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C’est quoi un divorce pour faute ?

SOMMAIRE [Masquer]
 1 Présentation générale du divorce pour faute
o 1.1 La violation des obligations et des devoirs conduisant au divorce pour faute
 1.1.1 Les fautes classiques du divorce pour faute
 1.1.2 Les autres fautes conduisant au divorce pour faute qui sont retenues par les tribunaux
o 1.2 Quelques particularités relatives au divorce pour faute
 2 Le régime procédural du divorce pour faute
o 2.1 Présentation des différentes étapes de la procédure du divorce pour faute
 2.1.1 L’introduction de la requête de divorce pour faute
 2.1.2 L’étape de la conciliation des époux par le JAF
 2.1.3 L’étape contentieuse du divorce pour faute
 2.1.4 Indemnisation des parties
 2.1.5 Les voies de contestation du divorce pour faute

Le divorce pour faute est un type de divorce particulier en ce sens que les

époux qui souhaitent divorcer se dirigent vers un divorce contentieux.

Puisque l’un des membres du couple ou les deux estiment qu’une faute a

été commise par l’autre du fait d’un m anquement à une ou plusieurs


obligations qui résultent de leur contrat de mariage, alors un tribunal sera

chargé de trancher le litige.

Ce qu’il faut savoir, c’est que plusieurs éléments peuvent motiver un

conjoint à vouloir rompre le mariage et à lancer u ne procédure de divorce

pour faute. C’est souvent le cas par exemple si l’un des conjoints a pris la

décision de quitter le domicile conjugal de manière définitive ou s’il a fait

usage de violence ou encore s’il refuse de participer aux charges du foyer

conjugal.

Toutefois, une précision s’impose d’ores et déjà ici : toutes les fautes que

l’on pourrait moralement admettre dans la vie de tous les jours ne seront

pas forcément admises juridiquement par les tribunaux français.

En outre, le divorce pour faute qui est un cas de divorce judiciaire implique

des coûts plus importants, ainsi que des délais de procédure plus longs en

comparaison avec d’autres types de divorce comme le divorce par

consentement mutuel par exemple.

Ainsi, dans cet article, nous présenterons en détail le cas du divorce pour

faute. Tout d’abord, nous mettrons en lumière les fautes pouvant être

admises devant les tribunaux en France. Dans une seconde partie, il sera

question pour nous de présenter le régime juridique du divorce pour faute.

Prêt à tout savoir sur ce type de divorce ?


PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DIVORCE
POUR FAUTE
En droit français, il est possible de distinguer deux grands types de

divorces présentés par le schéma ci -dessous.

Contrairement au divorce par consentement mutuel où les époux décident

librement et par eux-mêmes de mettre fin à leur mariage, article 233 du

Code civil [Le divorce accepté], le divorce pour faute ainsi que le

divorce pour altération déf initive du lien conjugal sont admis pour des

causes qui sont strictement énumérées dans le Code civil.

Pour le premier cas de divorce, il convient ainsi de se référer à l’article

242. Pour le second cas de divorce, ce sont les articles 237 et 238 du

Code civil auxquels il faut faire recours.


La violation des obligations et des devoirs
conduisant au divorce pour faute
Lorsque l’un des époux introduit une demande de divorce pour faute, il

doit pouvoir invoquer certaines raisons démontrant que son partenaire est

fautif. En réalité, il doit démontrer que son conjoint s’est rendu coupable

de faits graves qui entravent les devoirs et les obligations issus du contrat

de mariage.
Quels sont les faits graves qui peuvent conduire à la rupture du

mariage pour faute ?

Ils sont de deux sortes :

 Les fautes rencontrées fréquemment et prévues par les textes.

 Les autres fautes acceptées par les cours et tribunaux.

Par ailleurs, prenez aussi le temps de lire notre article sur les

conditions de formation du mariage . Nous vous expliquons : Les

conditions de fonds et les conditions de formes pour réaliser un mariage.


Les fautes classiques du divorce pour faute

Le manquement au devoir de fidélité :

Il est possible pour le conjoint d’introduire auprès du juge aux affaires

familiales une demande de divorce pour faute dès lors que son partenaire

n’est pas fidèle et qu’il mène une vie d’adultère. Cependant, cette faute

n’entraine pas systématiquement le divorce surtout dans les cas où les

époux ne mènent plus une vie commune (séparation de fait) ou si l’un et

l’autre se trompent mutuellement. Cette catégorie de faute est en perte de

vitesse dans les cas de divorce contentieux.

Le manquement au devoir de secours et d’assistance :

Le législateur français a institué un devoir de secours entre époux

auxquels chacun d’eux doit se conformer. Ainsi, par solidarité dans le

mariage, le mari doit soutenir sa femme et vice versa. Par exemple, si l’un

d’eux fait l’objet d’un problème de santé comme un cancer, il est impérieux

que le partenaire soit présent ou apporte l’assistance nécessaire.


Le manquement à ce devoir, surtout dans un cas grave, est suffisant pour

que l’époux lésé introduise une demande de divorce pour faute auprès du

juge aux affaires familiales. Par ailleurs, il est tout à fait possible pour le

conjoint qui a subi un préjudice de demander au JAF (le juge aux affaires

familiales) de prononcer des dommages et intérêts à l’encontre du mari

fautif.

Le manque de respect entre les conjoints

Lorsque les conjoints ne s’entendent plus et que certains faits entravant le

respect s’installent, il est possible pour le conjoint lésé de demander un e

rupture du mariage. Dans la situation où le manque de respect est mineur,

les époux peuvent s’entendre pour un divorce amiable. Mais dans les

situations où il y a des brutalités, des injures pro férées par l’un des

conjoints ou encore de mauvais traitements ou des sévices, le divorce

pour faute est alors envisageable.

L’altération de la communauté de vie

Un autre fait grave qui peut entrainer l’altération de la vie commune

survient lorsque l’un des époux quitte le domicile familial. En effet, il s’agit

d’un refus de la communauté de vie, et ce motif peut être invoqué pour

que l’époux lésé puisse divorcer. Dans le même sillage, lorsque l’un des

époux refuse de participer aux charges du mariage, l’au tre peut introduire

une demande de divorce pour faute.

Toutefois, il est impérieux de mentionner quels que soient les torts

invoqués par l’époux demandeur du divorce pour faute, il revient au juge


de statuer selon son intime conviction. Ainsi, le divorce p eut être prononcé

à l’encontre de l’époux défendeur (celui qui quitte le domicile, ou profère

des injures, manque à son devoir d’assistance, etc.). Mais il peut, bien

évidemment, être prononcé à l’encontre de l’époux qui a introduit la

requête initiale.
Les autres fautes conduisant au divorce pour faute qui sont
retenues par les tribunaux

Dans certains cas, les juges acceptent de recevoir et même de prononcer

le divorce pour faute. En cas de jalousie excessive par exemple, le

conjoint qui subit la jalousie peut demander et obtenir le divorce pour

faute, surtout si les conditions de la jalousie mettent en danger son

intégrité physique ou psychologique.

Par ailleurs, en cas de conduite addictive de la part d’un des époux, son

conjoint peut également demander la cessation du lien conjugal en optant

pour le divorce pour faute. Entre en ligne de compte en tant que conduite

addictive l’alcoolisme du conjoint, le fait qu’il s’adonne à différentes

drogues, etc.

Les cas de mensonges répétés ou encore le fait pour l’ un des époux de

mener un mode de vie excessif sont recevables dans le cadre du divorce

pour faute. C’est le cas, par exemple, lorsque le conjoint impose à toute la

famille la pratique d’un sport. Cependant, le conjoint qui demande le

divorce pour faute doit mettre en exergue comment le tort commis par

l’autre lui porte préjudice ou rend la vie conjugale difficile à supporter.


Enfin, l’un des devoirs des époux est de prendre soin des enfants comme

cela se doit au sein d’une famille. Ainsi, l’époux qui se mon tre

irresponsable par rapport à l’éducation des enfants ou à leur prise en

charge peut se voir convoquer au tribunal par son conjoint pour un divorce

pour faute.

Nb : Il est à noter que peu importe les fautes invoquées, celles -ci doivent

nécessairement être renouvelées et/ou constitutifs d’une violation grave

des obligations ainsi que des devoirs du mariage.


Quelques particularités relatives au divorce pour
faute
Lorsque le divorce met en jeu un majeur protégé, il faut préciser ici que

seuls le divorce pour faute et le divorce pour altération définitive du lien

conjugal sont possibles. Toutefois, le divorce pour acceptation de la

rupture ou par consentement mutuel n’est pas possible pour les majeurs

sous protection et ce, qu’ils soient demandeur ou défe ndeur dans le cadre

de la procédure.
LE RÉGIME PROCÉDURAL DU DIVORCE
POUR FAUTE
Présentation des différentes étapes de la procédure
du divorce pour faute
L’introduction de la requête de divorce pour faute

C’est à l’article 1106 du code de procédure civile qu’il faut se référer pour

mieux comprendre l’introduction de la requête de divorce pour faute.


Tout d’abord, pour entamer une procédure de divorce pour faute, il faut

l’assistance d’un avocat pour chacune des parties. C’est à l’avocat de

l’époux demandeur qu’il reviendra donc de rédiger la requête du divorce

pour faute en vue de la rupture de la vie commune entre les conjoints

(Voir la définition ici). Selon le code de procédure civile, cette requête

doit être conforme à certaines obligations définies par la loi.

Par ailleurs, elle doit être déposée au tribunal judiciaire (anciennement au

tribunal de grande instance) qui dispose de la compétence territoriale

nécessaire pour juger le divorce pou r faute entre les parties.

Avant de prononcer le jugement de divorce, le juge aux affaires familiales

fera un examen de cette requête par le biais de deux procédures

distinctes.
L’étape de la conciliation des époux par le JAF

Le législateur français n’est pas en faveur d’une dissolution automatique

du mariage. En effet, c’est la raison pour laquelle, quelle que soit la cause

de divorce, il est obligatoire que le juge puisse tenter une conciliation pour

déterminer une solution amiable au divorce. Il s’agit d onc d’une étape

obligatoire pendant la procédure de divorce pour faute.

Par ailleurs, pendant l’audience de conciliation, il est permis au juge,

lorsqu’il en estime la nécessité, de prendre quelques mesures provisoires

pour préserver les intérêts de la famille au moment où l’affaire est en

cours de jugement.
Comme illustration de mesures provisoires, le juge peut décider que les

époux doivent résider séparément. Dans ce cas, le juge précise la

résidence des enfants et détermine qui des deux époux jouira de la

résidence de la famille tant que durera la procédure de divorce pour faute.

C’est surtout dans le but de protéger les enfants et de ne pas les fragiliser

que le juge prend ces mesures, surtout si les enfants sont mineurs. Dans

cette perspective, l’enfant mineur devra être entendu devant les

juridictions afin que la mesure adéquate soit déterminée par le juge.

Après son échange avec les parents et si possible les enfants, le juge aux

affaires familiales sera en mesure de :

 Comprendre la raison du divorce pour faute et si possible en attribuer

la faute soit à l’un des conjoints ou aux deux ;

 Décider lequel des parents aura l’exercice de l’autorité parentale ou si

les deux parents continueront à l’exercer ensemble ;

Retenir le montant des pensions alimentaires. Ces pensions sont dues par

l’époux qui n’a pas la garde de l’enfant (ou des enfants) à son conjoint qui

devra les utiliser pour subvenir aux besoins de l’enfant (ou des enfants).

Précisons que les pensions alimentaires sont déterminées en tenant

compte des ressources de chacun des conjoints.

Dans le cas où les époux n’arrivent pas à s’entendre, le juge peut prendre

une ordonnance de non-conciliation. Cette ordonnance est destinée à

établir le fait qu’aucune réconciliation n’est possible entre les parties.

Toutefois, cette ordonnance est attaquable en appel.


Néanmoins, lors de l’appel les parties ne peuvent que contester la

compétence du juge, de même que les mesures provisoires qu’il a émises

à leur encontre. Pour ce faire, les époux disposent d’un délai de quinze

jours. Si aucun appel n’est émis contre l’ordonnance de non -conciliation,

le litige est introduit en phase contentieuse.


L’étape contentieuse du divorce pour faute

Après que l’ordonnance de non-conciliation est établie, chaque époux à la

possibilité de faire une assignation de l’autre devant le juge afin qu’il

puisse prononcer un jugement ou alors ils peuvent présenter une requête

conjointe.

Par ailleurs, l’instance du divorce pour faute doit obligatoirement se tenir

dans un délai de 30 mois à compter du jour où l’ordonnance a été rendue.

Enfin, en considération du second alinéa de l’article 257 du Code civil, il

doit être inséré dans la demande un projet de règlement des

patrimoniaux et des intérêts pécuniaires des conjoints. Ce projet tiendra

compte également du régime matrimonial auquel sont soumis les époux.


Indemnisation des parties

Dans le cadre du divorce pour faute, il faut se référer à l’article 266 du

Code civil pour comprendre comment se fait l’indemnisation des époux

après le prononcé du divorce aux torts de l’un des époux seulement ou

aux torts partagés.

Lorsque le divorce est prononcé à l’encontre d’un époux seulement,

autrement dit à ses torts exclusifs, l’article 266 du Code civil prévoit qu’il
sera assujetti par le juge au paiement de dommages et intérêts à l’autre

conjoint lésé.

Par ailleurs, que le divorce soit prononcé en faveur de l’un ou de l’autre,

dès lors que le juge se rend compte d’un déséquilibre financier induit par

le divorce pour faute, il peut décider l’octroi à l’époux lésé d’une prestation

compensatoire. Toutefois, la prestation compensatoi re est un montant

forfaitaire que le conjoint débiteur, qui est le plus avantagé, devra verser à

l’autre partie.

À l’article 266, il faut joindre également l’article 1240 du Code civil qui

traite de la responsabilité du fait personnel. Une application de cet article

dans le cas de divorce pour faute permet au juge de déterminer une

somme consistant en une indemnité versée à l’époux qui est lésé. Cette

indemnisation sert à couvrir d’éventuels préjudices découlant du divorce

judiciaire suite aux comportements qui sont imputables au conjoint fautif.

Par ailleurs, dans le divorce pour faute tout comme les autres procédures

de divorce, le juge peut mettre à la charge du conjoint ayant perdu le

procès les montants engagés au titre des frais de procédure déduction

faite des dépens.

Par conséquent, il faut comprendre que lorsque le juge prononce le

divorce pour faute au détriment d’un conjoint, celui -ci a des répercussions

sur le plan financier, mais aussi sur le plan juridique.


Les voies de contestation du divorce pour faute
Il est question ici des différentes voies de recours qui existent lorsqu’un

divorce pour faute est prononcé par le juge. En la matière, il existe trois

cas pour lesquels un des époux à la possibilité de faire appel contre le

jugement rendu lors d’un divorce pour faute. Le schéma ci -dessous fait

ressortir les trois cas.

La différence entre les trois cas évoqués dans le schéma peut se faire de

la manière suivante. Dans le premier cas, il faut comprendre que la

rupture est prononcée aux torts exclusifs du conjoint appelant.

Dans le cas du divorce aux torts partagés, le conjoint qui demande le

divorce pour faute et celui à l’encontre de qui le divorce pour faute est
introduit ont tous deux commis des fautes que le juge leur reproche dans

le cadre de la procédure. Autrement dit, le divorce est prononcé aux torts

de l’un et de l’autre.

Enfin, dans le dernier cas, le divorce n’est pas prononcé parce que le juge

estime que les rapports entre les époux n’impliquent pas la rupture de leur

lien matrimonial pour faute.

Concernant les conditions de recevabilité de l’appel, celui -ci doit être

formé dans l’intervalle d’un délai d’un mois. Ce délai commence à courir à

partir du moment où l’acte de jugement est signifié à l’époux ou aux deux

conjoints par acte d’huissier.

N’oublions pas de préciser que dès lors qu’un des époux forme un appel,

celui-ci génère un effet suspensif sur la relation entre les parties (la

rupture du lien conjugal n’est alors pas encore consacrée). Toutefois,

chacune des mesures provisoires prises par le juge demeure applicable.

Enfin, il est important de préciser qu’après que le divorce prononcé pour

faute soit rejugé par les juges d’appel, l’époux non satisfait peut porter le

contentieux devant la haute juridiction que constitue la Cour de cassation.

Toutefois, le pourvoi en cassation, pour une affaire portant sur un divorce

pour faute, doit être effectué dans un délai de deux mois. À ce niveau, le

recours rend suspensif le divorce prononcé au niveau des autres

instances, de même que ses effets.


Dès que la dernière décision est rendue et que le divorce pour faute est

définitivement retenu, la décision des juges de cassation détient une

autorité de la chose jugée et est applic able pour les parties.

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