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Université Cady Ayyad Matière : La fiscalité approfondie.

Département des Sciences de Gestion. Responsable : Mr. S.M RIGAR


Master Spécialisé : Management Financier
de l’entreprise

La fiscalité internationale des revenus


des personnes physiques

Mlle. Ihssane ALLAM Encadré par :


Mlle. Wafaa ESSail Mr. S.M
RIGAR
Plan :

Introduction

Première partie : Le rattachement des personnes physiques

1- En l’absence de convention

2- En droit conventionnel

Deuxième partie : Les modalités d’imposition des Personnes Physiques ayant


leur domicile au Maroc.

1- En l’absence de convention

2- En droit conventionnel

Troisième partie : Les modalités d’imposition des Personnes Physiques ayant


leur domicile à l’étranger.

1- En l’absence de convention

2- En droit conventionnel

Quatrième partie : Le régime applicable au transfert du domicile fiscal

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Conclusion

Introduction

La notion de « Droit Fiscal International » est relativement récente, elle a fait son
apparition à l’époque où sont conclus entre les Etats les premières conventions fiscales
bilatérales contre le risque de la double imposition. Mais les règles juridiques applicables aux
rapports internationaux en matière fiscale ne procèdent pas toutes des traités internationaux
qui sont les conventions fiscales. Elles étaient d’abord, et fondamentalement, issue des
législations nationales.

Le droit fiscal international s’alimente tout d’abord aux sources du droit fiscal interne,
mais il tend de plus en plus à devenir un droit conventionnel. Cette dualité des sources ne doit
pas faire oublier qu’une convention internationale contre la double imposition est comme un
pont jeté entre deux systèmes fiscaux. Elle n’est pas elle-même un système fiscal complet.
Généralement, la convention se trouve à la fois superposée à une partie du droit interne et
juxtaposée à l’autre partie. Les relations entre la convention et le droit interne posent des
problèmes délicats ; le recours au droit interne est le plus souvent indispensable pour
l’interprétation et l’application des conventions.

Le champ d’application de tout impôt se définit classiquement de quatre points de vue, à


savoir ceux de la matière imposable, de la personne du contribuable, du temps et de l’espace.
L’application dans l’espace suppose qu’au préalable un territoire ait été géographiquement
délimité et qu’aient été posées des règles dites de rattachement. Celles-ci précisent le seuil à
partir duquel les liens unissant à ce territoire avec une matière ou une personne déterminée
sont suffisamment étroits pour que cette matière ou cette personne y tombe sous le coup de
l’impôt.

Généralement, l’impôt sur le revenu est établi par le foyer fiscal. Mais son champ
d’application territorial est déterminé par rapport au domicile fiscal de chaque personne. Il
convient donc d’examiner la situation de chacune des personnes qui composent le foyer fiscal
au regard des critères du domicile.
Ainsi, les revenus de source étrangère du conjoint et des enfants à charge d’un redevable
domicilié par exemple au Maroc ne sont compris dans l’assiette de l’impôt que pour autant

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que le conjoint et les enfants sont eux-mêmes personnellement considérés comme fiscalement
domiciliés au Maroc.

Première partie :
Le rattachement des personnes physiques

Pour la majorité des critères de rattachement territorial de la matière imposable comme


du contribuable sont communs à plusieurs impôts marocains. Ceci se vérifie tant dans le droit
interne applicable en l’absence de convention (par exemple : le domicile fiscal pour l’IR…)
que dans le droit conventionnel (par exemple : l’établissement stable pour les conventions
relatives à l’imposition du revenu,…). Généralement, on distingue entre les critères de
rattachement des personnes et les critères de la source des revenus.

1- En l’absence de convention :

° Le domicile des personnes physiques :

Auparavant, pour que les règles législatives et jurisprudentielles puissent définir le champ
d’application territoriale de l’impôt sur le revenu elles faisaient intervenir divers critères tirés
de la résidence habituelle du contribuable, de son domicile fiscal, de sa nationalité et de la
source de ses revenus.

Une personne physique n’était passible de l’impôt que si elle disposait d’une résidence
habituelle au sens l’article 4, c'est-à-dire que si elle possédait une habitation à sa disposition à
titre de propriétaire, de locataire ou si sans disposer d’une habitation dans ces conditions, elle
avait néanmoins au Ma roc le lieu de son séjour principal.

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Si l’une de ces conditions était remplie, la personne qualifiée de résident était soumise à une
obligation fiscale plus ou moins étendue selon qu’elle était considérée comme domiciliée ou
non au Maroc.

On revanche, un étranger ou un marocain était considéré, par les législations, comme


ayant son domicile au Maroc lorsqu’il y avait le centre de ses intérêts économiques ou
professionnels, ou son séjour principal. Dans le choix des critères de détermination du
domicile fiscal, le législateur s’est inspiré dans une certaine mesure des critères de résidence
des personnes physiques retenus dans la convention modèle de l’OCDE (foyer d’habitation
permanent) puisque les règles prises en compte par le Maroc sont des règles standards car il
s’inspirent des modèles de conventions préconisées à l’échelle internationale.

Actuellement, les critères de base de définition des domiciliés se rapportent soit à la


personne du contribuable (critère personnel), soit à sa situation économique ou
professionnelle (critères réels). Cependant ces critères ont posés souvent de problèmes
redoutables.

Aux termes de l’article 2 de la loi 17-89 sur l’I.R, on retient au Maroc les critères suivant pour
imposer les revenus :

 Les critères personnels : Toute personne dont le foyer ou dont le lieu de séjour
principal est situé au Maroc est fiscalement domiciliée dans ce pays.
Ce critère est lié à la personne du contribuable quelle que soit la source de son revenu.

En effet, au terme de l’alinéa 1de l’article 2 de la loi 17-89 « sont assujettis à l’impôt
en raison de leur revenu global de source marocaine ou étrangère, les
personnes physiques ayant au Maroc leur résidence habituelle ».

 Les critères réels : Est domiciliée au Maroc toute personne qui y exerce son
activité professionnelle principale ou y dispose d’un centre d’intérêts économique.
Le critère réel est forcément lié à la source de la matière imposable même si le contribuable
n’a aucune relation avec L’Etat marocain.

L’alinéa 2 du même article dispose à cet égard que : « sont assujettis à


l’impôt en
raison de leur revenu global de source marocaine, les personnes physiques qui
n’ont pas au Maroc leur résidence habituelle ».

 Le cas particulier des agents de l’Etat exerçant leurs activités à l’étranger


Même dans le cas où aucun des critères précédents ne lui est applicable, un agent de l’Etat
exerçant ses fonctions, ou chargé de mission dans un pays étranger, est considéré comme
fiscalement domicilié au Maroc ; sauf s’il apporte l’épreuve qu’il a été effectivement soumis à

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l’étranger à un impôt personnel sur l’ensemble des éléments de sa rémunération qui serait
taxable selon la loi marocaine.

Ainsi, le dernier alinéa de l’article 2 précité précise que : « sont considérées comme
ayant leur résidence habituelle au Maroc les agents de L'Etat qui exercent leurs
fonctions ou sont chargés de mission à l’étranger lorsqu’ils sont exonérés de
l'impôt personnel sur le revenu dans le pays étranger où ils résident ».

Ces règles dérogatoires aux critères de domiciliation fiscale visent à éviter de trop
grandes disparités de traitement, et en particulier à faire en sorte que les intérêts ne puissent,
le cas échéant, bénéficier d’une absence totale d’imposition.

2- En droit conventionnel :

° Le domicile des personnes physiques :

Le fait qu’un seul domicile ou résidence soit assigné à un même contribuable est une
condition essentielle pour que le cumul d’imposition soit évité. Les conventions doivent
s’efforcer de retenir une définition commune des notions de domicile fiscal. Cette définition
s’impose et se substitue aux dispositions du droit interne des Etats contractants et doit, si
possible, recevoir une même interprétation dans des deux Etats.

Les conventions modèles de l’OCDE ne rejettent pas la pratique du renvoi aux


législations nationales. Elles en font même le premier critère de droit commun à utiliser pour
localiser la résidence ou le domicile des personnes physiques ou morales.

Qu’il s’agisse du droit interne ou du droit conventionnel, il est souhaitable que les mêmes
critères régissent la détermination du domicile, ou de la résidence, en matière d’imposition du
revenu.

La notion de convention date depuis longtemps et aucune modification n’a était apportée aux
définitions données à ces conventions. En attente d’une modernisation, les conventions les
plus anciennes continuent à retenir pour le domicile d’un contribuable le lieu du principal
établissement, ou faisant confiance à la procédure amiable lorsque chacun des Etats le situe
sur son territoire, ou encore retenant que le domicile dans le droit conventionnel est le foyer
permanent d’habitation.

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Deuxième partie :
Les modalités d’imposition des personnes physiques
ayant leur domicile au Maroc

1- Les revenus imposables au Maroc :

° En l’absence de convention :
Les contribuables domiciliés au Maroc sont normalement passibles de l’impôt marocain
sur l’ensemble de leurs revenus, que ceux-ci soient de source marocaine ou étrangère, et dans
ce dernier cas, qu’ils aient été ou non transférés au Maroc (en raison de l’interdiction édictée
par la législation de L’Etat de leur source). Les revenus de source étrangère sont inclus dans le

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revenu global imposable du contribuable pour leur montant brut même si ces revenus ont été
soumis à un impôt dans le pays de la source. Ils sont donc pris en considération pour
détermine l’impôt sur le revenu dû au Maroc.

De ce fait, l’article 6 prévoit dans son alinéa 3 que : « sous réserve des conventions
fiscales et des dispositions de l’article 98, les revenus de source étrangère sont
compris dans le revenu global imposable pour leur montant brut ».
Une fois le revenu global est déterminé et l’impôt sur le revenu est calculé, on doit déduire de
ce dernier le montant de l’impôt étranger dont le paiement est justifié par le contribuable.
Cette imputation est opérée dans la limite de la fraction de l’impôt marocain correspondant au
revenu de source étrangère (Article 98 loi 17-89).
La déduction n’est possible que dans la limite du taux marocain, mais il faut encore justifier le
paiement de l’impôt étranger.

Par ailleurs, lorsque les revenus ont bénéficiés dans le pays de la source d’une
exonération, celle-ci vaut paiement. La déduction est également subordonnée à une
justification de la part du contribuable. Ce dernier doit disposer d’une attestation de
l’administration fiscale étrangère dont figurent les indicateurs sur les références légales de
l’exonération, les modalités de calcul de l’impôt étranger et le montant des revenus qui feront
l’objet d’imposition en l’absence de ladite exonération.

Les contribuables ayant au Maroc leur résidence habituelle au sens de l’article 2, et


titulaires de pension de retraite où ayant cause de source étrangère, bénéficient dans les
conditions prévues, d’une réduction égale à 80% du montant de l’impôt dû au titre de leur
pension et correspondant aux sommes transférées à titre définitif en dirhams non
convertibles ; pour bénéficier de la réduction, le contribuable doit présenter un certain nombre
de documents.

° En droit conventionnel :
La quasi-totalité des conventions marocaines ont recours aux conventions modèles de
l’OCDE qui avaient pour objet d’éviter la double imposition des revenus du même
contribuable. Elles précisent le droit d’imposer de chacun des Etats contractants et les
méthodes retenues pour éliminer les doubles impositions.

 Le droit d’imposer : est en principe consacré au domicile du contribuable.


Toutefois, et en ce qui concerne certaines catégories de revenus, le droit d’imposer est attribué
à la source de revenus de ce dernier. Il s’agit notamment des :

- Revenus agricoles
- des établissements stables.
- Bénéfices Revenus et profits immobiliers.

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Dans d’autres cas, le droit d’imposer est partagé entre L’Etat de la résidence du contribuable
et L’Etat de la source du revenu. C’est le cas des dividendes et des intérêts.

 Les méthodes prévues pou éviter la double imposition : Il s’agit


particulièrement de la méthode de l’exemption et de celle de l’imputation :

*La méthode de l’exemption : Selon cette méthode, le montant des revenus


imposés dans L’Etat de la source est compris dans la base imposable au niveau de
L’Etat de résidence afin d’atteindre le taux effectif, puis l’impôt ainsi obtenu est réduit
au prorata des revenus de source étrangère. Cette méthode évite que l’exonération ne
fasse échec à la progressivité de l’impôt du sur les autres revenus.

*La méthode d’imputation : consiste à déduire l’impôt étranger de l’impôt local


dans la limite de la fraction de cet impôt correspondant au revenu de source étrangère.

Le modèle de convention de l’OCDE contient des dispositions spéciales ayant trait


notamment à la non discrimination, aux procédures contentieuses, aux échanges de
renseignements et au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires.

En ce qui concerne la non discrimination, le principe retenu est de ne pas imposer


différemment ou d’une manière plus lourde les " nationaux " d’un Etat contractant ou de tout
Etat étranger, que les "nationaux" de cet autre Etat.

En matière contentieuse, il est prévu en plus des procédures inhérentes à la législation fiscale
du pays hôte, la soumission des litiges portant sur des traitements fiscaux jugés non
conformes à la convention aux autorités compétentes des deux Etats contractants qui peuvent
leur trouver des solutions amiables.

2- Les modalités de l’imposition :

° En l’absence de convention :
Les mêmes modalités d’assiette s’appliquent aux revenus de source étrangère et aux
revenus de source marocaine. En particulier, le montant imposable des diverses catégories de
revenus et bénéfices perçus ou réalisés à l’étranger est obtenu après déduction des charges
exposées en vue de leur acquisition ou de leur conservation, lesquelles sont déductibles sous
les mêmes conditions et évaluées de la même manière que celles qui grèvent les revenus de
source marocaine. Au nombre de ces charges déductibles figurent les impôts acquittés à
l’étranger à raison des revenus et bénéfices considérés. Le revenu global sera soumis au
barème progressif, avec l’application dans la plupart des cas du quotient familial.

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Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal au Maroc, les personnes physiques qui y
ont leur résidence habituelle. Cette dernière veut dire :

 La disposition au Maroc d’un foyer permanent d’habitation (lieu où le contribuable ou sa


famille habite habituellement).

 La présence au Maroc du centre de ses intérêts économiques (notamment lorsque les


principaux investissements du contribuable sont situés au Maroc du fait qu’il y a le siège
de ses affaires ou qu’il tire la majeure partie de ses revenus d’actions marocaines par
exemple).

 Le séjour au Maroc pendant une durée continue ou discontinue supérieure à 183 jours
pour toute période de 365 jours.

Le problème peut se poser lorsque la personne en question est considérée comme ayant
un séjourné à titre principal dans un autre pays qui retient une durée inférieure à celle prise
comme séjour principal au Maroc, pendant le reste de l’année d’imposition. D’autant plus que
l’on prend en considération la durée du séjour du contribuable au Maroc, quel que soit par
ailleurs, le lieu de résidence de sa famille.
Pour répondre à ce genre de problème, on doit alors se référer aux conventions
internationales.

Sont exonérés de l'impôt sur le revenu :

Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de


nationalité étrangère, pour leurs revenus de source étrangère, dans la mesure où les pays qu’ils
représentent concèdent le même avantage aux ambassadeurs et agents diplomatiques, consuls
et agent consulaires marocains.

° En droit conventionnel
Les conventions internationales viennent remédier aux conflits de lois fiscales qui
peuvent avoir lieu chaque fois que le contribuable doit être regardé comme le résident de
chacun des Etats cocontractants sur le fondement de leurs législations internes respectives.

Ainsi, à l’instar de la solution préconisée par le modèle de l’OCDE, les conventions reposent
sur une pluralité de critères:

 Un critère principal : Aux termes de l’article 4-1 du modèle de L’OCDE,


l’expression « résident d’un Etat contractant » désigne toute personne qui, en vertu de la
législation d’un Etat contractant, est assujettie à l’impôt de cet Etat.

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S’il se présente un conflit de résidence, la solution doit être recherchée dans les critères
subsidiaires.

 Les critères subsidiaires : l’utilité des critères subsidiaires apparaît


surtout lorsqu’une personne physique a la qualité de résident de chacun des deux Etats
contractants. Ils permettent de rattacher le contribuable à l’un des deux pays seulement.

Le modèle de l’OCDE en présente quatre :

Le lieu où est établi le foyer d’habitation permanent.


Le lieu où est localisé le centre des intérêts vitaux.
Le lieu du séjour habituel.
La nationalité du contribuable.

Ces critères, en principe, ne sont pas alternatifs.

Enfin, le modèle O.C.D.E. recommande aux pays de conclure des accords amiables
entre les Etats contractants afin de déterminer L'Etat de résidence des contribuables qui
soulèvent des difficultés au regard des critères conventionnels ci-dessus avancées.

Troisième partie :
Imposition des personnes physiques ayant leurs
domiciles à l’étranger

Au terme de l’article 23 du CGI, les personnes physiques qui n’ont pas leur domicile
fiscal au Maroc, peuvent être redevables de l’impôt sur le revenu, lorsqu’elles perçoivent des
revenus et profits de source marocaine.

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Cette imposition est établie sur un fondement et selon des modalités qui révèlent une
autonomie de régime qui leur est applicable par rapport à celui qui régit les contribuables
domiciliés au Maroc.

A- Base d’imposition des personnes physiques domiciliés hors du Maroc

Les personnes non domiciliées au Maroc, sont assujetties quelque soit leur nationalité
à l’impôt sur le revenu au Maroc pour seuls revenus de source marocaine.

Ainsi sont considérés comme revenus de source marocaine :

 Des revenus afférents à des biens ou droits sis au Maroc ou une activité exercée
au Maroc :

 Revenus d'immeubles situés au Maroc ou de droits relatifs à ces immeubles ;

 Revenus de valeurs mobilières marocaines à revenu variable et revenus de tous


autres capitaux mobiliers placés au Maroc ;

 Revenus d'exploitations agricoles, industrielles ou commerciales, sises au


Maroc ;

 Revenus tirés d'activités professionnelles salariées ou non salariées exercées au


Maroc ;

 Revenus d'autres opérations à caractère lucratif ;

 Sommes, y compris les salaires, correspondant à des prestations artistiques ou


sportives fournies ou utilisées au Maroc.

 Des Revenus versés par un débiteur domicilié ou établi au Maroc :

 Pensions et rentes viagères ;

 produits perçus par les inventeurs ou au titre de droits d'auteur ainsi que tous
les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et de droits
assimilés ;

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 Rémunération des prestations de toute nature matériellement fournies ou
effectivement utilisées au Maroc.

• Comparaison entre droit marocain et français :

Alors que le législateur marocain, n’impose les non résidents qu à raison des revenus
de source marocaine, le législateur français lui soumis à l’impôt sur le revenu les personnes
non résidentes dés lors qu’elles disposent d’une habitation dans ce pays, même si qu’elle ne
disposeraient pas de revenus de source française

L’impôt du est établi sur une base forfaitaire, égale à trois fois la valeur locative
réelle de l’habitation mise à leur disposition.

L’imposition forfaitaire est indifférente aux conditions de la mise à la disposition de


l’habitation qui peut résulter d’une situation de droit (propriété, usufruit location) ou d’une
situation de fait (mise à la disposition de l’habitation sous le couvert d’un tiers) il n’y a pas
lieu de rechercher si l’habitation a été effectivement occupée.

• Impact des conventions fiscales

Les contribuables qui selon les dispositions d’une convention fiscale sont résidents de l’Etat
étranger Cocontractant ne peuvent être assujettis à l impôt marocain qu’ au titre des seuls
revenus de source marocaine à l’égard desquels la convention reconnaît un droit d’imposition
à l’Etat de la source.

En vue de l’identification des revenus de source marocaine les règles de source fixée
par la convention l’emportent sur celles de droit interne.

B- Modalités d’imposition des personnes physiques domiciliées hors du


Maroc

La disposition des revenus de source marocaine par une personne non domiciliée au
Maroc justifie son assujettissement à l’impôt sur le revenu.

L’imposition des revenus de source marocaine est généralement établie de la


même manière que pour les personnes fiscalement domiciliées au Maroc :

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 La base d’imposition est constituée par le montant des revenus de source marocaine
déterminé selon les règles applicables aux revenus de même nature perçue par les
personnes qui ont leur domicile fiscal au Maroc

 Les différents revenus catégoriels de source marocaine doivent être retenus pour leur
montant net.

 Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets d'une ou Plusieurs
des catégories, à l’exclusion des revenus et profits soumis à l’impôt selon un taux
libératoire.

 La compensation entre résultats négatifs et positifs catégoriels est admise sous les
réserves de droit communs dès lors que les revenus ou déficits sont les deux de source
marocaine

 L’impôt est calculé en faisant application des règles de droit commun. Il est donc fait
application du barème progressif de l’impôt sur le revenu

Par exception à ce principe, certains revenus de source marocaine versés à des


personnes domiciliées hors du Maroc supportent une retenue à la source ou un prélèvement.

Institués dans le but de prémunir le trésor contre le risque de non recouvrement, ces
prélèvements et retenues à la source, s’appliquent à des revenus variés généralement perçus
par des personnes physiques ou morales, ne relevant pas de l’impôt sur les sociétés et non
domiciliés ni établies au Maroc.

Il s’agit :

 de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur sur des œuvres
littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films cinématographiques et de
télévision ;

 de redevances pour la concession de licence d'exploitation de brevets, dessins et


modèles, plans, formules et procédés secrets, de marques de fabrique ou de
commerce ;

 de rémunérations pour la fourniture d'informations scientifiques, techniques ou autres


et pour des travaux d'études effectués au Maroc ou à l'étranger

 de rémunérations pour l'assistance technique ou pour la prestation de personnel mis à


la disposition d'entreprises domiciliées ou exerçant leur activité au Maroc ;

 de rémunérations pour l’exploitation, l'organisation ou l’exercice d’activités artistiques


ou sportives et autres rémunérations analogues ;

 de droits de location et des rémunérations analogues versées pour l'usage ou le droit à


usage d'équipements de toute nature ;

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 d’intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe à l’exclusion des intérêts des
prêts consentis à l état ou garantis par lui et de ceux afférents aux dépôts en devises
ou en dirhams convertibles ainsi que des intérêts des prêts octroyés en devises pour
une durée égale ou supérieure à 10 ans.

 de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises effectué


du Maroc vers l'étranger, pour la partie du prix correspondant au trajet parcouru au
Maroc ;

 de commissions et d'honoraires ;

 de rémunérations des prestations de toute nature utilisées au Maroc ou fournies par des
personnes non résidentes

• Impact des conventions fiscales

Ces règles d’imposition instituées par la loi marocaine ne sont applicables aux
contribuables domiciliés hors du Maroc que sous la réserve des dispositions des conventions
fiscales.

Celles-ci peuvent ne pas reconnaître à l’Etat de la source un droit d’imposition sur les revenus
de la nature intéressée, ou bien limiter ce droit d’imposition.

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Quatrième partie :
Régime applicable au transfert du domicile fiscal
Les principes selon lesquels les contribuables domiciliés au Maroc sont assujettis à
une obligation fiscale illimitée, alors que les contribuables domiciliés hors du Maroc sont
soumis à un obligation fiscale limitée à leur revenu de source marocaine, sont à l’origine des
règles d’imposition en cas de transfert de domicile entre le Maroc et l’étranger.

A- Cas du contribuable qui établit son domicile au Maroc

Il n’est imposable à raison de l’ensemble de ses revenus qu’à partir de la date


d’acquisition de son domicile.

S’il n’était pas imposable au Maroc avant d’y établir son domicile, ce contribuable doit être
imposé d’après l’ensemble des revenus de source marocaine ou non, qu’il a réalisé depuis la
date de son arrivée au Maroc.

Si le contribuable disposait de revenus de source marocaine avant d’établir son domicile au


Maroc, sa base d’imposition doit inclure outre l’ensemble des revenus acquis depuis la date
de son arrivée, le total des revenus de source marocaine dont il a disposé jusqu à cette date .

B- Cas de transfert de domicile à l’étranger

Si le contribuable n’est pas passible de l’impôt sur le revenu, postérieurement à ce transfert .il
sera imposé au titre de l’année du changement de domicile, sur une base comprenant :

 L’ensemble des revenus perçus du 1er janvier à la date de départ ;


 Tous les revenus acquis.

Si le contribuable est passible de l'impôt sur le revenu postérieurement au transfert de son


domicile à l’étranger, il sera imposé sur :

 L’ensemble des revenus perçus du 1er janvier à la date de départ ;


 Tous les revenus acquis avant le départ ;
 Les revenus de source marocaine perçus après le départ.

Donc, Le transfert de domicile hors du Maroc entraîne par ailleurs l’imposition immédiate
des revenus. Ceci est d’après l’article 175 du CGI : « Lorsque le contribuable cesse d’avoir au

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Maroc sa résidence habituelle ou son principal établissement ou son domicile fiscal, l’impôt
devient exigible immédiatement en totalité ».

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