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LES EUROCODES

Introduction aux EUROCODES

NORMES DE DIMENSIONNEMENT
DES STRUCTURES

LES EUROCODES

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LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5: L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE LA DURABILITÉ DES


OUVRAGES
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LES EUROCODES

Chapitre 1:

PRÉSENTATION ET
OBJECTIFS DES EUROCODES

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LES EUROCODES

Les EUROCODES sont des METHODES DE CALCUL pour :

▪ dimensionner les ouvrages de bâtiment et de génie civil et


vérifier leurs stabilité et résistance à toutes les actions
(incendie, accidents, tempêtes, séismes…)

▪ déclarer la résistance (y compris au feu) de certains produits de


construction, pour le marquage CE.

NOTA : Les règles de dimensionnement des Eurocodes sont issues


des recherches les plus avancées en génie civil.

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LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

LES EUROCODES SONT UN ENSEMBLE DE RÈGLES TECHNIQUES

• Générales pour des ouvrages en :


- BÉTON - BOIS
- ACIER - MAÇONNERIE
- MIXTE

• Spécifiques suivant le type d’ouvrage :


- PONTS
- SILOS, RÉSERVOIRS…

Selon 2 principes fondamentaux :


DURABILITE ET ROBUSTESSE DES CONSTRUCTIONS

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LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES 2/7

LES EUROCODES sont des documents de référence reconnus par les autorités des états
membres de l’UE (Union européenne) et de l’AELE (Association Européenne de Libre-
échange) comme :

Moyen de prouver la CONFORMITÉ DES OUVRAGES AUX EXIGENCES


ESSENTIELLES de la Directive des Produits de Construction, en particulier :
* Stabilité et résistance mécanique
* Sécurité en cas d’incendie

BASE pour établir les SPÉCIFICATIONS DES CONTRATS pour les travaux de
construction et les services d’ingénierie.

CADRE pour élaborer les SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES HARMONISÉES des


produits de construction
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LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES 3/7

Les EUROCODES sont des NORMES EUROPÉENNES de CONCEPTION et de


CALCUL pour les BÂTIMENTS et les OUVRAGES de GÉNIE CIVIL.

Ils fournissent une série de méthodes et de règles techniques communes pour


calculer la résistance mécanique des éléments ayant une fonction structurelle
dans un ouvrage de construction.

Ils permettent de dimensionner au mieux les structures en fonction de leur usage.

Ils concernent les aspects techniques du CALCUL STRUCTURAL et du CALCUL


AU FEU des BÂTIMENTS et des OUVRAGES de GÉNIE CIVIL.

NOTA : Les eurocodes ne sont applicables qu’aux ouvrages neufs, mais les principes,
les exigences de base et les règles fondamentales de l’EN 1990 sont
applicables pour l’évaluation, voire le renforcement, des ouvrages existants. 7
LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES 4/7

Les EUROCODES sont prévues pour améliorer :

▪ Le fonctionnement du marché unique pour les produits et les services


d’ingénierie, en supprimant les obstacles dus aux différentes pratiques
nationales;
▪ La compétitivité de l’industrie européenne de la construction et des industries
connexes, dans les pays situés en dehors de l’Union Européenne.

Ils « harmonisent » les « codes de calcul » des différents états membres et


remplaceront à terme les règles en vigueur dans chaque état membre.
(En France, ils remplacent dans le cas du béton, le BAEL et le BPEL).

Ils permettront de renforcer la compétitivité de l’ingénierie européenne.


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LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES 5/7


Les EUROCODES sont un ensemble de normes européennes qui fournissent une série de méthodes
communes pour calculer la résistance mécanique des éléments ayant une fonction structurale dans un
ouvrage de construction (dénommés « produits de construction structuraux »). Ces méthodes
permettent de concevoir des ouvrages de construction, de vérifier la stabilité des ouvrages ou
parties d’ouvrages de construction et de dimensionner correctement les produits de construction
structuraux.

Les EUROCODES :

▪ Un ensemble de règles communes fondées sur les concepts semi-probabilistes de


sécurité des constructions,
▪ Un langage commun et une culture commune pour les concepteurs européens,
▪ Un système transparent,
▪ Un système cohérent,
▪ Un système adaptable aux besoins des prescripteurs à travers certains paramètres
déterminés nationalement,
▪ Une optimisation de la durabilité,
▪ Une ouverture vers les hautes résistances. 9
LES EUROCODES

PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES 6/7

Les EUROCODES constituent un ensemble cohérent de textes fondés sur les concepts
semi-probabilistes de sécurité des constructions et adoptent un format de
justification unifié pour tous les ouvrages.

Les clauses des EUROCODES sont réparties en Principes et Règles d’application.

Les Principes, identifiés par la lettre (P), sont les bases fondamentales garantissant le
niveau de performances structural : ils sont intangibles. Ils comprennent :

▪ des formulations et définitions sans alternative possible


▪ des exigences, des prescriptions et des modèles analytiques pour lesquels aucune
alternative n’est autorisée sauf indication spéciale.

Les Règles d’application sont des méthodes recommandées permettant de satisfaire les
principes.
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LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5 L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE LA DURABILITÉ DES


OUVRAGES
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LES EUROCODES

Chapitre 2:

LES DIVERS EUROCODES

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LES EUROCODES

LA COLLECTION DES EUROCODES

L’ENSEMBLE DES EUROCODES SERA CONSTITUÉ DE 10 DOCUMENTS :

EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures


EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures
EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton
EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie
EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique
EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en alliages d’aluminium
Ils couvrent les aspects techniques du calcul structural et du calcul au feu des bâtiments et des ouvrages de génie
civil.
NOTA : les 10 Eurocodes constituent un ensemble de 59 normes (environ 5 000 pages).

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LES EUROCODES

LA COLLECTION DES EUROCODES


Nb de Normes
BASES DE CALCUL EC 0 2
ACTIONS EC 1 10
BETON EC 2 4
ACIER EC 3 20
MIXTE EC 4 3
BOIS EC 5 3
MACONNERIE EC 6 4
GEOTECHNIQUE EC 7 2
SEISME EC 8 6
ALUMINIUM EC 9 5

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NOTA : NOMBRE DE NORMES FINALISEES à fin 2005 : 30
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LES EUROCODES

IUT GCCD - S3 -MXG5 – CM3 15


LES EUROCODES

LIENS ENTRE LES EUROCODES

Sécurité structurale, aptitude


EN 1990 au service et durabilité

EN 1991 Actions sur les structures

EN 1992 EN 1993 EN 1994


Conception et calcul
EN 1995 EN 1996 EN 1999

EN 1997 EN 1998 Calcul géotechnique et sismique

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L’EUROCODE 1 : EN 1991

ACTIONS SUR LES STRUCTURES :

EN 1991-1-1 : Actions générales – poids volumiques, poids propres, charges


d’exploitation des bâtiments
EN 1991-1-2 : Actions générales – Actions sur les structures exposées au feu
EN 1991-1-3 : Actions générales – Charges de neige
EN 1991-1-4 : Actions générales – Charges du vent
EN 1991-1-5 : Actions générales – Actions thermiques
EN 1991-1-6 : Actions générales – Actions en cours d’exécution
EN 1991-1-7 : Actions générales – Actions accidentelles
EN 1991-2 : Actions sur les ponts, dues au trafic
EN 1991-3 : Actions induites par les grues et les ponts roulants
EN 1991-4 : Silos et réservoirs
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LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992

CALCUL DES STRUCTURES EN BÉTON :

EN 1992-1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments

EN 1992-1-2 : Règles générales –Calcul du comportement au feu

EN 1992-2 : Ponts – Calcul et dispositions constructives

EN 1992-3 : Silos et réservoirs

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 3 : EN 1993 1/2

CALCUL DES STRUCTURES EN ACIER :

EN 1993-1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments


EN 1993-1-2 : Calcul du comportement au feu
EN 1993-1-3 : Profilés et plaques à parois minces formés à froid
EN 1993-1-4 : Aciers inoxydables
EN 1993-1-5 : Plaques planes chargées dans leur plan
EN 1993-1-6 : Coques
EN 1993-1-7 : Plaques planes chargées transversalement à leur plan
EN 1993-1-8 : Calcul des assemblages

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 3 : EN 1993 2/2

CALCUL DES STRUCTURES EN ACIER :

EN 1993-1-9 : Fatigue
EN 1993-1-10 : Choix des qualités d’acier
EN 1993-1-11 : Calcul des structures à câbles ou éléments tendus
EN 1993-2 : Ponts métalliques
EN 1993-3 : Pylônes, mâts et cheminées
EN 1993-4 : Silos, réservoirs et canalisations
EN 1993-5 : Pieux et palplanches
EN 1993-6 : Chemins de roulement

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 4 : EN 1994

CALCUL DES STRUCTURES MIXTES ACIER-BÉTON :

EN 1994-1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments


EN 1994-1-2 : Calcul du comportement au feu
EN 1994-2 : Ponts mixtes

L’EUROCODE 5 : EN 1995

CALCUL DES STRUCTURES EN BOIS :

EN 1995-1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments


EN 1995-1-2 : Calcul des comportement au feu
EN 1995-2 : Ponts
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LES EUROCODES

L’EUROCODE 6 : EN 1996
CALCUL DES STRUCTURES EN MACONNERIE :

EN 1996-1-1 : Règles communes pour maçonneries renforcées ou non


EN 1996-1-2 : Calcul du comportement au feu
EN 1996-2 : Calcul, choix des matériaux et exécution des maçonneries
EN 1996-3 : Méthodes de calcul simplifiées

L’EUROCODE 7 : EN 1997

CALCUL GEOTECHNIQUE :

EN 1997-1 : Règles générales


EN 1997-2 : Reconnaissance des terrains et essais
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LES EUROCODES

L’EUROCODE 8 : EN 1998

CALCUL DES STRUCTURES POUR LEUR RÉSISTANCES AUX SÉISMES :

EN 1998-1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les


bâtiments
EN 1998-2 : Ponts
EN 1998-3 : Évaluation et renforcement des bâtiments
EN 1998-4 : Silos, réservoirs et canalisations
EN 1998-5 : Fondations, structures de soutènement et aspects
géotechniques
EN 1998-6 : Tours, mâts et cheminées

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 9 : EN 1999

CALCUL DES STRUCTURES EN ALLIAGE D’ALLUMINIUM :

EN 1999-1-1 : Règles générales – Structures

EN 1999-1-2 : Calcul du comportement au feu

EN 1999-1-3 : Règles complémentaires pour les structures sensibles à la fatigue

EN 1999-1-4 : Règles supplémentaires pour les tôles trapézoïdales

EN 1999-1-5 : Règles supplémentaires pour les structures en coque

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LES EUROCODES

LES EUROCODES POUR LA CONCEPTION D’UN


BATIMENT EN BETON
PARTIE
EUROCODE D’EUROCODE TITRE ET/OU OBJET

Exigences fondamentales. Principes du calcul aux états limites par la


Texte principal
EN 1990 –Bases de calcul des structures méthode des coefficients partiels.
Annexe A1 Application aux bâtiments (combinaisons d’actions).

Partie 1-1 Poids volumiques, poids propres, charges d’exploitation des bâtiments

Partie 1-2 Actions sur les structures exposées au feu.


Partie 1-3 Charges de neige.

EN 1991 : Eurocode 1 – Actions sur les structures Partie 1-4 Actions dues au vent.
Partie 1-5 Actions thermiques.
Partie 1-6 Actions en cours d’exécution.
Actions accidentelles (actions dues aux chocs de véhicules routiers, de
Partie 1-7
chariots élévateurs, de trains et actions dues aux explosions internes).
Règles générales et règles pour les bâtiments (y compris actions dues à la
Partie 1-1
EN 1992 : Eurocode 2 – Calcul des structures en béton précontrainte).
Partie 1-2 Calcul du comportement au feu.

EN 1997 : Eurocode 7 – Calcul géotechnique Partie 1 Calcul des fondations.

EN 1998 : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur Partie 1 Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments.
résistance aux séismes Partie 5 Fondations, structures de soutènement et aspects géotechniques.25
LES EUROCODES
LES EUROCODES POUR LA CONCEPTION D’UN PONT
EN BETON
EUROCODE PARTIE D’EUROCODE TITRE ET/OU OBJET

Texte principal Exigences fondamentales. Principes de la méthode des coefficients partiels.

Annexe A2 Application aux ponts (combinaisons d’actions).


EN 1990 –Bases de calcul des structures
Exigences et règles de calcul pour les appareils d’appui structuraux, les joints
Annexe E
de dilatation, les dispositifs de retenue et les câbles.

Poids volumiques, poids propres, charges d’exploitation des bâtiments (pour


Partie 1-1
les ponts, partie traitant des actions dues au poids propre).

Charges de neige (pour certains types de ponts routiers et de passerelles, en


Partie 1-3
cours d’exécution ou en service).

Actions due au vent (détermination des forces quasi statistiques dues au vent
Partie 1-4
sur les piles et les tabliers de ponts de géométrie « classique ».
EN 1991 : Eurocode 1 – Actions sur les structures
Partie 1-5 Actions thermiques.

Partie 1-6 Actions en cours d’exécution.

Actions accidentelles (actions dues aux chocs de véhicules routiers, de trains,


Partie 1-7
de bateaux sur les piles et les tabliers de ponts).

Charges sur les ponts dues au trafic (ponts routiers, passerelles, ponts
Partie 2
ferroviaires).

Partie 1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments.


EN 1992 : Eurocode 2 – Calcul des structures en béton
Partie 2 Ponts en béton (règles de calcul et dispositions constructives).

EN 1997 : Eurocode 7 – Calcul géotechnique Partie 1 Calcul des fondations.

Partie 1 Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments.


EN 1998 : Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur
Partie 2 Ponts.
résistance aux séismes
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Partie 5 Fondations, structures de soutènement et aspects géotechniques.
LES EUROCODES
PRINCIPAUX EUROCODES PUBLIÉS EN NORMES FRANÇAISES
NORMES ACTUELLEMENT PUBLIÉES RELATIVES AUX STRUCTURES EN BETON :

NF EN 1990 (Mars 2003) : Bases de calcul des structures


NF EN 1991-1-1 (Mars 2003) : Actions générales – Poids volumiques, poids propres, charges
d’exploitation des bâtiments
NF EN 1991-1-2 (Juillet 2003) : Actions générales – Actions sur les structures
exposées au feu
NF EN 1991-1-3 (Avril 2004) : Charges de neige
NF EN 1991-1-4 (Novembre 2005) : Charges au vent
NF EN 1991-1-5 (Mai 2004) : Actions thermiques
NF EN 1991-1-6 (Novembre 2005) : Actions en cours d’exécution
NF EN 1991-2 (Mai 2004) : Actions sur les ponts, dues au trafic
NF EN 1992-1-1 (Octobre 2005) : Règles générales et règles pour les bâtiments
NF EN 1992-1-2 (Octobre 2005) : Règles générales – Calcul du comportement au feu
NF EN 1997-1 (Juin 2005) : Calcul géotechnique – Règles générales
NF EN 1998-1 (Septembre 2005) : Règles générales – Actions sismiques
Plusieurs annexes nationales sont en cours de publication 27
LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5 L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE LA DURABILITÉ DES


OUVRAGES
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LES EUROCODES

Chapitre 3:
L’EUROCODE 0 :

BASES DE CALCUL DES


STRUCTURES

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SOMMAIRE

1. GENERALITES
2. EXIGENCES
3. PRINCIPES DU CALCUL AUX ETATS LIMITES
4. VARIABLES DE BASE
5. ANALYSE STRUCTURALE ET DIMENSIONNEMENT ASSISTE PAR
L’EXPERIMENTATION
6. VERIFICATION PAR LA METHODE DES COEFFICIENTS PARTIELS

ANNEXES A, B, C et D
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LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : BASE DE CALCUL DES EUROCODES

L’EUROCODE est basé sur :


Le concept d’ETATS LIMITES et l’usage de COEFFICIENTS PARTIELS

L’EC 0 fixe les principes et les exigences pour la sécurité, l’aptitude au service et la durabilité des
structures et décrit les bases pour le dimensionnement.

L’EC 0 fixe les principes et les exigences à respecter pour conférer aux constructions un niveau de
fiabilité acceptable, en supposant qu’elles soient l’objet de mesures de gestion de la qualité à tous
les stades : conception, exécution, exploitation et maintenance.

NOTA : - La justification d’une construction consiste, en premier lieu, à analyser les phénomènes à
éviter. Et ce sont ces phénomènes que l’on idéalise à travers des états limites.
- L’EN 1990 est aussi applicable pour l’évaluation structurale de constructions existantes en vue
de leur réparation.

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LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

HYPOTHESES GENERALES

• le choix du système structural et le projet de structure sont réalisés par un


personnel suffisamment qualifié et expérimenté;

• l’exécution est confiée à un personnel suffisamment compétent et expérimenté;

• une surveillance et une maîtrise de la qualité adéquates sont assurées au cours du


travail, à savoir dans les bureaux d’études, les usines, les entreprises et sur le
chantier;

• les matériaux et produits de construction sont utilisés de la manière spécifiée dans


l’EN 1990 dans les EN 1991 à EN 1999, ou dans les normes d’exécution appropriées, ou
dans les spécifications citées en référence pour les matériaux ou produits;

• la structure bénéficiera de la maintenance adéquate;

• l’utilisation de la structure sera conforme aux hypothèses admises dans le projet. 32


LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990
PRINCIPALES DEFINITIONS 1/5

• Situations de projet
Ensembles de conditions physiques représentant les conditions réelles qui se produisent au cours d’une certaine
durée pour laquelle il sera démontré par le calcul que les états-limites concernés ne sont pas dépassés.

• Situation de projet transitoire


Situation de projet à considérer pendant une durée beaucoup plus courte que la durée d’utilisation prévue pour la
structure et qui est hautement probable.

• Situation de projet durable


Situation de projet à considérer pendant une durée du même ordre que la durée d’utilisation de projet de la
structure.

• Situation de projet accidentelle


Situation de projet impliquant des conditions exceptionnelles au niveau de la structure.

• Dimensionnement en cas d’incendie


Dimensionnement d’une structure en vue d’obtenir la performance requise en cas d’incendie.

• Situation de projet sismique


Situation de projet impliquant des conditions exceptionnelles au niveau de la structure, lorsqu’elle est soumise à un
tremblement de terre. 33
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990
PRINCIPALES DEFINITIONS 2/5

• Durée d’utilisation de projet


Durée pendant laquelle une structure ou une de ses parties est censée pouvoir être utilisée comme prévu en
faisant l’objet de la maintenance escomptée, mais sans qu’il soit nécessaire d’effectuer des réparations majeures.

• Cas de charge
Dispositions compatibles de charges, d’ensembles de déformations et d’imperfections à considérer simultanément
avec les actions fixes permanentes et variables pour une vérification particulière.

• États-limites
États au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux critères de dimensionnement pertinents.

• Système structural
Éléments porteurs d’un bâtiment ou d’un ouvrage de génie civil, et la manière selon laquelle ils fonctionnent
ensemble.

• États-limites ultimes
États associés à un effondrement ou à d’autres formes similaires de défaillance structurale.

• États-limites de service
États correspondant à des conditions au-delà desquelles les exigences d’aptitude au service spécifiées pour une
structure ou un élément structural ne sont plus satisfaites. 34
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
PRINCIPALES DEFINITIONS 3/5

• Résistance (d’un matériau)


Propriété mécanique d’un matériau, indiquant sa capacité à résister à des actions, habituellement exprimée en unités
de contrainte.
• Fiabilité
Capacité d’une structure ou d’un élément structural à satisfaire aux exigences spécifiées, y compris la durée
d’utilisation de projet, pour lesquelles il ou elle a été conçu(e). La fiabilité s’exprime habituellement en termes de
probabilité.
• Maintenance
Ensemble des opérations effectuées pendant la durée d’utilisation de la structure, afin de lui permettre de satisfaire
aux exigences de fiabilité.
• Action (F)
a) Ensemble de forces (charges) appliquées à la structure (action directe)
b) Ensemble de déformations ou accélérations imposées, résultant par exemple de changements de température,
de variations du taux d’humidité, de tassements différentiels ou de tremblements de terre (action indirecte).
• Effets d’actions (E)
Effet d’actions sur des éléments structuraux (par exemple, effort interne, moment, contrainte, déformation unitaire),
ou sur l’ensemble de la structure (flèche, rotation).
• Action permanente (G)
Action qui a de fortes chances de durer pendant toute une durée de référence donnée et dont la variation dans le
temps est d’ampleur négligeable, ou dont la variation se fait toujours dans le même sens (monotone) jusqu’à ce que
l’action atteigne une certaine valeur limite.
• Action variable (Q)
Action dont la variation dans le temps n’est d’ampleur ni négligeable, ni monotone. 35
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990

PRINCIPALES DEFINITIONS 4/5

• Action accidentelle (A)


Action, habituellement de courte durée mais de grandeur significative, qui a peu de chances d’intervenir sur une
structure donnée au cours de sa durée de vie de projet.
• Action sismique (AE)
Action due à des tremblements de terre.
• Action géotechnique
Action transmise à la structure par le sol, les remblais ou les eaux souterraines.
• Action statique
Action qui ne provoque pas d’accélération significative de la structure ou d’éléments structuraux.
• Action dynamique
Action qui provoque une accélération significative de la structure ou d’éléments structuraux.
• Valeur représentative d’une action (Frep)
Valeur utilisée pour la vérification d’un état-limite. Une valeur représentative peut-être la valeur caractéristique (Fk)
ou une valeur d’accompagnement (Fk)
• Valeur de calcul d’une action Fd
Valeur obtenue en multipliant la valeur représentative par le coefficient partiel f.

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LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990

PRINCIPALES DEFINITIONS 5/5

• Combinaisons d’actions
Ensemble de valeurs de calcul permettant de vérifier la fiabilité structurale pour un état-limite sous
l’effet simultané de différentes actions.

• Valeur caractéristique (Xk ou Rk)


Valeur d’une propriété de matériau ou de produit, ayant une probabilité donnée de ne pas être
atteinte lors d’une hypothétique série d’essais limitée. Cette valeur correspond généralement à un
fractile spécifié de la distribution statistique supposée de la propriété concernée du matériau ou du
produit. Dans certains cas, une valeur nominale est utilisée comme valeur caractéristique.

• Valeur de calcul d’une propriété de matériau ou de produit (Xd ou Rd)


Valeur obtenue en divisant la valeur caractéristique par un coefficient partiel m ou M ou, dans
certains cas particuliers, par détermination directe.

• Valeur nominale d’une propriété de matériau ou de produit (Xnom ou Rnom)


Valeur normalement utilisée comme valeur caractéristique, établie à partir d’un document approprié
tel qu’une norme ou une prénorme européenne.

• Analyse structurale
Procédure ou algorithme de détermination des effets d’actions en tout point d’une structure. 37
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
PRINCIPAUX SYMBOLES 1/2

A Action accidentelle Qk Valeur caractéristique d’une action variable individuelle


Ad Valeur de calcul d’une action accidentelle R Résistance
AEd Valeur de calcul d’une action sismique Rd Valeur de calcul de la résistance
E Effets des actions Rk Valeur caractéristique de la résistance
Ed Valeur de calcul de l’effet des actions X Propriété de matériau
F Action Xd Valeur de calcul d’une propriété de matériau
Fd Valeur de calcul d’une action Xk Valeur caractéristique d’une propriété de matériau
Fk Valeur caractéristique d’une action
Frep Valeur représentative d’une action
G Action permanente
Gd Valeur de calcul d’une action permanente
Gk Valeur caractéristique d’une action permanente
P Valeur représentative appropriée d’une action de précontrainte
Pd Valeur de calcul d’une action de précontrainte
Pk Valeur caractéristique d’une action de précontrainte
Q Action variable
Qd Valeur de calcul d’une action variable 38
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990

PRINCIPAUX SYMBOLES 2/2

ad Valeur de calcul d’une donnée géométrique


ak Valeur caractéristique d’une donnée géométrique
anom Valeur nominale d’une donnée géométrique
u Déplacement horizontal d’une structure ou d’un élément structural
w Flèche verticale d’un élément structural
 Coefficient partiel (de sécurité ou d’aptitude au service)
G Coefficient partiel pour actions permanentes
M Coefficient partiel pour une propriété de matériau
Q Coefficient pour actions variables
0 Coefficient définissant la valeur de combinaison d’une action variable
1 Coefficient définissant la valeur fréquente d’une action variable
2 Coefficient définissant la valeur quasi-permanente d’une action variable 39
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

BASE DE CALCUL DES STRUCTURES

Le calcul d’une construction a pour objet de vérifier que son dimensionnement lui confère le niveau
(initial) de fiabilité requis compte tenu de la qualité exigée des matériaux qui seront utilisés et du
niveau de contrôle prévu lors de son projet et de son exécution.

Exigences fondamentales :
Une structure doit être conçue et dimensionnée pour avoir :
▪ une résistance structurale,
▪ une aptitude au service,
▪ et une durabilité,
de niveaux appropriés

40
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

Bases de calcul des structures

Une conception qui suit les Principes et les Règles d’Application est considérée comme satisfaisant
aux exigences si les hypothèses des normes EN 1990 à EN 1999 sont respectées.

Les hypothèses générales de l’EN 1990 sont les suivantes :


- le choix du système structural et le projet de structure sont réalisés par un
personnel suffisamment qualifié et expérimenté.
- l’exécution est confiée à un personnel suffisamment compétent et expérimenté.
- une surveillance et une maîtrise de la qualité adéquates sont assurées dans les
bureaux d’études, les usines, les entreprises et sur le chantier.
- les matériaux et produits de construction sont utilisés de la manière spécifiée dans
l’EN 1990, dans les EN 1991 à 1999, ou dans les normes d’exécution appropriées, ou
dans les spécifications citées en référence pour les matériaux ou produits.
- l’utilisation de la structure sera conforme aux prescriptions du projet.
- les exigences d’exécution et de mise en œuvre données dans l’ENV 13670 sont
satisfaites.
- la structure bénéficiera de la maintenance adéquate. 41
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

Section 2 : DURÉE DE SERVICE DES STRUCTURES

CATÉGORIE DE DURÉE AN
DURÉE DE SERVICE DE F EXEMPLES
SERVICE

1 10 10 STRUCTURES PROVISOIRES

2 10-25 ÉLÉMENTS STRUCTURAUX REMPLAÇABLES


25

3 15-30 25 STRUCTURES AGRICOLES ET SIMILAIRES

4 50 50 BÂTIMENTS ET AUTRES STRUCTURES COURANTES

5 100 BÂTIMENTS MONUMENTAUX


100
PONTS ET AUTRES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL

NOTA : La durée de service (ou durée d’utilisation de projet) est la période au cours de laquelle la structure est censée rester
normalement utilisable en étant entretenue, mais sans qu’il soit nécessaire de procéder à de grosses réparations
42
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
EXIGENCES DE DURABILITE

Pour atteindre la durée d’utilisation de projet requise pour la structure, des dispositions
appropriées doivent être prises afin de protéger chaque élément structural des actions
d’environnement concernées.

Les exigences de durabilité doivent être prises en compte dans :

▪ La conception de la structure,
▪ Le choix des matériaux,
▪ Les dispositions constructives,
▪ L’exécution,
▪ La maîtrise de la qualité,
▪ Les inspections,
▪ Les vérifications,
▪ Les dispositions particulières (utilisation d’armatures inox, revêtements, protection
cathodique). 43
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990
FIABILITE STRUCTURALE

Différenciation de la fiabilité :
Des niveaux de fiabilité différents peuvent être adoptés pour la sécurité structurale ou l’aptitude au service. Le
choix de ces niveaux doit tenir compte de la cause et/ou du mode de la défaillance, des conséquences possibles de la
défaillance en termes de risques pour la vie humaine, de blessures, de pertes économiques potentielles et de
l’importance des perturbations qui en résulteraient pour la société, des dépenses et des moyens nécessaires pour
réduire le risque de défaillance; des différents niveaux de fiabilité exigés au plan national.

La fiabilité structurale couvre diverses exigences :


- la sécurité structurale : personnes et biens,
- l’aptitude au service : fonctionnement, confort, aspect,
- la tenue aux influences de l’environnement : durabilité,
- la robustesse (situations accidentelles).
La sécurité structurale est l’aptitude d’une structure à assurer la sécurité des personnes à l’égard des risques
d’origine structurale.
La durabilité structurale est l’aptitude d’une structure à rester fiable pendant une durée d’utilisation conventionnelle.

DURABILITE
La structure doit être conçue de telle sorte que sa détérioration, pendant la durée d’utilisation de projet, n’abaisse
pas ses performances en dessous de celles escomptées, compte tenu de l’environnement et du niveau de maintenance
escompté. 44
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
LES EXIGENCES FONDAMENTALES POUR LES CONSTRUCTIONS

SECTION 2 - L’EC0 met en valeur la RESPONSABILITE DES CONCEPTEURS

Une structure doit être conçue et réalisée de sorte que :

▪ Pendant sa durée de vie escomptée, avec des niveaux de fiabilité appropriés et de


façon économique :
- Elle résiste aux actions et influences susceptibles d’intervenir pendant son
exécution et son utilisation
- Et elle reste adaptée à l’usage pour lequel a été conçue.

▪ Elle ne soit pas endommagée par des évènements tels qu’une explosion, un choc ou
les conséquences d’erreurs humaines, de façon disproportionnée par rapport à la
cause initiale.

▪ Sa détérioration, pendant la durée d’utilisation de projet, n’abaisse pas ses


performances en dessous de celles escomptées, compte tenu de l’environnement et
du niveau de maintenance escompté. 45
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 3 – SITUATIONS DE PROJET

Les situations de projet à considérer doivent être sélectionnées en tenant compte des
circonstances dans lesquelles la structure doit remplir sa fonction.

La situation de projet doivent être classées de la manière suivante :

▪ Situations de projet durables, qui se réfèrent aux conditions d’utilisation normale;


▪ Situations de projet transitoires, qui se réfèrent à des conditions temporaires
applicables à la structure, par exemple en cours d’exécution ou de réparation;
▪ Situations de projet accidentelles, qui se réfèrent à des conditions
exceptionnelles applicables à la structure ou à son exposition, par exemple à un
incendie, à un choc, ou aux conséquences d’une défaillance localisée;
▪ situations de projet sismiques, qui se réfèrent à des conditions applicables à la
structure lorsqu’elle
46
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
SECTION 4 – VARIABLES DE BASE

CLASSIFICATION DES ACTIONS

Les actions doivent être classées de la manière suivante en fonction de leur variation
dans le temps :
▪ Les ACTIONS PERMANENTES (G), par exemple poids propre des structures,
équipements fixes et revêtements de chaussée, et actions indirectes provoquées
par un retrait et des tassements différentiels;
▪ les ACTIONS VARIABLES (Q), par exemple les charges d’exploitation sur planchers,
poutres et toits des bâtiments, les actions du vent ou les charges de la neige;
▪ les ACTIONS ACCIDENTELLES (A), par exemple les explosions ou les chocs de
véhicules.

Les actions doivent être également être classées :


▪ selon leur origine, comme directes ou indirectes;
▪ selon leur variation spatiale, comme fixes ou libres;
▪ ou, selon leur nature et/ou la réponse structurale, comme statiques ou dynamiques.47
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 4 – VARIABLES DE BASE

• PROPRIETES DES MATERIAUX

▪ Les propriétés des matériaux ou des produits sont représentées par des valeurs
caractéristiques.

DONNEES GEOMETRIQUES

▪ Les données géométriques doivent être représentées par leurs valeurs


caractéristiques ou (par exemple dans le cas d’imperfections) directement par
leurs valeurs de calcul.

48
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
SECTION 3 – PRINCIPES DU CALCUL AUX ETATS LIMITES

La méthode de calcul « aux états-limites » applique des coefficients de sécurité partiels d’une part
aux résistances, d’autre part aux actions (et donc aux sollicitations).
Les paramètres de base sont considérés comme aléatoires : c’est une méthode de calcul semi-
probabilistique avec coefficients de sécurité partiels.

Un ouvrage doit présenter durant toute sa durée d’exploitation des sécurités appropriés vis-à-vis :
▪ de sa ruine ou de celle de l’un de ses éléments,
▪ d’un comportement en service pouvant affecter sa durabilité, son aspect ou le confort des
usagers.

La vérification des structures se fait par le calcul aux états-limites :


▪ ELU : ETATS LIMITES ULTIMES D’EQUILIBRE ET DE RESISTANCE
▪ ELS : ETATS LIMITES DE SERVICE

NOTA : Les états-limites sont des états d’une construction idéalisant des phénomènes (à éviter)
l’empêchant de satisfaire certaines exigences structurelles ou fonctionnelles définies
lors de son projet. La justification d’une structure consiste à s’assurer que de tels états
ne peuvent pas être atteints ou dépassés avec une probabilité dont le niveau dépend de
49
nombreux facteurs.
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 3 – PRINCIPES DU CALCUL AUX ETATS LIMITES

Il doit être vérifié qu’aucun état-limite n’est dépassé lorsque les valeurs de calcul
appropriées sont introduites dans ces modèles pour :

▪ les actions;
▪ les propriétés des matériaux;
▪ les propriétés des produits;
▪ les données géométriques.

Les vérifications doivent être faites pour toutes les situations de projet et tous les
case de charges appropriés.
50
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
SECTION 3 – PRINCIPES DU CALCUL AUX ETATS LIMITES
On distingue 2 états limites :
▪ ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS)
Fonctionnement de la structure ou des éléments structuraux en utilisation normale,
confort des personnes, aspect de la construction.
Ils sont relatifs aux critères d’utilisation courantes : déformations, vibrations, durabilité.
On distingue les ELS réversibles (combinaison d’actions fréquentes ou quasi permanentes) et les
ELS irréversibles (combinaisons d’actions caractéristiques)

▪ ETATS LIMITES ULTIMES (ELU)


Les ELU concernent la sécurité des personnes et/ou la sécurité de la structure, incluant
éventuellement les états précédant un effondrement structural.
Ils correspondent au maximum de la capacité portante de l’ouvrage ou d’un de ses éléments par :
- perte d’équilibre statique,
- rupture ou déformation plastique excessive,
- instabilité de forme (flambement...).
La notion d’État limite se traduit essentiellement au niveau des critères de calcul par des
coefficients partiels de sécurité afin de traiter les différentes incertitudes liées à la réalisation
de l’ouvrage. 51
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES PROPRIETES DES MATERIAUX

Les propriétés des matériaux ou des produits sont représentées par des VALEURS
CARACTERISTIQUES correspondant à la valeur de la propriété ayant une probabilité
donnée de na pas être atteinte lors d’une hypothétique série d’essais illimitée.

Sauf indication contraire dans les EN 1992 à 1999, les valeurs caractéristiques
correspondent aux FRACTILES 5 % (valeur inférieure) et 95 % (valeur supérieure)
pour les paramètres de résistance et à la valeur moyenne pour les paramètres de
rigidité.
Par exemple pour le béton, on distingue pour la résistance en traction 2 grandeurs :

fctk0,05 et fctk0,95.

la résistance en compression du béton est désignée par des classes de résistance


liées à la résistance caractéristique (factile 5 %) mesurée sur cylindre fck,cyl ou sur
cube fck,cube, conformément à l’EN 206-1. 52
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
LES ACTIONS
VALEUR NOTATION BASES DE
ACTIONS
REPRESENTATIVE SYMBOLIQUE DETERMINATION
Permanentes Caractéristique Gk Fractiles 5 % et 95 %
Variables Caractéristique Qk(**) Période de retour(*)
Accidentelles De calcul Ad Valeur nominale
Caractéristique ou Période de retour ou
Sismiques AEk ou AEd
de calcul valeur nominale

(*) PERIODE DE RETOUR :


- charges d’exploitation des bâtiments : 50 ans
- actions climatiques : 50 ans
- charges sur les ponts dues au trafic : 1 000 ans
- actions sismiques : 475 ans

(**) AUTRES VALEURS REPRESENTATIVES D’UNE ACTION VARIABLE :


- la valeur de combinaison, notée 0Qk;
- la valeur fréquente, notée 1Qk;
53
- la valeur quasi permanente, notée 2Qk.
LES EUROCODES
LES COMBINAISONS D’ACTIONS
Une structure est soumise à un grand nombre d’actions qui peuvent se combiner entre elles

L’EUROCODE 0 fixe les coefficients de sécurité partiels applicables aux actions (G pour les actions
permanentes, Q pour les actions variables) et définit les combinaisons d’actions.

Les combinaisons d’actions sont définies pour des situations durables et transitoires, elle sont basées
sur des approches semi-probabilistiques.

NOTA : Les EUROCODES sont basés sur la méthode des coefficients partiels (ou encore méthode
semi-probabiliste) telle que décrite dans la norme EN 1990 – « Eurocode : Bases de calcul des
structures ».
La démarche semi-probabiliste introduit la sécurité :
- Par un choix judicieux des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires
(actions et résistances), c’est-à-dire un choix tenant compte de la dispersion reconnue par
les statistiques existantes, ou basées sur les règles d’acceptation et de contrôle des
produits à utiliser,
- Au moyen de coefficients partiels appliqués aux actions et aux résistances, qu’on s’efforce
de choisir et de répartir au mieux en tenant compte de la pratique antérieure et de ce qu’on
peut supposer de la réalité, sur la base de calculs probabilistes menés dans des cas
particuliers,
- En introduisant des marges plus ou moins apparentes dans les divers modèles (et équations
correspondantes) utilisés pour faire les calculs de vérification. 54
LES EUROCODES

LES COMBINAISONS D’ACTIONS

La vérification des structures se fait par le calcul aux états-limites :


ELU : ETATS LIMITES ULTIMES D’EQUILIBRE ET DE RESISTANCE
ELS : ETATS LIMITES DE SERVICE

NOTA : L’ETAT LIMITE est un état au-delà duquel l’ouvrage ne satisfait plus aux
exigences de comportement attendues.
NOTA : Exemple de combinaisons d’actions pour la vérification aux ELU.

1,35 G + 1,5 Q Avec G = 1,35 et Q = 1,5

1,15 G + 1,5 Q Avec G = 1,15 et Q = 1,5

1,35 G + 1,05 Q Avec G = 1,35 et Q = 1,05


55
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 5 – ANALYSE STRUCTURALE 1/2


L’analyse structurale a pour objet de déterminer la distribution soit des sollicitations, soit des
contraintes, déformations et déplacements de l’ensemble ou d’une partie de la structure.

Elle permet d’identifier les sollicitations aux états limites dans les éléments ou les sections de la
structure.

La géométrie est habituellement modélisée en considérant que la structure est constituée


d’éléments linéaires, d’éléments plans et, occasionnellement, de coques.

Le calcul doit prendre en considération la géométrie, les propriétés de la structure et son


comportement à chaque stade de la construction.

Les combinaisons d’actions considérées doivent tenir compte des cas de charge pertinents,
permettant l’établissement des conditions de dimensionnement déterminantes dans toutes les
sections de la structure ou une partie de celle-ci.

NOTA : L’analyse linéaire (basée sur la théorie de l’élasticité) peut être utilisée pour la
détermination des sollicitations, moyennant les hypothèses suivantes :
- sections non fissurées, relations contrainte-déformation linéaires, et valeurs
moyennes du module d’élasticité. 56
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 5 – ANALYSE STRUCTURALE 2/2

Les éléments d’une structure sont classés, selon leur nature et leur fonction, en
poutres, poteaux, dalles, voiles, plaques, arcs, coques, etc.…

Une poutre est un élément dont la portée est supérieure ou égale à 3 fois la hauteur
totale de la section. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de la considérer comme
une poutre-cloison.

Une dalle est un élément dont la plus petite dimension dans son plan est supérieure ou
égale à 5 fois son épaisseur totale.

Un poteau est un élément dont le grand côté de la section transversale ne dépasse


pas 4 fois le petit côté de celle-ci et dont la hauteur est au moins égale à 3 fois le
grand côté. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de la considérer comme un voile.
57
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990
SECTION 6 – VERIFICATION PAR LA METHODE DES COEFFICIENTS
PARTIELS
VALEURS DE CALCUL DES ACTIONS
Fd = f Frep avec Frep = Fk Fk est la valeur caractéristique de l’action;
Frep est la valeur représentative appropriée de l’action;
f est un coefficient partiel pour l’action;
 est soit 1,00 soit 0, 1 ou 2.

VALEURS DE CALCUL DE PROPRIETES DES MATERIAUX

Xk est la valeur caractéristique de la propriété du matériau


Xk
Xd =   est la valeur moyenne du coefficient de conversion qui tient compte :
m
- des effets de volume et d’échelle;
- des effets de l’humidité et de la température;
- et d’autres paramètres s’il y a lieu.
m est un coefficient partiel pour la propriété du matériau. 58
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 6 - LES ETATS LIMITES ULTIMES


Les états-limites sont associés à une rupture entraînant l’effondrement total ou partiel de la
structure considérée, et mettant en cause la sécurité des personnes et/ou des biens.

L’EUROCODE 0 DEFINIT 4 ETATS LIMITES ULTIMES

Perte d’équilibre statique de la structure ou d’une partie quelconque de


celle-ci, considérée comme un corps rigide, lorsque :
EQU
-des variations mineures de la valeur ou de la distribution spatiale
EQUILIBRE d’actions d’une même origine sont significatives,
STATIQUE
-et les résistances des matériaux de construction ou du sol ne sont
généralement pas déterminantes.
Défaillance interne ou déformation excessive de la structure ou
d’éléments structuraux y compris semelles, pieux, murs de
STR
soubassement, etc., lorsque la résistance des matériaux de construction
de la structure est déterminante.
Défaillance ou déformation excessive du sol, lorsque les résistances du
GEO
sol ou de la roche sont significatives pour la résistance.

FAT Défaillance de la structure ou d’éléments structuraux due à la fatigue. 59


LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 6 - LES ETATS LIMITES ULTIMES

COMBINAISONS D’ACTIONS

Combinaisons CARACTERISTIQUES

Combinaison FREQUENTE

Combinaison QUASI-PERMANENTE

60
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

SECTION 6 - LES ETATS LIMITES ULTIMES

COMBINAISONS D’ACTIONS

Combinaisons FONDAMENTALES : 6.10 – 6.10 a/b


▪ pour situations de projet durables ou transitoires

Combinaisons ACCIDENTELLES : 6.11


▪ pour situations de projet accidentelles

• Combinaisons SISMIQUES : 6.12

▪ pour situations de projet sismiques


61
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 1/6

LES ETATS LIMITES DE SERVICE COURANTS CONCERNENT :

▪ La limitation des contraintes


▪ La maîtrise de la fissuration
▪ La limitation des flèches

Les états-limites de service sont associés à des états de la structure, ou de


certaines de ses parties, lui causant des dommages limités mais rendants son usage
impossible dans le cadre des exigences définies lors de son projet (exigences de
fonctionnement, de confort pour les usager ou d’aspect).
Ils sont définis en tenant compte des conditions d’exploitation ou de durabilité de la
construction ou de l’un de ses éléments : sans qu’il puisse en résulter, du moins à court
terme, la ruine de la construction.
62
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 2/6

On distingue 3 TYPES DE COMBINAISONS D’ACTIONS :

▪ Combinaison caractéristique (ELS irréversibles)


Gk,j + Qk,1 +  0,iQk,i
j1 i>1
▪ Combinaison fréquente (ELS réversibles)
Gk,j + 1,1 Qk,1 +  2,1Qk,i
j1 i>1
▪ Combinaison quasi-permanente (ELS réversibles)
Gk,j +  2,1Qk,i
j1 i1 63
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 3/6

LIMITATION DES CONTRAINTES :

▪ La contrainte de compression dans le béton doit être limitée afin d’éviter


les fissures longitudinales, les micro-fissures ou encore des niveaux élevés
de fluage, lorsque ceux-ci pourraient avoir des effets inacceptables pour le
fonctionnement de la structure.

▪ Les contraintes de traction dans les armatures doivent être limitées afin
d’éviter les déformations inélastiques ainsi qu’un niveau de fissuration ou de
déformation inacceptable.

64
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 4/6

MAITRISE DE LA FISSURATION :

▪ La fissuration doit être limitée de telle sorte qu’elle ne porte pas préjudice au
bon fonctionnement ou à la durabilité de la structure ou encore qu’elle ne rende
pas son aspect inacceptable.

▪ La fissuration est normale dans les structures en béton armé soumises à des
sollicitations de flexion, d’effort tranchant, de torsion ou de traction résultant
soit d’un chargement direct soit de déformations gênées ou imposées.

65
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 5/6

VALEURS RECOMMANDÉES D’OUVERTURE DES FISSURES EN FONCTION DE LA


CLASSE D’EXPOSITION :

Éléments en béton armé et


Éléments en béton
éléments en béton
Classe d’exposition précontraint à armatures
précontraint à armatures
adhérentes
non adhérentes
Combinaison quasi- Combinaison fréquente des
permanente des charges charges
X0, XC1 0,4 0,2
XC2, XC3, XC4 0,2
0,3
XD1, XD2, XS1, XS2, XS3 Décompression

66
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

LES ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS) 6/6

LIMITATION DES FLECHES :

▪ La déformation d’un élément ou d’une structure ne doit pas être préjudiciable à


leur bon fonctionnement ou à leur aspect.

▪ Il convient de fixer des valeurs limites appropriées des flèches, en tenant


compte de la nature de l’ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires,
et de sa destination.

▪ Il convient de limiter les déformations aux valeurs compatibles avec les


déformations des autres éléments liés ç la structure tels que cloisons, vitrages,
bardages, réseaux ou finitions.
67
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

ANNEXE A1 : APPLICATION POUR LES BATIMENTS 1/3

Cette annexe fournit les règles pour établir les combinaisons d’actions pour les
bâtiments :

▪ ELU : expressions 6.10 à 6.12b


▪ ELS : expressions 6.14 à 6.16b

VALEURS RECOMMANDEES DES COEFFICIENTS 

Exemple :
CATEGORIE A : habitation, zones résidentielles 0 = 0,7; 1 = 0,5; 2 = 0,3
CATEGORIE D : commerces 0 = 1; 1 = 0,9; 2 = 0,8
68
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
ANNEXE A1 : APPLICATION POUR LES BATIMENTS 2/3

ETATS LIMITES ULTIMES

COMBINAISON FONDAMENTALE : équation 6.10 / 6.10a et 6.10b


COMBINAISON ACCIDENTELLE : équation 6.11
COMBINAISON SISMIQUE : équation 6.12

Exemples d’équation 6.10 :


▪ 1.10Gk,sup + 0,90Gk,inf + 1,50Qk1 + 1,5o,i Qk,i
i>1

▪ 1.35Gk,sup + 1,00Gk,inf + 1,50Qk,1 + 1,50,iQk,i


i>1

▪ 1.15Gk,sup + 1,00Gk,inf + 1,50Qk,1 + 1,50,iQk,i


i>1

AVEC : Gk,sup Actions permanentes défavorables


Gk,inf Actions permanentes favorables
Gk,1 Action variable dominante
Gk,i Action variable d’accompagnement 69
LES EUROCODES
L’EUROCODE 0 : EN 1990
ANNEXE A1 : APPLICATION POUR LES BATIMENTS 3/3

ETATS LIMITES DE SERVICE

COMBINAISON CARACTERISTIQUE : équation 6.14


COMBINAISON FREQUENTE : équation 6.15
COMBINAISON QUASI-PERMANENTE : équation 6.16

• Valeurs de calcul des actions à utiliser dans la combinaison d’actions

Actions permanente Gd Actions variables Qd


Combinaison
Défavorables Favorables Dominante Autres

Caractéristique Gkj,sup Gkj,inf Qk,1 0,iQk,i

1,1Qk,1 2,iQk,i
Fréquente Gkj,sup Gkj,inf

2,1Qk,1 2,iQk,i
Quasi-permanente Gkj,sup Gkj,inf 70
LES EUROCODES

L’EUROCODE 0 : EN 1990

ANNEXE B : GESTION DE LA FIABILITE STRUCTURALE POUR LES


CONSTRUCTIONS

Cette annexe définit des CLASSES DE CONSEQUENCE pour tenir compte des
conséquences de la défaillance ou du mauvais fonctionnement de la structure.
Classes de Exemples de bâtiments et de travaux
Description
conséquences de génie civil
Conséquence élevée en termes de perte de
Tribunes, bâtiments publics où les
vie humaine, ou conséquences économiques,
CC3 conséquences de la défaillance seraient
sociales ou d’environnement très
élevées (par exemple, salle de concert)
importantes
Bâtiments résidentiels et de bureaux,
Conséquence moyenne en termes de perte
bâtiments publics où les conséquences
CC2 de vie humaine, conséquences économiques,
de la défaillance seraient moyennes
sociales ou d’environnement considérables
(par exemple, bâtiments de bureaux)
Conséquence faible en termes de perte de
Bâtiments agricoles normalement
vie humaine, et conséquences économiques,
CC1 inoccupés (par exemple, bâtiments de
sociales ou d’environnement faibles ou
stockage, serres)
négligeables 71
LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5: L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE LA DURABILITÉ DES


OUVRAGES
72
LES EUROCODES

Chapitre 4:

EUROCODE 1 :
ACTIONS SUR LES STRUCTURES

73
LES EUROCODES

ACTIONS
COMBINAISONS D’ACTION
ÉTATS LIMITES

74
LES EUROCODES
LES ACTIONS SUR LES STRUCTURES
LA NOTION D’ACTION COUVRE :

un ensemble de forces (charges) appliquées à la structure (action directe);


ou un ensemble de déformations ou d’accélérations imposées, ou résultant, par exemple, de
changements de température, de variations du taux d’humidité de déplacements d’appuis, de
tassements différentiels ou de tremblements de terre (action indirecte).

4 TYPES D’ACTIONS : les actions sont classées en fonction de leur variation dans le temps

ACTIONS PERMANENTES : G (durée d’application continue et égale à la durée de vie de la


structure, variations négligeables dans le temps, ex : poids propre, poussée des terres,
revêtements de chaussées, actions indirectes provoquées par un retrait)
ACTIONS VARIABLES : Q (actions variables dans le temps, ex : charges d’exploitation sur les
planchers, trafic, vent, neige)
ACTIONS ACCIDENTELLES : Ad (actions exceptionnelles mais prévisibles) (ex : choc de véhicules,
explosion, incendie)
ACTIONS SISMIQUES : Aed

On distingue
ACTIONS STATIQUES : neige, charges de mobilier
ACTIONS DYNAMIQUES : trafic, vent, séisme, choc 75
LES EUROCODES
PRINCIPE DU DIMENSIONNEMENT

LES ACTIONS appliquées à l’ouvrage conduisent à des effets sur la structure :


EFFORTS – DEFORMATIONS
qui se traduisent par des sollicitations (moment fléchissant, effort normal, effort
tranchant,…).

LES MATERIAUX composants la structure résistent à ces effets

PRINCIPE GENERAL : EFFETS DES ACTIONS < RESISTANCES DES MATERIAUX

NOTA : Compte tenu des incertitudes sur les actions appliquées et les résistances des
matériaux, on introduit des marges de sécurité, sous forme de coefficients de
sécurité ou de pondération.
La démarche semi-probabilistique se traduit par des règles, en partie
forfaitaires, qui introduisent la sécurité par :
- des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires (actions et
résistances),
- des coefficients partiels de sécurité. 76
LES EUROCODES

DEMARCHE A SUIVRE POUR LE DIMENSIONNEMENT

4 ETAPES :

1. Analyse et modélisation de la structure et détermination des actions qui lui


sont appliquées et des classes d’exposition (influence de l’environnement)

2. Détermination des sollicitations – Choix des caractéristiques et des


résistances des matériaux (en fonction des performances à atteindre en phase
définitive et en phase de travaux : coulage, décoffrage, manutention …)

3. Détermination des sections d’Armatures


- Pour chaque état-limite, pour chaque section de la structure étudiée, il faut
montrer, pour le cas de charge le plus défavorable, sous la combinaison
d’action considérée, que la sollicitation agissante ne dépasse pas la
sollicitation résistante

4. Dessin des armatures prenant en compte les contraintes d’exécution sur


chantier 77
LES EUROCODES
EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SOMMAIRE
1 Section 1 – Généralités
1.1 Domaine d’application
1.2 Références normatives
1.3 Distinction entre Principes et Règles d’Application
1.4 Termes et définitions
1.5 Symboles
2 Section 2 – Classification des actions
2.1 Poids propre
2.2 Charges d’exploitation
3 Section 3 – Situations de projet
3.1 Généralités
3.2 Charges permanentes
3.3 Charges d’exploitation
4 Section 4 – Poids volumiques des matériaux de construction et des matériaux stockés
4.1 Généralités
5 Section 5 – Poids propre des constructions
5.1 Représentation des actions
5.2 Valeurs caractéristiques de poids propre
6 Section 6 – Charges d’exploitation des bâtiments
6.1 Représentation des actions
6.2 Dispositions des charges
6.3 Valeurs caractéristiques des charges d’exploitation
6.4 Charges horizontales sur les parapets et les murs de séparation agissant comme barrières
Annexe A (informative) Tableaux des valeurs nominales des poids volumiques des matériaux de construction et des valeurs nominales
des poids volumiques et des angles de talus naturel des matériaux stockés
78
Annexe B (informative) Barrière de sécurité et parapets pour parkings
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

DOMAINES D’APPLICATION

L’EN 1991-1-1 définit des actions et fournit des indications pour la


conception structurale de bâtiments et d’ouvrages de génie civil,
ainsi que des considérations géotechniques; elles concernent :

▪ les poids volumiques des matériaux de construction;


▪ les poids propre des constructions;
▪ les charges d’exploitation pour les bâtiments.

79
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SYMBOLES
A Aire chargée
A0 Aire de référence
Qk Valeur caractéristique d’une charge concentrée variable
gk Poids par unité de surface ou poids par unité de longueur
n Nombre d’étages
qk Valeur caractéristique d’une charge uniformément répartie ou d’une charge linéique
A, n Coefficient de réduction
 Poids volumique apparent
 Coefficient de majoration dynamique
0 Coefficient définissant la valeur de combinaison d’une action variable
 Angle de talus naturel (degrés)
80
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SECTION 2 : CLASSIFICATION DES ACTIONS

2 familles d’ACTIONS :

▪ POIDS PROPRE
▪ CHARGES D’EXPLOITATION

chaque charge d’exploitation est définie par 2 valeurs :

▪ CHARGE UNIFORMEMENT REPARTIE : qk


▪ CHARGE PONCTUELLE : Qk
81
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SECTION 4 : POIDS VOLUMIQUES DES MATERIAUX DE


CONSTRUCTION ET DES MATERIAUX STOCKES

L’Annexe A donne les POIDS VOLUMIQUES :

des MATERIAUX de CONSTRUCTION


▪ Béton ▪ Éléments de maçonnerie ▪ Métaux ▪ Mortier ▪ Bois ▪ Verre
▪ Matériaux utilisés pour les ponts routes et les ponts rails

des MATERIAUX STOCKES :


▪ dans l’industrie du bâtiment : granulats, ciment, eau…
▪ dans l’activité agricole : engrais, céréales, foin, paille…
▪ dans l’industrie alimentaire : farine, fruits, sucre, pommes de terre…
▪ liquides : boissons, huiles, hydrocarbures…
▪ combustibles solides : charbon, bois de chauffage…
▪ produits divers : livres, papier, caoutchouc… 82
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SECTION 5 : POIDS VOLUMIQUES DES CONSTRUCTIONS

La section 5 fournit des méthodes d’évaluation des valeurs caractéristiques du poids


propre des constructions :

le POIDS PROPRE inclut :


▪ les éléments STRUCTURAUX
▪ les éléments NON STRUCTURAUX : toitures, cloisons, bordages, plafonds
suspendus
▪ les EQUIPEMENTS FIXES : ascenseurs, équipements électriques, réseaux de
câble…

NOTA : L’article 5.2.3 donne des dispositions complémentaires particulières pour


les ponts 83
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

SECTION 6 : CHARGES D’EXPLOITATION DES BATIMENTS


La section 6 donne des valeurs caractéristiques des charges d’exploitation pour les planchers et les couvertures; ces
valeurs sont définies en fonction de la catégorie d’usage des bâtiments :

A- Lieux de vie domestique : habitation et résidentiel


B- Lieux de travail de bureau : bureaux
C- Lieux de réunions : salles de réunion, de spectacles, de sport, de déambulation, etc.
D- Aires de commerces : boutiques et grandes surfaces de ventes
E- Aires de stockage : entrepôts et archives et locaux industriels
F- Surfaces de stationnement et de circulation automobiles dans les bâtiments : garages et aires de circulation
G- Surfaces de stationnement et de circulation de camions moyens dans les bâtiments : garages et aires de
circulation
H- Surfaces de toitures inaccessibles
I- Surfaces de toitures accessibles
K- Hélistations

NOTA : Elle définit aussi les charges horizontales sur les parapets et les murs de séparation agissant comme
barrière. 84
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

EC 1 : Partie 1.3 CHARGES DE NEIGE


▪ Carte des charges de neige en France (zones de neige)

EC 1 : Partie 1.4 ACTIONS DU VENT


▪ Action du vent turbulent
- pression dynamique de référence
- carte de la valeur de base de la vitesse de référence en France
▪ Instabilité aérolastiques

EC 1 : Partie 1.5 ACTIONS THERMIQUES


▪ Actions thermiques pour les bâtiments
- profils de température dans différentes parties d’un bâtiment
- températures de base
▪ Actions thermiques pour les ponts
- étendue maximale des variations de températures
85
- gradient thermique
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

EC 1 : Partie 1.6 ACTIONS EN COURS D’EXECUTION


▪ Actions applicables aux ouvrages en phase d’exécution et aux ouvrages auxiliaires (échafaudage,
cintre, batardeau…)
▪ 6 charges d’exécution (Qc)
- personnel et outillage léger
- stockage d’éléments déplaçables
- équipement non permanent
- machines et équipement lourd déplaçable
- accumulation de matériaux de rebut
- charges dues à des parties d’une structures en phases provisoires

EC 1 : Partie 1.7 ACTIONS ACCIDENTELLES


▪ Chocs dus au trafic routier, ferroviaire, fluvial et maritime
▪ Explosions intérieures
86
LES EUROCODES

EUROCODE 1 : ACTIONS SUR LES STRUCTURES

EC 1 : Partie 2 ACTIONS SUR LES PONTS DUES AU TRAFIC

▪ ACTIONS DES TRAFICS ROUTIER – FERROVIAIRE – PIETONNIER

▪ L’EC1 : Partie 2 définit des modèles de charges pour les :


- charges d’exploitation sur les ponts routiers
- actions dues aux piétons
- charges sur les ponts ferroviaires dues au trafic

87
LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5: L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE LA DURABILITÉ DES


OUVRAGES
91
LES EUROCODES

Chapitre 5:
L’EUROCODE 2

EUROCODE BÉTON

92
LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992

La norme de base concernant le calcul des structures en béton est la norme


EN 1992-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments.

Avec son Annexe Nationale, elle est destinée à remplacer :

➢ les règles Béton Armé aux États Limites 91 révisées 99

➢ les règles Béton Précontraint aux États Limites 91 révisées 99

du fascicule 62 titre 1er section I et II du Cahier des Clauses Techniques


Générales applicables aux marchés publics de travaux.
93
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992

L’EUROCODE 2 S’APPLIQUE AU CALCUL DES BÂTIMENTS ET DES


OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL EN BÉTON NON ARMÉ, EN BÉTON ARMÉ
OU EN BÉTON PRÉCONTRAINT. Il est conforme aux principes et exigences
de sécurité et d’aptitude au service des ouvrages et aux bases de calcul et de
vérification données dans l’EN 1990 : Bases de calcul des structures.

L’EUROCODE 2 ne traite que ce qui concerne les exigences de RÉSISTANCE


MÉCANIQUE, d’APTITUDE AU SERVICE, de DURABILITÉ et de
RÉSISTANCE AU FEU des STRUCTURES EN BÉTON.

Comme pour tous les Eurocodes, l’application en France de l’EC 2 ne peut se


faire qu’en concomitance avec son ANNEXE NATIONALE.
94
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992
L’EUROCODE 2 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil en béton non armé,
en béton armé ou en béton précontraint. Il est conforme aux principes et exigences de sécurité et
d’aptitude au service des ouvrages et aux bases de calcul et de vérification données dans
l’EN 1990 : Bases de calcul des structures.

L’EUROCODE 2 ne traite que ce qui concerne les exigences de résistance mécanique, d’aptitude au
service, de durabilité et de résistance au feu des structures en béton. Les autres exigences, celles
relatives aux isolations thermiques et acoustiques, par exemple, ne sont pas abordées.

Comme pour tous les Eurocodes, l’application en France de l’EC 2 ne peut se faire qu’en
concomitance avec son Annexe Nationale. Celle-ci a en effet un caractère normatif sur le plan
National, après la procédure habituelle d’adoption d’une norme Française.

L’annexe Nationale définit les valeurs des paramètres appelés NDP (paramètres déterminés au
niveau National) dans le texte Européen, dont la valeur est laissée au libre choix de chaque pays.

On trouve, dans cette annexe, le choix des méthodes proposées et l’applicabilité des Annexes
informatives et des précisions non contradictoires permettant d’éclairer certains points.
95
LES EUROCODES

LES EVOLUTIONS DE L’ EUROCODE 2

1 SEUL TEXTE POUR LE BETON ARME ET LE BETON PRECONTRAINT

PAS DE MODIFICATION DE LA METHODOLOGIE GENERALE DE CALCUL

UN CERTAIN NOMBRE DE METHODES DE CALCUL NOUVELLES

PLUS GRANDE LIBERTE DE CONCEPTION

96
LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992

CALCUL DES STRUCTURES EN BETON :

▪ EN 1992-1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments


▪ EN 1992-1-2 : Règles générales – Calcul du comportement au feu
▪ EN 1992-2 : Ponts
▪ EN 1992-3 : Silos et réservoirs

NOTA : L’EC 2 est associé aux normes suivantes :


▪ EN 1990 : Bases de calcul des structures
▪ EN 1991 : Actions sur les structures
▪ ENV 13670 : Exécution des ouvrages en béton
▪ EN 1998 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
▪ NF EN 206-1 : Norme béton 97
LES EUROCODES

MISE A DISPOSITION DE L’EUROCODE 2

Partie 1-1 : Norme Française parue en Octobre 2005, enquête sur son
Annexe Nationale prévue début 2006

Partie 1-2 : d° partie 1-1

Partie 2 : en attente de publication en NF

Partie 3 : vote Européen acquis, en finalisation éditoriale.

98
LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

PARTIE 1-1 : RÈGLES GÉNÉRALES ET RÈGLES POUR LES BÂTIMENTS

SOMMAIRE

1 - GÉNÉRALITÉS
2 - BASES DE CALCUL
3 - MATÉRIAUX
4 – DURABILITÉ ET ENROBAGE DES ARMATURES
5 – ANALYSE STRUCTURALE
6 – ÉTATS LIMITES ULTIMES
7 – ÉTATS LIMITES DE SERVICES
99
LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

PARTIE 1-1 : RÈGLES GÉNÉRALES ET RÈGLES POUR LES BÂTIMENTS

SOMMAIRE (suite)

8 – DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES RELATIVES AUX ARMATURES DE BÉTON


ARMÉ ET DE PRÉCONTRAINTE
9 - DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES RELATIVES AUX ÉLÉMENTS ET RÈGLES
PARTICULIERES
10 – RÈGLES ADDITIONNELLES POUR LES ÉLÉMENTS ET LES STRUCTURES
PRÉFABRIQUÉES EN BÉTON
11 – STRUCTURES EN BÉTON DE GRANULATS LÉGERS
12 – STRUCTURES EN BÉTON NON ARMÉ OU FAIBLEMENT ARMÉ
ANNEXES 100
LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

PARTIE 1-1 : RÈGLES GÉNÉRALES ET RÈGLES POUR LES BÂTIMENTS

ANNEXES

A (Informative) Modification des cœfficients partiels relatifs aux matériaux

B (Informative) Déformations dues au fluage et au retrait

C (Normative) Propriétés des armatures compatibles avec l’utilisation de


cet Eurocode

D (Informative) Méthode de calcul détaillée des pertes de précontrainte


par relaxation

E (Informative) Classes indicatives de résistance pour la durabilité 101


LES EUROCODES

L’ EUROCODE 2 : EN 1992

PARTIE 1-1 : RÈGLES GÉNÉRALES ET RÈGLES POUR LES BÂTIMENTS

ANNEXES

F (Informative) Expressions pour le calcul des armatures tendues dans les


situations de contraintes planes

G (Informative) Interaction sol-structure

H (Informative) Effets globaux du second ordre sur les structures

I (Informative) Analyse des planchers-dalles et des voiles de


contreventement

J (Informative) Dispositions constructives pour des cas particuliers


102
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

L’EN 1992-1-1 décrit les principes et les exigences pour la sécurité, l’aptitude au
service et la durabilité des structures en béton, ainsi que des règles spécifiques pour
les bâtiments. Elle est fondée sur le concept d’état-limite, utilisé conjointement avec
une méthode aux coefficients partiels.

Des valeurs numériques de coefficients partiels ainsi que d’autres paramètres de


fiabilité sont recommandées comme valeurs de base pour fournir un niveau de
fiabilité acceptable.

Elle énonce les principes de base de calcul des structures en béton non armé, armé
ou précontraint, constitué de granulats de masse volumique normale ou de granulats
légers. Elle ne couvre pas la résistance au feu, le calcul des ponts, des barrages, des
plates-forme en mer ou des réservoirs.

L’EN 1992-1-1 donne des valeurs avec des Notes indiquant où des choix nationaux
peuvent devoir être effectués. Il convient par conséquent de doter la norme
nationale transposant l’EN 1992-1-1 d’une Annexe Nationale contenant
l’ensemble des Paramètres Déterminés au niveau National, qui devront être utilisés
pour le calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil destinés à être construits
dans le pays considéré. 103
LES EUROCODES

PRESENTATION DE L’EN 1992-1-1 1/2


1. Généralités. Domaine d’application du Code, références normatives, hypothèses de conception,
calcul, exécution et maintenance de la structure, distinction entre Principes et Règles d’application,
Définitions et Symboles.

2. Bases de calcul. Références aux EN 1990 et 1991. Prise en compte des effets thermiques, des
tassements différentiels, de la précontrainte, du retrait et du fluage, valeurs des  spécifiques aux
matériaux.

3. Matériaux. Propriétés du béton, modèles de calcul à l’ELS et l’ELU; propriétés des armatures de
béton armé et de béton précontraint.

4. Durabilité et Enrobage des armatures. L’environnement de la structure pour sa conception vis-à-


vis de la durabilité et « durée d’utilisation de projet ».

5. Analyse structurale. Modélisation géométrique de la structure et méthodes de détermination des


sollicitations, déformations et déplacements : analyse linéaire, analyse linéaire avec redistribution,
analyse plastique, analyse non linéaire. Effets du second ordre sous sollicitation axiale : Etude par 4
méthodes : méthode générale par étude non linéaire, méthode basée sur la rigidité, méthode basée
sur un coefficient d’amplification du moment, méthode basée sur la courbure. Structures et
éléments de structure en béton précontraint, rupture fragile, force maximale à la mise en tension,
pertes de précontrainte, prise en compte de la précontrainte dans l’analyse structurale, Effets de
la précontrainte à l’ELU et à l’ELS. 104
LES EUROCODES

PRESENTATION DE L’EN 1992-1-1 2/2


6. États Limites Ultimes. Calcul de la résistance à l’effort tranchant par une méthode de bielles
d’inclinaison variable, détermination du cisaillement admissible des dalles aussi bien à l’effort
tranchant qu’au cisaillement longitudinal à la jonction âme-nervure, développement des analyses par
bielles et tirants.

7. États Limites de Service. Limite d’ouverture de fissure en fonction du type de structure et de


l’environnement.

8. Dispositions constructives relatives aux armatures de BA et BP. Espacement des barres


mandrins de cintrage, ancrage et adhérence, crochets normalisés, recouvrement et coutures,
barres en paquets, disposition des armatures de précontrainte, transfert de précontrainte par fils
de prétension, ancrages et coupleurs de post-tension.

9. Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières. Définition des


pourcentages mini d’armatures.

10. Règles additionnelles pour les éléments et les structures préfabriquées. Effets des
traitements thermiques et ces effets sur la résistance, le fluage et le retrait du béton et sur la
relaxation de l’acier de précontrainte. Règles particulières de conception et dispositions
constructives pour les jonctions.

11. Structures en béton de granulats légers. 105


LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 2 – BASES DE CALCUL

COEFFICIENTS PARTIELS RELATIFS AUX MATERIAUX POUR LES ELU

C S S
Situations de projet
(béton) (armatures passives) (précontrainte)
Durable
1,5 1,15 1,15
Transitoire

Accidentelle 1,2 1,0 1,0

106
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 3 - MATERIAUX

BETON
▪ Le BETON est défini par sa RESISTANCE CARACTERISTIQUE A LA
COMPRESSION sur cylindre à 28 jours notée fck.

fck est compris entre 12 et 90 MPa.

▪ COURBES CONTRAINTES – DEFORMATIONS


- Courbe parabole rectangle
- Courbe bilinéaire
107
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1
SECTION 3 - MATERIAUX

BETON
▪ RESISTANCES DE CALCUL

- En compression fcd = cc fck / c


- En traction fctd = ct fctk0,05 / c

Avec fck résistance caractéristiques sur cylindre à 28 jours

fctk0,05 fractile 5% de la résistance en traction défini à partir


de la résistance moyenne en traction fctm
c coefficient de sécurité = 1,5 pour les situations durables
et transitoires
cc et ct coefficients = 1 108
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 3 - MATERIAUX

ACIER PASSIFS
▪ Caractérisations définies dans l’Annexe C

▪ Diagrammes contraintes déformations


- branche horizontale
- branche inclinée

▪ fyk compris entre 400 et 600 MPa

▪ Armatures à haute adhérence


▪ 3 classes de ductilité 109
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 3 - MATERIAUX

ARMATURES DE PRECONTRAINTE

▪ Caractéristiques définies dans la norme EN 10138

▪ Diagrammes contraintes déformations


- branche horizontale (sans limite)
- branche inclinée

▪ 3 classes de relaxation

110
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 4 – DURABILITE ET ENROBAGE DES ARMATURES

L’ENROBAGE EST FONCTION :

▪ DES CONDITIONS D’ADHERENCE


▪ DES CLASSES D’EXPOSITION
▪ DE LA DUREE D’UTILISATION DU PROJET : DUREE DE SERVICE
▪ DU TYPE D’ARMATURE / ACIER AU CARBONE, INOX
▪ DE LA CLASSE DE RESISTANCE DU BETON
▪ DU TYPE DE CONTRÔLE QUALITE : BETON ET ARMATURES

111
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992-1-1

SECTION 5 – ANALYSE STRUCTURALE

METHODES D’ANALYSE

Pour les vérifications à l’ELU des structures, l’analyse peut être basée sur un
modèle de comportement.

▪ linéaire élastique : sollicitations proportionnelles aux actions


▪ linéaire avec redistribution limitée
▪ plastique
▪ non linéaire
▪ formé de bielles et de tirants
112
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992

SECTION 6 – ETATS LIMITES ULTIMES

FLEXION SIMPLE et FLEXION COMPOSEE


La méthode de calcul (règle des trois pivots) est analogue à celle des règles
BAEL. Les seules particularités concernent des valeurs limites de contrainte ou de
déformation des matériaux à utiliser

EFFORT TRANCHANT

TORSION

POINÇONNEMENT

METHODE DES BIELLES ET TIRANTS


Cette méthode définit les bielles, les tirants, les divers types de nœuds pouvant les
relier et calcule les efforts et le ferraillage correspondant

FATIGUE 113
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992
SECTION 7 – ETATS LIMITES DE SERVICE

Les vérifications vis-à-vis des conditions de service sont définies en référence à :

• Une limitation des contraintes en service;


- limitation de la contrainte de compression du béton
- limitation de la contrainte de traction de l’acier

• Des états limites de fissuration ;


- La vérification a pour objet de s’assurer que l’ouverture maximale calculée des
fissures n’excède pas une limite, fonction en particulier de la classe d’exposition
- La limitation de l’ouverture des fissures est obtenue en prévoyant un pourcentage
minimal d’armatures passives et en limitant les distances entre les barres et les
diamètres de celles-ci

• Des états limites de déformation.


- Flèches limitées en fonction du type d’ouvrage 114
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992

SECTION 8 – DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES RELATIVES AUX ARMATURES DE


BETON ARME ET DE PRECONTRAINTE

Cette section donne les règles pratiques nécessaire à la réalisation des plans d’exécution.

espacements horizontaux et verticaux


diamètres de mandrin de pliage
ancrages
recouvrements
ancrages des armatures de précontrainte par prétension
dispositifs de paquets de barres
zones d’ancrage de précontrainte
115
LES EUROCODES

L’EUROCODE 2 : EN 1992

SECTION 9 – DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES RELATIVES AUX ELEMENTS ET REGLES


PARTICULIERES

Dans cette section, sont représentées quelques règles complémentaires relatives aux
pourcentages minimaux et espacements minimaux des barres. Elles sont classées par éléments
structuraux : poteaux, poutres, dalles, poutres-cloisons, etc.

SECTION 10 – REGLES ADDITIONNELLES POUR LES ELEMENTS ET LES STRUCTURES


PREFABRIQUES EN BETON

La section 10 expose les particularités d’influence de la cure thermique sur les caractéristiques des
bétons (résistance, fluage et retrait), sur la relaxation des aciers et sur les pertes par relaxation.
Elle traite ensuite des dispositions constructives spécifiques et des assemblages.

SECTION 12 – STRUCTURES EN BETON ARME OU FAIBLEMENT ARME

Cette section fournit des règles complémentaires pour les structures en béton non armé ou lorsque
le ferraillage mis en place est inférieur au minimum requis pour le béton armé. 116
LES EUROCODES

SOMMAIRE

Chapitre 1: PRÉSENTATION ET OBJECTIFS DES EUROCODES

Chapitre 2: LES DIVERS EUROCODES

Chapitre 3: L’EUROCODE 0 – BASES DE CALCUL DES STRUCTURES

Chapitre 4: L’EUROCODE 1 – ACTIONS SUR LES STRUCTURES

Chapitre 5: L’EUROCODE 2 – EUROCODE BÉTON

Chapitre 6: EUROCODE 2 et NF EN 206-1 : AU SERVICE DE


LA DURABILITÉ DES OUVRAGES 117
LES EUROCODES

Chapitre 6:
EUROCODE 2 et NF EN 206-1

AU SERVICE DE LA
DURABILITÉ DES OUVRAGES

118
LES EUROCODES

MAÎTRISE DE LA FISSURATION

ÉTATS LIMITES DE SERVICE (ELS)

VALEURS RECOMMANDÉES D’OUVERTURE DES FISSURES EN FONCTION DE LA


CLASSE D’EXPOSITION :

Éléments en béton armé et


Éléments en béton
éléments en béton
Classe d’exposition précontraint à armatures
précontraint à armatures
adhérentes
non adhérentes
Combinaison quasi- Combinaison fréquente des
permanente des charges charges
X0, XC1 0,4 0,2
XC2, XC3, XC4 0,2
0,3
XD1, XD2, XS1, XS2, XS3 Décompression

119
LES EUROCODES

PHILOSOPHIE DE L’ENROBAGE SELON L’EUROCODE 2

Les recommandations de l’EUROCODE 2 en matière d’enrobage sont NOVATRICES. Elles


visent, en conformité avec la norme NF EN 206-1, À OPTIMISER de manière pertinente
LA DURABILITÉ DES OUVRAGES.
La détermination de la VALEUR DE L’ENROBAGE doit prendre en compte :

La CLASSE D’EXPOSITION dans laquelle se trouve l’ouvrage (ou la partie


d’ouvrage),
La DURÉE DE SERVICE attendue,
La CLASSE DE RÉSISTANCE du béton,
Le type de systèmes de CONTRÔLES QUALITÉ mise en œuvre pour assurer la
régularité des performances du béton,
La NATURE DES ARMATURES (acier au carbone, acier inoxydable)
La MAÎTRISE DU POSITIONNEMENT DES ARMATURES.
120
LES EUROCODES

OPTIMISATION DE L’ENROBAGE

La valeur de l’enrobage peut ainsi optimisée en particulier :


si l’on utilise des ARMATURES INOX,

si l’on choisit un béton présentant une classe de RÉSISTANCE À LA COMPRESSION


SUPÉRIEURE à la classe de référence (définie par la classe d’exposition),

s’il existe un système de CONTRÔLE DE RÉGULARITÉ DES PERFORMANCES DU BÉTON et de


MAÎTRISE DU POSITIONNEMENT DES ARMATURES :

L’EUROCODE 2 permet aussi de dimensionner l’ouvrage pour une DURÉE DE SERVICE SUPÉRIEURE
en augmentant la valeur de l’enrobage.

L’OPTIMISATION DES PERFORMANCES DU BÉTON ET DE L’ENROBAGE DES ARMATURES


CONSTITUE UN FACTEUR DE PROGRÈS ESSENTIEL POUR GARANTIR LA DURABILITÉ DES
OUVRAGES.
121
LES EUROCODES

ENROBAGE MINIMAL 1/2

L’enrobage minimal est défini dans l’EUROCODE 2, section 4 (article 4412). Il doit satisfaire en
particulier aux exigences de bonnes transmissions des forces d’adhérences et aux conditions
d’environnement.

Il est donné par la formule :

Cmin = max [Cmin,b / Cmin,dur + Cdur,y – Cdurst – Cdur,add / 10 mm]

* Cmin,b : enrobage minimal vis-à-vis des exigences d’adhérences (béton/armature)

* Cmin,dur : enrobage minimal vis-à-vis des conditions d’environnement


(Cmin,dur tient compte de la classe d’exposition et de la classe liée à la structure
qui dépend de la durée De service)
* Cdur,y : marge de sécurité (valeur recommandée 0)
* Cdur,st : réduction de l’enrobage minimal dans le cas d’acier inoxydable
* Cdur,add : réduction de l’enrobage minimal dans le cas de protections supplémentaires 122
LES EUROCODES

ENROBAGE MINIMAL 2/2

Valeurs de Cmin,dur requis vis-à-vis de la durabilité pour les armatures de Béton Armé

Cmin,dur mm CLASSE D’EXPOSITION


XC2 XD1 XD3 XD3
Classe liée à la structure X0 XC1 XC4
XC3 XD2 XS2 XS3
S1 10 10 10 15 20 25 30
S2 10 10 15 20 25 30 35
S3 10 10 20 25 30 35 40
S4 10 15 25 30 35 40 45
S5 15 20 30 35 40 45 50
S6 20 25 35 40 45 50 55
Il existe 6 classes liées à la structure. Les valeurs de Cmin,dur recommandées pour une durée de
service (ou d’utilisation du projet) de 50 ans (bâtiments) correspondent à la classe S4.
123
LES EUROCODES

DÉTERMINATION DE LA CLASSE STRUCTURALE

Ce tableau permet en fonction de la qualité du béton, de la géométrie de l’ élément et du contrôle


qualité de trouver la classe structurale à retenir.

CLASSE D’EXPOSITION
XD1 XD2 XD3
Critère XC2
X0 XC1 XC4 XS1 XS2 XS3
XC3
XA2 XA2 XA3
Durée d’utilisation de
Majoration de 2 points
projet de 100 ans
C30/37 C30/37 C30/37 C35/45 C40/50 C40/50 C45/55
Classe de résistance
minimale Si résistance supérieure minoration de 1 point
Maîtrise particulière
de la qualité de Minoration de 1 point
production du béton
124
LES EUROCODES

PRISE EN COMPTE DES TOLÉRANCES D’EXÉCUTION

Pour le calcul de l’enrobage nominal Cnom, l’enrobage minimal doit être majoré, au niveau
du projet, pour tenir compte des tolérances pour écart d’exécution (∆ cdev).

Valeur recommandée ∆ cdev = 10 mm

Si la fabrication est soumise à un système d’assurance Qualité


(incluant des mesures de l’enrobage)

∆ cdev sera compris entre 5 et 10 mm

125

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