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PREMIER CHAPITRE
LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
NCT 5
I/ Définition
Les immobilisations corporelles sont les éléments d’actif physiques et tangibles qui :
a- Ayant un potentiel de générer des avantages économiques futurs sont détenus par une
entreprise soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens et de services,
soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratifs et de soutien à leurs activités ;
b- Sont censés être utilisés sur plus d’un exercice.
636 Charges nettes sur cession d’immobilisations et autres pertes sur éléments non récurrents
ou exceptionnels
637 Réduction de valeur
72 Production immobilisée
736 Produits nets sur cession d’immobilisations et autres gains sur éléments non récurrents ou
exceptionnels
Une immobilisation corporelle doit être initialement évaluée à son coût d’acquisition en cas
d’acquisition à titre onéreux, à sa valeur vénale en cas d’acquisition à titre gratuit et à son coût
de production lorsqu’elle est produite par l’entreprise.
Le coût total d’une immobilisation corporelle est la contre partie monétaire ou autre cédée pour
l’acquérir et la mettre en état de marche.
Les éléments qui font partie du coût d’acquisition sont les suivants :
- Le prix d’achat diminué des réductions commerciales sur facture originale ou sur facture
d’avoir.
- Les droits de douane et taxes non récupérables.
- Les frais directs tels que les commissions et les frais d’acte, les honoraires des architectes
et ingénieurs, les frais de démolition et de viabilisation, les frais de préparation du site, les
frais de livraison et de manutention initiaux et les frais d’installation (d’une manière
générale, tous les frais directs engagés et qui sont nécessaires à la mise en état de
fonctionnement de l’immobilisation, conformément à l’utilisation prévue).
Remarques :
- Les frais généraux peuvent être inclus dans le coût de l’immobilisation, mais à condition
qu’ils soient directement liés à l’acquisition ou à la mise en état de fonctionnement.
- Les frais de démarrage, les frais d’essai et les frais analogues peuvent être inclus dans le
coût de l’immobilisation s’ils sont supportés avant sa mise en service.
- Le coût d’acquisition d’une immobilisation doit correspondre à un règlement au comptant.
En effet, lorsque le règlement de l’acquisition est échelonné toute différence par rapport au
règlement au comptant doit être enregistrée en charges financières.
Exemples d’éléments constitutifs du coût du terrain :
- Prix d’acquisition
- Frais de courtage ou commissions d’intermédiaires
- Frais d’actes et droits de mutations
- Frais engagés pour rendre le terrain libre (prix de servitude)
- Anéantissement d’hypothèque (annulation)
- Les arriérés de taxes municipales (impôts sur terrains non bâtis)
- Prix du vieux bâtiment
- Les frais de démolition de ce vieux bâtiment nets des produits obtenus notamment de la
vente des matériaux de démolition
- Les frais de viabilisation
Exemples d’éléments constitutifs du coût d’une construction :
- Les honoraires des architectes et des ingénieurs.
- Les commissions d’intermédiaires, les frais d’acte, les frais d’avocat et les droits de
mutation.
- Les frais de remise en l’état de la construction (qu’on ne va pas démolir)
- Les arriérés de taxes locatives
Remarque :
Les terrains et constructions sont des immobilisations distinctes et sont traités séparément en
comptabilité, même s’ils sont acquis ensemble. Les terrains ont normalement une durée
d’utilisation illimitée et ne sont en conséquence pas considérés comme des immobilisations
amortissables. Cependant, les constructions ont une durée d’utilisation limitée et sont en
conséquence considérées comme des immobilisations amortissables.
Application :
Le 01/02/N, l’entreprise X a acquis un terrain comprenant un bâtiment qu’elle a l’intention de
démolir pour une valeur de 600 000 DT. L’entreprise a réglé par chèque bancaire les dépenses
suivantes :
- Une commission de 36 000 DT à l’agent immobilier
- Droits d’enregistrement et de mutation 80 000 DT
- Paiement de 600 DT au notaire qui a rédigé l’acte
- La démolition a coûté 75 000 DT
- Vente au prix de 10 000 DT par chèque d’un lot d’objets (fenêtres, portes, etc) récupérés
sur les démolitions.
TAF : Calculer le coût du terrain
Les immobilisations acquises à titre gratuit sont évaluées à leur valeur vénale (valeur sur le
marché).
Application :
L’entreprise TP a acquis une machine qui coûte chez le fournisseur 100 000 DT. Les frais de
transport et d’installation facturés par le fournisseur s’élèvent respectivement à 1 500 DT et
500 DT. L’entreprise a reçu la machine et la facture le 31/05/2018. L’entreprise a bénéficié
d’une subvention de l’état qui prend en charge la moitié du prix de la machine et la totalité des
frais annexes. Le reste sera au payé au fournisseur à la fin de l’exercice 2018.
Les immobilisations produites par l’entreprise sont évaluées à leur coût de production. Ce coût
est déterminé en utilisant les mêmes principes que pour les biens acquis.
1- Au cours de l’exercice :
Pour les dépenses supportées au cours de l’exercice pour la réalisation de l’immobilisation, on
débite les comptes de charges concernés par le crédit des comptes de tiers ou financiers.
2- A la clôture de l’exercice :
A la clôture de l’exercice, si l’immobilisation n’est pas achevée, on débite le compte « 232
immobilisations corporelles en cours » par le crédit du compte « 72 Production immobilisée »,
du montant représentant le total des charges supportées par l’entreprise au cours de l’exercice
pour la réalisation de l’immobilisation.
3- Au moment de l’achèvement :
Lorsque l’immobilisation est achevée, on débite le compte d’immobilisation concerné par le
crédit du compte « 232 immobilisations corporelles en cours » et éventuellement du compte
« 72 Production immobilisée » (pour les charges non encore portées dans le compte 232).
Application :
Au cours de l’exercice 2016, l’entreprise X a consacré une partie de son activité à la
construction d’un entrepôt. Elle a dépensé au cours de l’exercice un montant de 16 000 DT.
L’entrepôt a été achevé le 15 novembre 2017. Les frais engagés au cours de l’exercice 2017
s’élèvent à 25 000 DT. Passer les écritures comptables au 31/12/2016 et le 15/11/2017.
31/12/2016
232 Immobilisation en cours 16000
722 Production immobilisée 16000
(corporelle)
15/11/2017
222 Constructions 41000
232 Immobilisation en cours 16000
722 Production immobilisée 25000
corporelle
Certaines difficultés peuvent se poser pour connaître si une dépense doit être enregistrée en
charge ou en immobilisation.
- Eléments de faible valeur : Certains biens répondent aux critères de l’immobilisation
corporelle, mais sont de faible valeur. Pour ces immobilisations, il est opportun de
regrouper ces éléments et d’appliquer les critères à leur valeur globale.
- Les pièces de rechange principales et les équipements en instance dont l’utilisation est
supérieure à une année sont comptabilisés en immobilisations corporelles.
Ceux qui présentent une durée inférieure à une année sont comptabilisés en charge.
- Les pièces de rechange et le matériel d’entretien dont l’utilisation est irrégulière
(spécifique) et ne pouvant être utilisés qu’en association avec un élément des
immobilisations corporelles sont comptabilisés comme telles.
- Les biens composés : Dans certains cas un bien corporel peut être composé de parties
apportant un flux d’avantages futurs différents ou ayant des durées d’utilisation spécifiques.
Dans ce cas ces différentes parties sont prises en compte séparément. Exemple, un avion et
ses moteurs ou son intérieur (siège).
Application :
L’entreprise « 2X » a acquis le 01/07/2018 un matériel industriel pour une valeur de 980 000
DT (payement de la moitié par chèque bancaire, 200 000 DT seront payés fin de l’exercice
2018 et le reste sera payé fin de l’exercice 2019). L’installation du matériel a nécessité 60 jours
de travail d’ingénieurs et techniciens de l’entreprise pour un taux journalier global moyen de
1 000 DT.
Le réglage et la mise au point du matériel ont nécessité une perte d’exploitation initiale de
30 000 DT sous forme de matières premières et consommables. Le matériel est devenu tout à
fait opérationnel à partir du 05/01/2019.
TAF : Constater les écritures d’acquisition du matériel industriel
Les méthodes doivent être identiques d’un exercice à un autre, en vertu de la convention de la
permanence des méthodes afin d’assurer la comparabilité de l’information financière.
1. Le montant amortissable
Le montant amortissable d’une immobilisation corporelle est son coût historique ou un autre
montant qui lui a été substitué dans les états financiers, diminué de la valeur résiduelle
éventuelle
La valeur résiduelle est le montant net qu’une entreprise compte obtenir en échange d’un bien
à la fin de sa durée d’utilisation après déduction des coûts de cession prévus.
Dans la pratique, la valeur résiduelle d’un bien est souvent insignifiante et, en conséquence, est
négligée dans le calcul du montant amortissable. S’il apparaît que la valeur résiduelle n’est pas
négligeable, elle est estimée à la date d’acquisition. La valeur résiduelle est réduite des frais
estimés de la revente du bien.
MA = VO - VR
MA = montant amortissable
VO = Valeur d’origine
VR = Valeur résiduelle
La durée de vie utile d’une immobilisation corporelle doit être réexaminée périodiquement et
si les attentes sont sensiblement différentes des estimations antérieures, la dotation aux
amortissements des exercices en cours et futurs doit être ajustée.
L’amortissement est pratiqué pour les éléments corporels et incorporels amortissables qui sont
la propriété de l’entreprise, ainsi que les immobilisations à statut juridique particulier soumis à
dépréciation.
La méthode d’amortissement utilisée doit refléter d’une façon fiable la manière selon laquelle
les avantages économiques futurs seront consommés. La méthode retenue doit être appliquée
d’une manière constante d’un exercice à l’autre (Convention de permanence des méthodes).
- L’amortissement variable
- L’amortissement décroissant
A/ L’amortissement linéaire :
Il consiste à répartir de manière uniforme la valeur d’origine de l’immobilisation sur sa durée
normale d’utilisation entraînant ainsi une charge constante pour chaque exercice. La valeur
d’origine correspond au coût d’entrée de l’immobilisation dans le patrimoine de l’entreprise,
c’est à dire son coût d’acquisition ou de production.
Pour simplifier les calculs on a fait recours à la règle suivante : Si l’immobilisation est acquise
dans les 15 premiers jours du mois, elle est considérée comme étant acquise au début du mois.
A partir du 16ème jour, elle est considérée comme étant acquise le mois qui suit.
Application :
Le 01/05/N, l'entreprise « X » a acquis et mis en service une machine pour une valeur de 25 000
DT. Le prix de vente à la fin de la durée d’utilisation, estimé à la date d’acquisition, est de
1 100 DT et les frais de cession estimés sont de 100 DT.
La durée d'utilisation du bien est de 8 ans et le mode d'amortissement est le linéaire.
TAF : Passer l'écriture d'amortissement de cette immobilisation au 31/12/N.
B/ L’amortissement variable :
Il est basé sur la production par référence à l’emploi du bien. Il conduit à une charge
proportionnelle à l’utilisation du bien.
Application :
Le 17/03/2017, l'entreprise « Y » a acquis un camion pour une valeur 150 000 DT. L'estimation
de sa durée d'utilisation est faite compte tenu du nombre de km à parcourir, soit 500 000 km au
total. La distance parcourue se présente comme suit :
Exercice 2017 : 25 000 km
Exercice 2018 : 70 000 km
Exercice 2019 : 50 000 km
TAF : On vous demande de déterminer la charge d'amortissement de chaque exercice
C/ L’amortissement décroissant :
L’amortissement décroissant se différentie de l’amortissement linéaire en ce que les dotations
annuelles ne sont plus constantes mais décroissantes. Il découle de la réalité économique selon
laquelle certains biens subissent une plus grande dépréciation durant les premières années
d’utilisation (ex : mat. informatique) le taux d’amortissement décroissant est calculé en
appliquant au taux linéaire un coefficient dégressif exemple taux d’amortissement 20% ;
coefficient dégressif 2,5 ; taux d’amortissement décroissant = 20% x 2,5 = 50 %.
Les dotations annuelles sont calculées en appliquant le taux d’amortissement décroissant non
pas à la valeur d’acquisition de l’immobilisation mais à la valeur comptable nette tout en
appliquant la règle de prorata temporis. Dès que l’annuité calculée d’après le taux
d’amortissement dégressif devient inférieure à celle calculée d’après la méthode linéaire, on
applique la méthode linéaire pour le reste de la période (l’annuité sera égale au quotient de la
valeur nette comptable par le nombre d’année d’utilisation restant à courir à compter de la date
d’ouverture de l’exercice).
- La valeur résiduelle est souvent insignifiante et en conséquence, elle est souvent négligée
dans le calcul du montant amortissable. S’il apparaît que la valeur résiduelle n’est pas
négligeable, elle est estimée à la date d’acquisition et elle est réduite des frais estimés de la
revente du bien.
- La valeur résiduelle n’est pas ultérieurement relevée pour tenir compte des augmentations
de prix (voir exemple sur réexamen de la valeur résiduelle).
- Dans le cas d’une acquisition pour laquelle d’importants coûts de démantèlement,
déplacement ou de remise en état devront être engagés à la fin de la durée d’utilisation,
ceux-ci devront être déduits de la valeur résiduelle escomptée de l’immobilisation, ce qui
induira une augmentation de la charge d’amortissement annuelle. Tout solde négatif en
résultant devra être provisionné (voir exemple).
Application :
La société X a acquis début janvier 2012 un matériel pour un coût total de 150 000 DT. Ce
matériel doit être démantelé et remplacé par un nouveau après 10 ans d’utilisation. Les frais de
démantèlement s’élèveraient à 15 000 DT.
On estime que la vente du matériel démantelé peut rapporter :
1er cas : 35 000 DT
2ème cas : 5 000 DT
TAF : Déterminer le montant amortissable pour les 2 cas
Application :
Passer au journal les écritures d'amortissement le 31/12/N+2 d'un équipement acquis le 10/03/N
à 100 000 DT. La moitié du prix de cet équipement est financée par une subvention
d'investissement. Ce bien est amorti linéairement sur 5 ans.
31/12/N+2
6812 Dotation aux amortissements des 20 000
immobilisations corporelles
2823 Amortissement du 20 000
matériel industriel
Dito
1459 Subventions d’investissement inscrites 10 000
aux comptes de résultats
739 Quotes-parts des subventions 10 000
d’investissement inscrites
au résultat de l’exercice
Seules les dépenses qui améliorent la capacité bénéficiaire future de l’actif existant au-delà du
niveau normal antérieurement déterminé peuvent être incluses dans la valeur comptable brute.
On peut citer à titre d’exemple les trois cas suivants :
1. La modification d’une unité de production permettant d’allonger sa durée d’utilisation,
ou l’augmentation de sa capacité de production.
2. L’augmentation de parties machines permettant d’obtenir une amélioration
substantielle de la qualité de la production.
3. L’adoption de nouveaux processus de production permettant une réduction substantielle
des frais d’exploitation initialement prévus.
Règle générale : Si les avantages économiques futurs probables > niveau de performance
initialement évalué L’immobilisation des dépenses postérieures s’effectue dans la limite
de la valeur récupérable.
Remarque : La valeur récupérable est le montant que l’entreprise compte tirer de l’usage futur
d’un bien y compris sa valeur résiduelle.
Les dépenses relatives à l’entretien ou à la réparation des immobilisations corporelles qui sont
encourus afin de restaurer les avantages futurs qu’une entreprise peut escompter du niveau de
performance antérieurement déterminé du bien concerné sont en général inscrites en charges.
Par exemple, les frais du service après-vente ou de révision des installations et de l’équipement
sont généralement inscrits en charge, parce qu’ils servent à maintenir, et non à augmenter le
niveau de performance déterminé.
Application :
L’entreprise « Céramique du nord » a engagé le 25/12/2015 des dépenses d’amélioration d’un
équipement industriel par l’adjonction de nouvelles composantes engendrant une capacité de
production largement supérieure.
Ces dépenses se détaillent comme suit :
- Coût de la main d’œuvre affectée à ces travaux : 50 000 DT
- Coût des pièces de rechange prélevées du magasin : 100 000 DT
Travail à faire :
Sachant que la VCN au 31/12/2015 est de 600 000 DT, quel est le traitement réservé aux
dépenses si :
1er cas : valeur récupérable : 800 000 DT
2ème cas : valeur récupérable : 720 000 DT
Des éléments essentiels de certaines immobilisations corporelles peuvent avoir à être remplacés
à intervalles réguliers. Par exemple au bout d’un certain nombre d’heures d’utilisation, un four
peut avoir besoin d’un nouveau revêtement intérieur, ou bien les intérieurs d’avions tels les
sièges et les cuisines peuvent devoir être renouvelés plusieurs fois au cours de la durée de vie
de l’appareil. Ces éléments sont comptabilisés comme des actifs distincts (immobilisations),
parce qu’ils ont des durées d’utilisation différentes de celles des immobilisations corporelles
auxquelles ils se rattachent.
Les dépenses encourues pour remplacer ou renouveler un tel élément sont donc comptabilisées
comme une acquisition d’un nouveau bien distinct et le bien remplacé est ramené à sa juste
valeur (souvent nulle).
Application :
Le 01/09/2014, la compagnie Tunisair a acquis un avion pour un coût total de 8 000 000 DT.
Les réacteurs de l’avion devront être remplacés après leur parcours de 10 000 heures de vol.
L’intérieur de l’avion devra être remplacé chaque trois ans.
Par ailleurs, on vous informe que :
- La durée d’utilisation de l’avion est estimée à 15 ans, sa valeur résiduelle est estimée à
2 000 0000 DT
- La valeur des réacteurs est estimée à la date d’acquisition de l’avion à 3 000 000 DT, leur
valeur résiduelle est négligeable.
- La valeur de l’intérieur de l’avion est estimée à 500 000 DT, sa valeur résiduelle est 50 000
DT.
- En 2014, l’avion a fait un parcours de 500 heures de vol
Travail à faire : Quelles sont les écritures devant être enregistrées en 2014.
Lors de la cession d’une immobilisation, le résultat de la cession sera enregistré selon le cas
dans le compte « 636 Charges nettes sur cession d’immobilisations » ou « 736 produits nets sur
cession d’immobilisations ».
Comptabilisation :
Constatation de l’amortissement complémentaire, puis l’écriture suivante :
REMARQUES :
1- Le résultat de cession peut être positif ou négatif : Si le résultat est positif, on crédite le
compte « 736 produits nets sur cession d’immobilisations et autres gains sur éléments non
récurrents ou exceptionnels », alors que si le résultat est négatif, on débite le compte 636
charges nettes sur cession d’immobilisations et autres gains sur éléments non récurrents ou
exceptionnels ».
2- Si la cession est au comptant, on débite le compte « 532 banque » ou « 54 caisse », alors
que si la cession est à crédit, on débite le compte « 452 créances sur cession
d’immobilisations » lorsque la créance est à court terme et « 266 Autres créances
immobilisées » lorsque la créance est à long terme.
3- En cas de cession d’une immobilisation qui a donné droit à déduction de la TVA au moment
de l’acquisition, l’entreprise peut se trouver dans le cas d’un reversement de la TVA. Le
reversement de la TVA se fait par cinquième (1/5) pour les biens meubles et par dixième
(1/10) pour les biens immeubles.
Si l’entreprise cède un bien meuble avant cinq années à compter de sa date d’acquisition
(lorsqu’on parle d’année, on vise l’année civile et la fraction d’année civile est analysée en cas
de cession comme une année civile), elle doit reverser une partie de la TVA déduite au moment
de l’acquisition par cinquième en fonction du nombre d’années restant à courir.
Si l’entreprise cède un bien immeuble avant dix années à compter de sa date d’acquisition
(lorsqu’on parle d’année, on vise l’année civile et la fraction d’année civile est analysée en cas
de cession comme une année civile), elle doit reverser une partie de la TVA déduite au moment
de l’acquisition par dixième en fonction du nombre d’années restant à courir.
Dans le cas du reversement de la TVA, le résultat de cession est déterminé comme suit :
Résultat de cession = Prix de cession – Valeur nette comptable – TVA à reverser
La durée de vie d’une immobilisation corporelle doit être réexaminée périodiquement. Si des
attentes sont sensiblement différentes des estimations antérieures, la dotation aux
amortissements des exercices en cours et futurs doit être ajustée.
Application :
Le 1er juillet 2016, l’entreprise X a acquis et mis en service un matériel de 30 000 DT. La durée
de vie estimée à la date d’acquisition est de 10 ans (amortissement linéaire). Au 31/12/2018, le
réexamen de la durée d’utilisation montre que la durée totale d’utilisation est seulement de 8
ans.
TAF : Passer l’écriture d’amortissement au 31/12/2018
La valeur résiduelle n’est pas ultérieurement relevée pour tenir compte des augmentations de
prix. Deux cas se présentent :
1er cas : si la valeur résiduelle examinée est supérieure à la valeur résiduelle initiale : aucun
ajustement.
2ème cas : si la valeur résiduelle examinée est inférieure à la valeur résiduelle initiale :
ajustement (Convention de prudence).
Application :
Le 1er janvier 2017, l’entreprise X a acquis et mis en service un matériel pour une valeur de
100 000 DT. La valeur résiduelle estimée à la date d’acquisition est de 30 000 DT. Le matériel
est amorti linéairement sur 10 ans. Au 31/12/2018, le réexamen des caractéristiques de
l’immobilisation fait ressortir un changement au niveau de la valeur résiduelle qui devient :
1er cas : 35 000 DT.
2ème cas : 20 000 DT.
TAF : Calculer l’amortissement de l’année 2018 pour les deux cas
Application :
Application :
La machine a été mise en service le 30/06/2015 après avoir engagé, le même jour, des frais
d’installation et d’aménagement effectués par les propres moyens de l’entreprise s’élevant à
1 500 DT. La durée de vie utile de la machine est de 10 ans. La valeur résiduelle est estimée à
3 000 DT.
Le 31/12/2017 la direction a décidé d’annexer une composante électronique à la machine d’un
montant de 2 000 DT HT (TVA 18%) acquise auprès d’un fournisseur local (paiement par
chèque bancaire). L’objectif étant d’augmenter la productivité de la machine par rapport à sa
performance initiale. Cette composante a permis de rallonger la durée de vie de la machine
d’un an et 6 mois. Le 31/12/2017, la valeur récupérable est estimée à 20 000 DT.
TAF :
1/ Passer les écritures relatives à l’exercice 2015 sachant que tous les règlements ont été
effectués au comptant par chèque.
2/ Passer les écritures nécessaires au 31/12/2017.
3/ Le 31/12/2018, la direction estime que la valeur résiduelle est nulle. Passer l’écriture
d’amortissement au 31/12/2018.
X/ La réduction de valeur
Le test de réduction de valeur n’est pas un test systématique à toutes les immobilisations
détenues par l’entreprise, il n’est à effectuer qu’en cas d’apparition de signaux qui montrent la
détérioration de la valeur d’une ou plusieurs immobilisations. Comme événements ou
circonstances pouvant amener l’entreprise à constater une dépréciation :
- Baisse significative de la valeur de marché d’un actif
- Evolution importante et défavorable de la législation ou de l’environnement économique
affectant la valeur de l’actif
- Accumulation des coûts largement supérieurs aux montants initialement estimés pour la
fabrication ou l’acquisition d’un élément d’actif.
2/ Traitement comptable
Face à des situations justifiant une dépréciation de l’immobilisation, la valeur de cette dernière
doit être ramenée :
- Au mieux à la valeur récupérable, définie comme étant « le montant que l’entreprise compte
tirer de l’usage futur d’un bien, y compris sa valeur résiduelle de cession »
- A la juste valeur si la valeur récupérable est difficile à déterminer « la juste valeur est le
prix auquel un bien pourrait être échangé entre un acheteur et un vendeur normalement
informés et consentant dans une transaction équilibrée »
1er cas: La réduction de valeur est définitive:
L’écriture suivante sera enregistrée
_________ _________
637 Réduction de valeur X
22 Immobilisation corp X
_________ __________
La valeur récupérable est déterminée par l’actualisation des cash-flows futurs. Le montant des
cash-flows est augmenté de la valeur résiduelle du bien.
Les états financiers doivent mentionner, pour chaque catégorie d’immobilisation corporelle les
informations suivantes :
- Les méthodes retenues pour déterminer la valeur comptable brute. Lorsque plus d’une
méthode a été employée, la valeur brute par méthode doit faire l’objet d’une information.
Les états financiers doivent également indiquer les informations suivantes si elles sont
significatives :
a- L’existence et le montant des sûretés, servitudes et restrictions et des immobilisations
corporelles données en nantissement et dettes.
b- Le montant des dépenses engagées pour des immobilisations corporelles en cours de
production.
c- Le montant des engagements en vue de l’acquisition d’immobilisations corporelles.
d- La méthode comptable retenue pour les frais de mise en état afférents aux immobilisations
corporelles.
e- La valeur des immobilisations corporelles temporairement inutilisées.
f- La valeur comptable brute de toute immobilisation corporelle entièrement amortie qui est
encore en usage.
g- La valeur comptable des immobilisations corporelles inutilisées et prêtes à être cédées.