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un éclairage
(Article paru dans Carmel, revue trimestrielle de spiritualité chrétienne, n° 165, troisième
trimestre 2017, p. 9-25.)
Introduction
C’est un fait d’expérience que le spectacle de l’histoire humaine stimule la foi de certains, tandis
qu’il en jette d’autres dans la perplexité, voire dans le doute – jusqu’à servir assez souvent
d’argument contre la foi en un Dieu créateur, tout-puissant et provident. Le regard particulier
que donne la foi aide à discerner plus ou moins clairement une sagesse, un dessein divins qui
portent l’humanité, sans l’abandonner aux forces du mal qui savent pourtant se déchaîner avec
une brutalité terrifiante. Mais la foi dans la providence se trouve souvent défiée, non pas
seulement par des arguments de type philosophique, développés dans un cadre académique,
mais aussi au plus intime de la conscience croyante, face aux épreuves de la vie ou aux
catastrophes relatées par les médias. Comment peut-on affirmer en toute vérité, selon les termes
employées par l’oraison liturgique citée en exergue, que la providence divine « jamais ne se
trompe en ses desseins », alors même que « tout ce qui fait du mal » semble bien loin d’être
« écarté » par l’intervention divine, et que nombreux sont les êtres humains apparemment privés
de « ce qui peut [les] aider » ?
1
personnel, éternel, bon, créateur et toujours attentif à sa création. Le Catéchisme de l’Église
catholique n’hésite pas à le reconnaître :
Plus de sept siècles auparavant, dans la Somme théologique, saint Thomas d’Aquin (1224 ou
1225 – 1274), traitant de la question de l’existence de Dieu et présentant d’abord, comme à
l’accoutumée, les objections à la thèse qu’il veut défendre, mentionne le grave problème du mal
en un frappant laconisme :
De deux contraires, si l’un est infini, l’autre est totalement aboli. Or, quand on
prononce le mot Dieu, on l’entend d’un bien infini. Donc, si Dieu existait, il n’y
aurait plus de mal. Or l’on trouve du mal dans le monde. Donc Dieu n’existe pas2.
Aujourd’hui, alors que de nombreux chrétiens semblent tentés par la mélancolie et le désespoir
devant les forces obscures qui travaillent l’humanité, en France, en Europe et dans le monde,
au cœur des métropoles frappées par les attentats, sur les champs de bataille connus ou oubliés,
dans les laboratoires transhumanistes ou dans les régions où sévissent famines et épidémies, il
a semblé utile de proposer un exposé synthétique, forcément rapide et très partiel mais,
espérons-le, éclairant, sur le sens chrétien de la providence divine et sur l’articulation de
l’histoire humaine avec celle-ci. Comment peut-on affirmer de manière crédible,
théologiquement fondée et spirituellement féconde, que l’humanité, qui semble trop souvent se
débattre dans une absurde souffrance, n’est pas abandonnée à elle-même, mais qu’elle est
accompagnée, portée par le Dieu d’amour, tout-puissant, juste et miséricordieux, créateur,
provident et sauveur ? Tel est l’enjeu de cet article, qui n’a d’autre ambition que d’apporter
quelques repères compréhensibles et fiables sur une question intellectuellement et
existentiellement difficile.
1
Catéchisme de l’Église catholique, § 309. L’italique se trouve dans le texte original.
2
Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, I, 2, 3, objection 1.
2
Pour approcher de manière aussi simple que possible le mystère de la providence divine, il est
bon de partir des confessions de foi que l’Église utilise dans sa liturgie, dimanche après
dimanche. Fondés sur les Saintes Écritures, fruits d’une patiente et parfois difficile élaboration
au cours des premiers siècles du christianisme, base de la catéchèse comme de la réflexion
théologique la plus exigeante, ces textes bien connus sont une porte d’entrée commode dans la
délicate question de l’articulation entre la souveraineté divine et la liberté humaine. Nous
privilégierons ici le symbole des Apôtres, plus synthétique et plus usuel.
À partir de ces premiers éléments, nous proposerons ensuite un aperçu, nécessairement sélectif,
de l’enseignement de saint Thomas d’Aquin sur la providence divine et la place de l’action
humaine dans le plan de Dieu. Assurément, Thomas n’est pas le seul théologien à avoir traité
de cette question ; qui plus est, il ne l’épuise pas. Mais il en propose une synthèse équilibrée,
qui préserve tant la souveraineté de Dieu que la liberté de l’homme, et qui peut aider les
chrétiens d’aujourd’hui à cultiver un regard de foi et d’espérance sur l’histoire humaine, sans
tomber dans un optimisme naïf qui ne prendrait pas au sérieux ce qu’il peut y avoir de
dramatique dans la condition souffrante et mortelle de l’homme pécheur.
3
gouvernement divin (divinum regimen) : nous aurons l’occasion de développer cette notion par
la suite.
La mention de Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée sous le règne de l’empereur Tibère,
est tout à fait capitale, dans la mesure où elle inscrit la foi chrétienne dans le réalisme historique,
pour la prémunir des réductions idéalistes ou mythologiques. En effet, si l’on enlevait
Ponce Pilate du credo, l’on pourrait facilement faire de Jésus un personnage conceptuel, à la
manière d’un demi-dieu grec dont l’existence réelle ne saurait être avancée, mais dont la geste
mythique, produit du génie imaginatif et symbolique de l’être humain, a une valeur exemplaire
et éclairante pour qui cherche à comprendre la condition humaine dans ce monde. Qu’un dieu
se fasse homme, qu’il naisse d’une vierge, qu’il meure et qu’il ressuscite : tout cela, après tout,
pourrait servir de trame à un mythe, porteur d’une certaine forme de vérité poétique et
philosophique. Mais ce qui différencie la trajectoire de Jésus de celle de tant de héros ou de
dieux inventés, c’est qu’il a eu un procès mené sous l’autorité d’un fonctionnaire impérial dont
l’existence est tout à fait retraçable. Avec Jésus, le mythe devient histoire, réalité ; il cesse d’être
mythe au sens d’un récit irréel, seulement symbolique4.
3
La généalogie de Matthieu, qui descend d’Abraham à Jésus en passant par le roi David et l’exil du peuple juif à
Babylone (1,1-17), inscrit Jésus dans l’histoire d’Israël, qui apparaît clairement comme une longue préparation de
la venue du Messie. La généalogie de Luc, en revanche, placée au début de la vie publique du Christ, entre son
baptême par Jean et la tentation au désert (3,23-38), remonte de Jésus à « Adam, fils de Dieu », pour signifier la
portée universelle du salut, offert par Jésus à tout homme, à tous les « fils d’Adam ».
4
Sur cette question, voir Rémi Brague, Où va l’histoire ? Dilemmes et espérances. Entretiens avec Giulio Brotti,
Paris, Salvator, 2016, pp. 75-78.
4
Jésus est le Christ, c’est-à-dire celui qui a reçu la plénitude de l’onction divine, de la puissance
et de l’autorité mêmes de Dieu. Ressuscité et glorifié, il est juge des vivants et des morts
Autrement dit, toute l’histoire humaine, depuis l’origine de l’humanité jusqu’à la fin du monde,
sera comme ressaisie dans le regard de Jésus : c’est lui qui manifestera, de manière parfaitement
autorisée et définitive, la vérité et la valeur de l’histoire humaine dans son ensemble et de
chacune de nos vies en particulier, rejetant absolument toutes les forces de mensonge,
d’injustice et de mort. L’histoire humaine a donc une fin, non pas au sens où elle ne serait que
l’implacable réalisation d’un destin entièrement écrit d’avance, ni au sens où elle s’achèverait
dans une impasse, mais au sens où elle s’achemine vers Quelqu’un qui est lui-même entré dans
cette histoire humaine et qui la récapitulera pour faire ce « ciel nouveau » et cette « terre
nouvelle », cette « cité sainte » où « rien de souillé ne pourra pénétrer », comme le dit le voyant
de l’Apocalypse5, selon les désirs les plus ardents du cœur humain.
Qu’il nous suffise ici d’évoquer l’un de ces articles : la rémission des péchés. Il affirme tout à
la fois la réalité du péché dans l’histoire humaine – fait massivement constatable, jusqu’à
l’horreur parfois – et son caractère provisoire. En effet, si le péché peut être remis, c’est qu’il
n’a pas le dernier mot, en quelque sorte, ni hier, ni aujourd’hui, ni dans l’avenir, ni à la fin des
temps. Dire « je crois en l’Esprit Saint, […] à la rémission des péchés », c’est porter au moins
implicitement un certain regard sur l’histoire humaine : elle apparaît comme le lieu d’un combat
victorieux de l’Esprit contre les péchés des hommes, certes innombrables et terribles, mais
toujours susceptibles d’être pardonnés, c’est-à-dire non pas supprimés, mais subvertis de
l’intérieur par la miséricorde divine que diffuse l’Esprit, de sorte qu’ils puissent porter,
mystérieusement, un fruit de grâce et de vie éternelle.
5
Ap 21,1.2.27.
5
Une telle vision de l’histoire humaine, que l’on peut qualifier d’agonistique6, n’est pas dualiste
ni manichéenne, car l’on ne saurait mettre sur le même plan, comme deux principes opposés,
l’Esprit Saint et le péché. Bien que le symbole des Apôtres soit discret sur la divinité de l’Esprit,
il la suggère par le parallélisme « je crois en Dieu le Père […] et en Jésus-Christ […] et en
l’Esprit Saint » : ce dernier, qui répand le pardon, est Dieu. Le péché, en revanche, n’est qu’un
acte humain7. Sa hideuse prolifération dans l’histoire humaine ne doit pas occulter l’infinie
disproportion qui existe entre le péché en tant qu’acte de la créature et le pardon en tant
qu’œuvre du Créateur. Ce pardon a été acquis une fois pour toutes par l’offrande libre et aimante
que Jésus a faite de lui-même dans le sacrifice de sa passion et de sa mort sur la Croix, et par
sa résurrection, victoire définitive à laquelle nous sommes appelés à être associés par la
puissance de l’Esprit. De ce fait, l’affrontement entre le péché des hommes et la grâce de Dieu,
qui structure l’histoire humaine, a une issue certaine : la défaite finale des forces de mort, déjà
obtenue par la Pâque du Christ, même si « actuellement, nous ne voyons pas encore que tout
lui soit soumis » (Hb 2,8) ; car « nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision »
(2 Co 5,8).
6
Du grec agôn, le combat : qui s’apparente à une lutte.
7
Le péché peut aussi être un acte angélique : les démons sont assurément pécheurs, mais leur refus originel de
servir Dieu et son dessein d’amour sur l’homme les engage une fois pour toutes, sans rémission possible. Lorsqu’il
est question de rémission des péchés, il ne peut s’agir que du péché des hommes.
6
qui correspond mieux à notre tentative de penser l’articulation entre l’histoire humaine et la
providence. Dans la Somme théologique en revanche, il aborde cette question du point de vue
du Créateur tout-puissant, si l’on ose dire – « d’en haut ». Toutefois, cette perspective « d’en
haut » n’est pas totalement absente de la Somme contre les gentils non plus, comme nous allons
le voir.
Le bien de l'ordre universel est plus noble que celui de quelque partie de l'univers,
dès lors que chacune des parties est ordonnée, comme à une fin, au bien de l'ordre
réalisé dans le tout […]. Si donc Dieu connaît quelque nature noble, il connaîtra à
plus forte raison l'ordre de l'univers. Or, celui-ci ne peut être connu si l'on ignore les
parties nobles et les parties infimes dont les éloignements et les rapports constituent
8
Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, I, 70, 3. Nous avons traduit le texte latin disponible sur le site
http://www.corpusthomisticum.org (consulté le 18 juin 2017).
7
l'ordre de l'univers. L’on doit donc conclure que Dieu connaît non seulement les
choses nobles, mais aussi celles que l’on juge basses9.
Les jugements humains sur la noblesse ou la bassesse des choses se trouvent ainsi profondément
relativisés. Dieu connaît tout de la vie de tout homme et de toute l’humanité : rien de notre vie,
rien de notre histoire ne lui étranger, pas même ce qu’à tort ou à raison nous jugeons bas, ni
même le mal dont le cas difficile est examiné à la question suivante10 : Dieu connaît le mal dans
la mesure où celui-ci est la privation d’un bien dont Dieu est la source, puisqu’il est la bonté
même. Donc en se connaissant lui-même comme souverainement bon, Dieu connaît aussi les
biens créés, et par conséquent leurs privations qui sont les maux. La conséquence existentielle
de cette information est évidemment capitale : tout en étant souverainement bon et bienheureux,
Dieu n’ignore pas les maux ni les malheurs dont nous souffrons. En tant que privation d’un
bien, tout mal, certes, est opposé à Dieu qui est infiniment bon ; mais c’est aussi et justement
en tant que privation d’un bien que le mal n’est pas étranger à ce même Dieu qui est source de
tout bien.
Dans la Somme contre les gentils, la réflexion thomiste sur la providence proprement dite prend
place dans cette étude du mouvement des créatures vers leur fin qui est Dieu, bienheureux et
béatifiant :
De ce qui précède, il ressort suffisamment que Dieu est la fin de toutes choses. On
peut en déduire que par sa providence, il gouverne et régit toutes choses.
En effet, quand certaines choses relèvent d'une fin, elles tombent sous la disposition
de celui à qui revient cette fin comme à son principe : ainsi dans une armée, toutes
ses parties et les actions de celles-ci sont ordonnées, comme à leur fin ultime, au
bien du chef, à savoir la victoire ; c’est en vue de ce bien qu’il revient au chef de
gouverner toute l'armée. Il en va de même d'un art dont l’objet est une fin
9
Ibid., I, 70, 4.
10
Ibid., I, 71.
8
quelconque : il commande et donne ses lois à l’art dont l’objet est les moyens propres
à cette fin : ainsi l’art politique commande à l’art militaire, l’art militaire à l'art de la
cavalerie, et l’art de la navigation (ars gubernatoria) à la construction navale. Donc,
puisque toutes les choses sont ordonnées à la bonté divine comme à leur fin, ainsi
qu’on l’a montré, il faut que Dieu, en qui se trouve cette bonté comme en son
principe, comme substantiellement possédée, saisie et aimée par lui, tienne le
gouvernail de toutes choses (sit gubernator omnium rerum).
Faire une chose en vue d'une fin, c'est l'utiliser à cette fin. Or l’on a démontré plus
haut que toute chose qui, de quelque manière, a l'être, est l'effet de Dieu, et que Dieu
a fait toute chose pour cette fin qu'il est lui-même. Il use donc de toutes choses en
les dirigeant vers cette fin. Et cela, c'est gouverner. Par le moyen de sa providence,
Dieu tient donc le gouvernail de toutes choses11.
11
Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les gentils, III, 64, 1-3.
9
l’action humaine, ou plus précisément la causalité divine, qui est première, et la causalité
humaine, qui est seconde :
Le propre d'un être bon est de faire le bien ; de même le propre de l'être
souverainement bon est de faire quelque chose de très bon. Or Dieu, on l'a montré,
est cet être souverainement bon ; il lui appartient donc de tout faire au mieux. Mais
il est mieux qu’un bien accordé à un être soit commun à beaucoup, plutôt que d’être
son bien propre : car l’on trouve toujours qu’un bien commun est plus divin que le
bien d'un seul. Mais le bien d’un seul devient commun à beaucoup s'il passe de l'un
dans les autres ; ce qui ne peut se faire que dans la mesure où cet être diffuse ce bien
dans les autres par son action propre ; mais s'il n’a pas le pouvoir de transmettre ce
bien dans les autres, ce bien lui demeure propre. Ainsi donc Dieu a communiqué sa
bonté aux choses créées de telle sorte que ce que l'une a reçu, elle puisse le
transmettre à une autre. Refuser leur action propre aux choses, c’est donc déroger à
la divine bonté12.
Bien loin d’abaisser la puissance ou la sagesse de Dieu, la consistance propre des choses créées,
et en particulier des créatures douées d’intelligence et de volonté comme les êtres humains,
avec leur capacité d’action propre et leur liberté propre, rehausse la bonté du Dieu provident,
qui gouverne le monde en faisant concourir les hommes à la sagesse de son dessein d’amour.
Si l’on ose dire, il est plus divin, de la part de Dieu, de faire participer les créatures à son
gouvernement en leur communiquant le pouvoir de diffuser le bien par leur action propre, que
de tout faire tout seul, sans aucune médiation. Ainsi l’homme est-il maître de son histoire, sans
pour cela se substituer à Dieu dont on peut aussi dire qu’il est le maître de l’histoire ;
simplement, Dieu et l’homme ne sont pas maîtres de la même façon. C’est parce que Dieu est
souverainement maître qu’il donne à l’homme la capacité d’être lui aussi maître, à sa mesure et
dans son ordre.
12
Ibid., III, 69, 16.
10
le péché, elle n’est pas annihilée. Aussi Dieu, cause première, veut-il que l’homme, cause
seconde, soit vraiment et pleinement cause selon sa nature propre, avec sa liberté, dans
l’histoire. Pour tenter de comprendre cela, il faut résolument écarter la conception quasi
instinctive selon laquelle la providence divine serait comme un plan conçu d’avance qui
s’exécuterait progressivement. Une telle conception est en réalité bien plus proche de
l’inflexible Destin que dépeignent les mythes gréco-romains que de la providence du Dieu
chrétien. Notre Dieu n’est pas dans le temps, mais dans l’éternité : tous les instants de notre
temporalité lui sont simultanément présents dans cette éternité. C’est pourquoi il serait plus
juste de considérer la providence comme un plan qui, en Dieu, est simultanément conçu et
exécuté, voire qui s’exécute à mesure qu’il est conçu. L’on a ainsi une meilleure intuition de ce
que peut être l’articulation entre l’action humaine dans l’histoire et la providence divine dans
l’éternité. Encore faut-il rappeler que même les hommes les plus éclairés par les lumières de la
raison et de la foi ne peuvent que rarement discerner avec sûreté la main de la providence : c’est
dans l’éternité bienheureuse que nous en ferons la découverte plénière et émerveillée, après
l’avant-goût de cette vie.
Nous croyons fermement que Dieu est le Maître du monde et de l’histoire. Mais les
chemins de sa providence nous sont souvent inconnus. Ce n’est qu’au terme, lorsque
prendra fin notre connaissance partielle, lorsque nous verrons Dieu « face à face »
(1 Co 13,12), que les voies nous seront pleinement connues, par lesquelles, même à
travers les drames du mal et du péché, Dieu aura conduit sa création jusqu’au repos
de ce Sabbat (cf. Gn 2,2) définitif, en vue duquel Il a créé le ciel et la terre.13
13
Catéchisme de l’Église catholique, § 314.
11