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Economie Générale CPGE –ECT (1 année)

Chapitre2 LA PRODUCTION EN ECONOMIE

Dans leur vie quotidienne, les agents économiques sont tous censés accomplir un certain nombre
de fonctions et de tâches. Chacun dispose de sa propre mission qui dépend du rôle qui est attribué. Ainsi,
les ménages fournissent leur effort physique pour contribuer à la production et avoir un revenu qui sera
utilisé pour satisfaire les besoins qu’ils éprouvent. Les entreprises de leur côté sont l’agent producteur qui
combine un certain nombre de facteurs de production pour fournir un produit fini et répartit les fruits de
la production entre tous ceux qui ont participé à sa réalisation…

Bref, l’activité économique est fondée sur certaines fonctions ou opérations essentielles qui se
résument en trois grandes catégories :

 Les opérations sur biens et services (décrivent l'origine et l'emploi des biens et services).
 Les opérations de répartition (distribution des revenus).
 Les opérations financières (création et circulation des moyens de paiements et de financement
nécessaire à la vie économique).

Ce chapitre sera consacré à l’étude de la production, qui est l’acte principal des entreprises combinant des
facteurs de productions divers en vue de réaliser des produits finis destinés à être vendus sur le marché
afin de réaliser un bénéfice.

1. FONDEMENTS CONCEPTUELS :

 Production :
Activité économique aboutissant à la vente d'un bien ou d'un service.

Selon l’INSEE (l’institut des statistiques en France) : « La production, c’est l’activité économique
socialement organisée consistant à créer des biens et services s’échangeant habituellement sur le
marché ou obtenus à partir de facteurs de production (travail, machines notamment) s’échangeant sur
le marché. »

Pour le dictionnaire d’économie et de sciences sociales, la production est l’acte de fabriquer des biens
ou de mettre à disposition d’autrui des services qui satisfont des besoins individuels ou collectifs, en
général solvables (marchands).

Force est de signaler que la production désigne à la fois l'action de produire et le résultat de cette
action.

Donc la production peut désigner le résultat de cette activité, cela veut dire le produit, mais c’est quoi
la différence ?

Il ne faut pas confondre produit et production, bien qu'il s'agisse de concepts proches. Le produit
désigne le résultat d'une activité économique dès lors qu'elle a été réalisée à partir d'un travail
rémunéré. Il se peut que ce produit ne soit pas vendu ensuite : c'est le cas, par exemple, de
l'enseignement public, qui est un produit (les enseignants sont payés pour effectuer leur travail)
financé par l'impôt, et non par une vente. Au contraire, la production débouche toujours sur une vente,
et c'est le montant de cette vente qui permet de déterminer la valeur de la production en question.
Dans le cas du produit, quand il n'y a pas vente (ou seulement une vente résiduelle : par exemple, des
frais d'inscription qui n'ont rien à voir avec la réalité des coûts de production), la valeur du produit est
déterminée par le coût salarial dépensé pour réaliser le produit en question.

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 Production marchande
Création du travail humain par une combinaison de facteurs de production réalisée par entreprises
privées mais aussi entreprises publiques caractérisée par :

-Echange de l’offre et de la demande contre un prix

-Prix de nette supérieur au cout de production

 Production non marchande


Production gratuite ou inférieur au coût de production

 Processus de production
Ensemble des enchaînements de travail qui aboutissent à un produit fini. Cet ensemble inclut non
seulement les postes de travail, mais aussi l'organisation du travail et les techniques utilisées
(exemple : travail à la chaîne, automatisation, fabrication en continu, etc.).

Les marxistes utilisent plutôt le terme process, qui fait référence implicitement aux conditions sociales
de l'organisation du travail. Le terme « industrie de process » caractérise les traitements industriels
dans lesquels la matière est traitée de façon continue

 Produit
Au sens courant, désigne un bien ou un service déterminé vendu sur le marché. Au sens comptable,
désigne les opérations aboutissant à une rentrée (actuelle ou future) d'argent au bénéfice de
l'entreprise. Au sens de la comptabilité nationale (produit intérieur brut) mesure l'ensemble des
activités effectuées à partir d'un travail rémunéré.

 Produits de base :
Pour désigner ces produits de base, on utilise parfois le terme commodité. On confond souvent
produits de base et matières premières : si ces dernières désignent uniquement les produits tirés du
sol, du sous-sol ou de la mer, avant toute transformation (produits agricoles, minerais, pétrole brut,
bois...), les produits de base désignent les matières premières ayant subi une première transformation
en vue de leur utilisation dans un processus industriel : lingot de cuivre, farines, essence... Le propre
des commodités (ou produits de base) est qu'elles sont standardisées, de façon à pouvoir être utilisées
dans l'industrie. Ainsi, le pétrole brut est une matière première, alors que le gazole est une commodité.
Mais, dans tous les cas, la standardisation des commodités fait que, faute de pouvoir différencier leur
production de celle de leurs concurrents, les producteurs sont amenés à se faire une concurrence
féroce par les prix, ce qui donne en général une prime aux plus gros producteurs (phénomène des
économies d'échelle). D'où le poids largement prédominant des firmes multinationales dans la
production des commodités. On parle parfois de la « malédiction des matières premières » pour
désigner le fait que, sur les marchés internationaux où elles sont cotées, leur prix sont à la fois très
fluctuants et le plus souvent très fortement tirés vers le bas.

 Productivité
Efficacité avec laquelle le travail humain est utilisé dans une opération productive. Par extension
mesure l'efficacité avec laquelle certains autres éléments (par exemple le capital) ou ensembles
d'éléments sont utilisés pour produire.

La productivité se mesure en divisant une production par la quantité de travail ou de capital qu'elle a
nécessitée. La production peut être exprimée en unités physiques, et l'on parle alors de productivité
en volume, ou elle peut être exprimée en unités monétaires, et l'on parle alors de productivité en
valeur. Quant à la quantité de travail, il peut s'agir du nombre d'heures (productivité horaire) ou du
nombre de travailleurs (productivité par tête). Comme le niveau de productivité constaté ne dépend
pas seulement du travail fourni, mais aussi des équipements utilisés, on précise parfois productivité
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apparente du travail qui ne tient compte que du seul facteur travail comme ressource mise en
œuvre. Le terme « apparente » rappelle que la productivité dépend de l'ensemble des facteurs de
production et de la façon dont ils sont combinés.
La productivité apparente du travail est usuellement mesurée en rapportant la richesse créée au
facteur travail :
- la richesse créée est mesurée par la valeur ajoutée (évaluée en volume) ;
- seul le volume de travail mis en œuvre dans le processus de production est pris en compte et il peut
être quantifié de plusieurs manières :
1. si le volume de travail est mesuré par le nombre d'heures travaillées, on parle de « productivité
horaire apparente du travail » ;
2. si le volume de travail est mesuré par le nombre de personnes en emploi (personnes physiques), on
parle de « productivité par tête ».
Lorsqu'il s'agit de comparaisons internationales, il arrive que la mesure de la productivité (en
valeur) soit exprimée en parité de pouvoir d'achat (PPA), ce qui revient à comparer les niveaux de
productivité en supposant que les structures de prix des pays comparés sont identiques.

Le problème essentiel aujourd'hui posé par la mesure de la productivité concerne les services : s'il
est facile de mesurer le nombre de Kilowattheures ou de tonnes de carottes produits, comment
mesurer la productivité d'un professeur, d'un médecin ou d'un publicitaire ? Dans ces trois cas (et
dans beaucoup d'autres), gagner du temps n'implique pas forcément un gain d'efficacité (même si
cela peut être le cas, par exemple grâce au recours à des instruments plus performants : imagerie
médicale ou logiciels de simulation), et peut impliquer une réduction de la qualité du service rendu.
Aussi, faute de pouvoir s'appuyer sur des constats solides (comme c'est le cas dans l'industrie ou
l'agriculture, où la comptabilisation des unités produites pose moins de problème), les statisticiens
recourent à des conventions plus ou moins arbitraires pour mesurer la productivité dans ces activités.
Ce qui signifie que, compte tenu de la place croissante prise par les services dans l'activité
économique, la mesure de la productivité devient de plus en plus conventionnelle.

Pour mesurer la productivité du capital, l'hétérogénéité des équipements utilisés ne permet pas de
mesurer une productivité physique. Il s'agit donc toujours d'une productivité en valeur (par exemple
valeur ajoutée produite divisée par valeur des équipements utilisés). L'économiste anglaise Joan
Robinson a fait valoir que cette mesure n'avait pas de sens, car la valeur marchande des équipements
reflète, dans une certaine mesure, leur efficacité à venir, puisque cette efficacité engendre une
demande plus ou moins forte, donc tend à tirer plus ou moins vers le haut les prix de vente. Ce qui
revient à dire que l'on mesure l'efficacité du capital à partir d'un ratio dans lequel entre en ligne de
compte l'efficacité anticipée par les acheteurs. La grande majorité des économistes contemporains,
même s'ils admettent qu'il s'agit là d'un problème méthodologique important, estiment que cela ne
doit pas conduire à renoncer à la mesure, mais seulement à en nuancer l'interprétation.

La méthode des surplus de productivité désigne une façon de calculer les gains de productivité en
valeur de l'entreprise (le surplus de produit qui ne s'explique pas par une augmentation des quantités
d'inputs ou d'équipements utilisés) et d'analyser la façon dont ils ont été répartis aux différentes
parties prenantes (baisse des prix pour les acheteurs, hausse des prix pour les fournisseurs, hausse
des impôts, hausse des salaires, hausse des profits).

Jean Fourastié, un économiste français a montré que c'est l'évolution de la productivité du travail qui
constitue en quelque sorte le carburant du véhicule économique : les gains de productivité en
agriculture ont permis de réduire la quantité de travail utilisé dans ce domaine, et le travail ainsi
« libéré » a servi à développer d'autres activités, d'abord manufacturières, et, désormais, de plus en
plus fréquemment composées de services (changement de structure de PIB selon François Perroux,
théorie de déversement, destruction créatrice ). Quant aux activités qui ne sont pas susceptibles de
permettre des gains de productivité, soit elles disparaissent au bénéfice d'activités similaires à
productivité croissante, dont les prix diminuent relativement à ceux des produits issus des autres

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activités (cas des petites épiceries remplacées par des magasins en libre-service), soit elles doivent
augmenter leurs prix pour pouvoir assurer à ceux qui exercent ces activités des rémunérations de leur
travail progressant à peu près au même rythme que la moyenne des autres rémunérations (cas des
taxis, des médecins libéraux, des dépannages à domicile ou des coiffeurs).

Cinq raisons peuvent expliquer une progression de la productivité du travail : un rythme de travail
plus intense, une meilleure organisation du travail éliminant des sources d'improductivité
(déplacements inutiles par exemple), l'habitude acquise (effet d'apprentissage), un équipement plus
performant (substitution capital-travail) car cet équipement plus performant permet de réduire la
quantité de travail nécessaire pour une production donnée), un niveau de formation plus élevé des
travailleurs. Ces deux derniers éléments vont souvent de pair.

 Productivisme
Fait de privilégier des techniques de production aussi économes en travail que possible, sans se
soucier de leurs conséquences sociales (sur les travailleurs, mais aussi sur la collectivité) et
écologiques (sur l'environnement).

Le productivisme a été surtout critiqué dans l'agriculture des pays industrialisés, où le souci de
réduire les coûts de production a entraîné la destruction des haies, l'utilisation excessive d'engrais et
de pesticides, l'abandon des terrasses et des terres trop en pente, la monoculture, etc., pourtant
générateurs d'effets externes négatifs importants, mais non supportés par les agriculteurs.

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2. FACTEURS DE PRODUCTION :

a) Définition :

Dans l'approche néoclassique, désigne chaque élément de base utilisé dans la production : travail,
capital. Parfois, on y ajoute la terre et l'énergie.

Dans ce type d'analyse, le rôle de l'entreprise consiste à combiner des facteurs de production en
fonction de leur productivité marginale, c'est-à-dire en fonction de ce qu'une dose supplémentaire de
chacun d'eux est susceptible d'entraîner comme conséquences aussi bien sur les coûts que sur les
produits. La question majeure posée par ce type d'approche est l'hétérogénéité de chacun de ces
facteurs : peut-on considérer que toute quantité de travail est similaire à une autre quantité, alors que
les qualités personnelles et les niveaux de qualification diffèrent sensiblement ? En outre, cette
approche paraît surestimer la capacité d'une entreprise à modifier rapidement et sensiblement les
quantités relatives de chacun des facteurs de production.

b) Propriétés :

Les facteurs de production présentent diverses propriétés :

 La divisibilité : propriété d'un facteur d'être divisé en quantités utilisables aussi petites que
l'on veut.
Ex: énergie, la Terre, le travail, …
Les facteurs indivisibles : une chaîne de fabrication, une centrale nucléaire, …
Dans la théorie du producteur, on fait la théorie de la parfaite divisibilité du producteur.

 L'adaptabilité : un facteur est adaptable lorsqu'une quantité donnée de celui-ci peut-être


combinée à des quantités variables de d'autres facteurs.
Ex: la Terre & la main d'œuvre, la Terre & l'engrais, …

D'autres sont moins adaptables : les taxis & la main d'œuvre (on peut mettre plusieurs chauffeurs
pour un taxi, cela fera marcher le véhicule pendant plus de 8h d'affilé.

Etre totalement inadaptable est rare.

 La substituabilité et la complémentarité :
La substituabilité c'est la possibilité de remplacer une quantité donnée d'un facteur de production
par une quantité déterminée d'un autre facteur, tout en conservant le même niveau.

La complémentarité se vérifie lorsqu'une quantité donnée d'un facteur de production ne peut pas
être associée à une quantité fixe d'un autre facteur.

Ex: un bouchon & une bouteille sont complémentaire.

Le degré de substituabilité entre facteurs est variable, il dépend du degré de divisibilité et


d'adaptabilité de chacun d'eux.

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c) Typologie :

En général, on distingue :
La nature
Originels Le travail

Facteurs de production Dérivés Le capital (fixe et


circulant)

Le progrès technique

La fonction
d’entreprise, la
Résiduels gestion

La formation et la
santé

Les infrastructures

Les activités
régulatrices de l’Etat..

Remarque :

Le capital est dit dérivé parce qu’il découle du travail(le capital est du travail mort et cristallisé pour
Karl Marx et, selon Adam Smith, « le travail est la source unique de la richesse des nations »

La plupart des fonctions de production combinent seulement deux facteurs de production : le travail et
le capital (qui intègre alors les ressources naturelles). Mais la croissance économique ne s’explique pas
par la seule combinaison du travail et du capital : elle trouve également sa source dans le jeu de ce
facteur «résiduel» appelé aussi «tiers facteur».

Encadrée 1 :

Le facteur «résiduel»
la contribution du facteur travail à la production de richesse reste exclusivement quantitative. La fonction
de production classique illustre cette approche en soulignant exclusivement l’existence de deux facteurs
de production : les facteurs travail et capital.

Le travail est ainsi appréhendé à travers l'accroissement de la population active et le comportement de


l'homme (créativité, performance...) n'influencerait alors le niveau de croissance qu'à la marge. Les
travailleurs n'ont qu'un rôle de force de travail indifférenciée, car ils sont le plus souvent non-qualifiés. Le
travail est vu comme un facteur homogène.

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La fonction de production ne semble pourtant pas expliquer l'amplitude de la croissance d'après-guerre et


dès les années 50, les économistes soulignent ses limites. Ainsi, Robert Solow introduit un troisième
facteur de production de richesse : le « résidu » ou « facteur résiduel », déterminé par le progrès
technique, les connaissances scientifiques, la capacité créative des hommes...autant d'éléments «
exogènes » qui améliorent l'efficacité des facteurs de production et annoncent une approche
sensiblement différente du facteur travail désormais appréhendé aussi dans sa dimension qualitative.

Les économistes Jean-Jacques Carré, Paul Dubois et Edmond Malinvaud parviennent à la même
conclusion en analysant la croissance française entre 1950 et 1975. Selon eux, l'exceptionnelle croissance
française (en moyenne 5% par an sur la période), est due à une accélération de la contribution de ce
facteur exogène à la croissance. Celui-ci, que l'on nomme le progrès technique, reflète l'amélioration de
la connaissance scientifique et de l'innovation et mesure l'efficacité dans l'emploi des facteurs de
production et en particulier du facteur travail. Ces avancées théoriques et ces études empiriques
réunissent progressivement les conditions d'une identification du rôle du capital humain dans la
croissance.

Le progrès technique s'accélérant, la production se complexifie, et un nouveau besoin apparaît :


celui de travailleurs qualifiés, qui doivent être de plus en plus nombreux. Le seul moyen d'obtenir cette
qualification, et donc d'augmenter la productivité, est de former les travailleurs ; l'idée de base de la théorie
du Capital humain émerge.

Sa mise en œuvre pratique s'appuie non seulement sur le développement de l'ensemble des thèses des
néoclassiques, mais aussi sur la théorie du capital et de l'investissement d'Irving Fischer. Ainsi, la théorie
du Capital humain introduit dans les théories de production un nouveau facteur : l'éducation (sous
toutes ses formes, mais avant tout les études), dans laquelle on peut investir.

 Progrès technique

Amélioration des connaissances issue de l'expérience ou de la recherche, et permettant soit de produire


autrement, soit de produire autre chose, soit d'améliorer la performance des produits existants.

Le progrès technique est un changement positif dans l'ordre de la connaissance, mais ce n'est pas forcément
un changement positif dans l'ordre des conditions de vie ou de travail. Par exemple, le travail à la chaîne a
permis d'améliorer l'efficacité du travail humain, mais pas les conditions dans lesquelles il s'exerce. C'est
pourquoi mieux vaut, sans doute, utiliser le terme changement technique.

3.1. Facteur travail

a) Définition :
Le facteur travail désigne l’ensemble des activités humaines permettant la production de biens et/ou
de services. Le travail est organisé au sein d’entités économiques et donne droit au versement d’une
rémunération : salaire ou traitement dans le cas d’une activité salariée ; bénéfices, honoraires… pour
les activités non salariées.

La contribution du facteur travail à la production dépend de la quantité de travail utilisée mais aussi
de sa qualité (niveau de formation) et de sa productivité.

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b) Approches quantitatives du travail

Cette approche s’intéresse à la quantité du travail disponible sur le marché et sa contribution effective
à la production.

Population totale Population active Population active occupée

Population active inoccupée (en chômage)



 Population inactive

 Population active
C’est l’ensemble de personnes en âge de travail, qu’elles soient à la quête d’un emploi ou en occupent
effectivement un. Elle comprend la population active occupée et celle en chômage :
- Population active occupée :
- Regroupe toutes les personnes en âge de travail et qui occupent réellement un emploi.
- Population en chômage
- Au Maroc, un chômeur est toute personnes âgée de 15 et + qui ne travaille pas au moment du
recensement ou de l’enquête
- Pour le bureau international de travail(BIT) est chômeur toute personne :
- Disponible pour travailler
- Sans emploi
- Recherche effectivement un travail rémunéré

 Population inactive
C’est un ensemble de personnes disparates : enfants –de 15, élèves, étudiants, personnes âgées,
retraités femmes au foyer…

 Indicateurs de l’évolution démographique


L’objectifs des indicateurs c’est de simplifier la réalité et de facilité la description et la comparaison
dans le temps et dans l’espace.
Taux d’activité= population active /population totale
Taux d’inactivité= population inactive /population totale
Taux de chômage= population en chômage/ population active totale

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Encadrée 2 :

Types de chômage

- chômage frictionnel, ou chômage incompressible (job search)


Rechercher un emploi, ou un employé prend du temps. Si chaque année un million de personnes arrivent au
travail, ou en changent, avec un temps moyen de recherche de six semaine, le chômage frictionnel sera :
1 000 000*6/52= 115 384. Plusieurs facteurs rendent le marché plus ou moins rigide : inadéquation
géographique ou professionnel, mobilité géographique, efficacité du bureau de placement, indemnisation…
- Chômage d’incohérence ou d’inadéquation : coexistence d’offre et de demande d’emploi non satisfaites
- Chômage structurel : résulte des changements de long terme de l’appareil productif. Les mines le textile,
la sidérurgie, en ont été victimes : marché saturé matériau obsolète, concurrence des pays à bas salaires…
- Chômage déguisé (sous emploi) maintien en activité de travailleurs excédentaires
- Chômage technologique : dû à la substitution du capital au travail (la machine remplace l’homme). La
plupart des économies contestent l’opinion répandue qui lui impute une grande part du chômage
(déversement)
- Chômage technique : lié à l’arrêt de la production du fait d’une cause de force majeure (grève, panne…)
- Chômage partiel temps de travail réduit imposé par une baisse temporaire d’activité, en partie
indemnisé.
Source : Jean-Pierre Delas Economie contemporaine Edition Ellipses2001

c) Approches qualitatives du travail

Cette approche s’intéresse à la qualité du travail disponible sur le marché national, la qualité du travail
se mesure par plusieurs indicateurs tels que le niveau d’alphabétisation, le degré et nature de la
formation de la population active.

Il importe de rappeler que le travail n’est pas une donnée homogène : il nécessite presque toujours des
compétences et donc des qualifications particulières.

La qualification des travailleurs peut être abordée par l’étude de la répartition de la population active
en catégories socioprofessionnelles, puisque cette nomenclature repose en grande partie sur la
qualification des individus. L’analyse de cette nomenclature, sur les 50 dernières années, montre un
certain nombre de tendances: baisse de la proportion d’ouvriers s’expliquant en particulier par
l’automatisation croissante; chute des effectifs agricoles due à la mécanisation et aux gains de
productivité ; forte hausse des CSP employés, professions intermédiaires et cadres et professions
intellectuelles supérieures, du fait de l’essor croissant des activités liées aux services. L’accroissement
de ces deux dernières CSP montre aussi les besoins accrus en travail qualifié.

Encadrée 3 :

Vers une économie de la connaissance


L’économie de la connaissance correspond à ce qui serait une nouvelle phase de l'histoire économique
dans laquelle, selon certains économistes, nous sommes entrés depuis la fin du siècle dernier (années
1990).

Cette nouvelle ère économique connaîtrait son essor sous l'effet conjugué du :
-Développement du secteur tertiaire et des activités immatérielles,
-Progrès technologiques, avec depuis peu les (nouvelles) technologies de l'information et de la
communication - (NTIC) - et les biotechnologies, qui forment la nouvelle économie,
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-Développement de l'intelligence économique et territoriale, des pôles de compétitivité, des échanges


en partenariat et avec des parties prenantes,
-La mondialisation qui réduit la rémunération du travail physique, et qui accroît au contraire le profit
des « idées », en leur fournissant des débouchés élargis.
Il est considéré, dans ce type d'économie, que :

-la matière première-clé qui assure un avantage compétitif aux personnes, institutions et lieux
géographiques qui la détiennent, ne se situe plus dans le matériel (les denrées, matières premières et
sources d'énergie, même si les enjeux sont grands sur ces sujets...) mais dans l'immatériel
(l'information, le savoir-faire et la connaissance).
-Le capital-savoir, peut être considéré comme le troisième facteur de production, en plus des deux
autres plus traditionnels : travail, et capital ;
-le travail physique pur de son côté perd de son importance, ou du moins devient sous-traité et non
stratégique, par rapport aux compétences technique, scientifique, organisationnelle et
communicationnelle et les capacités créative et adaptative (théorie du capital humain) ;
-l’accumulation porte majoritairement sur la connaissance et sur la créativité, c’est-à-dire sur
l'immatériel. On parle en ce sens, au niveau microéconomique de capital intellectuel et de « valeur-
savoir ».

3.2. Facteur capital

a) Définition

Généralement le facteur capital désigne les moyens qui interviennent dans le processus de
production. C’est tout bien qui ne satisfait pas directement des besoins mais qui entrent dans la
production. Exemple l’installation industrielles, les machines les matières premières …

b) Types de capital

Les différents aspects du capital

Capital humain Capital non humain

Capital Capital de Capital financier et


jouissance capital monétaire
Technique

Capital circulant : Capital fixe : terrains


matières premières, constructions
matières installations machines …
consommables…

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 capital circulant
Communément, il rassemble les biens de production non durables (énergie, matière première…)

Pour les classiques et pour K.Marx, il concerne tout ce qui est utilisé dans un processus de
production(les biens de production non durables mais aussi le travail, la trésorerie et le fonds de
roulement nécessaires).

En comptabilité d’entreprise, il correspond aux éléments d’actifs bilanciels du cycle court liés à
l’activité d’exploitation (stock, créance, disponibilité), par opposition au capital immobilisé lié au cycle
long d’accumulation et qui est et qui est assimilable au capital fixe.

 capital fixe
Il réunit les biens durables de production (machines, équipement industriel…). Notons qu’en
comptabilité nationale, le capital fixe reçoit une définition très précise : il s’agit des biens durables
utilisé pendant au moins un an par les entreprises dans leur processus de production, ainsi que les
logements que possèdent les ménages.

Remarque

Autre classification importe énormément, elle met l’accent sur le capital naturel, capital tangible, et
capital intangible. La particularité de cette classification consiste dans le fait de glorifier le capital
intangible car c’est ce dernier qui permet de tirer profit des autres.

C’est un élément immatériel, non monétaire et sans substance physique, constitué par le stock
d’informations et connaissances (capital cognitif) détenues, mais aussi par l’infrastructure juridique et
sociale, la qualité des institutions…

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4. Comportement du producteur

« Les marginalistes évitent de parler de l’entreprise, ils ne connaissent que l’entrepreneur, homo
euconomicus ordinaire, qu’Alfred Marshall, en 1900, définit laconiquement : « il fournit le capital et
dirige l’entreprise » l’entrepreneur est seul, parfaitement rationnel et n’a qu’un objectif : maximiser son
profit en respectant les données que lui impose le marché… »

Source : Jean-Pierre Delas Economie contemporaine Edition Ellipses2001

La théorie néoclassique suppose un producteur rationnel qui doit aménager les ressources
rares qui sont à sa disposition pour en tirer le meilleur résultat possible. Il doit donc choisir
une combinaison optimale des facteurs de production de façon à améliorer sa production et
son gain attendu.

Pour simplifier l’analyse les facteurs de production sont réduits à deux facteurs le travail(L) et
le capital(K)

1-la fonction de production

a-exemple

Dans un atelier de fabrication des immeubles, une entreprise peut utiliser : 2 machines et 8
ouvriers ou 4 machines et 5 ouvriers

Pour avoir le même niveau de production donc F (K, L)= (F(8,2)= F(5,4)

b-définition

La fonction de production est la quantité de chaque facteur de production nécessaire à al


production d’une quantité d’un bien ou d’un service. Autrement dit, c’est la relation
d’ensemble entre des combinaisons d’inputs technologiquement efficace et l’output. Elle
s’écrit : Q=f (K ; L) avec Q le niveau de la production ; L facteur travail ; K facteur capital et f : la
fonction de production

2-la fonction de production à court terme

Dans une situation de court période, un des facteurs est en général fixe en l’occurrence le
capital. Le travail peut varier suivant l’activité de l’entreprise on parle donc d’une fonction de
production à un seul facteur variable le travail le capital nécessite plus de temps pour varier.

La distinction entre la courte période et la longue période, dépend doc du degré de flexibilité
des facteurs de production.

Important, il ne faut pas interpréter la courte période comme une période durant laquelle il
est impossible d’ajuster le facteur fixe, mais comme une période durant laquelle il n’est pas
rationnel de l’ajuster.

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a) Productivité moyenne:

La productivité moyenne, telle a été mentionnée, est le rapport entre une quantité produite (tonnes d’acier,
automobiles, ordinateurs…) ou une valeur produite et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir (travail et
capital) exprimés en valeur ou quantité. Elle mesure l’efficacité des facteurs de production et l’efficacité de
leur combinaison.

On calcule la productivité en volume du travail et du capital en divisant la production obtenue par la quantité
utilisée de chaque facteur. Ainsi :

La productivité moyenne du travail = quantité produite / nombre de travailleurs ou nombre d’heures travaillées

La productivité moyenne du capital = quantité produite / capital fixe productif ou nombre d’heures machine

Exemple : Dans un atelier de confection, 10 ouvriers travaillant sur 5 machines, produisent 200 chemises
dans 2 jours (16h). Comment peut-on mesurer la part de production totale revenant à chaque ouvrier

=> PML=200/10=20 chemises

Le plus important pour un producteur n’est pas uniquement le calcul de la productivité, mais les gains qu’il
pourra dégager de l’augmentation de la productivité de facteurs, ce concept est connu sous le nom des gains
de productivité.

Encadrée 3 :

LE PARTAGE DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ

Ce qui intéresse l’entreprise et l’économiste, ce n’est pas tant le niveau de la productivité d’une
entreprise ou de la nation, que l’accroissement de cette productivité, autrement dit, les gains de
productivité. D’ailleurs la plupart des statistiques sur le sujet portent sur les gains de productivité et
non sur la productivité en elle-même.

Le partage des gains de productivité

La recherche de gains de productivité est primordiale, car ces gains sont un moteur essentiel de la
croissance économique, par l’intermédiaire de divers effets d’entraînement. En effet, les gains de
productivité représentent un surplus de production qui peut être distribué de plusieurs façons, et ainsi
plus ou moins profiter aux différents agents économiques : travailleurs, entreprises, consommateurs.
Ainsi, les gains de productivité réalisés par une entreprise (ou une partie seulement de ces gains)
peuvent profiter aux salariés sous forme de hausse de leur rémunération, ou sous forme d’une
réduction du temps de travail si elle décide de ne pas produire plus malgré une efficacité accrue.
L’entreprise peut aussi choisir de réduire ses prix de vente puisqu’elle aura réduit ses coûts de
production.
Elle peut enfin opter pour un accroissement de ses profits, en augmentant ses marges.

La productivité vue par les économistes

Pour les économistes keynésiens, le partage des gains de productivité doit prioritairement se faire en
faveur des consommateurs, par la hausse des salaires et la baisse des prix, car l’impact positif sur la
demande est alors direct. En effet, selon eux, une hausse des profits ne se transforme pas
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nécessairement en investissements nouveaux ; l’entreprise peut préférer réaliser des placements


financiers.
A l’inverse, pour les économistes libéraux, la hausse des profits est une nécessité, car sans elle, les
entrepreneurs ne seront plus incités à produire.
Dans tous les cas, cette répartition des gains de productivité permet aux entreprises d’être plus
compétitives, et est à l’origine de croissance pour l’économie dans son ensemble, via essentiellement
une hausse de l’investissement, de la consommation, et des exportations, mais grâce aussi un
accroissement des dépenses publiques permises (en théorie) par un regain des prélèvements
obligatoires.

 Mesures de la productivité
 La productivité du travail horaire et par tête

En volume En valeur

Productivité horaire Quantité produite Valeur ajoutée

Nb d’heures de travail Nb d’heures de travail

Productivité par tête Quantité produite Valeur ajoutée

Effectifs Effectifs

 La productivité en valeur (physique) du capital : (productivité apparente du capital)

Valeur ajoutée

stock de capital fixe productif

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Remarque

- On préfère certains fois utiliser la productivité en valeur dans laquelle la production est
mesurée en valeur c’est-adire en terme monétaire et non plus en terme physique (quantité
produite)

Valeur de la production
Productivité du facteur utilisé =
Facteur utilisé

- La notion de productivité physique d’un facteur correspond à celle de rendement du facteur

- Le rapport Capital/ travail est le coefficient d’intensité capitalistique c’est un déterminant


essentiel de la productivité.

b) Productivité marginale :

 Définition :
Elle correspond au supplément de production obtenu grâce à l’utilisation d’une unité supplémentaire
de facteur travail utilisé.

 Exemple :

Soit un atelier de menuisier qui fabrique des tables en bois. Les données relatives au nombre de
travailleurs et à la production se présentent dans le tableau suivant :

Nbre d’ouvriers 1 2 3 4 5 6 7 8 9

PT 30 70 120 160 185 198 203 203 198

1. Calcule de la productivité moyenne et marginale

Nbre d’ouvriers 1 2 3 4 5 6 7 8 9

PT 30 70 120 160 185 198 203 203 198

PM=PT/L 30 35 40 40 37 33 29 27,37 22

Pm - 40 50 40 25 13 5 0 -7

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2. Représentation graphique

250

200

150
production

PT

100 PM=PT/L
Pm

50

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
-50
nbre d'ouvrie rs

3. Commentaire

En se basant sur le point d’inflexion de la courbe de production totale qui correspond au point
d’intersection des deux courbes de productivité moyenne et marginale, on remarque qu’à partir du
5ème travailleur, la productivité marginale devient inférieure à la PM et plus le nombre de salariés
augmente plus la productivité marginale diminue jusqu’à ce qu’elle devienne nulle puis négative. La loi
qui montre que si l’on augmente régulièrement le facteur travail tandis que le facteur capital reste fixe,
la production marginale due à l’accroissement du facteur variable (ici le travail) diminue
progressivement, est connue sous le nom de la loi des rendements décroissants ou variable

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Fonction de production à court terme et fonctions de productivité moyenne et marginale correspondantes

Le produit ou productivité marginale mesure donc le rythme de variation de la production totale (X),
c'est-à-dire, par définition, la dérivée de la fonction de production par rapport au facteur considéré,
soit PmL=dX/dL et PmK=dX/dK.

Si le facteur de production est imparfaitement divisible, le produit marginal mesure la variation de la


production liée à l’augmentation de l’unité de facteur la plus petite possible.

Encadrée 4 :

La loi des rendements décroissants


Par Jacques GENEREUX

On doit à Anne-Robert-Jacques Turgot - qui fut notamment ministre de Louis XVI - le premier énoncé
correct de la loi des rendements décroissants, en 1767. Initialement appliquée à l'agriculture, elle
devient, à la fin du XIXe siècle (dans la théorie néoclassique), un principe général d'évolution de la
productivité dans toute activité, dont voici l'énoncé : pour un état des techniques donné, si l'on
emploie une quantité croissante d'un facteur, tous les autres facteurs étant fixes, la productivité
marginale de ce facteur finit nécessairement par décroître. Pour comprendre cette nécessité, il suffit
d'imaginer un quelconque atelier de production quelconque dans lequel on recrute un ouvrier
supplémentaire chaque jour. Les premiers jours, les ouvriers sont trop peu nombreux pour tirer le
meilleur parti des équipements disponibles ; chaque ouvrier supplémentaire augmente alors la
productivité davantage que ces prédécesseurs, parce qu'il permet une utilisation plus complète du
capital, jusqu'au moment où l'on atteint le rapport techniquement idéal entre le nombre de
travailleurs et le capital disponible ; au-delà, les nouveaux ouvriers augmentent encore la production,
mais moins que leurs prédécesseurs, parce que le capital par ouvrier diminue et s'écarte du rapport
idéal ; la productivité marginale finit donc par décroître, jusqu'à devenir nulle.

Mais le fait que la productivité du travail soit finalement décroissante à une époque et dans une
entreprise données, où l'on ne peut modifier ni les techniques ni les équipements employés,
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n'implique en rien que la productivité générale d'une économie soit toujours décroissante à long
terme, quand tout peut changer. Pour éviter toute confusion entre ces deux aspects du problème, on
distingue le " rendement factoriel " (celui dont parle Turgot), qui est la productivité d'un seul facteur
variable quand les autres facteurs sont fixes, et le " rendement d'échelle " (productivité d'un facteur
quand tous les facteurs varient dans les mêmes proportions). La loi des rendements factoriels
décroissants, principe logique en un instant figé de l'histoire, est compatible avec une croissance des
rendements d'échelle, au fil de l'histoire.

Les classiques ont le plus souvent pensé que ces derniers étaient décroissants dans l'agriculture,
parce que l'expansion entraînait la mise en culture de terres de moins en moins fertiles. En revanche,
nombre d'économistes ont envisagé des rendements d'échelle croissants dans l'industrie. Dès 1613,
Antonio Serra montre qu'en présence de coûts fixes, le développement de l'échelle de production
entraîne une baisse du coût moyen (équivalant à une hausse du produit net moyen). En 1776, Adam
Smith explique que la grande manufacture améliore le rendement, en permettant une meilleure
division du travail que dans les unités de production artisanales. Le néoclassique Alfred Marshall
(1890) met en évidence les externalités positives liées à la taille d'une industrie : chaque entreprise
particulière bénéficie d'un environnement (technologie, main-d’œuvre, savoir-faire, infrastructures)
d'autant plus favorable que l'ensemble de l'industrie se développe ; la firme profite ainsi d'un gain de
productivité externe.

Malgré toutes ces bonnes raisons de croire aux rendements croissants, la théorie néoclassique va
privilégier une loi des rendements non croissants à long terme : les rendements d'échelle peuvent
être temporairement croissants, mais pas définitivement. En effet, dans le cadre d'une technique
donnée, les entreprises rationnelles vont toutes développer leur taille jusqu'à l'échelle minimale
efficiente qui permet d'organiser la division du travail optimale. Au-delà de cette taille optimale, les
économies d'échelle sont épuisées. Pire, les coûts fixes d'installation et de gestion, que l'on peut mieux
amortir sur une production croissante, ne sont pas éternellement fixes : une fois passée la taille
optimale, ils recommencent à progresser ; on entre alors dans une phase de déséconomies d'échelle et
de rendements décroissants.

3-la fonction de production à long terme ou à deux variables :


A long terme, le producteur, désirant augmenter la quantité produire, peut varier soit la quantité du
facteur travail, ou bien celle du capital, les deux facteurs étant variable et substituables.

Le producteur peut alors desserrer et surmonter la contrainte des rendements décroissants, en


augmentant le travail et le capital. Tout d’abord il doit optimiser la combinaison capital/travail en
égalisant leurs productivités marginales par leurs prix. Ensuite, il cherche à atteindre l’échelle
minimum efficace (EME), où le coût moyen de longue période est minimum, en augmentant les deux
facteurs dans les mêmes proportions (rendement d’échelle constant ou économie d’échelle). Au de-là
de l’EME, les rendements d’échelle resteront constant. Mais si certains facteurs sont fixes en quantité
ou en qualité, l’entreprise réalise des déséconomies d’échelle.

Il existe un débat sur le nombre des facteurs de production sur le long terme, mais la majorité a
montré l’existence statistique, comme ça été déjà mentionné plus haut, d’un facteur résiduel
important, c'est-à-dire qu’il existe une fraction du taux de croissance qui ne peut être attribuée
directement aux deux facteurs K et L.

Nous avons montré que ce facteur est généralement lié au progrès technique, mais aujourd’hui, il est
devenu multidimensionnel.

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a) Isoquant ou combinaison technique

 Exemple
Reprenant l’exemple de A, a. pour réaliser une production de 10 milles dh, l’entreprise peut utiliser
différentes combinaisons possibles

Volume de production en milliers de


Capital K Travail L
dh

10 5 0

10 4 1

10 3 2

10 2 3

10 1 4

10 0 5

T.A.F : Représenter graphiquement les données du tableau ci-dessus

4
capital (K)

3 Travail L

0
0 2 4 6
tr avail (L)

Conclusion :

La courbe joignant (unissant) tous les points montre que les différentes combinaisons possibles
permettent d’obtenir le même niveau de production. Cette courbe est connue sous les noms suivants :
Isoquant, isoproduit ou courbe d’indifférence du producteur.

 Définition
L’isoquant est la courbe des combinaisons qui permettent de générer (obtenir) le même niveau de
production.

L’isoquant traduit la substituabilité des facteurs de production, en effet, on ne peut réduire la quantité
utilisée d’un facteur sans la possibilité de son remplacement par l’autre tout en restant dans le même
niveau de production.

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 Remarques :

 La représentation graphique de différents isoquants (se traduisant par différents


niveau de production) est nommée carte d’indifférence.
 Deux courbes d’indifférence ne peuvent jamais se couper.
 Tant qu’un isoquant s’éloigne de l’origine du graphique (vers la droite de l’axe des
abscisses), tant que la quantité produite augmente. La position d'un isoquant par
rapport à l'origine des axes indiquent la qualité d'output concerné, elle augmente au fur
et à mesure que l'on s'éloigne de l'origine (i.e. un isoquant interne à un autre isoquant
(+ loin de l'origine) traduit un output supérieur. Sinon contraire aux principes de
gaspillage
 Le déplacement de l'isoquant traduit par un output donné des combinaisons
factorielles différentes ou des rapports d'input différents.
 Le déplacement le long d'un rayon issu de l'origine traduit la constance d'un rapport
donné d'input permettant d'obtenir des outputs différents.
 On ne retient que la parti décroissante des isoquants.

K1
B

Zone
d' effi ci ence
techniq ue

A
K0

L1 L0 L

Encadrée 5 :

La croissance

Généralement définie comme l’augmentation des quantités de marchandises (biens ou services)


produites et vendues au cours d'un intervalle de temps (en général l'année), se traduisant par une
augmentation des revenus distribuables. Lorsqu'il s'agit de mesurer l'augmentation d'une autre
grandeur que celle de la production, on fait toujours suivre le terme croissance d'un qualificatif
précisant quelle est la grandeur mesurée (ex. : croissance démographique).

La croissance économique ne doit pas être confondue avec le développement, notion qui
s'intéresse aux conséquences de l'activité économique sur la vie des hommes. La croissance
n'implique pas forcément une amélioration du bien-être, si l'activité économique sur laquelle elle se
fonde privilégie des marchandises qui dégradent la qualité de vie d'une partie de la population
(l'exemple classique étant celui de la production d'armes). La croissance, lorsqu'elle est génératrice
de pollutions, de déchets ou qu'elle gâche des ressources non renouvelables (dégradation des sols,
épuisement de ressources minérales...), peut appauvrir tout ou partie de l'humanité en même temps
qu'elle enrichit certains (parfois les mêmes, d'ailleurs). C'est pourquoi certains ont lancé l'idée d'une
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Economie Générale CPGE –ECT (1 année)

décroissance.

Le taux de croissance mesure le rythme d'augmentation de l'activité : on agrège alors l'ensemble des
productions de toutes les entreprises et de toutes les administrations, et on mesure la variation
relative (en pourcentage). La mesure de la croissance peut être effectuée en valeur (dans ce cas, on
s'appuie sur les prix de vente observés, ce qui revient à incorporer dans la croissance la hausse
éventuelle des prix des produits agrégés), ou en volume (dans ce cas, on calcule un indice d'évolution
des prix unitaires, et on défalque de la hausse mesurée celle qui est due aux variations de prix). Dans
le premier cas, la croissance est dite « nominale », dans le second « réelle ». Lorsqu'on ne précise
pas la nature du taux de croissance mesurée, il s'agit habituellement du taux de croissance réelle.

On parle de croissance intensive lorsque l'activité progresse plus vite que les éléments, notamment
la quantité de travail, qui lui ont donné naissance. Dans le cas contraire, ou lorsqu'on constate une
stricte proportionnalité entre activité économique et quantité de travail utilisé, on parle de
croissance extensive.

Représentation de la fonction de production de longue période

Surface de production physique pour une fonction de production continue.

Q = f(K, T)

b) Le taux marginal de substitution technique (TMST) :

La combinaison de production comme on a déjà dit, met en relief la propriété de substituabilité des
facteurs de production. Cette substituabilité est mesurée à travers la notion du TMST.

Le TMST est un taux d’échange entre les deux facteurs de production pour un niveau de production
constant. Le TMST du facteur L au facteur K indique la quantité additionnelle de facteur L dont
l’entreprise doit disposer lorsqu’elle diminue l’utilisation du facteur K et qu’elle souhaite maintenir le
niveau de production constant.

Donc Le TMST du travail au capital (TMSTLK) mesure le nombre d'unité au capital qui doivent être
sacrifiés en contre partie d'une unité supplémentaire de travail, l'output restant constant.
𝜟𝑲
On le calcule comme suit : TMSTLK = − 𝜟𝑳

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Figure 1 Figure 2

la Δ K/ Δ L ne change pas La Δ L augmente, donc Δ K/ Δ L diminue en valeur absolue

La convexité des courbes d’indifférence indique que l’analyse économique s’intéresse normalement à
l’arbitrage entre deux facteurs de production imparfaitement substituables. En effet, si K et L sont
parfaitement substituables, la courbe d’indifférence est alors une droite.

Pour mieux définir le taux de substitution, il faut d’abord expliquer la signification concrète des
concepts mathématiques de « pente » et de « dérivée ».

Mesurer la pente d’une droite revient à mesurer la « vitesse » à laquelle K varie en réaction à une
variation donnée de L. On mesure cette « vitesse » ou pente en faisant le rapport entre la variation de K
et celle de L, entre deux points quelconques. Pente = Δ K/ Δ L

Une droite se distingue d’une courbe par la constance de sa pente. Le rapport Δ K/ Δ L est identique en
tous points d’une droite.

Si nous prenons deux points tellement proches qu’à la limite on peut les considérer comme
pratiquement confondus, nous calculons la pente en un point. Cette pente en un point n’est autre que
la dérivée de K par rapport à L (dK/dL). En effet, elle mesure la variation de K pour une variation
infiniment petite de L (Δ L→0). Le long d’une droite, la pente en un point est constante et identique à la
pente entre deux points quelconque, ou encore : Δ K/ Δ L= dK/dL.

Mais ce résultat n’est plus vérifié le long d’une courbe. Sur la figure 2 nous constatons que la valeur
absolue de la pente diminue le long d’une courbe convexe (alors qu’elle augmente le long d’une courbe
concave). La pente de la courbe varie en chaque point et, en ce cas, le calcul d’une pente entre deux
points de la courbe n’a plus aucun sens. Le seul indicateur pertinent du rythme de la variation de K est
la dérivé, que l’on peut considérer comme la « pente en un point » de la courbe (mathématiquement on
doit dire : « la pente de la droite tangente à la courbe en ce point »)

Le TMST varie donc en chaque point et est décroissant le long de la courbe. Cette courbe est
décroissante car il existe une relation inverse ou négative entre K et L : si L augmente, K diminue, et
inversement ». la décroissance de la courbe vient donc de ce que la productivité marginale de K et celle
de L sont supposées positives, en raison de la rationalité des comportement.

Ce taux d’échange est mesuré par la dérivée de K par rapport à L, c'est-à-dire la pente en un point de la
courbe d’indifférence.

Remarque :
Le TMS est négatif. Toutefois les économistes n’ont pas coutume de dire que le taux de change entre
deux facteurs est “-3“ par exemple, mais 3 (on s’exprime en valeur absolue), par convention on définit
le TMS avec un signe (-) placé devant, de sorte que le taux exprimé soit toujours positif :
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TMST= (-) dK/dL


Le TMST peut être calculé en point quelconque de la courbe d’indifférence, mais pas entre deux points.
Entre deux points, on peut calculer le taux moyen de substitution. Sur la figure 2, on peut calculer ce
taux moyen entre D et A, en calculant la pente du segment de la droite DA :

Taux moyen de substitution = - Δ K/ Δ L = -(-1/1) = 1

Ce taux nous dit combien il faut sacrifier de K par unité supplémentaire de L quand on passe de la
combinaison D à la combinaison A.

Le TMST et taux moyen ne seraientt identiques que si pente entre deux points et pente en un point
l’étaient aussi, c'est-à-dire si les courbes d’indifférence étaient des droites.

Encadrée 6 :

Les rendements d’échelle


La fonction de production d'une entreprise a été analysée à court terme, alors qu'une partie des facteurs est
fixe. La notion de rendement d'échelle intervient lorsque la production est considérée sur une période
suffisamment longue pour permettre des changements de toutes les quantités de facteurs dans la même
proportion, en particulier de ceux considérés comme fixes à court terme.

Le rendement d'échelle s'applique à des cas où tous les facteurs sont augmentés dans la même proportion.
Dans le cas d'une entreprise utilisant X1, unités du facteur 1 en même temps que X2 unités du facteur 2, et
obtenant Q unités de produit fini, la relation peut s'écrire: X1 + X2 = Q.

Maintenant supposons que les quantités de facteurs X1 et X2 varient dans une proportion arbitraire g . La
production totale va bien évidemment changer. La question est de savoir dans quelle proportion elle va
évoluer? Si la proportion est appelée p , le résultat est: g X1+g X2 = p Q.

1. Si l'augmentation de production est plus que proportionnelle à la variation des facteurs (p > g), on dira
que le rendement d'échelle est croissant

2. Si p = g, on dira que le rendement d'échelle est constant

3. Si p < g, on dira que le rendement d'échelle est décroissant

Pour une technologie donnée, il est en général certain qu'en augmentant son échelle de production, une
entreprise verra:

1. Une courte période de rendement d'échelle croissant


2.Une longue période de rendement d'échelle constant et,
3. Une période de rendement d'échelle décroissant

Une entreprise peut augmenter l'utilisation de ses facteurs jusqu'au point de production maximale. Au-delà,
l'augmentation des facteurs peut provoquer une phase de rendement négatif, pendant laquelle la production
décroît pratiquement. Cependant, lorsque la notion de rendement d'échelle est utilisée pour permettre des
changements de capacité technologique dans l'entreprise, et que sa taille augmente, les entreprises peuvent
être capables (et elles le sont certainement) d'utiliser tous leurs moyens et leurs nouvelles technologies
pour étendre leur échelle d'opération sans jamais atteindre le point de rendement négatif.

Les entreprises présentant une période de rendement d'échelle constant sont communes dans les industries
alimentaires, notamment dans les industries de transformation des produits de la pêche.

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 Les isoquants représentent les possibilités techniques offertes par la fonction de production ; ils
constituent la contrainte technologique de l’entreprise. Une fois décidé le volume de production
qui maximise le profit, l’entreprise ne peut pas réaliser cette production avec n’importe quelle
combinaison du travail et de capital, mais seulement avec l’une des combinaisons situées sur
l’isoquant correspondant au niveau optimal de production. Cela dit, sur l’isoquant en question, il
reste une infinité de combinaisons possibles, parmi lesquelles il faut choisir celle qui permet le
cout de production minimale (ou de façon équivalente, le profit maximal).

c) Contrainte budgétaire : L’iso coût ou combinaison économique

Reprenons le même exemple et supposons qu’une unité de facteur K est égale à 900 dh et une unité de
facteur L coûte 700 DH.

Trouvons la combinaison la moins chère.

Production en
milliers de dh
K L Prix du K x Nbre d’unités Prix du L x Nbre d’unités CTG

10 5 0 (5 x 900) = 4500 (0 x 700) = 0 4 500

10 4 1 (4 x 900) = 3600 (1 x 700) = 700 4 300

10 3 2 (3 x 900) = 2700 (2 x 700) = 1 400 4 100

10 2 3 (2 x 900) = 1800 (3 x 700) = 2 100 3 900

10 1 4 (1 x 900) = 900 (4 x 700) = 2 800 3 700

10 0 5 (0 x 900) = 0 (5 x 700) = 3 500 3 500

D’après le tableau ci-dessus, la combinaison la moins chère est celle dont le coût est égal à 3 500dh càd
K = 0 et L = 5

Donc, cette équation peut s’écrire comme suit : 900 K + 700 L = CT. Cette équation est appelée
équation d’Isocoût

On peut trouver d’autres combinaisons (K, L) dont le coût reste le même c.-à-d. CT = 3 500.

Exemple :

Capital K 0 3,88 3,11

Travail L 5 0 1

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Représentation graphique :

la droite du budge t

4
Capital (K)

0
0 1 2 3 4 5
Tr avail (L)

 Définition :
L’Isocoût est la droite du budget qui représente l’ensemble de combinaisons de facteurs générant le
même coût de production.

 La droite budgétaire : formulation mathématique


Le coût total C est égal à l’ensemble des coûts des facteurs de production :

On a C= (Pk . K) + (Pl . l) où Pk est le coût du capital, et Pl est le coût du travail

On exprime K en fonction de L : K = C/Pk – L (Pl/Pk)

Cette équation est de la forme y=ax+b dont la pente est (–Pl/Pk)

« La droite d’isocoût représente donc l’ensemble des combinaisons de capital et de travail qu’il
est possible de se procurer pour un coût total donné des facteurs »

La théorie des coûts

Dans la partie précédente, nous avons analysé la technologie de production de la firme: la


transformation de matières premières et de biens intermédiaires en biens et services à l’aide de facteurs de
production.
Mais l’objectif ultime du producteur est de maximiser ses profits sous sa contrainte de coûts. Il faut
donc à présent analyser les coûts auxquels fait face le producteur.

1- Le coût total « CT » :
Rappel :Le court terme est le laps de temps durant lequel certains facteurs de production restent fixes (K),
tandis que d’autres sont variables (L).
Facteurs fixes → Coûts fixes
Facteurs variables → Coûts variables
À court terme, une firme qui souhaite augmenter son volume de production peut y parvenir uniquement en
embauchant davantage de travailleurs puisque son stock de capital est fixe.

Coût total = Coût fixe total + Coût variable total


CT = CF + CV

 Coûts fixes : coûts indépendants du volume de production. La firme doit les assumer même si elle
cesse de produire.Ex : loyer, assurances, frais fixes de téléphone, amortissement …
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 Coûts variables : coûts qui varient en fonction du volume de production.Ex : salaires, coût des
matières premières, énergie …

2- Le coût moyen « CM» :

CT
Coût moyen (CM) = --------
Q

CF CV
Coût moyen (CM) = -------- + --------
Q Q

Coût moyen (CM) = CFM + CVM

3- Le coût marginal« Cm» :


Le coût marginal est le coût pour produire une unité supplémentaire. On le calcule ainsi :
𝚫𝑪𝑻
Coût marginal (Cm)= (cas discret)
𝚫𝑸
𝒅𝑪𝑻
Coût marginal (Cm) = = CT’(cas continu)
𝒅𝑸

4- Représentation graphique:

d) La combinaison optimale :

 Définition

Une fois que le producteur fixe le niveau de production voulu, différentes combinaisons de facteurs
sont possibles pour réaliser ce niveau de production. Etant donné que le producteur se comporte
rationnellement, il va choisir la combinaison la moins chère, c’est-à-dire la combinaison dite optimale.
Cette dernière correspond au point de tangence de la droite du budget à la courbe d’indifférence du
producteur (Isoquant)

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 Représentation graphique (pour des facteurs de production parfaitement substituables) :


Reprenons toujours le même exemple,

4
capital (K)

droite du budget
3
Is oquant

0
0 2 4 6
Tr avail (L)

 Remarque : une combinaison économiquement optimale n’est pas impérativement


socialement juste. En effet, une forte croissance économique est une résultante qui ne dit rien
sur le comment.

 Représentation graphique (pour des facteurs imparfaitement substituables) :

L’entreprise doit choisir, parmi l’ensemble des combinaisons techniquement possibles décrites par
l’isoquant, celle dont le coùt est minimum.

L’optimum est donc atteint au point de tangence entre l’isoquant et une droite d’isocout (point e). à ce
point d’équilibre la pente de la droite (-Pl/pk) et la pente de la courbe (dK/dl = (-) TMST) sont
confondues.

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On a donc TMST = Pl/Pk

Au point d’équilibre e on a : TMST = PmL/PmK=Pl/Pk, ce qui est équivalent à : PmL/Pl=PmK/Pk

 Donc la combinaison optimale capital-travail est telle que les productivités marginales
des deux facteurs pondérés par leurs prix sont égales.

Explication : tant que la productivité d’un dirham dépensé sur le capital est supérieure à celle d’un
dirham dépensé sur le travail, le producteur a intérêt à dépenser un dirham de plus en capital et un
dirham en moins en travail, et ainsi de suite jusqu’à ce que la productivité du dirham dépensé soit
équivalente pour les deux facteurs.

 Le sentier d’expansion
Quand l’entreprise développe le volume de sa production (son échelle de production), elle atteint des
isoquants plus élevés vers la droite (Q1, Q2…).

La courbe joignant les différents points d’équilibre du producteur e, e2 …. en, est dénommé « sentier
d’expansion » de l’entreprise. Elle décrit comment évoluent la combinaison des facteurs pour un prix
relatif des facteurs constant, quand on développe les capacités de production.

Remarque :

Si l’entreprise modifie son modèle technologique et change la proportion des facteurs, on étudie des
rendements de substitution car l’entreprise se développe en substituant un facteur à un autre. Alors que
le concept de rendement d’échelle indique comment évolue la production en longue période quand on
augmente la quantité des deux facteurs dans les mêmes proportions (K/L constant).

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5. La production globale

La production d’une unité (acteur institutionnel comme une entreprise, une banque…) ne mesure
pas réellement la « valeur » véritablement dégagé par celle-ci, puisque cette valeur comprend des
consommations intermédiaires (biens et services achetés par les entreprises pour être
consommés au cours du processus productif. Elle ne satisfait directement aucun besoin mais
concourt à la réalisation d’un produit) nécessaires à l’élaboration des biens et des services. Pour
mesurer la contribution exacte d’une unité à la création de richesse, il convient de retenir la
différence entre la valeur de la production et le montant des biens et des services utilisés dans le
processus de fabrication : cette différence est appelée « valeur ajoutée ».

1. La valeur ajoutée:

Valeur ajoutée brute = Production - consommations intermédiaires

Le niveau de la valeur ajoutée est en effet l’effet autant de l’efficacité de la combinaison productive
que celui des prix. A la limite, l’augmentation de la valeur ajoutée peut n’être que le résultat d’une
augmentation des prix. Il n’y vraiment création de valeur que s’il y a augmentation de la valeur
ajoutée en volume.

La VA permet de cerner la dimension de l’entreprise et de ce fait, elle constitue un indicateur de


sa taille économique. Elle mesure l’apport économique des deux facteurs capital et travail à
l’œuvre de production et donc le poids de l’entreprise dans l’économie.

Le calcul de la valeur ajoutée permet par la suite de mesurer la production globale par le biais du
Produit Intérieur Brut (PIB).

2- Le Produit Intérieur Brut (PIB) :

Pour mesurer le résultat de l’économie, on fait appel à des agrégats de la comptabilité nationale.
Ces derniers représentent des grandeurs synthétiques qui mesurent et comparent dans le l’espace
et dans le temps les performances économiques d’une nation. Parmi les principaux agrégats on
distingue le PIB.

Cet indicateur, qui repose sur le principe de territorialité, peut être élaboré à partir des valeurs
ajoutées des secteurs institutionnels résidents (optique produit), à partir des emplois finals
(optique dépense) ou partir des revenus engendrés par la production (optique revenu).

□ Le calcul du PIB à partir des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels résidents
Le calcul significatif et correct de ce qui a été produit au niveau global, et qui est appelé produit
intérieur brut, doit être obtenu par l’addition des valeurs ajoutées de l’ensemble des unités de
production ; on a alors :

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Economie Générale CPGE –ECT (1 année)

PIB = Somme des valeurs ajoutée des secteurs institutionnels

Remarque : le PIB aux prix du marché = ∑ valeurs ajoutées + impôts sur les produits -
subventions sur les produits.

Le cumul des valeurs ajoutées permet donc de connaître la production totale réalisée durant une
période donnée. Cependant, les valeurs ajoutées sont évaluées aux prix de base, c'est-à -dire sans les
impôts sur les produits dont, notamment, la TVA. Les valeurs ajoutées étant calculées hors taxes, il
faut ajouter les impôts sur les produits pour avoir le PIB « aux prix du marché ». On soustrait le
montant des subventions car ces subventions permettent aux entreprises de diminuer leurs prix.

□ Le calcul du PIB à partir des emplois finals


A partir de l’équation emplois-ressources, on déduit l’égalité suivante :

PIB= Consommation finale sur le territoire économique

+ Formation brut de capital (FBCF + variation de stock)

+ Exportations

*Formation brut de capital fixe : correspond aux actifs corporels ou incorporels destinés à être
- Importations
utilisés dans le processus de production pendant au moins un an (ce sont des biens durables).

La demande provient soit des unités résidentes pour la consommation ou pour l'investissement
(FBCF), soit des unités non résidentes (cette demande correspond donc à l'exportation qu'il faut
ajouter à la demande intérieure). Cependant, une partie de la demande intérieure peut être
satisfaite par des unités non résidentes (il s'agit donc des importations qu'il faut enlever de la
richesse créée par les unités résidentes).

□ Le calcul du PIB à partir des revenus


Le PIB peut enfin être obtenu à partir des comptes d’exploitation qui indiquent le montant des
revenus issus de la production. On peut donc écrire :

PIB = Rémunération des salariés, versées par les unités résidentes

+ Excédents brut d’exploitation

+ Impôts liés à la production et à l’importation nets des


subventions d’exploitation

□ La comparaison dans le temps du PIB :

Si l'on veut comparer les valeurs du PIB à des dates différentes dans un même pays, il est
nécessaire d'éliminer les effets de l'inflation. En effet, celle-ci gonfle les prix et comme le P.I.B. se
calcule à partir des prix, cela fait automatiquement augmenter le P.I.B. alors que ce n'est qu'une
apparence. On doit donc toujours calculer le PIB réel, c'est-à -dire corrigé de l'inflation.

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PIB réel (à prix constants)= valeur des biens et services mesurée à prix constants (en prenant les
prix d'une année de référence)

PIB nominal (à prix courant)= valeur des biens et services mesurée à prix courants.

Le déflateur du PIB est un instrument permettant de corriger le PIB des effets de l'inflation : PIB
nominal/ PIB réel

3- Les limites de la mesure de la production

La mesure de la production, et plus généralement la comptabilité nationale elle-même, est victime


d’un certains nombre de lacunes qui en réduisent la pertinence. On peut citer plusieurs facteurs
particulièrement importants qui, pour une part, surévaluent les agrégats économique et, pour une
autre part, les sous-évaluent.

La comptabilité nationale ignore la création de richesse provenant du


La non saisie du
travail effectué par les ménages pour eux-mêmes (bricolage, jardinage,
travail domestique
garde d’enfants…) puisque celui-ci ne donne lieu à aucun échange
monétaire

La connaissance des activités productives reposent sur les déclarations


L’ignorance de
des acteurs économiques (à l’administration fiscale), les activités
l’économie parallèle
parallèles (dénommées « souterraines » ou encore « de l’ombre »)
échappent par nature à toute saisie comptable. On évalue actuellement
en France entre 10% et 20% le poids de ces activités (travail au noir,
pourboires non déclarés, trafics…

La difficile prise en Les nuisances collectives (pollutions, bruit…) contribuent à réduire le


compte des bien-être des individus ; aussi devraient-elles être comptabilisées
nuisances négativement dans les agrégats. Loin d’en être ainsi, ces nuisances
augmentent même le PIB lorsqu’elles donnent naissance à des activités
réparatrices (pose de filtre à aire, construction de mur antibruit…).

L’insuffisante saisie La comptabilité nationale mesure avec difficulté la qualité de la


de la qualité des production ; or elle constitue un élément déterminant de la croissance et
produits de la compétitivité

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ère
Economie Générale CPGE –ECT (1 année)

Encadrée 7 :

PIB
Somme de toutes les valeurs ajoutées produites sur un territoire (d'où le terme intérieur) donnant
naissance à des revenus soit en nature (occupation d'un logement par son propriétaire
essentiellement), soit en monnaie.

La valeur ajoutée d'un organisme (entreprise, administration, ménage...) désigne la valeur monétaire
de son activité propre, une fois retiré le montant de tous les achats de biens et de services auprès
d'autres organismes. Le terme « intérieur » signifie que sont retenues les valeurs ajoutées de tous les
organismes opérant à l'intérieur du territoire. La part de l'activité intérieure des entreprises
étrangères opérant en France est donc retenue, tandis que sont exclues les activités réalisées à
l'étranger par des entreprises françaises. Au contraire, le produit national brut (PNB), qui n'est plus
calculé en Europe, retient les revenus versés dans le pays et non les revenus produits, ce qui, par
exemple, exclut les dividendes versés à l'étranger mais inclut les dividendes reçus de l'étranger. Le
terme brut signifie que les montants retenus le sont avant amortissements des équipements. Tout le
PIB n'est donc pas distribuable : sous peine de s'appauvrir, il faut renouveler les équipements usés ou
obsolètes.

On a beaucoup critiqué le PIB comme indicateur de richesse, en soulignant, par exemple, qu'un
accident de la route ou la production d'une arme meurtrière rentraient dans son montant au même
titre que d'autres activités génératrices de bien-être. Il est vrai que le PIB ne prétend pas mesurer le
bien-être, mais seulement le montant des revenus, quelle qu'en soit l'origine productive. C'est donc un
indicateur très réducteur, auquel il ne faut pas faire dire plus qu'il ne faut : pour un pays, avoir un PIB
élevé ne renseigne pas sur la qualité de vie de ses habitants, sur la capacité du pays à offrir à tous un
bien-être durable. En revanche, le PIB mesure le pouvoir d'achat disponible dans une économie, c'est-
à-dire, tous comptes faits, sa puissance économique et son niveau de vie. C'est pourquoi, même s'il
s'agit d'un indicateur insuffisant, il demeure utile dans un monde où cette puissance permet de
prendre la mesure des atouts dont dispose une nation dans la compétition mondiale.

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