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Sommaire
Liste des auteurs
Notations
Chapitre I généralités
1,1. Objet des règles
1,2. Domaine de validité
1,3. Limitation des rayons intérieurs de pliage
Chapitre II bases des calculs
2,1. Principes
2,2. Bases des calculs
2,21. Vérifications nécessaires
2,22. Éléments ne nécessitant pas de justifications spéciales
2,23. Prise en compte d'autres matériaux
Chapitre III voilement local
3,1. Calcul des parois planes comprimées
3,10. Terminologie
3,11. Calcul des parois planes raidies comprimées
3,12. Calcul des parois planes non raidies comprimées
3,13. Calcul des éléments cylindriques comprimés
Chapitre IV vérification des pièces fléchies
4,1. Vérification des ailes ou semelles
4,10. Remarques et listes des vérifications
4,11. Conditions de non plastification
4,12. Conditions de résistance au voilement des ailes ou semelles comprimées
4,13. Condition de résistance au déversement
4,14, Flambement des membrures libres (non fixées latéralement )
4,15. Vérification spéciale aux poutres courtes supportant des charges concentrées
4,2. Vérification des âmes
4,20. Vérifications à effectuer
4,21. Limitation de hauteur des âmes
4,22. Condition de non plastification
4,23. Condition de résistance au voilement
4,24. Condition de résistance aux charges concentrées et aux réactions d'appui
4,3. Déformation des pièces fléchies
4,31. Déformations d'ensemble
4,32. Déformations de la section dues à la flexion d'ensemble
Chapitre V vérification des pièces comprimées - flambement
5,1. Domaine de validité
5,2. Méthode générale
5,21. On désigne par :
5,22. Si les parois du profil peuvent supporter une contrainte de compression σe sans risque d'instabilité locale, on vérifie :
5,23. Si, pour une raison quelconque, certaines parois du profil ne peuvent supporter qu'une contrainte de compression σr
inférieure à σe, on peut :
5,3. Profils ne comportant que des parois raidies
5,4. Profils comportant des parois non raidies et/ou des membrures libres
5,5. Cas du flambement dans la direction d'inertie maximale
5,6. Cas particulier des cornières à ailes égales
5,61. Flambement dans la direction d'inertie minimale
5,62. Flambement dans la direction d'une des ailes
Chapitre VI vérification des pièces comprimées et fléchies
6,1. Généralités
6,11. Validité
6,2. Vérifications préliminaires
6,3. Formule générale de vérification
6,4. Vérification des barres chargées transversalement dans les structures à noeuds fixes
Annexe
LISTE DES MEMBRES DE LA COMMISSION D'ETUDE DU DOCUMENT
JUSTIFICATION PAR LE CALCUL DE LA SECURITE DES CONSTRUCTIONS
ANIMATEUR : U.T.I.
REDACTEUR : C.T.I.C.M.
M. D'Argoeuves
Notations
Lettres grecques
β Constante élastique
γ Rapport des moments de flexion aux extrémités de la barre
δ Déformation transversale en un point (mm)
λ Elancement
λ Elancement équivalent
e
λ
m Elancement d'une membrure
σ Contrainte normale (N/mm²)
σ Limite d'élasticité (N/mm²)
e
σ Contrainte normale due à la flexion (N/mm²)
f
σ ,σ
fx fy Contraintes normales dues à la flexion dans le plan perpendiculaire à l'axe des x, à l'axe des y (N/mm²)
σ
K Contrainte critique d'Euler (N/mm²)
σ Contrainte réduite (N/mm²)
r
τ Contrainte tangente ou de cisaillement (N/mm²)
Capitales romaines
A Aire d'une section (mm²)
A Aire de la section équivalente (mm²)
e
A
m Aire de la section d'une membrure (mm²)
A Aire de la section d'un raidisseur (mm²)
r
A
re Section. réduite d'un raidisseur (mm²)
E Module d'élasticité longitudinale (N/mm²)
I Moment d'inertie d'une section (mm )
4
Chapitre I généralités
1,1. Objet des règles
Les présentes règles de calcul sont destinées à adapter aux constructions légères en acier comportant des éléments aux parois
particulièrement minces les règles de calcul applicables aux constructions en acier en général.
Dans les parties de construction où les éléments peuvent être soumis, du fait de l'exploitation, à des pressions ou des chocs risquant de
les déformer localement, des justifications spéciales sont nécessaires.
L'exploitation d'une construction peut soumettre l'ossature à des pressions (par stockage de matériaux en vrac) ou à de légers chocs
(par engins de manutention), qu'une construction classique supporterait sans dommages, mais qui peuvent être dangereux pour des
éléments à parois minces (bosselages amorçant une instabilité). Si la zone d'action de telles agressions est suffisamment réduite, on
peut envisager de renforcer localement les éléments à parois minces ou de les protéger par des dispositifs qui ne seraient reliés à
l'ossature qu'en des points suffisamment rigides (chasse-roues, pare-chocs, grilles de protection, etc.).
Les principes fixés pour les constructions en acier en général (Règles C.M.) restent valables en cas d'emploi d'éléments à parois
minces, en ce qui concerne notamment :
les effets pris en compte dans les calculs (charges permanentes, charges d'exploitation, etc.),
les coefficients de pondération,
les méthodes de vérification de la sécurité, soit par le calcul en élasticité, soit par recours aux expériences directes.
Aucune méthode de calcul en plasticité ne peut être appliquée aux constructions en éléments à parois minces.
L'adaptation de plasticité contribue à la sécurité des constructions en éléments à parois minces comme à celle de toutes les
constructions en acier ; en particulier, elle assure une meilleure répartition des efforts dans les assemblages. Mais on ne peut pas en
tenir compte pour le calcul des pièces, car le développement de rotules plastiques est entravé par l'apparition prématurée de
voilements locaux.
2,210.
la sécurité doit être assurée dans les mêmes conditions que pour n'importe quelle construction, mais certaines vérifications prennent
une importance plus grande en cas d'emploi d'éléments à parois minces.
Compte tenu de la légèreté des constructions en éléments à parois minces en acier, une attention plus particulière doit être observée
pour vérifier la sécurité contre le renversement et le glissement de l'ouvrage et contre le soulèvement des appuis.
2,212. Déformations
Pour satisfaire aux conditions imposées par l'exploitation, les déformations peuvent être calculées sur la base des charges
effectivement appliquées à l'ouvrage. Par contre, le calcul des déformations qui conditionnent la stabilité de l'ouvrage ou la résistance
de ses éléments doit faire intervenir les charges pondérées.
Il faut vérifier que les déformations restent dans des limites admissibles :
1. soit en raison des conditions imposées pour l'exploitation de l'ouvrage (flèches admissibles, par exemple).
2. soit parce que les hypothèses de base des calculs cessent d'être valables au-delà d'une certaine valeur des déformations.
La sécurité contre la plastification ou la rupture est vérifiée par les méthodes utilisées pour les constructions classiques (contraintes
pondérées inférieures à la limite d'élasticité).
Dans les constructions traditionnelles, on peut, en général, se contenter d'envisager le flambement par flexion. En cas d'éléments à
parois minces, il faut souvent envisager aussi le flambement par torsion ou par flexion-torsion.
Les schémas de la figure 1 indiquent quelques exemples de déformations transversales de section qu'on peut rencontrer dans la
pièces fléchies.
Figure 1
Il est loisible d'utiliser sans autre justification des profils dont un rapport b/e dépasserait la valeur fixée par les conditions de
dimensionnement, sous réserve de ne tenir compte dans les calculs que d'une limite d'élasticité réduite de façon telle que la condition
soit satisfaite (les contraintes admissibles étant évidemment réduites dans le même rapport).
Ceci s'applique aux profils de la figure 2, risquant de flamber dans la direction des flèches, mais ne s'appliquerait pas, par exemple,
à des tubes ronds, carrés ou rectangulaires rejoints (fendus le long d'une génératrice) dont le centre de torsion T est très éloigné
du centre de gravité G.
Figure 2
c. Des dispositions sont prises pour éviter le gauchissement du profil (par exemple, liaisons à d'autres éléments de la construction).
-2.
Conditions d'épaisseur pour les éléments d'élancement inférieur ou égal à 75
Les figures 3, 4 et 5 donnent des exemples d'applications à l'une des parois d'un élément. Les autres parois doivent également être
vérifiées suivant les mêmes principes.
Figure 3
Figure 4
Figure 5
c. Parois ayant les deux bords inégalement raidis. Si b représente la largeur de la bordure la plus large et b celle de la plus étroite :
1 2
Les inégalités se déduisent de celles du § 2,221-2 en multipliant le second membre par λ/75.
-3.
Conditions d'épaisseur pour les éléments d'élancement λ supérieur à 75
a. Paroi ayant un bord libre :
Figure 6
Figure 7
Figure 8
3. Eléments de semelle ayant un bord raidi par une bordure de largeur b et l'autre bord fixé sur une âme dont la partie comprimée a
2
une hauteur b :
1
2,230.
Pour la détermination de la résistance et de la stabilité des éléments de construction à paroi minces, il peut être tenu compte de la
présence d'autres matériaux (de remplissage, d'enrobage, d'isolation, etc.) sous réserve que soient satisfaites les conditions suivantes.
On ne peut attribuer à une couche de protection ou d'usure que l'épaisseur minimale au-dessous de laquelle l'utilisateur a pris
l'engagement de la remplacer.
On ne doit pas tenir compte de matériaux dont la dessiccation ou le retrait supprimerait le contact avec l'acier.
On ne peut tenir compte de la présence d'éléments démontables que s'il est matériellement impossible d'appliquer les charges en
leur absence.
2. La liaison entre ces matériaux et les éléments en acier doit comporter des dispositifs efficaces (connecteurs, armatures soudées,
collage, etc.), s'opposant au décollement ou au glissement mutuel, à moins qu'il ne soit tenu compte de leur présence que pour la
détermination de la répartition des charges sur l'ossature en acier.
Les dispositifs de solidarisation doivent pouvoir résister non seulement aux efforts résultant de l'application statique des charges
sur la construction mixte, mais aussi aux chocs mécaniques ou thermiques qui peuvent se produire au cours du montage, de
l'entretien ou de l'exploitation de l'ouvrage.
3. Les propriétés physiques et mécaniques de ces matériaux et des dispositifs de solidarisation doivent être stables dans le temps et se
conserver dans toutes les conditions d'utilisation de l'ossature.
Il ne suffit pas de considérer la résistance du matériau au vieillissement dans les conditions normales, mais il faut tenir compte des
conditions atmosphériques et des variations de température qui peuvent altérer les propriétés du matériau.
Il est souvent commode d'appliquer les méthodes de calcul en usage pour le béton armé et de considérer une section efficace obtenue
en affectant la section d'un des matériaux d'un coefficient d'équivalence égal au rapport de son module d'élasticité à celui de l'autre
matériau.
3,10. Terminologie
On appelle parois planes comprimées les parties planes des profils, telles que les semelles comprimées des poutres fléchies ou bien les
parois des pièces entièrement comprimées. Dans l'étude de leur résistance au voilement, on utilise les termes définis ci-après.
Les croquis de la figure 9 précisent, sur quelques exemples de profils, la distinction entre parois planes raidies (R) et non raidies (N).
Figure 9
Il pourrait paraître plus judicieux de compter la largeur b jusqu'à la paroi qui assure le raidissage (rayons des arrondis compris). Mais
o
les formules dont nous disposons résultent de très nombreux essais qui ont tous été interprétés sur la base de la partie plane seule.
On peut toutefois constater qu'on se place en sécurité en remplaçant dans ces formules b par une largeur légèrement plus grande.
o
Cette remarque permet de simplifier les calculs lorsqu'on peut se contenter d'une bonne approximation plaçant en sécurité .
Les figures 10 et 11 (non à l'échelle) illustrent la détermination de b et b' ainsi que celle de la section équivalente (partie hachurée).
o o
Figure 12
Le tableau I donne pour quelques valeur de b /e, d'une part la largeur minimale b du bord tombé, d'autre part, le moment d'inertie
o t
minimal, l du raidisseur de bordure.
r
TABLEAU I
Dans le calcul du moment d'inertie du raidisseur (l ), on ne doit tenir compte d'aucune partie de la section de la paroi plane à raidir.
r
Lorsque les éléments de bords ne vérifient pas ces conditions, la paroi plane ne sera pas considérée comme raidie et sera à calculer
selon le paragraphe 3,12.
par d'autres raidisseurs plus efficaces qu'un bord tombé (fig. 13) :
Figure 13
b. Paroi plane comprimée maintenue sur l'un de ses bords par une paroi plane raidie et sur l'autre par :
une simple paroi plane non raidie soudée ou pliée (bord tombé)
Un paroi plane raidie soumise à un effort de compression exercé dans son plan se voile, c'est-à-dire se déforme, en cessant d'être
plane. Si la paroi est nettement plus longue que large, elle se décompose en un certain nombre de panneaux sensiblement carrés, qui
se bombent alternativement dans un sens et dans l'autre (déformation schématisée sur la figure 14 a. Chaque fibre longitudinale
(parallèle à l'effort) tend à flamber ; mais elle est retenue par les fibres transversales qu'elle croise, d'autant plus énergiquement qu'elle
est plus près des bords raidis qui constituent des points fixes pour ces fibres transversales. L'effort total exercé sur la paroi se répartit
entre les différentes fibres longitudinales, ainsi maintenues élastiquement, proportionnellement à la résistance qu'elles peuvent
opposer.
Figure 14
La répartition des contraintes dans la largeur de la paroi est schématisée sur la figure 14 b pour deux chargements distincts. Pour un
chargement (1), la contrainte sur chaque bord atteint la valeur σ et l'effort total est égal du produit de l'épaisseur e par l'aire du
1
diagramme (1) correspondant des contraintes ; on voit que l'on peut déterminer une largeur équivalente b
e1 telle que l'aire des deux
rectangles de largeur b
e2 et de hauteur σ1 soit égale à l'aire du diagramme (1), Pour un chargement (2) supérieur à (1), on a sur les
bords une contrainte :
σ >σ
2 1
mais une largeur :
b <b
e2 e1
On peut en conclure que la contrainte σ croît plus vite que le chargement.
Si la paroi plane comporte un raidisseur parallèle à la direction de l'effort, ce raidisseur se comporte comme un bord supplémentaire
qui partage en deux la largeur de la tôle ; mais il se trouve entraîné par la déformation de celle-ci. Le diagramme des contraintes prend
la forme schématisée par la figure 14 c, la contrainte σ au droit du raidisseur reste inférieure à la contrainte σ sur le bord. Pour
3
faciliter les calculs, on peut attribuer au raidisseur une contrainte σ à condition de remplacer la section A par une section équivalente :
r
Les paragraphes suivants donnent dans différents cas la valeur à attribuer au coefficient réducteur :
-2. parois planes raidies autrement que par des parois planes elles-mêmes raidies
La largeur équivalente b est donnée par :
e
L'aire de la section du (ou des) raidisseurs de bord peut être totalement prise en compte (A
re = Ar) si on a bo/e ≤ 60.
Elle doit être multipliée par :
Le moment d'inertie de chaque raidisseur intercalaire par rapport à un axe passant par son centre d'inertie et parallèle au plan de la
paroi doit être au moins égal à :
avec :
I : moment d'inertie de l'aire totale de la paroi considérée (seuls les raidisseurs intercalaires sont compris) par rapport à son axe
s
principal d'inertie parallèle à elle-même
I : développée de la paroi comptée entre chaque bord.
La paroi de largeur b avec ses raidisseurs est remplacée par une paroi fictive de largeur équivalente b
o e située sur l'axe principal
d'inertie de la paroi avec ses raidisseurs. Pour le calcul de l'aire équivalente de la paroi et autres caractéristiques équivalentes de la
section, on utilise l'épaisseur réelle e.
Le moment d'inertie de chaque raidisseur intercalaire par rapport à un axe passant par son centre d'inertie et parallèle au plan de la
paroi doit être au moins égal à :
ou :
La section du raidisseur est prise pour sa valeur si :
et par :
Pour le calcul, l'élément se trouve ainsi divisé en trois zones dans lesquelles on détermine séparément les largeurs et sections
réduites, conformément aux croquis de la figure 15 (non à l'échelle).
Figure 15
Pour chacune de ces parois intermédiaires, on détermine une largeur équivalente b' satisfaisant à :
e
ou :
La section de chaque raidisseur est prise pour sa valeur :
ou par :
-3. cas d'une paroi située entre une paroi raidie et un raidisseur de bord
Les calculs se font suivant les mêmes principes et par les mêmes formules que dans le cas d'un élément situé entre deux parois raidies,
mais :
a. on ne considère comme efficace qu'un seul raidisseur intermédiaire le plus proche de l'âme,
b. la section du raidisseur de bord est déterminée comme s'il n'y avait pas de raidisseur intercalaire (§ 3,114-2).
de la limite d'élasticité σ .
e
Le facteur k (fonction de σ et de b /e) est appelé coefficient de voilement et la vérification de la sécurité peut s'écrire :
v e o
k σ≤σ
v e
Dans les calculs de déformation d'ensemble des pièces, on peut négliger l'influence du voilement des parois planes non raidies, lorsque
la condition précédente a été vérifiée.
Une paroi plane non raidie, soumise à un effort de compression exercé dans son plan, se voile, c'est-à-dire se déforme en cessant
d'être plane.
Chaque fibre longitudinale (parallèle à l'effort) tend à flamber mais, comme ces différentes fibres sont solidarisées par les fibres
transversales et que l'une d'entre-elles est maintenue rectiligne, ce flambement est d'autant plus contrarié qu'on se trouve plus loin du
bord libre (fig. 16).
Figure 16
Des considérations théoriques, basées sur l'hypothèse d'une plaque idéalement parfaite, montrent que les déformations du bord libre
deviennent très grandes lorsque la contrainte moyenne de compression atteint une certaine valeur dite contrainte critique. La valeur de
cette contrainte critique dépend à la fois du rapport b /e de la largeur à l'épaisseur de l'élément, du rapport l/b de sa longueur
o o
(mesurée parallèlement à l'effort) à sa largeur et des conditions de fixation de l'élément considéré sur l'élément voisin qui maintient un
de ses bords rectiligne.
Si deux ou plusieurs parois planes non raidies sont reliées entre-elles le long d'un de leurs bords parallèles à l'effort (ailes de cornières
ou de profil en croix), chacun des éléments, tend en se voilant, à tourner du même angle que ses voisins autour de l'arête commune et
ne les retient donc pas. On ne peut donc pas compter sur un encastrement du bord maintenu de l'élément étudié et sa résistance est
minimale de ce point de vue.
Par contre, si le bord maintenu de la paroi plane non raidie est relié à une paroi plane raidie, cette dernière exercera sur elle une
retenue assimilable à un encastrement partiel, même si sa rigidité transversale est très faible, dès que sa longueur dépassera
plusieurs fois sa largeur.
La contrainte critique décroît lorsque le rapport l/b augmente. Mais cette variation devient pratiquement imperceptible dès que l/b
o o
dépasse 5. Il est donc inutile de faire intervenir ce rapport dans le calcul de la plupart des profilés minces. On a toutefois donné ici une
formule qui permet de ne pas imposer de conditions inutilement sévères aux éléments courts ou à ceux dont la longueur l se trouve
réduite par la présence de liaisons s'opposant au déplacement du bord libre (raidisseurs transversaux).
Les expressions de k données ici ont été choisies de façon à obtenir les mêmes contraintes de service pour les valeurs élevées de
v
b /e que dans le règlement américain, étayé par de nombreuses vérifications expérimentales. Mais le seuil au-dessous duquel on
o
peut prendre k = 1 a été adapté à la valeur de la limite d'élasticité du métal utilisé, ce qui le relève pour les applications les plus
v
courantes, et on a préféré une seule formule valable pour toutes les valeurs de b /e à une succession de formules plus simples,
o
applicables chacune entre des limites assez arbitraires et se raccordant mal à ces limites.
1. Ailes de cornières (ou, d'une façon plus générale, parois planes non raidies reliées par un de leurs bords à une ou plusieurs autres
parois planes non raidies) :
2. Semelles de profilés (ou, d'une façon plus générale, parois planes non raidies reliées par un de leurs bords à une ou plusieurs autres
3. Eléments courts, dont le rapport de la longueur l dans la direction de l'effort, à la largeur b satisfait à :
o
pour les ailes de cornières :
On ne considère ici que des éléments de profils cylindriques dont les génératrices sont parallèles à la direction de l'effort (fig. 17).
Figure 17
Si e est l'épaisseur de la paroi et R le rayon de courbure, aucune précaution spéciale n'est à prendre tant qu'on a :
Si cette condition n'est pas remplie, il faut vérifier la stabilité en multipliant la valeur pondérée de la contrainte maximale de compression
σ par un coefficient de voilement :
Lorsque la section du profil risque de se déformer sous l'effet des charges appliquées (ovalisation, par exemple), la valeur de R à
prendre en compte est la plus grande valeur du rayon de courbure de la section déformée (voir par exemple § 4,322).
Si la section comporte des parois planes comprimées raidies qui risquent de se voiler, l'axe neutre et le moment d'inertie I sont ceux de
la section équivalente (chapitre III).
Figure 18
En outre, il faut vérifier, conformément à 4,11, qu'aux points A on a σ ≤ σ .
f e
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier de vérifier la résistance des fibres tendues.
Désignons par A, I, v et v' les caractéristiques de la section totale du profil (A = aire, I = moment d'inertie, v = distance, à l'axe neutre,
de la fibre tendue, v' = distance, à l'axe neutre, de la fibre comprimée) et par A , I , v et v' les mêmes caractéristiques de la section
e e e e
équivalente lorsque la semelle comprimée est soumise à une contrainte σ .
f
Lorsqu'on fait croitre σ , on constate que les quantités A , I , v et σ . I /v décroissent constamment, tandis que les quantités v'
f e e e e e e e
et σ . I /v' croissent constamment (fig. 19).
f e e
Figure 19
a. Si dans la section totale la distance v' de la semelle comprimée à l'axe neutre est au moins égale à la distance v de la semelle
tendue à l'axe neutre, c'est la vérification de la semelle comprimée qui est déterminante.
Si on a au départ v' ≥s; v, la quantité σ . I /v' reste toujours inférieure à σ . I /v , même lorsque σ atteint σ . La résistance de
f e e e e e f e
la poutre est donc conditionnée par le moment résistant σ . I /v' relatif à la semelle comprimée et celui-ci est maximal lorsque σ
f e e f
atteint σ , ce qui justifie la méthode simplifiée.
e
Par contre, si l'on a v' < v, les courbes représentatives des deux moments résistants σ . I /v' et σ . I /v se croisent pour une
f e e e e e
valeur de σ inférieure à σ (fig. 20). C'est pour cette valeur que la résistance de la poutre est maximale (on a alors v' /v
f e e e=
σ /σ ).
f e
Figure 20
Mais comme σ . I /v ne décroît que très lentement lorsque σ augmente, on ne fera qu'une erreur en général inférieure à 5 % et
e e e f
plaçant en sécurité, en attribuant à la poutre un moment résistant σ .I /v calculé comme si la semelle comprimée était soumise
e e e
à une contrainte σ .
e
4,131. Notations
On désigne par :
l : la distance entre deux fixations de la poutre s'opposant à la rotation de la section,
A : l'aire de la section,
I : le moment d'inertie de la section totale par rapport à un axe passant par son centre de gravité et perpendiculaire au plan dans
x
lequel s'effectue la flexion,
I : le moment d'inertie de la section par rapport à un axe passant par son centre de gravité et parallèle au plan dans lequel
y
: le rayon de giration transversal,
s
Valeurs approchées de i pour quelques profil courants (fig. 21). S'il n'y a pas de bords tombés, faire b = 0 dans les formules ci-
y t
dessous.
Figure 21
: l'élancement transversal,
σ : la limite d'élasticité du métal,
e
σ : la valeur maximale de la contrainte pondérée de flexion sur la fibre la plus comprimée du profil,
f
k : un coefficient de déversement défini ci-après (4,133).
d
On envisage ici les profils en double T (éventuellement constitués par deux U accolés), en U ou en Z, comportant éventuellement des
bords tombés ou des raidisseurs, fléchis dans le plan de l'âme.
Pour justifier la résistance au déversement de ces profils on vérifie :
k .σ ≤σ
d f e
Les expressions de k ont été déterminées empiriquement de façon à reproduire approximativement la loi de variation des contraintes
d
admissibles établie par le professeur Winter pour le règlement américain. Ces formules placent en sécurité car elles négligent
complètement la résistance à la torsion du profil, qui est toujours faible.
Le tableau II donne, en fonction de la limite d'élasticité σ du métal, les valeurs de λ au-dessous desquelles on peut prendre k = 1.
e d
TABLEAU II
-1. profils en I ou en U
Pour :
Pour :
-2. profils en Z
Pour :
Pour :
Il s'agit des profils ayant plusieurs âmes distinctes, parallèles au plan de flexion, tels que les profils en oméga, ou en caisson ouvert ou
fermé.
Ces profils ont, en général, une meilleure résistance au déversement que les profils à une seule âme.
Pour les profils en caisson fermé, le déversement n'est pas à craindre lorsque le rapport de la distance non maintenue I à la distance
entre âmes est inférieur à 75.
Les croquis de la figure 22 indiquent (en trait interrompu) des modes de déformation possibles de certaines sections pour lesquelles
Figure 22
La détermination de la stabilité d'une telle section est très complexe et ne peut être résolue en général que par des essais.
Cependant, on peut appliquer la méthode simplifiée suivante pour les profils dont la section n'a que deux âmes et est symétrique par
rapport au plan de flexion.
Figure 23
La distance v/3 est arbitraire. Mais dans les cas courants, une légère variation autour de cette valeur influe peu sur le rayon de giration
de la membrure.
-2.
Dans le cas le plus courant d'un profil d'épaisseur e, comportant deux âmes planes distantes de d réunies par une semelle également
plane, on a :
où h' est la distance de la semelle tendue au centre de torsion T de la membrure supposée isolée.
Si les faces n'étaient pas planes ou comportaient des plis destinés à constituer des raidisseurs intermédiaires, la valeur de la constante
élastique serait diminuée et il y aurait lieu de la déterminer en se référant à la définition. S'il n'y a de telles anomalies que dans la
semelle inférieure, on obtient une approximation suffisante en remplaçant, dans la formule ci-contre, la distance entre âmes d par le
développement de la semelle.
Dans le cas fréquent de la figure 24, on peut admettre que le centre de torsion T est symétrique du centre de gravité G de la membrure
par rapport au plan moyen de sa paroi horizontale.
Figure 24
Lorsque la membrure libre n'est pas bordée extérieurement, le centre de torsion se trouve à l'intersection des deux parois horizontales
et verticales ; h' est alors égal à la hauteur du profil complet (fig. 25).
Figure 25
Une pièce de longueur l et de moment d'inertie I comprimée dans un milieu de constante élastique β, flambe en n demi-ondes et sa
charge critique est exprimée par :
quels que
soient l et n (fig. 26).
Figure 26
Chaque membrure comprimée va donc flamber en un nombre de demi-ondes voisin de l/l
o et, par mesure de sécurité et de
simplification, nous lui attribuerons la charge critique minimale. On en déduit une longueur de flambement l
m satisfaisant à :
d'où :
et un élancement :
On en déduit, suivant le § 5, comme pour les pièces en acier de forme traditionnelle, un coefficient de flambement k .
m
Si la flexion de la pièce complète entraîne sur la fibre la plus comprimée une contrainte σ , on vérifie :
f
k .σ ≤σ
m f e
4,15. Vérification spéciale aux poutres courtes supportant des charges concentrées
Dans cet article, on désigne par :
portée l :
soit la distance entre appuis d'une poutre sur deux appuis,
soit la distance entre points de moment nul d'une poutre continue,
soit le double de la longueur du porte-à-faux pour une poutre en encorbellement ;
largeur b' :
soit la moitié de la distance libre entre âmes d'une poutre à deux ou plusieurs âmes (caissons, profils en oméga...),
soit la largeur développée (y compris éventuellement les bords tombés) de l'aile reliée à une seule âme.
Lorsque le rapport l/b' est inférieur à 30 et que la poutre supporte une charge concentrée unique ou plusieurs charges concentrées telles
qu'il existe un intervalle supérieur à 2b', soit entre deux charges successives, soit entre une charge extrême et un appui, on doit vérifier
que la contrainte σ ne serait dépassée en aucun point d'une poutre soumise aux mêmes moments pondérés, et dont les semelles,
e
aussi bien tendues que comprimées, de largeur b', auraient été ramenées à une largeur équivalente b' satisfaisant à :
e
Dans les poutres fléchies usuelles, les contraintes normales sont transmises des âmes aux semelles par l'intermédiaire de contraintes
de cisaillement. Il en résulte dans le plan des semelles des déformations de cisaillement (parfaitement négligeables dans le cas des
poutrelles laminées à chaud), dont l'effet se traduit par une répartition des contraintes normales allant en décroissant depuis l'âme
jusqu'au bord des semelles lorsque le rapport de la largeur à la longueur de celles-ci cesse d'être petit. On en tient compte (comme
dans le cas du voilement des éléments plans raidis) en remplaçant la largeur b' des semelles par une largeur équivalente b' ,
e
déterminée de façon que le produit de la contrainte maximale par l'aire de la semelle équivalente soit égal à l'effort maximal transmis
par l'ensemble de la semelle.
L'expérience montre que cet effet peut être négligé dans les poutres soumises à une charge uniformément répartie. A cet égard, une
succession de charges distantes de moins de 2 b' peut être considérée comme une charge répartie.
Le tableau III donne, pour fixer les idées, quelques valeurs de la réduction de largeur à envisager.
TABLEAU III
Dans les éléments à parois minces ne comportant pas de raidisseurs transversaux, on est conduit à limiter le rapport h /e à 150, car,
a
au-delà, la stabilité serait compromise par des phénomènes habituellement négligeables (déformation transversale de la section,
réduction de la contribution de l'âme dans le moment d'inertie de la section, etc.).
Figure 27
Dans toute section droite, la valeur maximale σ de la contrainte normale pondérée de compression et la contrainte tangente pondérée τ,
exprimées en N/mm², doivent satisfaire à
si l'âme plane ne comporte aucun raidisseur transversal (perpendiculaire à l'axe longitudinal de la poutre).
Si l'âme comportait des raidisseurs transversaux, on pourrait appliquer les mêmes méthodes de vérification de la stabilité de l'âme et de
ses raidisseurs que pour les constructions courantes en acier.
Pour éviter le bossellement et l'écrasement de l'âme plane à l'aplomb d'une charge concentrée ou d'une réaction d'appui, la valeur
pondérée de l'effort transmis localement ne doit pas dépasser les valeurs indiquées ci-après.
4,241. Notations
Les croquis de la figure 28 illustrent les notations dans quelques cas particuliers courants.
Figure 28
On désigne par :
P : la valeur pondérée de la charge concentrée ou de la réaction d'appui que peut supporter chaque âme.
max/âme
σ : la limite d'élasticité du métal de l'âme,
e
e l'épaisseur de l'âme,
h : la hauteur libre de l'âme, entre faces intérieures des ailes ou semelles,
a
a : la longueur d'appui effective de la charge ou réaction d'appui ; toutefois, si on a a > h , on remplace a par h dans les formules
a a
ci-après,
r : le rayon intérieur du congé de raccordement reliant l'âme à la semelle chargée (r ≤ 4e).
Figure 29
Dans une première catégorie, on range les appuis l'extrémité des poutres, les charges situées aux extrémités d'un porte-à-faux, ainsi
que les charges appliquées si près d'un appui que la distance mesurée parallèlement à l'axe de la poutre entre les bords les plus voisins
de la charge et de l'appui soit inférieure à 1,5 h .
a
Dans une deuxième catégorie, on range les appuis intermédiaires et les charges situées à plus de 1,5 h d'un appui ou de l'extrémité
a
d'un porte-à-faux.
La réaction de la poutre à la charge ne se répartit pas uniformément sur toute la longueur a. Pour les charges de la catégorie 1, cette
répartition est très dissymétrique et la réaction admissible s'en trouve réduite.
Figure 30
de l'expression de P
max, qui est égal à l'unité dans le cas courant où r = e, mais décroît dès que r dépasse e.
La résistance croît moins vite que la limite d'élasticité ; aussi, l'avant dernier terme de l'expression de P
max égal à 1 pour σe = 235,
décroît dès qu'on a σ > 235.
e
Figure 31
Sur une fibre à distance v de l'axe neutre, le moment M engendre une contrainte normale :
on a donc
Considérons, dans une face d'épaisseur e, une bande de largeur unité, parallèle à l'axe longitudinal de la pièce ; elle est soumise à un
effort normal eσ. Isolons dans cette bande un petit élément de longueur ds ; ses extrémités font un angle (fig. 32) ;
Figure 32
Les efforts eσ exercés par le reste de la bande ont donc une résultante :
qui tend à écarter l'élément du centre de courbure en cas de compression et à l'en rapprocher en cas de traction.
Un élément de la face de longueur unité et de largeur unité peut donc être considéré comme soumis à une pression fictive toujours
dirigée vers l'axe neutre de la pièce et de valeur :
Les sections voisines étant soumises à des contraintes et, par suite, à des pressions fictives très peu différentes, on peut négliger les
effets de retenue ou d'entraînement qu'elles exercent sur la section étudiée.
L'application de cette méthode à quelques cas particuliers donne les résultats suivants (fig. 33-36) :
La flexion d'une pièce engendre des contraintes transversales et, par suite, des déformations transversales dont on ne tient pas compte
dans les calculs habituels de Résistance des matériaux parce qu'elles sont négligeables dans les pièces courantes.
La méthode suivante permet de calculer un ordre de grandeur des déformations tranversales des sections, provoquées par la flexion
générale de la pièce.
Dans le cas d'un élément plan raidi de largeur b pour lequel on a déterminé une largeur équivalente b , la contrainte à envisager ici est
o e
la contrainte moyenne, c'est-à-dire le produit par b /b de la contrainte calculée sur la base de la section équivalente.
e o
Si les conditions imposées ici aux positions du centre de gravité et du centre de torsion de la section sont satisfaites, le mode de
flambement le plus à craindre est le flambement par flexion contre lequel on peut se prémunir par les méthodes indiquées.
Si ces conditions ne sont pas satisfaites, il risque de se produire un flambement par torsion pour lequel on ne dispose actuellement
d'aucune méthode applicable aux éléments à parois minces. Seule l'expérience peut donner une idée des charges admissibles
dans chaque cas particulier, notamment dans celui où le flambement par torsion pourrait apparaître, bien qu'on se soit prémuni
contre le flambement par flexion.
L'expression de « k » a été déterminée à partir des essais réalisés sous la direction de la commission « Stabilité » de la CECM.
La valeur de k peut être lue en fonction de λ, pour différentes valeurs de σ sur les tableaux de l'Annexe.
e
5,22. Si les parois du profil peuvent supporter une contrainte de compression σe sans
risque d'instabilité locale, on vérifie :
kσ ≤ σ
e
5,23. Si, pour une raison quelconque, certaines parois du profil ne peuvent supporter
qu'une contrainte de compression σr inférieure à σe, on peut :
soit déterminer un coefficient de flambement réduit k en remplaçant σ par σ dans l'expression précédente,
r e r
soit, ce qui revient au même, déterminer k par l'expression précédente, dans laquelle on remplace λ par un élancement réduit :
r
et on vérifie : k σ ≤ σ
r r
5,4. Profils comportant des parois non raidies et/ou des membrures libres
Les membrures libres ont été définies en 4,14.
On considère l'élément plan non raidi qui a le plus grand rapport b /e et on détermine un coefficient de voilement k suivant 3,12. En
o v
cas de membrures libres, on détermine un coefficient k
m suivant 4,14. Si km est supérieur à kv, on remplace kv par km dans ce qui
suit.
Pour chacun des éléments plans raidis on détermine la largeur équivalente (et éventuellement le coefficient de réduction à appliquer à
l'aire des raidisseurs) suivant 3,11 pour une valeur de la contrainte égale à σ /k .
e v
On détermine ainsi pour l'ensemble du profil une section équivalente dont on calcule (conformément à 3,107) l'aire A , le moment
e
d'inertie I pour la direction du flambement et le rayon de giration :
e
Si on est amené à vérifier la résistance d'une pièce au flambement dans sa direction d'inertie maximale, un risque de déversement est
également possible. On détermine alors le coefficient de déversement k comme si la pièce était simplement fléchie (voir 4,13).
d
En plus des vérifications prévues en 5,3 ou 5,4, il faut encore vérifier qu'on a :
k .k σ ≤ σ
d e e
lorsqu'il n'y a que des parois raidies, ou :
k .k k σ ≤ σ
v d r e
en cas de parois non raidies ou de membrures libres.
Dans ce cas, k est calculé d'après
d
6,11. Validité
Les méthodes indiquées ici sont des méthodes approchées plaçant en sécurité. Elles ne s'appliquent qu'aux profils définis en 5,1, qui ne
risquent pas de flamber avec torsion et auxquels on peut appliquer les méthodes de vérification au flambement exposées dans le
chapitre 5.
En raison de la grande variété des profils qu'on peut réaliser en éléments minces, l'application de méthodes plus approfondies
conduirait à envisager un nombre considérable de cas. En outre, cette application donnerait souvent une précision illusoire car les
formules utilisées pour tenir compte des phénomènes d'instabilité particuliers aux éléments minces ne sont qu'approchées.
D'autres méthodes de vérification que celles indiquées ici peuvent être admises, mais la plus grande circonspection s'impose, en
raison de la complexité des phénomènes pouvant intervenir.
La flexion de flambement, due aux irrégularités de la pièce, peut l'emporter sur la flexion provoquée par les orces latérales, si
celles-ci sont relativement faibles.
Cette vérification est essentielle pour les pièces dont la résistance à la flexion est limitée par la plastification des fibres tendues.
et :
où l'on désigne par :
σ : la contrainte pondérée de compression simple, égale au quotient de l'effort normal pondéré par l'aire de la section du profil, ou,
éventuellement, par l'aire de la section équivalente,
σ : la valeur maximale de la contrainte pondérée de compression due au moment de flexion,
f
σ
fx : correspond à la flexion par rapport à l'axe de plus grande inertie,
σ
fy : correspond à la flexion par rapport à l'axe de plus faible inertie,
k : le coefficient de voilement, déterminé comme indiqué au § 5,4, pour l'élément que l'on vérifie. En cas de membrures libres. si k
v m
> k , on remplace k par k .
v v m
k : le coefficient de déversement (voir 4,13),
d
k : le coefficient de flambement réduit correspondant au plus grand des élancements λ
r rx et λry (ou λx et λy si l'on vérifie un point
qui ne se trouve ni sur un élément mince non raidi ni sur une membrure libre)
k : le coefficient affectant la contrainte de flexion,
f
avec
6,4. Vérification des barres chargées transversalement dans les structures à noeuds
fixes
Lorsque le moment est maximum, en valeur absolue, à une extrémité de la barre, au lieu d'appliquer les formules données en 6,3, on
peut effectuer les vérifications suivantes, en général plus favorables :
σf : valeur maximale, à une extrémité de la barre, de la contrainte pondérée de compression due au moment de flexion
1
σ : valeur maximale de la contrainte pondérée de compression due à la flexion, en supposant que la barre, soumise aux charges
0
transversales, repose sur deux appuis simples à ses extrémités. Si les moments associés à σ , et σ
f1 0 sont de sens opposé, on
prend
σ = 0.
0
Annexe