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Le bois, le verre, la laine de verre sont des solides mauvais conducteurs de la chaleur (et sont
isolants électriques).
Les liquides et les gaz présentent également une conductivité thermique, beaucoup plus faible
dans le cas des gaz.
La diffusion thermique, au même titre que la diffusion de particules et la conduction électrique,
sont des exemples de « phénomènes de transport ».
• Convection thermique :
A l’inverse de la conduction thermique (de type « diffusif »), la convection correspond à des
transports supportés par des mouvements macroscopiques de la matière.
Par exemple, dans un fluide (gaz ou liquide), les différences de température au sein du milieu
entraînent des mouvements convectifs. L’air chaud au voisinage d’un radiateur d’une pièce
d’habitation est plus léger, tend ainsi à s’élever et à être remplacé par de l’air plus froid,
provoquant de la sorte une convection qui tend à uniformiser la température de la pièce.
Pour les gaz, la convection est bien plus efficace que la conduction dans un même gaz immobile.
• Rayonnement thermique :
Les corps chauffés émettent un rayonnement EM. Ce phénomène est appelé rayonnement
thermique. Il ne s’agit pas d’un transfert thermique à proprement parlé. En particulier, il peut se
propager dans le vide alors que la conduction thermique nécessite un support matériel. Toutefois,
le rayonnement thermique devra intervenir dans les bilans énergétiques comme autre cause
d’échange d’énergie.
Le rayonnement thermique a pour origine le mouvement des charges électriques présentes dans
la matière (qui génèrent alors une onde EM) et il est d’autant plus important que la température
est élevée. Un métal chauffé donne lieu au phénomène d’incandescence caractérisé par une
émission de lumière utilisée pour l’éclairage dans des lampes à incandescence. Le métal apparaît
d’abord rougeâtre, puis jaune, en fin de plus en plus blanc à mesure que la température s’élève. A
l’inverse, à température ambiante, c’est le rayonnement infra-rouge qui domine.
Ces trois modes de transfert thermique peuvent évidemment coexister ; prendre l’exemple d’une
cheminée en fonctionnement dans un salon…
Dans une serre utilisée pour faire pousser des fruits et des légumes, là encore les trois modes de
transfert thermique sont présents :
* Le rayonnement solaire entrant dans la serre joue un rôle essentiel. Toutefois, un transfert par
rayonnement a lieu également de l’intérieur vers l’extérieur. L’onde émise est non visible, son
spectre étant situé dans l’infrarouge.
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* A l’intérieur de la serre, l’air échauffé au voisinage du sol est animé de mouvements de
convection. Ce transfert contribue à homogénéiser la température.
Enfin, à travers les parois en verre, un transfert par conduction thermique a lieu. Sans échange
thermique vers l’extérieur, la température croîtrait démesurément.
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Cette dernière expression, faisant intervenir le gradient de la température, constitue la loi de
Fourier.
r
j th
Températures Températures
élevées basses
∂T ( x, t ) r
ux
∂x
x
Elle se généralise à des distributions de températures dépendant des trois variables d’espace :
r ∂T ( x, y, z , t ) r ∂T ( x, y, z , t ) r ∂T ( x, y, z , t ) r
jth = −λ grad T ( x, y, z , t ) = −λ ux + uy + u z
∂x ∂y ∂z
* Un peu de vocabulaire : (flux thermique)
δQ r r
= jth .dS = j th .dS u x
dt
r
est le flux thermique noté Φ (c’est une puissance) ; il s’interprète comme le flux de jth à travers la
surface dS orientée (équivalent de l’intensité électrique).
* Quelques conductivités thermiques : (λ en W.m-1.K-1)
- Gaz (λ de 0,006 à 0,18) : mauvais conducteurs
- Liquides non métalliques (λ de 0,1 à 1) : conducteurs moyens (eau)
- Solides métalliques (λ de 10 à 400) : excellents conducteurs (cuivre, acier)
- Matériaux non métalliques (λ de 0,004 à 4) : conducteurs moyens (verre, béton, bois) ou
mauvais conducteurs (laine de verre, polystyrène expansé)
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∂T ( x, t ) ∂j ( x, t )
ρc = − th
∂t ∂x
On suppose maintenant la présence de sources de chaleur au sein du milieu ; on note ps(x,t) la
puissance volumique dégagée (de manière algébrique) par ces sources.
Exemple (effet Joule) : si le matériau est parcouru par un courant électrique, le volume dSdx, de
résistance électrique dR, traversé par le courant électrique di = jdS, reçoit, par effet Joule, pendant
la durée dt, l’énergie :
1 dx 2 1
δQ = dR (di ) 2 dt = j (dS ) 2 dt = j 2 dxdSdt
σ dS σ
D’où la puissance volumique due à l’effet Joule :
j2
ps =
σ
Le bilan énergétique devient :
∂T ( x, t ) ∂j ( x, t )
ρdSdx c dt = − th dSdtdx + p s ( x, t )dSdxdt
∂t ∂x
Soit :
∂T ( x, t ) ∂j ( x, t )
ρc = − th + p s ( x, t )
∂t ∂x
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estimant, par ailleurs, la température de la matière au début de la formation, il a modélisé ce
refroidissement par diffusion thermique pour en déduire l’âge de la Terre. Il a trouvé comme
ordre de grandeur 50 millions d’années. Pour quelle raison cette estimation est-elle inexacte ?
Réponse :
L’âge de la Terre est estimé actuellement à 4,5 milliards d’années, soit environ 100 fois plus que
l’estimation de Lord Kelvin en 1866. En fait son calcul, par méconnaissance à l’époque, omettait
le terme de sources, à savoir la radioactivité naturelle découverte par Becquerel en 1896. Le flux
thermique qui s’échappe de la Terre est en réalité dû à l’énergie libérée par la désintégration
radioactive de certains éléments et non au refroidissement de la Terre.
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Réponses :
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5 – Equation de la chaleur à trois dimensions :
Elle se généralise à des distributions de températures dépendant des trois variables d’espace :
r r r r
jth = jth , x ( x, y, z , t ) u x + jth , y ( x, y, z , t ) u y + jth , z ( x, y, z , t ) u z
r ∂T ( x, y, z , t ) r ∂T ( x, y, z , t ) r ∂T ( x, y, z , t ) r
jth = −λ grad T ( x, y, z , t ) = −λ ux + uy + u z
∂x ∂y ∂z
∂T ( x, y, z , t ) ∂jth , x ( x, y, z , t ) ∂jth , y ( x, y, z , t ) ∂jth , z ( x, y, z , t )
ρc = − + + + p s ( x, y, z , t )
∂t ∂x ∂y ∂z
Soit, en utilisant la définition de la divergence d’un vecteur :
∂T ( x, y, z , t ) r
ρc = − div( jth ) + p s ( x, y, z , t )
∂t
Puis, en utilisant la loi de Fourier :
∂T ( x, y, z , t ) ∂ 2 T ( x, y , z , t ) ∂ 2 T ( x , y , z , t ) ∂ 2 T ( x, y , z , t )
ρc = λ + + + p s ( x, y, z , t )
∂t ∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
Soit, en définissant le laplacien d’une grandeur scalaire :
∂T ( x, y, z , t )
ρc = λ∆T ( x, , z , t ) + p s ( x, y, z , t )
∂t
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On peut aussi effectuer un bilan général, calqué sur la conservation de la charge électrique en
EM :
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Le coefficient D est de l’ordre de quelques mm 2 .s – 1 pour de nombreux systèmes : avec une
épaisseur de l’ordre de quelques cm, la plupart des systèmes thermodynamiques sont caractérisés
par des durées caractéristiques des transferts thermiques de l’ordre de plusieurs minutes.
Les transferts thermiques sont en général des phénomènes lents, caractérisés par des durées de
l’ordre de T ≈ L2 / D . On peut donc souvent considérer une évolution rapide comme
adiabatique.
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Complément ; durée d’un régime transitoire :
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7 – Analogie entre les lois phénoménologiques de Fourier et d’Ohm :
On s’intéresse ici à la conduction électrique dans les métaux.
a – Loi d’Ohm locale et vecteur densité de courant électrique :
Le modèle classique de Drude (voir cours de sup PCSI) permet d’interpréter la loi d’Ohm locale
dans les métaux :
r r
j =σE
On rappelle l’expression de la résistance électrique R d’un fil métallique de longueur L, de section
transverse S et de conductivité σ (de résistivité ρ) :
L 1 L
R=ρ =
S σ S
On fait évidemment l’analogie avec la résistance thermique d’un barreau rectiligne
unidimensionnelle.
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b – Bilan local de conservation de la charge électrique :
r ∂ρ
div( j ) + =0
∂t
permettent d’écrire :
1 r 1 ∂ρ ρ ∂ρ σ
div j =− = soit + ρ =0
σ σ ∂t ε 0 ∂t ε 0
Par intégration :
t − t0 ε0
ρ ( M , t ) = ρ ( M , t 0 ) exp −
avec τd =
τd σ
Pour le cuivre, τ d ≈ 4.10 −14 s : très rapidement, le conducteur devient neutre en volume :
ρ (M , t ) = 0
Fluide
Paroi O x
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Le fluide est animé de mouvements de convection qui provoquent une homogénéisation de la
température. On considère que ce brassage est suffisamment efficace pour que la température du
fluide soit constante spatialement et égale à TF. Dans la paroi, en revanche, le transfert est
conductif et dirigé selon l’axe (Ox). On y observe donc un gradient de température.
TP
TF
Couche
limite
O e x
La température de la paroi TP est différente de la température du fluide ; il existe une couche
limite de faible épaisseur e (de l’ordre de qq mm) dans laquelle le fluide est pratiquement
immobile et où le transfert de chaleur se fait de manière conductive.
2 – La loi de Newton :
Les transferts thermiques entre un corps et le milieu extérieur suivent la loi de Newton si la
densité de flux thermique sortant algébriquement à travers la surface du matériau est
proportionnelle à l’écart de température entre celle de la surface du matériau et celle de
l’extérieur.
Avec les notations du paragraphe précédent :
jconv = h(TP – TF)
h est appelé le coefficient de transfert thermique de surface.
λF
On peut montrer que h = , où λF est la conductivité thermique du fluide et e l’épaisseur de la
e
couche limite.
Dans le cas d’une convection forcée, la couche limite est moins épaisse et donc h augmente : le
transfert conducto-convectif est alors favorisé.
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La tige n’est pas isolée latéralement : on suppose que le transfert thermique sur la surface latérale
avec l’atmosphère (de température constante Ta < T0) est du type conducto-convectif (il vérifie la
loi de Newton).
On supposera l’ailette de longueur infinie.
Un bilan énergétique donne désormais, en régime permanent :
djth ( x)
− (πR 2 )dxdt − h(T ( x) − Ta )2πRdxdt = 0
dx
Soit, en utilisant la loi de Fourier :
d 2T ( x ) 2h 2h
2
− T ( x) = Ta
dx λR λR
La solution de cette équation différentielle est de la forme :
x x
− λR
T ( x) = Ae D + Be D
+ Ta ( Avec : D = )
2h
x
−
L’ailette étant de longueur infinie, A = 0 : T ( x ) = Be D
+ Ta . La condition au limite en x = 0
permet de calculer B. Finalement :
x
−
T ( x ) = (T0 − Ta )e D
+ Ta
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On constate que la température de l’ailette tend vers celle du milieu environnant lorsque la
distance x à l’origine est >> que la distance caractéristique D.
Intérêt de l’ailette de refroidissement : finalement, on peut s’interroger sur la valeur du flux
thermique évacué par l’ailette de refroidissement vers l’atmosphère.
On détermine ce flux à l’aide de la loi de Fourier en x = 0. En effet, en régime permanent, ces
deux flux thermiques sont identiques puisque l’ailette cède à l’air ambiant tout ce qu’elle reçoit.
Ainsi, ce flux Φc vaut :
dT ( x) λ 2
Φ c = −πR 2 λ = πR (T0 − Ta )
dx x =0 D
On aurait obtenu le même résultat en intégrant sur toute la surface latérale de la barre le flux
conducto-convectif :
x
∞ ∞ −
Φ c = ∫ h(T ( x) − Ta ) 2πR dx = 2πRh ∫ (T0 − Ta )e D
dx
0 0
λR λ
Φ c = 2πRhD (T0 − Ta ) = 2
πRD (T0 − Ta ) = πR 2 (T0 − Ta )
D D
En l’absence d’ailette, le flux aurait été :
Φ c , 0 = hπR 2 (T0 − Ta )
Le rapport de ces deux flux vaut :
Φc λ
=
Φ c, 0 hD
Avec des valeurs numériques courantes, ce rapport est de l’ordre de 71 ; on voit bien ici l’intérêt
de cette ailette de refroidissement.
Réponse :
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* Vecteur densité volumique de courant de particules :
Réponse :
* Loi de Fick :
17
Réponse :
Réponse :
18
* Equation de la diffusion à trois dimensions :
Réponse :
19
* Quelles sont les propriétés essentielles de l’équation de diffusion ?
20
Réponse :
21
3 – Etude microscopique :
* Section efficace de diffusion :
Au niveau microscopique, qu’entend-on par modèle des sphères dures ? En considérant deux
molécules identiques de diamètre d, l’une immobile (molécule cible) et l’autre mobile à la vitesse
r
v (molécule incidente), définir la section efficace de diffusion σ et l’exprimer en fonction de d.
Réponse :
22
Réponse :
Le libre parcours moyen l est la distance moyenne parcourue par une molécule entre deux
collisions successives. Si n est la densité de particules, la molécule incidente subit une collision si
dans le volume balayé σ l se trouve une particule cible, soit :
1
σl*n =1 d ' où l=
nσ
Applications numériques :
Réponse :
Pour un gaz parfait :
P
P = nk BT soit n= ≈ 2,5.1025 m −3
k BT
Réponse :
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* La marche au hasard :
En raison de l’agitation thermique, les particules dans un gaz ou un liquide ont des trajectoires en
forme de lignes brisées. Partant de l’origine O à l’instant t = 0, une particule effectue N
r
déplacements δ i (i = 1 à N ) . Après chaque choc, elle repart dans une nouvelle direction
indépendante de la précédente. A quelle distance moyenne r de O se trouve-t-elle au bout d’un
temps t = Nτ (N grand) où τ est le temps moyen entre deux chocs successifs ? Exprimer r en
fonction de t, du libre parcours moyen l et de la vitesse quadratique u.
AN : estimer le temps que met un parfum après ouverture du flacon à diffuser sur une distance
de d = 10 cm ; commentaire.
Réponse :
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Compléments
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