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L’Oiseau de Feu par George Balanchine (version 1949)

" La première représentation aux Etats-Unis fut donnée, par les mêmes Ballets Russes de
Diaghilev, au Century Theatre de New York, le 17 janvier 1916, avec Xenia Maclezova
(l’Oiseau de feu), Léonide Massine (le prince Ivan), et Enrico Cecchetti (Kastchei). Remonté
par le New York City Ballet, au City Center, à New York, le 27 novembre 1949, la
chorégraphie étant de George Balanchine, les décors et costumes de Marc Chagall, les
éclairages de Jean Rosenthal. Maria Tallchief dansait l’Oiseau de feu, Francesco Mancion le
prince Ivan. (…)

Le compositeur de L’Oiseau de feu, Igor Stravinsky, disait que les légendes russes avaient
pour héros des hommes "simples, naïfs, quelquefois même stupides, dénués de toute malice,
mais qui, finalement, sortaient toujours victorieux de leurs luttes contre des personnages
adroits, compliqués, cruels et puissants".

Le prince Ivan est un simple chasseur qui tombe amoureux d’une merveilleuse princesse
retenue captive par l’ogre, et il la sauve grâce au pouvoir surnaturel que lui a donné l’Oiseau
de feu.

Scène un : Une forêt.

La musique crée le climat de mystère et de magie qui est celui du ballet. Le rideau se lève sur
un immense portrait de l’Oiseau de feu : c’est une créature fantastique, moitié oiseau, moitié
femme. Elle a le visage et les bras d’une splendide jeune fille et le corps couvert de plumes
étincelantes qui ressemblent à des flammes orangées. (…)

Le prince entre, son épée à la main prêt à pourfendre toute créature qui surgirait des taillis.

(…) Soudain, une lumière venue d’en haut descend sur le prince Ivan. Celui-ci, presque
aveuglé, lève les bras en signe d’étonnement et essaie d’échapper au cercle lumineux. Il court,
à la recherche d’un bruit. La musique devient de plus en plus rapide. Et l’Oiseau de feu
apparaît. Son entrée est aussi brillante que le rouge de son plumage. Tandis qu’il traverse la
scène en exécutant une série de petits sauts qui dévoilent ses grandes plumes rouges, on
découvre ses bras et ses épaules recouvertes de poussière d’or.

Le prince émerge de l’ombre pour regarder sans être vu. Souhaitant capturer cette créature qui
évolue si magnifiquement, il est stupéfait quand il découvre que l’oiseau est aussi une femme
merveilleuse. Il la suit subrepticement tandis que, inconsciente du chasseur qui la poursuit, la
femme-oiseau de feu va jusqu’au bout de la scène, poursuivant ainsi son solo par des tours
rapides sur pointes. Au moment où son accélération atteint son plus haut point, Ivan jaillit et
essaie d’attraper l’Oiseau de feu par la taille. Ramenée ainsi sur terre, la femme-oiseau se
glace à son toucher et cesse tout mouvement. Lentement, elle recule, terrorisée par le
chasseur, et honteuse d’être vue par un homme. Elle se tourne pour échapper au chasseur,
mais Ivan, fasciné, sent qu’elle est maintenant en son pouvoir. L’Oiseau de feu, raide de peur,
les bras serrés autour du corps, tombe contre lui avec dégoût, apparemment résigné, mais
agitant et battant l’air de ses bras dans un effort désespéré pour se libérer.

Ivan se rend compte que sa proie implore sa pitié. Le prince est ému par cet appel à la liberté
et, gentiment, desserre son étreinte. Il étend son bras ; l’Oiseau de feu, dans une arabesque
ouverte, passe au travers, penchant sa tête de telle manière que les plumes les plus hautes
touchent le sol aux pieds du prince et il s’incline en remerciant l’homme de sa bonté.

Encouragé maintenant par la tendresse du prince, l’Oiseau de feu recule pour se remettre à
danser. Quand il tourne sur un cercle, Ivan s’avance pour le soutenir. L’Oiseau de feu marche
jusqu’à cet homme qui lui semble si étrange.

Se tenant derrière l’Oiseau, Ivan le supporte par les bras tandis que l’Oiseau, se tenant sur les
pointes, plie les genoux jusqu’au sol, puis se relève jusqu’à l’embrasser. La mélodie atteint
son paroxysme quand l’Oiseau de feu se tient immobile sur une pointe, la jambe droite
tendue. Puis il retombe, et Ivan se balance autour de lui tandis que son bras libre esquisse un
geste d’aile. L’Oiseau de feu feint de s’envoler comme s’il voulait quitter le prince. Celui-ci
s’incline devant lui pour lui rendre hommage, et l’Oiseau de feu, pour le remercier de le
laisser partir, enlève de sa poitrine une plume rouge très brillante et la lui tend. Il fait
comprendre au prince qu’une telle plume est magique : il n’aura qu’à l’agiter dans l’air pour
que l’Oiseau de feu vienne à son secours si jamais il a besoin de son aide. Ivan, respectueux
devant le pouvoir surnaturel que l’Oiseau de feu possède, le remercie et le voit partir avec
regret. Il le suit des yeux, transfiguré, tandis que la musique s’achève.

Scène deux  : Le jardin de Kastchei. (…)

Scène trois : La cour du prince Ivan.(…)

notes. — L’Oiseau de feu fut la première partition d’Igor Stravinsky pour le ballet. Il l’écrivit
pour Serge Diaghilev et ses Ballets Russes. La musique de Stravinsky, comme la danse de
Pavlova, de Karsavina et de Nijinsky, les décors de Benois, Bakst et Rœrich, la chorégraphie
de Michel Fokine, contribuèrent à la qualité et à la réputation mondiale des œuvres montées
par les Ballets de Diaghilev.

Diaghilev demanda à Stravinsky de collaborer avec Fokine pour L’Oiseau de feu, à St-
Pétersbourg, en 1909. C’est Liadov, le vieux maître de musique de Diaghilev, qui devait
d’abord écrire cette partition. Mais après avoir entendu une partition de Stravinsky au concert,
le Scherzo fantastique, Diaghilev décida de lui confier ce travail. Il invita tout d’abord
Stravinsky à orchestrer Les Sylphides, que Fokineétait en train de monter pour les Ballets
Russes, et, avec le consentement de Liadov, s’arrangea pour que le jeune compositeur écrivît
la partition de L’Oiseau de feu.

Fokine retravailla la chorégraphie de L’Oiseau de feu quand la partition fut complètement


terminée, mais il l’avait composée morceau par morceau. L’œuvre de Stravinsky fut terminée
le 18 mai 1910 et la première représentation du ballet donnée moins de deux mois plus tard.

Stravinsky a parlé du ballet dans son autobiographie : "Fokine a travaillé à sa chorégraphie


avec une dévotion brûlante, car il est tombé amoureux de cette féerique histoire russe. La
distribution n’était pas celle que je désirais. Pavlova avec son visage mince et anguleux me
semblait plus indiquée pour le rôle de l’Oiseau magique que Karsavina avec son charmant et
doux visage de femme ; pour elle, j’aurais préféré le rôle de la princesse. Je n’ai cependant
aucune raison de me plaindre puisque Karsavina a dansé le rôle de l’Oiseau d’une façon
absolument parfaite et qu’elle a remporté un immense succès.
La représentation a été chaudement applaudie par le public parisien. Je suis, bien entendu, loin
d’attribuer le succès uniquement à la partition musicale ; il est dû également aux décors de
Golovine, dû aussi à la brillante interprétation des artistes de ballet de Diaghilev et au talent
du chorégraphe."

L’Oiseau de feu original de Fokine ne fut pas repris pendant quelques années. Il diffère par
quelques détails de ma propre version de ce ballet. Chez Fokine, l’entrée de l’Oiseau de feu
précède celle du prince Ivan. Plus tard, ils dansent ensemble et Ivan relâche l’oiseau qu’il a
capturé. Les jeunes filles, dans la séquence suivante, jouent ensemble sous un pommier. Elles
secouent l’arbre ; les pommes tombent sur le sol, les filles les ramassent et les envoient au
loin. A la fin du ballet, quand l’Oiseau de feu a sauvé le prince Ivan du démon Kastchei, le
prince détruit l’âme du démon en brisant l’énorme œuf qui contient son pouvoir. La
chorégraphie du New York City Ballet est, bien entendu, complètement différente.

La musique de Stravinsky a été utilisée par non moins de treize chorégraphes.

Stravinsky remania, en 1945, l’orchestration de L’Oiseau de feu. En retouchant l’action, je me


débarrassai des éléments de la chorégraphie de Fokine qui me semblait exiger des explications
n’ayant rien à voir avec le ballet à proprement parler.

Le conte de fées russe sur lequel est fondé L’Oiseau de feu a un caractère oriental que j’ai
préservé. Adolph Bolm remonta L’Oiseau de feu pour le Ballet Theatre, le 24 octobre 1945,
au Metropolitan Opera de New York, avec Alicia Markova, Anton Dolin, Diana Adams et
John Taras dans les rôles principaux. Ce fut pour cette version que Marc Chagall fit les
costumes et dessina les décors qu’on utilise dans la présentation du New York City Ballet. "

George Balanchine (1954)


Histoire de mes ballets chap. 4, "Les grands ballets de Balanchine"
L’Oiseau de feu, p.p. 160-168
Librairie Arthème Fayard, 1969
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