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VI) LES THEORIES RADICALES DE L’INDUSTRIALISATION .

INTRODUCTION :Malgré leur relative hétérogénéité , ces théories ont un point commun : elles
ont pour objectif d’appliquer une stratégie de rupture avec le modèle libéral dont elles remettent en
cause les hypothèses fondamentales :

• si pour les théoriciens libéraux , à la suite de Smith et de Ricardo , le développement doit résulter de
l’ouverture de l’économie et de l’intégration au commerce mondial , « la solution tiers-mondiste idéale
consiste dans le développement autocentré ou self reliance . Comme les échanges internationaux sont
perçus comme la cause unique du sous-développement , le développement ne peut être assuré qu’avec la
rupture des pays industrialisés » . Cette analyse sera à l’origine de l’application des stratégies
d’industrialisation par substitution d’importations .
• une stratégie complémentaire est celle des technologies appropriées qui repose sur le constat que
l’importation de techniques et de capital en provenance des PDEM est , non seulement inadaptée aux
besoins des PVD , mais de surcroît génératrice de dépendances .
• dans la logique libérale , la croissance la plus forte est obtenue par la régulation par le marché qui assure
une allocation optimale des ressources . A contrario , pour les théories radicales , laisser jouer les règles
du marché revient à bloquer le processus de développement : le marché étant absent et ne disposant pas
des capacités d’autorégulation , la nécessité de l’intervention de l’Etat s’impose donc .
• elle apparaît d’autant plus nécessaire que l’augmentation des taux d’investissement n’apparaît pas en soi
porteuse de développement , certains secteurs étant considérés comme plus moteurs que d’autres . C’est la
stratégie des industries industrialisantes ( largement influencée par le modèle soviétique ) .

A ) L’INDUSTRIALISATION PAR SUBSTITUTION D’IMPORTATIONS ( ISI )

Causes du sous-Développement : « Un certain nombre de pays du Tiers-Monde ont tenté de sortir du sous-
développement ,en brisant ce qu’ils pensaient être les causes de leur situation : la dépendance , les blocages ,
l’extraversion.

Solutions préconisées : Le modèle de développement autocentré fondé sur la création d’industries de base
susceptibles d’engendrer un tissu industriel complet par ses effets industrialisants devrait , en théorie ,
déboucher sur la constitution d’un véritable marché intérieur dynamique » . La stratégie d’ISI qui visait à
remplacer les importations de biens de consommation , puis de biens d’équipement par des productions
nationales devait , selon ses promoteurs , permettre d’assurer un développement économique cohérent ( de
mettre un terme au dualisme ) , autonome , répondant aux besoins de la population .Pour cela , un certain
nombre de mesures doivent être prise :
• il faut mettre en place une protection douanière , qui vise à
- permettre à une industrie naissante de croître , à l’abri de barrières protectrices lui permettant , alors qu’elle n’est pas
encore compétitive , de ne pas avoir à subir les effets dévastateurs de la concurrence des PDEM ( ceci répond à la théorie
du protectionnisme éducateur de List , cf section sur le protectionnisme).
- Au fur et à mesure du développement de ces industries , les barrières douanières devraient être
réduites pour inciter les entreprises à devenir compétitives .
• il faut appliquer une politique de surévaluation de la monnaie permettant à la fois de
- rendre les importations de biens d’équipement moins coûteuses ( afin de faciliter l’acquisition de capital importé ,
nécessaire durant une première phase , pour équiper les industries ) ,
- d’augmenter le prix des exportations agricoles ( ce qui rend la spécialisation dans les productions
agricoles d’exportation moins rentable pour le capital national ) ,
- de rendre les produits industriels plus coûteux à l’exportation ( afin de bien faire comprendre aux
entrepreneurs qu’ils produisent avant tout pour le marché national ) .
• il faut appliquer une politique de redistribution de la richesse nationale : l’ industrialisation est financée
par un prélèvement opéré à la fois sur les agriculteurs ( par la hausse des prix et des prélèvements
fiscaux ) et sur les consommateurs ( qui doivent accepter d’acquérir aujourd’hui des biens plus coûteux de
qualité médiocre , afin d’assurer demain un développement économique et un mieux-être de la
population) .

B ) LES INDUSTRIES INDUSTRIALISANTES.


Remarque : Cette stratégie présente de nombreux points communs avec celle de l’ISI , dont elle est
fréquemment complémentaire .

Présentation des causes du sous-développement : Elle dénonce selon A Lipietz :


• « la spécialisation de la périphérie dans l’exportation de biens primaires qui soumet son économie aux
fluctuations de la demande externe et traduit les gains de productivité de ce secteur en baissant les termes
de l’échange et en créant du chômage »
• Dés lors on ne peut espérer de l’insertion des PVD dans la DIT traditionnelle du dans le secteur des
matières premières qu’elle assure une réelle croissance économique tirant l’ensemble du tissu productif .

Solutions préconisées : Il faut donc appliquer une stratégie alternative visant à favoriser le développement de
secteurs moteurs . :
• Partant de l’expérience de l’Allemagne , à la fin du XIX° siècle , ou de l’URSS de Staline , les partisans
de cette stratégie ont préconisé l’investissement dans les industries de biens d’équipement qui sont
considérés comme des industries industrialisantes , permettant d’assurer la propagation du processus
d’industrialisation à l’ensemble de la structure productive de l’économie .
• Ces industries présentent de surcroît l ’avantage d’assurer un développement autonome , puisque le pays
n’est plus à terme dépendant des importations de biens d’équipement en provenance des PDEM
• Comme la stratégie précédente , celle-ci nécessite un prélèvement opéré sur les consommateurs et le
secteur agricole , afin de financer l’effort d’investissement qui est extrêmement coûteux .

C ) LA THESE DES TECHNOLOGIES APPROPRIEES (4 p 24)

Postulat libéral : Les économistes libéraux considèrent que les pays pauvres bénéficient du privilège du retard
au développement ( Gerschenkron ) :
• ils peuvent utiliser une technologie déjà fiable et à moindre coût car ils n’ont pas à l’inventer .
• Ils ont donc tout intérêt à opérer des transferts de technologies qui leur permettront , grâce aux techniques
des pays du Nord de réaliser un bond en avant .

Critique de la thèse libérale :Mais d’autres considèrent que l’utilisation de la technologie importée des pays
industrialisés n’est pas efficace car elle n’est pas adaptée aux besoins des PVD :
• une technologie n’est réellement efficace que si les structures culturelles sont prêtes à la recevoir et à
l’accepter , c’est-à-dire si elle répond à une demande de la population . Dans le cas inverse , la greffe
risque de ne pas prendre .
• les technologies des PDEM sont dites labour saving , c’est-à-dire qu’elles ont pour objectif , le coût du
travail étant élevé dans les pays industrialisés , de substituer du capital au travail ( hausse de l’intensité
capitalistique ) . Mais les PVD sont dans une situation radicalement différente : en raison de leur forte
fécondité ( cf chap croissance démographique et développement ) ils disposent d’une main d’oeuvre
nombreuse et peu coûteuse . L’importation des technologies du Nord va donc augmenter le chômage ,
sans améliorer la rentabilité des entreprises .
• la population ne dispose pas d’un niveau de qualification suffisant pour utiliser ou réparer des
technologies performantes
• le transfert de technologies nécessite , pour être efficace , des débouchés très importants , afin de
bénéficier d’économies d’échelle , générant des gains de productivité . Or , nombre de pays du Sud
disposent d’une population réduite et la majorité ne peut compter sur une demande solvable générant des
débouchés croissants en raison de la faiblesse des revenus . Dès lors , les usines clés en mains achetées
aux PDEM ont un taux d’utilisation des capacités de production très réduit , donc des coûts de production
et des prix élevés .
• le transfert de technologie renforce la dépendance des pays du Sud envers ceux du Nord : ils doivent
s’endetter pour acquérir des machines qui généralement ne sont pas à la pointe du progrès , pour ne pas
concurrencer les industries du Nord . Dès lors , les exportations sont peu compétitives , les rentrées de
devises faibles , d’où des difficultés de remboursement .

Solutions préconisées : Aussi , de nombreux pays ont-ils :


• préféré utiliser des technologies qui présentent l’avantage d’être appropriées aux conditions spécifiques
du pays (culturelle, économique et sociale)
• tout en leur permettant de rompre avec le modèle de développement des pays industrialisés .
Exemple : Un exemple de programme pris souvent comme référence est celui dit : basic industry strategy,
appliqué par la Tanzanie à partir de 1974, qui cherchait à établir des synergies entre secteur agricole et industrie
: l’agriculture étant le principal débouché des produits industriels (engrais, houes), et la principale source
d’approvisionnement .

D ) L’IRREMPLACABLE ETAT .

Les répercussions négatives d’un Etat-Gendarme :


• une analyse historique démontre que , si la Révolution industrielle anglaise a laissé au second plan l’Etat (
qui n’était pourtant pas un Etat-Gendarme au sens libéral ) , les modèles de développement de la fin du
XIX°siècle ( Allemagne , Japon ) ont été impulsés par l’Etat qui était le seul à pouvoir assurer un
investissement suffisamment massif pour assurer un décollage .
• contrairement à la vision libérale , le marché et l’homo oeconomicus ne sont pas des données naturelles ,
présentes dans toutes les sociétés ( cf chap croissance et développement + changement et valeurs ) . Dans
la majeure partie des PVD , il n’existe pas de classe d’entrepreneurs ayant réalisé une accumulation
permettant de financer l’investissement . L’Etat est donc obligé de se substituer aux entrepreneurs pour
compenser la défaillance du secteur privé .
• dans les PVD , les infrastructures ( écoles , hôpitaux , routes ) sont inexistants ou insuffisants . Or elles
représentent un préalable au développement (cf l’IDH et l’IPH). L’Etat est donc obligé de les financer .
• contrairement à ce qu’énoncent les théoriciens libéraux , il n’est pas du tout certain que le marché soit le
plus apte à allouer les ressources rares ( d’autant plus que le pays est plus pauvre ) vers les secteurs
répondant le mieux aux besoins du développement .
Conséquences : L’Etat doit alors élaborer une stratégie globale , mobilisant si cela est nécessaire un organe de
planification : de nombreux pays du Sud qui avaient choisi de rompre avec le modèle capitaliste , ont été
influencés par l’exemple soviétique et ont dès lors conféré à l’Etat et au Plan un rôle central

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