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TABLE OF CONTENTS
SOMMAIRE
INHALTSVERZEICHNIS
Introduction to the Re-Introduction

Prelude

Five Spot
Bass and Melody
Basse et mélodie
Bass und Melodie
Pavane
Thirds
Les tierces
Terzen
Pleading the Fifth
Fifths
Les quintes
Quinten
Mansbridge
Thirds and Sixths
Les tierces et les sixtes
Terzen und Sexten
Red Thread
Moving Motifs
Les motifs en mouvement
Motive verschieben
Cloches Tristes
Moving Motifs II
Les motifs en mouvement II
Motive verschieben II
Sunday Unsung
Filling in the Jump
Remplir l’espace
Den Sprung ausfüllen
Climbing and Falling
Scales as Melodies
Les gammes comme mélodies
Tonleitern als Melodien
Interlude – Wild Cards

Tarantula
Semitones
Les demi-tons
Halbtöne
Odessa
The Appoggiatura
L’appoggiature
Die Appoggiatura
Aquamarine
The Blue Note
La blue note
Die blue note
Dressed in Green
The Green Note
La green note
Die green note
In-Between
Major and Minor Harmony
L’harmonie majeure et mineure
Harmonie in Dur und Moll
Glad and Sad
Major and Minor Melody
La mélodie majeure et mineure
Melodie in Dur und Moll
Resolutions per Minute
Resolutions
Résolutions
Auflösungen
Cycle Therapy
Cycle of Fifths
Le cycle des quintes
Quintenzirkel

Interlude – Space

Early Bird
Seventh Chords
Les accords de septième
Septimen-Akkorde
College Triads
More Seventh Chords
D’autres accords de septième
Mehr Septimen-Akkorde
Les Accords
Introducing Arpeggios
Présentation des arpèges
Einführung von Arpeggios
White Litany
Arpeggios as Melodies
Les arpèges comme mélodies
Arpeggios als Melodien
Chaconne and On
Pedal Point
La pédale
Orgelpunkt
80’s and Gentlemen
80’s Basslines
Les lignes de basse des années 80
80’s-Basslines
Lefties
Left Hand Accompaniment
L’accompagnement à la main gauche
Begleitung linke Hand
Knight Moves (Etude Version)
Drumming on the Piano
La batterie au piano
Am Klavier Schlagzeug spielen

Postlude
INTRODUCTION
À LA RÉ-INTRODUCTION

J’ai entendu un authentique charmeur de serpent hypnotiser un animal sauvage avec une flûte
marocaine. J’ai entendu un prédicateur en sueur brailler a capella dans un micro qui saturait. J’ai
entendu une chanteuse s’épancher sans pudeur, un rappeur se faire mousser à l’aune de son propre
charisme et un jazzman foncer tête baissée. J’ai aussi entendu un millionnaire-DJ de 35 ans
réaliser un enregistrement en aboyant des ordres sur un stagiaire devant son ordinateur. De nos
jours, il y a je ne sais combien de façons de faire de la musique.
Mais à l’époque où Brahms composait, il n’y avait pas de Soundcloud, pas de carte de fidélité
permettant de cumuler les miles. Ainsi, pour que sa musique puisse proliférer, il l’écrivait de telle
sorte que n’importe qui, en théorie, puisse la jouer et donc, l’entendre. Quand j’avais quatre ans,
mon grand-père m’a montré les rudiments de cette écriture. J’ai vite abandonné ce fastidieux
système au profit de l’apprentissage des chansons de Lionel Richie à l’oreille. Récemment, je me
suis intéressé à la précision de la notation musicale et j’ai alors commencé à m’exercer
quotidiennement pour progresser en déchiffrage.
J’ai été stupéfait de constater le côté anti-musical, médiocre et résolument PÉNIBLE de la plupart
des méthodes. Pas étonnant que j’ai renoncé à comprendre l’imprécision de ce système si précis.
J’ai pensé à toutes les personnes qui m’avaient confié leur souhait de redécouvrir la joie de jouer.
Beaucoup d’entre eux ont pris des leçons de piano quand ils étaient enfants mais ont abandonné.
Apprendre le piano est laborieux, il y a tellement de choses à gérer : les gammes, la position des
doigts, compter les temps, l’enchaînement des accords. Par où commencer ?
Que vous soyez un pianiste ayant jeté l’éponge après deux ans d’efforts ou un jeune débutant, ou
encore un “beatmaker” sou-haitant bénéficier de plus d’options, je vous propose ces 24 Re-
Introduction Etudes pour vous guider à travers les différents composants de la musique, façon
Gonzo.
Mon objectif est de vous faire asseoir au piano pour prendre du plaisir. J’ai composé ces pièces
d’études pour qu’elles soient aussi amusantes que possible à jouer après seulement quelques
répétitions. Ainsi, j’espère que vous pourrez bientôt charmer les serpents, prêcher la bonne parole
et aboyer des ordres (à vos dix doigts). Allez-y. Allez à la rencontre de la musique. Ne soyez pas
timide. Re-faites connaissance avec elle!

EINFÜHRUNG
ZUR WIEDER -EINFÜHRUNG

Ich habe einen waschechten Schlangenbeschwörer gehört, wie er ein wildes Tier mit einer
marokkanischen Flöte hypnotisiert. Ich habe einen verschwitzten Prediger gehört, der a capella in
ein verstärktes Mikrofon schreit. Ich habe eine Songschreiberin gehört, die ihr Herz auf der Zunge
trägt, einen Rapper, der sich an seinem eigenen Charisma berauscht, und einen Jazzer, der was
Geniales aus dem Ärmel schüttelt.
Ich habe auch einen 35-jährigen millionenschweren DJ gehört, wie er einen Song schreibt und
dabei Anweisungen an seinen Praktikanten am Laptop brüllt. Heutzutage kann man auf zig Arten
Musik machen.
Aber damals, als Brahms komponierte, hatte er weder eine Soundcloud-Seite noch
Vielfliegermeilen. Um seine Musik zu verbreiten, musste er sie also aufschreiben, so dass sie
theore-tisch jeder spielen und hören konnte. Als ich vier Jahre alt war, zeigte mir mein Großvater
die Grundlagen dieses peniblen, nahezu zwanghaften Systems. Aber schon bald gab ich’s dran.
Lieber spielte ich Lionel Richie-Songs nach Gehör. Im Laufe der Zeit entwickelte ich ein Interesse
an der Präzision von niedergeschriebenen Noten, so dass ich jeden Tag übte, um besser vom Blatt
lesen zu können.
Ich war schockiert, wie lausig, unmusikalisch und ausgesprochen UN-SPAßIG die meisten
Notenbücher waren. Kein Wunder, dass ich mit diesem angeblich so korrekten System Problem
hatte. Ich musste an all die Leute denken, die mir zugeflüstert hatten, dass sie gern die Freude am
Klavierspielen wiederentdecken würden. So viele von ihnen bekamen in ihrer Kindheit
Klavierunterricht, aber hatten aufgegeben. Klavier spielen zu lernen kann dich überwältigen, weil
so vieles gleichzeitig zu bedenken ist: Tonleitern, Fingerstellung, den Rhythmus zählen, und
verstehen, wie sich Akkorde verschieben. Wo soll man anfangen?
Egal, ob Sie das Klavierspielen irgendwann drangegeben haben oder ein junger Anfänger sind
oder ein „Laptop-Beatmaker“, der nach neuen musikalischen Wegen Ausschau hält: Ich lege Ihnen
diese 24 Re-Introduction Etudes zum Wiedereinstieg ans Herz und führe Sie damit durch die
Grundbausteine der Musik, Gonzo-style.
Mein Ziel ist es, dass Sie sich ans Klavier setzen und sich amüsieren. Ich habe die Stücke so
aufgebaut, dass es schon nach ein paar Versuchen so viel Spaß wie möglich macht. Ich hoffe, dass
Sie bald eine Schlange beschwören, einen Gospel predigen und Befehle geben werden (an Ihre
zehn Finger). Auf geht’s. Meet music. Seien Sie nicht schüchtern. Re-introduce yourself! Steigen
Sie wieder ein!
INTRODUCTION TO THE RE-
INTRODUCTION
I heard a real-life snake charmer hypnotize a wild animal with a Moroccan flute. I heard a sweaty
preacher holler a cappella into a distorted microphone. I heard a songwriter sew her heart on her
sleeve, a rapper get high on his own charisma and a jazz cat wing it off the top of his head. I also
heard a 35-year old millionaire-DJ produce a song by barking orders at an intern on a laptop.
These days, there are umpteen ways of making music.
But back when Brahms composed, he had no Soundcloud page or frequent-flyer miles. So for his
music to proliferate, he wrote it down so that anyone, in theory, could play it and therefore hear it.
When I was four years old, my grandfather showed me the basics of this anal-retentive system. I
soon abandoned it in favour of learning Lionel Richie songs by ear. Recently, I came to be curious
about the precision of written notation, so I began daily sessions to improve my sight-reading.
I was shocked by the rinky-dink, un-musical and downright UN-FUN character of most of the sight-
reading literature. No wonder I had given up on this imprecisely precise system. I thought of all the
folks who had confided to me their wish to rediscover the joy of playing the piano. So many of
them took piano lessons as kids but gave up. Learning the piano is overwhelming as there are so
many things to think about: scales, finger positions, counting rhythm, understanding how chords
move. Where to begin?
Whether you are a lapsed pianist who gave up after a couple of years, a young beginner or a laptop
beatmaker wishing for musical options, I submit to you these 24 Re-Introduction Etudes, guiding
you through the building blocks of music, Gonzo style.
My goal is to get you sitting down at the piano and enjoying yourself. I made the pieces as fun as
possible to play after only a few tries. I hope you will soon be charming a snake, preaching the
gospel or barking orders (at your ten fingers). Go ahead. Meet music. Don’t be shy. Re-introduce
yourself!
PRÉLUDE (LA MÉLODIE, L’HARMONIE,
LE RYTHME
ET
LE SON)

On m’a appris les trois composants de la musique – la mélodie, l’harmonie et le rythme – mais
QUELQU’UN a oublié de me parler du quatrième composant : le son (oui, je parle de toi Grand-
Père). N’importe quel musicien électro ou producteur de musique sait que la mélodie n’est rien
sans le son qui lui correspond. Comme nous sommes ici concentrés sur le piano, ce serait trop
fastidieux de développer cet aspect.

La plupart d’entre nous ont un bon sens du rythme et la musique pop d’aujourd’hui est
généralement basée sur un rythme très simple. Ainsi, ces études sont composées sur des métriques
simples, 4/4 ou 3/4.

PRELUDE (MELODIE, HARMONIE, RHYTHMUS UND KLANG)


Mir wurden drei Elemente der Musik beigebracht – Melodie, Harmonie und Rhythmus – aber
JEMAND hat vergessen mir von dem vierten Element zu erzählen: Sound (Ja, ich rede von Dir,
Großvater). Jeder, der elektronische Musik macht, und jeder Produzent weiß, eine Melodie ist
nichts, wenn sie nicht den richtigen Sound hat. Da wir aber hier ans Klavier gefesselt sind, würde
es den Rahmen sprengen, in Sachen Sound ins Detail zu gehen.

Die meisten von uns haben ein gutes Rhythmusgefühl, und in dieser Beziehung ist die heutige
Popmusik meist sehr einfach gestrickt. Deshalb sind die Etüden im 4/4 oder 3/4 komponiert.
PRELUDE (MELODY, HARMONY,
RHYTHM AND SOUND)
I was taught three elements of music – melody, harmony and rhythm – but SOMEBODY forgot to
tell me about the fourth element: sound (I’m looking at you Grandpa). Any electronic musician or
producer knows that a melody is nothing unless it has the right sound. Seeing as we’re stuck on the
piano for this book, discussions about sound would be too detailed to go into here.

Most of us have a good sense of rhythm, and pop music today is usually very simple in this regard.
So these etudes are composed in simple 4/4 or 3/4 time.
FIVE SPOT

BASS AND MELODY


Melody is straightforward and easy to understand: it’s the part you would hum if you were singing
a song to someone else. It’s like saying “this is what happens” when describing a book or a movie
plot. It’s the tip of the spear and/or the iceberg.
Harmony is more insidious and hard to pin down for the non-musician. Harmony gives a context to
the melody. The strange thing is, when you’re singing a melody to someone, you are secretly
hearing the harmony in your mind. Not only that, the money-shots of the melodies you love give you
that special frisson BECAUSE of the harmony. You feel it.
My perennial favorite Brahms used to sketch out his pieces with the melody on top and the
bassline underneath. He would fill in the rest later, often in very complex ways.
He understood that adding a bassline under a melody gives it context. The bassline is a second
voice, and as soon as there are two voices, we have harmony. This two-part sketch is the bare
minimum to contain melody, harmony and rhythm – and in today’s reduced pop universe, it is often
the ideal musical form.
Try playing the right hand of Five Spot by itself. That’s pure melody, and while it may be pleasant,
it sounds a bit static. Play it again with the bassline and you’ll hear how the “context” makes it
wax and wane.

BASSE ET MÉLODIE
La mélodie, c’est simple et facile à comprendre : c’est la partie que vous fredonnez quand vous
chantez une chanson à quelqu’un d’autre. C’est comme si on disait “voilà ce qui se passe” pour
raconter un livre ou un film. C’est la partie émergée de l’iceberg.
L’harmonie est plus insidieuse et difficile à cerner pour le non-initié. Elle donne un contexte à la
mélodie. Aussi curieux que cela puisse paraître, quand vous chantez une mélodie à quelqu’un,
vous entendez secrètement l’harmonie dans votre tête. Et non seulement vous l’entendez, mais c’est
GRÂCE À ELLE que vos mélodies préférées atteignent leur apogée et vous procurent ce frisson si
particulier. Bref, vous ressentez l’harmonie.
Pour esquisser ses pièces, mon compositeur préféré qu’est Brahms plaçait la mélodie en haut et la
ligne de basse en bas. Entre les deux, il complétait avec différents éléments souvent très
complexes. Il comprenait que rajouter une ligne de basse sous une mélodie donnait a celle-ci du
contexte. La ligne de basse est la seconde voix, et dès que l’on a deux voix, on a de l’harmonie. Ce
diptyque musical est le strict minimum pour crée la mélodie, l’harmonie et le rhythme – et dans ce
monde réducteur de la pop de nos jours, c’est souvent la forme musicale idéale.
Essayez d’abord de jouer uniquement la main droite de Five Spot. C’est la mélodie pure, et si elle
est agréable, elle semble un peu statique. Jouez à nouveau avec la ligne de basse et vous entendrez
alors comment le “contexte” l’enrichit de variations.

BASS UND MELODIE


Melodie ist unkompliziert und leicht zu begreifen: Sie ist der Teil, den Sie summen, wenn Sie
jemandem ein Lied vorsingen. Es ist so, als ob Sie „Das ist die Handlung“ sagen, wenn Sie ein
Buch oder einen Film beschreiben. Die Melodie ist die Spitze des Speers und/oder des Eisbergs.
Harmonie ist hinterhältig und dem Nicht-Eingeweihten schwer zu erklären. Harmonie gibt der
Melodie einen Kontext. So seltsam es auch scheint: Wenn Sie jemandem eine Melodie vorsingen,
hören Sie insgeheim auch die Harmonie. Und nicht nur das: Die besonderen Momente der
Melodien, die Sie so lieben, geben Ihnen diesen gewissen Kick AUFGRUND der Harmonie. Kurz
Sie können die Harmonie fühlen.
Mein Lieblingskomponist Brahms hat immer zuerst oben die Melodie und darunter die Bassline
notiert. Erst später hat er den Rest eingefügt, oft auf sehr komplexe Art und Weise.
Er hat verstanden, dass die Bassline der Melodie den Kontext gibt. Die Bassline ist eine zweite
Stimme, und sobald es zwei Stimmen gibt, haben wir eine Harmonie. Diese Skizze aus zwei
Bestandteilen ist das absolute Minimum, um Melodie, Harmonie und Rhythmus zu erschaffen – und
im reduzierten Popuniversum von heute ist dies häufig die ideale musikalische Form.
Versuchen Sie nun, nur die rechte Hand von Five Spot zu spielen. Das ist die reine Melodie, aber
so angenehm es auch ist, es klingt ein wenig statisch. Spielen Sie die Melodie noch einmal mit der
Bassline zusammen und Sie werden hören, wie sie durch den „Kontext“ zu leben beginnt.
FIVE SPOT
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LES TIERCES
Quand j’ai commencé à repiquer les chansons que j’entendais à la radio, j’essayais de jouer les
accords à la main gauche et la mélodie à la main droite. J’ai toujours supposé qu’un accord était
un groupement de trois notes (ou plus). Vous le savez probablement, il s’agit ici d’une TRIADE:

Écoutez cette TRIADE en mi mineur :

Que ce soit en mode majeur ou mineur (nous reparlerons de cela plus tard), ces accords à trois
notes forment la base la plus commune de l’harmonie. À moins que ? En réalité, techniquement, un
accord est constitué d’un minimum de DEUX notes. La musique moderne est très minimale.
L’oreille des auditeurs a évolué d’une manière qui permet de suggérer l’harmonie sans nécessiter
un déversement d’informations musicales. De mon point de vue, les accords à deux notes dans la
musique pop sonnent souvent mieux que les triades.
Deux choix se présentent à nous pour les accords à deux notes : la tierce et la quinte.

Voici une tierce :

Jouons pour commencer un morceau mettant la tierce en évidence.

TERZEN
Als ich begann, Lieder aus dem Radio zu entschlüsseln, habe ich meistens versucht, die Akkorde
mit der linken Hand zu spielen und die Melodie mit der rechten. Ich habe immer gedacht, dass ein
Akkord eine Bündelung von drei (oder mehr) Noten sei. Sie wissen vermutlich, dass man dies
einen DREIKLANG nennt:

Probieren Sie mal


diesen E-Moll-Dreiklang.
Ob in Dur oder in Moll (wir reden darüber später mehr) – diese Akkorde aus drei Noten sind der
üblichste Baustein von Harmonie. Sind Sie doch, oder? Tatsächlich und technisch besteht ein
Akkord aus mindestens ZWEI Noten. Moderne Musik kommt mit ziemlich wenig aus. Die Ohren
haben sich dahin entwickelt, dass sie die Andeutung von Harmonie verstehen, ohne dazu besonders
viel musikalische Information zu benötigen. Für mich klingen Akkorde aus zwei Noten in der
Popmusik besser als Dreiklänge.
Für reduzierte Zwei-Noten-Akkorde gibt es zwei Optionen: Terzen und Quinten.

Hier ist eine Terz:

Zunächst spielen wir ein Stück mit Terzen.


PAVANE

THIRDS
When I began trying to figure out songs that I heard on the radio, I usually tried to play chords with
my left hand and the melody with the right hand. I always assumed that a chord was a grouping of
three (or more) notes. You probably know this is called a TRIAD:

Check out this E minor TRIAD:

Whether major or minor (we’ll talk more about that later) these three-note chords are the most
common building block of harmony. Or are they? Truly and technically, a chord is made up of a
minimum of TWO notes. Modern music is very reduced. Listeners’ ears have evolved to
understand the suggestion of harmony without needing too much musical information. In my world,
two-note chords often sound better in pop music than triads.
There are two choices for reduced, two-note chords: Thirds and Fifths.

This is a Third:

To begin, let’s play a piece starring Thirds.


PAVANE
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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PLEADING THE FIFTH

FIFTHS
The Fifth is the other obvious choice for a two-note chord:

In the old days of classical music, using Fifths like this in succession was frowned upon by lawful
evil clerics. This aversion to parallel Fifths inadvertently led to its predominance in rock’n’roll
and especially heavy metal. Guitarists are attracted to the Fifths, which are easier to play because
of how the strings are tuned.
The use of Fifths has a very distinct, open-ended and even mystical sound. My good friend Feist’s
left hand gravitates to this interval whenever she writes on the piano (check out her piano playing
on The Water from The Reminder for an example).

LES QUINTES
Les quintes sont le deuxième choix évident pour un accord à deux notes :

À l’époque de la musique classique, le clergé voyait d’un mauvais œil l’utilisation successive de
quintes. Cette aversion aux quintes parallèles a, sans le vouloir, fait en sorte que celles-ci
prédominent dans le rock’n’roll et encore plus dans le “heavy metal”. Les guitaristes sont attirés
par les quintes, qui sont plus faciles à jouer car l’accord des cordes fait que les quintes tombent
sous les doigts.
L’utilisation de quintes crée un son très distinct, ouvert et même mystique. Ma bonne copine Feist
a toujours sa main gauche qui gravite autour de cet intervalle quand elle compose au piano
(écoutez par exemple son jeu au clavier dans The Water sur l’album The Reminder).

QUINTEN
Die Quinte ist die andere Wahl, wenn man einen Akkord aus zwei Noten spielen möchte.

In der Ära der klassischen Musik haben die bösen Kleriker ihre Nasen gerümpft, wenn Quinten in
dieser Folge benutzt wurden. Ihre Aversion gegen parallele Quinten führte ungewollt dazu, dass
sie im Rock und speziell im Heavy Metal besonders häufig benutzt wurden. Gitarristen lieben
Quinten, weil sie leichter zu spielen sind; das hat damit zu tun, wie die Saiten gestimmt sind.
Der Gebrauch von Quinten hat einen ganz speziellen, offenen und sogar geheimnisvollen Klang.
Die linke Hand meiner guten Freundin Feist fühlt sich zu diesem Intervall hingezogen, sobald sie
sich ans Klavier setzt, um Songs zu schreiben (Hören Sie als Beispiel ihr Klavierspiel inThe
Water vom Album The Reminder).
PLEADING THE FIFTH
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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MANSBRIDGE

THIRDS AND SIXTHS


I use Thirds a lot. You can hear them all over my Solo Piano albums and especially when I
transcribe a cover version of, say, Marvin’s Room by Drake. It’s my go-to interval when I want to
give that (and I hate this phrase) “stripped-down” feeling. I just feel deep down that they are more
versatile and neutral than the effective but limited Fifths. Thirds also have a kind of mirror-image
musical cousin, known as Sixths. In this piece, the first two-note chord is:

Take the bottom note and switch it with the top note. It makes this two-note chord:

Hello Sixth! This is called an “inversion” and the sound it produces is strangely familiar but fresh.
It’s like looking at a Third from an opposite angle. They are more or less interchangeable.
Try playing the left hand of this piece all the way through to hear the side-by-side comparison.
This is a great technique to create variation without indulging in over-complexity, also known as
showing off. Showing off is BORING. Thirds and Sixths are exciting. Similar but different.
Different yet similar.

LES TIERCES ET LES SIXTES


J’utilise beaucoup les tierces. Vous pouvez les entendre sur mes albums Solo Piano mais aussi
quand je fais une reprise au piano d’un morceau tel que Marvin’s Room de Drake. J’opte pour les
tierces quand je veux donner ce sentiment (même si je déteste cette expression) de “mise à nu”.
Tout en restant neutres, je trouve qu’elles offrent plus de possibilités que les quintes qui sont
certes efficaces mais plus limitées. De plus, les tierces ont une sorte de cousine musicale, les
sixtes. Dans ce morceau, le premier accord composé de deux notes est :

Prenez la note la plus basse et faites-la passer en note de tête, ce qui donne ce nouvel accord à
deux notes :

Bonjour la sixte! C’est ce qu’on appelle un “renversement”; le son produit est à la fois nouveau et
étrangement familier. C’est comme si on voyait la tierce par l’autre côté du miroir. Tierces et
sixtes sont ainsi plus ou moins interchangeables.
Dans un premier temps, essayez de jouer le morceau dans son intégralité uniquement de la main
gauche pour entendre la différence entre ces accords “cousins “. C’est une bonne technique pour
créer une variation sans tomber dans la complexité, qu’on pourrait qualifier de frime. La frime,
c’est NUL. Les tierces et les sixtes sont passionnantes. Similaires, mais différentes. Différentes et
pourtant, similaires.

TERZEN UND SEXTEN


Ich benutze Terzen ständig. Sie können sie überall auf meinen Solo Piano-Alben hören. Ich
verwende sie besonders gerne, wenn ich Coverversionen von Popsongs mache, wie z.B. bei
Marvin’s Room von Drake. Die Terz ist meine Routine, wenn ich eine (und ich hasse diesen
Begriff) „stripped-down“-Atmosphäre erschaffen will. Ich habe das Gefühl, dass Terzen
vielseitiger und neutraler sind als die zwar effektiven, aber limitierten QUINTEN. Die Terz hat
außerdem eine Art spiegelbildhaften musikalischen Cousin, die Sexte. In diesem Stück ist der erste
Zwei-Noten-Akkord:

Man nimmt die untere Note und tauscht sie mit der oberen. Das ergibt dies:

Hallo Sexte! Das nennt man „Inversion“. Und der Klang, den sie produziert, ist seltsam vertraut,
aber erfrischend. So als schaute man eine Terz von der gegenüber liegenden Seite aus an. Sie sind
mehr oder weniger austauschbar.
Nun versuchen Sie, das ganze Stück mit der linken Hand zu spielen, um den direkten Vergleich zu
hören. Das ist eine tolle Technik, um Varianten zu entwikkeln, ohne sich in überkomplexe Sphären
zu begeben – auch bekannt als Angeberei.
Angeben i s t LANGWEILIG.Terzen und Sexten sind spannend. Ähnlich, aber unterschiedlich.
Unterschiedlich, und doch ähnlich.
MANSBRIDGE
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LES MOTIFS EN MOUVEMENT
Nous avons beaucoup parlé de la main gauche “lefty”, mais qu’en est-il de la main droite, la
“righty “? D’où viennent les mélodies ? Les mélodies sont généralement basées sur un petit groupe
de notes, une forme particulière, une petite accroche. J’aime le mot motif. Il sonne français sans
être trop prétentieux. Il y a une chanson française traditionnelle qui utilise un motif simple :

Il se trouve que la phrase suivante de Frère Jacques se base fondamentalement sur les trois
mêmes notes qui sont simplement déplacées sur le piano.

Un professeur appellerait ceci une “transposition “. Mais je préfère dire “le motif en mouvement
“. Vous seriez surpris si vous saviez le nombre de morceaux qui utilisent ce dispositif ( Autumn
Leaves, Fly Me to the Moon, …Baby One More Time). Quand on façonne une mélodie, une des
facettes à soigner est celle qui donne à l’auditeur quelque chose qu’il puisse retenir car c’est
intrinsèquement satisfaisant d’entendre un motif se déplacer, l’astuce étant de trouver un motif
mémorable. Quelques notes répétées, un saut inattendu par-dessus quelques notes ou encore un
détail rythmique, tout cela peut donner de la personnalité à la mélodie et rendre le motif
reconnaissable quand il change de costume.

Ici, l’accroche réside probablement dans l’anticipation rythmique de la dernière note, ce qui la
gratifie d’un léger élan. Essayez de jouer uniquement la main droite de Red Thread et entendez
comme 90 % de la mélodie provient de cette simple figure de quatre notes.

MOTIVE VERSCHIEBEN
Wir haben schon viel über „Lefty“ gesprochen, aber was ist mit „Righty“? Woher kommen die
Melodien? Melodien gründen sich meist auf einer kleinen Ansammlung von Noten, einer
bestimmten Form, einer kleinen Hookline. Mir gefällt das Wort Motiv. Es klingt französisch, ohne
zu kitschig zu sein. Ein schöner alter französischer Song benutzt ein simples Motiv:

Die nächste Phrase von Frère Jacques besteht zwar im Prinzip aus den gleichen drei Noten wie
am Anfang, bloß sind sie auf dem Klavier hochgerutscht.
Ein Professor würde das „Transposition“ nennen. Ich bevorzuge „Motive verschieben“. Sie
würden sich wundern, wie viele Musikstücke sich diesem Kunstgriff bedienen (Autumn Leaves,
Fly Me To The Moon, …Baby One More Time). Beim Komponieren einer Melodie ist es wichtig,
dem Hörer etwas zum Festhalten zu geben. Und es ist extrem befriedigend, ein Motiv wandern zu
hören. Der Trick ist nur, ein einprägsames Motiv zu finden. Sich wiederholende Noten oder ein
überraschender Sprung ein paar Noten höher oder auch ein rhythmisches Detail können dem Motiv
Persönlichkeit verleihen. Das macht es wiedererkennbar, wenn es sein Kostüm wechselt.

Der eingängige Teil ist die rhythmische Antizipation der letzten Note, die ihr einen leichten Push
gibt. Versuchen Sie nun, lediglich die rechte Hand von Red Thread zu spielen, und zu hören, wie
90% des melodischen Materials von dieser einfachen Figur aus vier Noten kommt.
RED THREAD

MOVING MOTIFS
We’ve talked a lot about lefty, but what about righty? Where do melodies come from? Melodies
are usually based on a small grouping of notes, a certain shape, a little hook. I like the word motif.
It sounds French without being too pretentious. A great old French song uses a simple motif:

The next phrase of Frère Jacques is basically the same three notes as the beginning, just moved up
the piano:

A professor would call this “transposition”. But I prefer “moving motifs”. You would be amazed
just how many pieces of music use this device (Autumn Leaves, Fly Me to the Moon,…Baby One
More Time). Part of composing a melody is giving the listener something to hold onto, and it is
inherently satisfying to hear a motif move around. The trick is to find a memorable motif. Some
repeated notes or a surprising leap up a few notes or a rhythmic detail can give it personality. This
is what makes it recognizable as it changes costumes.

The catchy part is arguably the rhythmic anticipation of the last note, giving it a slight push. Try
playing only the right hand of Red Thread and hear how 90% of the melodic material derives from
this simple four-note figure.
RED THREAD
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LES MOTIFS EN MOUVEMENT II
Voici un nouvel exemple encore plus simple de motifs en mouvement – la même note répétée trois
fois (évoquant ici le triste carillon d’un clocher au loin). Mozart s’amusait à improviser sur les
thèmes des autres (par conséquent, inférieurs) compositeurs pour prouver que n’importe quel
thème pouvait devenir de la grande musique entre ses mains. Tout comme le bon cuisinier est
capable de préparer le plus époustouflant des dîners rien qu’avec les restes du frigo, quels qu’ils
soient.

MOTIVE VERSCHIEBEN II
Hier haben wir ein Beispiel eines noch einfacheren Motivs: Dieselbe Note wird dreimal
wiederholt (Hier soll an traurige Glocken in der Ferne erinnert werden). Mozart hat die Themen
anderer (also minderwertiger) Komponisten improvisiert, um zu beweisen, dass in seinen Händen
jedes Thema zu großartiger Musik werden kann. Der richtige Koch kann aus Kühlschrankresten ein
grandioses Essen zaubern.
CLOCHES TRISTES

MOVING MOTIFS II
Here is another example of an even simpler moving motif – the same note repeated thrice (in this
case evoking sad bells pealing in the distance). Mozart used to improvise on other (therefore
inferior) composers’ themes, to prove that any theme could become great music in his hands. The
right cook can make a mind-blowing dinner with whatever scraps are left in the fridge.
CLOCHES TRISTES
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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SUNDAY UNSUNG

FILLING IN THE JUMP


Another way to create a melody is to “fill in” the space between notes that are far away from each
other. I read about this technique after fifteen years of having used it without realizing it. The most
obvious example is from this old chestnut:

There is a big space between the first two notes – it’s a downward jump from C to F. It seems that
the ear subconsciously wishes to hear that space “filled in”. Try not to disappoint your ears.

REMPLIR L’ESPACE
Une autre façon de créer une mélodie est de “remplir” l’espace entre deux notes éloignées l’une de
l’autre. J’ai utilisé ce procédé pendant quinze ans sans avoir conscience que c’était en réalité une
technique. L’exemple le plus évident est cette vieille ritournelle:

Il y a un grand espace entre les deux premières notes – on descend du do vers le fa. Et c’est
comme si inconsciemment l’oreille voulait entendre l’espace “rempli “. Essayez de ne pas
décevoir vos oreilles.

DEN SPRUNG AUSFÜLLEN


Eine weitere Möglichkeit, eine Melodie zu entwickeln, ist den Raum zwischen zwei Noten
„auszufüllen“, die weit weg voneinander liegen. Ich habe von dieser Technik kürzlich gelesen,
nachdem ich sie fünfzehn Jahre lang benutzt hatte, ohne es zu wissen. Das beste Beispiel ist diese
olle Kamelle:

Wir haben viel Platz zwischen den beiden ersten Noten – es ist ein Sprung vom C hinunter zum F.
Es scheint, als ob das Ohr diesen Raum unterbewusst „auszufüllt“ hören möchte. Also enttäuschen
Sie Ihre Ohren nicht!
SUNDAY UNSUNG
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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CLIMBING AND FALLING

SCALES AS MELODIES
If you took piano lessons as a kid you probably remember those “verdammt” scales. But consider
that scales have a long history of contributing their snakes and ladders to the art of melody. Bach
and Charlie Parker in particular based new styles of music (Baroque and Bebop, respectively) on
climbing and falling tunes. There is something elegant about a successful melody that mostly
travels methodically up and down the keyboard as in an Escher picture.
In this etude, the left hand also falls and rises, only it slithers more slowly.

LES GAMMES COMME MÉLODIES


Si, enfant, vous avez pris des leçons de piano, vous vous souvenez probablement de ces fichues
gammes. Eh bien, sachez que les gammes ont contribué à l’art de la mélodie depuis le début. Bach
et Charlie Parker en particulier ont créé de nouveaux styles de musique (respectivement le
baroque et le bebop) basés sur les montées et les descentes de gammes. Il y a quelque chose
d’élégant dans l’accomplissement d’une mélodie qui ne fait (pratiquement) que se déplacer
méthodiquement de haut en bas du clavier, tels les escaliers dans un dessin d’Escher.
Dans cette étude, la main gauche suit le mouvement de la main droite, elle descend et monte, mais
plus lentement.

TONLEITERN ALS MELODIEN


Wenn Sie als Kind Klavierstunden hatten, dann erinnern Sie sich sicher an die verdammten
Tonleitern. Bedenken Sie jedoch, dass Tonleitern schon seit Ewigkeiten zur Kunst der Melodie
beitragen. Bach und Charlie Parker, allen voran, haben neue Musikstile auf aufsteigende und
fallende Tonfolgen begründet (Barock beziehungsweise Bebop). Eine erfolgreiche Melodie wirkt
irgendwie elegant, wenn sie methodisch auf der Tastatur auf und ab klettert wie in einem Gemälde
von Escher.
In dieser Etüde fällt und klettert die linke Hand ebenfalls, allerdings gleitet sie etwas langsamer.
CLIMBING AND FALLING
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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JOKER
Parmi l’ensemble de ces considérations techniques sur la composition d’une mélodie, il est bon de
se rappeler que la musique n’est pas une science exacte. Parfois, il n’y a aucun calcul, juste de la
chance et de l’inspiration. Parfois, un compositeur tombe sur un air si addictif que peu importent
les tierces, les sixtes, les espaces à remplir ou les motifs en mouvement. Dans ces cas-là, le plus
sage est de jouer l’air encore et encore. Acceptez ces cadeaux comme ils viennent.

WILD CARDS
Trotz all dieser technischen Erwägungen beim Komponieren einer Melodie ziemt es sich zu
bedenken, dass Musik keine genaue Wissenschaft ist. Manchmal geht es nicht um kalkulierte
Technik, sondern nur um blindes Glück und Inspiration. Manchmal stolpert der Komponist über
etwas, das so süchtig macht, dass es nicht mehr wichtig ist, ob es Terzen oder Sexten sind, ob
Sprünge ausgefüllt oder Motive verschoben werden. In einem solchen Fall bietet sich an, Ihren
kostbaren Fund immer wieder zu spielen. Nehmen Sie solche Geschenke an, wie sie kommen.
INTERLUDE
WILD CARDS
Among all of these technical considerations in melody-making, it behooves us to remember that
music is not an exact science. Sometimes there is no calculated technique, just blind luck and
inspiration. Sometimes a composer stumbles upon something so addictive, it simply doesn’t matter
if there are Thirds, Sixths, jumps being filled in or moving motifs. In these cases, the wisest move
is to play it over and over again. Accept these gifts as they come.
LES DEMI-TONS
Si on fait un gros plan sur la gamme, on y découvre l’élément musical le plus simple : le demi-ton.
Sur un piano, c’est la plus petite distance entre deux notes.

Les chanteurs de blues ou les génies du sitar indien s’efforcent de vivre dans l’espace situé entre
ces notes, mais un pianiste doit accepter le demi-ton comme étant la plus petite unité fondamentale
(malgré la rumeur prétendant que Thelonious Monk pouvait écarteler les notes sur un clavier).
Cette limite a conduit de nombreux pianistes à explorer et à exploiter le demi-ton comme un outil
pour exprimer le désir et la tension. Le demi-ton est l’une des seules façons de faire “chanter” le
piano.
J’ai utilisé le demi-ton comme un motif en mouvement dans Gogol sur l’album Solo Piano.

Voici un morceau qui entraîne le demi-ton encore plus loin, vers l’Est.

HALBTÖNE
Wenn wir in eine Tonleiter hineinzoomen, dann zeigt die Vergrößerung das einfachste aller
musikalischen Mittel: den Halbton. Er ist die kleinste Entfernung zwischen zwei Noten auf dem
Klavier.

Blues-Sänger oder indische Sitar-Genies versuchen, in dem Raum zwischen diesen Noten zu
leben. Aber ein Pianist muss den Halbton als den kleinsten gemeinsamen Nenner akzeptieren (trotz
des Gerüchts, dass Thelonious Monk die Noten am Klavier dehnen konnte). Diese Limitierung hat
jedoch viele Pianisten dazu gebracht, den Halbton als Werkzeug auszukundschaften und
auszunutzen, um Sehnsucht und Spannung darzustellen. Der Halbton ist eine Möglichkeit, das
Klavier zum „Singen“ zu bringen.
In Gogol auf Solo Piano habe ich den Halbton als verschiebbares Motiv verwendet.

Hier ist ein Stück, das die Halbton-Diskussion noch weiter führt in Richtung Osten.
TARANTULA

SEMITONES
If we zoom in, a close-up of a scale reveals the simplest of musical devices: the semitone. It’s the
smallest distance between two notes on a piano.

A blues singer or an Indian sitar hero try to live in the space between those notes, but a pianist has
to accept the semitone as the lowest common denominator (despite the rumour that Thelonious
Monk could bend notes on a piano). But this limitation has led many pianists to explore and exploit
the semitone as a tool to express yearning and tension. The semitone is one of the only ways to
make the piano “sing”.
I used the semitone as a moving motif in Gogol from Solo Piano.

Here is a piece that takes it even further, in an Eastern direction.


TARANTULA
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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ODESSA

THE APPOGGIATURA
Our new friend the semitone needn’t be so obvious to be effective. The subtle use of a semitone is
called a grace note in English or the highfalutin sounding “Appoggiatura” in Italian. Depending
how you use it, it can sound classical or bluesy.
I spent countless hours of my life practicing these subtle semitones. The trick is to barely play the
grace note, so that the listener hardly hears it but feels it. There are two kinds of grace notes.
From above:

From below:

I like the word “Appoggiatura” for the grace note from above, because It sounds more classical to
me. Something about the condescending nature of classical music perhaps?
In Odessa the grace note is what gives the melody its slightly Russian feel. I used it sparingly here
so that it would be that much more distinct. The use of slow, stately triple meter definitely places it
on the European side of the musical border.

L’APPOGGIATURE
Nul besoin pour notre nouvel ami le demi-ton d’être aussi manifeste pour être efficace. Aussi,
quand il est employé avec subtilité, on l’appelle la “grace note “ en anglais ou de façon plus
prétentieuse “l’appoggiatura” en italien. Selon l’utilisation que vous en faites, elle peut revêtir un
caractère classique ou blues.
J’ai passé d’interminables heures de ma vie à saisir la subtilité de ces demi-tons. Pour y parvenir,
l’astuce réside dans le fait d’à peine jouer la “grace note”, l’auditeur ne l’entend presque pas,
mais la ressent. Il existe deux types de “grace notes”.
Vers le haut :

Vers le bas :

J’aime le mot “appoggiatura” pour nommer la “grace note” vers le haut, car il y a une connotation
classique. Peut-être est-ce lié à la nature condescendante de la musique classique ?
Dans Odessa, la “grace note” donne une tonalité légèrement russe à la mélodie. Je l’ai ici utilisée
avec parcimonie afin qu’elle reste distincte. Le caractère majestueux de la mesure à trois temps la
place définitivement du côté européen de la frontière musicale.

DIE APPOGGIATURA
Unser neuer Freund, der Halbton, muss gar nicht so offensichtlich sein, um einen Effekt zu haben.
Der subtile Gebrauch eines Halbtons wird „Vorschlag“ genannt, im Englischen „grace note“ oder
ganz hochtrabend „Appoggiatura“ im Italienischen. Je nachdem, wie Sie die Appoggiatura
verwenden wollen, kann sie nach Klassik oder nach Blues klingen.
Ich habe unzählige Stunden meines Lebens damit verbracht, diese subtilen Halbtöne zu üben. Der
Trick ist, den Vorschlag kaum anzuschlagen, so dass man ihn fast nicht hört, sondern nur fühlt. Es
gibt zwei Arten von Vorschlägen:
Von oben:

Von unten:

Mir gefällt das Wort “Appoggiatura” für den Vorschlag von oben, weil es sich klassischer anhört.
Könnte das mit dem herablassenden Charakter von klassischer Musik zu tun haben?
In Odessa ist es der Vorschlag, der der Melodie ihren leicht russischen Einschlag verleiht. Ich
habe ihn hier sparsam angewandt, damit er noch deutlicher wirkt. Der Gebrauch eines langsamen,
würdevollen Metronoms platziert das Stück auf jeden Fall auf die europäische Seite der
musikalischen Grenze.
ODESSA
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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AQUAMARINE

THE BLUE NOTE


The grace note from below is much more jazzy, it’s the “blue note” that you may have heard about
if you ever hung out with any jazz cats. In this piece I did NOT use it sparingly, in honour of jazz
cats who tend to lay it on thick.
This “blue note” can be used as a musical joke, though I wouldn’t necessarily recommend it. Try
playing this:

Not funny I know. But I hope Aquamarine presents a more positive picture of this misunderstood
pianistic detail.

LA BLUE NOTE
Les “grace notes” déployées vers le bas sont beaucoup plus jazzy, ce sont les “blue notes “ dont
vous avez peut-être entendu parler si vous traînez parfois avec des passionnés de jazz. Dans ce
morceau, je n’y suis pas allé avec parcimonie en hommage aux jazzmen qui ont souvent tendance à
en rajouter.
On peut faire une blague musicale avec cette “blue note”, bien que si j’étais vous, j’éviterais.
Essayez de jouer ceci :

Eh oui, c’est pas drôle, je sais. Mais j’espère vous aurez une image plus positive de ce détail
pianistique méconnu grâce à Aquamarine.
DIE BLUE NOTE
Der Vorschlag von unten ist viel mehr jazzy. Das ist die „blue note“. Wenn Sie je mit Jazzern
rumgehangen haben, ist Ihnen die „blue note“ vielleicht schon mal begegnet. In diesem Stück habe
ich sie NICHT sparsam verwendet als Hommage an Jazzmusiker, die gern dick auftragen.
Die „blue note“ kann auch als musikalischer Gag benutzt werden, obwohl ich das nicht unbedingt
empfehlen würde. Spielen Sie mal:

Nicht so lustig, ich weiß. Aber ich hoffe, dass Sie dank Aquamarine eine positivere Facette dieses
missverstandenen pianistischen Details erleben werden.
AQUAMARINE
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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LA GREEN NOTE
ll y a toujours une troisième option! N’écoutez pas les pianistes qui prétendraient que l’on ne peut
que choisir entre un demi-ton au-dessus ou en dessous!
C’est un de mes trucs préférés : “la grace note” entière (un ton entier vaut deux demi-tons si vous
comptez bien).

Je m’en suis servi un nombre incalculable de fois pour procurer un peu plus de caractère et une
touche de modernité à une mélodie.

Jouez cette même mélodie sans la “grace note” entière et entendez comme ça sonne tellement plus
ordinaire.

Si la “grace note” à un demi-ton équivaut aux “blue notes”, alors celle avec un ton entier
correspond aux “green notes”. Les “green notes” possèdent un son pop en elles. Utiliser la “grace
note” entière permet de donner une petite touche d’émotion, sans pour autant donner l’impression à
celui qui écoute que le pianiste porte un blazer et un jean avec des lunettes de soleil bon marché.

DIE GREEN NOTE


Es gibt immer eine dritte Möglichkeit! Glauben Sie keinem Pianisten, der Ihnen lediglich die Wahl
zwischen einem Halbton von oben oder einem von unten lässt!
Die Antwort mag in einem meiner Lieblingstricks verborgen sein: der „Ganzton-Vorschlag” (Ein
Ganzton ist zwei Halbtöne wert, wenn Sie mal eben zählen).

Ich habe diese Technik unzählige Male angewandt, um einer Melodie ein bisschen mehr Charakter
zu geben und um sie in einen moderneren Zusammenhang zu bringen.
Vergleichen Sie das mit derselben Melodie, wenn sie ohne Ganzton gespielt wird. Es fühlt sich um
einiges gewöhnlicher an.

Wenn Halbton-Vorschläge „blue notes” hervorbringen, dann bringen Ganztöne „green notes“
hervor. Die green note klingt nach Pop. Der Ganzton-Vorschlag gibt einen emotionalen Kick, ohne
aus Versehen lustig zu klingen oder ohne dass man sich den Pianisten sofort mit billiger
Sonnenbrille, Blazer und Jeans vorstellt.
DRESSED IN GREEN

THE GREEN NOTE


There is always a third option! Don’t believe the pianists who would have you choose between a
semitone from above or below!
The answer may lie in one of my favorite tricks: the whole tone grace note (a whole tone is worth
two semitones if you’re counting).

I’ve used this countless times to give a melody a bit more character, and to place it in a more
modern context.

Contrast that with the same melody, played without the whole tone. It feels so much more ordinary.

If semitone grace notes create “blue notes”, then whole tones create “green notes”. The green note
has a pop-music feel to it. Using the whole tone grace note gives an emotional kick without the
possibility of unintentional humor or the listener suddenly imagining the pianist wearing cheap
sunglasses, blazer and jeans.
DRESSED IN GREEN
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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L’HARMONIE MAJEURE ET MINEURE
Si vous avez déjà assisté à un concert de Chilly Gonzales, vous avez sans doute entendu mon topo
sur “le majeur et le mineur “ où j’explique les implications politiques du mode majeur
(l’optimisme forcé et l’idée que tout va bien dans le royaume) en opposition au mode mineur (la
mélancolie étouffée de la complainte). Mais la réalité n’est pas aussi manichéenne. Parfois, un
musicien va me dire “perso, je n’utilise que des accords mineurs “. Mais la musique, comme la
vie elle-même, ne peut pas être belle si elle ne contient qu’une seule émotion intacte. Vous ne
pouvez pas goûter à la joie sans avoir connu la douleur, et cetera.
Il est vrai que souvent les chansons les plus tristes sont dans une tonalité mineure. Jouer dans une
tonalité mineure signifie que le morceau commence et finit avec un accord mineur. Or, susciter
l’émotion requiert un mouvement permanent, y compris via les accords majeurs, pour raconter une
histoire émouvante dans son ensemble et ce, à travers l’harmonie.
Voici une progression d’accords utilisant uniquement des accords mineurs:

D’une noirceur implacable, tel un geignard qui se vautre dans sa propre mélancolie et la porte
comme une médaille d’honneur. En bref, quelqu’un qui file le bourdon.
Maintenant une progression d’accords avec uniquement des accords majeurs:

Insipide, écœurant, irréaliste. Un mensonge raconté aux enfants. Le faux optimisme des Américains
(du point de vue des Européens). “HI, HOW ARE YOU!???!!!! ”
La vérité se situe entre les deux, dans la zone grise. Voici un morceau qui essaie de retranscrire
fidèlement la tristesse inhérente à notre existence, ponctuée d’espoirs récompensés et/ou réduits en
morceaux. Comme le chantait Chet Baker “How strange / The change / From major to minor “.

HARMONIE IN DUR UND MOLL


Wenn Sie schon einmal auf einem Chilly Gonzales-Konzert waren, mögen Sie meine
„Major/Minor“-Nummer kennen, in der ich die politischen Implikationen von Dur (erzwungener
Optimismus und die Idee, dass im Königreich alles in Ordnung ist) gegenüber Moll (unterdrückte
Melancholie der Klage) erkläre. Doch die Wahrheit ist nicht ganz so schwarz-weiß. Manchmal
erzählt mir ein Musiker: „Ich verwende nur Moll-Akkorde“. Aber Musik, wie auch das Leben
selbst, ist nicht schön, wenn sie nur aus einem einzigen emotionalen Extrem besteht. Man kann
Freude nicht ohne Schmerz wertschätzen usw.
Es stimmt, die traurigsten Songs sind häufig in Moll komponiert. Aber in einer Moll-Tonart zu
schreiben bedeutet nur, dass das Stück mit einem Moll-Akkord beginnt und endet. Will man
ergreifend sein, muss man zwischen verschiedenen Emotionen wechseln, Dur-Akkorde
eingeschlossen. So kann man eine komplexe emotionale Geschichte mittels Harmonie erzählen.
Hier ist eine Akkordfolge, die nur aus Moll-Akkorden besteht:

Gnadenlos düster. Wie ein Pessimist, der die ganze Zeit jammert, der sich in seiner Melancholie
suhlt und sie wie eine Ehrennadel zur Schau stellt. Kurz, ein Runterzieher.
Nun eine Akkordfolge mit ausschließlich Dur-Akkorden:

Abgeschmackt, zu süß, unrealistisch. Eine Lüge, die man Kindern erzählt. Der falsche Optimismus
der Amerikaner (aus der Sicht der Europäer). „HI, HOW ARE YOU!???!!!!”
Die Wahrheit liegt in der Grauzone dazwischen. Das folgende Stück versucht illusionslos mit der
Traurigkeit unserer Existenz umzugehen, durchbrochen von erfüllten und/oder enttäuschten
Hoffnungen. So wie Chet Baker es einst sang: „How strange / The change / From major to minor”.
IN-BETWEEN

MAJOR AND MINOR HARMONY


If you’ve come to a Chilly Gonzales concert, you may have heard my “Major/Minor” routine
where I explain the political implications of major (forced optimism and the idea that all is well in
the kingdom) versus minor (the suppressed melancholy of complaint). But the truth isn’t quite so
black and white. Sometimes a musician will tell me “I only use minor chords”. But music, like life
itself, is not beautiful if it only includes one emotional extreme. You can’t appreciate joy without
pain, et cetera.
It’s true that the saddest songs are often in a minor key. Being in a minor key means that the piece
begins and ends with a minor chord. To be poignant requires shifting through various emotions,
including major chords, telling a complex emotional story through harmony.
Here is a chord progression using only minor chords:

Relentlessly dark: like a negative person who only complains all the time, who wallows in their
melancholy and wears it as badge of honour. In short, a downer.
Now a chord progression with only major chords:

Insipid, cloying, unrealistic. A lie told to children. The false optimism of Americans (in the eyes of
Europeans). “HI, HOW ARE YOU!???!!!!”
The truth lies in the grey area in-between. Here is a piece that tries to be realistic about the
inherent sadness of our existence, punctuated by hopes achieved and/or dashed. As Chet Baker
sang, “How strange / The change / From major to minor”.
AQUAMARINE
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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GLAD AND SAD

MAJOR AND MINOR MELODY


Part of my onstage “Major/Minor” routine involves the transformation of melodies from major to
minor. Take the first two phrases of Happy Birthday:

By some flattening (lowering) of only two of the notes, it is transformed:

An unhappy birthday indeed. Let’s explore this contrast side-by-side.

LA MÉLODIE MAJEURE ET MINEURE


Une partie de mon discours sur scène évoque la modulation des mélodies du mode majeur au mode
mineur. Prenez les deux premières phrases de Happy Birthday:

Il suffit de descendre deux notes et l’air est transformé :

En effet, un bien “unhappy birthday”. Explorons ce contraste en mettant les modes majeur et
mineur sur le même plan.
MELODIE IN DUR UND MOLL
In einem Teil meiner „Major/Minor“-Nummer auf der Bühne wandle ich Melodien von Moll in
Dur um. Nehmen Sie die ersten beiden Phrasen von Happy Birthday:

Indem man nur zwei Noten herabsenkt, hat man es transformiert:

Ein wahrhaft “unhappy birthday”. Lassen Sie uns das im direkten Vergleich hören.
GLAD AND SAD
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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AUFLÖSUNGEN
Wie hängen diese Durs und Molls miteinander zusammen? Die goldene Regel der Akkordfolge ist
simpel: Spannung erzeugen und auflösen.

Ihr Ohr will das C nochmal hören, nicht wahr? Also geben Sie Ihrem Ohr, was es will.

Es ist ganz natürlich. Sie wissen, wie die meisten Symphonien enden, richtig?

Diese Auflösung nennt man Kadenz, im Englischen eins der schönsten Wörter überhaupt (cadence).
Klassische Komponisten verwendeten Tricks, um vielfache Kadenzen in ihre Musik einzubetten.
Aber bald gerieten diese harmonischen “cliffhanger” außer Kontrolle. Im 20. Jahrhundert fanden
sie dann Auswege aus dieser Sackgasse. Zu dieser Zeit war das Publikum bereits in der Lage
verschiedene Konzepte von „Spannung“ und „Auflösung“ zu erkennen.
Aber die Vorstellung von Heimat, einer Reise weg von der Heimat und der Rückkehr nach Hause
ist zeitlos. Sie ist die Basis für Filmplots, Romane und Sitcom-Episoden. Also lasst die Kadenzen
tanzen.

RÉSOLUTIONS
Comment ces tonalités majeures et mineures sont-elles liées ? La règle d’or à respecter dans la
progression des accords est simple: créer des tensions et les résoudre.
Votre oreille veut à nouveau entendre le do, n’est-ce-pas ? Donnez-lui ce qu’elle veut.

C’est naturel. Vous savez bien comment la plupart des symphonies s’achèvent, non ?
En musique, on appelle cette résolution la “cadence”, l’un des plus beaux mots de la langue
anglaise. Les compositeurs classiques usaient d’astuces pour intégrer plusieurs cadences dans
leurs compositions, mais rapidement ces suspenses harmoniques se sont mordus la queue. Au xxe
siècle, ils ont trouvé des solutions pour sortir de ce cul-de-sac. Entretemps, l’oreille du public
s’est habituée à reconnaître les différents concepts de “tension” et de “résolution”.
Mais l’idée d’habiter quelque part, de s’éloigner le temps d’un voyage puis de revenir est
intemporelle. C’est la base de toute intrigue dans un film, un roman ou une série TV. Alors laissez
rouler les cadences.
RESOLUTIONS PER MINUTE

RESOLUTIONS
How are these majors and minors strung together? The golden rule of chord progressions is
simple: create tension and resolve it.

Your ear wants to hear the C again, doesn’t it? Give your ear what it wants.

It’s natural. You know how most symphonies end, right?

The resolution is called a cadence, one of the most beautiful words of the English language.
Classical composers used tricks to embed multiple cadences in their music, and soon these
harmonic cliffhangers spun out of control. In the 20th century they found ways out of this cul-de-
sac. By then, the audience’s ears could recognize different concepts of “tension” and “resolution”.
But the idea of a home, a journey away from home and the return home is timeless. It’s the basis
for movie plots, novels and sitcom episodes. So let the cadences roll.
RESOLUTIONS PER MINUTE
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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LE CYCLE DES QUINTES
Si vous suivez la ligne de basse dans un morceau de jazz, sans aucun doute, vous entendrez
d’interminables cadences battre leur plein. Vous pouvez les entendre dans les standards Autumn
Leaves et Fly Me to the Moon. Vous pouvez aussi les entendre dans des chansons pop comme
Perfect Day de Lou Reed et Hello de Lionel Richie.

Cet envoûtant dispositif est appelé le cycle des quintes. Vous rappelez-vous de notre cadence?

Le cycle des quintes lui emboîte le pas, tout en utilisant le même intervalle qu’elle:

La séquence entière ressemble à ceci puis continue. Et ainsi de suite, la ronde de la vie…

QUINTENZIRKEL
Wenn Sie sich den Bassline im Jazz anhören, finden Sie scheinbar endlos umherschwingende
Kadenzen. Sie können sie in Evergreens wie Autumn Leaves und Fly Me to the Moon hören. Sie
hören sie auch in Popsongs wie Perfect Day von Lou Reed oder Hello von Lionel Richie.

Diese verhexte Technik heißt Quintenzirkel. Erinnern Sie sich an unsere Kadenzen?

Der Quintenzirkel stapelt immer mehr auf und benutzt immer dasselbe Intervall wie unsere
Kadenz:

Die ganze Sequenz klingt so. Und es geht auch so weiter, und so fort der Zyklus des Lebens…
CYCLE THERAPY

CYCLE OF FIFTHS
If you follow the bassline in jazz music, you’ll hear seemingly endless cadences swinging around.
You can hear it in evergreen standards like Autumn Leaves and Fly Me to the Moon. You can also
hear it in pop songs like Perfect Day by Lou Reed and Hello by Lionel Richie.

This bewitching device is called the cycle of fifths. Remember our cadence?

The cycle just keeps on stacking ’em, always using the same interval as our cadence:

The whole sequence sounds like this, and continues. And so on, the circle of life….
CYCLE THERAPY
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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L’ESPACE
La plupart de ces leçons sont conçues pour vous donner une idée des différentes choses que vous
pouvez faire au piano. Mais il est parfois plus sage de ne rien faire. Certes, John Cage a un peu
exagéré dans ses silences avec sa pièce 4’33’’, mais ça reste tout de même un propos pertinent.
Les espaces entre les notes prêtent une certaine douceur à celles-ci. Comme pendant un concert de
Chilly Gonzales qui n’affiche pas complet, chaque personne du public est d’autant plus unique
qu’elle est entourée de sièges vides.

RAUM
Die meisten dieser Lektionen sind so aufgebaut, dass sie Ihnen eine Ahnung davon vermitteln, was
man am Klavier so machen kann. Doch manchmal ist es am klügsten gar nichts zu machen. John
Cage hat mit seinem 4’33’’ Minuten langen lautlosen Stück vermutlich etwas übertrieben, aber er
hatte nicht ganz Unrecht. Die Räume zwischen den Noten machen die Noten so viel süßer. Wie auf
einem schlecht besuchten Chilly GonzalesKonzert: Die leeren Sitze neben jedem Besucher machen
jeden von ihnen umso besonderer.
INTERLUDE
SPACE
Most of these lessons are designed to give you ideas of things you can do on a piano. But
sometimes it’s wisest to do nothing. John Cage may have been exaggerating with his silent piece
4’33’’ but he did have a point. The spaces between the notes make the notes that much sweeter.
Like a sparsely attended Chilly Gonzales show, the empty seats around each audience member
make each of them that much more special.
LES ACCORDS DE SEPTIÈME
Si vous vous sentez d’humeur téméraire, il existe les accords de septième. Examinons-en deux ici.
La septième de dominante (celle du genre “blues”):

Dans la musique classique, cet accord est classé dans la catégorie “tension” et est normalement
suivi par une résolution. Cependant, joué tout seul, il me fait penser à ces musiciens dans les talk-
shows qui essaient d’avoir l’air “funky”. Pour cette raison, je ne joue presque jamais cet accord
de façon isolée. C’est trop naze. Continuons.
La septième majeure (celle du genre mélancolique):

A consommer avec modération. Mal employé, cet accord peut facilement vous faire déraper vers
la musique lounge ou bossa nova. Correctement utilisé, il apparaît innocent et enfantin. (Le pilier
de la plus célèbre Gymnopédie d’Erik Satie est basé sur l’alternance entre deux accords de
septième majeure).

SEPTIMENAKKORDE
Für die Abenteuerlustigen unter Ihnen gibt es den Septimenakkord. Wir wollen uns nun zwei
verschiedene Arten anschauen.
Der Dominantseptakkord („the bluesy one“):

In der klassischen Musik wird dieser Akkord unter „Spannung“ eingeordnet: Er ist die förmlich
gekleidete Version seiner selbst. Wenn man ihn allein spielt, erinnert er mich an Talk Show-
Bands, die versuchen funky und/oder hip zu klingen. Aus diesem Grund spiele ich diesen Akkord
niemals allein. Er ist kitschig. Weiter.
Der große Durseptakkord („der Wehmütige“):
Mit Vorsicht anzuwenden. Wenn man diesen Akkord falsch benutzt, ist es nicht mehr weit zu
Lounge Music oder Bossa nova. Richtig eingesetzt kann er angenehm unschuldig und kindlich
wirken. (Zwei sich abwechselnde Durseptakkorde bilden das Grundgerüst für Erik Saties
berühmte Gymnopédie.)
EARLY BIRD

SEVENTH CHORDS
If you’re feeling adventurous, there are the Seventh chords. Let’s look at two different kinds here.
The Dominant Seventh (the “bluesy” one):

In classical music, this chord is filed under “tension”, and would normally be followed by a
resolution. Played by itself, however, it reminds me of talk show bands trying to sound funky
and/or hip. I almost never play this chord in isolation for this reason. It’s cheese. Next.
The Major Seventh (The “wistful” one):

To be deployed with caution. This chord is a slippery slope to lounge music or bossa nova if
misused. Used correctly, it can be innocent and childlike. (Two alternating Major Seventh chords
form the backbone of Erik Satie’s most famous Gymnopédie).
EARLY BIRD
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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D’AUTRES ACCORDS DE SEPTIÈME

L’accord de septième mineure:

Celui-ci est devenu un de mes préférés. Avec les septièmes mineures, vous pouvez jouer Easy
Lover ou presque n’importe quel autre tube des années 80. Si j’avais le droit de reproduire des
titres des années 80 dans ce livre, je vous montrerais. A défaut, voici ma version préférée, la
version diminuée de cet accord:

La combinaison d’accords condensés est une pratique assez sophistiquée. (Ecoutez Gatekeeper de
Feist pour entendre ces types d’accords joués à la guitare. C’est une sorte d’ersatz du style
brésilien facilement simulé grâce à ma technique de diminution brevetée. Order now!)

MEHR SEPTIMENAKKORDE

Der kleine Mollseptakkord:

Der kleine Mollseptakkord ist mir ein treuer Freund. Man kannEasy Lover oder fast jeden
Achtziger Jahre-Hit mit Mollseptakkorden spielen. Wenn ich die Rechte hätte, in diesem Buch
Achtziger-Hits zu reproduzieren, würde ich es Ihnen zeigen. Hier ist meine liebste reduzierte
Variante dieses Akkords:

Diese reduzierten Akkorde miteinander zu verbinden, ist eine ziemlich anspruchsvolle Sache.
(Hören Sie sich Feists Gatekeeper an, da gibt es eine ganze Ladung dieser Art von Akkorden auf
der Gitarre. Es ist eine Art Ersatz-Brazilian-Style, den man leicht faken kann, wenn man meine
patentierte Reduzierungstechnik benutzt. Order now!)
COLLEGE TRIADS

MORE SEVENTH CHORDS

The Minor Seventh:

This kind of Seventh chord has become a perennial favorite of mine. You can play Easy Lover or
almost any 80’s hit with Minor Sevenths. If I had the rights to reproduce 80’s hits in this book I
would show you. Here is my favourite, reduced version of the same chord:

Combining these reduced chords is pretty sophisticated stuff. (Check out Feist’s Gatekeeper for
another truckload of these types of chords played on guitar. It’s a kind of ersatz Brazilian style that
is easily faked using my patented reduction technique. Order now!)
COLLEGE TRIADS
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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PRÉSENTATION DES ARPÈGES
Les Italiens nous ont donné beaucoup de choses, au-delà des orecchiettes, de Maria Callas et de
Berlusconi. Ils ont aussi inventé un moyen de créer un rythme à partir de l’harmonie grâce à
l’arpège. Supposons que vous ayez décidé d’écrire une chanson en sol majeur. D’abord, vous vous
asseyez, puis vous alignez une triade en sol majeur:

Votre accord n’est pas encore tout à fait de la musique. C’est comme si vous aviez décidé de
peindre quelque chose à partir des teintes de rouge, sans savoir ce que vous allez peindre. Les
Italiens ont trouvé une façon, certes paresseuse, mais efficace pour instantanément créer des
événements musicaux qui se déroulent au fil du temps, en d’autres mots, pour faire de la musique.
Au lieu de jouer les notes de l’accord en même temps tel ci-dessus, jouez-les une par une en
rythme régulier.

Les arpèges sont le noyau dur des morceaux In the Mood de Glenn Miller et Aerodynamic de Daft
Punk. Autrement dit, de la musique pour danser. Cela dit, les arpèges déroulés lentement peuvent
aussi générer des cascades harmoniques, en particulier dans une mesure chantante à trois temps.

EINFÜHRUNG VON ARPEGGIOS


Die Italiener haben uns neben Orecchiette, Maria Callas und Berlusconi viele andere Dinge
gebracht. Sie haben unter anderem eine Technik entwickelt, wie man Rhythmus aus Harmonie
erzeugen kann: das Arpeggio. Nehmen wir an, Sie möchten einen Song in G-Dur schreiben. Sie
würden wahrscheinlich einen G-Dur-Dreiklang spielen:

Ihr Akkord ist aber noch keine Musik. Es ist, als hätte man beschlossen, etwas mit viel Rot zu
malen, aber man weiß noch nicht, was. Die Italiener haben einen bequemen, aber äußerst
effektiven Weg gefunden, um unverzüglich musikalische Ereignisse zu erschaffen, die über eine
gewisse Zeit hinweg passieren – in anderen Worten Musik. Anstatt die Noten des Akkords
gleichzeitig zu spielen, spielt man sie hintereinander in einem gleichmäßigen Takt.

Arpeggios sind das Herz von Glenn Millers In the Mood und Daft Punks Aerodynamic. Mit
anderen Worten: Musik, zu der man tanzen kann. Doch langsame, rollende Arpeggios können auch
harmonische Kaskaden erzeugen, besonders in einem trällernden Dreiertakt.
LES ACCORDS

INTRODUCING ARPEGGIOS
Italians brought us many things besides orecchiette, Maria Callas and Berlusconi. They also
invented a way to create rhythm out of harmony: the Arpeggio. Let’s say you’ve decided to write a
song in G major. You would probably sit down and plink down a G major triad:

Your plink isn’t really music yet. It’s like you’ve decided to paint something using hues of red, but
there’s no picture yet. The Italians found a lazy but effective way to instantly create musical events
happening over time, aka music. Instead of hitting the notes of the chord simultaneously as above,
hit them one by one with a consistent pulse.

Arpeggios are at the core of Glenn Miller’s In the Mood and Daft Punk’s Aerodynamic. In other
words, music to dance to. But slow, rolling arpeggios can create harmonic cascades, especially in
a lilting triple meter.
LES ACCORDS
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LES ARPÈGES EN MÉLODIES
Avec tous ces arpèges, comment faire de la place à la mélodie ? Quelle bonne question. La
réponse est généralement dans les notes de tête de l’arpège.
Certains compositeurs ressentent le besoin de sur-écrire leurs morceaux, introduisant beaucoup
trop d’informations pour que l’oreille puisse les saisir. C’est mon principal problème avec la
musique classique. J’ai grandi avec les vidéo clips et je vis maintenant à l’ère de Daft Punk, donc
la répétition – et ses variations – est reine. C’est pourquoi j’utilise beaucoup de changements
d’octaves quand je répète mon thème principal. J’obtiens alors une ambiance différente, sans
aucun ajout techniquement parlant, et un son quasiment nouveau.
Les arpèges sont une autre façon de complexifier une idée simple sans en rajouter pour autant. Le
minimalisme de la musique pop moderne dépend de ces changements subtils de jeu.
White Litany est composé d’accords standards, de basse, de mélodie, mais aussi d’arpèges à
gogo. Malgré tout, ce sont les huit mêmes mesures, à chaque fois habillées légèrement
différemment.

ARPEGGIOS ALS MELODIEN


Arpeggios, schön und gut. Aber wie kriegt man eine Melodie hin? Schlaue Frage! Die Antwort
liegt meist in der obersten Note des Arpeggios.
Manche Komponisten haben das Gefühl, sie müssten ihre Stücke überfrachten, indem sie viel mehr
Material einbringen, als man aufnehmen kann. Das ist mein Hauptproblem mit klassischer Musik.
Ich bin mit Musikvideos aufgewachsen und lebe heute in der Ära von Daft Punk. Wiederholungen
mit Variation regieren also die Welt. Aus diesem Grund verwende ich auch so viele
Oktavwechsel, wenn ich mein Hauptthema wiederhole. Das erzeugt sofort eine andere Stimmung,
obwohl ich technisch gesehen kein neues Material habe. Es klingt nur irgendwie neu.
Mit Apreggios kann man auch eine einfache Idee komplexer gestalten, ohne etwas Neues zu
schreiben. Der Minimalismus im modernen Pop hängt von solchen subtilen und gewieften
Wechseln ab.
White Litany besteht aus StandardAkkorden, Bass und Melodie, und Arpeggios im Überfluss.
Aber es sind immer die gleichen acht Takte, bloß jedes Mal im anderen Gewand.
WHITE LITANY

ARPEGGIOS AS MELODIES
With all these arpeggios, where can one get a melody in edgewise? What a smart question. The
answer is usually in the top note of the arpeggio.
Some composers feel a need to over-write their pieces, introducing far too much material for the
ear to grasp. This is my main problem with classical music. I grew up with music videos and now
live in the era of Daft Punk so repetition with variation is king. That’s also why I use so many
octave changes when repeating my main theme. It already creates a different mood, though there
technically isn’t any new material. It just sounds new-ish.
Arpeggios are another way of making a simple idea more complex without writing new material.
The minimalism of modern pop music depends on such subtle and sneaky shifts.
White Litany has standard chords, bass and melody, and arpeggios galore. But it’s all the same
eight bars dressed up in slightly different outfits each time.
WHITE LITANY
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

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CHACONNE AND ON
PEDAL POINT
One of my favorite tricks involving the arpeggio is to plant my left hand on a single note and to let
the arpeggios fly with my right. This recurring bass note is called a “pedal point” and it’s one of
the best kept secrets of music.
Old classical music with a pedal point always sounds modern to my ears. Jazz music over a pedal
point seems to rein in some of the soup of “too many notes”. And in pop and electronic music, the
pedal point is a great way to start: beatmakers will often begin with a drum pattern, followed
immediately by a single repeating bass figure. And the beauty of it is that there’s still room for a
kaleidoscope of musical colour, anchored by the pedal point.
In Chaconne and On, the left hand is almost exclusively hammering a relentless D. The right hand
sketches out many different chords, and I’ve often been amazed at how far you can stretch
seemingly incompatible chords over pedal point. It’s as if you can play anything as long as it’s
anchored. Well, not quite anything – but close.

LA PÉDALE
Un de mes trucs préférés impliquant l’arpège est de clouer un doigt de ma main gauche sur une
seule note et de laisser les arpèges s’envoler avec ma main droite. Cette note de basse récurrente
est appelée “la pédale” et c’est l’un des secrets les mieux gardés de la musique.
La pédale dans la musique classique des siècles passés reste moderne à mon oreille. Dans la
musique jazz, elle permet de contenir certaines notes quand justement il y en a trop. Et dans la
musique pop et électro, la pédale est une excellente façon de débuter: les “beatmakers”
commencent souvent avec un motif de batterie suivi immédiatement par une seule ligne de basse
répétée. La beauté de la chose, c’est que ça laisse suffisamment d’espace pour offrir un
kaléidoscope de couleurs musicales, ancré sur la pédale.
Dans Chaconne and On, la main gauche joue presque exclusivement et continuellement le ré.
Quant à la main droite, elle esquisse différents accords et j’ai souvent été étonné de voir à quel
point vous pouvez tester des accords a priori incompatibles sur la pédale. C’est comme si vous
pouviez jouer n’importe quoi, tant que ça reste ancré sur la pédale. Bon, pas n’importe quoi – mais
presque.

ORGELPUNKT
Einer meiner liebsten Kniffe, in Sachen Arpeggio, ist dieser: Ich lege meine linke Hand auf einer
einzelnen Note ab und mit der rechten lasse ich die Arpeggios fliegen. Diese immer
wiederkehrende Bassnote heißt „Orgelpunkt“ – eins der bestgehüteten Geheimnisse der Musik.
Alte klassische Musik mit Orgelpunkt klingt in meinen Ohren immer modern. Jazz mit Orgelpunkt
scheint das Problem mit den „zu vielen Noten“ etwas im Zaum zu halten. Und im Pop und in der
elektronischen Musik ist der Orgelpunkt ein guter Ausgangspunkt. “Beatmaker” beginnen oft mit
einem SchlagzeugMotiv, dann kommt sofort eine sich wiederholende Bassline. Und das Schöne ist,
dass noch immer genug Platz für ein Kaleidoskop musikalischer Farben ist, verankert durch den
Orgelpunkt.
In Chaconne and on hämmert die linke Hand fast ausschließlich ein schonungsloses D. Die rechte
Hand spielt alle möglichen Akkorde, und ich bin immer wieder erstaunt, wie viele scheinbar nicht
zusammen passende Akkorde mit dem Orgelpunkt funktionieren. Als ob man alles spielen kann,
solange es verankert ist. Vielleicht nicht alles, aber fast.
CHACONNE AND ON
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LES LIGNES DE BASSE DES ANNÉES 80
Les premières lignes de basse que j’ai jouées proviennent du synthé pop des années 80. Mon frère
aîné m’a montré comment reproduire cette figure très simple et très addictive consistant à répéter
les octaves:

Si vous avez des petites mains, je vous conseille de vous efforcer à jouer cette figure avec la main
gauche. Comme pour une paire de chaussures de bonne qualité, votre main s’étirera à l’usage.

80’S-BASSLINES
Die ersten Basslines, die ich je gespielt habe, kamen vom Synthie-Pop der Achtziger Jahre. Mein
älterer Bruder zeigte mir, wie man diese simple, aber rauschhafte, Oktaven-getriebene Figur
spielt:

Wenn Sie kleine Hände haben, sollten Sie trotzdem versuchen, diese Figur mit der linken Hand zu
spielen. Wie ein Qualitätsschuh wird sie sich dehnen, je mehr Sie sie benutzen.
80’S AND GENTLEMEN

80’S BASSLINES
The first basslines I ever played were derived from 80’s synth pop. My older brother showed me
how to do this very simple but addictive octave-pumping figure:

If you have small hands, you should still strive to play this figure with your left hand. Like a quality
shoe, it will stretch the more you use it.
80’S AND GENTLEMEN
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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L’ACCOMPAGNEMENT À LA MAIN GAUCHE
Si vous attachez de l’importance à l’accompagnement à la main gauche, il y a deux autres figures
que j’utilise régulièrement. Voici deux façons de garder le tout en mouvement tout en gardant un
soutien harmonique total:

L’Arpégiateur

Le plus simple, le plus pur moyen pour créer un mouvement vers l’avant. L’accord à trois notes
(ici en formation de quatre notes) monte et descend, tout simplement. Si on compare à une batterie,
les notes basses sont comme une sorte de grosse caisse, tandis que la note de tête joue le rôle de la
caisse claire. Les notes au milieu sont un peu comme les cymbales. Cette méthode permet de
produire une section rythmique complète tout en se frayant un chemin à travers la progression des
accords, surtout pour des chansons pop.

La Polka Disco à deux temps

La note de basse se joue en alternance avec les deux autres notes de la triade. Je m’en suis
beaucoup servi sur mes airs de Solo Piano. Ecoutez le jeu de la main gauche sur le morceau Dot:

Unissons l’ArpeggiateurTM et la PDDT (Polka Disco à deux temps) et écoutons-les joués


ensemble.

BEGLEITUNG LINKE HAND


Wenn Sie sich ernsthaft mit der linken Hand beschäftigen wollen, gibt es noch ein paar andere
Figuren, auf die ich immer wieder zurückgreife. Hier sind zwei Wege, wie man weiterkommt und
dabei noch genug harmonische Unterstützung liefert:

Der Arpeggiator

Die einfachste und reinste Art, Vorwärtsbewegung zu erzeugen. Der Dreiklang (oben in einem
Modell mit vier Noten) geht auf und ab, ganz einfach. Die tiefe Note fungiert als eine Art Bass
Drum, während die obere Note die Rolle der Snare Drum spielt. Die Noten dazwischen sind eine
Art Hi-Hat. Insbesondere für Popsongs klingt diese Methode so, als pflüge eine komplette
Rhythmussektion durch Ihre Akkordfolge.
Double-Time Disco Polka

Die Bassnote wechselt sich mit den zwei anderen Noten des Dreiklangs ab. So habe ich das in
vielen meiner Solo Piano-Stücke gemacht. Hier ist die linke Hand meines Stücks Dot:

Nun wollen wir den ArpeggiatorTM und die DTDP (double-time disco polka) miteinander
verbinden und alles zusammen hören.
LEFTIES

LEFT HAND ACCOMPANIMENT


If you want to get serious about left hand accompaniment, there are a couple of other figures I
always come back to. Here are two ways to keep it moving while supplying full harmonic support:

The Arpeggiator

The simplest, purest way to create forward motion. The three-note chord (above in a four-note
pattern) goes up and down, simple as that. The low note functions as a kind of bass drum, while the
top note plays the role of the snare drum. The in-between notes are kind of like a hi-hat. Especially
for pop songs, this method mimics a full rhythm section plowing through your chord progression.

The Double-Time Disco Polka

The bass note alternates with the two other notes of the triad. This one is what I used on so many of
my Solo Piano tunes. Here is the left-hand from my tune Dot:
Let’s combine the ArpeggiatorTM and the DTDP (double-time disco polka) and hear them all side-
by-side.
LEFTIES
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd.


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LA BATTERIE AU PIANO
J’ai démarré ma vie de musicien en tant que batteur. La première chose qu’apprend un batteur est
l’indépendance des mains: gauche – droite – gauche – droite. J’ai passé mon enfance à jouer cette
formule sur des cymbales, afin de devenir le batteur de mon premier groupe Newton Talks.
J’ai appliqué cette technique gauche-droite de batterie sur la partie au piano de Knight Moves, un
titre de mon album Ivory Tower (réalisé par Boys Noize). Du moment que l’on maîtrise de façon
automatique cette formule gauche-droite du batteur, le clavier sonne comme si deux pianistes
jouaient en même temps.
Au fil du temps, beaucoup de personnes nous ont demandé la partition de ce titre, et aujourd’hui je
suis finalement prêt a révéler cette technique simple mais efficace.

AM KLAVIER SCHLAGZEUG SPIELEN


Ich begann mein musikalisches Leben als Schlagzeuger. Das Erste, was ein Schlagzeuger lernt, ist
der Wechsel der Hände: links – rechts – links –rechts. Ich habe meine Kindheit damit verbracht,
dies auf einer Hi-Hat zu spielen. Also konnte ich in meiner ersten Band Newton Talks Schlagzeug
spielen.
Ich habe diese links-rechts Drum-Technik im Piano-Part von Knight Moves angewandt, einem
Song von meinem Album Ivory Tower (produziert von Boys Noize). Wenn man dieses
grundlegende links-rechts-Muster eines Schlagzeugers beherrscht, klingt der Klavier-Part fast so,
als ob zwei Pianisten gleichzeitig spielen.
Wir haben über die Jahre so viele Anfragen für die Noten zu diesem Lied erhalten, und jetzt bin
ich endlich bereit diese einfache, aber sehr effektive Methode zu offenbaren.
KNIGHT MOVES

DRUMMING ON THE PIANO


I began my musical life as a drummer. The first thing a drummer learns is the simple alternation of
hands: left right left right. I spent my childhood playing this pattern on a hi hat, so I could drum in
my first band Newton Talks.
I applied this left-right drumming technique to the piano part of Knight Moves, a song from my
album Ivory Tower (produced by Boys Noize). When you can automatically master the basic left-
right pattern of a drummer, this piano part can sound almost like two pianists playing at the same
time.
We have had many requests over the years for the sheet music to this tune, and today I am finally
ready to reveal this simple but effective technique.
KNIGHT MOVES
Written by Jason “Chilly Gonzales” Beck and Alex “Boys Noize” Ridha

(c) 2014 EM I M usic Publishing Ltd. / Boysnoize Publishing / Kobalt M usic Group Ltd.
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POSTLUDE
Les règles sont faites pour être respectées. Cela dit, elles sont vouées à être remises en question et
expérimentées jusqu’à ce qu’elles aboutissent à quelque chose de nouveau. La meilleure musique
sonne souvent faux la première fois que vous l’entendez, comme en témoigne la réaction
scandalisé des Parisiens lors de la première du Sacre du printemps il y a un siècle.
Il m’est arrivé d’être ébranlé par certains accords qui sonnaient faux ou étaient brutalement
juxtaposés pour m’apercevoir ensuite que ce sont mes passages préférés. Il y a un risque à trop
bien connaître la musique de manière scientifique, celui d’oublier d’écouter.
J’avais honte de ma formation musicale. Je me sentais très carré à côté des rockers indés et des
producteurs de musique électronique que je côtoyais. Au fil du temps, j’ai pu arrondir mes angles
et entendre la musique comme eux l’entendaient, parfois en me forçant à user d’astuces techniques
pour faire cause commune avec eux. Mais comme je l’ai dit des centaines de fois sur scène, je
veux être un homme de mon temps.
La notation musicale peut sembler anachronique, mais ça peut être un point de départ pour ceux
qui, parmi nous, ont débuté la musique avec cette vue (et cette oreille) de l’esprit. En jouant ces
études, vous avez appris mes règles. J’espère que vous allez les remettre en question et les
expérimenter jusqu’à ce que vous obteniez quelque chose de nouveau.

POSTLUDE
Regeln sind nicht dazu da, gebrochen zu werden. Sie sind dazu da, hinterfragt und ausgedehnt zu
werden, bis sie sich zu etwas Neuem entwickeln. Die beste Musik klingt beim ersten Mal Hören
oft komplett falsch. Die Pariser, die vor hundert Jahren bei der berüchtigten Rite of Spring
(„Frühlingsweihe“) getobt haben, können das bestätigen.
Mich haben auch schon mal bestimmte verstimmte Töne oder brutal nebeneinander gesetzte
Akkorde schockiert, aber diese Momente wurden häufig meine Lieblingsmomente. Zuviel über
Musikwissenschaft zu wissen, kann gefährlich sein. Die Gefahr ist, das Hinhören zu vergessen.
Ich war immer ein wenig befangen, was meine musikalische Erziehung angeht. Ich kam mir spießig
vor zwischen all den Indierockern und Produzenten von elektronischer Musik, die ich so kannte. Im
Laufe der Jahre habe ich mich abgerackert, um Musik so zu hören wie sie; manchmal zwang ich
mich dazu, raffinierte Techniken zu entwickeln, um einen gemeinsamen Nenner mit ihnen zu finden.
Wie ich schon tausendmal auf der Bühne gesagt habe: Ich will ein Mann meiner Zeit sein.
So anachronistisch Notationen auch sein mögen, so dienlich können sie als Ausgangspunkt für
diejenigen von uns sein, die mit diesem Bild von Musik in ihrem inneren Auge (und Ohr)
angefangen haben. Wenn Sie diese Etüden spielen, haben Sie meine Regeln gelernt. Ich kann mir
nur wünschen, dass Sie sie hinterfragen und ausdehnen, bis Sie etwas Neues geschaffen haben.
POSTLUDE
Rules aren’t meant to be broken. They are meant to be questioned and stretched out until they
evolve into something new. The best music often sounds plain wrong the first time you hear it, the
Parisians rioting one hundred years ago at the infamous Rite of Spring premiere can attest to that.
I’ve had the experience of being shocked by certain out-of-tune notes or brutally juxtaposed
chords, only to realize that these were my favorite moments. There is indeed a danger lurking in
knowing too much about the science of music, the danger of forgetting to listen.
I used to be self-conscious about my musical training. It made me feel like a square amongst the
indie rockers and electronic producers I knew. Over the years I busted my hump to hear music as
they did, sometimes forcing myself to develop sneaky techniques to find common cause with them.
But as I’ve said on stage a thousand times, I want to be a man of my time.
Written notation may be anachronistic, but it can be a starting point for those of us who began with
this image of music in our mind’s eye (and ear). By playing these etudes you’ve learned my rules. I
can only hope that you will question them and stretch them out into something new.
1934
CREDITS
Text and Music
Jason “Chilly Gonzales” Beck

Art Design and Illustrations


Nina Rhode

Graphic Design
Julia Rahne & François Petit

Recordings Co-Production & Mix


Howie Beck

Additional Text Editing


Adam Sternbergh

French and German Translations


Claire Bondu & Kristina Koch

Printed Music licensed by


Hal Leonard & EMI Music Publishing Ltd.
Kobalt Music Group Ltd.

Executive Production
Melinda Cody
Patrice Bourgès-Rouhaut
Lilla Csanyi Barone

Published by
Gentle Threat Ltd. & Editions Bourges R.

Distributed by
Editions Bourges R.
2 rue, d’Angerville 28700 Santeuil – France
www.ebr.fr

WWW.CHILLYGONZALES.COM

Book (c) 2014 Gentle Threat Ltd. / Editions Bourges R.


Text (c) 2014 + CD (p) 2014 Gentle Threat Ltd.
Illustrations (c) 2014 Nina Rhode

Unauthorized reproduction of any part of this publication by any means including photocopying is
an infringement of copyright

First edition of 3000 copies of the work printed in April 2014


Printed by Pulsio
Legal registration: 2nd trimester 2014
ALSO AVAILABLE
RE-INTRODUCTION ETUDES RECORDINGS
Performed by Chilly Gonzales at the Piano
Co-Produced & Mixed by Howie Beck

TRACKLISTING
1. Five Spot
2. Pavane
3. Pleading the Fifth
4. Mansbridge
5. Red Thread
6. Cloches Tristes
7. Sunday Unsung
8. Climbing and Falling
9. Tarantula
10. Odessa
11. Aquamarine
12. Dressed in Green
13. In-Between
14. Glad and Sad
15. Resolutions per Minute
16. Cycle Therapy
17. Early Bird
18. College Triads
19. Les Accords
20. White Litany
21. Chaconne and On
22. 80’s and Gentlemen
23. Lefties
24. Knight Moves Solo Piano

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