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Quelles sont les idées réalistes qui constituent le « mainstream » de la pensée des RI ?
Grande place accordée à l’Etat : + ou – stato-centrisme. Mais tous les auteurs réalistes ne
mettent pas l’Etat au centre de leur réflexion et d’autres qui ne sont pas réalistes le font.
Obsession pour les questions de puissance : c’est déjà plus vrai.
La puissance peut être déclinée de différentes manières :
Ex : ARON « configuration des rapports de force »
Ex2 : capacité des Etats
…
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Mais idem que pour idée d’avant. Ne peut pas définir le réalisme.
La vision réaliste n’est qu’une mise en théorie, en forme, de la pratique des RI des
anciennes monarchies européennes.
Âge classique qui a recours tout le temps à la guerre de temps limité (Equilibre de guerres,
de pax et de négociations). Défense des intérêts du monarque : si le mot d’intérêt national
n’existe pas encore, il est pourtant déjà opératoire.
L’origine du réalisme est donc dans la pratique effective des RI.
Pour les idéalistes, les intérêts des acteurs sont compatibles, la réflexion étant de trouver les
conditions favorables à l’harmonie des intérêts.
ARON : dans un monde anarchique, ce sont surtout les forts qui ont recours à la force. Les
faibles favorisent un discours plus idéaliste : coopération entre Etats…
Période de l’affrontement Est/Ouest : apogée des idées réalistes
Apparition de la notion de « soft power » : plus ou moins le pouvoir des gentils car pas de
recours à la force. En réalité notion développée depuis 1945 par les américains : faire en sorte
que l’autre ait la même conception du monde, des rapports internationaux que vous, en faire
un autre vous-même : « La diplomatie c’est l’art de régler l’altérité ».
Les Européens sont assez « soft power » : ont un socle de valeurs et conçoivent les relations
internationales comme des relations de valeurs. Veulent étendre le leur. Soft power américain
et soft power européen pas les mêmes car pas les mêmes valeurs.
En politique internationale, le consensus est un mode d’adoption de décision courant. On
appelle consensus le fait qu’il n’y ait pas de manifestation de désaccord (donc en fait un peu
hypocrite).
Ex : pour une décision en Europe, on sait qu’un pays est contre, mais avec des concessions
pour lui, il se taira sur la décision contre laquelle il n’est pas d’accord.
Dans la vie internationale, le consensus est la règle, tout comme dans chaque traité. Et en
Europe surtout. C’est le « cadeau du silence ».
Pour faire partager son point de vue, il est important de communiquer.
Ex : importance fondamentale pour la France de sites comme www.diplomatie, on peut
savoir quel est le point de vue de la France sur telle ou telle question.
Ce courant est devenu central aujourd’hui. « Rational choice » : comment ces acteurs se
coordonnent en étant rationnels (ex : pour un conflit, on trouve une alternative à l’arme
nucléaire).
Ces acteurs ont-ils une rationalité ? Laquelle ?
Tradition sociologique française expliquait les phénomènes sociologiques des individus
par une vision holiste, c'est-à-dire que les individus agissaient par groupe individuel.
La prise en compte de la rationalité de l’autre est, dans le conflit, fondamental, c’est le
premier pas vers le compromis et la paix. Ainsi, il faut comprendre l’intelligence et la raison
de l’autre.
Les acteurs rationnels, dans une vision réalistes, sont mus par la défense de leurs intérêts
personnels. L’individu est calculateur de son intérêt
Dans le monde réel, toute une série de phénomènes paraissent dans la lignée des idées
réalistes. Tous les diplomates son ancrés dans le réalisme de telle sorte qu’ils ne pensent plus
que comme raisonnement réaliste et les actes et phénomènes internationaux deviennent alors
réalistes.
Bibliographie :
Raymond ARON, Paix et guerre entre les nations, Paris : Callman-Lévy, toutes éditions, (Introduction
et chapitre premier)
Supériorité de l’offensive
Idée avant que la guerre militaire passe par l’offensive. La défensive était dévalorisée
car c’est reculer.
En fait, la défensive, c’est un détour intelligent : c’est la guerre préventive.
Guerre préventive : ni offensive, ni défensive.
Stratégie défensive pour Clausewitz est intelligente car elle permet de reporter à plus tard le
choix de l’offensive, au moment voulu et à l’endroit voulu.
La guerre est un outil instrumentalisé par la raison politique.
Logique d’ensemble :
La guerre a des buts de guerre. Clausewitz montre que ses buts sont et doivent être
subordonnés aux fins politiques.
Clausewitz est vraiment le premier à dégager la relation entre le militaire et le politique. Il y
a une prévalence du politique sur le militaire. C’est le politique qui établit les buts de guerre
et le militaire exécute.
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Clausewitz a été lu par Lénine qui a été complètement fasciné, car il y voit une pensée des
rapports entre Etats, comme rapports conflictuels.
Pensée de Clausewitz comble pour Lénine les lacunes de la pensée marxiste sur les relations
internationales.
Tout un travail de Lénine de structure entre Marx et Clausewitz : important car aura une
incidence sur tous les pays qui vont être touchés par le communisme. Jusqu’à Che Guevara on
peut appliquer la réflexion de Clausewitz.
Est-ce que la pensée de Clausewitz est toujours pertinente avec l’apparition de l’arme
nucléaire et de nouveaux types de guerre ?
Arme nucléaire : on ne souhaite plus de bataille décisive.
Guerre froide : « escalade » de l’affrontement nucléaire.
Toute la dimension de subordination du militaire au politique est accentuée : tout le pouvoir
de décision quant à l’action militaire est dans les mains de l’exécutif.
L’arme est plus à la disposition du politique que du militaire (on sait que les militaires
n’étaient pas favorables à l’arme nucléaire : idée d’une arme dont il ne faut pas se servir ? Car
sa finalité est de ne pas s’en servir. Ce ne sont pas les militaires qui l’ont souhaitée. En
France, c’est le CEA qui a décidé de se doter de l’arme nucléaire).
L’arme nucléaire est donc une escalade sans bataille décisive. Son apparition a modifié les
choses mais n’a pas remis en cause la pensée de Clausewitz.
Apparition de nouvelles formes de guerre : Martin VAN CREVELD, La
transformation de la guerre. Théorie selon laquelle Clausewitz est totalement obsolète. Les
causes de guerre de sa théorie ont disparu. La guerre actuelle n’a plus rien à voir avec la
guerre moderne de Clausewitz. Aujourd’hui il y a peu de victimes militaires et beaucoup plus
de victimes civiles.
En fait aujourd’hui on est plus dans des guerres pré modernes que modernes.
Ex : Guerre du Darfour
Comment parler de raisons politiques alors qu’il n’y a pas vraiment d’incarnation stable du
politique ?
Interaction qui amène chacun à se focaliser sur l’autre. Sorte d’obsession qui amène à
lier son destin à celui de l’autre, le but étant d’être le plus prévisionnel possible.
C’est un travail de formalisation des échanges rationnels entre centres de décisions
autonomes.
Quelles sont les conditions d’une solution ?
La dissuasion est une solution. (Réflexion de Schelling s’inscrit dans le contexte de
l’affrontement USA / URSS.)
Point de départ de Schelling : la stratégie n’est pas l‘exercice de la force mais l’utilisation
potentielle de la force.
Stratégie de l’arme nucléaire : utiliser la force pour ne pas l’utiliser.
Dissuasion : interaction entre les 2 acteurs qui se persuadent de ne pas recourir à la force.
Théorie de non emploi aussi judicieux que possible de la force.
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Bibliographie :
R. ARON, Penser la guerre, Clausewitz, Paris : Gallimard, 1976 (tome II, chap. V et VI)
Martin van CREVELD, La transformation de la guerre, Paris : Ed. Du Rocher, 1998 (ch. 1, 2 et 3)
T.C. SCHELLING, Stratégie du conflit, Paris : PUF, 1986 (1è partie et 2è partie)
Lucien POIRIER, Des stratégies nucléaires, Bruxelles : Ed. Complexe, 1988 (ch. X, XI et XV)
Cf Sécurité humaine (dossier internet) : notion canadienne, japonaise. Les guerres sont en
diminution, mais aujourd’hui, comment compter les guerres. Les indicateurs sont + ou –
satisfaisants.
Il y aurait également moins de mort, mais même problème, comment les compter ?
1991-1992 : + ou – phénomène de fin de conflit car fin de la G froide. Mais c’est à ce
moment que l’on voit de nombreux massacres.
En RI, idée de mettre les choses en équation peut rassurer. RICHARDSON établit toute une
courbe mathématique sur la course aux armements, puis une formule.
Construction de modèles pour « dupliquer » la réalité en RI.
Modélisation et formalisation des Relations internationales
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La « Paix démocratique » : idée que la forme de régime a des conséquences directes sur les
RI.
Ex : Monocratie : guerre. Individus sont des freins à la guerre.
Question aujourd’hui : qu’est ce qu’une démocratie ? Qui définit tel pays comme tel ? Dans
le futur, y aura-t-il moins de guerre car de plus en plus de démocratie ? Y aura-t-il une
guerre générale entre la démocratie et le monde non démocratique ?
A été ouvert un grand débat Nord / Sud avec les pays africains : bouffée d’oxygène.
Pas un courant américain, mais ce discours a beaucoup plu aux populations qui rêvaient d’un
autre monde, hors guerre froide.
Aujourd’hui la « Peace Research » est moins active.
Bibliographie :
Manus I. MIDLARSKY, Handbook of war studies, University of Michigan Press, 1993
Bruce RUSSETT, Grasping the democratic peace, Princeton University Press, 1993 (ch. 1 et 2)
Deuxième partie :
PAIX ET ORDRE INTERNATIONAL
Discours idéaliste selon ROUSSEAU : « il n’y a point de guerre entre les hommes, il n’y en
a qu’entre les Etats. ». Pour réalistes, ce sont les hommes qui sont responsables des conflits.
Pour ROUSSEAU, la guerre est de manière ontologique du domaine de l’Etat.
Au fond de tout idéalisme, il y a une critique de l’Etat. L’homme est bon, c’est l’Etat qui est
mauvais. Forme politique inappropriée et dangereuse car produit de la guerre.
WILSON a lui un regard négatif. C’est un parlementariste qui croit en un Etat fauteur de
bien. Etat : belle gène.
Paix par la religion : beaucoup y croient. Idée catholique est qu’il faut construire un ordre
universel. Aujourd’hui cette idée se retrouve chez les conservateurs.
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Aujourd’hui, l’Islam est divisé. Le catholicisme est relativement uni donc plus apte à
construire cet ordre.
Mais en ce début de XXIè siècle, peu de gens accordent encore de l’importance à la religion,
même si l’Eglise reste un facteur de paix.
Par le marché. Libéralisme politique et idéologique du XIXè est très influent.
Dès XIXè : guerre vue comme une « passion d’intérêts » : calcul rationnel de son intérêt.
Dans cette recherche d’intérêts individuels, on cherche aussi l’harmonie par le marché.
Aujourd’hui les libéraux pensent que le marché régularise l’ordre international.
Idéalistes croient aux idéaux et aux idées : rationalisme. Idéalistes sont donc plus souvent
rationalistes que les réalistes. Pour eux, la guerre est une pathologie.
Ex : Hiver 2002/2003, les américains n’écoutent plus rien. Les européens voyaient l’attaque
en Irak comme une folie. Politique étrangère déjantée est dangereuse car les USA sont une
grande puissance.
Problème avec les valeurs : ne sont pas objectifs, donc les libéralistes ne s’y intéressent pas.
Libéralisme : refus de toute approche normative. Le libéralisme a rompu les ponts avec la
philosophie (refus des approches inspirées par la philo, l’histoire…)
Par définition, les normes sont renvoyées aux valeurs. Les idéalistes parlent donc de valeurs :
pour eux les hommes sont mus par des valeurs (équité, bienveillance…) : caractéristiques qui
vont rendre possible un espace de sociabilité.
Dans les années 30, abondance des références juridiques, morales dans les discours politiques.
A beaucoup changé aujourd’hui, sauf aux USA.
Behaviouralisme // réalisme
Pour les réalistes, une grande puissance se doit d’être détestée : c’est la rançon de la
puissance. La puissance génère la défiance, la haine, l’envie et surtout la méfiance.
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L’idéalisme c’est aussi la valorisation de ce qui renvoie à la raison, plutôt qu’à la déraison.
On valorise les idées, donc la raison.
Paradigme d’acteurs rationnels se marie très bien avec les libéraux.
Théorie des jeux : calcul permanent de leur avantage.
Pour rendre raison des phénomènes, obligation à avoir un point de vue rationnel car sinon on
ne peut rien expliquer.
Ainsi, le hasard serait une multiplicité de causes sans raisons.
Bibliographie :
Charles ZORGBIBE, Wilson, Paris, Presses de Sciences po, 1998 (ch. 29, p. 301 à 320)
Pierre HASSNER, « La guerre et la paix » in La violence et la paix : de la bombe atomique eu
nettoyage ethnique, Paris : Ed. du Seuil, 2000
La puissance crée des devoirs et des droits : ce sont les puissances qui maintiennent l’ordre
pour les moins puissants (car pas de police supérieure au niveau international)
Cf. Problème de l’Irak et intervention des Etats-Unis.
L’ORDRE DES ÉQUILIBRES DES PUISSANCES :
MORGENTHAU.
Monde d’entités qui se jugent comparables. Monde fasciné par la force. Politique de
manifestation du souverain. Jeu de quête de puissance : par la main invisible, un équilibre de
puissance naît
Au XXè siècle : souci d’équilibrer par des alliances
Ceux qui se font la guerre sont souvent en situation d’équilibre ou presque.
Au XXè siècle, l’équilibre des puissances a été longtemps et beaucoup étudié.
Chez MORGENTHAU, l’équilibre des puissances est un principe d’organisation général.
Ensembles complexes formées de nombreuses unités, ces unités cherchent à conserver leur
liberté, en recherchant systématiquement leur équilibre.
Ex : si l’un est trop fort on va se coaliser contre lui. Si l’un est trop faible, on va le renforcer
Cf. Guerre froide, 2 puissances : 2 camps qui devaient s’équilibrer.
Le neutre est un acteur intéressant : tirer partie maximale de l’équilibre des puissances. Lutte
implicite.
Même si on ne veut pas créer ce genre d’équilibre de puissances, les acteurs sont fatalement
amenés à le créer. Cf. Schelling
Logique diplomatique classique : culture du flou, incertitude : laisse grand champs de
possibilité. La négociation suppose qu’on a peu de marge de manœuvre. On ne dit pas
d’emblée à son adversaire jusqu’où on peut aller.
Jeu de la négociation : arriver à un consensus sans avoir à faire trop de concessions.
Valorisation de l’autonomie d’action.
Cf. pendant guerre froide, ralliement obligé et liberté très faible des pays : servitude dans le
camp soviétique.
Chez Morgenthau, les petites puissances ou moyennes tirent plus partie, ont le bénéfice
maximal car peuvent changer de positions.
Peu d’amour porté aux grandes puissances : puissance extrême entraine rejet et regroupement
dans le rejet des autres.
Cf. isolement des USA à l’UNESCO lors du vote sur la Convention de la diversité culturelle.
LA DISSUASION :
Menacer l’autre pour le mettre en situation de dépendance et entamer négociations
classiques : pour maintenir un certain équilibre.
Historiquement preuves que ça a marché. Conséquences politiques mais aussi pratiques.
Armement : un grand nombre d’armes ont été crées sans être utilisées ou même déployées.
Avoir des armes confère de la puissance.
Illogique : augmentation du nombre d’armes conduit aux plus grandes guerres (toute
période qui précède une guerre s’accompagne d’une accumulation d’armes). Mais plus
il y a d’armes, plus la dissuasion est effective.
Dissuasion peut passer par des moyens qui ne sont même pas militaires.
Cf. sanction économique. Beaucoup de questionnements sur l’efficacité de ces sanctions.
Mais on cite souvent l’Afrique du Sud et l’URSS comme réussite de ces sanctions.
Menace : façon de maintenir l’ordre. En diplomatie c’est un outil constant.
Dissuader : prévenir un comportement violent chez l’autre.
Cf. guerre du Golfe : on a voulu dissuader Saddam d’occuper le Koweït bien trop tard :
l’occupait déjà. On lui demande de se soumettre à la volonté de l’Onu : ultimatum posé en
90.
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ARON dit le contraire : les Etats ont plus d’influence sur le système. Pour lui, les actions sont
des volontés et des intelligences. Le système international est un produit du comportement et
des actions des Etats.
Ordre produit par les structures : avant de mener une politique les Etats doivent se
demander quels sont les effets possibles ou probables de cette structure. Celui qui
méconnait els structures va à l’échec.
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L’effet n’est plus égal à la cause : on ne contrôle pas les effets de ce qu’on
fait.
Ex : en Irak, paix américaine mais les USA ont obtenu une guerre.
Hésitation à agir. La conduite passe par les Etat mais ils n’en contrôlent
pas le véhicule.
Le régime n’est pas une institution mais une nébuleuse où il y a des institutions. Inventé pour
élargir la notion d’organisations internationales.
L’OMC est aujourd’hui une institution internationale chargée de réguler le commerce
international. Mais le régime est beaucoup plus grand : inclut les règles implicites du domaine
Avec OMC le GATT étaient un régime qui réglait les échanges internationaux. Règles,
normes, procédures. Ont eu une très grande influence.
Régime : plus qu’une institution, qu’une convention, que le droit international explicite (ce ne
sont que le pic de l’iceberg : ce qui est le plus important c ce qui ne se voit pas).
Régime international : zone d’ordre. Pulvérise la notion traditionnelle de droit. Régule en
profondeur et en douceur.
Le régime est réducteur d’incertitudes. Se conformer aux règles des organisations
internationales c’est se fondre dans le mainstream, ignorer un régime international c s’exposer
à des coûts considérables.
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Si un compétiteur ne respecte pas une règle on peut imposer des sanctions à hauteur du
préjudice subi.
Ex : en 95, Chirac se fait élire avec un programme assez dur (reprise des essais nucléaires
alors qu’il y avait un moratoire de fait, reconnu. A l’époque, pas de traité les interdisant.
Personne ne le prenait au sérieux mais à peine élu il annonçait que les essais allaient
reprendre. Mais régime international de non recours aux essais nucléaires, réaction énorme
dans al communauté internationale. On a écourté la série d’essais mais la France en a quand
même fait. Opération qui s’est mal terminé et ça a couté cher (l’image française en a
beaucoup souffert).
Une norme a été violée. En décembre 95, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une
résolution condamnant les essais nucléaires. La France n’a pas été nommée mais tout le
monde savait de quoi il s’agissait. Plus de 100 Etats ont voté contre la France.
Les autres attendent de vous un comportement qui tourne autour de principes généraux
ou de règles explicites. Mieux vaut une règle non écrite et respectée qu’une règle écrite
officielle et violée constamment.
Le moins désavantageux : paraître conformé au régime international. Si on veut transgresser
une règle on doit le faire plus explicitement : le faire apparaître comme une transgression plus
ou moins accidentelle, occasionnelle et qui ne se refera plus.
Ex : Kyoto : protocole officiel sur réduction des gaz à effets de serre. Les USA n’ont pas
signé mais désormais même els Etats qui n’ont pas signé vont quand même être tenus par ces
règles.
Le régime finit par rattraper tous les dissidents et dans le coup, les autres ont négocié sans
vous.
Etat : structure dépassée. Question qui se pose depuis longtemps. Même MORGENTHAU,
très réaliste, se demande si l’Etat va toujours être la structure dominante.
Transnationalisme
ROSENAU, principal auteur de ce courant d’idées. Façon d’analyser les RI qui s’inspire du
fonctionnalisme pour annoncer le dépassement de l’Etat au profit de flux transnationaux.
Contournement de l’Etat par acteurs transnationaux. Ordre pas très ordonné.
ROSENAU était behaviouriste. Rassemble ses idées dans Turbulence in world politics.
Importance des individus en RI. Thèse de la dévaluation historique des Etats sur la scène
internationale.
Hypothèse : depuis 3 siècles, les RI étaient caractérisée par des rapports interétatiques. Mais
passage à un autre état des RI : rôle de l’Etat décline car ces pouvoirs sont contestés du
dedans et du dehors (phénomènes et flux transnationaux prennent une grande importance).
L’Etat est obsolète.
Acteurs transnationaux sont une création des années 60. Est transnational tout ce qui est
international et qui échappe au contrôle des Etats.
ARON co-crée la notion de transnational. Il dit que les rapports de ce genre sont moins
importants que les rapports interétatiques. Deux de ses élèves, COHEN & NILES, vont dire
le contraire. Transnational est défini par une négation, flux non contrôlés par les Etats.
Dans toutes les disciplines scientifiques, les rapports internationaux continuent à être
importants malgré la guerre froide. Epoque de développement des syndicats internationaux.
Associations d’intérêts : acteurs internationaux
Acteurs différents des Etats pouvaient interférer dans les RI.
Jeu très compliqué entre acteurs transnationaux et les Etats. Rapports de force : Etats
essaient de les contrôler et ONG essaient d’interférer dans les Etats. Ne peuvent
s’ignorer.
Flux transnationaux : échanges qui traversent les frontières et qui échappent au contrôle des
Etats. Notion assez floue, désigne des choses très différentes.
Anti étatisme fort. Voient partout des signes du dépérissement de l’Etat.
Or, le nombre d’Etat a multiplié. Ils se sont même perfectionnés dans certains pays. Ont de
plus en plus de moyens. Accroissement des activités des ambassades.
Théorie du chaos : inspirée de ROSENAU. Situation où le désordre pénètre dans l’ordre et où
l’ordre abolit parfois le désordre. Une simple dérive peut avoir des conséquences
cataclysmiques. Effets produits sont sans commune mesure avec la cause : pas de contrôle des
effets que l’on produit.
« Turbulence » : phénomène météo pas prévisible. Désordre : on peut le décrire mais pas
l’expliquer ou l’analyser.
Macro : les Etats ont de moins ne moins de prise sur ce qui se passe. Ce n’est pas le bon
niveau pour régler ni les grands ni les petits problèmes. Evolution vers une érosion de
l’importance et de l’efficacité des Etats.
Micro : pense que ce sont les individus qui peuvent expliquer échec du système. Sont de
moins en moins loyaux envers l’Etat. Se confient à d’autres autorités. Aptitude des
individus à analyser la politique internationale : n’ont pas la même ignorance que leurs
prédécesseurs. Les gouvernants ne font plus ce qu’ils veulent. L’opinion contrôle et comprend
de mieux en mieux (avec augmentation du niveau d’éducation et information plus répandue).
Le citoyen moderne est individualiste et désobéissant. Est plus susceptible d’être sensible à
des événements lointains (du à l’importance des médias).
Ces individus sont moins facilement contrôlables. Ce qu’ils pensent et sentent comptent.
Augmentation des dissidents.
Cette évolution des individus a provoqué le grand saut vers le monde transnational.
Le monde change, les Etats dépérissent.
Idée satisfaisante pour ceux qui représentent l’opposition aux gouvernants et pour ceux qui
ont intérêt à voir l’Etat présenté sous un jour défavorable.
Bibliographie :
Michel Girard, « Les conceptions de l’ordre dans les relations internationales » in « Ordre et désordre
dans le monde », Paris : Cahiers Français, n° 263, 1993. (+ Version numérique).
Hans Morgenthau, Politics among Nations, Alfred A. Knopf, 1985, (ch. 11, 12, 13 et 14).
Kenneth Waltz, Theory of International Politics, Random House, 1979, (ch. 3 et 4).
Stephen Krasner (ed.), International Regimes, Cornell University Press, 1983, (premier texte).
Robert Keohane, After Hegemony, Princeton University Press, 1984, (ch. 4-6).
David Baldwin (ed.), Neorealism and Neoliberalism, Columbia Univ. Press, 1993, (ch. 1).
James Rosenau, Turbulence in World Politics, Princeton University Press, 1990, (ch. 9-10)
Troisième partie :
NEGOCIATION DIPLOMATIQUE ET POLITIQUE
ETRANGERE
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I) DIPLOMATIE ET NÉGOCIATION
Diplomatie : terme un peu vieillot. En France, pas beaucoup d’ouvrages
sur le sujet
Coupure entre diplomatie et monde académique. En GB et USA, les
diplomates sont formés dans les universités avec une perspective
internationale.
ENA vue comme une école plus nationale. Créée en 1945 car mode de
recrutement des diplomates était très anti démocratique (cercle d’initiés,
très familial).
France est un cas à part. Dans les autres pays, systèmes mixtes.
Définition de la diplomatie : structures séparées entre politique intérieure
et extérieure assez tôt dans l’administration française.
A la fin de l’âge classique, ça commence à devenir une carrière.
James Der Derian, On Diplomacy, A Genealogy of Western Estrangement, Oxford : Basil Blackwell,
1987 (ch. 2 : Alienation, pp. 8-29)
Andrew Moravcsik, “Introduction” in Peter Evans, Harold Jacobson et Robert Putnam (eds), Double-
Edged Diplomacy : International Bargaining and Domestic Politics, University of California Press,
1993 (pp. 3-42)
Vues sommaires sur sa genèse, son histoire, ses institutions et ses fonctions
Les trois paradigmes de G. Allison et leur application à la crise des missiles de Cuba
Les analyses cognitives (Robert AXELROD et ses cartes cognitives) et l’étude des
perceptions (Robert JERVIS)
Marie-Christine Kessler, La politique étrangère de la France, Paris : Presses de Science po, 1999 (ch.
7 : La diplomatie économique et ch. 9 : Diplomatie culturelle et francophonie).
Graham Allison, Philip Zelikow, Essence of Decision : Explaining ths Cuban Missile Crisis, Second
Edition, Longman, 1999 (pp. 13-75). Voir éventuellement la traduction en français, parfois
problématique, de J.-Y. Haine dans Cultures et Conflits N° 36.
Robert Jervis, Perception and Misperception in International Politics, Princeton University Press,
1976 (pp. 13-31 et 382-406).
Quatrième partie :
ORGANISATIONS, INSTITUTIONS ET
COOPERATION INTERNATIONALES
Le secrétaire général de l’ONU est assez autonome, fait parfois des choses
bien différentes de ce que les Etats attendent qu’il fasse (surtout pour les
USA).
Ainsi, dans les années 80, les USA ont quitté l’UNESCO : prouve que le
poids des OIG est contraignant. Ce n’est qu’en 1993 qu’ils y sont revenus :
a couté cher aux USA pour y ré rentrer.
Ce sont les Etats qui financent les OIG : certains payent, d’autres jamais.
Dépense extrêmement grande pour les faire fonctionner.
Un fonctionnaire à l’ONU ne peut être nommé sans l’aval des Etats : un
seul non suffit à ne pas nommer un homme à un poste à haute hiérarchie.
Ainsi, les japonais sont les premiers contributeurs à l’ONU.
Aujourd’hui, associations, individus, ONG interviennent dans les RI. Les grandes
ONG se voient reconnaître un « statut consultatif ». Pas vraiment un statut.
Aide aux organisations internationales pour contrer les opinions souvent biaisées
des Etats.
Le phénomène des ONG connait une croissance très importante depuis une
dizaine d’années.
Mais ce genre d’organisations existait quand même avant mais pas sous cette
appellation.
Organisations caritatives dans les mouvances religieuses existent depuis très
longtemps. Existait déjà à la fin XIXème.
Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est le regard qu’on porte sur les ONG. Visibilité
accrue aujourd’hui.
Nouveau discours aujourd’hui : l’Etat n’est plus le seul acteur des RI. Or, il ne l’a
jamais été. Il y a toujours eu plusieurs acteurs et précurseurs des ONG.
Il y a un développement considérable des ONG mais dépend aussi d’une vision
subjective.
Toute ONG cherche à se faire voir et connaître pour avoir un support national et
une légitimité / popularité.
Mais ONG ont un grand souci d’indépendance et donc de réticence à accepter le
financement étatique.
Une ONG qui parait valable et populaire est importante pour les Etat car rapport
à l’importance de l’opinion.
Même le discours académique sur les ONG est soumis aux ONG (pas assez
critique).
Amnesty International a su multiplier les moyens de se faire voir très tôt. Ont
beaucoup joué sur ça.
La plupart des études faites sur cette ONG sont faites par A.I. elle-même.
Demande un procès juste et équitable pour les gens qu’elle défend, à condition
qu’ils n‘aient pas recours à la violence.
A. International est une organisation ancrée à l’Ouest qui intervient au Sud et
dans l’Est.
Les gouvernements sont attentifs à l’ONG car appui de l’opinion publique menace
(est imprévisible). Pour être populaire, il faut s’allier avec les ONG (qui sont
populaire), il faut suivre de près les plus importantes.
Dessaisissement ponctuel des très petites dans différentes situations de crises
(humanitaires par exemple).
Il y a différentes ONG « agréées ».
Evolution : à différents moments, divers sujets sont vus comme plus importants
que d’autres. Côte de popularité varie.
Catastrophe nationale attire une grande popularité car c’est apolitique et peut
toucher tout le monde (cf. réaction d’intervention après le Tsunami).
L’humanitaire change de face. Aujourd’hui, les interventions post-conflit sont
moins populaire par exemple (on ne peut être sur que laide arrive aux civils et
non aux militaires).
// Corruption.
Pour une ONG, la reconnaissance est une sorte d’assomption. Avoir des liens
avec les pouvoirs publics est un facteur de crédibilité et de légitimité.
Aujourd’hui, la plupart des ONG essaient de trouver leurs ressources dans les
fonds publics. En U.E., ils préfèrent l’aide communautaire ou régionale que
nationale.
Ne jamais dépendre pour plus de la moitié des subventions étatiques.
Idée : plus on reçoit d’argent, plus on est dépendant.
Logique de don financier : les gens préfèrent donner à des organisations privées,
qui ne dépendent pas des Etats (car considèrent qu’ils payent déjà assez
d’impôts).
Les ONG ne sont pas vue comme internationales mais comme une intervention
étrangère : ingérence dans les souverainetés nationales.
Très mal vécu par les Etats à faible capital démocratique. ONG se font toujours
jeter par les Etats autoritaires.
ONG toujours susceptibles d’être abandonnées par l’opinion publique. Une cause
efface une autre : il y a un choix dans les causes qui mobilisent.
Robert Cox and Harold Jacobson (eds), The Anatomy of Influence: Decision Making in International
Organization, Yale University Press, 1974.
Michael N. Barnett and Martha Finnemore, «The Politics, Power, and Pathologies of International
Organizations», International Organization 53: 4 (Autumn 1999) (pp. 699-732).
2. Si institution vit, c’est que les acteurs la font vivre. Système de normes intériorisé par les acteurs :
en sont les porte-paroles et les subordonnés.
USA ont une image d’eux comme fondateurs des OIG. C’est vrai pour SDN (cf. rôle de Wilson) mais
aussi pour l’ONU. Sympathie officielle depuis plusieurs années.
Or aujourd’hui, les gouvernements américains sont ouvertement hostiles aux OIG.
Conséquences lourdes dans le monde.
La bataille pour l’ONU c’est une bataille pour les idées.
Idéalistes : il faut défendre l’idée de l’ONU.
Constructivistes : l’organisation existe d’abord dans les idées des hommes.
On croit aux institutions donc on les respecte.
Qu’est ce qui fait la force des institutions ? Qu’elles existent ou que les acteurs leur donnent une
impulsion, qu’ils en sont les co-géniteurs ?
Cinquième partie :
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I) L’INTÉGRATION INTERNATIONALE
Définition :
C’est le processus politique par lequel plusieurs unités politiques tendent à se rapprocher
(volontairement) pour n’en faire qu’une seule.
Définition « hard » : on parlerait d’une « fusion » mais cela exclurait l’UE.
Il y a au minimum rapprochement et au maximum une fusion. L’Europe est entre les 2.
C’est un système hybride qui fascine en RI. Fait et refait les cartes des Etats.
Explique l’émergence des Etats modernes : au départ unification d’unités pas pour n’en former
qu’une.
Aujourd’hui il a plus d’exemples de fragmentation (URSS, Yougoslavie) que d’intégration.
Il y a des tendances selon les époques.
Beaucoup d’études sur l’intégration internationale. Depuis les années 60, la littérature sur ce sujet
porte presque exclusivement sur l’Europe. C’est L’EXEMPLE contemporain le plus populaire.
Mais entités politiques qui se rapprochent existe dans plusieurs cas. Tentatives nombreuses de
rapprochement. Souvent échouent (80’s).
Réussite est rare et dans le coup plus précieuse.
UE : exemple de « success story ». LA plus belle réussite d’intégration politique aujourd’hui. A
beaucoup fasciné, surtout aux USA.
Jusqu’aux années 80, la majorité des écrits sur l’Europe sont américains.
Les intellectuels sont « européanophiles ».
Intégration échappe très largement aux volontés des acteurs. L’Europe comme processus non voulu.
Ou qui ne s’exprime pas d’abord par cette volonté. C’est un processus sui generis.
La rationalité des acteurs est fonction du temps : vision sur le long terme pousse à la coopération
(principe de précaution).
L’acteur rationnel est prudent, non parce qu’il est gentil mais car en relation avec d’autres personnes,
interactions.
Sans menaces : pas de dissuasion.
Cf. Axel Rhodes, consensus organisé : coopération en premier lieu et dès que l’autre ne coopère plus,
menace.
Le jeu le plus rationnel est la coopération et juste après la rétorsion (= menace). La rétorsion et la
sanction sont essentielles à la théorie des jeux.
Pour l’Europe :
Grande instance aujourd’hui : le Conseil européen. Présenté comme le Conseil de décision. Mais se
réunit 1 fois ou 2 par semestre en 1 ou 2 jours, si tout pouvait se régler aussi vite : illusion.
Pendant longtemps, on a relaté l’histoire de l’Europe, histoire de la construction européenne par de
grands hommes, comme Bismarck (assez suspicieux et réducteur).
Il est inhérent aux rapports de puissance / domination que les forts imposent des structures politiques
aux faibles. Il est de l’essence de la domination de construire des structures politiques fortes.
Bien souvent, logique « non voulue » (pas calculé constamment par un homme).
Théorie des fonctionnalistes.
Projet appelé GLOBUS : modèle politico-numérique : mettre en formule la réalité mondiale à des fins
de simulation (ex : qu’est ce qui se passe si on enlève l’arme nucléaire à la Chine ?)
Algèbre avec des variables genre PIB / budget militaire.
Plus on a de variables, et plus c’est facile de reproduire la réalité.
On recherche une situation de variables suffisantes et on observe les relations logiques entre elles.
Avec un minimum de variables, reproduire quelque chose qui ressemble au maximum à la réalité.
Ainsi, on calcule qu’est ce qui se passe si….
Sentiment de maîtriser les choses, en les prévoyant (reproduire au mieux la réalité pour la
comprendre). On joue ainsi avec les paramètres : prévision.
Deutsch : pacifiste, très idéaliste, opposé au réalisme, ne croyait pas au pouvoir, a essayé de penser la
politique internationale en d’autres termes que de pouvoir.
Conception particulière de l’Europe : étudie l’intégration politique en analysant, en décrivant les lois
de l’intégration politique.
Les auteurs comparent plus ou moins 8 cas d’intégration politique dans le monde comme l’alliance
Angleterre / Ecosse, unité Allemagne et Italie, USA… et observe les différents processus de fusion /
rapprochement.
Qu’est ce que ces différents cas peuvent avoir en commun ? Quelles sont les conditions qui sont
satisfaites lorsque l’intégration politique est un succès ?
Dans ces 8 cas étudiés en détail : conditions jamais exclusives qui ont été réunies. Déterminants :
Lorsque l’intégration politique est observée, augmentation des capacités politiques et
administratives avant la fusion (plus ou moins Etat en bonne santé « administrative », pas déclinant).
Potentiel humain, budgétaire, dynamique, en ascension.
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Système équilibré d’échanges : personne ne domine personne et surtout l’autre devient prévisible
(clause de paix et d’union).
On connaît la réaction des autres donc prévisibilité. Dans un jeu l’information et le temps sont
importants. Si précision, pas de surprise donc on incorpore déjà la réaction de l’autre dans son calcul.
Donc, l’intégration se fait déjà dans les têtes : calcul
Première critique :
Le travail de Deutsch est intéressant : plein d’intuitions, pas rigoureux. Conception de Deutsch de la
société internationale : pas de forts, pas de faibles, le mot guerre n’apparaît pas. (A contrario des
réalistes qui ne jugent que par la guerre). Car Guerre : forcément un rapport de pouvoir, domination,
fort/faible.
Vision problématique pour certains aspects (guerre nazie).
Deuxième critique :
Deutsch est politologue, sociologue : il explique la politique, l’international, par le social : explique
comment les mouvements collectifs complexes font émerger des mouvements politiques, venus du
social.
Pour lui l’intégration est un mouvement non voulu, précédé par des mouvements sociaux voulus. Ce
que Deutsch montre fonctionne bien avec les 2 premières décennies de l’intégration européenne.
Concept de communauté de sécurité : relation sociale entre plusieurs, qui ne peuvent jamais recourir à
la guerre : société productrice de valeurs.
Entre les Etats-Unis et les Européens, il y a une certaine distance. Entre Européens : une union ; en
USA : une union, mais entre les deux pas de réelle union. Même si plus ou moins adéquation sur des
valeurs occidentales modernes.
Depuis les années 60 jusqu’aux années 80 : idées du fonctionnalisme ont primé dans l’intégration
européenne.
Fonctionnalistes et néo fonctionnalistes ne sont pas très différents. Donc seront étudiés ensemble.
Le processus d’intégration européenne : n’est pas le produit conscient d’un homme / d’un acteur.
Processus qui advient.
Fonctionnalisme : organisation sociale et politique, institutions, n’ont de sens que parce qu’elles
satisfont des besoins.
Conception simple mais importante pour la logique fonctionnaliste.
Mener des politiques ensemble qui vont produire des résultats. Résultats meilleurs quand on est
ensemble que quand on est tout seul.
Description adéquate du vécu de la construction européenne.
Le « spillover » : étiquette connue d’un phénomène extensif cumulatif des taches et des compétences /
connaissances par lesquels l’unité politique ou réelle de formation se développe au niveau ou au
dessus des autres unités politiques.
Spill over : s’organiser pour satisfaire la dimension essentielle de l’homme, celle de ses besoins.
Somme de politiques publiques (pêche, développement, culturel…) qui visent à satisfaire des
besoins.
Ex : en 1992, les Européens ont découvert qu’il y avait un besoin de politique humanitaire à créer et
mener. Pas tant de fonctionnaires que ça à Bruxelles. Avec les fonctionnalistes, les fonctionnaires
européens se retrouvent à faire beaucoup de choses. Beaucoup de compétences et en fait sont peu
nombreux.
Spill over : extension des taches constante suivant les besoins.
Cf. Marché unique, pour le faire, il faut absolument embaucher 300 fonctionnaires car
interdépendances de taches et de compétences (une tache à faire en appelle une autre)
Le fait (la tâche) précède la compétence. Car c’est le besoin qui fait la tâche : les hommes en
société sont des besoins, il faut donc bien satisfaire ces besoins.
Ex : selon la théorie du spillover, c’est pour ça que l’UE s’est agrandi (ses compétences et ses tâches).
Spillover : phénomène inévitable
Le plus connu des théoriciens fonctionnalistes : Ernest Haas, Au-delà de l’Etat Nation (1964)
Idée de construire l’Europe par un marché unique, est tout à fait une idée fonctionnaliste, car
l’économie va déborder (spillover) sur le politique.
Phénomènes non contrôlables qui vont produire un phénomène d’intégration européenne.
Idée aussi d’une Europe boulimique qui ne s’arrête jamais dans son élargissement, compétences,
intégration, et que si tout s’arrête, tout s’effondre (Cf. le non à la Constitution)
Spillover englobe bien tous les aspects de la construction européenne : son phénomène
d’ « enflement », de boulimie.
Europe : monstre attrape tout (Cf. augmentation de la règlementation, juridique, coût…). Succès non
voulu, c’est personne.
Paradigme de l’acteur rationnel : idée qu’il y a une rationalité de l’acteur : rationalité qui s’impose à
l’acteur (dans un traité, quoi qu’il en soit, on cède, on fait des compromis : rapprochement,
homogénéisation).
L’analyse intergouvernementale prend en compte les 2 plans (interne et externe) de la politique
internationale avec une prise en compte sociale.
Philippe Courreau de Farge ( ?) : notion de mondialisation : « l’explosion des flux de toutes sortes »
L’éco, le social, le politique se mélangent : notion vague
Changement d’échelle du phénomène
Paradoxe : il faut se révolter et aussi se résigner à la mondialisation.
Steve Smith : définit la globalisation comme le « processus d’interaction croissante entre les sociétés
de telle sorte que les événements dans une partie d monde ont de plus en plus de portée »
Reproche la notion de mondialisation de mettre l’économique au poste de commandement : la
politique internationale suit souvent l’économie internationale.
Stephen Krasner : thèse sur la mondialisation des entreprises américaines. Très souvent, la réaction du
gouvernement US n’est pas une réaction de défense des intérêts US mas une défense de la conception
ultralibérale d’échange.
Tradition de pensée : l’éco domine le politique.
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Aron a instauré l’éco dans sa politique internationale, mais pour lui l’éco ne commande pas le
politique, contrairement à la majorité des auteurs.
Auteurs appelés économistes de la politique internationale :
Les réseaux d’échange matériels ont pu rendre possible cette globalisation économique dans le
domaine financier. Globalisation comme discours d’économie.
Mais globalisation : aussi santé, environnement… Grande interconnexion
Cf. grippe aviaire
Ainsi, dans la globalisation aujourd’hui : Guerre d’Irak, très médiatisée, qui se déroule devant les yeux
du monde. Interconnexion des événements.
Cette guerre en Irak remet en cause le système de consommation des américains.
Dimension très forte : les échanges économiques ont ils des structures pacifiantes ? Thèse défendue
aux USA. Pour Lénine, c’est le contraire.
1885 – 1919 : phase de l’histoire sur l’interconnexion croissante entre les différentes sociétés.
Cf. durant période soviétique : logique d’évitement voir sanction éco avec le bloc soviétique pour ne
pas créer trop de dépendance et pour ne pas aider un système « pourri » à perdurer.
Ainsi, si on est juste politique ou si juste économiste on ne peut pas s’intéresser aux questions de type :
l’éco favorise-t-elle la stabilité politique, la démocratisation ?
Pour savoir la nationalité d’une firme, le meilleur critère est le lieu, la nationalité du lieu de
recherche.
Le pouvoir échappe aux acteurs, et partout, personne ne l’a vraiment : els Etat n’ont pas le monopole
de la politique internationale.
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John Baylis and Steve Smith, The Globalisation of World Politics (Oxford University Press, Second
Edition, 2001) Chapter 1, pp. 13-32. Voir également le site intéressant qui accompagne cet ouvrage :
www.oup.com/uk/best.textbooks/politics/globalization
Sur l’économie politique internationale : Peter Katzenstein, Robert Keohane, and Stephen Krasner,
“International Organization and the Study of World Politics”, International Organization, 52-4,
Autumn 1998