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Faculté de médecine d’Alger - Radiologie - Adam M.

Roumani
Selon MCL

TECHNIQUES D’EXAMEN

o Incidences :
o Cliché standard de face : postéroantérieur.
o Cliché en incidence antéropostérieure.
o Deuxième incidence standard : cliché de profil.
o Incidences obliques.
o Décubitus latéral : face malade couché.
o Décubitus ventral ou dorsal : profil malade couché.
o Cliché en lordose : inclinaison du malade ou tu dube a rayons X.
o Cliché pulmonaire :
o En expiration.
o En inspiration.
o Bases physiques de l’image radiologique :
o Rayons diffusés.
o Rayons absorbés.
o Rayons atteignent directement le film.
o Système Bucky-Potter.
o Tomographie.

I. INCIDENCES

A. CLICHE STANDARD DE FACE POSTEROANTERIEUR


o La direction des faisceaux de rayons X traversent le malade d’arrière en avant.
o Malade debout.
o Le tube à rayons X est dirigé horizontalement à une distance de 2 mètres afin de diminuer
l’agrandissement et d’augmenter la netteté.

B. CLICHE EN INCIDENCE ANTEROPOSTERIEURE


o La direction des faisceaux de rayons X traversent le malade d’avant en arrière.
o Le malade est couché sur le dos.
o Cette incidence remplace le cliché postéroantérieur chez :
 Les grands malades.
 Les enfants.
 Les sujets incapables de se tenir debout.
o Le tube à rayons X est dirigé verticalement à une distance de plus ou moins 1 mètre (à cause de la faible
hauteur des plafonds, et du cout d’installation relativement élevé de l’appareillage).
o Par rapport au cliché postéroantérieur : l’agrandissement est plus important et l’image est moins nette.

Le cliché debout est préférable au cliché couché :


- La plage pulmonaire est plus grande puisque le diaphragme est abaissé.
- L’exécution du cliché est plus rapide.
- Il est plus facile d’atteindre une distance de 2 mètres (image moins agrandies et plus nettes).

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Selon MCL

C. CLICHE DE PROFIL : 2E INCIDENCE STANDARD


o Profil gauche  le côté gauche est placé contre la cassette.
o L’intérêt est de mettre en évidence une lésion située du côté gauche :
 Il faut essayer de mettre la lésion aussi près que possible du film pour diminuer l’agrandissement
et augmenter la netteté.
 Une lésion située à la partie gauche du cœur ou à la partie basse du poumon est invisible en
postéroantérieur car l’opacité du cœur et du diaphragme la masqueraient. Le profil peut quant à
lui montrer une telle lésion.

D. INCIDENCES OBLIQUES
o Elles sont employées pour localiser des lésions et les projeter libres de superpositions (comme la
bifurcation trachéale).
o Le degré optimal d’obliquité dépend de l’emplacement de la lésion et de l’information désirée :
 Préalablement détectable par radioscopie : envahissement bilatéral des bases pulmonaires /
lymphosarcome.
 Cliché en oblique : lésion droite postérieure, lésion gauche antérieure.
o Le sens de rotation est déterminé par le siège de la lésion à étudier.
 Oblique droit : hémithorax droit au contact du film.
 Oblique gauche : hémithorax gauche au contact du film.

E. CLICHE DE FACE EN DECUBITUS LATERAL


o Utilisé le plus souvent pour mettre en évidence :
 La migration de l’épanchement pleural libre suivant la pesanteur.
 Confirmer l’existence de niveaux hydro-aériques au niveau du poumon.
o S’effectue sur le malade couché, les faisceaux de rayons X sont horizontaux, parallèles au plancher.
o Le cliché en décubitus latéral est un cliché de face, pris sur un malade couché.

F. CLICHE EN DECUBITUS DORSAL OU VENTRAL


o C’est un cliché de profil effectué sur le malade couché en décubitus.
o Exceptionnel en radiologie pulmonaire.

G. CLICHE EN LORDOSE
o Soit en position debout, incidence antéropostérieure, le malade est incliné en arrière suivant un angle
de 30°  position désagréable.
o Soit le malade fait face au film, incidence postéroantérieure, le tube est surélevé puis incliné vers le bas
suivant un angle de 45°  même résultat.
o Utilisé pour une meilleure vue des sommets, du lobe moyen, de la lingula.

En postéroantérieur : la clavicule et les côtes supérieures cachent la plus grande partie des sommets
pulmonaires. L’incidence en lordose projette les sommets en dessous des clavicules.

Le lobe moyen et la lingula ont un diamètre peu important. En cas de pneumonie ou d’atélectasie, l’opacité
sera faible. L’incidence en lordose permet de faire traverser les rayons X selon leur grand axe, ils seront ainsi
plus opaques.

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II. CLICHE PULMONAIRE EN INSPIRATION OU EN EXPIRATION


- Le cliché pulmonaire habituel est effectué en inspiration.
- En expiration, il est utile pour détecter un emphysème obstructif ou un petit pneumothorax.
- En expiration, les champs pulmonaires s’assombrissent et le cœur parait plus grand.
- Le cliché en expiration :
o Est utile pour détecter un emphysème obstructif unilatéral, étant donné que l’air ne peut être chassé
rapidement, le poumon du côté de la lésion reste dilaté et transparent à l’expiration.
o Permet de mieux apprécier un pneumothorax : en expiration, le thorax est plus petit, le volume d’air
pleural reste constant et occupe un espace pulmonaire plus petit. Un petit pneumothorax n’est parfois
visible qu’en expiration.

III. BASES PHYSIQUES DE L’IMAGE RADIOLOGIQUE


- Trois phénomènes interviennent dans un faisceau de rayons X lorsqu’il traverse le malade :
o Une partie est diffusée ou déviée.
o Une partie est absorbée par les organes et les tissus suivant des proportions variables.
o Une partie atteint directement le film sans avoir été modifiée.
- Les rayons diffusés produisent une image floue, imprécise ou un voile nuisant à la netteté du cliché.
- Les différents taux d’absorption des tissus et des organes sont responsables de sombres que nous voyons.
- Les rayons qui passent directement à travers le malade noircissent principalement le film.

A. RAYONNEMENT DIFFUSE
o Le rayonnement diffusé : frappe le malade et est dévié au hasard dans toutes les directions. Il est plus
important chez le sujet obèse.
o Il ne donne pas de renseignements utiles et brouille le film. Il est donc avantageux de le réduire par
l’utilisation d’une grille.

B. GRILLE ET SYSTEME DE BUCKY-POTTER


o La grille est une grande plaque mince composée de lames de plomb régulièrement espacées, permettant à
la plupart des rayons perpendiculaires d’atteindre le film, mais absorbent la majorité des rayons diffusés
obliquement.
o Naturellement, une partie des faisceaux perpendiculaires qui frappent les lames de plomb est absorbée : il
y a apparition d’une trame de grille sur le film ce qui diminue la netteté du cliché.
o Grille mobile = film avec Bucky : la mobilité de la grille fait que les lignes sont inapparentes.
o Film avec Potter : étude précise des lésions pulmonaires épaisses pour faire ressortir les éléments osseux.

Le poumon normal n’émet que peu de rayons diffusés du fait de son contenu gazeux. Grille pas nécessaire.

C. RECAPITULATIF
o Le rayonnement peut être :
 Diffusé : diminue la netteté.
 Absorbé en proportion variable : formation de l’ombre que l’on voit.
 Atteignant directement le film : noircit le film
o Le rayonnement diffusé diminue la netteté : il faut le diminuer par une grille qui va absorber les rayons
diffusés obliquement. Mais une partie sera absorbée : trame de grille  diminution de la netteté.
o La trame de la grille diminue la netteté : il faut l’éliminer par une grille mobile  film avec Bucky.
o Film avec Potter : étude précise des lésions pulmonaires épaisses, les fait ressortir des éléments osseux.

La tomographie est une radiographie en coupe.

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Incidence Exécution Indication

Malade debout.
Tube à rayons X dirigé horizontalement en
Face en
postéroantérieur. Cliché standard.
postéroantérieur
Distance de 2 mètres.
Diminuer l’agrandissement et augmenter la netteté.

Malade couché sur le dos.


Grands malades.
Tube à rayons X dirigé verticalement, en
Enfants.
Antéropostérieure antéropostérieur.
Sujets incapables de se mettre
Distance de 1 mètre.
debout.
Agrandissement important, faible netteté.

2e incidence standard.
Mise en évidence d’une lésion du
côté gauche.
Profil gauche. Si elle est située à la partie gauche du
Profil
Moitié gauche du thorax contre la cassette. cœur ou à la base du poumon, elle
serait invisible en postéroantérieur,
masquée par l’opacité du cœur et du
diaphragme.

Bifurcation trachéale.
Le degré optimal d’obliquité dépend de l’emplacement
Envahissement bilatéral des bases /
de la lésion et de l’information désirée. Préalablement
Oblique liposarcome.
détecté à la radioscopie.
Lésion droite apparait postérieure,
Oblique droit  hémithorax droit contre la cassette.
lésion gauche antérieure.

Mise en évidence de la migration


d’un EPL libre.
Cliché de face en Malade couché.
Confirmation de la présence de
décubitus latéral Faisceau horizontal parallèle au plancher.
niveaux hydro-aériques dans le
poumon.

Cliché de profil en
Exceptionnel en radiologie
décubitus dorsal Malade couché sur le dos ou le ventre.
pulmonaire.
ou ventral

Position debout en antéropostérieur.


Malade incliné vers l’arrière à 30°  inconfortable. Meilleure vue des sommets, du lobe
Cliché en lordose
Malade face à la cassette, le faisceau est surélevé et moyen et de la lingula.
incliné à 45° vers le bas.

Mouvement Exécution / Indication

Cliché pulmonaire habituel car en expiration les champs pulmonaires s’assombrissent et le


Inspiration
cœur parait plus grand.

Expiration Emphysème obstructif unilatéral et pneumothorax (petit).

Tomographe : appareil dont le tube et le film bougent Préciser les opacités pulmonaires.
de façon synchrone et en sens opposé. L’axe de Mise en évidence des cavités.
Tomographie
rotation est placé dans le plan des lésions. Les Délimiter les obstructions
structures sus et sous-jacentes sont effacées. bronchiques.

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ANATOMIE LOBAIRE ET SEGMENTAIRE

I. ANATOMIE LOBAIRE
Le poumon droit est plus grand que le poumon gauche.

- Poumon droit : 3 lobes (supérieur, moyen, inférieur).


- Poumon gauche : 2 lobes (supérieur, inférieur).

Chaque lobe est recouvert par la plèvre viscérale. Cette dernière tapissant la surface de deux lobes voisins forme
des septa qui séparent les lobes. Deux lobes contigus sont séparés par des scissures interlobaires.

Pour qu’une scissure soit visible il faut que les rayons X l’abordent parallèlement à son grand axe.

Poumon Scissure Visibilité

Sépare le lobe supérieur du lobe inférieur. Elle n’est pas visible sur
Gauche Grande scissure
l’incidence de face car elle n’est pas parallèle aux rayons.

Sépare le lobe supérieur et moyen du lobe inférieur. Elle n’est pas visible
Grande scissure
sur l’incidence de face car elle n’est pas parallèle aux rayons.

Sépare le lobe moyen du lobe supérieur droit. Elle est horizontale et part
Petite scissure de la grande scissure pour rejoindre la paroi antérieure. Elle est visible sur
l’incidence de face comme de profil.

Droit Le lobe azygos résulte du développement anormal de la veine azygos qui


coupe à travers le lobe supérieur droit. Il est séparé du reste du lobe
Scissure azygos
supérieur par la scissure azygos. Visible uniquement à droite. Elle délimite
une portion variable de la région interne et apicale du lobe supérieur droit.

Elle sépare le segment para-cardiaque du reste du lobe inférieur droit.


Scissure para-cardiaque Elle n’est pas visible sur une incidence de profil. Aussi appelée scissure
accessoire inférieure.

Elle est visible à la fois en incidence de face et de profil car elle est
horizontale. Elle sépare le segment apical du reste du lobe inférieur.
Les deux Scissure accessoire De face : prise à tort pour la petite scissure (même niveau).
De profil : la petite scissure est antérieure tandis que la scissure
accessoire est postérieure.

Le déplacement des scissures constitue le meilleur signe direct d’atélectasie.

Anatomie lobaire et segmentaire Page | 5


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II. ANATOMIE SEGMENTAIRE

Poumon Droit Gauche

Lobe supérieur.
Lobe supérieur.
Lobes Lobe moyen.
Lobe inférieur.
Lobe inférieur.

Lobe supérieur : Lobe supérieur :


1. Apical. Culmen :
2. Antérieur. 1. Apical.
3. Postérieur. 2. Antérieur.
3. Postérieur.
Lobe moyen : Lingula :
4. Externe. 4. Supérieur.
Segments 5. Interne. 5. Inférieur.

Lobe inférieur : Lobe inférieur :


6. Apical (de Fowler, de Nelson). 6. Apical (de Fowler, de Nelson).
7. Para-cardiaque. 7. Para-cardiaque.
8. Antéro-basal. 8. Antéro-basal.
9. Latéro-basal. 9. Latéro-basal.
10. Postéro-basal. 10. Postéro-basal.

Bronche lobaire supérieure D : Bronche lobaire supérieure G :


- Bronche segmentaire apicale D. Bronche supérieure culminale :
- Bronche segmentaire postérieure D. - Bronche segmentaire apicale G.
- Bronche segmentaire antérieure D. - Bronche segmentaire postérieure G.
- Bronche segmentaire antérieure G.
Bronche intermédiaire D : Bronche inférieure lingulaire :
Bronche lobaire moyenne D : - Bronche segmentaire supérieure de la lingula.
Bronches - Bronche segmentaire externe D. - Bronche segmentaire inférieure de la lingula.
- Bronche segmentaire interne D.
Bronche lobaire inférieure D : Bronche lobaire inférieure G :
- Bronche segmentaire apicale D. - Bronche segmentaire apicale G.
- Bronche segmentaire para-cardiaque D. - Bronche segmentaire para-cardiaque G.
- Bronche segmentaire antéro-basale D. - Bronche segmentaire antéro-basale G.
- Bronche segmentaire latéro-basale D. - Bronche segmentaire latéro-basale G.
- Bronche segmentaire postéro-basale D. - Bronche segmentaire postéro-basale G.

Anatomie lobaire et segmentaire Page | 6


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ATELECTASIE LOBAIRE ET SEGMENTAIRE

I. DEFINITION
L’atélectasie est un collapsus. Elle correspond à la diminution du volume d’un lobe ou d’un segment.

Il existe trois mécanismes :

- Rétraction.
- Compression.
- Obstruction : centrale ou périphérique.

Obstruction Compression Rétraction

Centrale Périphérique

Intrinsèque Extrinsèque
Fibrose pulmonaire :
Masses : Pneumothorax.
Cancer bronchique. Tuberculose.
Pneumonies. Epanchement pleural
Adénopathies. Sclérose.
Corps étranger. Après intervention liquidien.
Tumeurs Silicose.
Affection bronchique chirurgicale.
médiastinales.
inflammatoire
Anévrysmes.
(tuberculose).
Gros cœur.

Quelque fois, au-delà de l’obstruction, il y a accumulation de liquide inflammatoire et d’œdème empêchant la


diminution de volume. Dans ce cas il y a obstruction sans atélectasie.
Dans le jargon radiologique, l’on dit que « le poumon est noyé », le lobe ou segment obstrué peut être dilaté.

- Collapsus par compression : facile à reconnaitre (pneumothorax, épanchement pleural liquidien).


- Collapsus par rétraction : travées irrégulières évidentes dans le segment atélectasié.
- Collapsus par obstruction : difficile à diagnostiquer.

II. SIGNES D’ATELECTASIE


- Signes directs :
o Déplacement des scissures. +++
o Augmentation de l’opacité.
o Tassement vasculaire ou bronchique.
- Signes indirects :
o Déplacement du hile. +++
o Elévation du diaphragme.
o Déplacement des organes médiastinaux.
o Rapprochement compensateur des côtes.
o Emphysème compensateur  dilatation du poumon adjacent à la zone collabée.
o Protrusion du poumon sain vers l’hémithorax atteint.

Plus il y aura d’œdème ou d’infection, moins les signes d’atélectasie seront importants.

Atélectasie lobaire et segmentaire Page | 9


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III. ASPECT RADIOLOGIQUE DE L’ATELECTASIE DE CHAQUE LOBE

Type d’atélectasie Cliché de face Cliché de profil

Collapsus très prononcé,


Déplacement de la grande scissure
Lobes inférieurs déplacement médian de la grande
vers le bas et en arrière.
scissure.

Rapprochement de la petite scissure


Déplacement en bas de la pette
Lobe moyen droit et de la partie inférieure de la grande
scissure.
scissure.

Signe de la silhouette : effacement


du bord gauche du cœur (lingula) ou
Lingula et lobe moyen droit -
du bord droit du cœur (lobe moyen
droit). Parfois c’est le seul signe.

Déplacement vers le haut de la petite


Déplacement de la petit scissure vers
scissure et déplacement de la moitié
Lobe supérieur droit le haut et vers le milieu, parfois
supérieure de la grande scissure vers
élévation du hile droit.
l’avant.

Lobe supérieur gauche Identique au lobe supérieur droit.

Signes directs discrets, signes indirects absents : diminution du volume trop


Segment seul
faible.

Tout un poumon ou un seul lobe


Protrusion du poumon normal dans l’hémithorax atteint.
très accentuée

Atélectasie lobaire et segmentaire Page | 10


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SIGNE DE LA SILHOUETTE

I. DENSITES RADIOLOGIQUES
Il existe 4 densités radiologiques qui sont, par ordre décroissant d’opacité :

- Le métal.
- L’eau.
- La graisse.
- L’air.

- Lorsque la densité aux rayons est différente, elle permet de reconnaitre les structures et de les différencier.
- Lorsqu’elle est identique, elle cause une disparition de la ligne de séparation entre les structures, à l’origine du
signe de la silhouette.

- Densité de l’eau : cœur, sang, muscles (diaphragme), aorte, foie, rate, poumon pathologique.
- Densité de l’air : poumon normal, poche à air gastrique.
- Densité du métal : côtes (à cause du calcium).

Le cœur et les côtes sont différenciables car de densités différentes, tandis qu’une pneumonie au contact du bord
du cœur va causer un effacement de celui-ci car ils sont de même densité.

II. SIGNE DE LA SILHOUETTE


Une lésion dont l’opacité correspond à celle de l’eau, en contact anatomique avec l’aorte, le cœur, le diaphragme…
effacera leur contour le long de la zone de contact. Ce phénomène disparition de la silhouette radiologique normale
est connu sous le nom de signe de la silhouette.

- Eléments antérieurs : bords du cœur, aorte ascendante.


- Eléments postérieurs : bouton aortique, aorte descendante.

Si un élément est effacé, la lésion est de même situation. S’il est chevauché, la lésion est de situation différente.

A. BORDS CARDIAQUES

Elément effacé Siège de la lésion

Plus grande partie du bord droit. Lobe moyen.

Plus grande partie du bord gauche. Lingula.

Partie supérieure du bord droit. Lobe supérieur droit.

Partie supérieure du bord gauche. Lobe supérieur gauche.

Aorte ascendante. Lobe supérieur droit.

Segment apico-dorsal (segments 1 et 3) du lobe


Bouton aortique.
supérieur gauche.

Elément chevauché Siège de la lésion

Partie moyenne du bord gauche ou droit. Segment supérieur (6) du lobe inférieur G ou D.

Signes de la silhouette et du bronchogramme aérique Page | 7


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B. DIAPHRAGME
o Le profil hémidiaphragmatique droit est normalement visible.
o Le profil hémidiaphragmatique gauche dans sa partie postérieure est normalement visible.
o Le profil hémidiaphragmatique gauche dans sa partie antérieure est normalement effacé par le bord
inférieur du cœur.

o Le signe de la silhouette s’applique :


 Aux lésions pulmonaires ou médiastinales.
 Aux épanchements pleuraux.

III. EXCEPTIONS
Le signe de la silhouette n’est pas appliqué :

- Sur le bord droit du cœur lorsqu’il se projette sur la colonne vertébrale ou si le film est sous-exposé.
- Chez les malades ayant un thorax en entonnoir car le bord droit du cœur est effacé par les tissus mous
déprimés.

Il arrive qu’un sujet normal présente un signe de la silhouette lorsqu’un vaisseau pulmonaire ou des franges
graisseuses le long du péricarde cachent une partie du bord cardiaque.

SIGNE DU BRONCHOGRAMME AERIQUE

I. DEFINITION
La lumière des bronches est invisible car : elles contiennent de l’air, leurs parois sont minces, elles sont entourées
d’alvéoles. Afin de les rendre visibles, il faut introduire un produit de contraste (lipiodol) : c’est la bronchographie.

Les arborisations linéaires visibles sur le cliché sans préparation sont les vaisseaux sanguins (densité de l’eau).

Le bronchogramme aérique est défini comme la visibilité de l’air contenu dans les bronches sur une radiographie
thoracique. Sa présence est anormale. Pour qu’une bronche soit visible, il faut qu’elle soit entourée par un corps
dont la densité est égale à l’eau.

- Bronchogramme aérique présent : au cours des lésions pulmonaires. Elimine toute lésion extrapulmonaire
(pleurale, médiastinale, pariétale).
- Bronchogramme aérique absent : soit :
o Une lésion extrapulmonaire.
o Une lésion pulmonaire où les bronches sont :
 Détruites.
 Remplies de liquide.
 Absentes congénitalement.
- Le bronchogramme aérique peut se voir dans :
o La pneumonie.
o L’œdème pulmonaire.
o L’infarctus pulmonaire.
o Certaines lésions chroniques du poumon.
o Atélectasie ou bronchectasie.

Chez les nourrissons, la partie proximale des bronches se trouvent dans le médiastin et sont visibles.

Signes de la silhouette et du bronchogramme aérique Page | 8


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SYNDROMES PLEURAUX ET EXTRAPLEURAUX

I. LA PLEVRE
Angles costodiaphragmatiques (ACD) :

- Postérieur : plus profond.


- Antérieur.
- Médian.
- Latéral : assez profond.

Sur le téléthorax de face, l’ACD postérieur n’est pas visible car le dôme de l’hémidiaphragme se projette au-dessus
de lui. Il est par contre bien visible de profil.

- L’épanchement pleural liquidien libre est visible :


o Sur l’incidence postéroantérieure debout :
 Petite abondance : image sus-diaphragmatique / opacité sous-pulmonaire.
 Moyenne abondance : comblement de l’angle costodiaphragmatique et limite supérieure
concave ou en ménisque (courbe de Damoiseau).
o Sur l’incidence de face en décubitus latéral : dépiste les petites quantités.
o Sur l’incidence antéropostérieure en décubitus dorsal : le liquide se déplace en arrière, l’hémithorax
apparait moins transparent.

- Signes d’un épanchement sous-pulmonaire :


o Ascension apparente du diaphragme.
o Séparation de la poche à air gastrique du faux diaphragme.
o ACD émoussés.

Dans le cas où il existe une très grande quantité de liquide libre mais où le médiastin se déplace vers le côté de
l’épanchement : penser à une atélectasie par obstruction  cancer bronchique (cause la plus fréquente).

- Insuffisance cardiaque :
o Unilatéral : épanchement du côté droit.
o Bilatéral : plus important à droite.

- Signes d’épanchement enkysté :


o Absence de déplacement au changement de position.
o Absence de bronchogramme aérique.
o Limite convexe.
o Epaississement pleural à un autre endroit du même hémithorax.

- Epanchement interlobaire :
o Rencontré dans l’insuffisance cardiaque.
o Limité par la plèvre viscérale, son bord apparait net.
o Enkysté dans la petite scissure : visible à la fois de face et de profil.
o Enkysté dans la grande scissure : visible uniquement de profil.

- Epaississement pleural sans liquide : (traduit une affection ancienne, peut être normal chez 1% des personnes)
o Epaississement de la plèvre à la périphérie du poumon.
o Epaississement des scissures.
o Comblement partiel ou complet de l’angle costo-diaphragmatique.

Syndromes pleuraux et extrapleuraux Page | 11


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II. ESPACE EXTRAPLEURAL


La cavité pleurale est comprise entre le feuillet viscéral et le feuillet pariétal de la plèvre. Elle est entourée par
l’espace extrapleural.

L’espace extrapleural est situé entre la cage thoracique et la plèvre pariétale. C’est un espace virtuel puisque la
plèvre pariétale adhère à la paroi thoracique.

- Point de départ des lésions de l’espace extrapleural :


o Côtes (le plus fréquent).
o Tissus mous de l’espace extrapleural ou intercostal adjacent.
o Poumon et plèvre.

- Types de lésions les plus fréquents :


o Néoplasmes.
o Infections.
o Hématomes.

- Signes radiologiques d’une lésion extrapleurale


o Limite nette de la lésion.
o Angles de raccordement aigus.
o Limite convexe du côté pulmonaire.
o Lyse costale  ne s’applique pas à une masse médiastinale (mais seul signe pathognomonique).
o Absence de participation pleurale.

- Les lésions extrapleurales n’envahissent généralement pas la cavité pleurale  pas d’épaississement pleural ni
d’épanchement pleural.
- S’il se produit quand même, la plupart des signes disparaissent sauf la lyse costale (si elle était présente à
l’origine).

Un épanchement pleural enkysté peut simuler une lésion extrapleurale. S’il existe un épaississement pleural, il
s’agit d’une lésion pleurale et non pas extrapleural.

Syndromes pleuraux et extrapleuraux Page | 12

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