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Ministère de l'Economie,
des Finances et PREFECTURE DDE:
de l'Industrie MINISTERE DE DE LA REGION MARTINIQUE MARTINIQUE
L'AMENAGEMENT OU TERRITOIRE
ET DE L'ENVIRONNEMENT A L'OUTRE-MER
BRGM
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT
SECRETARIAT D'ETAT A L'OUTRE-MER
COMMUNAUTE ECONOMIQUE EUROPEENNE
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Risques
BP 167 - 13276 MARSEILLE CEDEX 09 - FRANCE
Tél.: (33) 04 91 17 74 74 - Fax : (33) 04 91 17 74 75
ANTEA
AGENCE ANTILLES
Immeuble Massai - Croix de Bellevue - 97200 FORT-DE-FRANCE
Tél.: 05 96 71 88 68 - Fax : 05 96 63 30 46
ATLAS COMMUNAUX DES RISQUES NATURELS DE LA MARTINIQUE
SOMMAIRE
INTRODUCTION 3
NOTICE GENERALE 4
PREMIERES RECOMMANDATIONS 31
CARTES 38
INTROD CTION
En raison de sa situation géographique et géologique, l'île de la Martinique est soumise Dans le cadre de la loi du 22 juillet 1987 et du décret d'application du 13 octobre 1990,
à une large gamme de phénomènes naturels dangereux. En effet, sa position en zone l'Etat porte à la connaissance du public, par l'intermédiaire des communes, l'ensemble
tropicale l'expose au passage des ouragans, tempêtes et dépressions, responsables de des phénomènes naturels pouvant faire courir un risque aux personnes et aux biens.
dégâts liés au vent mais aussi à l'eau : inondations, marées de tempête, houles Cette information, essentiellement cartographique et élaborée à partir des
cycloniques. connaissances scientifiques et techniques du moment, s'opère le plus souvent par
l'annexion aux POS, au moment de leur réalisation ou de leur révision, d'un certain
Les fortes précipitations peuvent de plus générer ou déclencher des mouvements de nombre de documents. Afin d'homogénéiser le contenu et la présentation de ce " porté à
terrain : glissements, éboulements, embâcles, coulées boueuses... Ceux-ci sont connaissance ", il a été prévu de :
favorisés par un relief escarpé ainsi que par la nature volcanique et l'altération souvent
importante des roches. - réaliser pour chaque commune une série de cartes, accompagnées de légendes
explicatives, précisant le niveau d'aléa pour des phénomènes donnés ;
La Martinique appartient à l'arc des petites Antilles, lequel correspond à une situation
géodynamique particulière résultant de l'affrontement de la plaque Amérique et de la - réaliser une notice d'utilisation générale, valable pour l'ensemble des communes,
plaque Caraïbe, la première plongeant sous la deuxième. Cette confrontation comportant pour chaque phénomène une description de ce dernier, le type de
(subduction) est responsable d'une forte activité sismique et volcanique, dont les dégât qu'il est susceptible d'occasionner, et l'explication du mode de
exemples historiques sont nombreux. représentation cartographique. Une série de premières recommandations
accompagne la notice.
Comme en témoigne l'éruption dévastatrice et meurtrière de 1902, la Montagne Pelée,
volcan actif, fait peser un risque important dans la partie nord de l'île. A la demande du Comité de pilotage des risques naturels de la Martinique, et afin de
faciliter l'utilisation de ces atlas, l'ensemble des cartes a été numérisé et intégré au
Chaque année, un ou deux séismes sont ressentis par la population, sans autre Système d'Information Géographique des services de l'Etat de la Martinique.
conséquence que la peur qu'ils peuvent susciter. Des séismes de forte intensité, mais
heureusement peu fréquents, sont toutefois susceptibles de se produire. Ils se
traduiraient alors, principalement, par un ébranlement violent du sol et par des
mouvements de terrain dits induits. L'ensemble du territoire pouvant être affecté, la
Martinique est soumise à un aléa sismique fort.
NOTICE GENERALE
discontinuités lithologiques
Les glissements de terrain apparaissent préférentiellement le long de surface plane et dans tous types de matériaux. Ils et/ ou structurales
correspondent au déplacement d"une masse de terrains meubles ou rocheux au long d'une surface de rupture (plane, circulaire ou
quelconque).
Selon la géométrie de cette surface, on peut distinguer trois types principaux de glissements :
- glissement plan : mouvement au long d'une surface sensiblement plane (couche ou surface tectonique). Il se produit surtout en
milieu rocheux.
bourrelet de pied
- glissement circulaire ou rotationnel : surface de glissement plus ou moins circulaire ; mouvement caractérisé en général par (C)
l'existence d'une zone de départ nette et par un bourrelet frontal plus ou moins marqué ; le remaniement interne dépend de la
nature des terrains et de l'importance du déplacement. Il se produit en particulier en terrains meubles, dans les roches discontinuité
homogènes à faible cohésion ou très divisée ; Hhotagtaue ou structurale
- glissement quelconque : le mouvement est très semblable au précédent dans son allure externe, mais la section verticale de la bourrelet de pied
surface de glissement est de forme irrégulière. Il s'agit souvent d'une combinaison des deux cas précédents. frange altérée
ou coHuvialo
érosion régressive
Les coulées apparaissent dans des matériaux meubles lorsque leur teneur en eau augmente de manière importante. La mise en front d'érosion
. \ /"^ I (par glissements ou par
mouvement de ces matériaux a pour origine une perte brutale de cohésion. Ces coulées peuvent se produire à la suite d'un i« glissement superficiel
écroulements)
glissement.
\ érosion progressive
V) vers l'aval {zone de coulée)
Les chutes de blocs et les éboulements sont des phénomènes rapides ou événementiels, qui mobilisent des blocs de roches plus ou
moins homogènes. Us consistent en la chute libre ou le roulement au départ, après rupture, de blocs formés par fragmentation. (e) masse glissée
(f)
remobHisaflons
Deux autres phénomènes naturels Les laves torrentielles ont une teneur en eau plus élevée que les coulées secondaires
pourraient être classés dans la boueuses et sont concentrées le long de rivière. Il s'agit d'un type de
typologie des mouvements de terrain. phénomène intermédiaire entre les mouvements de terrain et les
Il s'agit des laves torrentielles et de la inondations. a : chutes de blocs ; b : écroulement de falaise ; c : glissement circulaire ; d : glissement plan ;
e : glissement - coulée sur forte pente; f :glissement- coulée sur faible pente
liquéfaction des sols. Ces deux types
La liquéfaction des sols, perte momentanée et totale de la cohésion des
de phénomènes naturels sont décrits
matériaux, est un phénomène particulier. Elle correspond à un effet de
dans les chapitres, respectivement, site induit par la vibration sismique.
aléa inondation et aléa sismique.
EN MARTINIQUE, PLUSIEURS GRANDES ZONES SONT INDIVIDUALISÉES En Martinique, dans la majorité des cas, un glissement de terrain, dans sa phase la plus active, évolue
rapidement en coulée. Pour cette raison, nous avons regroupé ces deux types de phénomènes lors de
la cartographie des aléas mouvements de terrain.
Le Nord de la Martinique correspond aux reliefs de la montagne Pelée et du Mont Conil. Les terrains
correspondent à des dépôts pyroclastiques récents (nuées ardentes) ou à des lahars, qui reposent sur des
coulées andésitiques massives dans le secteur du Mont Conil. Depuis le sommet du Mont Pelée jusqu'à la côte
atlantique, la pluviométrie reste importante (climat tropical humide). Par contre, côté caraïbe (entre Saint
Pierre et le Prêcheur), la bande côtière est relativement sèche. Les mouvements de terrain peuvent être de type
glissement ou chute de biocs. Au Nord-Est, l'instabilité des terrains concerne plus particulièrement les rives
des cours d'eau très encaissés, dont les talus peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
Dans la partie Sud-Est de la Martinique, les reliefs de la chaîne du Vauclin, au Sud-Est, jusqu au Morne Jacob,
au Nord-Ouest, sont fréquemment affectés par des phénomènes du type glissement-coulée, en particulier dans la
partie haute des mornes. Cela est surtout du aux pentes très fortes des versants et à la nature très argiliseuse des
terrains volcaniques altérés. Mais, dam certains cas, ce n 'est pas uniquement l'épaisseur du sol argileux qui est
mobilisé : au niveau de la zone d'arrachement (zone de départ de l'instabilité), les blocs rocheux du substratum
peuvent aussi être arrachés et emportés dam la masse glissée.
A l'Ouest, des Pitons du Carbet jusqu'à la Côte Caraïbe, cette partie de la Martinique est constituée par des
nuées ardentes et des dépôts de conglomérats de type lahars, reposant sur des coulées andésitiques massives.
Depuis la zone côtière, à l'Ouest, jusqu 'au hauteurs des Pitons du Carbet, la pluviométrie, et corrélativement,
l'altération des terrains augmentent. La partie haute des reliefs est surtout affectée par des glissements.
Cependant, certains versants présentent une pente si forte que les roches altérées sont régulièrement
déstabilisées. Lorsque le substratum rocheux est affleurant ; les terrains sont alors plutôt soumis à des chutes
de blocs. Il s'agit également de la zone côtière, où la sensibilité aux chutes de blocs prédomine, les sols étant
peu épais.
Au Sud-ouest, entre Rivière-Pilote, Rivière-Salée, et la presqu'île des Trois Ilets. la région est relativement
sèche, au relief moyen, les terrains rocheux (coulées volcaniques massives) sont altérés en surface. Les
instabilités de terrain peuvent correspondre aussi bien à des phénomènes de type glissement-coulée que de
type chutes de blocs.
Au Sud, région de Sainte-Anne, du Marin, et partie méridionale du Vauclin, le cimat est beaucoup plus sec, les
terrains sont moins altérés, et les reliefs y sont plus doux. Cette partie de la Martinique se caractérise plutôt
Chutes de blocs/Eboulements
par des phénomènes de type chutes de blocs.
Mixtes
Glissements/coulées Quelques références bibliographiques :
Ministère de VEnvironnement, Délégation aux Risques Majeurs : Le risque mouvements de terrain, collection Risque
naturel. Edition C.D.R.M. Dijon
J.M. Mompelat (1994) : Unités cartographiques et évaluation de l'aléa mouvements de terrain en Guadeloupe (Antilles
françaises) - Thèse Univ. Paris 6
L'apparition d'un glissement de terrain est le résultat de la conjonction de plusieurs facteurs qui peuvent La cartographie de l'aléa coulée boueuse est regroupée avec celle de l'aléa glissement de terrain. En effet,
être : dans le contexte antillais, très souvent, un glissement de terrain évolue en glissement/coulée, puis
coulée.
• permanents, c'est-à-dire peu ou pas variables dans le temps (nature et propriétés mécaniques des
matériaux, présence de plans de rupture préférentiels, pente des terrains, etc.), Cela est principalement du :
• senti-permanents, c'est-à-dire évolutifs dans le temps (teneur en eau des matériaux, érosion en bas de • au caractère pluviométrique marqué (climat tropical),
pente, action anthropique, etc.).
• à la forte argilisation des terrains du fait de l'altération intense des formations volcaniques,
Lorsqu'un facteur subit une forte variation dans un laps de temps très court, il peut engendrer une
déstabilisation du matériau et provoquer un glissement ou réactiver un glissement préexistant. On parle • aux pentes fortes au niveau desquels sont généralement situés les phénomènes de glissement,
alors de facteur déclenchant. Il peut s'agir, par exemple : d'un épisode pluvieux exceptionnel (entraînant La distinction des limites respectives de chacun des 2 phénomènes est difficile à définir au préalable.
une saturation en eau et/ou une érosion exceptionnelle), d'une secousse sismique, d'une action anthropique
(création de talus routier, tranchée en bas de pente...). En aval, la coulée boueuse se concentre dans le fond des ravines, son degré de liquidité devient tel qu'alors le phénomène se
rapproche plutôt du phénomène type lave torrentielle ; il est alors cartographie comme cet aléa.
Parmi les fadeurs prédominant pour l'occurrence des coulées
boueuses, il s'agit :
La détermination du niveau d'aléa
• de la faible cohésion du matériau, ALEA DEFINITION CRITERES D'IDENTIFICATION
glissements de terrain dépend de
l'identification de traces d'activité de • du fort degré de remaniement,
glissement, mais aussi de la conjonction de TRES FORT forte probabilité d'apparition de
certains facteurs permanents ou semi- • de l'augmentation de la teneur en eau et des pressions glissement de grande ampleur ^ traces d'activité de glissement de grandeur ampleur
permanents. Les principaux critères retenus interstitielles par des épisodes pluviométriques intenses
pour l'évaluation de l'aléa glissements de notamment en montagne, FORT • forte probabilité d'apparition de *" traces d'instabilité nombreuses
terrain sont :
• de l'apport brutal d'énergie (caractère accidentel) par un glissement de faible ampleur ^ pente forte à très forte (p>30°), terrain meuble, peu
• le relevé d'indices d'activité de glissement, un écroulement ou par un séisme. cohérent et/ou altération profonde des matériaux
mouvements, • faible probabilité d'apparition de
glissement de grande ampleur
• la pente des terrains,
• la nature, l'épaisseur, l'altération • faible à moyenne probabilité de •*" traces d'instabilité reconnues localement au niveau du
des terrains et leurs propriétés, glissement de faible ampleur, pouvant versant
FAIBLE A
• l'existence de plans préférentiels de MOYEN devenir forte sous action anthropique ** pente moyenne (10°< p<30°), terrain meuble, peu
rupture, (surcharge, route, terrassement) cohérent et/ou altération profonde des matériaux
• la pluviosité, • faible à nulle probabilité d'apparition
• le drainage, de mouvement de grande ampleur
• l'action anthropique.
FAIBLE A NUL faible à nulle probabilité d'apparition •** pente faible à nulle
de glissement de terrain
* ce niveau très fort de l'aléa n'a pas été observé en Martinique
La probabilité d'apparition recouvre deux notions, temporelle et spatiale, ici seule la probabilité spatiale est prise en compte.
La maison était située sur la trajectoire probabilité d'apparition faible à nulle : mouvement très localisé possible (échelle métrique à décamétrique), avec facteur
du glissement - coulée de boue
déclenchant (activité anthropique, sismicité, pluviométrie)
probabilité d'apparition moyenne : mouvement localisé sur le versant (échelle décamétrique ou piuridécamétrique)
GLISSEMENT-COULEE AU V A U C L I N
probabilité d'apparition forte : sur la majorité du versant, des mouvements (d'échelle décamétrique à hectométrique) sont
(tempête tropicale IRIS, 1995)
Photos BRGM susceptibles d'apparaître.
mouvement de grande ampleur : mouvement profond, surface de rupture à une profondeur d'ordre pluridécamétrique, volume de
la masse instable mesuré en millions de ver
Vue de l'intérieur de la maison : Les plantes mouvement de faible ampleur : mouvement superficiel ou relativement superficiel, profondeur de la surface de rupture métrique à
visibles à l'intérieur de la maison ont en fait décamétrique
été transportées par la coulée de boue.
Ils consistent en la chute libre ou au roulement au départ, après rupture, de blocs formés par
fragmentation, le mouvement pouvant ensuite se poursuivre par une série de rebonds de hauteur décroissante
(dans le cas d'une pente régulière).
La chute de blocs ne concerne qu'un nombre réduit d'éléments ; pour les éboulements, la masse instable est
beaucoup plus volumineuse.
Les blocs déstabilisés ont une trajectoire plus ou moins autonome. L'extension du phénomène est
donc variable, car la distance parcourue par les blocs rocheux sera en fonction de la taille des blocs,
de la raideur de la pente et de l'amortissement des chocs, etc.
Les chutes de blocs se caractérisent par une forte désorganisation ou dislocation des matériaux mis en
mouvement. Le volume de matériau mis en jeu est extrêmement variable, de quelques dizaines à
BLOCS INSTABLES, LADESIRADE:
quelques milliers de m3.
possibilité de chutes de blocs ou d'éboulement
Photo BRGM - ANTEA
CHUTES DE BLOCS,
COMMUNE DE SAINT-CLAUDE (GUADELOUPE)
(Ouragan Marilyn, 1995) - Photo BRGM - ANTEA
ALEA DEFINITION CRITERES D'IDENTIFICATION
Le bloc éboulé est venu se substituer au poteau d'angle
<*" indices d'instabilité nombreux et reconnus :
crevasses, fissures ouvertes
FORT forte probabilité d'apparition
=*" falaise de hauteur > 10m et découpage en blocs de
de chutes de blocs ou
la formation rocheuse susceptible de s'ébouler
d'éboulement
*" pente forte à très forte (p>30°), avec blocs épars
déchaussés, posés sur le versant
CHUTES DE BLOCS,
FAIBLE A NUL
faible à nulle probabilité '•*" pente faible à nulle
COMMUNE DE ABYMES (GUADELOUPE)
d'apparition de chutes de
Photo BRGM-ANTEA blocs ou d'éboulement
Le bloc éboulé a traversé la case.
V Les laves torrentielles et les ruptures d'embâcles. l'évacuation ne peut se faire que très lentement. A six heures, la rue du Gouvernement et la rue Heny qui, arrivé à la Savane
I
prend le nom d'Avenue de l Impératrice et va à la mer, roulaient leurs eaux
argileuses jusque dans la baie de Fort-de-France. Quelques instants après,
Le niveau et la vitesse de l'eau sont faibles. Il y a stagnation un violent courant, venant du haut de la ville, faisait pressentir le
des eaux pluviales due à une capacité d'infiltration ou débordement de la rivière Madame. ...»
Le phénomène inondation est essentiellement lié en Martinique au phénomène d'évacuation insuffisante ; lorsque ce type d'inondation
cyclonique. En effet, lors de dépressions tropicales ou d'ouragans, la survenance
soudaine de violentes crues est à redouter.
intéresse des secteurs étendus, on parle d'inondation de plaine.
Plusieurs communes de la Martinique sont concernées par ce type
Par ailleurs, en condition cyclonique, la submersion de zones littorales liée à la marée d'inondation, en particulier au niveau des zones urbaines, où suite à de
Ce type d'inondation n'est en général pas dangereux pour la
de tempête est à craindre ; ce type de phénomène est décrit dans le chapitre « aléa fortes pluies, le réseau d'évacuation des eaux pluviales peut rapidement
cyclonique ». Autre facteur de submersion littorale, il s'agit du phénomène de raz-de- vie humaine, mais peut engendrer des dégâts matériels parfois
être saturé par les ruissellements intenses ; de telles inondations peuvent
marée ou tsunami (provoqué par un glissement sous-marin ou un séisme). Dans les lourds. concerner tout ou partie de l'agglomération.
deux cas, en plus de l'action de la mer, ces phénomènes peuvent provoquer le
débordement des cours d'eau qui débouchent à la mer.
INONDATION PLUVIALE A FORT-DE-FRANCE
(lors du cyclone Luis, 1995) - Phoio METEO-FRANCE
UN EMiiACLE consiste en l'obstruction d'un cours dfeau par la constitution d'une digue naturelle
entraînant une retenue d'eau importante. La digue peut être constituée soit par des éléments solides
LAVE TORRENTIELLE AU NIVEAU DE LA
arrachés à l'amont et charriés par le cours d'eau, soit par l'obstruction du cours d'eau provoqué par un RIVIERE DU PRECHEUR (MARTINIQUE)
glissement de terrain. Photo BRGM
La lame déversante et l'affouillement de la masse obstruant le cours d'eau provoquent la rupture brutale
de la digue ainsi que la propagation d'une onde de crue destructrice, onde de crue d'autant plus
importante que le volume de la retenue et la hauteur de la digue avant sa rupture étaient importants.
Rupture d'embâcle dans la rivière des Vieux habitants en Guadeloupe (dans la nuit qui a suivi le tremblement de terre
du 8 février 1843), extrait du rapport de Cb. Devil le au gouverneur de la Martinique :
< < (Lettre du premier magistrat de la commune de Vieux Habitants) : Quelques faits liés à la rivière du Prêcheur en
Martinique :
« Dans la nuit du 8 au 9, vers les dix heures du soir, après; les deux légères secousses, les habitants de la Grande-Rivière
furent épouvantés par un bruit infernal. Il leur semblait que les montagnes s'écroulaient ; car leurs demeures étaient En 1902, quelques heures avant l'éruption volcanique du
ébranlées. Ce bruit horrible cessait par moments et ce silence solennel augmentait encore leur frayeur. (...) 8 mai qui détruisit Saint-Pierre, un lanar emporta le
bourg et fit environ 500 victimes.
Ce n 'est qu 'au jour que l'on put s'assurer que tout ce tapage avait été occasionné par une avalanche de terres et de bois
En 1980, suite à un éboulemenU une lave torrentielle
qui, ayant arrêté les eaux dans les hauteurs, avait cédé à leur amoncellement. La description queje pourrais faire des
atteint la mer en emportant le pont routier au niveau du
effets produits ne les dépeindrait pas. Il faut les voir par ses yeux. Imaginez-vous que plusieurs bâtiments de mille
bourg.
tonneaux ne chargeraient pas les bois répandus sur le rivage. Des arbres monstrueux sont placés à plus de 15 pieds au-
dessus du lit de la rivière. Des marécages de boue de plus de 100 mètres de large et de 8 à 10 pieds de profondeur En janvier. 1997. un important éboulement a généré une
entourent les abords de la rivière. Le passage est entièrement comblé, et ce n 'est qu 'à l'embouchure lavée par la mer lave torrentielle qui s'est arrêtée entre 1 à 2 km en
qu 'on peut se hasarder de passer à pied, lorsqu 'elle est assez tranquille pour le permettre ; encore faut-il connaître le amont du bourg. Son volume a été estimé à plusieurs
gué qui est fort étroit. » Une rupture d'embâcle peut se produire centaines de milliers de m3.
(...) Plus tard enfin, j'eus l'occasion d'explorer la vallée de la Grande-Rivière et d'examiner avec soin le dépôt qu'y a laissé la
plusieurs jours après une période de pluie En janvier 1998, un nouvel éboulement a de nouveau
exceptionnelle ou l'apparition d'un généré une lave torrentielle qui s'est déversée en mer.
chute des terres. Je fus frappé de la masse considérable qui a dû se presser dans cet étroit vallon. Le courant en a partout
rempli le fond, et s'est élevé à une hauteur qui a varié suivant sa largeur. Dans quelques points où le lit de la rivière se mouvement de terrain. La digue naturelle
resserre en formant un coude, le torrent boueux, redoublant de vitesse, paraît avoir jailli à une grande élévation. Près du peut résister sur une plus ou moins grande
bassin du Mulet, et au-dessus d'une jolie cascade, j'ai observé le niveau qu 'il atteint et les arbres qu 'il a déracinés à une
période.
hauteur d'au moins 15 mètres au-dessus du lit de la rivière. ...»
Parmi les principaux événements catastrophiques qui ont affecté ces dix dernières années
la Martinique, il s'agit :
• des fortes crues dévastatrices dans le Nord Atlantique (Grand Rivière) et le Nord
Caraïbe (Prêcheur), lors de la tempête tropicale CINDY (14 août 1993) ;
• des pluies diluviennes ayant provoqué inondations et glissements de terrain dans la
moitié Sud de la Martinique lors de la tempête tropicale IRIS (26 et 27 août 1995).
La partie Nord de la Martinique est caractérisée par des rivières relativement larges et
limitées par des berges assez hautes (incision importante des terrains). Ces rivières ont
une capacité d'étalement limitée. Par contre, étant donné ¡a nature des terrains incisés
(nuées ardentes récenles, facilement érodables), lors d'une crue, le charriage de blocs
parfois volumineux peut être important. De plus, cette partie de la Martinique présente un
risque élevé de dérivation de cours d'eau, en particulier au niveau des versants qui n'ont
pas encore atteint leur profil d'équilibre (zone des nuées ardentes de ¡902 et de 1929, de
la région de Saint-Pierre et du Prêcheur, notamment).
EVALUATION DE L'ALEA
ALEA DEFINITION CRITERES D'IDENTIFICATION
Les principaux paramètres nécessaires pour évaluer l'aléa sont :
• L a période de retour des crues, zones où les vitesses de <*" Ces zones correspondent principalement au
l'écoulement et/ou les hauteurs lit mineur et à ses abords immédiats
• L a hauteur et la durée de submersion, (berges instables).
d'eau peuvent être importantes
• L a vitesse d'écoulement, lors des crues exceptionnelles. "• fond des ravines
ELEVE
• L a torrentialité du cours d'eau.
zones où il est envisageable que •*" L e changement de tracé d'un cours d'eau
La possibilité d'apparition d'une crue dépend de nombreux paramètres, autres que la quantité de pluie tombée : le talweg principal puisse peut se produire lors de débordements
répartition spatiale et temporelle des pluies par rapport au bassin versant, evaporation et consommation d'eau importants durant u n e crue
changer de tracé et/ou évoluer
par les plantes, absorption d'eau par le sol, infiltration dans le sous-sol ou ruissellement... et pour une m ê m e exceptionnelle et/ou par suite
dans son tracé (méandres). d'accumulation ponctuelle importante
quantité précipitée, la crue apparaîtra ou non.
d'embâcles et/ou d'apports solides
O n associe souvent à la notion de crue la notion de période de retour (crue décennale, centennale, millennale...),
les débits et l'intensité étant d'autant plus importants que la période de retour est plus longue.
MOYEN Dans ces zones, les vitesses et les <*" zones de débordement au niveau d u lit
Par ailleurs, les dégâts occasionnés par une inondation dépendent de plusieurs facteurs : la hauteur de hauteurs de submersion majeur lors des crues exceptionnelles
submersion, la durée de submersion, les vitesses d'écoulement, le volume de matière solide transporté, l'érosion pourront être faibles voire
des berges.
moyennes, la durée de
submersion étant limitée.
tr
Spécificités des zones où l'aléa est élevé : zones où les vitesses zone de stagnation des eaux pluviales
MODERE
d'écoulement seront faibles voire
> En période de fortes pluies, étant donné le degré pluviométrique élevé de la Martinique, toute ravine est "" zone inondée par remontée de nappe
nulles
susceptible de produire des crues à caractère torrentiel. Ces crues peuvent être favorisées par l'encombrement
naturel ou anthropique du fond de la ravine. En effet, le colmatage des ouvrages de franchissement (ponts, buses,
FAIBLE A NUL probabilité d'inondation faible à «• zones hautes
etc.), notamment s'ils sont sous dimensionnés, peut aggraver le phénomène d'inondation ; en plus du caractère
torrentiel que peuvent prendre ces ravines, il peut se créer un petit embâcle et le cours d'eau peut quitter son lit nulle
«• zones en dehors d'un lit mineur ou majeur
naturel pour contourner les ouvrages. C'est la raison pour laquelle, les fonds des ravines ont été considérés d'un cours d'eau
comme zone d'aléa inondation de niveau élevé.
f zones éloignées de la bordure littorale
> La possibilité d'embâcle nécessitera déplus des zones présentant à la fois des caractéristiques morphologiques
telles qu'une retenue puisse se former (étranglement). Cet aléa augmentera s'il existe dans les zones amonts, un
risque fort ou moyen de mouvements de terrain.
La détermination de la largeur de la zone située de part et d'autre du cours d'eau et susceptible d'être affectée par
l'onde de crue consécutive à une rupture d'embâcle est très difficile car elle dépend du volume de matériaux et Les zones de mangroves sont des zones saumâtres plus ou moins noyées de manière
donc de la retenue. Parti est pris de l'assimiler au lit majeur du cours d'eau, tout en prenant en compte que permanente. Il s'agit aussi de zones maritimes qui sortent des territoires c o m m u n a u x . Ces
l'étalement dans les zones basses favorise l'amortissement de l'onde de crue. zones n'ont donc pas fait l'objet d'une cartographie des aléas.
En raison même du nombre et de la variabilité des paramètres, il est particulièrement difficile de caractériser un
niveau d'aléa pour ces phénomènes. Mais, étant donné le fort pouvoir érosifou destructeur de ce phénomène, du
fait de sa vitesse et de la charge solide en mouvement, celui-ci correspondu un degré d'aléa élevé.
> Concernant le phénomène de lave torrentielle, on considérera que celui-ci existe le long d'une rivière lorsque Quelques références bibliographiques :
son bassin versant présente une aire de réception des eaux pluviales relativement importante, équivalente à une
partie sommitale suffisamment vaste dans des zones à fortes pentes. Ministère de l'Environnement, Délégation aux Risques Majeurs : L erisqueinondation,
collection Risque naturel. Edition C . D . R . M . Dijon
L'aléa sera d'autant plus élevé que le bassin versant présentera des zones à aléa mouvement de terrain Masson M . , Garry G . et Ballais J.L., 1996 : Cartographie des zones inondables, approche
(éboulements, glissements, coulées boueuses) important. La possibilité d'embâcle peut favoriser la formation de hydrogéomorphologique. Paris, Les Editions Villes et Territoires.
laves torrentielles.
> DES VENTS TRES FORTS ET DES PLUIES DILUVIENNES. Toutes les communes de la Martinique
Dépression vents moyens sur 1 mn < 63 km/h sont susceptibles d'être affectées par ces effets dévastateurs.
tropicale
Le vent souffle très fort en s'enroulant autours de l'œil. Les rafales peuvent atteindre jusqu'à 350 km/h. L 'énergie
libérée est proportionnelle au carré de la vitesse du vent. Ainsi des vents de 240 km/h (ouragan de classe 4)
Tempête 63 km/h < vents moyens sur 1 mn < 117 km/h
disposeront d'une énergie et donc d'un potentiel de destruction, 14 fois supérieurs à ceux générés par des vents de 64
tropicale Pluies très abondantes, forte boule
km/h (tempête tropicale). Pour un vent de 240 km/h, la pression exercée est environ égale à 300 kg/m2. Le vent
soufflant en rafales exerce des effets de percussion et de vibration très destructeurs. Un autre danger vient du
Ouragan de 118 km/h ¿vents moyens sur 1 mn ¿153 km/h dégâts minimes changement à 180° de la direction des vents après le passage de l'œil : de part et d'autre de l'œil, les vents soufflent
(L) pression au centre > 980 hPa dans des directions opposées.
classe 1
c pluies diluviennes, très forte houle, marée de tempête encore faible
Les précipitations sont très variables d'un cyclone tropical à l'autre. Mais tes pluies sont souvent torrentielles et
o Ouragan de 154 km/h ¿vents moyens sur 1 mn ¿177 km/h dégâts modérés responsables d'inondations brutales et de mouvements de terrain. On admet généralement que 50% des pluies
3 classe 2 pression au centre comprise entre 965 et 980 hPa totales d'un cyclone sont dues aux énormes nuages à fort développement vertical entourant l'œil. Les langues
-o pluies diluviennes, très forte houle, marée de tempête généralement spiralées de nuages qui s'enroulent autour de l'œil du cyclone génèrent également des pluies abondantes, parfois
-Í—' inférieure à 2.5 m. jusqu'à 1000 km du centre.
C
CS
t/5
C/)
Ouragan de / 78 km/h ¿vents moyens sur 1 mn ¿209 km/h dégâts intenses > DES MAREES DE TEMPETE ET HOULES CYCLONIQUES. De tels effets affecteront plus
"s
O
classe 3 pression au centre comprise entre 945 et 964 hPa
pluies torrentielles, très forte houle, marée de tempête pouvant
spécifiquement les communes littorales.
o atteindre plusieurs mètres par endroits.
La marée de tempête est une élévation anormale du niveau de la mer. Elle est provoquée conjointement par la forte
O baisse des pressions au centre du cyclone et par l'intensité des vents à la périphérie de l'œil, qui repoussent l'eau à
Ouragan de 210 km/h ¿vents moyens sur 1 mn ¿248 km/h dégâts très l'avant du cyclone. L 'élévation du niveau de la mer dépend fortement de la configuration du littoral, de la
classe 4 pression au centre comprise entre 920 et 944 hPa intenses topographie des fonds marins et du déplacement relatif du cyclone par rapport à la côte. Les marées de tempête
pluies torrentielles, très forte houle, marée de tempête pouvant représentent un danger pour les personnes et les biens implantés en bordure de mer, à très basse altitude. La hausse
atteindre 4 mètres par endroits. du niveau de la mer peut avoir comme conséquence de ralentir l'écoulement des rivières, et donc de provoquer des
inondations à l'intérieur des terres.
Ouragan de 249 km/h ¿vents moyens sur 1 mn dégâts
classe 5 pression au centre inférieure à 920 hPa catastrophiques.
pluies torrentielles, houle énorme, marée de tempête > à 4 m. La houle cyclonique peut parfois être observée jusqu'à 1000 km du cyclone. Elle se propage très rapidement. Elle est
de longue période et très destructrice. A rapproche du cyclone, du fait de la rotation des vents, les vagues sont
énormes et croisées. En liaison avec la marée de tempête, la houle peut provoquer d'importants dégâts, jusqu'à
Le nom des cyclones : l'intérieur des terres. Ses effets continuent à se faire sentir après le passage du cyclone.
Pour identifier un cyclone et connaître son rang dans l'année, les Le nombre des ouragans ayant atteint le
cyclones sont baptisés de prénoms féminins ou masculins. Ainsi, stade d'ouragan de classe 4 en Martinique
pour chaque région météorologique, le premier cyclone de l'année
est inférieure à un par siècle (moyenne sur
reçoit un prénom qui commence par un A, le second qui commence
par un B et ainsi de suite, prénoms masculins et féminins alternants. une période d'observation de 3,6 siècles
Les cyclones sont baptisés dès le stade de la tempête tropicale. environ - depuis 1635). Bien que depuis
1635, aucun ouragan de classe 5 n'ait
Ouragan est une traduction de Hurricane venant de HU-RI-KAN. jamais été observé en Martinique, la
Aux Antilles, cela signifiait «dieu du vent ». EFFETS DE LA HOULE ET
probabilité d'apparition d'un phénomène DE LA MAREE DE TEMPETE
CARTE QUALITATIVE ET SYNTHÉTIQUE DES ZONES A RISQUES LIÉES AUX SURCOTES MARINES,
Les modèles de prise en compte des effets combinés de la houle cyclonique et de la marée de
tempête sont en phase de mise au point par METEO-FRANCE. PROVOQUÉES PAR LES MAREES DE TEMPÊTE (réalisée par METEO-FRANCE)
Tout le littoral martiniquais est susceptible d'être affecté par la houle cyclonique. La côte sous le
vent, peu exposée en temps normal, est plus sensible à ces effets.
II s'agit d'une vision schématique et globale du risque surcôtes marines de la Martinique, surcôtes uniquement
liées aux effets de la marée de tempête. Pour chaque zone à risque individualisée sur la carte, le tableau joint
CYCLONE LUIS, LE 06/09/95 Photo METEO-FRANCE
indique les valeurs maximales de surcôtes (en cm) calculées en fonction de l'intensité du cyclone considéré,
l'intensité du cyclone étant définie par son vent moyen maximum (moyenne sur 1 mn) en noeuds (kt).
Front de mer à Fort-de-France : déferlement des vagues
^intensité 50 60 70 80 90 100 110 120 130 135
RisqueN.
faible 5 à 15 ¡0 à 20 15 à 30 20 à 40 25 à 50 30 à 60 35 à 70 40 à 80 45 à 90 50 à 100
fort 25 à 50 40 à 60 50 à 90 60 à 110 80 à 150 ¡00 à 170 120 à 200 150 à 250 170 à 270 200 à 300
très fort 50 à 75 60 à 100 90 à 130 110 à 170 ¡50 à 200 170 à 250 200 à 300 250 à 350 270 à 400 > 300
NB : Un cyclone de 70 kt correspond à un ouragan de classe 1, tandis qu'un cyclone de 135 kt correspond à un ouragan de classe 5.
r U METEO
L H FRANCE Le Nord (de Scboelcher à Marigol)
Zone de risque faible, les eaux profondes qui bordent cette portion de côte sont
peu favorables aux marées de tempête. La surcôte résulte ici essentiellement
de la baisse de pression, l'action du vent restant négligeable en ce qui
concerne ce type d'effet cyclonique.
Extrait de l'Histoire des Paroisses, à propos des effets dévastateurs du
vent lors du cyclone qui a affecté la Martinique le 18 août 1898 : \ Q
La côte atlantique (de Marigot à Macabou)
« Notre bourg du François qui comptait 540 maisons, en compte près
Le risque est très fort dans les baies du Robert et de la Trinité ; concernant le
de 300 détruites de fond en comble et le reste n 'offre plus que des
reste de la côte, il est fort à modéré. Les surcôtes sont nettement plus intenses
édifices moitié ruines. Le presbytère qui venait d'être entièrement
pour des cyclones passant au Sud de la Martinique.
restauré demeure debout mais tout désemparé, tous les bâtiments
secondaires gisent sur le sol. L'aspect de noire église qui formait un
beau vaisseau de 52 mètres de long sur 26 de large, fait mal à voir ; le
clocher est tombé emportant avec lui une partie de la façade ; les nefs et
Le Sud (de Macabou à Trois Ilets)
les transepts sont tellement inclinés, affaissés, lézardés qu 'ils n 'attendent • Risque faible ^ " ^ -
qu 'une prompte démolition.[...]. Le bourg du Vauclin n 'existe plus ; à Le risque est faible (saufen baie du Marin et à l'anse Cafard où il est modéré)
peine au milieu d'un pêle-mêle confus de décombres voit-on surgir trois H Risque modéré * à cause de la forme convexe des côtes et de la profondeur suffisante à
ou quatre maisons à peu près debout. Les bourgs de Ducos, de Saint- proximité de la terre.
Joseph, du Morne-Rouge partagent le même sort. Ceux du Robert, du Risque fort w
Gros-Morne, du Lamentin sont à moitié anéantis... Un pays entier,
après une épouvantable nuit passée entre la vie et ¡a mort, se trouve au ^| Risque très fort A
La baie de Fort-de-France (de la Pointe des Carrières à la Pointe du Bout)
lever du jour sans demeure et sans toit.[...]. La Martinique ressemble à
un vaste cimetière où les morts se promènent avec des figures livides et Le risque augmente lorsque l'on se dirige vers le fond de la baie. Il est très
des bouches affamées. » fort le long de la mangrove de Ducos à Rivière-Salée. Les surcôtes les plus
RISQUE DE SURCOTES MARINES
LIEES AUX MARGES DE TEMPETE
(y fortes sont observées pour les cyclones passant sur le Nord ou légèrement au
Nord de la Martinique.
r L'aléa cycloniquc lié aux effets du 'r Les effets liés aux pluies
venl concerne l'ensemble tics communes diluviennes se traduisent
martiniquaises. Les configurations locales par des inondations et des
modifieront peu le niveau de cet aléa régional. La mouvements de terrain. On
cartographie à grande échelle (échelle communale) se référera donc aux cartographies
n'est dans ce cas pas justifiée. de ces deux autres types d'aléas.
> Les effets de type marée de tempête et houle cycloniquc sont limités aux zones
entières. Selon la nature lithologique et la morphologie de la zone côtière, mais aussi Lors de l'ouragan Luis, la houle cyclonique a atteint
selon la topographie des fonds sous-marins, les effets pourront être plus ou moins la hauteur maximale d'une dizaine de mètres. En
quelques endroits de la côte, des dégâts
importants. L'interaction entre houle et marée, deux phénomènes de genèses considérables ont été observés.
différentes, reste cependant difficile à préciser. Photos de gauche : bateaux déplacés lors du
cyclone (Baie des pirates)
La cartographie de l'aléa cyclonique lié aux marées de tempêtes et aux houles Photo de droite : destructions de maisons
cycloniques a été réalisée en tenant compte des observations faites à la suite des situées en bord de mer (Grande Case)
cyclones Marylin et Luis, et en se basant sur les résultats du modèle de surcôte
marine de METEO-FRANCE. Les informations cartographiées ont une valeur
indicative ; elles sont destinées à une mise en garde.
ALEA CARACTERISATION
Quelques références bibliographiques : MOYEN Vitesse et hauteur de submersion Zone en arrière de la bordure
METEO-FRANCE (1995) : 1995, l'année de tous les cyclones moyenne littorale
Aléa sismiaue
Un séisme ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturaron
des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une grande accumulation d'énergie qui se libère, en créant ou
en faisant rejouer des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.
f /<•
EFFETS DE SITE y -
Amplification
Rupture de surface
Un événement sismique est caractérisé par sa
Un séisme est défini par : brutalité et l'étendue de la région sinistrée, qui peut
un foyer: lieu d'origine de la rupture des roches en atteindre plusieurs centaines de km2. Ainsi, en
profondeur ; quelques secondes, des milliers d'êtres humains
peuvent être victimes, des villes entières peuvent
un epicentre : lieu de la surface terrestre situé exactement à la être détruites et l'activité économique complètement
verticale du foyer, où l'intensité du séisme est la plus arrêtée pendant de nombreux mois.
importante.
une magnitude : elle indique l'énergie libérée au foyer du En France, la rareté des séismes de magnitude
séisme. L'échelle de Richter est une des échelles les plus supérieure ou égale à 6,0 ne doit cependant pas faire
utilisées pour mesurer la magnitude. Théoriquement sans oublier qu'ils peuvent être très destructeurs, en
particulier s'ils sont localisés près des grands
Foyer
limite, les valeurs les plus élevées observées n'ont pas
dépassé 9. centres urbains. du séisme
une intensité: elle correspond à l'évaluation des dégâts
observés sur le terrain en un site donné. L'échelle la plus
utilisée est l'échelle M.S.K., graduée de I à XII. Un même
séisme sera ressenti avec des intensités différentes selon la
Hormis les problèmes éventuels posés par la rupture en surface de la faille sismogène, deux types d'effets peuvent être mis en évidence :
distance par rapport à I 'epicentre et selon les
caractéristiques locales (effets de site). • des effets directs, dus à la modification du mouvement vibratoire ; ils peuvent conduire à des « effets de site » ;
• des effets induits, dus à des ruptures du sol (liquéfaction ; mouvements de terrain : glissements, éboulements) qui peuvent modifier
S \ ...
\ 9~Chjf ~ ANTIGUA
\/
MOUVEMENTS DE PLAQUES, FAILLES ET SEISMES M * & I8IO3
Alors que, en profondeur, les plaques se déplacent régulièrement de quelques millimètres à quelques centimètres par 1843
an, dans ¡a partie supérieure de la croûte terrestre (30 premiers km), ce mouvement n 'est pas continu. Les failles 1985 198 -A C-
peuvent rester bloquées durant de longue période, tandis que le mouvement régulier des plaques (convergence ou
divergence) se poursuit. Schématiquement le scénario est le suivant : MONTSERRAT 1845
1735 \
La région de la faille bloquée se déforme progressivement (déformation élastique lente) en accumulant de i ;
l'énergie, jusqu'à céder brutalement ; c'est la rupture sismique, tes contraintes tectoniques se relâchent, la L
1839 a fait plus de 300 morts à Fort-de-France (alors appelée Fort-Royal). actuellement connu, des Petites
Au lendemain de la catastrophe du 11 janvier 1839, au sujet de la ville de Antilles, est celui de 8 février 1843 :
Fort-Royal, le Gouverneur de la Martinique rapporte au Ministre de la son epicentre est proche de l'île de la
Marine et des Colonies: Guadeloupe ; sa magnitude est
estimée entre 7,5 et 8,0 ; les
intensités maximales reportées dans
DOMINIQUE 1959
«Hier, un peu avant le jour, un horrible tremblement de terre s'est fait
702
sentir ; il n 'a pas duré une minute, mais trois fortes secousses ont eu le
plus déplorable effet : la moitié de la Ville est renversée sur le sol, et le
reste, trop ébranlé pour offrir un asile sûr à la population qui bivouaque
ce département ont atteint le degré
IX, causant plusieurs milliers de
morts, principalement à Pointe-à- J946
V
en partie sur les places publiques sous des tentes improvisées à la hâte... Pitre.
L 'Hôpital n 'existe plus : ce qu 'il renfermait de malades a été enseveli 1827**
sous ses immenses ruines, que des centaines d'hommes travaillent à
déblayer, H ne reste plus que la partie inférieure de l'ancien édifice où
La Martinique a, elle-aussi, subit
d'importants tremblements de terre.
MARTINIQUE *1727
s'entassent les blessés que l'on apporte à tout instant du milieu des Ainsi, au cours de trois derniers •k Localisation probable des 1839
décombres où on les cherche... siècles, une vingtaine de séismes séismes fortement 1953
t
C'était un lugubre spectacle que cette ville perdue dans une sombre d'intensité VI à VIII est répertoriée.
ressentis ou destructeurs
atmosphère de poussière noire d'où s'élevait un effroyable cri de (erreur Parmi les secousses les plus
et de désolation...» violentes, 1727, 1837, 1839 et 1946,
celle de 1839 fut de loin la plus 1906
meurtrière. STE-LUCI
I
I Failles actives
Une faille active est définie comme une Lorsque qu'une faille casse. la rupture peut se propager FAILLE DE SPITAK (ARMÉNIE)
Lorsqu'une faille active, à l'origine d'un compartiments de la faille, les bâtiments fondés sur ces
I séisme, débouche en surface :
• elle peut induire des déplacements le
structures peuvent être gravement affectés, voire totalement
détruit.
I On considère en France qu'une faille est active si elle a subi des mouvements significatifs au cours du
Quaternaire, c'est-à-dire globalement lors d'une période de moins de deux millions d'années.
I Faille décrochante Taille normale La reconnaissance des failles susceptibles d'engendrer des séismes repose sur divers critères liés à la
sismicité et aux déformations géologiques récentes observées. La plupart du temps, les données de la
I CONTRAINTE
TECTONIQUE CONTRAINTE
TECTONIQUE
X
sismicité (relation indubitable entre les foyers des séismes et la structure tectonique considérée) sont
insuffisantes pour certifier l'activité d'une faille. Généralement, on doit aussi s'appuyer sur les
preuves géologiques du rejeu récent de ces failles. Pour retrouver ces preuves de déformations
x tectoniques récentes, différentes méthodes de la néotectonique (tectoniques et microtectoniques,
I glissement
cumulé
glissement du
morphologiques, stratigraphiques, géophysiques, etc.) peuvent être utilisées. La confrontation des
données néotectoniques avec les données sismiques permet alors des interprétations
dernier séisme sismotectoniques.
I glissement du
dernier séisme
L 'identification des accidents potentiellement sismogènes repose d'abord sur une étude régionale de
l'aléa sismique. Les failles sont localisées sur des plans à petite échelle (1/250 000 à 1/1 000 000).
I Leur localisation à grande échelle (1/25 000 à 1/10000) nécessite ensuite des investigations
généralement très lourdes et pas toujours garanties de résultats (le tracé pouvant, notamment, être
masqué en surface par certaines formations géologiques ou des aménagements anthropiques). Il est
donc mal aisé de délimiter, avec précision et de manière systématique, la zone susceptible d'être
I affectée soit par une rupture de surface, soit par des effets en champ très proche d'une faille.
I
I RAPPORTS BRGM R40177 à R40207 21
I
ATLAS COMMUNAUX DES RISQUES NATURELS DE LA MARTINIQUE. NOTICE GENERALE
La cartographie des failles actives proposée dans le cadre de cet atlas présente un document
général à petite échelle, extrait de la synthèse sismotectonique régionale de la Martinique SCHEMA ET CARACTÉRISTIQUES DES FAILLES POTENTIELLEMENT ACTIVES DE LA MARTINIQUE
(Godefroy et Mouroux, 1991). d'après Godefroy et Mouroux (1991)
Expression géophysique
Longueur A g e des
formations (**)
N o m de la faille Direction volcaniques
(cf ci-contre)
les plus
Ë E ~
récentes U
*<L>
affectées
•* _i C/l
O
CL
'ÖD
Se
c •>
Ci.
O
O
G i
c (*) O 3
00 «5 v,
o
u
cd
O
O
Référence bibliographique : (*) PQ : Plio-Quaternaire (-5,3 Ma à actuel) ; P : Pliocène (-5,3 Ma à -1,65 Ma) ;
M : Miocène (-23,5 M a à -5,3 Ma) ; O : Oligocène (-34 M a à -23,5 Ma)
P. Godefroy et P. Mouroux, 1991 - Etude et prévention du risque sismique aux Petites Antilles, Rapport de synthèse.
(**) Fn .-faille normale ; Fd : faille décrochante
Rapport B R G U n° R 32 923
Ma : Millions d'années
0.3 '
I X Q amplification
sur site
H Le calcul de la "fonction de transfert" permet de rendre compte, pour chaque fréquence, de ces modifications
0.2 * n
t par rapport au mouvement de référence. Ces amplifications peuvent être plus pénalisantes pour certains types de
bâtiments, en fonction de leur hauteur ou de leur structure, ou au contraire affecter une large gamme de
.-•"••-...—"J• - • constructions.
""«••MM• • • • • • a ^-^^QnOQQn
Des méthodes instrumentales ou des modèles numériques permettent de quantifier les modifications apportées
0,1 0,6 1,1 1,6 2,1 2,6 3,1 3,6 4,1 4,6 au signal et d'obtenir la fonction de transfert. On peut ainsi tenir compte des effets de site dans le calcul des
structures pour l'application des règles parasismiques.
TEPidada ( m ««concln)
Dans le cadre des atlas communaux, la cartographie de l'aléa est basée sur la comparaison des données de terrain
avec les configurations-types définies ci-dessus. Deux types de zones sont délimités sur la carte de l'aléa :
SÉISME DE DHAMAR (YEMEN), 13 décembre 1982 (photo BRGM) :
Effets de site topographique dans la région de Daw ran
<*" s'il s'agit d'un fond de vallée avec des dépôts alluviaux recouvrant
en discordance angulaire un substratum plus rigide, la zone
cartographiée englobe l'ensemble de la zone recouvert par les
alluvions (avec dépassement de quelques mètres au niveau du
contact affleurant sur les berges alluvions/substratum) ;
a
' dans le cas d'une discontinuité verticale limitant deux formations
à fort contraste, la cartographie correspond à une bande de
Les zones situées au pied des versants plusieurs mètres englobant de part et d'autre la zone de
ont subit peu de dommages. discontinuité.
Reference bibliographique :
AFPS (1993) - Guide méthodologique pour la réalisation d'études
Les zones situées dans la partie supérieure des versants ont été affectées de microzonage sismique. Edit. AFPS, Saint Rémy-Lès-Chevreuse
par des destructions importantes. Près de 1000 victimes (sur 3000 morts
au total) se trouvaient dans ces zones au moment du séisme.
I
I Liquéfaction
I La liquéfaction est un phénomène qui se produit sous sollicitation sismique
(éventuellement, en bord de mer sous l'effet de la houle ou par suite d'une
Extrait du rapport de Ch Deville (juillet 1843) relatif au tremblement de terre qui a affecté la Guadeloupe
le 8 février 1843 :
I activité anthropique). « Sur une infinité de points, l'ondulation dont nous avons déjà parlé s'est parfaitement fait sentir, sans qu'il
s'y soil déterminé aucune solution de continuité. Ce fait prouve une certaine élasticité dans le sol : mais là,
Le passage d'une onde sismique provoque, dans certaines formations où la violence du choc a vaincu la résistance du terrain et cette élasticité, il y a eu fissure ou crevasse
I substances qui en sont sorties, on peut se convaincre qu'elles ne diffèrent réellement des premières que par
les circonstances du sol où elles se sont ouvertes.
Tout conduit en effet à cette conclusion. Ces crevasses se trouvent toutes, sans exception, dans les lieux bas,
I 0,05 et 1,5 mm. Quoi qu'il en soit, en examinant les traces laissées par la catastrophe du 8 février, il est aisé de se convaincre
que les plus grands désordres ont eu lieu généralement sur les terrains les plus meubles, et le plus facilement
désagrégeables.
I (...)
Ce sera, en premier Heu, la malheureuse Pointe-à-Pitre qui, comme tout le monde le sait, était presque
exclusivement bâtie sur un terrain de rapport, fait de main d'homme sur une base argileuse ou marneuse, peu
stable elle-même ; dont les maisons élevées, construites en général avec peu de soin, offraient à peine de
I On peut parfois observer des
remontées jusqu 'à la surface
des sols liquéfiés, formant de
légères fondations. Ce seront les bourgs du Moule, du Canal, de Sainte-Anne, de Joinville, bâtis sur des
cayes madréporiques ou sur un sable calcaire à peine agglutiné ; ceux de Sainte-Rose, du Lamentin, et
surtout du Petit-Bourg qui reposaient au bord de mer sur un terrain d'alluvion sans consistance. Ce seront
petits cônes caractéristiques
I appelés -volcans de boue ou
volcans de sable.
les vallées alluviales de la Lézarde, de l'Osteau, de la Petite-Plaine, dont les sucreries offrent les plus grands
exemples de destruction. Ce seront enfin les fissures considérables qui ont lézardé et bouleversé les plages de
sable à peine agrégé qui forment l'anse Allègre, à Sainte-Rose ; l'anse de la Grande-Plaine, à la Pointe-
Noire ; les environs de Saint-Louis, à Marie-Galante, et même le mouillage de ¡a Terre-de-Haut, aux Saintes.
I Photo USGS
A la Basse-Terre, les deux seules maisons qui se soient presque écroulées au moment de la secousse, se
trouvent sur le cours et sur un terrain de rapport. Une foule d'habitants actuels se rappelle avoir vu une
flaque d'eau sur l'emplacement des maisons détruites. »
I
I
I RAPPORTS BRGM R40177 à R40207 25
I
ATLAS COMMUNAUX DES RISQUES NATURELS DE LA MARTINIQUE. NOTICE GENERALE
zones où existent des formations *" zones qui se sont déjà liquéfiées
PRESENT
liquéfiables
«" zones qui renferment des formations liquéfiables
< affleurantes ou identifiées par sondage et probablement
saturée en eau
zones où peuvent exister des "'zones où le mode de mise en place des matériaux laisse à
POTENTIEL penser que le sous-sol renferme des formations
formations liquéfiables
liquéfiables, ces formations pouvant être saturées en eau.
zones non liquéfiables =*" zone non liquéfiable du fait de la nature des formations
NUL et/ou du contexte morphologique (zone non saturée en eau)
SÉISME DE NIIGITA (JAPON), 1964
Une éruption volcanique est engendrée par l'arrivée de magma à la surface de la Terre : l'épanchement de ce magma peut se faire de
façon fluide ou explosive, sur une durée prolongée ou permanente. Une quantité d'énergie considérable est libérée à cette occasion. Aléa volcaniaue
Les éruptions volcaniques ne sont pas identiques. Selon la nature et l'origine du volcan, leurs effets sur l'environnement peuvent être
très différents. L'évaluation de l'aléa volcanique de la Martinique fait actuellement l'objet de
recherches scientifiques, réalisées par le BRGM et l'JPG dans le cadre de contrat
Les éruptions peuvent prendre diverses formes : activité solfatariennes (fumerolles), sources chaudes, gaz, chutes de blocs et de de plan Etat - Région Martinique. Les informations sur l'aléa présentées dans le
cadre des atlas communaux des risques naturels ont pu bénéficier des premiers
cendres, avalanches incandescentes, etc.
résultats de ces recherches (L Stieljes, 1995, 1997 et 1998).
LES ERUPTIONS "PELEENNES" : TYPE ERUPTIONS 1902 ET 1929 LES ERUPTIONS "PLINIENNES"
scénario-type :
scénario-type :
Précédée généralement par des éruptions
Précédée par des éruptions phréatiques (explosion de nappes d'eau souterraines surchauffées), une phréatiques (explosion des nappes d'eau souterrains),
éruption péléenne se caractérise par : une éruption plinienne se caractérise par de violentes
- la montee d'un dôme de lave à partir duquel se produisent, explosions à cratère ouvert projetant un volumineux
panache de cendres et de ponces (moins dense que
- des "nuées ardentes", c'est-à-dire des avalanches incandescentes de cendres, de ponces et de blocs l'air) à des altitudes de 10 à 20 km (et
(plus denses que l'air), se propageant latéralement à très grande vitesse sur les flancs du volcan (de exceptionnellement plus).
50km/h à plus de 200 km/h),
Le cœur du panache s'effondre sous son propre poids,
- un panache de cendres accompagnant des nuées ardentes pouvant s'élever à plusieurs kilomètres de donnant des coulées de ponces et de cendres
hauteur, retombant sur une superficie plus ou moins vaste ; la direction du vent conditionne s'écoulant à très grande vitesse sur les flancs du volcan
l'extension des chutes de cendres. en empruntant préférentiellement les chenaux des
rivières.
La partie la plus légère du tapis cendreux peut
atteindre plusieurs mètres près du cratère ; elle décroît
effets cl dommages : progressivement, devenant décimétrique à plusieurs
kilomètres, puis centimétriques à plusieurs dizaines de
• la destruction est totale
sur le trajet des nuées kilomètres du cratère.
ardentes (cas de la ville effets et dommages :
de Saint Pierre, lors de
l'éruption de 1902). Le pouvoir destructeur de ce type d'éruption est beaucoup
plus important que pour les éruptions péléennes du fait de
• L'endommagement la grande quantité de matériau rocheux émis et de la
diminue rapidement au- violence de l'éruption qui les disperse :
delà du front des nuées ;
l'intensité des dommages coulées de pyroclastites (coulées de ponces,
étant alors conditionnée déferlantes de la base du nuage, etc.) : destruction
par : l'épaisseur des totale sur le trajet de la coulée,
cendres, ainsi que par la chutes de cendres et de ponces : destruction totale au-
densité et la nature des delà de 2 m d'épaisseur ; destruction entre 1 m et 2 m
gaz. d'épaisseur (et décroissante avec la diminution de
l'épaisseur de cendres).
Nuage de cendres
Cette carte d'exposition potentielle aux phénomènes volcaniques affiche ainsi directement un zonage en 5
Les gaz :
niveaux, fonction d'une part, de la vulnérabilité corporelle (population), et d'autre part, de la vulnérabilité
structurelle (pour le bâti, les réseaux).
> gaz carbonique
> anhydride sulfurique La nature et des modes d'endommagement pour chaque zone exposée, ainsi que les mesures de prévention, sont
> vapeur d'eau décrits dans les deux tableaux d'évaluation de la vulnérabilité (regroupés dans les Premières Recommandations).
>• autres
de la population
Niveau Qualification
m H4 très élevé
• H3 élevé
H2 moyen
Hl faible
DHO très faible à nul
construit (bâti, réseau de ci
Niveau Qualification
• C4 très élevé
• C3 élevé
C2 moyen
Cl faible
très faible à nul
nco
10
Kilomètres
PREMIERES RECOMMANDATIONS
Au-delà du rôle informatif des atlas, une série de premières recommandations a été formulée.
Elle concerne différents aspects de la gestion des risques :
- Prévision - Prédiction.
- Aménagement du Territoire.
- Modes de construction.
- Information - Prévention.
- Plans de secours.
Ces recommandations découlent d'une collaboration régulière entre les auteurs des cartes
d'aléas et les utilisateurs de ces documents : mairies (POS), services de l'Etat.
V> En aucun cas, elles n'ont valeur de prescriptions réglementaires, l'atlas ne pouvant
se substituer ou, a fortiori, être considéré comme un Plan de Prévention des Risques.
Aménagement
Zone d'agglomération (bâti et Microzonage à l'échelle de la zone (1/5000 à 1/2000). • Etude de détails, • Etude de détails,
infrastructure existant) Définition des moyens de stabilisation à mettre en œuvre dans les zones instables révélées • mise en place de parades actives et • mise en place de parades actives et
par le microzonage. passives ou évacuation. passives.
Choix politique, économique et social entre:
• la mise en œuvre de ces moyens,
• la destruction du bâti et le relogement,
• "l'acceptation du risque".
Vocation à l'aménagement urbain Inconstructibilité ou déclassement de la Microzonage à l'échelle de la zone (1/5000 Inconstructibilité ou déclassement de la • Etude de détails à l'échelle du projet,
partie des zones NA (et U ?) située en aléa à 1/2000) partie des zones NA, NB, NC (et U ?) • mise en place de parades actives et
fort. Constructible et adaptation du zonage POS située en aléa fort passives si nécessaire.
en fonction des résultats du microzonage.
Zone d'habitat dispersé Inconstructibilité ou déclassement de la Constructible sous réserve d'une étude ou Inconstructibilité de bâtiments d'habitation
partie des zones NB située en aléa fort en spécifique au niveau de la parcelle: pour les zones situées sur des pentes
zone NC ou ND. expertise géologue -géotechnicien. constructible sous réserve: moyennes présentant des fortes dénivelées
• d'étude de détails, (hectométrique).
• de mise en place de parades actives et
passives .
Règles de construction
Sans objet. Fondations chaînées sur terrain stable. Le renforcement et la limitation des ouvertures des murs amonts peut être un des modes de
Stabilisation éventuelle du talus amont. parade passive intégrée à la construction.
Drainage éventuel. Limitation des
infiltrations.
Plan de secours
Très forte probabilité de coupure des routes. Prévoir des itinéraires de contournement. Très forte probabilité d'obstruction des Probabilité d'obstruction des routes en cas
routes. Prévoir des moyens de déblaiement de séisme. Prévoir des moyens de
et un itinéraire de dégagement à titre déblaiement.
préventif.
Information préventive
Description du phénomène dans les DCS; panneaux affichant le risque dans la zone, notamment au niveau des gués.
Aménagement
Zone d'agglomération (bâti et Etude spécifique pour définir les moyens Amélioration et entretien du réseau
infrastructure existant) Destruction du bâti et relogement. de protection des berges, les vitesses et d'assainissement pluvial
hauteurs de submersion.
si faisable:
• Travaux de protection
si infaisable:
• destruction du bâti et relogement,
• ou "acceptation du risque".
Vocation à l'aménagement urbain Etude spécifique pour définir les moyens Dimensionnement et réalisation d'un réseau
de protection des berges, les vitesses et d'assainissement pluvial.
hauteurs de submersion.
si faisable:
Inconstructible. • Travaux de protection
si infaisable:
• inconstructible.
Zone d'habitat dispersé Inconstructible.
Règles de construction
Pas de parades. Mise hors d'eau, construction en R+l avec Mise hors d'eau.
peu de biens en R.d.C.
Plan de secours
Evacuation de la zone dès l'alerte cyclonique N°2 Evacuation de la zone dès l'alerte cyclonique
(normalement personne ne doit résider dans cette zone). N°2.
* La largeur de part et d'autre du cours d'eau est à évaluer au cas par cas, en fonction de son importance et de sa morphologie. Elle ne devrait pas être inférieure à 10 mètres.
Zone exposée au déferlement de la houle Zone inondable par les effets de la marée de tempête
Aléa élevé Aléa élevé Aléa moyen
Prévision/prédiction
Bulletin d'information Météo France Le modèle de surcote marine de Météo France permet de calculer en "temps réel" en différents points du territoire
le niveau de la marée de tempête en fonction des hypothèses de trajectoire et d'évolution du phénomène cyclonique.
Information préventive
1 Description du phénomène dans les DCS; panneaux affichant le risque dans la zone.
Aménagement ;
Zone d'agglomération (bâti et Au minimum, amélioration et entretien du réseau Amélioration et entretien du réseau d'assainissement pluvial
infrastructure existant) • Définition de moyens de protection (digues, d'assainissement pluvial
enrochements) pour diminuer la largeur de la bande Acceptation du risque ?
littorale.
• Destruction du bâti et relogement.
Vocation à l'aménagement urbain Etude spécifique: Dimensionnement et réalisation d'un réseau d'assainissement
Nécessité de disposer de fonds topographiques à grande pluvial prenant en compte ce niveau d'aléa.
échelle pour définir une cote de mise hors d'eau.
Inconstructible.
Zone d'habitat dispersé Inconstructible. ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^H
Règles de construction ; |
Pas de parades. Mise hors d'eau, construction en R+l avec peu de biens en Mise hors d'eau. 1
R.d.C.
Plan de secours
Evacuation de la zone dès l'alerte cyclonique N°2 Evacuation de la zone dès l'alerte cyclonique N°2.
(normalement personne ne doit résider dans cette zone).
* La largeur de part et d'autre du cours d'eau est à évaluer au cas par cas, en fonction de son importance et de sa morphologie. Elle ne devrait pas être inférieure à 10 mètres.
EFFETS DE SITE EFFETS DE SITE LIES A LA ZONES CONTENANT DES ZONES POUVANT CONTENIR DES
TOPOGRAPHIQUES NATURE OU LA STRUCTURE DU FORMATIONS LIQUEFIABLES FORMATIONS LIQUEFIABLES
SOUS-SOL
Prévision/prédiction
Pas de prédiction opérationnelle des séismes
Information préventive
Description des phénomènes au niveau des DCS.
Pas d'information complémentaire spécifique à la zone en dehors de l'information générale sur la sismicité.
Aménagement: PPR
La distinction entre " Zones liquéfiables " et " Zones potentiellement liquéfiables " n'a
d'intérêt que pour des préoccupations d'aménagement global de la commune. En effet, si
les recommandations sont identiques pour les deux zones, les " Zones liquéfiables " seront
plus pénalisantes, la probabilité de rencontrer des formations liquéfiables étant nettement
supérieures que dans les " Zones potentiellement liquéfiables ".
Zone d'agglomération (bâti et Dans le cas d'un souhait de réhabilitation Dans le cas d'un souhait de réhabilitation Dans le cas d'un souhait de réhabilitation d'une construction existante en raison de sa
infrastructure existant) d'une construction existante en raison de sa d'une construction existante en raison de sa vulnérabilité au séisme, il est nécessaire de faire des investigations in situ et en laboratoire
vulnérabilité au séisme, il est nécessaire de vulnérabilité au séisme, il est nécessaire de pour évaluer le type de site.
calculer le coefficient x. faire des investigations (sondages par
exemple) pour évaluer le type de site.
Vocation à l'aménagement urbain Nécessité d'établ ir un microzonage Nécessité d'établir un microzonage Nécessité d'établir un microzonage sismique :
sismique pour établir un zonage du sismique : reconnaissances complémentaires :
coefficient T. reconnaissances complémentaires : • sondages,
Les effets de site ne sont pas un facteur • sondages, • SPT,
d'inconstructibilité. • cross holes, • essais en laboratoire,
• géophysique, • etc.
• etc.
Zone d'habitat dispersé Pour les bâtiments nécessitant un calcul de Pour les bâtiments nécessitant un calcul de
structure: avis d'expert, calcul de T. structure :
Les effets de site ne sont pas un facteur avis d'expert pour caractériser le site (S0-
d'inconstructibilité. S3). Les effets de site ne sont pas un
facteur d'inconstructibilité.
Règles de construction
Prise en compte du coefficient x dans le Prise en compte du spectre spécifique du En zone liquéfiable :
calcul de la structure. site dans le calcul de la structure. construction sur radier pour construction légères,
construction sur pieux pour les autres.
Plan de secours
Pas de prise en compte spécifique de la zone dans le plan de secours séisme.
Aléa volcanique : Détermination des niveaux d'exposition de la population aux aléas volcaniques
> gaz (peu denses) HO très faible à nul • aucun danger de mort direct "=> Avant l'éruption, programme d'information
préventive de la population
> chutes de cendres (< 1 c m ) • affections légères exceptionnelles : troubles respiratoires, irritation des muqueuses, allergies,
démangeaisons, réveil d'asthme, etc. •=> Prévoir le matériel de soins et les moyens
hospitaliers appropriés à proximité des zones
• troubles mentaux ou psychologiques très rares exposées (mais en dehors des zones
menacées)
> gaz, pluies acides (peu denses) Hl faible • danger de mort exceptionnel
•=> Prévoir l'accueil des populations évacuées ou
V retombées aériennes (1 à 20 c m ) • blessures légères occasionnelles (sans séquelles ni invalidité), irritations, rougeurs, brûlures légères, etc. réfugiées
> coulées, intrusions de lave • maladies occasionnelles : m a u x de gorge, affections pulmonaires légères, allergies, réveil d'asthme, etc.
• troubles mentaux ou psychologiques occasionnels : abattement, dépression nerveuse, etc.
> retombées aériennes : cendres, lapillis, ponces H2 moyen • danger de mort pour une minorité de la population présente •=> Avant l'éruption, programme d'information
(de 20 c m à 1 m préventive de la population
• blessures graves occasionnelles (pouvant entraîner des séquelles ou provoquer une invalidité) : lésions,
> tsunamis (amplitude inférieure à 30 c m ) brûlures, etc., nécessitant des soins intensifs •=> Avant l'éruption, évacuation de la population
(Plan O R S E C )
• paniques, dépressions nerveuses, troubles mentaux et psychologiques courants
> retombées aériennes : chutes de blocs (dispersés), chutes H3 élevé • danger de mort pour une grande partie de la population (jusqu'à près de la moitié)
de cendres (> 1 m )
• blessures graves fréquentes (pouvant laisser des séquelles importantes ou provoquer des infirmités :
> tsunamis (amplitude de 30 c m à 1 m ) brûlures, lésions graves, etc., nécessitant des soins intensifs
• troubles mentaux fréquents : paniques, dépressions nerveuses, etc.
> coulée de pyroclastites H4 très élevé • danger de mort pour la majorité (voire la quasi-totalité de la population présente)
> retombées aériennes : chutes de blocs (dense), chutes de • blessures graves très fréquentes (pouvant laisser des séquelles importantes ou provoquer des invalidités) :
cendres (supérieure à 1 m ) brûlures, lésions graves, etc., nécessitant des soins intensifs
> lahars • troubles mentaux et psychologiques nombreux : paniques, dépressions nerveuses, etc.
> mouvements de terrain (de moyenne à grande ampleur)
> tsunamis (amplitude supérieure à 1 m )
Références bibliographiques :
L . Stieltjes (1995) - Guide de gestion des risques géologiques : risque sismique, risque mouvements de terrain,risquevolcanique. Guide juridique, guides techniques (à l'usage des maires). Rapport B R G M n 0 R 38 197
L . Stieltjes (1997) - Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation ; Application à la Martinique. Approche préliminaire. Rapport B R G M n 0 R 39 117
L . Stieltjes (1997) - Vulnérabilité aux phénomènes volcaniques : méthodologie et évaluation.Application à la Martinique. Rapport d'étape 1997. Rapport B R G M n 0 R 39 735
L . Stieltjes (à paraître fin 1998) - Evaluation quantitative de la vulnérabilité aux phénomènes volcaniques. Méthodologie et test applicatif sur les réseaux de la Martinique. Rapport de synthèse. Rapport B R G M n " R 40 098
Aléa volcanique : Détermination des niveaux d ' e n d o m m a g e m e n t des éléments exposés aux aléas volcaniques
[évaluation de la vulnérabilité structurelle du bâti (habitat, constructions diverses) et du réseau de circulation (routier, maritime, aérien)]
ALEAS VOLCANIQUES EVALUATION DES NIVEAUX D'ENDOMMAGEMENT STRUCTUREL MESURES DE PREVENTION PRECONISEES
Cl faible • abrasion, corrosion, décoloration légère occasionnelle <=> Renforcer ou protéger les parties exposées des ouvrages à vocation
> chutes de cendres (1 à 20 c m ) stratégique ou de secours
• affaissement possible de certaines toitures légères (habitations de fortune)
> gaz denses • mobilier endommagé
> tsunamis (amplitude de 20 c m à 50 c m )
• voirie, pistes, quais, etc., rendus glissants par quelques centimètres de cendres : visibilité
parfois réduite (cendres)
• signaux, matériels mécaniques, électriques ou électroniques pouvant être parfois e n d o m m a g é s
(corrosion, abrasion, impact, colmatage, etc.)
C2 moyen • endommagement ou destruction partielle de 10 à 50 % des bâtiments : par impact, •* Programme d'information préventive des entreprises, des services
> chutes de cendres (de 20 c m à 1 m ) effondrement des toitures et de certains murs, fissuration ; déformation de gros œuvre, portes techniques et de la population
et fenêtres souvent inutilisables •=> Préconiser la construction de toits à forte pente (> 20 %) et à
> lahars (versant Carbet sud)
• destruction quasi totale des habitations de fortune : affaissement, effondrement de toitures et couverture métallique (ne retient pas les cendres et protège de
> mouvements de terrain (de faible à moyenne cloisons l'inflammation)
ampleur) • mobilier fortement endommagé •=> Eviter les constructions en matériaux inflammables
•=> Préconiser la construction en pierre, en terre, en acier, en pouzzolane
> tsunamis (amplitude inférieure à 50 c m ) • voies de circulation de surface, ouvrages généralement recouverts allant jusqu'à la perte d u (matériau volcanique réfractaire) et préconiser l'emploi de ciment
tracé : conduits obstrués rêfractaire (en particulier celui produit avec les matériaux volcaniques
• visibilité réduite locaux : cendres, ponces, pouzzolanes, etc.)
• endommagement d'engins, machines, signaux, matériel (corrosion, abrasion, colmatage, •=> Préconiser le renfort des structures des ouvrages et bâtiments contre
impact, etc.) les poussées latérales, dans les secteurs proches du volcan exposés à la
chute de fortes épaisseurs de cendres
C3 élevé • destruction partielle de la majorité des bâtiments et éléments construits ( 50 à 80 %) :
> chutes de cendres (de 1 m ) à 1,5 m ) arrasion, effondrement, enfouissement partiel à total (submersion, etc.) => Programme d'information préventive des entreprises, des services
techniques et de la population
> tsunamis (amplitude de 50 c m à 2 m )
• rupture o u obstruction importante des voies de circulation de surface (circulation quasi •=> Renforcer les parties exposées des ouvrages à vocation stratégique ou
impossible sans travaux notable de déblaiement, de réfection) de secours
•=> Prévoir éventuellement des moyens de repérage afin de retrouver
• disparition des tracés de voirie
rapidement les infrastructures et les superstructures (en cas de
• endommagement important à destruction des ouvrages, signaux, etc. recouvrement par des cendres, pierres, blocs, etc.) rvannes, regards,
accès, etc.
> Coulée/intrusion de lave C4 très élevé • destruction quasi totale des bâtiments et constructions (> 80% du parc) : arrasion, •=> Ignifuger les réserves de carburants et de combustibles
> coulée de pyroclastites effondrement, enfouissement partiel à total (inflammation, submersion, etc.)
N B : en cas d'éruption, pour la zone d'indice C 4 (et éventuellement C3), dans le
> chutes de cendres (supérieure à 1,5 m ) • rupture ou obstruction généralisées des voies et ouvrages de surface : ablation, arrasion, cas où celles-ci se trouveraient situées directement sur la trajectoire du
> lahars (versants péléens, versant Carbet nord) enfouissement, ensevelissement, colmatage, effondrement, etc. phénomène, il n'existe pas de mode de construction suffisamment efficace pour
• destruction totale du matériel mécanique, électrique, électronique, etc. résister aux impacts (en particulier de type nuée ardente ou lahar) ; quel que
> mouvements de terrain (de grande ampleur)
soit le mode utilisé, la destruction risque d'être totale.
> tsunamis (amplitude supérieure à 2 m )
Texte en italique : spécifique au bâti Texte sur fond gris : spécifique aux réseaux de circulation
CARTES
Découpage des planches à 1/25 000 et 1/10 000 Pagination des planches à 1/25 000 et 1/10 000
\ Aléa Mouvement Inondation Siamique
Planchea 1/25 000 Cyclonique
de terrain
Plancher M I S
Planche à 1/10 000
A 02 Cfl eu
1 C3 C9 C15
5 C7 C13 C19
BROM
Rapport R40202 C1
Commune: Saint Esprit ALEA MOUVEMENTS DE TERRAIN
Rapport R40202
Commune: Saint Esprit ALEA MOUVEMENTS DE TERRAIN
Rapport R40202 ce
Commune: Saint Esprit ALEA MOUVEMENTS DE TERRAIN
i—7 : r in v \ ^r^r—r——T.y i il j
Rapport R40202
I Commune: Saint Esprit ALEA INONDATION - ALEA CYCLONIQUE
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I E Planche I-A
Aléa inondation Aléa cyclonique
Cours d'eau Aléa fort Zone exposée au déferlement de la houle
Rapport R40202
Commune: Saint Esprit ALEA INONDATION - ALEA CYCLONIQUE
Rapport R40202
Commune: Saint Esprit ALEA SISMIQUE
BRGM
Planche S-5
200 400m
t. Effets de site directs
Zone où peuvent se produire des effets de site fiés
à la nature et à la structure du sous-sol
7nnn nù pouvant s« produirerf«spfffl/s
ce site topographiques
^ _ _ _ _
^PM^^M
^ ^ H ^ ^ H
HiHI^H
Zone contenant des
fondations liquéfiables
Zone susceptible de contenir
des fondations liquéfiables
L_ J
C19
Rapport R40202
ANTEA
GROUPE BRGM
AgenceMartinlque
Immeuble Massai - Croix de Bellevue - 3, avenue Condorcet - 97200 Fort-de-France - Tél. 0596.71.88.68
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département Risques Naturels Géologiques
117, avenue de Luminy - BP 167 -13276 Marseille Cedex 9 - Tél. 04 91 17 74 74