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D o s s i e r 6.

LA CIVILISATION «JEUNESSE»

COMPRÉHENSION ORALE

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COMPRÉHENSION ÉCRITE

LES ÂGES DE LA VIE

Ce sont les générations nées dans les années 1950 qui ont inventé «la
jeunesse» en tant que catégorie d’âge. Alors que bon nombre de jeunes des
générations précédentes commençaient à travailler dès l’âge de 14 ans, sans
réelle transition entre l’enfance et l’usine ou la ferme. La génération du baby
boom a été la première à bénéficier d’une scolarisation jusqu’à 16 ans, 18 ans,
voire 22 ans. Dans leur militantisme juvénile, ils ne se sentaient pas solidaires et
ainsi s’est instituée une «civilisation de la jeunesse», faite d’études, de travail, de
sorties.
Toutes les sociétés occidentales sont en train de recréer des catégories d’âge
comme les sociétés tribales en connaissent. La jeunesse est devenue une époque de
transition dans toutes les classes de la société. Entre la fin de l’adolescence et de
l’école jusqu’à l’entrée définitive dans la vie active et l’établissement conjugal
vers 30 ans, les jeunes vivent un genre de vie instable fait de culture, de sociabilité,
de voyages, qui n’existait autrefois que pour les privilégiés. (…)
Ainsi, les étapes de l’existence se différencient, se succèdent et
s’institutionnalisent: enfance, adolescence, jeunesse, âge actif, troisième et
quatrième âges. Cette réorganisation de la société en catégories d’âge est commune
à tout l’Occident, mais chaque société l’interprète en fonction de ses traditions
culturelles.
(…) Aux certitudes qui définissaient sans hésitation les âges de la vie grâce à
certains rites de passage, comme le service militaire, l’entrée dans la vie
professionnelle et le mariage, ont succédé des définitions multiples et
contradictoires. En ces temps d’égalité démocratique, tous les êtres étant déclarés
libres et égaux dès leur naissance, il devient difficile de traiter les enfants
autrement comme des personnes à part entière. Les progrès de la psychologie

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infantile et ceux de la législation, qui leur interdisent le travail et les protègent de la
maltraitance, prouvent que jamais les enfants n’ont été autant le souci de leurs
parents. Pourtant, on oublie que les enfants sont avant tout des êtres qu’il faut protéger
dans leurs faiblesses en leur imposant des règles strictes de l’extérieur. Les considérer
avant l’heure comme capables de justes choix revient paradoxalement à les priver du
droit à l’enfance, qui est d’abord «un droit  à grandir».
(…) L’adolescence, cette période inventée récemment, semble être devenue la
référence ultime. Le jeune est celui que le marché courtise et dont même les
hommes politiques âgés recherchent les opinions. L’adolescence, qui peut aller de
douze à trente ans, se caractérise moins par le fait d’accéder à l’âge adulte – avec
les charges qui en découlent – que par celui de n’être plus enfant. Là où les
sociétés traditionnelles envisageaient un passage brusque de l’enfance à l’âge
adulte, la nôtre a aménagé un laps de temps de plus en plus long entre la majorité
civique (dix-huit ans) et la majorité sociale (autour de trente ans) mettant à la tête
un emploi stable, un foyer et un enfant.
Aujourd’hui, les enfants mûrissent plus vite et entrent plus tôt dans
l’adolescence. Contrairement aux croyances, la cause en est moins directement
économique que philosophique: la société valorise non plus la reproduction de la
génération précédente, mais la création d’individus sans modèle, qui devront
s’inventer aux-mêmes dans leur singularité. Ce passage de transmission à
l’invention d’un moi unique ne peut se faire que par une longue période d’essais
soumis à l’erreur. Les adultes doivent désormais encourager cette évolution, sans
être ni trop présents, ni trop directifs, ni trop absents, ce qui est un peu la
quadrature du cercle. La naissance de la «personne» est à ce prix.
Les 15–24 ans constituent surtout une génération de transition. Entre deux
appartenances géographiques, d’abord. Nés en France, ils vivront leur vie d’adulte
en tant qu’Européens, peut-être même (vers la fin …) comme citoyens du monde.
Ce changement d’échelle a des incidences sur leurs attitudes, leurs valeurs et leurs
modes de vie. Transition, aussi, entre deux systèmes de valeurs. La vision
collective de la vie et de la société s’est effacée au profit d’une vision plus
individuelle. L’«égologie» se combine aujourd’hui à l’écologie pour exprimer la
volonté de préserver non seulement l’environnement naturel mais aussi l’espèce
humaine. Transition enfin entre deux civilisations – celle du temps libre et des
loisirs est en passe de remplacer celle du travail. Une mutation à la fois
quantitative et qualitative dont les jeunes de cette génération seront bien davantage
les acteurs que les témoins.
D’après Le français dans le monde. 2007, N 345.
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LA VIE DES JEUNES

Génération kangourou: 20-30 ans et toujours chez leurs parents.


Etudes à rallonge, parents copains, précarité et chômage… pourquoi sont-ils
si nombreux à rester lovés dans le nid familial? L’Express a poussé les portes.
On trouve encore souvent sur leurs étagères une peluche adorée ou une vieille
maquette. Aux murs sont punaisés les posters de leurs années lycée. Ils dorment
dans leur lit d’enfant, mais ils n’ont plus 20 ans, parfois depuis longtemps. Au
chaud chez papa-maman, à l’âge où Rimbaud avait achevé son œuvre… Selon une
enquête de l’Institut Louis Harris, un jeune sur deux entre 21 et 24 ans et un sur
cinq entre 25 et 29 ans reste toujours scotché chez ses parents.
En l’espace d’une génération, le calendrier d’entrée dans la vie adulte a été
totalement bouleversé. Dans les années 60 et 70, ceux qui sont aujourd’hui parents
quittaient leur famille très tôt pour conquérir leur liberté. Et, très vite, on
décrochait son premier job. «La contestation est le privilège d’une société qui se
porte bien. Aujourd’hui, si on claque la porte, on risque de le payer toute sa vie»,
affirme Emmanuel, 25 ans. Les «grands enfants» des soixante-huitards jouent donc
désormais les prolongations. Ils accumulent les diplômes, collectionnent les jobs
sans lendemain, les amours à l’essai, et restent sous le toit familial. Si confortable
quand il fait froid dehors.
Des mineurs au long cours. «C’est un changement socio-démographique
majeur», analyse Nicolas Herpin, sociologue à l’Insee. Une nouvelle classe d’âge
est née, celle des «post-adolescents», ainsi que les baptise le psychanalyste Tony
Anatrella. Physiquement adultes depuis longtemps, ils flirtent et draguent depuis
leurs 14 ans. Ils ont souvent un ordinateur, bénéficient d’une large liberté, mais,
mineurs au long cours, ils sont tenus radicalement en marge de l’activité
économique. «Dès qu’on réussit en classe, on vous incite à faire des études
longues. On n’a pas vraiment le choix», regrette Hervé, 25 ans, qui aurait préféré
prendre son indépendance dès 18 ans, «un âge où l’on est tout à fait prêt à
s’assumer», affirme-t-il.
Las! Depuis des années 70, l’âge moyen de fin d’études a progressé de cinq
ans. Les parcours scolaires n’en finissent plus de zigzaguer. Luc, peu motivé par
son brevet technique, s’inscrit en néerlandais à la fac, puis se lance dans une
licence d’échanges culturels après avoir tenté en vain de se spécialiser dans le
multimédia. « C’est la génération Passe ton diplôme d’abord !», ironise la
sociologue Bernard Préel. La plupart des parents sont largués dans le labyrinthe

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éducatif. Mais ils sont prêts à tout pour soutenir leur progéniture. Car, sans
diplôme – ce sera la galère assurée.
De fait, les emplois stables à temps complet sont devenus une denrée rare
pour les débutants. En 2005, un sur deux en décrochait un an au sortir de l’école.
En 2007, ils ne sont plus qu’un tiers à se caser aussi facilement. Et les heureux élus
sont souvent payés au lance-pierre. A la fin des années 90, le niveau de vie moyen
des moins de 30 ans était de 20% inférieur à celui des quinquagénaires.
Aujourd’hui, l’écart s’est fortement creusé. En moyenne, les jeunes gagnent moitié
moins que leurs parents.
A « l’hôtel » familial. Mais l’allongement des études et la précarité
économique ne suffisent pas à expliquer cette cohabitation prolongée des jeunes et
de leurs parents. « Ils restent parce que la famille s’est complètement transformée
depuis vingt ans. Il y a eu une totale libération des moeurs », analyse le sociologue
Olivier Galland. La génération 68 s’était affirmée en s’opposant à l’ordre établi, en
jetant aux orties les principes de ses parents, décidément vieux jeu. Aujourd’hui
installée dans la vie, pourvue d’emplois rémunérateurs, elle abrite ses propres enfants
sans interdits moraux, petit ami à demeure si nécessaire, en toute permissivité.
Des parents copains qui paient sans juger, qui protègent sans brider, pourquoi
les quitter? « C’est pratique. On mange bien. On n’est pas seul. Il n’y a pas de
factures. Avoir pu rester aussi longtemps, pour moi, c’est une chance », reconnaît
Céline, 28 ans, cadre commercial depuis 8 mois, qui, grâce à l’hôtel familial, a pu
se payer deux séjours longue durée à New York et Jérusalem.
Jouir du moment présent. La plupart des 20–30 ans s’offrent le superflu à
coups de petits boulots: sorties, fringues, cigarettes, musique, voyages… « Si elle
n’imagine plus son futur, cette jeunesse entend au moins jouir du présent », note
Bernard Préel.
Car, si on a parfois l’impression que les jeunes s’incrustent, pères et mères, le
plus souvent, ne font rien pour les pousser dehors. «Le jour où je partirai, mes
parents seront tristes. On met de la vie, de l’animation dans la maison», dit
Nathalie. Garder longtemps ses enfants à la maison, n’est-ce pas aussi pour les
parents une manière de retenir leur jeunesse? De lutter contre le temps qui file?
Bref, une forme d’égoïsme pour une génération qui n’a jamais connu la dureté du
monde: ni guerre, ni crise économique ne l’ont affectée.
Un monde complexe. Au-delà de cet éclairage générationnel, il y a la réalité
de l’époque. Les conditions de vie. Pourquoi partir quand tout vous retient? «Les
cohabitations de longue durée permettent aux jeunes de trouver peu à peu leur voie
dans un monde de plus en plus complexe. En les hébergeant, les parents leur

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offrent la possibilité de tracer lentement leur chemin personnel, en tâtonnant, en
expérimentant», analyse Pierre Marinot Lagarde. 
L’Express. 2009, N 345.
Repérage

1. Quels sont les âges de la vie à distinguer?


2. Quels sont les rites de passage d’une catégorie d’âge à l’autre?
3. Qu’est-ce que c’est «la jeunesse» en tant que catégorie d’âge?
4. Les parents, quel intérêt ont-ils à garder leurs enfants longtemps chez eux?
5. La jeunesse, imagine-t-elle son futur ou entend plutôt jouir du présent?
6. Pourquoi les garçons sont-ils plus confiants en leur avenir que les filles?
7. Les jeunes, sont-ils sensibles aux différences du niveau d’études, du niveau des
revenus ou du lieu de résidence dans le choix des amis?
8. Quelle est la valeur essentielle des liens sociaux?
9. Sur quoi repose aujourd’hui la relation de couple?

PRODUCTION ORALE

Opinion
1. Votre «civilisation de la jeunesse», est-elle faite uniquement d’études, de
rencontres, de sorties, de travail?
2. Qu’est-ce que vous considérez comme le rite de passage à l’âge adulte: le service
militaire, l’entrée à l’université, le mariage, l’entrée dans la vie professionnelle?
3. Vrai ou faux?
1) Les jeunes sont maintenant plus intéressés par les autres que par eux-mêmes.
2) Les jeunes participent de plus en plus dans des associations.
3) Les jeunes ont une conscience de classe politique très forte.
4) L’autonomie des jeunes est précaire.
5) Entre parents et enfants, c’est l’entente forcée.
6) Les jeunes pensent que la famille est une institution périmée.
4. La jeunesse aime choquer, se singulariser. Pourquoi?
5. Vos parents, vous font-ils souvent des reproches? Trouvez-vous leurs reproches
justifiés, mérités, fondés? Avoir des parents copains, c’est une chance?
6. Quand on est en colère on dit n’importe quoi. Il ne faut jamais dire que c’est fini
pour toujours, il ne faut jamais dire ni «Je ne t’aimerai jamais plus!», ni «Je ne
mentirai jamais plus!», ni «Je n’irai jamais plus nulle part avec toi!»

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Proposez une petite liste d’autres phrases qu’il ne faut jamais dire quand on
est en colère (pour éviter les catastrophes, ou pour éviter de mentir).
7. Quelles idées reçues sur les jeunes sont contestées dans le texte du «Phosphore»?
Réflexion en commun
1. Pourriez-vous proposer votre classement des étapes de l’existence (à comparer:
enfance, adolescence, jeunesse, âge actif, troisième et quatrième âges)? Quels en
sont les indices essentiels: côté physique, moral, psychologique, intellectuel, etc.?
2. Les jeunes, sont-ils capables d’imposer leurs valeurs?
3. Pour combattre les stéréotypes (voir: «16 idées reçues sur les jeunes»), peut-on
dire de vous en toute objectivité: c’est la génération sans clichés!
4. En engrenant les idées reçues, pourriez-vous dire que les mêmes clichés sont
propres aux jeunes Biélorusses?
5. Dans l’échelle des valeurs des jeunes, l’argent est devancé par la famille,
l’amitié, le travail ou l’amour. Dans leur système de valeurs on trouve entre
autres la fidélité conjugale et la confiance réciproque, la tolérance à l’égard des
comportements d’autrui, la liberté de choisir sa manière de vivre, la sincérité.
Qu’est-ce que vous en pensez?
6. Pour vous, réussir sa vie, c’est avant tout trouver un chouette métier, fonder une
famille ou s’épanouir sentimentalement? «Défendre une grande cause» et «aider
les autres» arrivent en fin de classement?
7. Discutez en groupe ce qu’un jeune adulte peut considérer comme une réussite du
point de vue de l’éducation qu’il a reçue.
1)  Il est en bonne santé et bien dans sa peau.
2)  Il réussit brillamment ses études.
3)  Il a un groupe d’amis sur lesquels il peut compter.
4)  Il est capable de se débrouiller, en toutes circonstances.
5)  Il réalise ses rêves d’enfants.
6)  Il fait le bonheur de ses parents.
Classez les réponses selon vos préférences personnelles en les justifiant. Est-
ce que les critères de la réussite peuvent varier en fonction de l’époque, du milieu
social, du pays dans lequel on vit? 
8. Les parents gâtent plus leurs enfants et s’en occupent moins. Qu’en pensez-
vous, le plaisir doit-il être intégré comme une dimension essentielle de la sphère
privée? Serait-il souhaitable de revenir à un modèle plus traditionel, plus
autoritaire?

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9. Commenter la phrase: «La société valorise non plus la reproduction de la
génération précédente, mais la création d’individus sans modèle, qui devront
s’inventer aux-mêmes dans leur singularité». 

Jeu de rôles
1. Vous partagez l’appartement et la vie de 4 autres colocataires venus des quatre
coins de l’Europe (Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, etc.) Cet appartement
est un véritable «auberge espagnole», c’est-à-dire un lieu où chacun apporte ce
qu’il a. Vous cherchez un nouveau colocataire.
Vous définissez les qualités de votre colocataire idéal et vous préparez en
petits groupes les questions à lui poser. Le candidat (interprété par un de vos
camarades) sonne, entre chez vous, s’assied… Vous décidez si vous le choisissez
ou non comme colocataire et expliquez pourquoi.
2. Ils sont frérе et soeur, mais ils ne se ressemblent pas du tout. Ils ne supportent
pas le mode de vie de l’autre. Ils se font des reproches. Imaginez leur
conversation.

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Débats
«La jeunesse d’autrefois et celle d’aujourd’hui: Qui sommes-nous? Qu’est-ce
que nous allons devenir?»
De génération en génération, la notion de jeunes a beaucoup évolué. Leurs
attentions, leurs intérêts sont portés vers d’autres occupations, d’autres passions au
rythme de l’évolution de la société. Comme points de départ, voici les citations :
«Notre jeunesse (…) est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune
respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui (…) ne se lèvent pas quand un
vieillard entre dans une pièce, ils bavardent au lieu de travailler. Ils sont tous
simplement mauvais» (Socrate, 470–399 av. JC).
«Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont
malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux
d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture» (Inscription sur
une poterie d’argile, Babylone, plus de 1000 ans avant JC).

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Atelier
C’est quoi être jeune? Par groupes de trois ou quatre personnes faites une liste
des qualités qui caractérisent les jeunes. Comparez les résultats.
Interviewez vos parents, vos professeurs, vos amis et copains sur cette
question. Présentez les résultats en classe, faites vos commentaires.

PRODUCTION ÉCRITE

1. Ecrivez un essai sur un des thèmes: «Si j’avais 18 ans, j’aurais agi autrement»
ou «Si j’avais à refaire, je referais mon chemin».
2. Choisissez les proverbes et les sentences qui, à votre avis, caractérisent le mieux
les jeunes. Rédigez un court texte (150 à 200 mots) pour y donner votre opinion
sur ce sujet.
Rien n’est trop difficile pour la jeunesse.
Le bon sens chez les jeunes, c’est la glace au printemps.
Si la jeunesse est un défaut, on s’en corrige très vite.
Jeunesse et adolescence
Ne sont qu’abus et ignorance.
L’ étude est le garde-fou de la jeunesse.
La plupart des hommes emploient la première partie de leur vie à rendre
l’autre moitié misérable.
La jeunesse a une belle face et la vieillesse une belle âme.
Les jeunes vont en bandes, les adultes par couples, et les vieux tout seuls.
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LE SAVIEZ-VOUS?

DES ÉTUDES PLUS LONGUES MAIS QUI N’ÉVITENT PAS


LA GALÈRE DE LA RECHERCHE DE L’EMPLOI
Si on sortait de l’école en moyenne à 17 ans en 1960, aujourd’hui on en sort à
21 ans et demi. Et la tendance devrait se poursuivre. Comme il est de plus en plus
difficile de trouver un emploi, les jeunes préfèrent prolonger leurs études. Ainsi,
plus de la moitié des élèves d’IUT continuent à étudier un ou deux ans de plus. Par
ailleurs, beaucoup d’écoles de commerce ou de gestion augmentent leur nombre

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d’années de scolarité en rendant obligatoire une année à l’étranger. Tout ceci a un
coût que doit supporter l’étudiant, qui fait de plus en plus appel à l’emprunt.
La recherche d’emploi est difficile, même avec un diplôme élevé en poche, et le
stage en entreprise est devenu le passeport pour l’emploi. Ne sont pas rares les jeunes
qui ont enchaîné au moins quatre stages avant de trouver un emploi à peu près stable.
Fin mars 2009, le taux de chômage des 15–24 ans avait atteint 23,5% (24,8%
pour les hommes et 21,7% pour les femmes).
G. Mermet. Francoscopie/Tout sur les Français, 2010.

POUR CEUX QUI AIMENT EN SAVOIR PLUS

COURRIER / TÉMOIGNAGES
Relevez les problèmes que les jeunes soulèvent dans le Courrier de
Phosphore, avril 2005.
Mon frère est complètement dès qu’il rencontre un problème. Je sens
envahi par la drogue. Cette drogue est qu’il s’éloigne peu à peu de moi. Je ne
shit. Cela fait six ans qu’il consomme veux pas le perdre. Mon père n’est plus
cette merde. Il n’arrive pas à s’en là et ma mère est impuissante. Moi, je
défaire. Il est en train de changer suis la petite sœur et je n’ai pas
complètement. Il s’énerve pour rien, beaucoup d’emprise. Je ne sais pas quoi
n’arrive pas à s’accrocher à ses études et faire, je ne sais pas à qui m’adresser.
s’enferme seul ou avec deux-trois S’il vous plaît, donnez-moi un conseil
copains dans sa chambre pour faire pour m’aider à retrouver mon frère.
tourner. Il a 19 ans et parle de suicide (Rellou)
J’allume la télévision. «Deux millions de femmes sont victimes de violences
physiques en France, et six en meurent chaque mois». Combien d’entre vous le
savaient ? Il est toujours temps d’apprendre des choses, hein? Mais faut qu’un mec
connu tabasse sa copine connue pour qu’on se mette à en parler ? Faut qu’une
jeune actrice de 19 ans crève du sida pour qu’encore plus de gens se mobilisent?
Faut qu’un fils de politique se fasse agresser pour qu’on se rende compte que
l’insécurité est encore là? Faut qu’un automobiliste renverse une gamine de 5 ans
pour que tout le monde respecte les limitations de vitesse? Faut qu’une jeune mère
est son bébé crèvent sous les ponts pour qu’on ait des réformes sociales? (Enel)

Je vous hais plus que tout… modèle de la séduction parfaite, la


Vous, vos marques, vos fringues, vos façon de se fringuer… Et oh, l’amour,
modèles… Ouvre ton magazine et t’as c’est pas dans un magazine que tu vas
le mode d’emploi de l’amour, le le trouver! Où elle est ta personnalité?
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T’es qui réellement? Espèce de larve, monde se copie. Alors toi, essaie de
bats-toi pour rester qui tu es! Trop de rester qui tu es! (L’Auvergnat)
gens ont la même personnalité, tout le

Je désire répondre à Miss déçue par sa meilleure copine. J’ai moi-même


connu une fille, je pensais qu’elle était mon amie. Aujourd’hui, nous ne nous
parlons plus du tout. Pourquoi ? Mystère. C’est certainement le plus dur à digérer.
J’ai sûrement fait quelque chose mais quoi ? Que suis-je censée comprendre? Que
l’amitié ne tient qu’à un fil? Que chacun est hypocrite? Que la vie elle-même, dès
que les sentiments s’en mêlent, est incompréhensible? Je félicite et admire ceux
qui ont des amis «de toute éternité», car l’amitié est comme la vie: instable. (Une
fille banale)
Phosphore. 2005, avril.

12 IDÉES REÇUES SUR LES JEUNES

1. Les jeunes sont mal dans leur peau …les trois quarts d’entre eux vont bien
74% des 15–19 ans se disent plutôt bien dans leur peau, et tant mieux, car ils
sont autant à estimer que c’est le plus important critère pour réussir sa vie.
Seulement 10 à 15% des jeunes ont des conduites à risques (alcool, drogue, vitesse
au volant…), souvent expressions d’un mal-être. Et si le suicide augmente chez
eux depuis trente ans (deuxième cause de mortalité des 15–24 ans après les
accidents de la route), il est moins important que dans d’autres tranches d’âge. (…)
Les problèmes de santé des jeunes sont peu nombreux, mais plutôt spectaculaires et
de nature à susciter l’émotion, voire la compassion. D’où cette focalisation qui laisse
croire, à tort, qu’ils sont tous malheureux.

2. Ils ne s’entendent pas avec leurs parents … 73% des jeunes se sentent
compris de leurs parents
Et 93% disent bien s’entendre projets professionnels. Pour la sexualité
avec leurs géniteurs! Dans leur et la vie sentimentale, le dialogue
majorité, les jeunes considèrent que se révèle moins évident. Mais quand
leurs parents leur laissent suffisamment on demande aux jeunes ce qui compte
de liberté et qu’ils ont «juste ce le plus dans leur vie aujourd’hui,
qu’il faut d’autorité». Les sujets les 90% d’entre eux citent la famille,
plus souvent abordés en famille sont la loin devant les amis (78%) et les
vie à l’université et les études et les amours (57%).

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3. Tous drogués! … plutôt consommateurs occasionnels que réguliers
Le LSD, l’ecstasy ou le poppers ne concernent que toute petite part des
15–19 ans: moins de 3%. La modération est moins mise avec le cannabis, puisque
les jeunes Français sont parmi les plus gros consommateurs d’Europe. Mais si plus
d’un tiers des 15–19 ans et près de la moitié des 20–25 ans ont déjà fumé un joint,
ils ne sont que 6,6% et 8,6% à consommer régulièrement. Quant au tabac, il recule
chez les jeunes: (…) le taux de fumeurs (…) est passé de 43% à 32% chez les 16–
19 ans. Sans doute un effet de la hausse des prix, mais aussi des mesures de
prévention. (…) Les jeunes sont aussi plus nombreux que les autres à estimer que
le tabac est dangereux pour la santé, ce qui laisse espérer que la consommation
continuera à diminuer dans les prochaines années.

4. Les jeunes boivent de plus en plus … moins que leurs parents au même âge
Trois Français sur quatre croient jusqu’à l’ivresse, avec de plus en plus
que les moins de 18 ans lèvent le de consommations dites «festives»
coude plus facilement que leurs d’alcools forts. Ainsi, un bon quart de
parents. Faux, rétorquent l’Institut de garçons déclarent boire chaque
recherches scientifiques sur les semaine, contre 10% des filles. Le
boissons. En 1971, on comptait 12% samedi soir détient tous les records.
de buveurs réguliers chez les 12–18 Celui du nombre de verres
ans. Aujourd’hui, c’est 1%! En consommés. Mais aussi celui du
revanche, quand boisson il y a, c’est nombre d’accident de la route.
5. Les jeunes estiment que tout leur est dû … ils cherchent plutôt l’autonomie
L’image du jeune sous assistance budgétaire a la vie dure. Or 61% des foyers
français seulement alimentent la tire-lire de leur progéniture, ce qui nous relègue
au dernier rang des huit pays européens (France, Belgique, Italie, Espagne,
Portugal, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne) étudiés par l’institut de sondage
Ipsos. A 17 ans, le jeune Français reçoit 35 euros mensuels alors que ses voisins
approchent les 50 euros! D’où la recherche de petits jobs. La moitié des étudiants
français touchent au moins un salaire dans l’année. Les petits boulots représentent
en moyenne 43% de leurs ressources. Selon Louis Gruel, chercheur à
l’Observatoire de la vie étudiante, «l’idée que les étudiants «bourges» ne bossent
pas persiste. Mais l’origine sociale ne fait plus la différence. Il y a ceux qui
ont besoin de travailler pour vivre, mais aussi ceux qui veulent préparer leur
entrée dans le monde du travail et ceux qui veulent s’offrir des voyages, une
voiture».

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6. Les jeunes sont accros aux marques … avec l’âge, l’achat se fait plus sage
Certes, les marques se jettent avec considèrent comme un emblème qu’on
voracité sur le jeune consommateur. aime montrer, ils ne sont plus que
Elles étaient 300 en 2001 à cibler 35% à le penser entre 18 et 19 ans.
spécifiquement les jeunes dans tous Le succès de la customisation des
les univers de la mode, elles sont accessoires et des vêtements montre
3 000 aujourd’hui! Mais au fil des à quel point le consommateur peut
années, le jeune acheteur se montre de s’approprier une marque pour la
moins en moins naïf. A leur majorité, modeler à son image. Et ne pas être
les jeunes adultes prennent du recul par passif. C’est d’ailleurs ainsi que les
rapport à l’image que véhicule une jeunes nourrissent les marques, inspirant
marque: si 54% des 11–14 ans la des idées aux créateurs.

7. Emploi: les jeunes recherchent la sécurité … après l’intérêt et l’utilité du


métier choisi
Les jeunes ne rêvent pas d’un emploi à vie dans la même société. «Ils savent
que seules les générations nées avant 1955 ont connu la norme du plein-emploi
toute la vie», assure le sociologue Louis Chauvel. Ils demandent juste un emploi
qui leur permette de gagner leur autonomie et leur épanouissement affectif (former
un couple, fonder une famille), social (produire du sens, générer des relations) et
citoyen (servir, aider). Ce qu’ils n’obtiennent aujourd’hui qu’au boulot de onze ans
de vie professionnelle! Notre société les marginalise par rapport à l’emploi. Trois
embauches de jeunes sur quatre correspondent à un emploi précaire (stages à
répétition, intérim, contrat à durée déterminée…), qui ne leur permet pas de
s’insérer solidement dans la société.

8. Les jeunes ont une sexualité débridée … pas plus que leurs aînés
Les jeunes ne connaissent pas garçons, contre un et demi pour les
leur première fois plus tôt, et ils n’ont filles.
pas non plus la sexualité déchaînée Le succès des libres antennes
qu’on leur imagine. Les 15–24 ans à la radio laisserait penser qu’ils ont
sont ainsi moins actifs sexuellement en tout cas des pratiques plus osées
que le reste de la population, et s’ils que leurs aînés. Une idée battue en
comptent davantage de partenaires, brèche par le pédopsychiatre Marcel
l’expérimentation reste limitée: en Rufo, pour qui l’unique changement
moyenne, autour de deux partenaires de cette génération par rapport aux
sur les douze derniers mois pour les précédentes concerne justement
142
«l’expression de cette sexualité, plus d’une étude sur la sexualité des 18–22
extravertie qu’avant». Mais la parole ans.
n’est pas le reflet des pratiques! Plutôt sages dans leurs pratiques,
«La vie sexuelle des jeunes est les jeunes ne sont pas non plus
assez banale, loin des fantasmes si inconscients qu’on pense. Au
(multipartenariat, échangisme…). Il y contraire, ils sont plus sensibilisés
a une grande différence entre que les autres aux risques liés à la
l’érotisation de la société et la banalité sexualité, et donc plus prudents: les
de leurs comportements», confirme 15–19 ans sont ainsi les plus
le chercheur Alain Giami, à l’issue nombreux à utiliser des préservatifs.

9. La délinquance des jeunes explose … elle est juste plus visible


Le rapport de la commission d’enquête du Sénat sur la délinquance des
mineurs le souligne que la part des mineurs dans le total des personnes mises en
cause représente 21,18%. Cela signifie que les majeurs représentent 80% des
personnes mises en cause. Pourtant, c’est la délinquance des mineurs qui
monopolise le débat public et provoque à la fois un sentiment d’insécurité et
l’exaspération de la population». Cela s’explique facilement: la délinquance des
mineurs est plus visible que celle des majeurs. Les incivilités, les dégradations de
biens, les vols sur la voie publique ou encore les bagarres sont principalement le
fait des mineurs. Il ne faut donc pas stigmatiser les jeunes dans leur ensemble. (…)

10. Ils n’aiment pas lire … ils ne parlent pas de leurs lectures
La moitié des garçons et trois leur choix, on ne trouve en effet pas de
quarts des filles de 15 à 19 ans ont lu grands classiques mais des BD et des
au moins un livre au cours des trois magazines, des romans policiers, des
derniers mois, et près de la moitié sont témoignages. Autre surprise: la majorité
inscrits dans une bibliothèque ou au des jeunes aiment la presse. Mais là
CDI. Alors pourquoi pense-t-on qu’ils encore, leurs titres favoris ne sont pas
ne lisent pas? Parce qu’en majorité, ils ceux considérés comme les plus
gardent leurs enthousiasmes littéraires prestigieux: presse féminine, people et
pour eux, considérant peut-être ne pas sportive. Viennent ensuite les quotidiens
lire de «vrais» livres. Sur le podium de gratuits, devant les payants.

11. Les jeunes filles sont plus romantiques que les garçons … elles sont moins
pressées de s’engager
Pragmatiques et plus dégourdies que les garçons, les filles sont plus ouvertes
à l’expérimentation, en attendant le grand amour… C’est une des conclusions

143
étonnantes d’une enquête de l’Inserm menée auprès de 18–22 ans. Ainsi, au début
de leur vie sexuelle, les filles souhaitent d’abord «en profiter». Peur d’une relation
qui les étouffe, d’une routine qui les enferme. Crainte de ne pas avoir «assez
vécu». «Pour les filles, il y a un temps pour les aventures, un temps pour le couple,
un temps pour faire des enfants», précise Alain Giami, l’un des auteurs de cette
étude. Côté filles, on rêve du grand amour, mais il fait un peu peur. Elles ont «un
idéal du couple, mais c’est pour plus tard». Les garçons ont le même idéal, mais «ils
voudraient l’appliquer tout de suite». En fait, filles et garçons se ressemblent dans leur
idéal à atteindre: ils croient tous au grand amour.

Mais rien n’est parfait: « Je connais des filles qui sont aussi romantiques
qu’un homme de Neandertal… Et il y a beaucoup de garçons qui sont très
romantiques mais qui sont rebutés par le refus de certaines filles pas très
délicates». (Jérôme, 18 ans)

12. SMS, forums, chat: les jeunes ne savent plus écrire … ils adaptent le
français aux supports
Le «Comité de lutte contre le demandant à un groupe d’étudiants de
langage SMS et les fautes volontaires» communiquer sur un même sujet par
craint que la phonétisation et autres SMS, par e-mail et sur papier, ces
abréviations ne détournent les jeunes chercheurs ont constaté que les
du droit chemin de la langue française. utilisateurs font bien la différence entre
Mais une équipe de linguistes et de les supports, et n’écrivent pas de la
psychologues, chargée de mesurer ces même manière en fonction des
utilisations, montre le contraire. En possibilités et des contraintes de chacun.

144
Les SMS sont plus courts et comptent Autrement dit, le langage SMS est
davantage de fautes que les e-mails, d’abord une recherche d’économie de
eux-mêmes moins soignés que les temps et d’efforts. Kom-KoiFoPaSiFié…
informations consignées sur papier. Phosphore. 2006, octobre.

LE TOP DE 10 METIERS DE RÊVE

C’est à 5 ans que Scarlett a su qu’elle voulait devenir actrice. Ado, elle
enchaîne des castings, puis s’inscrit dans une prestigieuse école de théâtre. Savoir
ce qu’on veut faire si tôt, c’est le pied… mais c’est rare! Ce qui est beaucoup plus
fréquent, c’est plutôt de n’être pas fixé sur le «métier de ses rêves». Et là, choisir
une orientation professionnelle, c’est mission impossible. Entre les effets de mode,
la pression des parents ou encore la crainte du chômage, il y a de quoi s’arracher
les cheveux.

Pour les filles Pour les garçons


1) enseignante 6) journaliste 1) ingénieur 6) pilote d’avion
2) actrice 7) avocate 2) commercial 7) informaticien
3) médecin 8) éducatrice 3) enseignant 8) acteur
4) puéricultrice 9) coiffeuse 4) footballeur 9) mécanicien
5) secrétaire 10) chanteuse 5) pompier 10) journaliste
Phosphore, N 286, avril 2005.

POUR PARLER DE LA CIVILISATION «JEUNESSSE»

1. La génération du baby boom


une époque de transition
s’institutionnaliser
rite (m) de passage
traiter les enfants comme des personnes à part entière
protéger de la maltraitance
priver du droit à l’enfance
être pourvu des droits des adultes
valoriser qch
s’inventer soi-même
période (f) d’essai soumis à l’erreur
145
constituer une génération de transition

2. Génération (f) kangourou


rester lové dans le nid familial
au chaud chez papa-maman
rester scotché chez ses parents
conquérir sa liberté
accumuler les diplômes
collectionner les jobs sans lendemain
«post-adolescents» 
tenir en marge de l’activité économique
être largué dans le labyrinthe éducatif
c’est la galère assurée
décrocher un emploi stable
se caser
gagner moitié moins que qn
interdit (m) moral
tracer son chemin personnel

ACTIVITÉS DE LANGUE

1. Associez les noms à leurs définitions:


1) sociabilité a) conséquence, effet, influence
2) essai b) action de customiser, de personnaliser soi-même (un
vêtement de standard, une voiture….)
3) incidence c) action d’essayer (qch), d’agir sans être sûr du résultat;
action d’agir dans un domaine pour la première fois
4) stigmate d) aptitude à vivre en société
5) customisation e) manqué de civilité (impolitesse). Action ou parole
incivile
6) incivilité f) marque, signe qui révèle un état de détérioration.

146
2. Voici des expressions qui désignent les différentes époques de la vie. Associez
à chaque expression la définition qui lui correspond. Classez ensuite
chronologiquement ces expressions dans la vie d’un individu.
1) être dans la fleur de l’âge a) en pleine jeunesse
2) être dans la force de l’âge b) une personne à la retraite
3) il avait atteint un âge canonique c) l’adolescence
4) l’âge ingrat d) l’âge de la maturité
5) l’âge tendre e) la puberté
6) le premier âge f.)la toute petite enfance
7) le quatrième âge g) ni jeune, ni vieille
8) une femme entre deux âges h) personne très âgée et dépendante
9) un homme d’un certain âge i) qui n’est plus très jeune
10) une personne du troisième âge j) très vieux

3. Donnez les équivalents russes des expressions ci-dessous.


En bas âge, âge de raison, grand âge, jeune/bel âge, âge adulte, âge légal, âge
con, âge critique, âge mental.

4. Précisez à chaque fois le sens explicite de la phrase (ce qui est dit) et le sens
implicite (ce qui est sous-entendu, non formulé ouvertement, présupposé).
A l’aide des modalisateurs «enfin, même, mais, déjà, au moins, vraiment», créez
deux phrases chargées d’implicite. Précisez-en le sens explicite et implicite.
Exemple: Tu es bien coiffée aujourd’hui. Même moi, je n’ai pas compris.
Je suis un homme, mais je suis sensible.

COIN DE LOISIR

La vase brisé
Le vase où meurt cette vervaine
D’un coup d’éventail fut fêlé;
Le coup dut l’effleurer à peine,
Aucun bruit ne l’a révélé.

Mais la légère meurtrissure,


Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.

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Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé;
Personne encore ne s’en doute;
N’y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu’on aime,


Effleurant le cœur, le meurtrit; 
Puis le cœur se fend de lui-même
La fleur de son amour périt;

Toujours intact aux yeux du monde,


Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde:
Il est brisé, n’y touchez pas.
Sully-Prudhomme. Stances et Poèmes.

Разбитая ваза
Ту вазу, где цветок ты сберегала нежный,
Ударом веера толкнула ты небрежно,
И трещина, едва заметная, на ней
Осталась… Но с тех пор прошло не много дней,
Небрежность детская твоя давно забыта,
А вазе уж грозит нежданная беда!
Увял ее цветок; ушла ее вода…
Не тронь ее: она разбита.
Так сердца моего коснулась ты рукой –
Рукою нежной и любимой, –
И с той поры на нем, как от обиды злой,
Остался след неизгладимый.
Оно как прежде бьется и живет,
От всех его страданье скрыто,
Но рана глубока и каждый день растет…
Не тронь его: оно разбито.
Перевод А. Апухтина

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LA … n’est pas une période de la vie: elle est un état d’esprit,
JEUNESSE un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité
d’émotion, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur
l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années: on
devient vieux parce qu’on déserte son idéal.
Les années rident la peau: renoncer à l’enthousiasme ride l’âme. Les
préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs, tels des termites, nous
minent lentement et nous font devenir poussière bien avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne, qui s’émerveille. Celui qui demande, comme
l’enfant insatiable «Et après?»
Celui qui décide les événements, celui qui trouve de la joie au jeu et à la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune
que votre confiance en vous-même. Aussi vieux que votre découragement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau,
bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, des hommes, de l’infini.
Le jour où vous devenez cynique et pessimiste, alors vous êtes vieux, même à
20 ans.
Mais aussi longtemps que vous captez les ondes positives de l’optimisme,
vous avez toutes les chances de mourir jeune même à 100 ans.
Auteur inconnu

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