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Introduction – la notion que les plantes médicinales, à défaut d’être très efficaces,
sont au moins complètement inoffensives à l’inverse des
médicaments traditionnels ;
La phytothérapie revient à la mode depuis quelques années dans les
pays occidentaux et s’appuie sur des traditions millénaires. Une de – le fait que certaines maladies qui soulèvent particulièrement des
ses principales origines vient de l’Asie où l’utilisation de plantes inquiétudes telles que le syndrome de l’immunodéficience acquise
médicinales constitue une partie très importante de la médecine (sida), l’hépatite C ou le cancer bénéficient actuellement de
traitements dont l’efficacité n’est pas totale et s’accompagnent
traditionnelle [15, 25]. La phytothérapie constitue en effet un lien très
d’effets secondaires notables.
important entre la notion de santé et des concepts philosophiques
touchant la vie. En Chine, l’utilisation de plantes médicinales date Néanmoins, beaucoup de médecins occidentaux sont très sceptiques
de plus de 4 000 ans et était déjà connue à l’époque de la dynastie vis-à-vis de la phytothérapie car son efficacité n’a pas été évaluée
Xia [25]. Plus de 7 000 préparations sont couramment utilisées. En selon les critères rigoureux modernes utilisés pour les médicaments
Inde, on peut retrouver des textes relatant l’utilisation de la classiques. En effet, pour la plupart des plantes médicinales, la
phytothérapie datant de plus de 2 600 ans, à la période védique [25]. notion d’efficacité repose simplement sur une tradition ancestrale
La phytothérapie constitue également un des fondements de la d’utilisation et il n’y a aucune base scientifique permettant
médecine populaire en Afrique et en Amérique du Sud. En Occident, d’expliquer comment le produit agit. La difficulté est encore accrue
les plantes médicinales connaissent un succès accru [13]. Différents quand il s’agit de préparations comprenant de multiples plantes
facteurs concourent à la popularité des plantes médicinales, en dont on ne sait laquelle est potentiellement efficace. Enfin, la
particulier [13, 15] : publicité et la vente par Internet constituent un nouvel élément
promoteur. Conscients de ces difficultés, des adeptes de la
– le mouvement écologique qui se développe depuis plusieurs phytothérapie ont commencé à réaliser des travaux expérimentaux
années dans les pays industrialisés ; pour déterminer quelles sont les molécules porteuses de l’effet
– le mythe un peu naïf basé sur l’idée que ce qui est naturel ne peut thérapeutique dans les plantes et leur mécanisme d’action [15, 25]. Des
être que bénéfique ; essais thérapeutiques commencent à apparaître, avec des
méthodologies plus ou moins rigoureuses. Les études, contrôlées
randomisées, avec des effectifs suffisants et en double insu, sont
encore exceptionnelles [15, 25]. Parallèlement, il y a eu un regain
Dominique Larrey : Professeur des Universités, praticien hospitalier, chef de service, service
d’hépatogastroentérologie, hôpital Saint-Eloi, CHU Montpellier, 80, rue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier
d’intérêt sur la toxicité potentielle des plantes médicinales qui est
cedex 5, France. réactualisée depuis quelques années par plusieurs exemples, en
Toute référence à cet article doit porter la mention : Larrey D. Plantes médicinales : intérêt thérapeutique et risque d’hépatotoxicité. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés),
Hépatologie, 7-015-P-15, 2001, 6 p.
7-015-P-15 Plantes médicinales : intérêt thérapeutique et risque d’hépatotoxicité Hépatologie
particulier les herbes chinoises et, en France, celui de la germandrée expérimentales, plusieurs essais cliniques contrôlés randomisés ont
petit-chêne [7, 14, 16, 26]. Les atteintes toxiques concernent la plupart des été réalisés dans diverses pathologies hépatiques, surtout dans les
organes. On peut citer notamment l’insuffisance rénale liée aux maladies alcooliques du foie [ 2 5 ] . La prise de silymarine
plantes chinoises, les atteintes cardiaques par intoxication à l’aconit s’accompagne d’une amélioration des tests hépatiques [ 2 5 ] .
ou des atteintes pulmonaires liées à certaines menthes [14, 15, 25]. Mais L’amélioration histologique est en revanche plus discutable. Enfin,
ce sont certainement les atteintes hépatiques qui sont les plus les effets sur la survie suggérés par une étude autrichienne ne sont
marquantes [7, 14, 15, 16, 25, 26]. pas encore confirmés par deux études récentes [24, 25].
Cette mise au point vise à préciser les connaissances actuelles sur : En ce qui concerne les hépatopathies chroniques virales B et C, les
résultats sont minces et ne permettent pas actuellement de conclure
– l’utilisation des plantes dans la médecine occidentale ;
à un bénéfice clinique et biologique [25] . Une nouvelle forme
– les effets thérapeutiques dans les maladies hépatiques ; galénique permettant une concentration plasmatique beaucoup plus
– les risques d’effets secondaires hépatiques. élevée est actuellement testée pour déterminer l’effet sur la fibrose.
Consommation des plantes Les extraits des feuilles de ginkgo biloba sont déjà très largement
médicinales dans les pays utilisés comme tonique veineux et comme antihémorroïdaire en
France. Des travaux récents suggèrent aussi un effet antifibrosant
occidentaux [15, 25, 26]
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Hépatologie Plantes médicinales : intérêt thérapeutique et risque d’hépatotoxicité 7-015-P-15
à l’autre. En effet, une étude récente suggère que l’effet sur la – l’absence ou le peu de contrôle exercé sur la toxicité de
réplication virale B pourrait être plus net avec des extraits de nombreuses plantes utilisées en phytothérapie ;
Phyllanthus urinaria comparés à des extraits de Phyllanthus amarus – la multiplicité des produits végétaux contenus dans certaines
ou Phyllanthus niruri. Le problème reste donc ouvert ou pourrait préparations rendant très difficile de déterminer quelle plante est
être repris sur une base plus spécifique. responsable de l’effet indésirable.
¶ Autres herbes chinoises [25] De plus, il existe plusieurs facteurs spécifiques à la phytothérapie
favorisant son hépatotoxicité [15].
Plusieurs préparations ayant une réputation protectrice vis-à-vis du
foie ont fait récemment l’objet d’études expérimentales chez divers
modèles d’animaux ou sur des cultures d’hépatocytes en utilisant Facteurs spécifiques à la phytothérapie favorisant son
des modèles tout à fait classiques et modernes de toxicité en hépatotoxicité :
particulier le tétrachlorure de carbone, le paracétamol ou la – mauvaise identification botanique
galactosamine. Sur cette base scientifique rationnelle, des effets – sélection d’une mauvaise partie de la plante
bénéfiques ont été observés avec plusieurs compositions de plantes – stockage inapproprié
(tableau I). Pour tous ces exemples, bien que les effets positifs soient – contamination de la plante par divers agents chimiques,
intéressants, il reste indispensable d’identifier de façon plus précise métaux lourds, micro-organismes
par quels mécanismes et surtout par quels composés l’effet – altération du produit végétal lors du conditionnement
protecteur s’exerce [25]. – erreur d’étiquetage du produit final
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Hépatologie Plantes médicinales : intérêt thérapeutique et risque d’hépatotoxicité 7-015-P-15
Cellule Hépatocytes
endothéliale
Cette plante est utilisée de plus en plus en Europe du Nord pour le
traitement de la dyspepsie et de la lithiase vésiculaire. Plusieurs cas
d’hépatite aiguë cytolytique viennent d’être décrits dont un
Maladie d’évolution fulminante et d’autres avec apparition d’une fibrose
Nécrose
veino-occlusive précoce. Une cholangite aiguë a également été observée. Ces
2 Mécanismes d’hépatotoxicité des alcaloïdes de la pyrrolizidine. La toxine princi- atteintes surviennent entre 1 à 3 mois après le début du traitement.
pale de crotalaria est oxydée en des métabolites toxiques dans les cellules endothéliales Des cas avec récidive lors d’une réexposition confirment la toxicité
et les hépatocytes. Les cellules endothéliales ayant un stock de glutathion limité sont de cette plante. Les molécules végétales en cause sont encore
particulièrement vulnérables, ce qui peut entraîner une maladie veino-occlusive. Il peut inconnues. Celles qui sont soupçonnées sont la chélidonine, la
s’y associer une nécrose hépatocytaire (adapté d’après Deleve et al [8]). sanguinérine et la berbérine.
– et lorsqu’il existe une confusion entre le chardon à glu et ¶ « Scutelleria » (scutellaire) [15, 26]
l’artichaut sauvage.
Plusieurs cas d’atteintes hépatiques ont été rapportés récemment
L’intoxication est saisonnière, survenant surtout au printemps. Elle
chez des patients prenant des préparations (en particulier sous
se manifeste par des douleurs abdominales, des vomissements, une
forme de comprimés) d’herbes médicinales à base de scutellaire
hépatite aiguë associant à la fois une nécrose hépatocytaire et une
pour soulager le stress. Ces préparations contenaient également
stéatose microvésiculaire. Il peut s’y associer une hypoglycémie, une
d’autres composés végétaux dont de la valériane. Une enquête
insuffisance rénale, des troubles neurovégétatifs. L’évolution est
britannique récente a confirmé l’existence de cas d’atteinte hépatique
souvent mortelle. La toxicité du chardon à glu est liée à deux
chez des malades recevant de la scutellaire [26].
substances, l’atractylate de potassium, et la gummiférine, qui sont
capables d’inhiber la phosphorylation oxydative mitochondriale et ¶ « Larrea tridentata » (chaparral) [1]
le cycle de Krebs.
Les feuilles de cet arbuste sont utilisées depuis longtemps par les
¶ « Callilepsis laureola » [15] Indiens du sud-ouest américain pour divers petits maux et
récemment par les Occidentaux comme antioxydant et
Cette plante contient des composés chimiquement voisins de
« régénérateur ». Une enquête vient de recenser une quinzaine de
l’atractylate de potassium. Plusieurs cas d’hépatite ou de nécrose
cas d’hépatites aiguës, et quelques cas de cirrhose et de cholangite
tubulaire rénale ont été observés chez des Zoulous du Natal utilisant
imputables à cette plante.
ces plantes en médecine traditionnelle.
¶ « Cassia angustifolia » (séné) [15]
¶ Herbes chinoises [12, 14, 15]
Le séné, plante utilisée pour ses propriétés laxatives, peut être aussi
Les préparations médicinales chinoises sont souvent complexes avec responsable d’atteintes hépatiques. En particulier, une hépatite aiguë
de nombreuses plantes. Il est donc souvent très difficile d’identifier a été observée avec récidive lors d’une réexposition à une
dans les préparations médicinales, les composés botaniques ayant préparation contenant des extraits de feuilles et de fruits de séné. La
une efficacité thérapeutique et ceux qui ont une toxicité. Une quantité ingérée était dix fois supérieure aux doses recommandées
efficacité thérapeutique a été mise en évidence par des études habituellement. L’hépatotoxicité pourrait être liée à des sennosides,
cliniques dans les maladies cutanées, en particulier l’eczéma et les des alcaloïdes laxatifs qui sont les principaux contituants des feuilles
dermatoses atopiques. Ces essais ont aussi révélé un nombre de cas et des fruits de séné. Les sennosides sont métabolisés en anthrone
anormalement élevé d’atteintes hépatiques. La toxicité des plantes dans l’intestin par Escherichia coli et d’autres bactéries intestinales.
médicinales chinoises peut être également liée à la contamination L’anthrone peut être absorbée par la muqueuse intestinale,
par d’autres plantes, en particulier celles contenant des alcaloïdes glucuronoconjuguée et sulfatée, puis excrétée dans les urines et les
de la pyrrolizidine. Elle peut être également secondaire à une matières fécales. Il est à noter que l’anthrone a une structure
pollution par des métaux lourds, des dérivés chimiques, en chimique très proche de celle de la danthrone, une hépatotoxine bien
particulier des insecticides et des pesticides, voire par des connue.
médicaments traditionnels ou une erreur de conditionnement. Un
exemple récent est lié à la prise de Jin Bu Huan (Lycopodium ¶ « Teucrium polium » [22]
serratum) [12]. Cette préparation est utilisée depuis plus de 1000 ans
en Chine et depuis une quinzaine d’années aux États-Unis comme C’est une espèce botanique très proche de Teucrium chamaedrys
sédatif et analgésique. Depuis son introduction en Amérique du (germandrée petit-chêne) qui est proposée pour traiter les
Nord, plus d’une dizaine de cas d’hépatite ont été observés dont hypercholestérolémies modérées. Cette plante a été impliquée dans
plusieurs avec des réadministrations accidentelles positives [12]. La la survenue d’une hépatite fulminante conduisant à une
toxicité semble liée à un surdosage dans le principal agent du Jin Bu transplantation hépatique.
Huan, la tétrahydropalmitine qui a des analogies structurales avec
¶ « Serenoa » [11]
les alcaloïdes de la pyrrolizidine. Enfin, d’autres préparations
chinoises ont également été récemment incriminées dans la survenue Serenoa fait partie d’une préparation de phytothérapie complexe
d’atteintes hépatiques [14, 15, 25] (tableau II). comprenant de multiples produits, commercialisée sous le nom de
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Prostata. Cette préparation est supposée avoir des propriétés réellement des extraits de gui et le rôle de la scutellaire doit être
œstrogéniques et antiandrogéniques. Un cas d’hépatite cholestatique envisagé. L’hépatotoxicité du gui reste par conséquent encore
vient d’être observé avec ce produit. incertaine.
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