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Discussion et Observation de divers aspects du Judo par Ronald Désormeaux

Judo- Ron 45- Cohérence ou déséquilibre : La virtualité au Judo

Devant tous les changements organisationnels et structurels que subit le monde du


judo, il me semble à propos de revoir la cohérence ou le déséquilibre causé par ces
divers éléments innovateurs.

Il est convenu de dire qu’une assemblée, une organisation ou une entité se donne
généralement un but, une mission et des moyens distincts de mener à bien cette
mission et de réaliser ses objectifs dans un certain lapse de temps. Un code de
déontologie se rattache habituellement à la façon dont s’effectue la mission d’une telle
organisation ou une assemblée et encadre généralement la conduite de ses membres.

Ce code ou mode d’opération prend souvent la connotation d’éthique. Il constitue en


quelque sorte une série de droits et devoirs de chacun, tant des dirigeants que des
dirigés. Ce mode d’opérations est par la suite complété par le truchement de plans
d’actions au niveau stratégique et à court terme. Par la suite, il est transmis à des
responsables choisis, des comités ou divisions qui en feront leur raison d’être.

Il advient qu’avec le temps qui s’écoule, des circonstances viennent influencer le


déroulement des affaires et les associations sont contraintes de se transformer et
certains dirigeants seront soient limogés ou remplacés ce qui force les autres éléments
de l’association à s’ajuster ou à se rassembler dans d’autres unités. Certains organismes
changent de nom et de mission comme la Fédération Panaméricaine de judo tandis que
d’autres disparaissent tout simplement.

Dans les dernières décennies, on a pu constater des changements d’envergure et des


modifications substantielles faits par la Fédération Internationale de judo et ses
Fédérations membres dans une tentative de rendre le judo plus populaire et le faire
évoluer davantage au plan sportif. Nous constatons maintenant de nouvelles règles
quant aux dimensions, couleurs et taille du judogi, la présence d’un certain « rang » chez
les compétiteurs, des règles de compétition plus variées pour forcer le judo debout, des
calendriers de rencontres mensuelles, l’attribution de prix d’excellence et des bourses
de divers montants attribués aux meilleurs compétiteurs, on y voit des mécènes
commerciaux qui affichent des marchandises non reliées au judo et quoi encore ? Le
commerce du judo et son nouveau marketing ont vite pris leurs assises.

Sans semer la panique et l’émoi, il faut se demander où nous conduisent les organismes
sportifs comme la FIJ et bien d’autres qui concentrent davantage leurs efforts sur
l’excellence sportive ou sur le marketing proprement dit. Le judoka compétitif devient-il
professionnel ? Ou l’est-il déjà ? Les dirigeants nationaux ont-ils modifiés les règles pour
s’ajuster à la présentation d’un judo de haute gamme où la cote d’écoute formulée par
les foules de spectateurs est de première importance ? Les valeurs olympiques
ancestrales visant l’amélioration de soi qui sont comprises dans les slogans: plus haut,
plus vite et plus fort sont-elles remisent en cause ?

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Discussion et Observation de divers aspects du Judo par Ronald Désormeaux

Jigoro Kano le fondateur du judo nous signalait dans ses écrits qu’il faut savoir utiliser
intelligemment nos énergies et apprendre à passer à l’offensive au bon moment et
surtout, savoir s’arrêter en temps opportun. Je crois qu’il est bon de faire
périodiquement le bilan de nos activités et de nos associations. Il nous faut prendre un
certain recul et réévaluer les valeurs fondamentales reliées à notre discipline et sport. Il
est bon de se rappeler la promesse d’adhésion à ces principes faits par les principaux
corps dirigeants et tels qu’exprimés dans les devis de ces différentes associations.

On doit se demander si le judo compétitif tel qu’il est vu et perçu à l’échelle


internationale nous éloigne et nous conduit dans des directions écartées ou même
opposées aux principes de base tels qu’énoncés par le fondateur du judo Jigoro Kano :
Emploie intelligent de l’énergie et entraide mutuelle ? L’adoption de tous ces
changements va t’elle enrichir le judo éducatif ou lui nuire ? Respectons-nous l’éthique
que l’on s’est donnée ?

Tirons un exemple au hasard et plus près de nous : le règlement interne concernant la


transaction des affaires chez Judo Canada anciennement connu sous le cigle :
ASSOCIATION CANADIENNE DES CEINTURES NOIRES DU KODOKAN et incorporée en
1956. Cet organisme assure la direction officielle du judo au Canada et s’est doté de
plusieurs objectifs dont les principaux sont :

« (a) Promouvoir les principes et l’enseignement du judo Kodokan et travailler à


L’avancement du judo au Canada en collaboration avec tous les autres groupes et pays.
(b) Établir et maintenir des normes de classement.
(c) Organiser des combats, des concours et des compétitions de tous les genres au judo.
(d) Créer une classe d’élite d’athlètes, d’entraîneurs, d’arbitres et d’instructeurs au judo.
(e) Choisir et poser la candidature d’athlètes, d’entraîneurs et d’arbitres de judo pour le championnat du
monde, les Jeux Olympiques et autres compétitions internationales sanctionnées par la Fédération
internationale de judo.
(f) Offrir, accorder ou contribuer à des prix et des mentions d’honneur.
(g) Établir des politiques et des directives d’administration du judo au Canada.
(h) Acquérir et conserver ou céder les terrains, les édifices et l’équipement nécessaires à l’exploitation et au
maintien du judo au Canada. » i

La mise en service de cette mission et la réalisation de ses objectifs sont réparties dans
les fonctions du conseil des gouverneurs, du comité exécutif, des divers groupes de
travail et des directeurs et coordinateurs attitrés dans des champs de compétence
précis. Au plan pancanadien, les associations provinciales de judo sont des tentacules de
Judo Canada et viennent compléter cette mission avec l’ajout de règlements
particuliers à l’intérieur de leur zone géographique.

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Pour sa part, Judo Québec s’est donné comme mission : « D’assurer la régie,
l’enseignement, la promotion et le développement du judo et jujitsu au Québec. »ii Ses
objectifs étant :

 Éduquer: Promouvoir les valeurs éducatives et morales du judo.


 Développer: Faire croître l’organisme en s’associant à diverses instances/partenaires
 Servir: Offrir des services afin de supporter l’apprentissage pour tous les niveaux de
pratique.

Déjà ici, nous ouvrons un autre champ de compétence, celui du jujitsu sans oublier la
possibilité de se joindre à d’autres organismes et on ne parle plus du judo Kodokan.

Au bas de l’échelon des mécanismes organisationnels, se situent les dojos et les


adhérents ou membres. Nous pouvons en distinguer quelques variétés :

• Le club/dojo traditionnel celui qui est perçu comme étant une association de membres
qui entourent un professeur-sensei et où l’enseignement du judo traditionnel est de
mise. Il est imprégné du caractère et de la personnalité du professeur en titre. Souvent
il suit une certaine pédagogie traditionnelle et une tradition associée aux origines
lointaines que lui apporte la formation du professeur. Il se compose d’une diversité
d’élèves de tous les âges. Les plus anciens membres s’associent généralement aux
valeurs sociales de l'olympisme et exercent un travail de bénévolat. Dans ce cadre de
formation, on y trouve des améliorations techniques et une camaraderie qui évoluent
constamment.

• Le club/dojo municipal est pour sa part une association de membres sous la


surveillance de professeurs-instructeurs qui sont généralement salariés par une
institution, une industrie ou un établissement local. Son implantation dans le quartier se
veut stratégique à son développement. Les progrès et les succès compétitifs qu’obtient
les membres se reflètent sur l’ensemble du dojo. Ces succès sont encouragés et
viennent compléter l’enseignement des techniques traditionnelles qui suivent chacun
un calendrier d’activités précises. Ce plan d’ensemble permet l'expansion et le
rayonnement du club sur le plan social et compétitif. La popularité u dojo et les succès
individuels deviennent généralement des pôles d’attrait pour l’obtention de subventions
accrues et de meilleurs financements publics tout en assurant l’augmentation de
l’adhésion par de nouveaux membres.

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• Le club/dojo compétitif renferme une association de judokas et entraîneurs ayant un


besoin commun de se démarquer des autres dojos et vise surtout la haute performance
et l’élitisme. L’adhésion, souvent restreinte à un tel club, distingue et sépare les judokas
les plus doués des autres groupes dits d’appartenance aux segments « récréation-loisir »
et permet le regroupement d’une classe privilégiée qui bénéficie souvent d’un
encadrement de soutien élargi et des services techniques très assidus. On y trouve des
valeurs et des buts différents qui sont généralement associées à la compétitivité, aux
stratégies de championnats, à la rejection de l’échec, au dépassement continu de la
norme et de l’obtention de la victoire au dessus des valeurs fondamentales de faire de
son mieux. Un tel club s’engage davantage dans une rivalité symbolique contre les clubs
régionaux et traditionnels. Cette dédicace à la perfection favorise la minorité au
détriment des valeurs éducatives générales.

• Le club/dojo éducatif informel est une association rattachée à une institution


indépendante, une école privée ou publique qui utilise et développe le sport-école avec
l'attraction du judo comme sport moyen d’éducation physique. Les responsables sont
soient des éducateurs physiques, des moniteurs ou des techniciens qui tentent de créer
un milieu complémentaire aux études et d’établir un goût pour le judo comme moyen
de liaison sociale. Les activités d’un tel dojo et les projets n'interviennent rarement dans
les relations sociales avec les autres paliers d’intervention publics.

Pourquoi s’interroger sur la mission et les objectifs à ces différents niveaux? Parce qu’il
arrive fréquemment que les valeurs individuelles et les valeurs organisationnelles sont
en conflit et occasionnent soit un certain niveau de stress ou une discorde entre les
partis.

Si nous observons la publicité et les renseignements publics diffusés par ses divers
agents de formation, nous constatons que des efforts disproportionnelles sont orientés
vers l’éloge du judo compétitif. Nous observons à quel point le programme de la haute
performance devient l’élément de promotion de choix dans la presse écrite et
électronique. À l’opposé, les renseignements émanant des autres groupes de travail de
ces institutions sont parcimonieusement énoncés bien qu’ils touchent la majorité des
membres et des responsables-volontaires voués à l’initiation au judo, au soutien et au
développement à long terme de nos judokas.

Je crois qu’une telle disjonction peut facilement conduire vers une perte de rendement
de part et d’autre et donne l’impression que les valeurs ne sont pas toutes égales et
qu’une telle approche déséquilibrée ne peut profiter qu’à une minorité. Afin d’obtenir
un meilleur emploi de l’énergie, il faut peut-être rejoindre les dires des tenanciers d’une
bonne gestion organisationnelle qui incitent à l’harmonisation des buts et objectifs de
l’entreprise avec les valeurs exprimées par la majorité de ses membres.
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Discussion et Observation de divers aspects du Judo par Ronald Désormeaux

La gestion du comportement de l’organisme à tous ses niveaux doit s’exprimer dans la


concordance des valeurs entre les judokas, les dirigeants de dojos et la fédération
dirigeante. Ce n’est que dans une telle harmonie que nous pourrons obtenir des
avantages concurrentiels car nous développerons une nouvelle culture
organisationnelle qui sera plus homogène. Les adhérents-membres et les gestionnaires
se développeront continuellement et nous pourrons compter sur des résultats
tangibles, à savoir : l’agrandissement du nombre d’adhérents parce que l’organisation
sera vue comme une unité d’actions concordantes, axée sur la durabilité, la motivation
et l’enthousiasme de toutes ses parties.

Avec une unité de commandement et des parties qui travaillent à réaliser des objectifs
concordants et dans le même sens, nous pouvons nous rapprocher du terme général
d’éthique et souligner que notre association agit conformément à son éthique. Ce
mécanisme de gestion ou son ensemble de règles de conduite représente alors sa fusion
aux valeurs morales du groupe qui sont souvent le mode de vie, les habitudes de travail
et de comportement de chacun tant au dojo qu’à des événements publics. Dans toutes
les circonstances, la conformité avec l’éthique vise à répondre aux questions : Comment
agir au mieux de chacun ? Nos idéaux sont-ils respectés ? Nos décisions et interventions
sont-ils conformes aux buts ? Avons-nous la force, le courage et la détermination de
mener à bien l’organisation pour le bénéfice de tous ?

Il faut distinguer le judo comme art martial, sport, moyen d’éducation physique et
chemin conduisant à l’amélioration de soi pour le plus grand bien de la société. Sous ces
différents aspects, le judo exerce un impact considérable sur la vie des personnes et des
collectivités en général. Certaines personnes y trouvent un moyen d’auto-défense. Pour
d’autres, ce sport est une source de plaisir et d’agrément, un moyen d’améliorer la
santé, une méthode d’interaction avec les autres, une source de camaraderie et une
occasion d’exceller. Pour les pratiquants assidus, le judo peut devenir un outil de
réalisation de soi au plan psycho-social. Dans certains milieux, les succès sportifs
peuvent devenir des sources de fierté, des moments de manifestation de valeurs
partagées, un emblème local, régional voir même national.

Chacun doit déterminer pourquoi il fait du judo, où il le fait, avec quels paramètres il
doit s’impliquer. Des réponses audacieuses sortiront les valeurs recherchés et les
possibilités de choix quant à la réalisation de ces objectifs. Tout notre comportement
s’amorce dans le dojo. C’est le dojo qui est traditionnellement perçu comme une école
de vie. Celui-ci doit être considéré comme un lieu privilégié de transmission des valeurs
associées à la solidarité, la combativité, le respect de soi et des autres.

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Discussion et Observation de divers aspects du Judo par Ronald Désormeaux

À certains égards, le judo peut être considéré comme une forme de protection contre
certaines délinquances sociales. Nous pouvons retrouver dans ses valeurs originales les
principes directeurs émis par Jigoro Kano un rapprochement avec les valeurs
universelles comprises dans le grand mouvement des Jeux Olympiques. Ceux-ci
contiennent des repères moraux et éducatifs qui peuvent être transmis d’une
génération d'entraineurs à des milliers de pratiquants.

Même avec tous les changements qu’annonce la FIJ, nous constatons que la stabilité et
l'imperméabilité des valeurs fondamentales, des pratiques et des modalités de certaines
organisations du judo sont ébranlées tandis que d’autres sont renforcies. Certes, il
existe des risques de dégradation du jugement moral lorsqu’un sport devient trop
compétitif et qu’il y a des dangers constants de manque d’éthique occasionnés par des
conduites frauduleuses et délinquantes utilisées pour contourner les règles et modes
d’opération. C’est pourquoi nous devons nous assurer de la droiture et de la
compétence de nos organismes.

Il nous faut éviter les pratiques et structures organisationnelles qui sont appauvries
quant à leur mission d’éducation, d'intégration et de formation. Face aux diversités dans
les approches, les inconsistances dans les applications, les contradictions dans les
décisions et les favoritismes flagrants vers des minorités au dépend de la majorité des
membres, il nous faut réagir. Il faut se redresser à tous les niveaux.

Pour qu’elles soient rendues plus efficaces, nos associations ont grandement besoin
d’ajustements et transformations au niveau de l'encadrement des membres, du mode
de participation et de structuration dans certaines activités de masse. Il faut se pencher
sur l’introduction de nouvelles méthodologies de travail, accélérer la communication
avec les membres et augmenter les compétences individuelles visant à une meilleure
gestion dans les champs de l’éducation, d'intégration et de socialisation.

Voilà le défi qui s’annonce. Sommes-nous en mesure de le relever?


Ronald Désormeaux,

Gatineau Québec,
Canada

Avril 2011

Ce document contient des droits d’auteur© et il est conservé avec les Publications Électroniques de la Bibliothèque Nationale du
Canada. (ronalddesormeaux@gmail.com)

i
Judo Canada, Règlements d’opération, site Internet, 2008
ii
Judo Québec, Déclaration de mission, site Internet, 2011

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