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Dans tous les cas, comprendre la question du sujet, c’est être capable de dire :
1. quels sont le ou les concepts-clefs de cette question. Encadrez-les. (Ces concepts peuvent être
exprimés par des noms, des groupes nominaux, parfois des propositions entières.)
2. quelle est la relation entre ces concepts (ou quelle est la propriété du concept sur lequel on
vous interroge). Soulignez-les. (Si les concepts sont exprimés par des groupes nominaux, la relation
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entre eux est généralement exprimée par le verbe ou le groupe verbal. Cette relation peut être, par
exemple : une relation d’identité ou d’inclusion (“L’art est-il un langage ?”), une relation
d’opposition (“Le travail est-il le contraire du jeu ?”), une relation d’incompatibilité (“S’engager,
est-ce perdre sa liberté ?”)
1. Déterminez le ou les sens usuel(s) de la notion que vous analysez (sens étymologique, sens propre,
sens figuré). Cherchez des exemples de situations dans lesquelles on l’emploie.
2. Cherchez des expressions courantes dans lesquelles elle est employée : quel est alors son sens ?
Peut-on mettre cet emploi et ce sens en rapport avec le sens de la notion dans le sujet ?
3. Précisez le sens de la notion en la distinguant de termes opposés ou voisins (antonymes et
synonymes).
4. Déterminez dans quel(s) domaine(s) extra-philosophique(s) cette notion est employée.
5. Cherchez les différents champs de réflexion dans lesquels cette notion est utilisée (moral, politique,
psychologique, esthétique, métaphysique etc...) Compte tenu du contexte, déterminez le(s) champ(s)
dont elle relève ou peut relever dans le sujet.
6. Demandez vous à quels problèmes philosophiques et à quels auteurs cette notion fait référence
dans le champ défini.
7. Enfin, vous devez non seulement analyser et interroger les notions centrales du sujet mais aussi
définir et prendre en compte dans leur signification précise les autres termes qu’il contient.
Ces différentes réponses possibles tiennent souvent aux différents sens dans lesquels les
notions du sujet peuvent être entendues.
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posée ?
4. Énoncez précisément par écrit en quelques phrases et sous forme d’une alternative (ou bien... ou
bien ...) le problème impliqué par la question du sujet. Vérifiez que ce que vous avez écrit reformule
bien, en la développant, la question du sujet.
[Pour les sujets auxquels on ne peut pas répondre par “oui” ou par “non” et qui n’ouvrent donc pas sur
un débat contradictoire, il s’agit de montrer comment les réponses que l’ont peut apporter à la question
se complètent et s’approfondissent, ce qui vous conduira à les présenter en les hiérarchisant, des plus
superficielles aux plus profondes.]
Au terme de l’analyse du sujet, vous devez être capables de choisir la perspective que vous allez
défendre et par là même de définir une progression pour votre devoir.
Une dissertation n’est pas un catalogue d’opinions ou de théories sur le sujet, mais le compte
rendu méthodique de votre réflexion sur la question posée. Cette réflexion est progressive, c’est-à-dire
qu’elle indique l’itinéraire que vous avez suivi et comporte nécessairement plusieurs étapes (deux ou
trois) au cours desquelles votre pensée se modifie, passant d’une première réponse possible à une
autre plus approfondie, jusqu’à ce que vous parveniez à une réponse qui vous paraisse satisfaisante.
Ces étapes constitueront les différentes parties de votre devoir.
Dans ce cheminement de pensée, le point de départ est habituellement l’opinion commune, le
point d’arrivée, la thèse de votre devoir (la position que vous soutenez) que vous établissez dans la
dernière partie de celui-ci.
Le plan du devoir.
• Au terme de votre réflexion sur le sujet, essayez de formuler en deux ou trois affirmations
articulées les différentes réponses possibles à la question. Chacune de ces affirmations constituera
la thèse soutenue dans chacune des parties de votre devoir.
• Puis, pour chacune des thèses possibles et donc pour chacune des parties de votre devoir, construisez
votre progression de la façon suivante :
2. Justification et illustration de cette thèse en vous référant à la pensée d’un philosophe, mais
comme si vous retrouviez sa pensée dans votre propre cheminement (sous la forme, par
exemple, d’un “c’est d’ailleurs ce que pense X...” suivi d’une explication précise de la
réponse qu’apporte l’auteur à la question posée). Autrement dit, ne jamais faire usage d’une
référence philosophique comme d’un argument d’autorité, mais toujours seulement pour
montrer que cette pensée vient à propos et confirme votre propre argumentation.
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3. Généralisation de la thèse en montrant ses prolongements, ses implications possibles, ses
enjeux et le contexte plus général dans lequel elle se tient. Ceci peut à nouveau être étayé sur
des exemples (philosophiques ou pas). Toutefois, ne multipliez pas trop ces exemples et
cherchez surtout à les analyser (contentez vous le plus souvent d’approfondir l’exemple que
vous avez pris à l’étape précédente).
La disposition matérielle de la copie doit mettre en évidence les étapes de votre réflexion : deux
lignes en blanc entre l’introduction et le développement, et entre le développement et la conclusion.
Une ligne entre chaque partie du développement. Un paragraphe pour chaque argument ou élément
d’analyse (n’oubliez pas de faire un alinéas au début de chaque paragraphe).
L’introduction
Vous devez y présenter le problème et le formuler précisément :
2. Formulez le problème sous la forme d’une alternative précise opposant les deux réponses
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possibles à la question et dégager les implications de chacune de ces réponses : “Ou bien...et alors..
; ou bien... et alors...”.
Le développement
Reprenez en les rédigeant le plus clairement possible les éléments élaborés dans le plan.
La conclusion
Résumez votre démarche de pensée, mais par ce qui a obligé votre réflexion à avancer, c’est-à-dire à
partir des moments critiques. Formulez donc les différents moments de votre réflexion de façon
dynamique en disant par exemple : « Dans une premier temps, nous n’avons pas pu tenir la position
“X”, car...(énoncé de la critique). Aussi avons-nous soutenu dans un second temps que “Y”(énoncé de
la deuxième thèse). Mais il n’a pas été possible non plus de tenir cette position car (énoncé de la
deuxième critique). Il nous est finalement apparu que “Z”( Énoncer clairement la position à laquelle
vous vous êtes arrêté en présentant ses implications essentielles et les avantages qui vous ont poussés à
la choisir.) ».