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Numéro 5 (2010)
La restauration en scène et en coulisse
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Claire Casedas
La conservation-restauration en
spectacle : les dessous des chefs-
d’œuvre révélés dans les expositions
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Référence électronique
Claire Casedas, « La conservation-restauration en spectacle : les dessous des chefs-d’œuvre révélés dans les
expositions », CeROArt [En ligne], 5 | 2010, mis en ligne le 28 mars 2010. URL : http://ceroart.revues.org/
index1473.html
DOI : en cours d'attribution
Claire Casedas
La conservation-restauration en
spectacle : les dessous des chefs-d’œuvre
révélés dans les expositions
Introduction
1 Découvrir les dessous des chefs-d’œuvre, en décrypter leurs secrets invisibles à l’œil nu,
s’émerveiller à l’écoute des intrigues mêlant vols, faussaires et experts… Face au succès
planétaire du Da Vinci Code ou encore de l’ouvrage spécialisé écrit par Rose-Marie et
Rainer Hagen, Les dessous des chefs-d'œuvre : un regard neuf sur les maîtres anciens1, il est
aisé de mesurer le pouvoir attractif de ce thème auprès du grand public. En coulisse, dans
les laboratoires internationaux de conservation-restauration, le progrès de la science et des
techniques d’analyse des biens culturels, permet aux chercheurs de dépasser la fiction en
révélant, radiographies et autres diagnostics à l’appui, la vie intime des œuvres.
2 Très tôt, les chercheurs ont voulu diffuser leurs découvertes au grand public. En France,
Madeleine Hours, chef du Laboratoire du Musée du Louvre depuis sa création en 1947, est
l’une des pionnières dans cette démarche. Outre l’organisation d’expositions-dossiers2, elle
devient en 1959 l’auteur et l’animatrice de sa propre émission de télévision, Les secrets des
chefs-d’œuvre, qui dévoile à un public chaque jour croissant, les surprenantes découvertes
et les images mystérieuses, nées de la rencontre entre l’art et la science3. Cette politique de
diffusion connaît son paroxysme lors de l’exposition La vie mystérieuse des chefs-d’œuvre,
organisée du 10 octobre 1980 au 5 janvier 1981 à Paris au Grand Palais ; une synthèse de
cinquante années de recherches dans le domaine du patrimoine archéologique, des monuments
historiques, musées, archives et bibliothèques4.
3 Alliant spectacle et médiation, ces expositions à vocation documentaire et éducative sur la
conservation-restauration cherchent à mettre en lumière la mission scientifique et patrimoniale
des musées. Au-delà de leur contenu spectaculaire de par les découvertes et les techniques de
pointe présentées, elles ont pour objectif de sensibiliser les publics à la sauvegarde et l’étude
des biens culturels, puis d’expliquer les missions des conservateurs-restaurateurs dans les
laboratoires. Ainsi, ces manifestations ont autant pour thème les actes de restauration, c’est-
à-dire les interventions directes sur les œuvres5, que les découvertes suite aux examens et
analyses scientifiques6.
4 Basé sur l’étude de quelques expositions, cet article tente de décrire ce type de manifestation
en analysant ses objectifs et enjeux, puis les moyens mis en œuvre pour présenter au grand
public les découvertes scientifiques et le travail réalisé en coulisse sur les collections. Cette
analyse sera aussi l’occasion de déterminer si ces mises en spectacle de la recherche tendent
vers une représentation fidèle et accessible de la conservation-restauration et de ses experts.
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Du laboratoire à l’exposition
8 À l’image des manifestations pionnières, les expositions récentes sur la conservation-
restauration font semble-t-il à chaque fois l’objet d’une collaboration entre les musées et un
ou plusieurs laboratoires de recherche. Dans certains cas, ce sont les propres découvertes du
laboratoire du musée organisateur qui sont mises en exposition. Ces événements sont donc
d’abord des manifestations organisées par des conservateurs-restaurateurs qui sont intervenus
sur les œuvres, et les chercheurs qui les ont examinées. Étonnamment, les visiteurs-cibles
sont en général le grand public, l’objectif étant de communiquer les découvertes le plus
largement possible, de le sensibiliser et de l’éduquer à la conservation-restauration. Toutefois,
ces expositions s’adressent également aux visiteurs avertis et aux scientifiques, curieux de
l’avancée des recherches et des progrès techniques en conservation-restauration.
9 Bien que cet article n’ait point pour ambition de procéder à un relevé exhaustif de ce
genre d’exposition, on peut noter trois objectifs principaux en fonction des manifestations.
Certaines poursuivent les initiatives de Madeleine Hours et de Ségolène Bergeon-Langle, en
privilégiant le volet documentaire et informatif afin d’expliquer aux visiteurs les techniques
de conservation-restauration et les enjeux patrimoniaux qui en découlent. C’est le cas de
l’exposition Patrimonis, 10 ans de restauration dans les Pyrénées-Orientales présentée en
2008 au Palais des Rois de Majorque à Perpignan. Organisée par le Centre de conservation
et de restauration du Patrimoine des Pyrénées-Orientales (CCRP 66) ouvert en 1998, elle
s’apparente à une campagne de communication sur les missions et actions menées par
l’institution. Elle propose aussi aux visiteurs de comprendre les différences entre restauration,
conservation curative et préventive, puis de découvrir les techniques d’examen, d’analyse et
de retouche.
10 D’autres manifestations ont pour but de présenter des chefs-d’œuvre restaurés et une synthèse
de la campagne accomplie. En septembre 2009, le Musée d’Art de São Paulo (MASP) a
organisé l’exposition Poussin Restauration en partenariat avec le Centre de Recherche et de
Restauration des Musées de France (C2RMF), le Musée du Louvre et l’École des beaux-arts
de l’Université Fédérale de Minas Gerais. Véritable chronique du travail de huit mois réalisé
par l’équipe franco-brésilienne, elle expliquait et détaillait le processus de restauration d’une
toile de Nicolas Poussin, l’unique œuvre exposée, Hymnée travesti pendant une cérémonie à
Priape (1634-1638)10.
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Vue de l’exposition El trazo oculto. Dibujos subyacentes en pinturas de los siglos XV y XVI, Musée du Prado à Madrid,
21 juillet-5 novembre 2006
© DR
12 Finalement au-delà de la promotion des techniques de conservation-restauration, ces
événements cherchent à donner une nouvelle vision des œuvres, et à en dévoiler leurs secrets13 :
un héros troyen en collant de couleur à Bunte Götter, les repentirs de Raphaël dans La Sainte
Famille de la Perle au Prado, un repeint de pudeur découvert dans Poussin Restauration… Les
visiteurs sont immergés dans le monde de la recherche et ont accès aux dernières découvertes.
À l’image des conservateurs-restaurateurs dans les laboratoires, ils peuvent observer à leur tour
le visible et l’invisible, lire en profondeur une œuvre d’art voire l’authentifier, en découvrir les
réalités virtuelles ou disparues jusqu’aux recettes d’ateliers. Ces expositions tentent d’ouvrir
aux publics les portes des laboratoires et donnent l’occasion d’observer l’envers du décor.
C’est bien la mission scientifique du musée, mais aussi sa fonction patrimoniale, qui affleurent
et qui sont mises en lumière. Ces manifestations se situent au carrefour des missions muséales
où se croisent conservation, recherche, exposition et médiation.
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La conservation-restauration en spectacle : les dessous des chefs-d’œuvre révélés dans le (...) 5
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Bunte Götter. Die farbenfröhe Welt der Alten Griechen, Musée d’art et de l’industrie à Hambourg, 4 avril-1er juillet 2006
© Dr Frank Hildebrandt, Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg, Antikensammlung
15 Il est intéressant de constater que le parti pris scénographique diffère en fonction du lieu
d’accueil de l’exposition. À Kassel, Athènes ou Istanbul, la couleur n’était utilisée que par
touche sur les soclages ou certaines cimaises tandis que la palette s’avérait plus neutre par
l’emploi du blanc et de l’anthracite. Cette scénographie apparaissait chromatiquement plus
douce, comme pour minimiser la « violence » des découvertes et la surprise de certains
visiteurs, au regard de la Koré au péplos et de la stèle d’Ariston mises en couleur, et face à
Auguste de Prima Porta au teint rosé et à la chevelure jaunâtre. Si la mise en spectacle des
découvertes et des interventions varie en fonction des manifestations, les scénographies sont en
revanche à chaque fois comparatives. Un dialogue voire une confrontation est toujours établi
entre les œuvres et les documents expliquant les interventions ou les recherches réalisées.
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Polychromoi Theoi / Bunte Götter, Musée national d’archéologie à Athènes, 29 janvier-24 mars 2007
© National Archaeological Museum, Athens, Hellenic Ministry of Culture /Archaeological Receipts Fund.
16 L’équilibre entre les œuvres présentées et le volet documentaire varie selon les expositions :
une seule œuvre pour Poussin Restauration, 17 au Prado et leur équivalent en rétroprojections
pour les dessins sous-jacents correspondants. Les commissaires de Bunte Götter ont développé
au maximum cette idée de scénographie comparative en diversifiant les objets et les documents
de recherche présentés : un corpus de sculptures antiques variant en fonction des collections du
musée organisateur, des œuvres originales présentant des restes de polychromie, des moulages
et des fac-similés colorés, ou encore des images en haute définition montrant les détails des
œuvres autrefois en couleur.
17 L’objectif de ce dialogue entre des œuvres et des documents d’analyse est d’inviter le public
à comparer. Le visiteur dispose en effet de tous les documents de travail que les scientifiques
ont utilisés et recueillis au cours de leurs analyses. Il peut observer les œuvres avant, pendant
et après l’intervention des restaurateurs, comparer les radiographies aux œuvres originales
afin de découvrir les changements apportés par l’artiste ou par le temps (repeints, lacunes,
etc.). Les œuvres étudiées sont alors montrées sous toutes leurs coutures : l’endroit, l’envers,
sous la surface peinte, les altérations agrandies, des focus sur certains détails… Cependant,
la distinction entre œuvres et documents est toujours claire, y compris à Bunte Götter lorsque
sont juxtaposés les sculptures antiques et leur moulage coloré hypothétique. À Athènes par
exemple, les reconstitutions sont parfois en léger retrait par rapport aux originaux et la couleur
des socles diffère en fonction du statut de l’objet.
18 Finalement, ces expositions se caractérisent par l’importance donnée au volet documentaire.
La signalétique est donc généralement abondante : nombreux textes explicatifs, illustrations
et images documentaires de nature variée suite aux interventions et examens réalisés sur les
œuvres (comparaisons avant-après, agrandissements numériques, radiographies, etc.). Des
documentaires filmés sont souvent projetés pour expliquer plus concrètement les travaux
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manifestations, pour informer les publics des découvertes récentes suite à une campagne de
restauration ou après un travail scientifique sur les collections. Du 17 novembre 2009 au
7 février 2010, le MET organise à nouveau une exposition de ce type intitulée Velázquez
Rediscovered, qui retrace les dernières recherches en paternité du tableau Le Portrait d'un
homme.19
36 Il est encore difficile aujourd’hui d’affirmer avec certitude que ce genre de manifestation
soit réellement en cours de développement, et connaisse une fréquence accrue dans le
paysage extrêmement large des expositions. Mais il faut reconnaître que leur atmosphère,
mêlant mystères, secrets, intrigues, émotion, expérience, parfois magie et merveilleux, semble
correspondre à la tendance actuelle qui veut que le musée propose aux publics du spectacle
et de l’évasion. Au cœur de ce spectaculaire muséal, le « courant dominant actuel » dont la
définition et les caractéristiques demeurent nébuleuses20, les expositions sur la conservation-
restauration réussissent magistralement à conjuguer spectacle et médiation, sans sacrifier leurs
discours et objectifs scientifiques.
Notes
1 HAGEN, Rose-Marie et Rainer, Les dessous des chefs-d'œuvre : un regard neuf sur les maîtres
anciens,Paris, Taschen, 1995-1997, rééd. 2000 et 2003, 2 vol.
2 MOHEN, Jean-Pierre, L’art et la science. L’esprit des chefs-d’œuvre, Paris, Gallimard, 1996, p. 23.
3 HOURS, Madeleine, Les secrets des chefs-d’œuvre, Paris, Pont royal, 1964, rééd. Denoël, 1997.
4 Madeleine Hours (dir.), La vie mystérieuse des chefs-d'œuvre : la science au service de l'art, exposition
présentée du 10 octobre 1980 au 5 janvier 1981 au Grand Palais, Paris, RMN, 1980.
5 Par exemple, l’allègement des vernis ou la suppression d’un repeint.
6 Entendons ici l’emploi de techniques d’examen ou d’analyse de conservation-restauration : loupe
binoculaire, microscope, réflectographie infrarouge, analyse aux rayons X, etc. Ces études sont
accompagnées de recherches historiques, esthétiques, etc.
7 Ségolène Bergeon-Langle a été directrice du Service de restauration des peintures des musées
nationaux au Louvre de 1981 à 1988 puis de l’IFROA entre 1992 et 1995. Elle est aujourd’hui
conservateur général honoraire du patrimoine.
8 BERGEON, Ségolène, Science et Patience, Paris, RMN, 1990, p. 260.
9 BERGEON, Ségolène, Restauration des peintures, exposition présentée du 30 mai au 1er décembre 1980
au Musée national du Louvre, Paris, RMN, 1980.
10 L’exposition Poussin Restauration a été organisée au Musée d’art de São Paulo (MASP), du 8 au 30
septembre 2009, à l’occasion de l’année de la France au Brésil.
11 Le projet qui a donné lieu à cette exposition a vu le jour en 2002 grâce au Cabinet de documentation
technique du Prado. Cet événement est le fruit d’une collaboration avec le laboratoire de métrologie
optique pour le diagnostic des biens culturels appartenant à l’Institut de physique appliquée de Milan.
La Galerie des Offices de Florence et l’Académie Carrare de Bergame ont contribué à ces recherches.
Ces dernières ont eu lieu sous la direction scientifique de Gabriele Finaldi, directeur adjoint du pôle
conservation et recherche du Prado et de Carmen Garrido, commissaire de l’exposition et directrice du
cabinet technique du musée.
12 Projet commun entre la Glyptothèque de Munich, la Glyptothèque Ny Carlsberg de Copenhague et
des musées du Vatican. Glyptothèque de Munich, Bunte Götter. Die Farbigkeit der antiken Skulptur
(16 décembre 2003-29 février 2004), Glyptothèque de Copenhague (12 mars au 30 mai 2004), Musées
du Vatican, I colori del bianco. Mille anni di colore nella scultura antica (25 juillet-5 septembre 2004),
Musée des moulages de Bâle, Bunte Götter. Die Farbigkeit der antiker Skulptur(11 août-20 novembre
2005), Musée Allard Pierson d’Amsterdam, KLEUR! Bij Grieken en Etrusken (1er décembre 2005-26
mars 2006), Musée de l’art et de l’industrie à Hambourg, Bunte Götter. Die farbenfrohe Welt der Alten
Griechen (4 avril-1er juillet 2006), Musée d’archéologie d’Istanbul, Renkli Tanrilar(21 avril-16 juillet
2006), Musée national d’archéologie d’Athènes, Polychromoi Theoi (29 janvier-24 mars 2007), Musée
Arthur M. Sackler de Cambridge, Gods in Color. Painted Sculpture of Classical Antiquity (22 septembre
2007-20 janvier 2008), Städtische Galerie Liebieghaus à Frankfort, Bunte Götter. Die Farbigkeit der
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antiken Skulptur (8 octobre 2008-15 février 2009), Museum Schloss Wilhelmshöhe à Kassel, Bunte
Götter. Die Farbigkeit der antiken Skulptur (6 mars-12 juillet 2009).
13 Entendons ici par secret d’une œuvre, les recettes d’atelier, les repentirs cachés sous la couche
picturale, son aspect d’origine, mais aussi l’identité du créateur, etc.
14 Le contenu de ces expositions peut être qualifié de spectaculaire, dans le sens où les découvertes et
les interventions présentées sont parfois surprenantes et impressionnantes pour le public, au faîte des
techniques employées, du changement après restauration de l’aspect matériel d’une œuvre ou de son
image au sens large (place dans l’histoire des arts, etc.). Elles proposent au visiteur de l’évasion et de
l’émotion.
15 La double vie des chefs-d’œuvre, réal. par Claude Dagues, Radiodiffusion Télévision Française, en
direct,3 juin 1959, 32’52. A visionner sur le site internet de l’INA : http://www.ina.fr/art-et-culture/
musees-et-expositions/video/CPF86609190/la-double-vie-des-chefs-d-oeuvre.fr.html
16 BERGEON , Ségolène, op.cit, p. 14-15.
17 Il faut reconnaître qu’au sein de l’échantillon des expositions étudiées et recensées, nombre d’entre
elles mettent en scène des artistes et des œuvres connus du grand public.
18 « El Prado desvela en una exposición los secretos ocultos de los grandes maestros de la pintura »,
El País, 21 juillet 2006.
19 Après nettoyage et restauration, l'œuvre a été réattribuée au maître espagnol Diego Velasquez en
personne, et non à son atelier ainsi que le pensaient les historiens de l'art. Des questions restent en
suspens, notamment l'identité de l'homme qui fixe le spectateur avec tant d'intensité. En rapprochant
cette toile de l’autoportrait inséré par l’artiste dans la célèbre Reddition de Breda (Les Lances) peinte
entre 1634 et 1635, certains experts pensent que le modèle serait le peintre lui-même. Toutefois, l’œuvre
garde pour l’instant son titre actuel.
20 MAIRESSE, François, Le Musée, temple spectaculaire, Lyon, PUL, 2002, p. 129-147.
Claire Casedas
Titulaire d’une Licence d’Histoire de l’art et d’un Master en Gestion des sites du Patrimoine à
l’Université de Lille 3, Claire Casedas est actuellement doctorante en Muséologie à l’Université de
Liège. Ses recherches portent principalement sur la comparaison entre musée et parc à thème, et sur le
spectaculaire muséal. Contact : casedasclaire@yahoo.fr
Droits d'auteur
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Résumé / Abstract
L’article propose une analyse des expositions ayant pour thème la conservation-restauration.
Alliant spectacle et médiation, ces manifestations à vocation documentaire et éducative
cherchent à mettre en lumière la mission scientifique et patrimoniale des musées. Elles ont
pour objectif de sensibiliser les publics à la sauvegarde et l’étude des biens culturels, puis
d’expliquer les missions des conservateurs-restaurateurs dans les laboratoires. Outre l’étude
de leurs objectifs et enjeux, cet article présente les moyens scénographiques et pédagogiques
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The article deals with exhibitions about conservation-restoration. Between show and
mediation, these events have a documentary and an educative purpose and they try to hightlight
museum’s scientific and curatorial missions. These exhibitions allow to interest and explain
to visitors the curators-restorators’ part in laboratories, when they are restoring and studying
the cultural works. After describing the interest and different stakes of these exhibitions, the
article describes the scenographic and educational tools. However, do these events show a real
and an understanding image of conservation-restoration and its experts?
Keywords : restoration, exhibition, conservation, museum, show.
CeROArt, 5 | 2010