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Victor Segalen
CONTRIBUTIONS DE : CORRESPONDANCE : TEXTES DE
VICTOR SEGALEN :
Étienne Barilier Gaston Bachelard
Segalen
Henry Bouillier Paul Claudel Un Grand Fleuve
François Cheng Claude Farrère Quatre lettres sur l’archéologie
Noël Cordonier Jules de Gaultier Orchestique des Tombeaux Chinois,
Marie Dollé Remy de Gourmont établi et présenté par Philippe Postel
Christian Doumet Odes futures, établi et présenté par
Éliane Formentelli Michael Taylor
Étienne Germe Peintures, établi et présenté par Muriel
Pierre Glaudes Détrie
Jean-François Louette
Dominique Mabin
Claude Ollier
Alexis Pelletier
Jean-Pierre Richard
Jean Roudaut
James Sacré
Michael Taylor
Michel Viegnes
L’Herne
Couverture : Collection particulière
29 €
71
Victor
Segalen
I – Documents et inédits
17 Un Grand Fleuve
22 Quatre lettres sur l'archéologie
29 Orchestique des Tombeaux Chinois, texte établi et présenté par Philippe Postel
38 Odes futures, texte établi et présenté par Michael Taylor
42 Dossier Peintures, établi et présenté par Muriel Détrie
II – Lectures
57 François Cheng
« Je renonce à être fait dieu »
62 Claude Ollier
Point de réel sinon le Réel
66 Jean-Pierre Richard
Espaces stélaires (extrait)
V – Extraits de la correspondance
139 Henry Bouillier
Segalen épistolier
143 Remy de Gourmont
147 Claude Farrère
153 Paul Claudel
169 Jules de Gaultier
VI – Itinéraires
180 Christian Doumet
Corps-signe
188 Alexis Pelletier
Passage d'Orphée
194 Jean Roudaut
Pierre et peau
200 Éliane Formentelli
Fidèles ou infidèles : Peintures
211 James Sacré
Un bât d'écriture (sur Équipée)
220 Pierre Glaudes
René Leys et le double-jeu
250 Jean-François Louette
L'invention du Fils du Ciel
264 Etienne Germe
Le lotus et le transsibérien
273 Michael Taylor
La chute d'Icare (à propos d'Odes)
279 Noël Cordonier
« En mon langage bien françois »
Avant-propos
Marie Dollé et Christian Doumet
Inactuel » : ce mot, employé par les traducteurs de Nietzsche pour qualifier ses
Considérations, puis par Segalen pour désigner, en pleine guerre, la prose contemplative
de Peintures, convient à un écrivain décalé dans le temps, dont trois livres seulement
furent publiés de son vivant et dont l’œuvre, en grande partie inachevée, ne trouva son
public que dans les années 70. Cent ans après sa mort, cette œuvre résonne enfin plei-
nement.
Segalen n’a jamais cherché un succès immédiat. Médecin de la Marine en Chine,
il n’a pas pu fréquenter les milieux littéraires parisiens. Personnalité haute, plutôt que
hautaine, il n’a, en son temps, obtenu aucune reconnaissance ou presque. Pourtant il a
maintenant pris sa place dans l’histoire de la poésie française, auprès de Claudel et de
Saint-John Perse, ses contemporains.
Ce Cahier est une célébration : il présente la réédition du Cahier publié en 1998
et rend hommage à Victor Segalen à l’occasion du centenaire de sa mort. Nous l’avons
remodelé et allégé d’une centaine de pages. Il a donc fallu renoncer à certains articles,
afin d’en ajouter d’autres qui tiennent compte des publications récentes. Nous avons
également supprimé de nombreuses lettres, disponibles depuis la publication si long-
temps attendue de la Correspondance ; mais nous avons gardé celles qui nous paraissent
le mieux présenter le milieu littéraire de l’époque.
La personnalité de Victor Segalen nous intéresse aujourd’hui autant que son
œuvre : ses dons pour la peinture, la photographie et la musique ; sa faculté d’absorber
les connaissances des milieux qu’il fréquente ; son endurance au fil de voyages périlleux ;
une mort insolite, enfin, qui transforme un événement biographique en scène poétique.
Un tel prisme a peut-être retardé la réception de l’œuvre, mais il assure la multiplicité et
le renouvellement des lectures.
Segalen est également le seul écrivain français qui ait vraiment appris le chinois et
qui puisse poser ses « traces alternées » dans l’espace chinois et dans l’espace français,
créant ainsi pour le lecteur ce « double jeu » qui constitue un des attraits majeurs de son
œuvre.
En 1998, Constantin Tacou, directeur des Cahiers de l’Herne, avait accueilli avec
enthousiasme notre projet. Nous remercions sa fille Laurence d’avoir poursuivi l’œuvre
de son père et d’avoir pris l’initiative de cette réédition.