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la finance de marché ne doit pas être confondue avec la finance d’entreprise (corporate
finance) qui traite non plus des marchés et de la mouvante conjoncture économique et
politique mais des entreprises devant respecter des règles quasi immuables (poursuite
constante de la création de la valeur inhérente au fait que la rentabilité des investissements
doit être supérieure au coût des ressources).les outils utilisés ici (gestion financière, analyse
financière) permettent de vérifier que les équilibres garantissant la pérennité de l’entreprise
sont respectés.
D’où la nécessité de faire les bons choix en finance de marché, qui est un métier tout à fait à
part.
Pour palier à ces inconvénients, pour rendre les marchés plus transparent et aussi pour élargir
le nombre des intervenants, ont été créé dès le début du 19è siècle des marchés dits organisés
et se caractérisant par :
- une gestion par des organes officiels chargés de l’établissement des règles régissant le
marché et de leur surveillance ;
- des normes ou standards fixant les quantités, qualité, date de livraison, monnaie de
règlement, ..., des contrats négociés ;
- la fixation et la diffusion des cours à intervalles réguliers, dans le cadre d’une plage
horaire par confrontation des offres et demandes selon des règles précises.
- Les marchés à terme ferme : livraison et transaction s’effectue à une date ultérieure à
la transaction dite échéance, mais dont les conditions sont déterminées lors de la
transaction mais dont les conditions sont déterminées lors de la transaction restent
irrévocables. Une des parties ne peut s’en dégager qu’en cédant sa transaction à un
tiers : on dit qu’elle ferme sa position. En terme l’opération à terme ferme est dite
forward si elle est de gré à gré et si elle est officielle.
- Les marchés à terme conditionnel plus souvent appelés marchés d’options : sur ces
marchés on n’échange pas les biens contre règlement mais contre le droit d’acheter ou
de vendre un bien à une date fixée (l’échéance) à un prix fixe (prix d’exercice ou
strike price). Ce droit est acheté moyennant une prime (comme la prime d’assurance)
encaissée par le vendeur du droit au début de l’opération. A l’échéance, si les
conditions du marché déplaise à l’acheteur, il peut renoncer à son droit à son droit
d’acheter ou de vendre et perd la prime ; par contre si elles lui conviennent, il exerce
son droit d’acheter ou de vendre le bien au prix d’exercice, en assignant le vendeur de
l’option à s’exécuter.
Les choses se compliquent lorsqu’on sort des frontières d’un Etat ; la monnaie nationale se
trouve alors confrontée aux monnaies étrangères ou devises, avec lesquelles il faut établir un
cours de parité de change. Il a donc fallu trouver une référence universellement acceptée à
laquelle chaque monnaie puisse se rapporter.
Jusqu’en 1914 la référence universelle a été l’or, cette « relique barbare » selon Keynes, pour
qui « l’or était déterré des mines pour être ré enterré dans les coffres des banques centrales »
où il se trouve encore. Chaque monnaie avait son équilibre en poids d’or et les billets de
banque ou monnaie fiduciaire était échangeables à vue contre le poids d’or qu’ils
représentaient.
Dans ce régime appelé Gold Standard (étalon or) les parités de change étaient bien entendu
fixes.
Le 19è siècle a été une époque de fort développement économique et de stabilité monétaire,
les bouleversements de la grande guerre ont mis à mal ce système qui de toute façon n’aurait
pas résisté à l’expansion du commerce international, l’or physique étant en quantité limitée et
fonction du rythme d’extraction minière.
Entre 1914 et 1944, plusieurs systèmes ont vu le jour, tous étant confrontés à l’instabilité
politique et économique de cette période.
Enfin en 1944la conférence de Bretton woods a fixé de nouveau grands principes. Selon le
Gold Exchange Standard (étalon de change or) le dollar US est convertible en or sur la base
de 35$ l’once d’or, les autres monnaies sont convertibles entre elles par référence au Dollar,
considéré « as good as gold », à des parités fixes avec cependant une tolérance de plus ou
moins 1%.
Il s’ensuit une anarchie monétaire et une flambée de l’or qui aboutit en 1976, aux accords e la
Jamaïque entérinant le change flottant. On escomptait ainsi que « la main invisible » des
marchés se chargerait de fixer des parités équitables, mais pour maîtriser le cour leurs
monnaies les banques centrales ont mis en œuvre les taux d’intérêt qui son tour se sont mis à
fluctuer.
Exemple 2 :
Un client sénégalais veut acheter 1 dollar dans trois (3) mois :
- le taux d’intérêt USD à trois (3) mois est de 6% ;
- le cours spot à 700 ;
- le taux d’intérêt CFA à trois (3) mois est de 4,5%.
Pour obtenir un dollar dans trois mois, la banque doit en acheter aujourd’hui.
Soit X la valeur de Dollar à acheter aujourd’hui pour obtenir 1 Dollar dans trois (3) mois :
90 1
X 1 6% 1 X 0,98.522
360 1 6%
90
360
La banque doit donc acheter aujourd’hui 0,98 522 Dollar pour être en mesure dans trois mois
de fournir un (1) Dollar à son client. Ce qui représente un emprunt de
700 0,98.522 689,654F.CFA
Le client devra lui payer dans trois (3) mois la somme emprunté par la banque majoré d’un
intérêt :
90
Paiement client 689,6541 4,5% 697,41
360
Lorsque les intérêts portent sur une période inférieure à l’année, ils sont calculés
linéairement : ce sont les intérêts simples.
I = K0 × t × n
Avec K0 capital initial, t : taux d’intérêt et n le nombre de période.
B. La création Monétaire
Le principal rôle du marché monétaire est de maîtriser l’inflation, donc la masse monétaire en
circulation dans l’économie nationale.
Explication simplifiée de la création monétaire par les banques :
Dans un pays de légende, ignorant la monnaie fiduciaire la première et unique banque vient
d’être créée.
Initialement son bilan est :
Actif Passif
0 0
0 0
Comprenant la fonction de cette banque, M. A demande un crédit de 1 000 qui lui est accordé.
Actif Passif
Crédit de A : 1 000 1 000 : Avoir de A
1 000 1 000
A achète 300 de matériel à B qui ouvre à son tour un compte pour déposer les 300 qu’il a
encaissé.
Actif Passif
Crédit de A : 1 000 700 : Avoir de A
300 ; Dépôt de B
1 000 1 000
Actif Passif
Crédit de A : 1 000 700 : Avoir de A
Crédit de B : 500 800 : Avoir de B
Crédit de C : 720 720 : Avoir de C
2 220 2 220
A partir de rien s’est créée une masse monétaire de 2 220 en contre partie de crédits.
Ce processus peut il continuer indéfiniment ?
La monnaie ainsi créée à loisir en face d’une quantité forcément limitée de biens physiques
finit par susciter une inflation galopante, déjà vu dans le passé et que l’on voit encore dans
certain pays.
Si le pays vit en autarcie, la puissance publique peut néanmoins obliger ses ressortissants à
accepter la monnaie, c'est-à-dire le cours forcé.
Par contre dès lors qu’il y’a commerce international, les étrangers n’ont nulle obligation et
peuvent refuser cette monnaie de singe.
De même A, B et C peuvent soit faire de mauvaises affaires, soit être malhonnête et devoir
rembourser leurs crédits après avoir consommé les dépôts correspondants : c’est une situation
fâcheuse pour l’équilibre du bilan de la banque.
En conséquence, chaque pays a du se doter d’une Banque Centrale, dont le rôle est d’émettre,
de surveiller et de réguler la masse monétaire.
Ces banques centrales sont également des prêteurs en dernier ressort pour les banques de leur
pays ayant des besoins ponctuels de monnaie. De m^me pour rassurer les étrangers sur l’état
de leur solvabilité, elle dispose de dépôts en or et en devises, afin d’emprunter ou de prêter la
monnaie nationale.
Les banques et d’autres institutions se retrouvent sur marché monétaire régi par les banques
centrales, par le biais des taux d’intérêt monétaires.
Il faut comprendre que l’incidence des taux d’intérêt sur les économies est puissante et se
manifeste généralement dans un délai de quelques mois, en effet la rentabilité des
investissements industriels fondée sur des crédits, n’est assurée que par des recettes
supérieures aux dépenses.
Si l’augmentation du coût di crédit fait augmenter les dépenses, la propension à investir est
moindre, il en est de même pour les crédits à la consommation.
Outre le taux d’intérêt monétaire les banques centrales et/ ou les gouvernements disposent
d’autres instruments pour limiter l’appétit des banques pour la création monétaire :
- les réserves obligatoires des banques, consistant à déposer auprès de la banque
centrale une certaine proportion, dite coefficient de réserve, du montant de leur dépôt ;
- les pratiques dites prudentielles pour assurer la solvabilité des banques tel que le ratio
« Cooke » qui exige des banques de bloquer des fonds propres en contrepartie des
crédits accordés afin de les prémunir contre d’éventuelles défaillances des
emprunteurs. Pour le calcul de ce ratio, le montant des crédits est pondéré par un
coefficient fonction du risque spécifique à chaque emprunteur. Le coefficient est faible
voir nul pour les banques centrales et peut aller jusqu’à 100% pour les start-up
Le marché des TCN est ouverts à tous les agents économiques, particuliers compris, mais le
montant unitaire élevé , le rend peu accessible aux petites entreprises.
D’une façon générale, les émetteurs de TCN sont :
- les entreprises avec les billets de trésorerie ;
- les banques avec les certificats de dépôts ;
- l’Etat avec les bons du trésor.
Exemples :
1) Un billet de trésorerie de valeur nominale 200 000, échéance à neuf (9) mois est émis
à 197 727,51
Quel est son taux d’intérêt ?
2) Un certificat de dépôt de valeur nominale 250 000, taux d’intérêt nominal 6% sur sept
(7) mois est émis.
A quel prix sera t’il remboursé ?
3) Un certificat de dépôt de valeur nominale 230 000, échéance à neuf (9) mois est
remboursé 240 283,84.
Quel est son taux d’intérêt nominal ?