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Portraits

8 mars 2011 – Centenaire de la Journée Internationale de la Femme

Les rôles socialement construits imposés aux filles et aux femmes les empêchent souvent de
réaliser tout leur potentiel. En raison de la discrimination, elles n'ont pas accès aux soins de santé
et à l'éducation. On leur cache les informations dont elles ont besoin pour se protéger du VIH/SIDA.
La discrimination prive les filles et les femmes du pouvoir de prendre des décisions, de gagner un
revenu et de se prémunir de la violence, des mauvais traitements et de l'exploitation. Souvent, elle
les prive même de toute protection juridique.
L'UNICEF s'est engagé à améliorer la situation des filles et des femmes. Pour cela, il faut s'assurer
que tous les enfants aient des chances égales de développer leurs talents. Nous nous efforçons de
garantir à tous les bébés le meilleur départ possible dans la vie grâce à des programmes intégrés
de soins du jeune enfant qui tiennent compte des sexospécificités. Nous œuvrons aussi pour que
tous les enfants reçoivent une éducation de qualité qui les prépare à une vie productive.
C'est en prenant conscience de la discrimination qui frappe les filles et les femmes et en la
combattant que nous pourrons l'éliminer durablement sous toutes ses formes - qu'il s'agisse de la
discrimination fondée sur la classe sociale, la race, l'appartenance ethnique ou l'âge. Nous avons
vu des sociétés prospérer lorsqu'elles donnent aux filles et aux femmes les moyens de devenir des
membres à part entière de la communauté.
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, nous vous invitons à
découvrir le portrait de ces trois jeunes filles malgaches, au parcours à la fois hors du commun et
surprenant !

L’histoire hors du commun d’une jeune fille devenue responsable


Arrivée à Toamasina en 2002 à l’âge de 16 ans, et n’ayant ni toit, ni maison pour
l’accueillir, Garcia a réussi à survivre aux pires moments de sa vie. Elle s’est fait des
amies sans trop de discernement, côtoyant des jeunes filles de tous bords et a fini
dans le filet des filles prostituées d’Antanamakoa. Elle est restée plus de 8 ans dans ce
milieu et y a trouvé argent, nourriture, vêtements et abri.
En 2003, elle intègre l’association de Travailleurs De Sexe (TDS) appelé Todika et en
devient la trésorière, jusqu’en 2008.
« C’est par le biais de cette association que j’ai ensuite été sélectionnée pour être l’une
des formatrices de Jeune Pair Educateur (JPE) en matière de Life Skills / Santé de la
Reproduction des Adolescents (Life Skills / SRA). Dans ce parcours, j’ai réalisé la
formation en cascade des jeunes pairs éducateurs à Toamasina », nous confie-t-elle.
Depuis lors, avec son statut de formatrice en Life Skills/SRA, elle n’a cessé de se faire
une place respectable et enviée au sein de sa communauté.
Grâce à son dynamisme et son expérience acquises auprès des jeunes vulnérables,
elle a gagné la considération de tous et se retrouve à la tête d’un des Fokonolona de
son fokontany, et a été nommée conseillère de son Fokontany. Aujourd’hui, le
Fokontany fait systématiquement appel à elle dès lors qu’un problème avec les jeunes
est porté à sa connaissance.
Outre ces responsabilités, elle est également responsable de la mobilisation des jeunes au niveau de son arrondissement
(circonscription géographique locale). Ses responsabilités l’amènent à mobiliser les jeunes et à organiser des tournois
sportifs, des activités de loisirs, des manifestations culturelles et artistiques au sein du Conseil de la Jeunesse.
Le journal de Hanta : un jeune pair éducateur a changé ma vie
Je m’appelle Ravololoniaina Hantanirina et suis une fille unique dans ma famille.
Mon enfance s’est déroulée normalement comme tous les enfants.
Mais à 13 ans, tout a changé dans ma vie. Mes parents ont divorcé, et les disputes
s’intensifiaient chaque jour à la maison. Notre vie a complètement changé. J’ai été
obligée d’aider ma mère qui, seule, avait la charge de la famille. J’ai commencé à
m’interroger sur mon avenir, à ce que j’allais devenir. Mon rêve de travailler dans le
domaine de la communication était compromis. Ma mère ne travaillait pas à plein
temps. Il lui était difficile de subvenir aux besoins de la famille. J’ai donc cherché du
travail pour financer mes études. Ce ne fut pas facile de travailler et étudier en même
temps. J’étais pourtant désespérée et me sentais inutile d’autant plus que ma mère,
qui a toujours été là pour moi, n’avait pas le temps de discuter. J’ai dû me
débrouiller seule et prendre les décisions qui me semblaient bonnes pour moi.
C’est alors que j’ai commencé à fréquenter des jeunes qui se trouvent dans la même
situation que moi pour nous réconforter mutuellement. J’ai commencé à rentrer
rarement à la maison et uniquement pour remettre de l’argent à ma mère. Un jour,
ma mère était tombée malade et je me suis dit que c’était de ma faute. J’avais très
honte. Lorsque je suis arrivée à la maison, la famille et les voisins m’ont reproché
tout ce que j’avais fait. Une telle attitude ne m’a pas du tout aidé et je suis à nouveau
partie, et ai sombré dans la dépression.
Mais, un jour j’ai rencontré une jeune fille de mon âge - qui s’est aperçu que j’avais un problème, m’a adressé la parole.
On a commencé à discuter ensemble et elle m’a tout de suite comprise. Elle n’a pas essayé de me juger comme les autres
personnes. Après plusieurs rencontres avec elle, elle m’a invité à participer à une table ronde sur le thème « relation
entre parent et enfant » à la Maison des Jeunes. J’ai pour la première fois ce jour-là que j’ai connu l’existence des «
Jeunes Pairs Educateurs ». Nous sommes toutes les deux devenues Jeunes Pairs Educateurs et depuis, j’ai participé aux
différentes activités qui étaient organisées.
J’ai adhéré à l’association des jeunes de mon quartier et ai pu bénéficier de différentes formations offertes dans ce cadre.
J’ai ainsi pu renforcer mes connaissances, mes compétences dans le monde de travail. Je me suis rendue compte que je
pouvais aider les autres, et que mes relations avec les autres pouvaient évoluer dans le bon sens. J’ai pris l’engagement
d’aider les jeunes qui sont dans des situations difficiles comme je l’ai été par le passé. Voilà huit ans que je travaille
bénévolement en tant que Pair Educatrice et je travaille à la Maison des jeunes de Mahajanga.
Aux côtés des jeunes depuis des années, j’ai constaté que ce n’est pas l’argent, ni les aspects matériels qui m’ont aidée,
mais c’est la rencontre avec une personne qui m’a écoutée, conseillée et mise sur la bonne voie.

Hollande, l’avocate des jeunes dans la commune de Brickaville


Loin de ses parents, Hollande était timide et ne participait à aucune discussion ni échange avec les
autres jeunes de son quartier. Elle se sentit comme exclue des jeunes de son entourage.
Mais, grâce aux différentes missions de sensibilisation organisées par le Conseil Régional de la
Jeunesse de la région Atsinanana, elle a découvert le goût de vivre en groupe. Elle a commencé à
adhérer à des associations de jeunesse telles, Zys-ta-mala et Club Vintsy.
C’est par le biais du Club Vintsy qu’elle a été sélectionnée pour assister à une formation des
formateurs Jeunes Pairs Educateurs en Sante de la reproduction et Life skills à Toamasina.
Elle est devenue Formatrice, et fait, à son tour, la formation en cascade à destination des jeunes de la
commune de Brickaville. Elle est ensuite devenue le relai entre les différents services et les jeunes de
cette commune.
Grâce à elle et à son dynamisme, le terrain de Foot Ball au centre Anjarasoa de Brickaville a été
construit grâce aux efforts déployés des jeunes et son leadership.
Elle a aussi organisé des tournois sportifs, des manifestations culturelles, artistiques et des activités
de loisirs. Avec les jeunes, Hollande a réalisé une collecte de fonds dont le but était d’avoir une caisse
pour organiser les activités futures des jeunes. Elle a aussi créé un Club sportif de foot Féminin.
Elle est le relai entre les jeunes et les autorités locales : « à chaque fois que les jeunes ont besoin de
la présence des autorités pour un appui à leur organisation ou leurs activités, je vais voir la personne
concernée, et grâce à la confiance que nous établissons établie, on n’a pas du mal à obtenir leur
support ».
Hollande se trouve aujourd’hui sur tous les fronts ; elle est devenue la jeune la plus dynamique et la
plus responsable dans la participation au développement de la jeunesse de la Commune Rurale de
Brickaville.

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