Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Cuprins
Viața personală
Portrait de Philippe IV en tant que Chasseur, par Velázquez, (c.1633-
1636).
Au lendemain de la mort de Philippe III, Olivares entreprit de constituer
une faction proche du pouvoir royal en s'appuyant sur son oncle, Baltasar
de Zúñiga (es)Note 4. Ce dernier fut nommé Premier ministre par Philippe
IV, en lieu et place du duc d'Uceda : la faction d'Olivares avait gagné. Dès
le 10 avril 1621, le roi accorda à Olivares, suivant la formule consacrée
(« Conde de Olivares, cubríos »), la dignité de grand d'Espagne. Lorsque
Baltasar de Zúñiga mourut en 1622, il en fit son principal valido et
ministre.
Le gouvernement du comte-duc d'Olivares (1621-1643)
Portrait de Philippe IV d'Espagne, par Gaspard de Crayer (1627-1628).
Une politique de réformes[modifier | modifier le code]
Durant son gouvernement, le comte-duc lança plusieurs réformes afin de
maintenir la puissance espagnole en Europe et dans le monde. Ces
changements eurent quatre buts : la réforme de la vie publique,
l'encouragement de l'économie, l'amélioration des finances et la
réorganisation de l'armée. Il s'efforça d'unir les monarchies espagnoles en
imposant les lois et coutumes castillanes aux autres parties de la
péninsule, en particulier dans les domaines de la fiscalité, de
l'administration et du droit.
Afin d'œuvrer à l'amélioration de la vie publique, Olivares comptait tout
d'abord s'attaquer au problème de la corruption : il ordonna l'arrestation
du duc d'Uceda et du duc d'Osuna, fit confisquer les biens du duc de
Lerma et fit traîner en justice don Rodrigo Calderón, qui fut condamné à
mort et exécuté. Par un décret royal, il fit soumettre les personnes qui
occupaient une charge publique à un inventaire de leurs biens. Ce travail
fut confié au « Conseil de Réforme » (Junta de Reformación), dont les
fonctions furent peu à peu étendues à la surveillance de l'ensemble de la
population, avec les projets les plus illusoires, comme l'abolition de
la prostitution. Enfin, pour favoriser la reprise de la démographie en
Espagne, Olivares interdit l'émigration, favorisant au contraire
l'immigration et les familles nombreuses. Il s'occupa également
d'éducation et fit construire en 1629 à Madrid le premier Collège royal
(Colegio Real de Madrid), ainsi que d'autres institutions dans le reste du
royaume, la plupart du temps dirigées par les jésuites.
Dans les domaines financier et économique, Olivares fut confronté à une
grave crise économique ainsi qu'à une forte augmentation des dépenses.
Il eut recours à la création de nouveaux impôts, tout en cherchant à les
répartir de façon plus équitable. Mais ces nouveautés furent largement
critiquées et combattues, par les armes au besoin. La noblesse refusa les
projets d'impôt sur les rentes ou de taxe sur les produits de luxe. Afin
d'améliorer le commerce et d'apporter de l'argent à la monarchie, Olivares
essaya de créer une banque nationale, en constituant son capital par une
contribution exceptionnelle sur les patrimoines supérieurs à 2000 ducats :
la noblesse s'y opposa encore, et le projet échoua. Olivares dut se
résoudre à vendre plus de charges publiques, à manipuler les cours des
monnaies et des métaux, à emprunter aux banquiers juifs portugais, à
exiger de nouvelles contributions des Cortes ou encore à suspendre
provisoirement les paiements.
La crise de 1640