voit attribuer un niveau de risque, basé sur
l'état de la science à ce jour. Si le produit est mal noté, l’utilisateur est réorienté vers un
produit similaire plus sain. Une application 100% indépendante des fabricants et
distributeurs aux dires de ses dirigeants, et qui pallie la lente mise en place du Nutriscore.

 Toute une gamme de services aux consommateurs se développent : simples sites et blogs de
recettes, coaching alimentaire (profils alimentaires personnalisés, informations sur les ingrédients
consommés, avis nutritionnels).

Les innovations dans la distribution


Ces évolutions impactent aussi les modes de distribution, les lieux de consommation, les méthodes
de vente qui se traduisent par la diversification et la multiplication des circuits
d’approvisionnement locaux via le numérique ou non, le développement des concepts Bio, les
magasins participatifs (La louve, Les 400 Coop à Paris, La cagette à Montpellier par exemple) ou bien
de nouvelles expériences culinaires autour des lieux de production.

43
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
5.2 La dynamique d’innovation des industries
agroalimentaires
France : un bilan en demi-teinte
Deux principales sources, le « Panorama des industries agroalimentaires » édition 2018 et « Les
industries agroalimentaires en France » parue à la documentation française en 2015 donnent des
éléments sur le positionnement des industries agroalimentaires en matière d’innovation.
Elles montrent un bilan en demi-teinte. Parmi les points positifs, on peut citer :
 Une progression du taux d’innovation en forte augmentation et supérieure à celle des autres
branches économiques,
 Un pourcentage d’entreprises de plus de 10 salariés ayant innové supérieur à ce que l’on trouve
dans l’ensemble des industries manufacturières : 69% d’entre elles ont innové entre 2012 et 2014
dans au moins une des catégories d’innovation.

Cependant :
 Les IAA restent à la traîne par rapport aux autres branches industrielles, elles sont classées
28ème branche sur 32,
 Les dépenses sont moins élevées par rapport au chiffre d’affaires (1,3% du CA contre 3,4% dans
les industries manufacturières),
 L’innovation est principalement le fait des multinationales étrangères : 40% des dépenses de R&D
sont effectuées par des filiales de multinationales étrangères,
 La France enregistre un retard en matière d’innovation par rapport à l’Europe et aux Etats-Unis
Les secteurs les plus innovants sont les boissons, la transformation et la conservation de poissons, et
le secteur des aliments préparés. Contrairement aux attentes, ce sont les petites entreprises qui
innovent davantage. Elles consacrent 26% de leur chiffre d’affaire à la recherche, contre 18% pour les
moyennes et 17% pour les grandes.
Source : Panorama des industries agroalimentaires, édition 2018, Ministère de l’agriculture et de
l’alimentation, 2018

L’Île-de-France, une région attractive pour la foodtech


La foodtech est un écosystème composé d’entrepreneurs et de startups qui agissent dans la sphère
de l’alimentation, de la production à la consommation finale, et qui innovent sur de nouveaux produits,
des nouveaux modes de production et de distribution, sur de nouveaux marchés. Selon Digital Food
lab qui travaille sur la compréhension de cet écosystème, l’identification des ruptures, pour le compte
des grands groupes alimentaires, cet environnement est devenu plus mature, avec des acteurs qui
communiquent davantage entre eux. Pour autant, les innovations de rupture sont encore rares et se
retrouvent davantage dans les services (delivery, food service).
Dans son rapport publié en février 2019, Digital Food Lab recense 627 startups12 en France dont 63%
en Île-de-France. La création d’entreprise n’augmente pas, par contre leur viabilité augmente. La
France ne représente que 1,13% des investissements mondiaux. Elle se situe en Europe derrière
l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Toujours selon DFL, l’Île-de-France dispose d’un écosystème complet mais avec des niveaux de
maturité différents selon les domaines. Trois domaines sont particulièrement présents en Île-de-
France, le « Retail & Delivery » (nouveaux modes de distribution), l’ « Agtech », et la « Foodservice »
en direction de la restauration.

12 Pour DFL une startup est « une entreprise nouvelle, elle sort de leur échantillon lorsqu’elle est introduite en bourse ou rachetée ».

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Le retail & delivery recouvre les nouveaux modes de distribution dans les magasins, la livraison de
courses et de repas à domicile. L’agtech concerne l’ensemble des innovations pour améliorer la
qualité et le rendement des produits agricoles. La foodservice est au service de la nouvelle
restauration : location de chef, dîner chez des « inconnus », plateformes d’extras pour la restauration.
D’autres tendances émergent mais font l’objet de moins d’investissements : la foodscience (nouveaux
produits alimentaires, plus transparents, plus sains, meilleurs pour l’environnement), le média qui
concerne les sites de recettes, information nutritionnelle…

Le pôle de compétitivité Vitagora


Vitagora a été créé en 2005, c’est le pôle de compétitivité des régions Bourgogne-
Franche-Comté et Île-de-France. Sa mission est de développer l’innovation pour
« attaquer » les marchés alimentaires français et internationaux à haute valeur ajoutée de
l’amont (production agricole) à l’aval (services numériques) en passant bien sûr par la
transformation.
Vitagora est positionné sur l’alimentation durable avec trois promesses, le bien-être
gustatif (adaptation des produits), le capital santé, les critères éthiques et la diminution de
l’impact environnemental. Il intervient sur plusieurs thématiques :
La première transformation : ingrédients fonctionnels, fermentation et alternatives aux
protéines animales issues des végétaux, champignons, insectes et microalgues,
La seconde transformation : aliments et boissons à haute valeur ajoutée, solutions pour
lutter contre le gaspillage alimentaire, les produits « sans », solutions pour faciliter les
circuits courts, solutions IoT et blockchain pour une industrie 4.0.
Les emballages : l’emballage intelligent, solutions d'optimisation de la durabilité ou de
réduction d'emballages, emballages comestibles.
Le secteur petfood : des solutions innovantes destinées aux animaux de compagnie
Il fédère aujourd’hui 440 membres dont 300 entreprises : PME (1/4 des adhérents),
grandes entreprises, laboratoires de recherche. 20% de ses adhérents sont implantés à
l’étranger. La plupart des grands groupes français y ont adhéré.
Son budget est de 1,780 M€ en 2019, financé à 60% par du privé, en croissance, issu des
cotisations et de la facturation de services, et 40% par du public (Région Bourgogne
Franche-Comté, Etat, collectivités (Métropole de Dijon, Communauté d’agglomération
Melun-Val-de-seine…). La Région Île-de-France ne participe pas à son financement.
Son équipe comprend 17 personnes.
Le pôle propose plusieurs gammes de services : intelligence économique, ingénierie de
projet, internationalisation des entreprises (export mais aussi implantation à l’étranger
(Japon, Corée, Etats-Unis, Canada), évolution du business model en direction des start
up mais aussi des grands groupes pour les faire évoluer vers d’autres champs. Il s’appuie
pour cela sur le Toaster Lab, programme d’accélération 100% agrifood à destination des
start up pour leur permettre d’accéder plus rapidement à l’industrialisation et à la mise en
marché de leur produits/services en France ou à l’étranger, en direction des PME pour les
aider à investir de nouveaux marchés, mais aussi des grands groupes.

5.3 Géographie de l’innovation alimentaire en Île-de-


France

Île-de-France, terre de saveurs a réalisé en 2016 une cartographie de l’innovation alimentaire qui
identifie les partenaires des entreprises les plus pertinents en Île-de-France dans trois parcours
d’appui :
 Parcours 1 : L’accompagnement à l'innovation,
 Parcours 2 : La mobilisation de financements : prêts bancaires, subventions, levée de
fonds, financement participatif… via trois types de structures de financement : organisme de
prêt, organisme public, fonds d'investissement,
 Parcours 3 : Le conseil à la création d’entreprise.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
À partir de cette base de données, une cartographie des structures d’accompagnement à l’innovation
alimentaire en Île-de-France a été réalisée. Seuls les parcours 1 et 3, les plus directement liés à
l’innovation y figurent. Une actualisation de cet inventaire, qui ne se prétend pas exhaustif, est
programmée par Île-de-France, Terre de saveurs.

Ces structures ont été déclinées en 6 catégories :


 Les universités et les centres de recherche publics. Ce sont des structures publiques mettant
à disposition des ressources et des compétences scientifiques. Six structures spécialisées dans
l’agroalimentaire ont été recensées en Île-de-France (Centre français de l’innovation culinaire
(Cfic), Institut Carnot Qualipment, Genial…) dont cinq sur et autour du plateau de Saclay, à Orsay,
Jouy-en-Josas, Massy. Les structures spécialisées dans la recherche agronomique ne sont pas
répertoriées ici (INRA, Agroparistech…).
 Les structures d’accompagnement technologique oeuvrent dans la mise au point des produits,
de procédés de fabrication, prototypes, aide au transfert industriel.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
- Île-de-France, Terre de saveurs, organisme créée en 2007, travaille pour le compte de la Région
Île-de-France à la promotion et la valorisation des produits et des savoir-faire agricoles et
alimentaires franciliens. Il assure également une mission d’appui aux entreprises et aux filières
pour la diffusion de l’innovation.
- Les Instituts techniques agroindustriels (ITAI) sont des organismes de recherche
technologique d’expertise, d’assistance technique et de formation au service des PME destinés à
diffuser l’innovation technologique.
- Plusieurs autres structures sont spécialisées dans des filières particulières : la boucherie (ARDAT
MV), le porc (IFIP), la pâtisserie (CTMP), ou bien dans les procédés, de conservation (CTCPA
Arvatise), l’emballage des aliments (LNE), la distillation.
 Les fablab et laboratoires culinaires sont des ateliers de fabrication permettant à ses usagers
de mettre au point des recettes, fabriquer et tester des produits. On en dénombre cinq dont trois
cuisines partagées, structures privées qui louent des cuisines professionnelles équipées (salles
de préparation chaude, froide, ustensiles, fours, robots) : Kitchen on demand à Palaiseau, Les
camionneuses à Palaiseau et Paris 18, United kitchen à Nanterre.
 Les incubateurs sont des structures d'accompagnement de projets de création d'entreprise,
pouvant apporter un appui en termes d'hébergement, de conseil et d’orientation, lors des
premières étapes de la vie de l'entreprise. Une quinzaine ont été recensés, majoritairement
installés à Paris (8) ou en petite couronne (7).
Les accélérateurs (6) sont des structures le plus souvent privées plus particulièrement dédiées
à l’accompagnement économique et financier des entreprises en création économique,
structuration des processus commerciaux, préparation aux phases de croissance rapide. Cinq
accélérateurs sur les six sont spécialisés dans l’agroalimentaire.
 Les pépinières sont des structures destinées à faciliter le démarrage et le développement des
jeunes entreprises, mettant à disposition des entrepreneurs des locaux et des services adaptés à
leurs besoins. Comme les incubateurs, certaines accueillent tous types de projet d’autres
spécialisés dans l’agroalimentaire. Les deux pépinières cartographiées sont spécialisées dans
l’agroalimentaire.
 Les autres structures d’accompagnement recensées sont des boutiques de gestion, structures
généralistes d’accompagnement des porteurs des projets et des entreprises en création,
intervenant le plus souvent en amont sur des aspects très divers de la création d’entreprise :
juridiques, administratifs, managériaux, économiques…

La carte rend compte de la diversité des structures accompagnant l’innovation, qu’elles soient
publiques ou privées, généraliste ou spécialisées.
L’innovation alimentaire est présente dans tous les départements de l’Île de France mais on
constate une forte concentration des implantations à Paris et en petite couronne et au sud-
ouest de l’Île-de-France. Le plateau de Saclay apparaît comme un centre important de R&D, avec
de nombreux incubateurs et centres de recherche publics. Le reste de la grande couronne ne dispose
que de très rares infrastructures de recherche dans l’alimentaire. On ne recense par exemple qu’un
seul incubateur dans le Val-d’Oise, et une pépinière en Seine-et-Marne.
Les incubateurs et structures d’accompagnement technologique sont localisés préférentiellement à
Paris, alors que les universités et centres de recherche publics dans le domaine de l’agroalimentaire
sont localisés en grande couronne, notamment sur le plateau de Saclay.
Rungis, malgré sa place incontournable dans la chaine de valeur du marché de l’alimentaire, compte
une pépinière mais n’accueille aucune structure d’accompagnement technologique, centre de
recherche public ou lab culinaire.

47
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Smart food Paris
Smart Food Paris est un
des incubateurs
sectoriels mis en place
par Paris&Co, agence
de développement
d’entreprises spécialisé
dans l’incubation
d’entreprises.
La moitié de ses 84
employés travaille sur
l’incubation. Paris & Co
est une association
indépendante, financée
à 30% par la Ville de
Paris. Elle se revendique comme le premier incubateur européen. Son
organisation en différentes entités thématiques (12 incubateurs sectoriels) permet
de favoriser les liens entre les entreprises, startups, PME, groupes, à travers
l’organisation d’évènements, de formations, et de sessions d’accompagnement
transversales, ouvertes aux entreprises des différentes plateformes.
Smart Food Paris, situé dans le 20ème arrondissement, a été inauguré en janvier
2016. L’incubateur spécialisé dans l’alimentaire connaît un franc succès avec le
développement de la food tech. Depuis sa création, 55 startups y ont été incubées.
Une vingtaine est recrutée chaque année sur dossier parmi une centaine de
candidatures.
La prestation de Smart Food Paris se décline en deux offres, une offre d’amorçage
sur un an et une offre décollage sur 2 ans. Au-delà de l’offre immobilière - bureaux
et salle de réunions, les start ups bénéficient d’un accompagnement sur mesure
et de contacts avec les grands groupes membres fondateurs (Bel, Blanco
Professional, Carrefour, Elior Group, Honest et Tetra Pak).
En octobre 2018, un laboratoire culinaire de 40m² a été inauguré pour réaliser des
prétests, il dispose d’un système de cuisson mobile et de tout le matériel
nécessaire pour travailler dans des conditions professionnelles. Les réservations
se font à la demi-journée.
Selon son directeur, ce modèle d’incubateur
nécessite pour fonctionner une certaine densité
d’entreprises. Les startups apprécient cette
localisation centrale. Beaucoup parmi elles
externalisent leur production en grande
couronne voire en régions. Après leur départ, la
plupart d’entre elles restent sur Paris.

Smart food paris, l’incubateur spécialisé dans l’alimentaire de Paris&Co

Photo : Carole Delaporte-Bollérot

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Les halles technologiques
Les halles technologiques sont comparables à des fablabs, où entrepreneurs, étudiants,
entreprises agroalimentaires peuvent élaborer et expérimenter des prototypes. Elles sont
souvent adossées à des lycées, des universités ou des établissements d’enseignement
supérieur.
Elles sont équipées de tous les équipements nécessaires à la production de la plupart des
aliments. Elles sont également équipées de laboratoires de microbiologie et de biochimie
nécessaires au contrôle qualité.
En Île-de-France, les halles technologiques sont toutes rattachées à AgroParis Tech et à
Plug in Labs, qui met en relation entreprises et structures de recherche publique
(Université Paris-Saclay).
Le Plateau Nicolas Appert (PNA sur le site d’AgroParis Tech)
Le plateau Nicolas Appert est une installation d’enseignement, de recherche et de transfert
dédiée aux industries agroalimentaires (IAA) et connexes. Il fait partie intégrante de l’UMR
GENIAL. Il regroupe l’ensemble des équipements pilotes de l’UMR et leur environnement
de préparation. Ces équipements sont principalement localisés au rez de chaussée d’une
halle de technologie (surface de 1300 m2)
Le Plateau Francilien d’Études CEréalières (FRECE) (AgroParis Tech)
Inauguré en 2011, ce plateau rassemble des équipements performants et pertinents pour
le secteur céréalier : atelier ‘Baking’, pilotes instrumentés, outils analytiques. Il permet de
répondre à des demandes de formation initiale et continue, recherche et transfert
industriel. Il comprend un atelier baking, laboratoire où il est possible de fabriquer des
produits céréaliers (pain, biscuits, pâtes alimentaires...) avec des matériels analogues à
ceux utilisés dans la profession. L'objectif est de visualiser, expliquer et comprendre les
mécanismes biologiques et biochimiques impliqués dans les transformations. Un
laboratoire d'évaluation sensorielle permet de caractériser les produits tout au long de leur
fabrication.
Partenariat avec Polytech’ Paris-UPMC, l’INRA, et le CNAM
La halle technologique CBAI à Grignon (AgroParisTech)
La plateforme met à disposition des équipements pilotes pour former et accompagner les
chercheurs dans la mise en œuvre et l'interprétation de leurs expérimentations dans le
domaine de l'ingénierie des transformations des produits agricoles, alimentaires,
biologiques.

Autres Halles Technologiques en France :


- AGROTEC à Agen
- Halle technologique agroalimentaire de Mont-de-Marsan
- l'ENILbio de Poligny (ateliers de production "réels" utilisés par des étudiants seulement).
- Halle technologique de l’AgriCampusLaval
- Halle technologique de Montardon (Pyrénées Atlantiques)
- Halle de technologie bio-industries de transformation du lycée agricole, Yvetot (76)
- Centre d’expérimentation et de technologie alimentaire (CETA) de Rennes

Les Halles Technologiques à l’international :


- The Hatchery » à Chicago comprend une vaste gamme d'espaces et de services de
cuisine pour répondre aux besoins des entreprises alimentaires et de boissons en
croissance.
L'installation de 6225m² est l'un des plus grands espaces d'incubation de nourriture aux
États-Unis avec 56 cuisines privées prêtes pour la production, une grande cuisine
commune, un entrepôt sec / froid / congélateur, des services de planification d'entreprise
et un espace de travail partagé dynamique pour réunions et événements.
https://thehatcherychicago.org/who-we-are/#our_mission
- Les installations du Manchester Food Centre comprennent une boulangerie
industrielle standard, des laboratoires de microbiologie et une suite de tests sensoriels
gustatifs. La location des installations s’accompagne du soutien d'une équipe technique
dédiée. Ils proposent des processus industriels agroalimentaires pour fabriquer des
produits alimentaires, notamment des pâtes, des collations prêtes à manger, des

49
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
enrobages, des poudres de boissons chaudes instantanées et des aliments pour animaux
de compagnie.
Les équipements peuvent être utilisé pour développer de nouveaux produits, texturer des
ingrédients, valoriser des coproduits alimentaires, biotransformer des matières
alimentaires, gérer des textures.
https://www2.mmu.ac.uk/food-centre/about/facilities/

AgroAlia, un club dédié aux entreprises de la filière agroalimentaire


AgroAlia est une marque de la CCI Paris Île-de-France. Le Club, logé dans les locaux de
la CCI du Val-de-Marne, a été créé en 2017. Il est dédié aux jeunes entreprises de la filière
agroalimentaire implantées en Île-de-France et plus spécifiquement les entreprises
innovantes des filières foodtech au sens large : industrie services associés, logistique…Il
compte aujourd’hui une vingtaine de membres. Initialement financé par des subventions
du fond social européen, le club est aujourd’hui à la recherche de partenaires financiers.
Le club AgroAlia propose aux dirigeants des ateliers thématiques mensuels sur Paris sur
des thèmes variés et des échanges privilégiés entre entreprises. Les dirigeants abordent
leurs principales problématiques de développement par un accès privilégié à de l’expertise
de la CCI et d’un ensemble d’experts de la foodtech, des témoignages et le partage
d’expériences en collectif. Le Club AgroAlia organise également des évènements
FoodTech ouverts à un plus large public favorisant mise en relation, business et visibilité
pour les entreprises du Club.
Pour accompagner ces entreprises, le Club AgroAlia s’est entouré d’un réseau de
partenaires institutionnels, d’experts et d'écoles spécialisés dans le domaine de
l’agroalimentaire : DigitalFoodLab, AlimAvenir, Vitagora®, ANIA, ARIA ÎLE-DE-FRANCE,
CERVIA, Sup'Biotech, ESSEC...

Ce qu’il faut retenir :


 L’alimentaire est un secteur en pleine transformation et l’innovation intervient à toutes les
étapes de la chaîne de production et de valeur.
 La France témoigne d’un certain retard dans ce domaine par rapport aux autres pays (États-
Unis, Allemagne, Pays-Bas) et d’autres secteurs industriels en France. Les grands projets
manquent, alors que les plus petits foisonnent mais ont un impact économique faible.
 Un certain nombre d’économistes estiment que l’accompagnement de l’innovation en France
est trop focalisé sur les startups qui font l’objet d’un soutien important (BPI France,
accompagnement par les territoires et notamment les Régions, crédit impôt-recherche (CIR))
alors qu’ils n’ont qu’un impact faible sur les créations d’emploi, cela au détriment des
entreprises de plus grande taille et notamment les ETI.
 Le maillage en structures de soutien à l’innovation s’est étoffé en Île-de-France et universités,
grandes écoles, centres de recherche, laboratoires publics et privés, incubateurs, foodlab sont
bien représentés sur le territoire. Elles sont très concentrées dans la zone dense et le secteur
de Saclay.
 L’Île-de-France ne dispose pas de pôle de compétitivité et la Région ne finance pas de pôles
dans ce domaine, mais Vitagora, implanté en région Bourgogne dispose d’une implantation
en Seine-et-Marne.
 L’écosystème de la foodtech s’est consolidé mais le fonctionnement en réseau des structures
d’accompagnement peut encore être amélioré.

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L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
6 L’accompagnement des entreprises
de la filière agroalimentaire par la
Région Île-de-France
Cette partie présente les principaux dispositifs et structures de soutien aux entreprises proposées par
la Région Île-de-France, accessibles aux entreprises qu’elles soient ou pas (dispositifs de droit
commun) spécialisées dans la filière agroalimentaire.

6.1 La stratégie économique du SRDEII


Avec la loi NOTRe du 7 août 2015, les compétences de la Région dans le domaine du développement
économique ont été renforcées. La Région est désormais responsable sur son territoire de la définition
des orientations dans ce domaine et de l’élaboration du SRDEII, Schéma Régional de Développement
Economique, d’Innovation et d’Internationalisation. Elle est seule compétente pour définir les régimes
d’aides et pour décider de l’octroi des aides aux entreprises.
La stratégie #Leader 2017/2021 a été adoptée par le Conseil régional en décembre 2016.
L’agroalimentaire figure parmi les sept filières prioritaires retenues. Les entreprises de la filière sont
concernées peu ou prou par les 4 axes de la stratégie :

Axe 1 : investir sur l’attractivité de l’Île-de-France notamment en accroissant l’internationalisation des


entreprises (gamme d’aides Up pour financer les entreprises dans leur projet d’internationalisation,
missions d’accompagnement des entreprises à l’étranger)
Axe 2 : miser sur les filières stratégiques dont font partie l’agriculture, l’agroalimentaire, et la
sylviculture et faire grandir les TPE-PME d’Île-de-France
Axe 3 : développer l’esprit d’entreprise et d’innovation en accompagnant la création d’entreprise et le
développement de l’entrepreneuriat, les besoins en compétence et en emploi
Axe 4 : agir collectivement au service des entreprises, de l’emploi et des territoires en organisant la
coordination des acteurs.

Le plan régional d’internationalisation des entreprises 2019 – 202113


Le plan régional d’internationalisation des entreprises 2019-2021 de la Région cible les entreprises de
l’agro-alimentaire comme faisant partie des filières prioritaires à soutenir et accompagner dans leur
démarche vers l’export, et ce, notamment via plusieurs actions :

 Sensibilisation de plus de 6 000 entreprises au potentiel de l’international,


 Mise en place d’une plateforme web des solutions au service des entreprises,
 L’accélération du développement international des filières prioritaires,
 La mise en valeur l’expertise francilienne à l’international via Choose Paris Region (ex Paris
Region entreprise, PRE)
 Le développement du tourisme d’affaires.

13 https://www.iledefrance.fr/plan-regional-dinternationalisation-des-entreprises-2019-2021

51
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
6.2 Les dispositifs régionaux de droit commun en faveur des
TPE, PME, ETI

Quatre catégories d'entreprises sont définies dans le décret d'application de la loi de


modernisation de l'économie (décret n°2008-1354) pour les besoins de l'analyse
statistique et économique :
- les petites et moyennes entreprises (dont les microentreprises), qui occupent moins de
250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions
d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Parmi elles, les
microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou
un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.
- les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas
à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre
part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de
bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros.
- les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories
précédentes.

La Région a mis en place en les réorganisant, une série de dispositifs à destination des entreprises
quel que soit leur secteur d’activité, la gamme « up ». Ceux-ci visent le plus souvent les TPE et les
PME, mais aussi les ETI sdans certains cas. Le régime des aides directes aux entreprises en est
ressorti simplifié.
Par ailleurs, des accompagnements personnalisés sont en cours de mise en place pour les guider les
entreprises dans leur projet de modernisation de l’outil de production, leur permettre d’accèder aux
technologies de l’Intelligence artificielle et de se développer à l’international.

TP’up
Ce dispositif finance les TPE implantées en Île-de-France (effectifs en équivalent temps plein (ETP)
compris entre 1 et 10 salariés), ayant minimum un an d’existence et un chiffre d’affaire supérieur à
2M€ ainsi que les TPE artisanales sans salarié ayant un projet de développement créateur d’emploi.
Les projets éligibles sont très larges : modernisation de l’outil de production, diversification de l’activité
et de la clientèle, développement à l’international, optimisation de la chaîne de valeur, amélioration de
la performance environnementale et sociale, mise en place de projets de croissance externe
Il participe au financement des investissements matériels et immatériels, de conseils stratégiques, de
développement à l’international (conseil, VIE, salon à l’international, opération collective), d’intégration
du design.
L’aide finance jusqu’à 55 000€ un plan de développement sur 12 à 18 mois.
Les meilleurs projets sont sélectionnés.

Dans la liste des entreprises bénéficiaires communiquée par la Région, sept entreprises de
l’agroalimentaire en ont bénéficié en 2017 et 2018 et ont perçu une subvention comprise entre 10 000
et 50 000€.

PM’up
Ce dispositif accompagne les PME implantées en Île-de-France dont les effectifs sont compris entre 5
et 249 salariés et le chiffre d’affaires est inférieur à 50M€ (et le bilan à 43M€). Les entreprises doivent
être en bonne santé financière. Leur projet doit être créateur d’emploi.
Les projets éligibles sont très larges : modernisation de l’outil de production, diversification de l’activité
et de la clientèle, développement à l’international, optimisation de la chaîne de valeur, amélioration de
la performance environnementale et sociale.
Le dispositif participe au financement des investissements matériels et immatériels, au recrutement de
cadres de conseil stratégique, au financement de conseil stratégique, au développement à
l’international (conseil, VIE, salon à l’international, opération collective), au dépôt et à l’extension de
brevets. La prise en charge varie selon le type de dépense.
L’aide va jusqu’à 250 000€ pour financer un plan de développement sur trois ans.
Les meilleurs projets sont sélectionnés.

52
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Dans la liste communiquée par la Région, neuf entreprises en ont bénéficié en 2017 et 2018 et ont
perçu entre 120 000 et 200 000€. Parmi elles, la Boîte à Champignons qui réalise, via un procédé
original hors sol, la culture de pleurottes.

La boîte à Champignons, entreprise implantée à Saint-


Nom-la–Bretèche (Yvelines) pratique une agriculture
urbaine, solidaire et circulaire. Le marc de café récupéré
est transformé en substrats par des personnes en insertion
pour faire pousser indoor des pleurottes. Le résidu est
réutilisé pour l’agriculture maraîchère. Les Champignons
sont vendus en grand sac pour la restauration et en petites
boîtes pour les particuliers.

Photo : Delphine Brajon

Innov’up
Pour cette aide, la Région est en partenariat avec BPI France. Elle finance les projets d’innovation
dans les produits, les procédés, les services, l’innovation sociale.
Elle se décline en 5 volets :
 Innov’up Faisabilité pour valider l’opportunité technique, technologique et économique d’une
innovation (subvention des études de faisabilité jusqu’à 30 000€),
 Innov’up Développement pour conduire les travaux de développement et Innov’up
Expérimentation pour tester les innovations avant leur mise sur le marché (subvention jusqu’à
100 000€, avance récupérable jusqu’à 1M€),
 Appel à projet Innov’up proto pour soutenir et valoriser les meilleurs prototypes sur des
thématiques ciblées,
 Appel à projets Innov’up Leader PIA pour booster les innovations de rupture (subvention
jusqu’à 500 000€ dont 2/3 en subvention et 1/3 en avance remboursable.

Les PME (moins de 250 salariés, CA <50M€ et bilan <43M€) peuvent bénéficier des 5 volets. Les ETI
(entre 250 et 4999 salariés et CA<1,5Mds€ ou bilan <2Mds€) seulement d’Innov’up, AAP Innov’up
proto et Leader PIA. La R&D doit être effectuée en Île-de-France.
Dans la liste communiquée par la Région, sept entreprises en ont bénéficié et ont perçu entre 10 000
et 50 000€. Parmi elles, Tower farm, entreprise produit en agriculture indoor de plantes aromatiques
selon un système innovant de cultures sur tourelles rotatives éclairées par LED.
L’exploitation de la base de données sur l’accompagnement de l’innovation par la BPI montre que les
aides à l’innovation ont peu bénéficié aux entreprises codifiées agroalimentaire (NAF 10 et 11) au
niveau des NAF. L’appui a concerné seulement 21 entreprises entre 2000 et 2012 sur 11 000
entreprises aidées.

L’appui à la modernisation de l’outil de production


La Région a construit un parcours pour accompagner les dirigeants dans leur démarche de
modernisation de leur outil de production. Il s’agit de guider, sécuriser et accélérer la réflexion des
industriels dans les phases préalables à l’investissement pour lequel ils pourront ensuite solliciter l’aide
régionale au développement (PM’up).
Les entreprises pourront être accompagnées à plusieurs étapes :
 Pour établir un diagnostic visant à identifier et prioriser les leviers technologiques,
organisationnels les plus pertinents pour améliorer leurs performances au regard du
positionnement de l’entreprise sur son marché et de sa stratégie.
 Pour vérifier que la technologie envisagée (robotique, cobotique, fabrication additive,
intelligence artificielle, …) est bien adaptée aux process et contraintes de production de

53
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
l’entreprise, et que certains préalables sont bien remplis en termes d’interface numérique, de
collectes de données ou de sécurité par exemple. ,…
 Pour accompagner les dirigeants dans la phase préparatoire à l’investissement et leur
apporter des éléments d’aide à la décision sur les plans techniques, organisationnels et
financiers.

À l’issue de cette phase, le dirigeant sera en capacité de décider s’il va plus loin dans la démarche. Il
disposera des éléments nécessaires pour solliciter un prêt ou une demande de subvention avec un
plan de financement et une estimation précise des retours sur investissement attendus.

Avec ses partenaires (CETIM, Centre d’expertise techniques des industries mécaniques, GFI
Business, la CCI Paris Ile-de-France, le GIM et le CEA List, la région prévoit d’accompagner 100
entreprises par an à hauteur d’1 million d’euros par an, soit 10 000 euros en moyenne par entreprise.

Le Pack IA du Plan Intelligence artificielle


Pour lever les freins à l’accès aux technologies d’IA des entreprises dites « traditionnelles », la Région
mettra en place le Pack IA, parcours exhaustif et personnalisé d’accompagnement en direction des
PME et ETI. Il comprendra une brique de conseil personnalisé et pourra aller jusqu’au soutien à la
mise en production pérenne de la solution d’IA identifiée.
Avec le Pack IA, la Région entend permettre à 100 entreprises par an d’accroître très rapidement leur
compétitivité avec l’IA.

6.3 Île-de-France, Terre de saveurs, organisme associé de la


région en charge du soutien au secteur agricole et alimentaire
Île-de-France, Terre de saveurs (ex-Cervia) est depuis 2007 le bras armé de la Région Île-de-France
pour l’accompagnement et le soutien au secteur agricole et alimentaire francilien.

Son action s’articule autour de plusieurs missions :

 Le soutien, l’accompagnement, l’appui à la structuration des filières agricoles et


alimentaires franciliennes. Dans ce cadre, une filière 100% francilienne de la filière blé-
farine-pain a été mise en place avec l’ensemble des acteurs (agriculteurs – coopératives
agricoles – meuniers – boulangers). Cela a permis la création de la « baguette des
Franciliens » issue d’une filière 100% locale. D’autres filières locales pour développer et
valoriser l’élevage et ses débouchés ont été soutenues (Agneau des bergers d’Ile de France,
Nos bovins d’Ile de France, les Aviculteurs d’Ile de France).

 L’appui aux entreprises alimentaires régionales, TPE et PME :


o accompagnement via une mission de conseil et d’appui technique aux entreprises
franciliennes du secteur agricole et agroalimentaire (Cellule de Diffusion
Technologique, réalisation d’un diagnostic de la performance globale et durable des
entreprises, …) ;
o instruction pour le compte de la Région Île-de-France des dispositifs QUALITAIR (aide
au conseil) et ALIMENTAIR (aide aux investissements productifs) et expertise pour
orienter les entreprises agro-alimentaires vers les dispositifs de la gamme Up des aides
de la Région.
o organisation tous les deux ans depuis 10 ans, de l’IdFood, Concours Régional de
l’Innovation Alimentaire, permettant de prospecter et d’identifier les start-up et les
porteurs de projets innovants sur le territoire et les accompagner dans leur
développement. Les lauréats bénéficient d’une gratification de 2800€, ils sont invités
au salon et ont des retombées presse

 La veille et la diffusion de l’information scientifique, technique et économique auprès des


filières, des entreprises et de ses partenaires. Dns le cadre des contrats de filières Industries
Agroalimentaires et Pépinières-Horticulture, une première cartographie dédiée à l’innovation
alimentaire a été réalisée ;

54
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
 La communication vers le grand public et les professionnels : à travers « Produit en Île-de-
France » et sa déclinaison à l’international « Made in Paris Region ». Cette marque, principal
vecteur du Mangeons francilien, permet d’identifier les savoir-faire et les produits agricoles et
alimentaires franciliens. Elle a bénéficié d’un large déploiement à l’occasion des
manifestations et évènements valorisant l’agriculture et l’alimentation régionales : Salon
International de l’Agriculture, Salon International de l’Alimentation, Semaines du Mangeons
francilien, la Fête du Patrimoine Gourmand, le Festival de la Terre.

La promotion des produits franciliens via la marque

La marque Produit en Île-de-France aux Forum de l’agroalimentaire, 2 juillet 2019

Toutefois, la diffusion de la marque régionale et sa reconnaissance par le consommateur


francilien rencontrent pourtant aujourd’hui plusieurs obstacles :

 La faiblesse identitaire de l’Ile-de-France comme une région productrice de produits


agricoles ou alimentaires à la différence de nombreuses autres régions françaises ;
 La production insuffisante pour certains produits agricoles et agro-alimentaires ;
 La multiplication des marques et labels divers qui sèment la confusion chez le
consommateur ;
 La concurrence d’autres marques, qu’elles soient de distributeur (par exemple Reflets de
France) ou régionales (parmi les plus mieux connus : Produit en Bretagne, Saveurs en‘Or
pour les Hauts-de-France, Produit en Nouvelle Aquitaine) ;
 La réticence des grandes enseignes à la commercialiser lui préférant des marques et labels
mieux connus et réputés ;
 Une certaine opacité dans la délivrance de la marque : transformé et non pas produit en Île-
de-France ;
 Une difficulté par le consommateur à identifier un producteur proche de chez lui et accessible
directement ou via une AMAP par exemple.

55
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
6.4 Le contrat de filière IAA
Depuis 2015, la Région cofinance avec l’Etat un contrat de filière sur l’agroalimentaire piloté par l’ARIA
avec comme partenaires Île-de-France, terre de saveurs et l’IFRIA Île-de-France14. Un premier
diagnostic de la filière a été réalisé en 2014 dans le cadre du PASS filière IAA. Il a débouché sur un
bilan contrasté : un potentiel de marché important et un environnement très favorable mais une filière
méconnue, peu structurée, des entreprises confrontées à une concurrence grandissante avec des
contraintes d’exploitation importantes liées à la densité urbaine.
Un premier programme d’actions a été déployé avec le soutien de la Région et de l’Etat sur la période
2015-2017 autour de 5 axes : dynamisation de la filière, mutualisations, innovation et performance
durable, emploi et formation.
Un second diagnostic effectué en 2018 a fait le constat d’une croissance retrouvée à partir de 2012,
mais des difficultés qui demeurent :
- une demande en produits régionaux non satisfaite,
- une logistique à améliorer,
- des difficultés d’accès aux matières premières agricoles produits en Île-de-France,
- un potentiel export sous-exploité,
- une offre qui a du mal à s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs,
- des difficultés des entreprises à s’approprier les nouvelles technologies,
- et toujours des difficultés de recrutement.

Le plan d’actions du second contrat de filière 2018/2020 comporte 7 axes :


 L’animation du contrat de filière : pilotage de la stratégie collective du secteur, animation et
structuration de la filière (Paris food Valley) et du réseau d’acteurs, mise en place du parcours
innovation, renforcement des liens entre l’amont et l’aval,
 Le développement de la mutualisation entre les entreprises dans trois domaines, le
commercial, la logistique, les ressources humaines et les compétences,
 La mise en place d’un outil d’autodiagnostic par les entreprises,
 La promotion des produits franciliens (catalogue des produits, mise en relation avec les
donneurs d’ordre)
 L’organisation du forum annuel de l’agroalimentaire,
 La promotion des métiers et des formations (semaine de l’industrie, auprès des jeunes
publics),
 Le développement de l’innovation alimentaire (IDFOOD).
Des structures au service des entreprises de l’agroalimentaire

L'ARIA ÎLE-DE-FRANCE
Créée en 2004, l’ARIA Île-de-France (Association Régionale des Industries
Agroalimentaires d’Île-de-France est une association loi 1901 administrée par des
industriels de l’agroalimentaire qui fédère plus de 200 entreprises agroalimentaires, de
toutes tailles (start-up, TPE, PME, ETI) implantées en Île-de-France. Elle a pour vocation
d’accompagner le développement et la compétitivité des entreprises. Elle est le contact
privilégié des institutionnels régionaux et de l’ANIA.
Ses missions sont les suivantes :
- Fédérer, représenter et défendre les intérêts des industries alimentaires d’Île-de-France
auprès des organismes publics régionaux et de l’ANIA.
- Animer le réseau d’acteurs et structurer la filière : entrepreneurs, experts et partenaires.

14 L’IFRIA, Institut de Formation Région Industries agroalimentaires, a été créé en 1996 à l’initiative des branches alimentaires avec le
soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France. A travers des programmes de formations en alternance (contrat d’apprentissage et de
professionalisation) élaborés en fonction des besoins des entreprises du secteur agroalimentaire, l’IFRIA, forme aux métiers de
l’alimentaire d’aujourd’hui et de demain. Chaque année, près de 150 apprenti(e)s dans les domaines de la maintenance industrielle, la
conduite de ligne ou de process, de la qualité et du commerce sont formés.

56
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
- Accompagner le développement et la compétitivité des entreprises en facilitant l’accès
au marché et les mutualisations logistiques, l’appui à l’export (ateliers exports et appui aux
salons et missions internationaux).
- Étoffer les stratégies des entreprises (mise en place de plans stratégiques en PME-TPE).
- Développer les compétences et améliorer la performance : Parcours « compétences
clés » pour les dirigeants de PME/TPE, ateliers d’identification et partage de bonnes
pratiques, guides pratiques mis à disposition des professionnels.
- Répondre aux enjeux de l’emploi et de la formation : Veille active sur l’emploi et la
formation dans la filière alimentaire, promotion des métiers et opportunités d’emploi, appui
aux recrutements partagés.
Source : ARIA ÎLE-DE-FRANCE

Le réseau Paris food valley


L’idée de ce réseau est partie du constat de la difficulté des entreprises de
l’agroalimentaire à trouver les bons interlocuteurs dans un paysage où acteurs publics et
para-publics sont très nombreux. Le réseau a donc pour ambition de répondre rapidement
et efficacement à l’ensemble des questions et besoins que se posent les professionnels
de la transformation alimentaire avec comme objectif de renforcer et développer les IAA
en Île-de-France.
Le réseau est ouvert à tout acteur public, para-public et associatif qui souhaite y adhérer.
Il et piloté par les membres fondateurs : AgroParitech, aria Île-de-France, Île-de-France
Terres de saveur, IFRIA IDF. Il est coordonné par l’ARIA ÎLE-DE-FRANCE dans le cadre
du contrat de filière IAA et bénéficie du soutien de la Région Île-de-France.
Les acteurs quoi souhaitent s’engager dans ce réseau signent une Charte d’engagement
des acteurs dans le réseau Paris Région Food Valley. sont invités à travailler dans une
logique de parcours thématiques. Les 4 premiers parcours identifiés sont les suivants :
Innovation, implantation, financement, emploi - formation
Source : Plaquette ARIA ÎLE-DE-FRANCE

Ce qu’il faut retenir :


 Dans sa stratégie #Leader 2017/2021, la Région Île-de-France a identifié l’agriculture et
l’agroalimentaire parmi les 7 filières stratégiques à soutenir. Le plan régional
d’internationalisation des entreprises 2019/2021 cible également les entreprises de ce secteur
pour les accompagner dans leur démarche à l’export.
 La Région a réorganisé et simplifié son appui à destination des petites et moyennes
entreprises à travers 3 dispositifs de droit commun, TP’up, PM’up et Innov’up. Leur lisibilité et
leur accès en est facilité aux dires des entreprises qui en ont bénéficié. Il est toutefois
impossible à ce stade de savoir si le taux de pénétration dans l’agroalimentaire est supérieur
à d’autres secteurs économiques et s’il est en progression.
 Par ailleurs, des accompagnements personnalisés sont en cours de mise en place pour guider
les entreprises dans leur projet de modernisation de l’outil de production, leur permettre
d’accèder aux technologies de l’Intelligence artificielle et de se développer à l’international ;
 La Région s’est dotée depuis 2007 d’un organisme en charge du soutien, du développement
et de la promotion du secteur agricole et agroalimentaire, Île-de-France, terre de saveurs,
doté de nombreuses compétences, parmi elles la promotion de la marque Produit en Île-de-
France et le soutien à l’innovation.
 La région et l’Etat appuient depuis 2015 la filière à travers un contrat piloté par l’ARIA avec
comme partenaires ÎLE-DE-FRANCE terre de saveurs et l’IFRIA. Ce contrat qui met en œuvre
des actions concrètes dispose d’un budget et de moyens modestes au regard de ses
ambitions.
 Le projet de réseau Paris Food Valley en cours de mise en place sur 4 thématiques,
innovation, implantation, financement, emploi et formation permettra de conforter le réseau
des partenaires publics et privés déjà amorcé.

57
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
7 Dix axes d’intervention pour soutenir
les industries agroalimentaires

Avec la pandémie, le soutien aux industries agroalimentaires, comme à d’autres secteurs industriels
stratégiques régionaux par les acteurs publics régionaux, montre toute sa pertinence. Les
préconisations qui suivent ont été définies et rédigées pour l’essentiel avant le démarrage de
l’épidémie Covid-19.
Celles-ci s'inscrivent dans les orientations du SRDEII, du Plan Régional Agricole et du plan Régional
Alimentation, mais aussi du contrat de filière IAA Etat / Région.
Elles poursuivent plusieurs objectifs généraux :
 L’amélioration de la compétitivité des entreprises du secteur,
 La croissance de l'emploi,
 Le développement et l’ancrage des entreprises dans les territoires,
 La promotion d’une identité de la région francilienne dans l’agro-alimentaire,
 Le renforcement de l’autonomie alimentaire de la région.

Les préconisations sont articulées autour de 10 axes :

Axe 1 - S’appuyer sur les acteurs et structures d’animation de l’agroalimentaire en Île-de-France


et faciliter leur synergie
Axe 2 - Améliorer la connaissance du tissu d’entreprises et son suivi
Axe 3 - Reconnecter la transformation aux productions franciliennes pour favoriser une
alimentation locale
Axe 4 - Développer l’identité de la région comme région alimentaire via la marque Produit en Île-
de-France
Axe 5 - Soutenir l’innovation pour adapter l’offre des entreprises aux nouvelles attentes des
consommateurs
Axe 6 - Accompagner la transition digitale des entreprises
Axe 7 - Soutenir les entreprises franciliennes dans leur démarche à l’export
Axe 8 - Proposer une offre foncière et immobilière adaptée à la diversité des besoins des
entreprises
Axe 9 - Développer la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au sein des PME
Axe 10 - Attirer les entreprises étrangères de l’agroalimentaire en Île-de-France

Des axes importants tels que la formation, thématique à part entière sur laquelle Défi Métiers est plus
compétent que l’Institut Paris Region, n’ont pas été abordés.

Ces préconisations dont les grands axes ont été définis avec le pôle développement économique,
emploi et formation de la Région Île-de-France sont ressorties des entretiens menées dans le cadre
de cette étude et ont fait l’objet d’échanges avec l’ARIA ÎLE-DE-FRANCE que nous remercions pour
l’aide qu’elle nous a apportée.

Axe 1 : S’appuyer sur les acteurs et structures d’animation de


l’agroalimentaire en Île-de-France et faciliter leur synergie

En Île-de-France, l’action publique est rendue complexe par la multiplicité des acteurs institutionnels
qui ont parfois du mal à travailler ensemble. Les structures d’appui aux entreprises sont nombreuses.

58
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Il y a nécessité à rationaliser, mieux faire travailler ensemble toutes ces structures pour apporter aux
entreprises une offre plus lisible.
La présente étude a montré que l’écosystème alimentaire commençait à se structurer en Île-de-France
mais qu’il doit encore être consolidé. Cela passe par un soutien plus important aux acteurs et aux
initiatives entreprises dans le respect des champs et des rôles respectifs de chacun :
 Île-de-France, terre de saveurs est un interlocuteur majeur bien identifié par les PME et les
startups. Ses actions et démarches doivent être soutenues et amplifiées avec le soutien de la
Région.
 L’ARIA IDF qui fédère une centaine de PME de l’agroalimentaire est très active et constitue
un point d’appui majeur. Mais à la différence d’autres régions françaises, les grandes
entreprises en sont quasiment absentes d’où un manque de moyens à la fois financiers et
humains de l’association.
 La démarche Paris Food Valley semble aller dans le sens d’un meilleur fonctionnement en
réseau des acteurs. Piloté par les membres fondateurs que sont l’ARIA IDF, AgroParitech,
Île-de-France, terre de saveurs, l’IFRIA Île-de-France, ce réseau est ouvert à tous les acteurs,
publics, parapublics et associatifs. Les axes thématiques choisis, l’innovation, l’implantation,
le financement, l’emploi et la formation répondent bien aux besoins des PME. Pour ce faire,
des outils d’information à destination des entreprises (annuaire des acteurs, boîte à outils,
bourse de locaux) doivent être développés dans la durée et la démarche accompagnée.
 Le soutien à la filière agroalimentaire sur le volet Innovation par la Région invite à réfléchir à
l’opportunité d’un rapprochement avec les pôles de compétitivité présents en Ile-de-France
comme Systematic et dans le doamine de l’alimentaire ceux des régions limitrophes (Picardie,
Normandie, Bourgogne) sachant que Vitagora, pôle de compétitivité de la région Bourgogne
dispose d’une antenne dans le territoire Melun Val de Seine.

Axe 2 : Améliorer la connaissance du tissu d’entreprises et son suivi

Des travaux antérieurs menés par l’Institut Paris Région (Les filières courtes de proximité, 2016, Le
modèle économique du MIN de Rungis et ses perspectives d’évolution, 2011, …) et la présente étude
sur les industries agroalimentaires ont montré la difficulté à appréhender dans sa globalité le tissu
d’entreprises dans l’agroalimentaire à partir des bases de données Entreprises/établissement décrites
dans le rapport.

Il s’agit d’une difficulté récurrente dans les études de filières menées, du fait notamment de plusieurs
problèmes : l’inadéquation entre le code NAF affecté à un établissement ou une entreprise et l’activité
réelle de celle-ci, remettant en cause l’exactitude de la liste des entreprises du champ d’activité étudié,
ainsi que de la quantification des effectifs employés.

L’exercice est rendu encore plus complexe pour la filière agroalimentaire du fait de la diffusion de
l’activité de transformation au sein des différents maillons de l’écosystème alimentaire bien au-delà de
l’industrie stricto sensu (cf. partie 1 de ce rapport) et de l’apparition de toute une gamme d’activités de
services dont le développement s’est fait avec le numérique et sur lesquels surfent de nombreuses
startups.

L’approche statistique réalisée dans le cadre de cette étude sur les codes NAF 10 et 11 pourrait donc
être utilement approfondie et élargie à l’ensemble du système agroalimentaire pour rendre compte de
manière plus complète de l’ensemble de la filière.

Une solution consisterait à créer base de données commune entre tout ou partie des partenaires du
réseau (voir préconisation n°1). Celle-ci permettrait notamment de mieux appréhender le champ
complet de la filière, en commençant par les activités de transformation, de l’amont à l’aval. Cette
première approche pourrait être également élargie aux startups de la foodtech qui participent
largement au renouveau du secteur de l’agroalimentaire.

59
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
L’objectif serait de mieux connaître l’évolution du tissu d’entreprises et des emplois, des créations et
des défaillances, la mobilité des établissements au sein de l’Île-de-France et vers l’extérieur de la
région ainsi que l’arrivée de nouvelles entreprises françaises ou internationales dans l’écosystème
francilien. Une approche par filière et, à l’intérieur de chaque filière, par fonction, permettrait de
différencier transformation, siège, R&D ainsi que le champ de l’activité en clair. La base de données,
régulièrement mise à jour, ferait l’objet d’une cartographie dynamique. Des enquêtes auprès d’un
échantillon d’entreprises permettraient de connaître l’origine des approvisionnements des entreprises
et pourquoi pas de disposer d’un indicateur de production locale régionale.

De même, la base de données sur les structures d’appui et d’innovation pourrait être mise à jour et
cartographiée.

Axe 3 : Reconnecter la transformation aux productions franciliennes


pour favoriser une alimentation locale

L’Île-de-France est une grande région agricole mais elle ne couvre que très partiellement les besoins
alimentaires des Franciliens et des visiteurs extérieurs. Une grande partie des produits consommés
vient de l’extérieur de l’Île-de-France, voire de plus loin avec des différences selon les filières.

Aujourd’hui, les industries agroalimentaires franciliennes, sont principalement tournées vers la 2 ème et
la 3ème transformation, peu en relation directe avec les productions agricoles franciliennes et l’offre
mobilisable est insuffisante au regard des besoins pour approvisionner de manière régulière les
industries agroalimentaires franciliennes et plus généralement les consommateurs.

Consolider le lien entre producteurs et consommateurs, augmenter la part du local dans l’alimentation
est une attente forte des consommateurs franciliens en quête de sens et de contrôle de leur
alimentation.

Renforcer l’autonomie alimentaire régionale apparait comme une nécessité pour accroitre la résilience
de la région face à des crises sociales, économiques, environnementales ou sanitaires comme celle
que l’on traverse aujourd’hui.

Reconnecter la transformation aux productions franciliennes passe par :


 Le (re)développement de l’offre en production locale, conventionnelle et bio, en quantité et en
diversité ;
 Une meilleure connaissance des producteurs et des produits (plateformes physiques ou
virtuelles, rencontres inter-acteurs…).
 Le soutien et le développement en particulier du maillon de la 1ère transformation en lien
direct avec la production, qui peut aussi fournir les entreprises réalisant des transformations
nécessitant des produits déjà pré-transformés.
 Un lien resserré avec l’aval (en particulier restaurants collectifs, grande distribution,
commerces) pour valoriser les produits locaux transformés en Île-de-France.
 Des groupements de producteurs et plateformes de 1ère transformation commencent à se
développer surtout en bio pour l’instant (plateforme de Flins-les Mureaux, plateforme de
Sénart récemment inaugurée). Des réflexions et projets sont à l’œuvre pour des plateformes
en conventionnel également (Provins).
 Les rencontres inter-acteurs pourraient se multiplier à l’image de la rencontre « l’Île-de-France
dans nos assiettes » organisée en octobre 2018 à Rungis par la Driaaf afin de réunir les
conditions de relocalisation de la production de produits frais alimentaires en Île-de-France.
 Une réflexion par filière à l’instar de la filière blé-farine-pain qui s’organise en Île-de-France
pour valoriser le local.
 Le développement d’une logistique adaptée à ces flux locaux.

60
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
 Une meilleure reconnaissance et valorisation des métiers de production et de transformation,
ce qui s’accompagne notamment d’une offre de de formation adaptée.
Principales fiches actions du projet de Plan Régional Alimentation traitant de la
reconnexion des IAA aux productions franciliennes
Elles viennent compléter celles déjà engagées via le Pacte agricole.
- Améliorer l’attractivité des métiers de l’alimentation,
- Créer une base de données des acteurs de la filière alimentaire,
- Soutenir la création de plateformes logistiques agricoles,
- Favoriser l’émergence d’outils de transformation franciliens,
- Créer une market place pour les produits franciliens,
- Identifier les différences entre offre et demande en Ile-de-France pour les grandes filières
alimentaires,
- Améliorer la visibilité des producteurs et produits locaux en région et à l’étranger,
- Développer l’approvisionnement des restaurants collectifs des lycées franciliens en
produits locaux ou Bio,
- Promouvoir les produits locaux en partenariat avec la grande distribution.

Axe 4 : Développer l’identité de la région comme région alimentaire via


la marque Produit en Île-de-France

Pour faciliter la reconnaissance des produits franciliens par les consommateurs, en 2018, la Région a
créé la marque Produit en Île-de-France. Celle-ci réunit en une seule identité la marque Mangeons
local en Île-de-France créée en 2015 et déclinée en quatre signatures en fonction des métiers
correspondants. Près de 1000 produits et savoir-faire locaux sont aujourd’hui ainsi identifiés. La
marque réunit des produits régionaux d’origine agricole et du secteur de l’agro-alimentaire. En 2019,
lors du salon de l’agriculture 2019 a également été lancée la Baguette des Franciliens.
La marque Produit en Ile-de France est portée par Île-de-France, terre de saveurs et l’ARIA IDFqui
démarchent les enseignes de la grande distribution pour que celle-ci soit distribuée dans leurs points
de vente.

La faible diffusion de la marque régionale dans les différents formats de la distribution alimentaire et
son manque de reconnaissance par le consommateur francilien nécessitent d’engager collectivement
des actions pour la promouvoir, en précisant les missions qui incombent à chacun des acteurs :

 Préciser et stabiliser les critères de la marque (provenance, produits) pour une meilleure
visibilité de la part des professionnels et des consommateurs. Les critères doivent être
simples, compréhensibles et stables dans le temps.
 Adopter une démarche marketing construite en démultipliant les lieux de commercialisation :
prioritairement les grandes chaînes de distribution alimentaire (car ce sont les lieux d’achat
prépondérants des consommateurs) même si celles-ci sont difficiles à convaincre, mais aussi
commerces de proximité par le canal de la CGAD (confédération générale de l’alimentation
en détail). La clientèle de passage ne doit pas être négligée : kiosques et boutiques
éphémères en centre commercial, dans les lieux de passage fréquentés par les navetteurs,
touristes et visiteurs (gares, aéroports, offices de tourisme…), lieux choisis pour de
l’évènementiel (JO 2024 en particulier) sont autant de lieux de commercialisation à
démultiplier mais qui doivent faire l’objet d’un suivi dans le temps pour voir comment la marque
est mise en valeur dans le point de vente.
 Développer des liens forts entre le tourisme et les filières IAA, via le tourisme gourmand, lors
de séjours ou visites à la ferme par exemple.
 Donner à voir, sur un site dédié, la marque avec la liste des produits, le portrait des entreprises
adhérentes, une carte interactive (cf. www.produitenbretagne.bzh) …
 Participer aux salons professionnels notamment le SIRHA à Lyon, aux Festivals d’Île-de-
France pour promouvoir la marque.

61
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Axe 5 : Soutenir l’innovation pour adapter l’offre des entreprises aux
nouvelles attentes des consommateurs

L’alimentaire est un secteur en pleine transformation et l’innovation intervient à toutes les étapes de la
chaîne de production et de valeur. Le diagnostic a montré un retard de la France dans ce domaine par
rapport aux autres pays et d’autres secteurs industriels en France. Les grands projets manquent, alors
que les plus petits foisonnent mais ont un impact économique faible. Peu d’entre eux génèrent une
véritable innovation technologique ou scientifique. Certains économistes estiment que
l’accompagnement de l’innovation en France est trop centré sur les startups au détriment des
entreprises de plus grande taille et notamment les ETI. Il n’en demeure pas moins que l’Île-de-France
dispose d’avantages comparatifs importants : la foodtech est dynamique, la région concentre un
potentiel élevé en matière de recherche et les structures d’accompagnement y sont nombreuses.
Beaucoup d’acteurs font le constat d’une réduction de la distance entre acteurs publics, grandes
entreprises et startups et de l’existence d’un véritable écosystème régional dans l’alimentaire. Le
recensement des structures d’innovation par Île-de-France, terre de saveurs dont il est prévu une
réactualisation a montré un foisonnement des structures
La Région est déjà active sur l’accompagnement de l’innovation. Le dispositif Innov’up, qui
accompagne aussi bien les TPE, PME que les ETI, est opérationnel et bien connu des entreprises.
Les entreprises interviewées qui y ont eu recours apprécient l’efficience du dispositif. Le concours de
l’innovation IdFood, organisé tous les 2 ans par Île-de-France, terre de saveurs, remporte un véritable
succès dans des champs très large : la gastronomie, le design, le prêt à manger, les nouveaux
concepts….
Tous ces atouts méritent d’être confortés :
 En faisant mieux connaître le dispositif Innov’up auprès des entreprises de l’agroalimentaire
en s’appuyant davantage sur les acteurs de l’écosystème, l’ARIA et BPI qui est encore peu
présent dans l’accompagnement à l’innovation des PME de l’agroalimentaire si l’on en croit le
repérage effectué à partir des codes NAF des entreprises accompagnées.
 En soutenant et accompagnant davantage les innovations à plus forte valeur scientifique,
technologique et d’usage. C’est le rôle des pôles de compétitivité que d’accompagner ce type
de projets. La Région pourrait s’appuyer sur les centres de recherche et laboratoires présents
en Ile-de-France (Inra, AgroParis Tech…) et engager des collaborations plus nourries avec
les pôles de compétitivité des régions limitrophes. À la différence de nos voisins européens,
les nouveaux produits souffrent souvent d’un manque de visibilité sur le marché ; les
entreprises innovantes doivent aussi être soutenues dans leur démarche commerciale pour
trouver les débouchés à leurs produits.
 En développant des structures d’accompagnement spécialisées dans le domaine de
l’agroalimentaire (pépinières, incubateurs, halles technologiques15, cuisines partagées,
structures de diffusion technologique, centres techniques) et en y proposant des conseils plus
spécifiques indispensables à ces entreprises.
 En créant des structures d’accélération de R&D comme celle de Nestlé basé à Lausanne
(Suisse). L'objectif de ces accélérateurs est de rassembler des scientifiques, des étudiants et
des entreprises en démarrage afin qu'ils collaborent sur les innovations alimentaires. Ceux-ci
pourraient s’établir à proximité de centres de recherche spécialisés dans l’agroalimentaire
comme celui de Danone research / centre Daniel Carasso implanté depuis 2002 sur le campus
Paris Saclay et qui sera rejoint prochainement par l’Inra et AgroParis Tech.

Axe 6 : Accompagner la transition digitale des entreprises

L’évolution de la demande des consommateurs, la mondialisation des marchés et des modes de


communication a rendu la mutation digitale des entreprises inévitable pour soutenir leur croissance.
Le secteur des industries alimentaires aussi doit faire des investissements dans des outils et

15 Voir définition et exemples de halles technologiques page 47

62
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
technologies numériques qui rendront leurs activités plus performantes en innovant sur les produits,
mais aussi les services, les processus et l’organisation de leur activité.
Si les plus gros acteurs ont déjà bien amorcé leur transformation numérique, faciliter la mutation des
plus petites entreprises est essentiel à leur développement voire leur maintien en activité. Mais selon
BPI France (guide pratique, La transformation à l’ère du digital) 54% des PME interviewées sont
conscientes qu’elles auront besoin d’adopter de nouvelles technologies pour rester compétitives à
l’avenir et 76% considèrent la digitalisation comme l’une de leurs priorités.
Trois domaines pour lesquelles la digitalisation peut être un véritable facilitateur sont décrits ici : la
communication avec le consommateur, la maîtrise de la réputation de l’entreprise, la valorisation des
données.
La communication directe avec le consommateur
Dans un contexte où les consommateurs se sentent de plus en plus concernés par leur alimentation,
la communication est essentielle. Avoir de l’avance sur certaines technologies permet de séduire les
plus « technophiles » et rassurer les plus réticents en privilégiant notamment la traçabilité. Qu’elle
résulte de contraintes règlementaires ou d’un choix délibéré de transparence de l’entreprise, la mise
à disposition d’informations (composition des produits, lieu et mode de production, etc …) en direction
du public constitue un véritable enjeu. Plusieurs grandes marques ont avancé dans cette direction.
Par exemple, Nestlé qui a utilisé la technologie blockchain pour tracer l’intégralité du process de
fabrication de sa purée Mousline en Avril 2019. Cassegrain a développé une application à l’usage de
ses consommateurs qui permet, en scannant la boite de conserve via un smartphone, d’accéder à des
informations sur le produit (composition plus détaillée, recettes, questionnaire sur Cassegrain et ses
produits …) ainsi qu’un petit jeu ludique. Michel & Augustin, belle réussite francilienne, qui mise sur
des ingrédients de qualité, souvent liés à une appellation locale, mais aussi sur un marketing efficace
auprès des clientèles visées.
La maitrise de la réputation de l’entreprise
Certains comportements des consommateurs connectés peuvent nuire à l’image des entreprises ou
de leurs produits, parfois à tort en communiquant via les réseaux sociaux des informations erronées
sur les produits. Des tiers, comme des applications dédiées telles que Yuka, peuvent construire ou
mette à mal des réputations. Reprendre le contrôle de l’information, plutôt que de laisser le champ
libre aux consommateurs ou à des tiers, permet aux entreprises de mieux maitriser par elles-mêmes
leur image. Il est évidemment impossible de tout maîtriser dans le monde numérique, mais au moins
peut-on mieux maîtriser les informations relatives aux produits et processus de fabrication.
Le projet « Num-Alim », partenariat public-privé avec l’Etat en cours d’élaboration, proposera une
plateforme de diffusion des informations sur les produits alimentaires et a plusieurs objectifs : établir
la carte d’identité numérique des aliments et les rassembler au sein d’un catalogue numérique unique
qui rassemblera des données vérifiées et mises à jour en temps réel sur les produits alimentaires en
établissant leur carte d’identité numérique avec des informations renseignées directement par les
fabricants.
La valorisation des données notamment pour une meilleure connaissance du consommateur
Il s’agit pour l’entreprise de se doter d’un système d’information bien intégré dans l’entreprise qui
permette de traiter les informations pertinentes sur son organisation, ses produits et ses clients. Un tel
outil permet d’aider l’entreprise dans ses activités de planification, d’automatisation des tâches les
rendant moins pénibles pour les salariés, permettant de renforcer la flexibilité en matière de production,
la traçabilité, d’anticiper les problèmes potentiels via la maintenance prédictive…
En valorisant les données consommateurs, l’enjeu est aussi d’avoir une vision « customer centric »,
c’est-à-dire de modifier l’organisation des entreprises en se concentrant sur les clients consommateurs
plus que sur les intermédiaires (distributeurs). En connaissant mieux le consommateur via le captage
de données personnelles, l’entreprise est à même de répondre à ses attentes et personnaliser son
offre répondant ainsi à une demande croissante en produits semi-finis et personnalisés. Elle peut par
exemple lui envoyer des promotions personnalisées en temps réel via des dispositifs de marquage
combiné à la géolocalisation. En retour, les informations issues des feedbacks client étant recueillies
instantanément, cela lui permet de s’adapter plus rapidement.
La digitalisation intervient donc à de nombreuses étapes : en amont, dans les relations entre les
producteurs et les industriels de l’agroalimentaire, dans le process de production (robotisation,

63
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
automatisation), dans les outils de communication digitaux : site internet, réseaux sociaux, e-
commerce ...
Les PME de l’agroalimentaire sont nombreuses à enregistrer un retard dans ces démarches, cet
investissement constitue un coût important pour elle et elles ont besoin d’être accompagnées :
 par une sensibilisation aux enjeux et apports du digital dans leur activité,
 ensuite par des diagnostics stratégiques qui permettront à l’entreprise de cibler, hiérarchiser,
prioriser ses objectifs en matière de digitalisation,
 enfin par des appuis plus ciblés comme par exemple le choix des outils, l’aide à la sécurité
informatique, à la gestion de l’e-reputation des entreprises (e-mailing, réseaux sociaux …), à la
réalisation d’une plateforme e-commerce, à l’accompagnement des entreprises pour s’adapter
aux nouvelles contraintes règlementaires (actuellement être en conformité avec les
règlementations des données à caractère personnel)…
L’ensemble de ces démarches pourront mobiliser Cap Digital, la BPI et la CCI Paris Ile-de-France qui
accompagnent les entreprises dans leur déploiement du numérique.
La crise sanitaire covid-19 a montré que les entreprises déjà engagées dans un processus
de digitalisation ont été plus résiliantes et ont pu maintenir une partie de leurs activités. Le programme
Smart Industrie et le Pack IA 16 de la Région répondent bien à cet enjeu.

Axe 7 : Soutenir les entreprises franciliennes dans leur démarche à


l’export

Les entretiens avec les acteurs économiques ont fait ressortir notamment :

 un besoin d’appui à la participation et à la préparation de salons en France (SIAL, SYRAH à


Lyon, salon principal au niveau de l’agroalimentaire) et à l’étranger (Biofour en Allemagne),
ces salons constituant un facilitateur pour pénétrer les marchés à l’international ;
 des besoins en conseil pour accompagner les entreprises à créer des services export et
recruter des équipes dédiées et, pour celles qui n’ont pas la taille critique suffisante pour le
faire, organiser une mutualisation des compétences export entre entreprises ou bien créer
des sociétés tiers dédiées à l’export communes à plusieurs entreprises.
 un besoin de mise en réseau des entrprises.
La stratégie #Export Leader 2019-2021 définie par la Région Île-de-France va dans ce sens. En effet
l’agroalimentaire fait partie des trois flières industrielles ciblées dans la démarche de soutien à
l’internationalisation avec le numérique et la santé. Les études préalables ont montré un
positionnement potentiel favorable de ce secteur lié à la réputation de la France et de Paris, sa
spécialisation pour une partie de sa production dans les produits haut de gamme et des opportunités
liées à la fréquentation touristique qui permettent de faire connaître les produits franciliens à l’extérieur
à condition qu’ils soient davantage visibles (cf. préconisation Développer l’identité de la région Île-de-
France comme région alimentaire via la marque Produit en Île-de-France). Le déploiement des
grandes chaînes de distribution alimentaires à l’étranger, dans de nombreux pays, - Carrefour est
particulièrement bien implanté seul ou en partenariat en Europe, Brésil, Argentine, Chine, et Auchan
en Pologne, Russie, Chine, Tunisie – offre l’opportunité de faire connaître les produits franciliens, à
condition que ceux-ci soient distribués par ces enseignes.
Dans le cadre de cette stratégie, la Région prévoit un accompagnement sur mesure à l’export des
PME et ETI afin de leur offrir un programme d’accélération dédié. Ce programme comportera
l’ensemble des briques nécessaires au parcours d’internationalisation. Des grands comptes seront
approchés afin de constituer des sponsors par promotion de ce programme (appui financier, échanges
de bonnes pratiques et conseils). Un suivi dans la durée de ces entreprises sera assuré avec la revue
des éléments permettant d’en mesurer l’impact quantitatif (nombre d’emplois créés, courants d’affaires
générés, croissance du chiffre d’affaire export) et qualitatif (niveaux de satisfaction déclarés, taux de
fidélisation). Par ailleurs, les entreprises de ces filières seront prioritairement accompagnées par la
TFE. La Région proposera en complément, pour appuyer ce plan de prospection, un ciblage des

16 Cf. partie 6 L’accompagnement des entreprises de la filière agroalimentaire par la Région Île-de-France

64
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
entreprises (PME & ETI) identifiées comme appartenant aux filières prioritaires. Pour répondre au
besoin de mise en réseau des entreprises de l’agroalimentaire, un outil digital pourra être proposé au
sein de la plateforme web des solutions.

Axe 8 : Proposer une offre foncière et immobilière adaptée à la


diversité des besoins des entreprises

La question foncière et immobilière est une problématique importante des entreprises de


l’agroalimentaire qui se pose de manière différenciée selon la nature de l’entreprise, sa place dans
l’écosystème entre l’amont et l’aval, son niveau de développement, sa taille, la fonction de
l’établissement (siège, usine, R&D) dans le cas d’entreprise pluri-établissements. Autant d’éléments
qui vont influencer les besoins en immobilier et la localisation.
La problématique immobilière se pose avec acuité en zone dense où l’on constate un phénomène
courant d’éviction des activités industrielles et de fabrication au profit d’autres fonctions urbaines, ce
qui conduit bon nombre d’entreprises à externaliser hors d’Île-de-France leur fonction de fabrication.
L’agroalimentaire n’échappe pas à cette tendance. Dans l’avenir, les transformations urbaines autour
des futures gares du Grand Paris Express risquent de renforcer la tendance.
Les entreprises qui fabriquent et transforment sont à la recherche de « bons produits, le plus souvent
des locaux de petite taille en location avec les aménagements suivants : siphon au sol, murs, sols et
plafonds lessivables. Le coût est marginal pour adapter ces locaux ». La question du parcours
résidentiel est cruciale et sa prise en compte permet d’éviter l’éviction vers la province. :
Plusieurs propositions sont ressorties des entretiens et pourraient servir de socle au développement
d’actions dans ce domaine :
 Disposer de sites d’accueil pour les entreprises de la filière bien répartis sur le territoire
régional et proposant un véritable parcours résidentiel pour les entreprises avec une offre de
très court terme de locaux clés en main, qui soient adaptables rapidement à l’activité et en
nombre suffisant. Aujourd’hui, un seul site affiche cette spécialité à Melun Val de Seine (voir
encadré). Plusieurs sites pourraient se porter candidats en grande couronne : Paris – Saclay
pourrait être l’un d’eux. Avec la présence du Min de Rungis, Grand Orly Seine Bièvre (T12)
dans la zone dense dispose d’atouts réels.
 Développer dans chaque département de grande couronne, une structure, créée ex-nihilo
ou à partir d’un site existant, dédiée aux entreprises de l’agroalimentaire. Elles pourraient
regrouper un espace dédié aux créateurs (pépinières ou incubateurs), une cuisine partagée
permettant aux jeunes entrepreneurs de tester leurs produits dans des locaux adaptés avec
du matériel professionnel et mutualisé. Outre leur fonction immobilière, ces structures
permettraient de diffuser l’information sur les appuis et aides existants. Elles
fonctionneraient en lien avec les centres de formation du bassin d’emploi. Certaines
pourraient investir davantage dans l’innovation (halle technologique). Le déploiement de
cette offre permettrait d’agir sur l’aménagement du territorire régional et de développer les
liens avec les productions agricoles locales.
 Améliorer la mise en relation de l’offre des territoires et de la demande des entreprises en
locaux et foncier. Il n’existe pas à ce jour de gestion centralisée des demandes et de leur
suivi. Le projet de portail Smart implantation en cours de déploiement par la Région Île-de-
France pourrait constituer une réponse potentielle à condition que les partenaires privés et
les territoires jouent le jeu pour faire remonter et mettre à jour les informations.

Melun Val de Seine, « pôle francilien de l’innovation alimentaire


La CA Melun Val de Seine se présente comme le pôle francilien de l’innovation alimentaire
grâce à une localisation stratégique entre l’aval, les producteurs, et l’amont, les
consommateurs. Elle abrite le siège francilien de Vitagora, pôle de compétitivité des
régions Bourgogne-Franche Comté et Île-de-France. Elle propose une offre de locaux
adaptés tout au long du parcours de vie de l’entreprise, un appui à la création, reprise et
développement du projet, une mise en réseaux via rencontres B to B, petits déjeuners

65
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
thématiques, intelligence économique. Le prix à la location des locaux à MVDS est de :
100 à 110€ hors charges pour des locaux aménagés, un peu plus plus chers si froid
négatif. Aujourd’hui MVDS compte 8 à 10 entreprises dans l’agroalimentaire soit 80
emplois, dont la société Jimini’s à Vaux le Pénil spécialiste des insectes apéritifs.

Axe 9 : Développer la responsabilité sociale des entreprises (RSE)


au sein des PME

La RSE ou responsabilité sociale des entreprises, se définit comme la responsabilité


de l’entreprise vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et
sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :
- contribue au développement durable, ainsi qu’à la santé et au bien-être de la société ;
- prend en compte les attentes des parties prenantes (fournisseurs, clients, actionnaires,
salariés, communauté locale, riverains, etc.) ;
- respecte les lois et réglementations en vigueur tout en étant en cohérence avec les
normes internationales de comportement ;
- est intégré dans l’organisation et mis en œuvre dans ses relations.
Définition norme ISO 26000 – (norme 26030 specifique pour l’agroalimentaire).

Convaincues de l’utilité de cette démarche, plusieurs grandes entreprises françaises de


l’agroalimentaire (Danone, Carrefour, Coca Cola, etc.) en ont fait un des axes principaux de leur
stratégie d’entreprise. Le fait que la politique de RSE soit utilisée par les agences de notation dans
leurs critères d’évaluation et que les performances sociales ou environnementales fassent partie des
critères d’investissement montrent la montée en puissance de la tendance.
Actuellement, la RSE est bien développée au sein des grandes entreprises françaises et se déploie
progressivement au sein des PME. Mais pour les petites entreprises, cette contrainte supplémentaire
est encore plus difficile à mettre en oeuvre. Pourtant leur ancrage, plus local, leur production souvent
plus qualitative, en font des candidates potentiellement intéressantes pour la mise en place de la RSE.
Elle leur permet de revisiter leur organisation, leur modèle de production, leur mode de recrutement,
leurs approvisionnements... Les PME et petites marques sont de plus en plus plébiscitées par les
consommateurs mais, selon une étude Bpifrance LeLab en 2018, « seules 26% des PME ont entrepris
une démarche RSE structurée au sein d’un plan d’action précis, alors que 80% des dirigeants de PME
se sentent responsables du bien-être des employés, de la vie sociale locale ou du respect de
l’environnement ».
Un plus fort engagement dans la RSE peut, particulièrement pour les entreprises de l’agroalimentaire,
être un moyen de lutter contre le foodbashing par le constat des actions réelles engagées et de rendre
le secteur et les métiers de l’alimentaire plus attractifs. La Région pourrait initier les actions suivantes :

 Réaliser un carnet de bonnes pratiques identifiant les démarches mises en œuvre par les
entreprises les plus avancées en matière de RSE pour mieux les diffuser.
En Île-de-France par exemple, la société Plantex, située à Saint Michel sur Orge (91), fait
partie des 12 entreprises nominées en 2020 au trophée Innovation du Carrefour des
Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA). Elle propose une gamme de 5 extraits
aromatiques 100% naturels (vanille, café, caramel au beurre, toasté ou cacao) avec comme
unique matière première du bois de chêne et de l’eau.
 Accompagner la mise en place de plateformes numériques d’échanges mettant en réseau les
entreprises en leur proposant des outils de veille et de partage.
La Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) s’est démarquée sur le
sujet de la RSE en portant la certification PME+ (Pour un Monde plus Engagé) qui permet
d’animer une communauté d'entrepreneurs engagés dans une démarche d'amélioration
continue. Les entreprises vertueuses peuvent le valoriser sur leurs produits, et se démarquer
via un label apposé sur le packaging de leurs produits.
 Valoriser les entreprises les plus innovantes dans ce domaine en leur donner plus de moyens
financiers et/ou de la visibilité, via des évènements phares, comme le concours proposé par

66
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Île-de-France, terre de saveurs chaque année ou le Prix EY de l’Agroalimentaire 2020
(national).
La Région Provence Alpes Côte d'azur, co-organise « Les Trophées RSE » qui
récompensent toutes les organisations de la région qui « ont à cœur de mettre l'homme,
l'environnement, la territorialité et les parties prenantes au centre de leurs préoccupations et
de façon transversale » à plusieurs échelles géographiques : au niveau régional,
départemental et Parcs d’activités. Cette initiative a notamment été saluée par l’AFNOR début
2020 : « Les entreprises de Provence-Alpes-Côte d’Azur sont des précurseurs ».

L’accompagnement des entreprises dans la structuration de leur démarche RSE peut se faire par un
accompagnement sur un plan stratégique complet ou bien par des pretations et conseils
personnalisés.

Exemples de pratiques pouvant être déployées dans le cadre de la RSE


Dans le domaine économique :
- Le soutien de l’économie locale par des recrutements à proximité
- L’emploi de personnes en difficulté, handicapés, en insertion
- L’approvisionnement via des filières durables, locales, françaises
- Les investissements responsables (Fonds d’investissement et fonds d’épargne salariale
labellisés selon des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance)
Dans le domaine social :
- Conditions de travail : L’automatisation des tâches les plus contraignantes, à risque, la
diminution de la pénibilité / La prévention des risques en matière de sécurité
- Qualité de vie au travail : L’implication du personnel dans la stratégie globale de
l’entreprise
- L’intéressement des salariés au résultat de l’entreprise
- La parité femmes/hommes (des salaires, dans l’encadrement, les organes de direction)
- L’ancrage territorial : Dialogue avec les pouvoirs locaux et les autres entreprises du
territoire, Concertation avec les populations proches de ses sites industriels, Favoriser
l’emploi local
Dans le domaine environnemental :
- La réduction des impacts environnementaux : diminution de la consommation d’eau
(l’eau étant un poste essentiel pour l’agriculture et l’agroalimentaire), d’énergie, de
produits d’entretien, le recours à des matières premières renouvelables
- La réduction du Bilan Carbone de toute la chaine de production de leurs produits (type
et origine des matières premières, transport …) et/ou une analyse de cycle de vie
- L’écoconception des produits
- Le packaging des produits (réduction des emballages, de leur poids, utilisation de
matériaux recyclés, en privilégiant la durabilité et la recyclabilité dans leur conception, en
limitant les déchets, en compensant les GES incompressibles)

Axe10 : Développer l’accueil d’entreprises étrangères en Ile-de-


France

Grand marché de consommation avancé disposant de moyens de communication très performants,


l’Ile-de-France connaît une attractivité modeste mais croissante en matière d’accueil d’entreprises
internationales dans l’agro-alimentaire. Pour poursuivre cette dynamique favorable, plusieurs actions
pourraient être mises en œuvre :
 Intensifier la dimension agro-alimentaire et gastronomique dans la stratégie et les contenus
de la marque de Paris Region afin de renforcer l’image de l’Ile-de-France comme une région
également productrice de produits de qualité en plus des plaisirs gastronomiques qu’elle
propose déjà.

67
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
 Renforcer l’articulation avec la politique touristique mise en œuvre par le Comité Régional
du Tourisme Ile-de-France afin de sensibiliser plus fortement les visiteurs touristiques de
loisirs et d’affaires aux richesses agricoles, agro-alimentaires et gastronomiques de l’Ile-de-
France. Outre l’expérience alimentaire, il s’agirait aussi de développer une forte stratégie de
valorisation et de développement d’une offre touristique dans les lieux agricoles d’Ile-de-
France (visites de sites agricoles et agro-alimentaires, hébergement dans les fermes, etc.).
 Introduire le secteur IAA parmi ceux promus par l’agence Choose Paris Region et intensifier
la stratégie de promotion-prospection internationale d’entreprises, notamment pour
améliorer l’indépendance alimentaire de la région.
 Faciliter la capacité des visiteurs nationaux et internationaux à garder le contact avec les
produits élaborés en Ile-de-France et bénéficiant des marques de territoire « Produit en Île-
de-France » et « Made In Paris Region ».

Les entreprises agroalimentaires face à la crise sanitaire


Depuis le déclenchement de la pandémie, l’ANIA et l’ARIA réalisent régulièrement des
enquêtes auprès de leurs adhérents et alertent les pouvoirs publics sur la fragilisation des
entreprises du secteur, cela malgré la poursuite globale de l’activité dans ce secteur
pendant la période du confinement qui a permis d’assurer la continuité de
l’approvisionnement des ménages dans la quasi-totalité des produits.
Selon la dernière note de conjoncture de l’ANIA (juillet 2020), 70% des industries
alimentaires prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires, cela quelles que soient les
activités prises en compte, un tiers des industriels estiment que la crise actuelle a ou va
entrainer la fermeture de sites et une entreprise sur trois envisage de diminuer ses
efcectifs dans les prochains mois. Les PME sont plus touchées que les plus grosses
unités. La crise sanitaire a aussi pour conséquence une baisse de la trésorerie (-4% entre
2019 et 2020) et des taux de marge, des investissements (-9% entre 2019 et 2020), de la
production industrielle (principalement dans le secteur des boissons (-14,4%) et impacte
l’export (baisse d 16% du solde commercial en 2020). La crise économique laisse prévoir
une pression accrue sur les prix négociés par la distribution, une augmentation des ventes
dans les MDD (marques de distributeurs) par les manages au détriment des produits de
la filière agroalimentaire.
Le baromètre de l’ARIA de mai 2020 (qui porte sur un effectif de 63 entreprises) confirme
cet état des lieux. L’association estime que les entreprises agroalimentaires franciliennes
sont plus fortement impactées qu’en province du fait de la plus forte proportion de
TPE/PME et de l’importance de la restauration hors domicile dans les débouchés des
entreprises franciliennes. Au 7 mai, 30% des entreprises envisageaient une baisse de
chiffre d’affaires de 50% (80% des TPE/PME), 28% des TPE et 18% des PME étaient
quasiment ou totalement à l’arrêt (plus de 80% des chaînes de production) avec des
marchés impactés plus fortement : produits haut de gamme, saisonniers et festifs.

68
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Conclusion
La crise sanitaire que nous vivons permet de prendre conscience du rôle majeur joué par
l’ensemble de la filière agroalimentaire pour assurer l’approvisionnement d’une grande région
comme l’Île-de-France. Elle met en lumière la capacité de résilience de la filière puisqu’aucune
rupture d’approvisionnement ou seulement à la marge n’a été constatée en Île-de-France et
l’impact sur le niveau des prix a été limité. Elle révèle également sa fragilité comme l’atteste les
baromètres de l’ANIA et de l’ARIA17.
Les interrogations sur l’après-Covid19 et les changements que cette crise pourrait engendrer
se multiplient et restent ouverts. Deux tendances impactant l’agroalimentaire pourraient voir le
jour. La pandémie va probablement renforcer la sensibilité des consommateurs aux questions
de sécurité alimentaire et influencer la demande vers des produits plus naturels, de meilleure
qualité et mieux tracés. Autre tendance, celle d’une demande de reterritorialisation pour
raccourcir et mieux maîtriser la chaîne d’approvisionnement des produits consommés. Ces
deux tendances sont déjà visibles et vont dans le bon sens, reste à savoir de quelle ampleur
elles seront.
Comme de nombreux autres secteurs industriels, la filière agroalimentaire va sortir affaiblie de
cette crise et l’état de santé de la filière mesuré dans le diagnostic de cette étude va
certainement beaucoup se détériorer. Dans ce contexte, la mobilisation et la coordination de
l’ensemble du réseau des acteurs publics est une priorité, la présente étude a proposé des
pistes pour mieux accompagner la filière en Île-de-France.

17 Cf. encadré page

69
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 1 : Les membres du Comité de pilotage

Nom Organisme Adresse mail


BRAJON Delphine Institut Paris Region delphine.brajon@iau-idf.fr

CHENNA Maickeul INSTANT-B maickeul@instant-b.fr

DALFARRA Veronique Région IDF veronique.dalfarra@iledefrance.fr

DE BIASI Laure Institut Paris Region laure.debiasi@iau-idf.fr


DELAPORTE-BOLLEROT
Institut Paris Region carole.delaporte@iau-idf.fr
Carole
DESEINE Catherine ARIA catherine.deseine@aria-idf.net

DESEINE Olivier Moulins de Brasseuil

GRAINDORGE Marc CERVIA marc.graindorge@cervia.fr

LEFEVRE Nathalie Région IDF nathalie.lefevre@iledefrance.fr

MAUVAIS François Ministère de l'Agriculture francois.mauvais@agriculture.gouv.fr

MUZARD Aline Région IDF aline.muzard@iledefrance.fr

Annexe 2 : Les entretiens par ordre chronologique


ARIA : Catherine Deseine, déléguée générale et Catherine Le Dantec, ex-déléguée
générale)
CCI Val de Marne : Elodie Beiner, animatrice du club AgroAlia et Joey Larhant, chargé
d’étude
Île-de-France, terre de saveurs (ex-Cervia) : Bénédicte Dupont (ex-directrice) et Marc
Graindorge, chargé de mission
Towerfarm : Gérard Farache, fondateur
La boîte à champignons : Arnaud Ulrich, fondateur
Vitagora : Christophe Breuillet, directeur et Marine Boursier, responsable équipe projets
CA Melun Val de Seine : Frank Zschiegner, directeur du développement économique
Smart food Paris : Clément Chevrette, responsable de la plateforme Smart Food Paris
Digital Food Lab : Mathieu Vincent, fondateur
Confiture parisienne : Nadège Gauthier, cofondatrice
Shake up factory : Kevin Camphuis, fondateur

70
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 3 : Liste des principales ressources
Cadrage national
Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. « Panorama des industries agroalimentaires », 2018
PASQUIER Jacques. « Quels leviers pour renforcer la compétitivité de l’agriculture et de
l’agroalimentaire français ? », CESE, 2018
LAISNEY Céline. « L’avenir de l’alimentation décrypté », pour le SIAL 2018
DigitalFoodLab. « Foodtech in France – 2013/2017 », 2018
RASTOIN Jean-Louis, BOUQUERY Jean-Marie (dir.). « Les industries agroalimentaires en France »,
La documentation française, 2015
Etudes régionales
Assises du PRA mars 2019 au salon de l’agriculture 2019. « Diagnostic du projet de PRA », 2019/2020
Notes et présentations du « pass et contrat de filière », ARIA, 2014 à 2019
DRIAAF. « Politique de l’alimentation en Île-de-France, diagnostic régional de l’offre alimentaire »,
2018
Katalyse. « Appui au déploiement de la nouvelle stratégie d’internationalisation des entreprises de la
RIF », cotech du 03/12/2018
DE BIASI Laure, ROPITAL Corinne (dir.). « Une métropole à ma table », Les cahiers n°173, L’Institut
Paris Region, 2017
DE BIASI Laure, COCQUIERE Alexandra, DELAPORTE-BOLLEROT Carole, FAGUER Elisabeth,
ROPITAL Corinne, « Les filières courtes de proximité au sein du système alimentaire francilien »,
L’Institut Paris Region, 2015

71
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 4 : Les activités prises en compte et leur code
NAF
Les codes NAF du système alimentaire (ensemble)
AVAL Agriculture, pêche 01.XX agriculture et 03.XX pêche

Cœur de filière =
10.XX et 11.XX sauf artisanat commercial
Industrie agroalimentaire

10.13B charcuterie-traiteurs, 10.71C boulangerie


Artisanat commercial
et boulangerie-pâtisserie, 10.71D pâtisserie
FILIERE
AGROALIMENTAIRE Traiteurs 56.21

Commerce de gros
46.2X et 46.3X
alimentaire

Centrales d’achats 46.17A

47.11 commerce de détail alimentaire en


Commerce de détail magasin non spécialisé à prédominance
alimentaire et grande alimentaire
distribution alimentaire 47.2X commerce de détail alimentaire en
AMONT
magasin non spécialisé

Restauration commerciale
56.10, 56.29 et 56.30
et collective

Les codes NAF du cœur de filière (nomenclature Insee)


10 Industries alimentaires

10.1 Transformation et conservation de la viande et préparation de


produits à base de viande
10.11 Transformation et conservation de la viande de boucherie
10.11Z Transformation et conservation de la viande de boucherie
10.12 Transformation et conservation de la viande de volaille
10.12Z Transformation et conservation de la viande de volaille
10.13 Préparation de produits à base de viande
10.13A Préparation industrielle de produits à base de viande
10.13B Charcuterie

10.2 Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de


mollusques
10.20 Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de
mollusques
10.20Z Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

10.3 Transformation et conservation de fruits et légumes


10.31 Transformation et conservation de pommes de terre
10.31Z Transformation et conservation de pommes de terre
10.32 Préparation de jus de fruits et légumes
10.32Z Préparation de jus de fruits et légumes

72
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
10.39 Autre transformation et conservation de fruits et légumes
10.39A Autre transformation et conservation de légumes
10.39B Transformation et conservation de fruits

10.4 Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales


10.41 Fabrication d'huiles et graisses
10.41A Fabrication d'huiles et graisses brutes
10.41B Fabrication d'huiles et graisses raffinées
10.42 Fabrication de margarine et graisses comestibles similaires
10.42Z Fabrication de margarine et graisses comestibles similaires

10.5 Fabrication de produits laitiers


10.51 Exploitation de laiteries et fabrication de fromage
10.51A Fabrication de lait liquide et de produits frais
10.51B Fabrication de beurre
10.51C Fabrication de fromage
10.51D Fabrication d'autres produits laitiers
10.52 Fabrication de glaces et sorbets
10.52Z Fabrication de glaces et sorbets

10.6 Travail des grains ; fabrication de produits amylacés


10.61 Travail des grains
10.61A Meunerie
10.61B Autres activités du travail des grains
10.62 Fabrication de produits amylacés
10.62Z Fabrication de produits amylacés

10.7 Fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie et de pâtes


alimentaires
10.71 Fabrication de pain et de pâtisserie fraîche
10.71A Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche
10.71B Cuisson de produits de boulangerie
10.71C Boulangerie et boulangerie-pâtisserie
10.71D Pâtisserie
10.72 Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation
10.72Z Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation
10.73 Fabrication de pâtes alimentaires
10.73Z Fabrication de pâtes alimentaires

10.8 Fabrication d'autres produits alimentaires


10.81 Fabrication de sucre
10.81Z Fabrication de sucre
10.82 Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie
10.82Z Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie
10.83 Transformation du thé et du café
10.83Z Transformation du thé et du café
10.84 Fabrication de condiments et assaisonnements
10.84Z Fabrication de condiments et assaisonnements
10.85 Fabrication de plats préparés
10.85Z Fabrication de plats préparés
10.86 Fabrication d'aliments homogénéisés et diététiques
10.86Z Fabrication d'aliments homogénéisés et diététiques
10.89 Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a.

73
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
10.89Z Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a.

10.9 Fabrication d'aliments pour animaux


10.91 Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
10.91Z Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
10.92 Fabrication d'aliments pour animaux de compagnie
10.92Z Fabrication d'aliments pour animaux de compagnie

11 Fabrication de boissons

11.0 Fabrication de boissons


11.01 Production de boissons alcooliques distillées
11.01Z Production de boissons alcooliques distillées
11.02 Production de vin (de raisin)
11.02A Fabrication de vins effervescents
11.02B Vinification
11.03 Fabrication de cidre et de vins de fruits
11.03Z Fabrication de cidre et de vins de fruits
11.04 Production d'autres boissons fermentées non distillées
11.04Z Production d'autres boissons fermentées non distillées
11.05 Fabrication de bière
11.05Z Fabrication de bière
11.06 Fabrication de malt
11.06Z Fabrication de malt
11.07 Industrie des eaux minérales et autres eaux embouteillées et des
boissons rafraîchissantes
11.07A Industrie des eaux de table
11.07B Production de boissons rafraîchissantes

Les familles de produits (découpage L’Institut Paris Région pour l’étude)

10.11Z Transformation et conservation de la viande de boucherie


10.12Z Transformation et conservation de la viande de volaille
Viandes, poissons
10.13A Préparation industrielle de produits à base de viande
10.20Z Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de
mollusques
10.31Z Transformation et conservation de pommes de terre
10.32Z Préparation de jus de fruits et légumes
Fruits, légumes et pdt
10.39A autre transformation et conservation de légumes
10.39B Transformation et conservation de fruits
10.41A Fabrication d'huiles et graisses brutes
Corps gras 10.41B Fabrication d'huiles et graisses raffinées
10.42Z Fabrication de margarine et graisses comestibles similaires
10.51A Fabrication de lait liquide et de produits frais
10.51C Fabrication de fromage
Lait & produits laitiers
10.51D Fabrication d'autres produits laitiers
10.52Z Fabrication de glaces et sorbets
10.61A Meunerie
Farine, pain 10.61B autres activités du travail des grains
10.62Z Fabrication de produits amylacés

74
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
10.71A Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche
10.72Z Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation
10.73Z Fabrication de pâtes alimentaires
10.81Z Fabrication de sucre
Sucre/confiserie, 10.82Z Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie
chocolaterie
10.83Z Transformation du thé et du café
10.84Z Fabrication de condiments et assaisonnements
Produits transformés 10.85Z Fabrication de plats préparés
10.86Z Fabrication d'aliments homogénéisés et diététiques
Autres
10.89Z Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a.
10.91Z Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Nutrition animale
10.92Z Fabrication d'aliments pour animaux de compagnie
11.01Z Production de boissons alcooliques distillées
11.02A Fabrication de vins effervescents
11.02B Vinification
Boissons 11.03Z Fabrication de cidre et de vins de fruits
11.05Z Fabrication de bière
11.07A Industrie des eaux de table
11.07B Production de boissons rafraîchissantes

75
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 5 : Carte des bassins d’emplois d’Île-de-France

76
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 6 : Détails des structures de la carte de
l’innovation en Île-de-France (source : Île-de-France, Terre de saveurs
2016)

Type de Nom Spécialité Region cp ville Commentaire


structure
Université, CFIC innovation IDF 91405 ORSAY CEDEX Le Centre Français d’Innovation Culinaire
centre de ORSAY culinaire (CFIC) est le fruit d’une collaboration originale
recherche entre Raphaël HAUMONT, chercheur en
public physico-chimie et le grand Chef de cuisine
Thierry MARX. Le CFIC s’est donné plusieurs
missions : recherche fondamentale et appliquée,
innovation, formation, enseignement, actions de
vulgarisation des sciences, actions de
communication et prestations.
Université, INSTITUT ensemble des IDF 75015 PARIS L’institut Carnot Qualiment® met en œuvre les
centre de CARNOT produits moyens scientifiques et technologiques
recherche QUALIMENT alimentaires nécessaires pour accompagner les entreprises
public dans leurs projets d’amélioration et de
développement de produits alimentaires.
L’objectif de l’institut Carnot Qualiment® est de
faciliter et de promouvoir la recherche
partenariale entre les laboratoires publics et les
entreprises et d’offrir aux entreprises du secteur
alimentaire l’accès à l’excellence scientifique de
ces organismes publics.
Université, INSTITUT microbiologie IDF 78352 JOUY EN L’Institut Micalis est une unité mixte de
centre de MICALIS de JOSAS CEDEX recherche associant l’INRA et AgroParisTech et
recherche l’Alimentation faisant partie de l’Université Paris-Saclay . Sa
public au service de mission est le développement de recherches
la Santé novatrices dans le champ de la « Microbiologie
de l’Alimentation au service de la Santé »
Université, UMR produits IDF 91744 MASSY CEDEX GENIAL est une unité de recherche mixte
centre de GENIAL alimentaires étudiant les aliments de leur élaboration à leur
recherche consommation ce qui inclut une recherche
public d’équilibre entre propriétés nutritionnelles,
sensorielles, technologiques et sanitaires.
Université, UMR GMPA transformation IDF 78850 THIVERVAL- GMPA est une unité de recherche dont les
centre de s alimentaires GRIGNON objectifs scientifiques sont la compréhension et
recherche et biologiques la maîtrise des transformations alimentaires et
public biologiques, des bioprocédés jusqu’à l’Homme.
Université, UMR PNCA protéines IDF 78350 JOUY EN L’objectif des recherches de l’unité PNCA est de
centre de JOSAS CEDEX contribuer à l'établissement de critères de
recherche référence sur la qualité de l’apport en protéines,
public pour la satisfaction des besoins selon les
conditions physiologiques.

Université, CSGA comportement hors IDF 21000 DIJON Le CSGA est une unité de recherche dédiée à
centre de alimentaire l’étude de la perception des aliments et du
recherche comportement alimentaire.
public
Université, CNHR recherche en hors IDF 63009 CLERMONT- Le CRNH Auvergne est un groupement d’intérêt
centre de AUVERGNE nutrition et FERRAND public dont la mission principale et de
recherche maladies CEDEX coordonner et animer la recherche en nutrition à
public visée préventive au cours du vieillissement et
des maladies chroniques
Université, UMR transformation hors IDF 84914 AVIGNON Le but de l’unité SQPOV est de contribuer à
centre de SQPOV fruits et CEDEX 9 reconcevoir, dans une optique d’alimentation
recherche légumes durable, les procédés pour les fruits et légumes
public transformés.
Université, UMR NH recherche en hors IDF 63122 SAINT GENES L’UNH est une unité de recherche réalisant des
centre de nutrition et CHAMPANELLE travaux visant à déterminer l’impact des
recherche maladies compléments alimentaires ou de la fonctionnalité
public des aliments dans diverses situations
physiopathologiques, notamment le
vieillissement et les maladies chroniques.

77
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Université, UMR PARM matrices hors IDF 21000 DIJON PAM mène des recherches sur la structure et la
centre de alimentaires fonctionnalité des matrices alimentaires ainsi
recherche que sur les réponses des micro-organismes à
public différents stress physiques et chimiques.

Université, UME STLO produits hors IDF 35042 RENNES STLO a pour mission de développer une
centre de laitiers et CEDEX expertise sur les composants du lait et de l'oeuf,
recherche œufs d'augmenter la qualité et la sécurité des produits
public laitiers fermentés et des ovo-produits.

Type de nom Spécialité Region cp ville Commentaire


structure
Structure LE CREA cuisson IDF 75014 PARIS Le CREA (Centre de Recherche et d’Études
d'accompagnem pour l’Alimentation) a révolutionné la cuisson en
ent mesurant l’évolution de la température au coeur
technologique du produit. Depuis plus de 20 ans, le CREA
développe ainsi la notion de cuisson sous-vide
à juste température.
Structure ACTIA industries 80 centres 75231 PARIS CEDEX Structure nationale de coordination, l'Actia
d'accompagnem alimentaires en France 05 fédère les activités des Instituts techniques de
ent et produits l'agro-alimentaire (ITAI), ainsi que des Centres
technologique agricoles partenaires et interface, dont les 1200
chercheurs, ingénieurs et techniciens
accompagnent quotidiennement les entreprises,
en particulier les PME. Avec plus de 80
implantations en France, les Centres Actia
interviennent dans tous les secteurs des
industries alimentaires, ainsi que sur des
valorisations non alimentaires des produits
agricoles.
Structure ARDATmv boucherie IDF 75850 PARIS CEDEX L'ARDATmv, pôle d'innovation de la boucherie
d'accompagnem 17 a été créée en 2004 par la Confédération
ent Française de la Boucherie, Boucherie-
technologique Charcuterie, Traiteurs (CFBCT) et l'École
Nationale Supérieure des Métiers de la Viande
(ENSMV). L'ARDATmv identifie les solutions
adaptées aux boucheries artisanales et
accompagnent les professionnels dans leurs
démarches de développement par les
technologies et l'innovation.
Structure ARVALIS agronomie 27 sites en 75116 PARIS ARVALIS-Institut du végétal, organisme de
d'accompagnem France recherche appliquée, produit des références
ent technico-économiques et agronomiques
technologique directement applicables dans les systèmes de
production.
Stations de recherche, sites expérimentaux,
fermes d’application, laboratoires, l’institut
compte 27 sites implantés sur l’ensemble du
territoire national.
Structure CTCPA- conserves et hors IDF 75014 PARIS Le CTCPA est un centre de recherche collective
d'accompagnem PARIS aliments des entreprises de la conserve et des aliments
ent déshydratés déshydratés. Le Centre est reconnu par le
technologique Ministère de l'Agriculture comme centre
professionnel de référence pour l’établissement
et la validation des barèmes de traitements
thermiques. Il dispose de 4 halles de
technologies (Amiens, Auch, Avignon, Nantes)
et de 3 laboratoires d'expertise (microbiologie,
qualité nutritionnelle des produits végétaux,
emballage)
Structure CTMP métiers IDF 92309 LEVALLOIS Le Centre Technique des Métiers de la
d'accompagnem pâtisserie PERRET Pâtisserie (CTMP) est labellisé « Pôle
ent d’Innovation pour l’artisanat », une
technologique reconnaissance officielle de l’état pour ses
actions en faveur de l’innovation dans le secteur
artisanal. le label « pôle d’innovation pour
l’artisanat » accompagne les artisans dans
l’intégration de solutions innovantes dans leurs
produits, services, procédés et organisation,
pour leur permettre de gagner en productivité,
compétitivité et visibilité.

78
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Structure Île-de- promotion IDF 75009 PARIS Créé en 2007, sous le nom de Cervia, Île-de-
d'accompagnem FranceÎle- filière France terre de saveurs œuvre pour la
ent de-France, agoalimentair promotion et la valorisation du territoire, des
technologique terre de e produits et des savoir-faire agricoles et
saveurs alimentaires franciliens et soutient la
pérennisation des entreprises alimentaires sur
le territoire. Île-de-France, terre de saveurs a
pour mission de construire un projet régional
partagé par l’ensemble des acteurs de la filière
alimentaire « du champ à l’assiette », en
dégageant les atouts propres à la région-
capitale. Il s’investit fortement dans trois grands
axes d’intervention : soutien aux entreprises et
aux filières, innovation et diffusion
technologique, sensibilisation des
consommateurs et valorisation des métiers.
Structure IFIP filière porcine IDF 75020 PARIS L'IFIP est le centre technique professionnel, de
d'accompagnem recherche-développement et d'innovation, au
ent service de l'ensemble des métiers de la filière
technologique porcine.
Structure LNE emballages IDF 75754 PARIS CEDEX Le Laboratoire national de métrologie et
d'accompagnem alimentaires 15 d’essais est le laboratoire français de référence
ent dans le domaine de la mesure. Il intervient
technologique notamment dans le domaine de la sécurité
sanitaire des emballages et matériaux au
contact des aliments et des phénomènes de
migration.
Structure UNGDA distillation IDF 92247 MALAKOFF L'Union Nationale des Groupements de
d'accompagnem CEDEX Distillateurs d'Alcool est le centre technique de
ent la profession de producteurs d'éthanol. Il est
technologique spécialisé dans les procédés de distillation et
les produits qui en sont issus.
Structure LNE emballages IDF 78197 TRAPPES Le Laboratoire national de métrologie et
d'accompagnem alimentaires CEDEX d’essais est le laboratoire français de référence
ent dans le domaine de la mesure. Il intervient
technologique notamment dans le domaine de la sécurité
sanitaire des emballages et matériaux au
contact des aliments et des phénomènes de
migration.
Structure IFIP filière porcine IDF 94704 MAISONS- L'IFIP est le centre technique professionnel, de
d'accompagnem ALFORT recherche-développement et d'innovation, au
ent CEDEX service de l'ensemble des métiers de la filière
technologique porcine.

Structure LNE emballages IDF 78197 TRAPPES Le Laboratoire national de métrologie et


d'accompagnem alimentaires CEDEX d’essais est le laboratoire français de référence
ent dans le domaine de la mesure. Il intervient
technologique notamment dans le domaine de la sécurité
sanitaire des emballages et matériaux au
contact des aliments et des phénomènes de
migration.
Structure IFIP filière porcine IDF 94704 MAISONS- L'IFIP est le centre technique professionnel, de
d'accompagnem ALFORT recherche-développement et d'innovation, au
ent CEDEX service de l'ensemble des métiers de la filière
technologique porcine.
Fablab et lab PHOTONI Non IDF 91450 ORSAY Le 503, situé dans le bâtiment historique de
culinaire C FABLAB innovation et l’Institut d’Optique, présente l’originalité de
LE 503 recherche regrouper dans un même lieu les élèves
ingénieurs de sa Filière Innovation-
Entrepreneurs et des entreprises de
technologies innovantes. En mutualisant un
certain nombre de moyens techniques au sein
de son FabLab, le 503 constitue un
environnement favorable à l’innovation et à la
recherche collaborative.

79
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Fablab et lab Kitchen On Spé/cuisine IDF 91120 PALAISEAU Kitchen On Demand est le premier laboratoire
culinaire Demand partagée professionnel de cuisine partagé au Sud de
Paris avec une offre « à la carte » de postes de
travail au sein d’une cuisine professionnelle
aux normes et toute équipée.
Fablab et lab LES Spé/cuisine IDF 94300 VINCENNES Les Camionneuses mettent à disposition des
culinaire CAMIONN partagée entreprises alimentaires qui recherchent un lieu
EUSES de production, une cuisine partagée. Elle est
aménagée avec 5 espaces de travail, chacun
accueillant 1 équipe de 2 à 3 personnes, et
donnant accès à l’espace de cuisson partagé,
ainsi qu’aux équipements et matériel partagés.

Fablab et lab PROTO Non spé IDF 91440 BURES SUR Le PROTO204 est une plateforme d'innovation,
culinaire 204 YVETTE de création et de formation sur le campus
Paris-Saclay qui met en contact étudiants,
chercheurs, entreprises, citoyens et
investisseurs.
Fablab et lab UNITED cuisine IDF 92000 NANTERRE United Kitchens est un incubateur culinaire
culinaire KITCHEN partagée offrant des cuisines professionnelles partagées
S au Château de Nanterre.

Type de Nom Spécialité cp ville Commentaire


structure
Incubateur 104 FACTORY 75019 PARIS Le 104-PARIS est un lieu de rencontre entre les sphères
artistiques, économiques et sociales. Il favorise les échanges
d’idées et les coopérations entre des porteurs de projets aux
profils divers, issus de la création, de l’entreprise, de
l’enseignement et de la recherche et favorise le
développement de start-ups innovantes.

Incubateur ACCET-Val 95015 CERGY La pépinière d’entreprises innovantes ACCET-Neuvitec est un


d’Oise PONTOISE lieu unique dédié à l’accueil et au développement de jeunes
Technopole CEDEX entreprises innovantes et technologiques. Créée par le
Conseil Général du Val d’Oise et la Communauté
d’Agglomération de Cergy-Pontoise avec le soutien de la
Région île-de-France, Neuvitec 95 bénéficie du fait de son
implantation sur le campus de Cergy-Pontoise de la proximité
du pôle scientifique et technique de l’Université de Cergy-
Pontoise.
Incubateur AGORANOV 75006 PARIS Agoranov est un incubateur public qui a pour mission de
faciliter la création d'entreprises innovantes liées à la
recherche publique.
Incubateur AGROALIA CCI 94000 CRETEIL AgroAlia est dédié aux jeunes entreprises de la filière
agroalimentaire implantées en Île-de-France. Il s’adresse plus
spécifiquement aux entreprises innovantes de la filière :
foodtech, industrie et services associés ou numériques,
logistique…

Incubateur LE CHÂTEAU DE 92000 Le Château de Nanterre se présente comme le nouveau


NANTERRE NANTERRE laboratoire de l’innovation sociale et de la transition
alimentaire en Île-de-France. Un tiers-lieu original, qui
rassemble entrepreneurs et structures de l’économie sociale
et solidaire, mais aussi des producteurs, des citoyens, des
acteurs publics et des entreprises privées pour les
accompagner dans l’émergence d’innovations durables.
Bureaux, coworking, cuisines partagées, espace
événementiel et de restauration, potager urbain : le Château
met à disposition une large palette d’espaces, de services et
d’outils de travail collaboratifs pour permettre aux entreprises
et porteurs de projets de réaliser leurs projets.

80
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Incubateur FOOD 91744 MASSY Le "Food'Inn Lab" a été conçu comme une plate-forme de
INNOVATION CEDEX collaboration entre la recherche, l'enseignement et l'entreprise
LAB entrepreneurial. Tous les acteurs des sciences du vivant
peuvent s'y croiser. Sur 550 m² de surfaces d'accueil, cet
incubateur propose des espaces d'expérimentation privatifs,
une cuisine expérimentale et des laboratoires d'analyse
équipés et mutualisés, mais aussi des bureaux, des salles de
réunion et des lieux de convivialité... Les services proposés
comprennent également un accompagnement scientifique et
technique par les équipes de recherche d'AgroParisTech et
de l'INRA. Cet incubateur s'adresse autant aux porteurs de
projets qu'aux entreprises déjà établies qui ont des besoins
d'expérimentation ponctuels.

Incubateur GENOPOLE 91030 EVRY Le Génopole est un biocluster français créé en 1998 dédié à
CEDEX la recherche en génomique, génétique et aux biotechnologies,
à l’image des campus américains.Il réunit sur un même site, à
Evry/Corbeil-Essonnes (91), entreprises technologiques
innovantes en sciences de la vie, recherche publique et privée
et formations universitaires.

Incubateur INCUBALLIANCE 91400 ORSAY IncubAlliance aide les entrepreneurs à créer leur startup
technologique au cœur du cluster Paris-Saclay. IncubAlliance
a accompagné depuis sa création en 2005 plus de 330
projets. Ces projets de création d’entreprises technologiques
proviennent majoritairement des laboratoires ou des
institutions de Paris-Saclay, mais ils peuvent aussi être portés
par des entrepreneurs individuels désireux de se rapprocher
d’un environnement universitaire réputé et d’un incubateur
performant.

Incubateur LA FREGATE 75 010 PARIS Le premier incubateur culinaire dédié aux restaurateurs.

Incubateur LA PAILLASSE 75002 PARIS La Paillasse est un laboratoire de recherche ouvert et citoyen
où sont menées des actions d'amorçage et d'accélération de
projets scientifiques, entrepreneuriaux et artistiques.

Incubateur LE VILLAGE BY 75008 PARIS Porté par la Caisse régionale du Crédit Agricole et en
CA partenariat avec les acteurs locaux, le Village by CA contribue
au dynamisme régional dans une démarche d'innovation
ouverte, au sein d'un réseau où se rencontrent start-ups et
grandes entreprises.

Incubateur PARIS & Co 75019 PARIS Paris&Co est l’agence de développement économique et
d’innovation de Paris. Elle se spécialise sur les thématiques
de l’attractivité et d’innovation en vue de la création d’emplois
et de valeur économique à Paris : elle prospecte et accueille
les start-up étrangères, contribue à la promotion économique
de la métropole à l’international, et favorise le rayonnement
de l’écosystème francilien de l’innovation à travers
l’incubation de jeunes entreprises, l’expérimentation de
solutions innovantes, l’organisation d’événements start-up et
la mise en relations des start-up avec une centaine de grands
groupes.

Incubateur PLAINE DE 93120 LA Plaine de Saveurs, entreprise de l’économie sociale, a pour


SAVEURS COURNEUVE objet l’animation d’un incubateur culinaire, la mise à
disposition en co-working d’un laboratoire de cuisine, et la
production d’une offre de restauration multiculturelle issue de
son territoire.
Incubateur SMARTFOOD 75020 PARIS Paris&Co et ses partenaires institutionnels ont créé la
PARIS plateforme d’innovation Smart Food Paris avec pour ambition
de rassembler start-up, grandes entreprises, institutions,
experts, territoires autour d'un enjeu commun d'innovation.
Incarné au travers d'un lieu d'incubation de start-ups situé
dans le 20ème arrondissement de Paris, la plateforme amène
chaque partenaire à s'impliquer dans une dynamique
d'innovation ouverte pour partager, expérimenter, accélérer.
Incubateur STATION F 75013 PARIS STATION F est le seul campus de startups qui réunit tout un
écosystème entrepreneurial en un même lieu.

81
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Pépinière MELUN VAL DE 77191 DAMMARIE- Afin d'aider les entreprises du secteur alimentaire dans leurs
SEINE LES-LYS projets d'implantation et de développement, la Communauté
CEDEX d'Agglomération Melun Val de Seine déploie une offre
répondant aux besoins des entreprises.
Pépinière RUNGIS & Co 94550 CHEVILLY LA L'incubateur-pépinière Rungis & Co du Marché International
RUE de Rungis est implanté au cœur du MIN. Il accompagne,
héberge et appuie les porteurs de projet et créateurs
d'entreprise pour les aider à lancer leur activité dans les
meilleures conditions
Accèlérateur HAPPY FEED 92130 ISSY LES Happyfeed propose un service externalisé innovant afin
MOULINEAUX d’accompagner les acteurs de l’agro-alimentaire dans la
réalisation de leurs futurs produits avec des experts à chaque
étape : conception, développement et industrialisation.
Accèlérateur DIGITAL FOOD 75009 PARIS DigitalFoodLab est une agence spécialisée dans la
LAB "FoodTech" qui a pour mission de contribuer à l'accélération
de la croissance et du développement des entreprises
innovantes dans le domaine de l'alimentation.

Accèlérateur LES 91620 NOZAY Les garages XYZ ont pour ambition d'accélérer le
GARAGES développement des startups pour concevoir, prototyper et
XYZ délivrer de petites séries en 100 jours maximum.
Accèlérateur SATT Paris 91400 ORSAY La SATT Paris–Saclay est une Société d’Accélération de
Saclay Transfert Technologique basée à Orsay, créée le 16 juillet
2014. Elle a pour but de valoriser la recherche et
d’accompagner le transfert technologique et des savoir-faire
des laboratoires de l’Université Paris-Saclay en direction des
entreprises. Elle favorise en cela la dynamisation de
l’innovation en vue de développer richesse économique et
emplois sur le territoire.
Accèlérateur SHAKE UP 75013 PARIS ShakeUpFactory est un catalyseur et un accélérateur des
FACTORY projets des startups du secteur alimentaire, en ajoutant de la
valeur à leur croissance et à leur développement, afin
d'aboutir à des projets finalisés, et ce du champ à l'assiette.

Accèlérateur WILCO 75018 PARIS WILCO accompagne et accélère le développement des


startups franciliennes vers le premier million d'euros de
chiffre d'Affaires sans prise de participation au capital.

Autre BOUTIQUES 75011 PARIS BGE Paris Île-de-France est au service des créateurs et
structure DE GESTION repreneurs d’entreprise pour aider à entreprendre. BGE
d'accompag PARIS ILE DE PaRIF favorise l’accès à la création d’entreprises et
nement FRANCE d’activités économiques, développe l’autonomie du jeune
chef d’entreprise dans tous les domaines, et encourage
l’initiative et la solidarité.

Autre BOUTIQUES 75014 PARIS BGE ADIL s’est donné pour mission d’accompagner dans
structure DE GESTION leur projet les créateurs et les développeurs d’activité. Que
d'accompag ADIL PARIS ce soit les futurs créateurs, repreneurs ou dirigeants en
nement poste, elle est présente à tous les stades de leur projet : elle
accompagne l’initiative individuelle et collective. Depuis sa
création ce sont plusieurs dizaines de milliers de porteurs de
projets de création ou de développement qui ont pris contact
avec l’ADIL les appuis nécessaires depuis l’émergence de
l’idée jusqu’à la réalisation du projet.

Autre BOUTIQUES 91350 GRIGNY BGE Paris Île-de-France est au service des créateurs et
structure DE GESTION repreneurs d’entreprise pour aider à entreprendre. BGE
d'accompag PARIS ILE DE PaRIF favorise l’accès à la création d’entreprises et
nement FRANCE d’activités économiques, développe l’autonomie du jeune
chef d’entreprise dans tous les domaines, et encourage
l’initiative et la solidarité.
Autre BOUTIQUES 77000 MELUN BGE Paris Île-de-France est au service des créateurs et
structure DE GESTION repreneurs d’entreprise pour aider à entreprendre. BGE
d'accompag PARIS ILE DE PaRIF favorise l’accès à la création d’entreprises et
nement FRANCE d’activités économiques, développe l’autonomie du jeune
chef d’entreprise dans tous les domaines, et encourage
l’initiative et la solidarité.

82
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Autre BOUTIQUES 94500 CHAMPIG BGE ADIL s’est donné pour mission d’accompagner dans
structure DE GESTION NY SUR leur projet les créateurs et les développeurs d’activité. Que
d'accompag VAL DE MARNE ce soit les créateurs, repreneurs ou dirigeants en poste, elle
nement MARNE est présente à tous les stades de leur projet : elle
accompagne l’initiative individuelle et collective. Depuis sa
création ce sont plusieurs dizaines de milliers de porteurs de
projets de création ou de développement qui ont pris contact
avec l’ADIL les appuis nécessaires depuis l’émergence de
l’idée jusqu’à la réalisation du projet.

Autre BOUTIQUES 94000 CRETEIL BGE ADIL s’est donné pour mission d’accompagner dans
structure DE GESTION leur projet les créateurs et les développeurs d’activité. Que
d'accompag VAL DE ce soit les futurs créateurs, repreneurs ou dirigeants en
nement MARNE poste, elle est présente à tous les stades de leur projet : elle
accompagne l’initiative individuelle et collective. Depuis sa
création ce sont plusieurs dizaines de milliers de porteurs de
projets de création ou de développement qui ont pris contact
avec l’ADIL les appuis nécessaires depuis l’émergence de
l’idée jusqu’à la réalisation du projet.
Autre BOUTIQUES 78680 EPONE BGE Yvelines a pour objet d’accompagner les initiatives
structure DE GESTION économiques locales génératrices d’emplois et d’activités.
d'accompag YVELINES A cet effet, BGE78 fournit aux porteurs de projets de création
nement ou de consolidation d’activités les informations, les conseils,
les aides et la formation aux techniques de gestion et de
management dont ils ont besoin, tant préalablement à la
création qu’au-delà de celle-ci.
Plus globalement, BGE78 se donne pour mission de
contribuer à une dynamique active de développement local
s’appuyant sur des partenariats associant de manière plus
efficace le social et l’économique, et plus largement, des
politiques sectorielles ou des acteurs publics, privés et
associatifs se reconnaissant dans ses objectifs.

83
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 7 : Les pôles de compétitivité (état en
décembre 2019)

84
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
Annexe 8 : Les centres techniques dans
l’agroalimentaire en Bretagne

ZOOPOLE DÉVELOPPEMENT (Bretagne) : Centre Technique des Productions Animales


(Ploufragan, Côte d’armor)
https://zoopole.com/

C’est le centre technique dédié à la santé animale et la qualité agroalimentaire qui s’appuie sur les
compétences des laboratoires de l’ANSES du ZOOPOLE. L’association accompagne les entreprises
par des prestations d’expertise, de formation continue. Elle organise des colloques internationaux.
ZOOPOLE développement réalise également un accompagnement des entreprises de l’agro-industrie
à l’innovation et porte, depuis 2012, la plateforme ID Composite, centre technique et de formation
spécialisé dans le process composite.

CEVA (Bretagne) : Centre d’étude et de valorisation des algues (Pleubian, Côte d’Armor)
https://www.ceva-algues.com/

C’est un organisme de recherche privé et un centre technique des réseaux ACTIA et ACTA, labellisé
ITAI (Institut Technique Agro-Industriel) depuis 2007 et ITA (Institut Technique Agricole) depuis février
2018. Il a été créé en 1982 à l’initiative des collectivités locales et des industriels de la filière. Il est le
seul centre technique en Europe dédiée à l’étude et à la valorisation des végétaux marins, dans un
tryptique Environnement – Culture – Valorisation.

ADRIA Développement : centre d’expertise et de transfert sur la sécurité alimentaire (Quimper,


Finistère)
https://www.adria.tm.fr/

ADRIA Développement est un Institut Technique Agroalimentaire (ITAI), leader en qualité et sécurité
des aliments. Il propose des services tels que des prestations de recherche et d’innovation, des
formations et du conseil pour les industries agroalimentaires. L’ADRIA est qualifié ITAI (Institut
Technique Agro-Industriel) par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et CRT (Centre de
Ressources Technologiques) par le Ministère de la Recherche. Il est également membre de l’ACTIA
(Association de Coordination Technique pour l’Industrie Agroalimentaire).
IDmer : centre d’innovation technologique en agroalimentaire et biotechnologie sur la pêche
(Lorient, Finistère)
http://www.idmer.com/

Depuis 30 ans, notre Centre d’Innovation Technologique, met son expertise et ses compétences au
service des industriels et des porteurs de projets. IDmer, innove au service des professionnels de
l’agro-alimentaire et de la biotechnologie et les accompagne, en toute confidentialité, dans la mise au
point de produits en nutrition humaine et animale, en cosmétique, en pharmaceutique et en
nutraceutique.
L’institut manage le processus d’innovation du labo, au pilote jusqu’à la répétabilité en préséries
industrielles.
IDmer va associer ses compétences technologiques (4 ingénieurs en développement et 10
techniciens) sur un plateau technique de 2 300m² qui accueille de nombreux outils industriels
agroalimentaires et des biotechnologies d’extraction.
Le savoir-faire R&D couplé aux outils industriels et la maîtrise de la qualité HACCP, permet à IDmer
de produire pour vous en sous-traitance industrielle et de vous faire bénéficier de son agrément
sanitaire, du label AB et de son réseau Produit en Bretagne.

85
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
VEGENOV : centre de ressources technologiques sur la filière légumière (Saint-Pol de Léon,
Côte d’Armor)
https://www.vegenov.com/

Vegenov, centre de ressources technologiques, propose depuis plus de 25 ans des services de conseil
et recherche appliquée aux entreprises du végétal (semenciers, agrochimistes, filières de production,
transformateurs…). Créé en 1989 à l’initiative de la filière légumière bretonne, 35 experts travaillent
aujourd’hui sur tous types d’espèces et disposent d’équipements biotechnologiques de pointe.
Les compétences clés de Vegenov (biologie cellulaire et moléculaire, microbiologie et
expérimentations agronomiques et analyses sensorielles et nutritionnelles) permettent de répondre à
trois objectifs de recherche et développement : appuyer les entreprises dans leurs programmes de
création variétale, optimiser les systèmes de protection et nutrition des plantes et améliorer la qualité
des produits végétaux.
Vegenov soutient également l’innovation dans les entreprises du végétal en proposant des services
de conseil, veille, formation et transfert de technologies.
CTPCA - Centre Technique de la Conservation des Produits Agricoles
https://www.ctcpa.org/accueil

En tant que centre technique, le CTCPA accompagne de nombreux acteurs de l'agroalimentaire. Le


Centre est reconnu par la DGAL comme centre de référence pour l’établissement et la validation des
barèmes de traitements thermiques.
Les secteurs sur lesquels le CTCPA intervient majoritairement sont :
Produits : fruits et légumes - plats cuisinés - produits carnés et foie gras - biscuits et produits céréaliers
Procédés : frais et IVème gamme, pasteurisés, stérilisés, déshydratés, surgelés
Le CTCPA s'appuie sur des équipements et du matériel de laboratoire, de transformation, conservation
et conditionnement alimentaire réparti dans ses différentes halles technologiques et laboratoires. Le
CTCPA a accès à 4 halles de technologie implantées en région - Avignon : halle du CTCPA, Nantes :
halle d'Oniris, Amiens : plateforme de l’Université de Picardie Jules Verne, Auch : plateforme du
CRITT-CTCPA.

86
L’INSTITUT PARIS REGION – Les industries agro alimentaires en Île-de-France
COMPARAISON DES AUTORITÉS
ORGANISATRICES DES TRANSPORTS
À LONDRES, TOKYO, SINGAPOUR
ET HELSINKI

L’INSTITUT PARIS REGION


ASSOCIATION LOI 1901.

15, RUE FALGUIÈRE - 75740 PARIS CEDEX 15 - TÉL. : 01 77 49 77 49

OCTOBRE 2019
5.18.013
ISBN 9 278 7371 2140 1

institutparisregion.fr

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