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Monnaie Yuan
Statistiques
Principales industries fer, acier, aluminium et autres métaux, charbon, construction de machines, armement, textiles, pétrole, ciment,
produits chimiques, engrais, produits de consommation, matériels de transport
Économie de la République populaire de Chine 2
Commerce extérieur
Biens exportés
Principaux clients États-Unis 19,1 %, Hong Kong 15,1 %, Japon 8,4 %, Corée du Sud 4,6 %, Allemagne 4 %. (2007)
Biens importés
Principaux fournisseurs Japon 14 %, Corée du Sud 10,9 %, Taïwan 10,5 %, États-Unis 7,3 %, Allemagne 4,7 %. (2007)
Finances publiques
Aide au développement
Sources :
[2]
1. CIA factbook 2. [3]
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis
En 2008, la Chine est la 3e puissance économique mondiale[4] derrière les États-Unis et le Japon avec un PIB de 4
420 milliards de $ US (World Bank, Total GDP 2008).
La République populaire de Chine a officiellement adopté une « économie socialiste de marché », qui essaye de
rendre compatibles les principes hérités de la nationalisation de l'économie mise en place depuis 1949 et ceux du
capitalisme de marché. Ce « grand écart » idéologique est le résultat de la politique mise en œuvre par Deng
Xiaoping après son retour au pouvoir en 1979. La Chine a adhéré a l'Organisation mondiale du commerce (OMC) le
11 décembre 2001[5] . Elle est membre de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC).
Historique
La première révolution chinoise de 1911 permet l'instauration de la République mais est marquée par une démocratie
parlementaire[7] incapable de faire face aux différents problèmes du pays. S'ensuivent des phases de dictature
militaire, de guerre civile puis de guerre contre l'occupation japonaise (1937-1945), enfin de reprise de la guerre
civile jusqu'à la victoire de Mao.
La Chine de 1912 à 1936 a connu une croissance annuelle estimée de 9,4 % et le bassin du Yangtze avait atteint un
niveau de vie comparable à celui de l'Europe du Nord avant 1929. Le Kuomintang lance une réforme monétaire
audacieuse en novembre 1935, au sortir de la Grande dépression, lors du passage de l'étalon-argent, hérité des Ching
et anachronique, à une devise convertible mais la Seconde Guerre sino-japonaise fait échouer celle-ci et détruit
l'économie chinoise dont les zones les plus industrielles passent sous le contrôle du Japon[8] .
Après presque trois décennies de guerres la Chine est considérée comme le pays le plus pauvre par habitant.
Suite à ces négociations, la République populaire de Chine a donc adhéré à l'OMC le 11 décembre (cérémonie de
signature à Doha le 11 novembre[12] )[13] , pour devenir officiellement membre de l'OMC au 1er janvier 2002.
Comme défini lors des négociations, la République populaire de Chine s'engageait à libéraliser son économie et
devait en particulier :
• accorder un traitement non discriminatoire à tous les membres de l'OMC. Toutes les entreprises étrangères se
verraient accorder un traitement qui ne serait pas moins favorable que celui accordé aux entreprises chinoises en
matière de commerce ;
• ne pas pratiquer de contrôle des prix à des fins de protection des producteurs ou fournisseurs de service locaux ;
• refondre sa législation intérieure, présente et future, pour la mettre en accord avec l'accord conclu avec l'OMC ;
• dans les trois ans suivant l'adhésion, donner le droit à toutes les entreprises d'importer, d'exporter et de commercer
librement avec l'étranger, avec un nombre limité d'exceptions ;
• ne pas maintenir ou accorder de subventions à l'exportation sur ses produits agricoles.
Ces accords ont permis à la Chine de s'insérer avec succès dans la mondialisation de l'économie, dont elle est un des
acteurs majeurs. Aujourd'hui, la Chine est fréquemment surnommée « l'atelier du monde » car de nombreuses
entreprises sous-traitent la fabrication de produits manufacturés et ainsi réduisent énormément leurs coûts. La plupart
des usines ont à disposition une main-d'œuvre disponible en grand nombre permise par le plus grand exode rural
jamais observé dans l'histoire. Les conditions de travail sont souvent sujettes à de vives critiques de la part
d'observateurs étrangers. L'industrialisation et le développement du pays se fait souvent aux dépens du monde
agricole et rural : témoin, des milliers de révoltes paysannes, la plupart inconnues des médias, qui ont affecté le pays
ces dernières années, notamment en raison d'expropriations immobilières (projet du barrage des Trois-Gorges, en
particulier).
Toutefois, la Chine est en manque croissant de main-d’œuvre qualifiée et bon marché, avec pour conséquence directe
la hausse des coûts salariaux : le salaire minimum, par exemple, a été rehaussé à 850 RMB au mois d'avril dans la
ville de Shenzhen.
Cependant, la Chine a besoin d'un développement très soutenu de son économie pour accroitre la prospérité de
l'ensemble de la population. C'est pourquoi à l'heure actuelle, la monnaie chinoise, le yuan est maintenu à un niveau
considéré par les États-Unis comme artificiellement bas vis à vis du dollar américain, permettant à la Chine
d'engranger des excédents commerciaux records, quitte à financer ensuite eux-mêmes les déficits américains.
Ce débat, vieux de plusieurs années, a pris une acuité nouvelle avec la crise des subprimes, et a fait l'objet au début
de 2009 de déclarations très critiques de la part de la nouvelle administration Obama. Timothy Geithner a en effet
accusé la Chine de sous-évaluer volontairement le cours du yuan[14] , voire d'avoir contribué à la crise financière
internationale en laissant par ce biais se creuser les déficits américains[15] .
Un autre domaine, celui du respect des droits de la propriété intellectuelle, donne également lieu à des tensions entre
la Chine et les autres pays membres de l'OMC : les États-Unis ont en effet déposé à l'OMC une plainte contre la
Chine au sujet des droits de propriété intellectuelle, qui a donné lieu à un rapport de l'OMC du 26 janvier 2009[16] .
Économie de la République populaire de Chine 5
Actuellement, on constate un décalage entre le littoral et le Centre de la Chine. Le premier étant bien plus développé
et intégré que le second (plus paysan et plus pauvre).
Des délégués participant au XVIe Congrès du Parti communiste chinois en novembre 2002 à Beijing ont souligné
que la réussite de la réforme des entreprises d'État — entreprise au début des années 1990 par Jiang Zemin — était
primordiale pour promouvoir le développement rapide de l'économie nationale et construire une société au niveau de
vie relativement aisé[18] .
Mais, dans le nouveau contexte économique, les entreprises publiques- ou danwei- ont du mal à trouver leur place et
rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75
milliards de dollars) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État
des Statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par
l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars. L'augmentation des coûts de production,
un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les
principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au BES.
Les autorités chinoises ont adopté une stratégie d’ouverture très progressive de l’économie, qui n’a commencé à se
concrétiser que très récemment pour des secteurs-clés comme les banques ou les assurances. Cette ouverture
parcimonieuse, synonyme d’arrivée de capitaux étrangers, lui a permis de quasiment ignorer la crise asiatique de
1997.
Affichant des taux de croissance frôlant régulièrement les 10 % par an depuis 1978, soit un doublement du niveau de
vie moyen tous les huit à neuf ans compte tenu d'une croissance démographique de 1 % par an, l’économie chinoise
est parfois décrite comme étant en « surchauffe ».
Crise de 2008
Comme les autres pays intégrés à l’économie mondiale, la Chine est touchée par la crise économique de 2008. La
récession américaine a des effets sur la croissance du pays qui dépend en grande partie des exportations et des
importations.
À la fin de l’année 2008, le taux de chômage en ville serait de 9,4 % d’après un chercheur de l'Académie des sciences
sociales de Pékin Zhang Chewei, soit le double du chiffre annoncé par les autorités[19] . Selon Huang Yunlong, le
vice-gouverneur du Guangdong, 600000 migrants qui travaillaient dans la province seraient retournés dans leur ville
ou leur village d’origine en 2008[19] .
Le gouvernement chinois annonce en novembre 2008 un plan de relance de 15 % du PNB dans les deux ans à venir
pour relancer la croissance. Les 4000 milliards de yuans (soit 454 milliards d’euro) iront à des grands travaux
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d’infrastructures (beaucoup de ferroviaire, ports, autoroutes, de grands travaux hydrauliques (45 %), à la
reconstruction du Sichuan (25 %), au développement des campagnes (9,25 %), à l'environnement , principalement
des stations de traitement des eaux usées (8,7 %), des logements sociaux (7 %), et pour la santé (1 %), etc.). Ce
budget prévu contient les 1000 milliards de yuans décidée pour la reconstruction de la province du Sichuan en juin
2008 suite au séisme du Sichuan de mai 2008[20] .
Certes la Chine a connu la plus importante et la plus rapide réduction de pauvreté de l’histoire.
• Le taux de pauvreté absolue, définie par un revenu inférieur à un dollar par jour (en PPA), concernait 74 % de la
population au début de la réforme en 1981 pour atteindre 15 % en 2004.
• Cependant en 2003, 30 millions de personnes sur plus de 1300 millions vivaient encore avec moins de 77 dollars
par an[23] .
• Seuls 76 millions de salariés urbains étaient protégés par l'assurance-maladie en 2004, soit 5,8 % de la
population[23] .
• La pauvreté relative s'est quant à elle aggravée fortement. La société chinoise est de plus en plus inégalitaire : les
familles les plus riches, qui représentent 8,6 % de la population totale, détiennent 60 % du capital financier[23] .
Différentes études[réf. nécessaire] indiquent que les 10 % les plus pauvres de la population ont connu une
détérioration très forte de leurs conditions de vie tandis que les 10 % les plus riches ont vu leurs revenus et leur
patrimoine exploser. Le nombre de milliardaires chinois en dollars est passé de 3 en 2004 à 106 en 2007[24] .
De plus selon les statistiques officielles, les grandes agglomérations sont trois fois plus riches par habitant que les
espaces ruraux.
La situation de l’environnement est préoccupante et pourrait devenir un frein à la croissance (pollution des centres
industriels et urbains, diminution de la surface cultivable sous le coup de la désertification, empoisonnement des
eaux douces, etc.). Ainsi, six des dix villes les plus polluées du monde se trouvent en Chine, les pluies acides
tombent sur un tiers du territoire, les eaux contaminées tuent plus de 30000 enfants chaque année : on pourrait
multiplier les exemples des méfaits d’une croissance mal contrôlée. Le rendement énergétique est très mauvais : pour
chaque dollar produit, la Chine dépense 4,7 fois plus d’énergie que les États-Unis, et 11,5 fois plus que le Japon.
Après l’amélioration constatée au cours des deux dernières décennies, la consommation d’énergie s’est mise à croître
plus vite que le PIB depuis 2002. Le gouvernement investit considérablement dans l’environnement et ouvre ainsi un
marché aux entreprises étrangères. Mais il est incapable de contrôler les pratiques désastreuses des entreprises,
Économie de la République populaire de Chine 7
soucieuses avant tout de leur chiffre d’affaires. La question-clé est de savoir si le gouvernement sera capable ou non
d’imposer aux entreprises une croissance plus respectueuse de l’environnement et de mener les politiques adéquates
en matière énergétique. La Chine est en 2007 devenu le premier émetteur mondial de CO2[23] .
Données sectorielles
Secteur primaire
Agriculture
Bien que le parti communiste, sous l'impulsion de Mao Zedong se soit appuyé sur les paysans pour prendre le
pouvoir, et qu’ils constituent donc la base de sa légitimité, ces derniers ont connu des fortunes diverses, reflétant les
différentes options idéologiques suivies ces dernières décennies. Le gouvernement chinois reste néanmoins très
attentif au sort des paysans, qui reste plus que jamais l'une de ses priorités. Pourtant, les aides publiques ne
représentent que 6 % environ du revenu des agriculteurs, contre 20 % aux États-Unis, 34 % dans l'Union européenne
et 58 % au Japon.
Les revenus des agriculteurs chinois ont cependant plus que triplé entre 1980 et 2000 ce qui a largement contribué à
la diminution de la pauvreté dans le pays. 400 millions de Chinois vivant dans les zones rurales sont sortis de la
pauvreté entre 1979 et 2002. Ceci n'empêche pas l'inégalité croissante entre ruraux et citadins. De ce fait, la Chine
est confrontée à un exode rural important. Face aux conditions de plus en plus difficiles de leur vie, les paysans
émigrent massivement vers les zones urbaines. On estime qu’environ 8 millions de paysans quittent la campagne
chaque année pour rechercher un emploi, et que depuis 1979, entre 80 et 200 millions de paysans auraient émigré en
ville.
Économie de la République populaire de Chine 8
Les terres proches des grandes agglomérations sont convoitées pour faire face au développement urbain. Zhou
Tianyong, un économiste influent, estime que, depuis le début des réformes jusqu'en 2003, environ 6700000 hectares
ont été soustraits à l'agriculture. Les paysans n'ont été indemnisés qu'à hauteur de 10 % du prix du marché[26] .
Le 14 mars 2006, lors d'une conférence de presse, tenue à Pékin peu après la clôture de la session annuelle de la 10e
Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), le Premier ministre chinois Wen Jiabao annonce que la
Chine infligera une punition sévère à tout individu qui réquisitionnera illégalement des terres de paysans.
Il faut souligner un paradoxe. Tandis que des terres agricoles sont menacées par l'étalement urbain, la construction
des voies de communication et le développement d'une industrie rurale (de sous-traitance) mais aussi par des
phénomènes de désertification, de lessivage des sols et d'érosion, la Chine a sur son territoire des fronts pionniers.
Ces fronts pionniers sont différents de ceux que l'on trouve au Brésil. Ils ressemblent plutôt à des oasis : en effet ils
sont installés dans des zones désertiques ou semi-désertiques de manière ponctuelle. On les trouve en particulier dans
la région autonome du Xinjiang, où ils sont gérés par le Corps de construction et de production du Xinjiang.
Cultures
Évolution de la production de blé entre 1961 et 2002 (chiffre de la FAO, 2004). Production en tonne.
Élevage
Entre 1991 et 2002, la consommation de viande des Chinois a été multipliée par quatre. Les élevages industriels de
porcs et de volailles se concentrent sur le littoral et en accentuent la pollution[27]
La pêche
• Pêche
Industries lourdes
• Acier : en 2007, la Chine produit un tiers de l'acier mondial et attire 50 % des exportations du minerai de fer[33]
. Les bénéfices de l'ensemble des entreprises chinoises de sidérurgie ont atteint 17 milliards d'euros en 2007[33]
.
• Ciment
• Engrais
Automobiles
La chine, sous-équipée, mais à la croissance économique forte et régulière, représente un marché considérable pour
l'industrie automobile. Les ventes de voitures dépassent 6 millions en 2008, soit 1 million de plus que l'année
précédente. En janvier-février 2008, 52 % du marché est partagé entre 4 grandes sociétés étrangères: Volkswagen
(18 %), General Motors (10 %), Toyota (9 %) et Honda (7 %). Les marques chinoises tentent de moderniser leurs
gammes et de faire accepter les véhicules comme des modèles correspondant aux standards européens. Leurs parts
du marché sont encore très modestes: Chery (7 %), FAW Xiali (4 %), Geely (4 %), BYD Auto (2 %), Haima (2
%)[34] .
Économie de la République populaire de Chine 10
Le tourisme
Aujourd'hui, les Chinois disposent théoriquement de trois semaines de congés payés par an[38] . Le tourisme et la
consommation ont fortement augmenté dans le pays : en 2003, on estime que plus de 100 millions de Chinois ont
parcouru et visité leur pays[39] .
Standards
1. Le protocole de sécurité (Wapi) sur le Wi-Fi.
2. EVD pour DVD.
3. Dragon microprocesseur pour concurrencer ceux d'Intel, d'AMD et d'IBM.
Économie de la République populaire de Chine 12
Entreprises chinoises
Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ou
danwei ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de
difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards
de yuans (12,75 milliards de dollars américains) en 2005, soit une
augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau
d'État des statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les
pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà
26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américain.
L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des Le siège de la PétroChina.
La présence des entreprises étrangères sur le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte accélération de la
croissance des exportations. La mise en place du « socialisme de marché » a implanté de nombreuses usines en
Chine, ce qui l'a fait appeler L'atelier du monde, à cause du dumping social de ses usines. Elles ont attiré la
main-d'œuvre qualifiée dans les zones côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 % des exportations
chinoises proviennent d'entreprises intégralement chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de
Chine sont réalisées par des entreprises dont le capital est à cent pour cent étranger et 20 % sont le fait de partenariat
entre les sociétés étrangères et les sociétés chinoises[40] . La Chine continentale entretient son attractivité pour les
entreprises avec une main-d'œuvre bon marché, non syndiquée et docile. Un ouvrier non qualifié en Chine coûte
environ un dollar américain par heure, ce qui est bien en dessous des minima des pays industrialisés. La
non-organisation des ouvriers chinois représente un bénéfice substantiel pour les employeurs, qui y trouvent une
flexibilité d'emploi impossible à mettre en œuvre dans les démocraties libérales.
• Nom, secteur, chiffre d'affaires 2003 en milliards d'euros
• Sinopec, pétrole, 39,3
• PétroChina, pétrole, 30,4
• Cnooc (Chinese national off-shore oil company), pétrole, 16;5
• Baosteel, acier, 10,8
• Lenovo, informatique, 9,2 (a repris le secteur ordinateurs personnels d'IBM)
• Saic (Shanghaï Automotive), automobile, 9,0
• Haier, électroménager, 8,0
• Huawei, télécoms, 3,8
• TCL, électronique grand public, 2,6 (a repris le secteur téléviseurs de Thompson)
• Chalco, aluminium, 2,2
• Norinco, industrie de l'armement,
• Baoji Titanium
• Ensemble, les deux géants chinois de la téléphonie mobile China Mobile et China Unicom comptent environ 550
millions de clients.
Économie de la République populaire de Chine 13
Le rôle de l'État
Toute une série de réformes ont accompagné le double mouvement de
libéralisation interne et d’ouverture au marché mondial. Une première
loi a autorisé les particuliers à détenir des sociétés à responsabilité
limitée. En 2004, la constitution a été remaniée afin de renforcer le rôle
du secteur non étatique et réaffirmer le droit de la propriété privée.
L’interdiction faite aux entreprises privées d’intervenir dans certains
secteurs (infrastructures, services publics, services financiers) vient
d’être abolie en 2005. L’investissement direct étranger a été autorisé et
encouragé par la mise en place de zones franches côtières et
l’abaissement des droits de douane. Le monopole d’État sur le
commerce extérieur a été démantelé, ainsi que le système de taux de
change multiples.
La fiscalité est très décentralisée en Chine, et ce sont les provinces et les petites administrations qui gèrent une part
importante des recettes des impôts, et s'occupent de l'éducation et de la santé. Il n'y que très peu de solidarité
financière entre provinces[41] .
Le système bancaire est grevé de créances douteuses et reste un outil peu performant dans l’allocation de la forte
épargne nationale (plus de 40 % du PIB)[réf. nécessaire]. Le coût considérable de sa recapitalisation pourrait avoir un
impact négatif sur la croissance chinoise. La réforme de ce secteur, désormais confronté à l’ouverture à la
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concurrence étrangère, est liée à la restructuration des entreprises d’État, qui absorbent encore deux tiers des crédits
octroyés par les banques pour ne produire qu’un tiers de la valeur ajoutée (mais en employant 60 % des
actifs)[réf. nécessaire].
La monnaie chinoise
Le yuan (sinogramme : 元) est la monnaie nationale de la République populaire de Chine. Il est appelé également
yuan renminbi (renminbi signifiant en chinois « monnaie du peuple »), abrégé en RMB. Son symbole latinisé officiel
est ¥, mais la double barre est généralement remplacée par une seule dans l'usage courant.
Bien que son nom officiel soit renminbi, c'est le terme yuan qui est le plus couramment utilisé. Le yuan se subdivise
en 10 jiao (ou 10 mao), eux-mêmes subdivisés en 10 fen. On trouve des billets de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 yuans, des
billets de 1, 2 et 5 jiaos, et des billets de 1, 2 et 5 fens (la production de ces trois derniers a été arrêtée en 2007). Les
pièces, peu utilisées, sont de 1 yuan, 5 jiaos et 1, 2 et 5 fens[42] .
La Chine est souvent accusée de maintenir volontairement un taux de change bas pour faciliter ses exportations.
Cette accusation est cependant démentie par le Trésor américain qui, dans son rapport semestriel du 19 décembre
2007, reconnait que Pékin ne manipule pas sa monnaie pour en tirer des bénéfices commerciaux[43] ,[44] ,[45] , même
s'il considère toujours que le yuan est sous-évalué par rapport au dollar[46] .
En 2007, elle ne représente que 6,04 % du PIB mondial ce qui est 5,1 fois moins que l'Union européenne. L'Union
européenne est son premier client devant les États-Unis et le Japon .
Le dynamisme du commerce extérieur chinois est exceptionnel. La Chine est en 2007 le 2e exportateur mondial
(derrière l'UE mais devant les États-Unis et le Japon) et la première détentrice de réserves de change. Les
exportations chinoises ont explosé de 10 milliards de dollars en 1978 à 226 en 2002, 760 en 2005 et 1136 en 2007.
Un tel dynamisme autorise des taux de croissance économique élevés. Le FMI reste optimiste au printemps 2008
pour le maintien de taux élevé dans les prochaines années, même si un léger tassement est probable en raison des
retombées de la crise financière mondiale, et des cours des matières premières très élevés : (2003 à 2007 selon le
Bureau central des statistiques de la RPC; 2008 et 2009 selon les évaluations du FMI) mais début décembre 2008,
les chiffres annoncés sont déclaré trop optimistes.
• 2003: + 10 %
• 2004: + 10,1 %
• 2005: + 10,4 %
• 2006: + 11,6 %
• 2007: + 11.9 % (Après correction)
• 2008: + 9,3 %
• 2009: + 9,5 %
L'Afrique
Les relations de la Chine avec l'Afrique sont anciennes : les liens commerciaux avec la côte orientale du continent
noir existaient dès la dynastie Han (IIIe siècle av. J.-C.-IIIe siècle après J.-C.)[48] .
La République populaire de Chine s'intéresse depuis quelques années au potentiel économique du continent africain :
en 2005, on comptait officiellement 820 entreprises chinoises[49] installées en Afrique. Les investissements chinois
ont fortement augmenté au point de dépasser ceux consacrés à l'Asie du Sud-Est. Les échanges commerciaux se
montent à 56 milliards d'euros[50] et la Chine est devenue le troisième partenaire commercial de l'Afrique en 2005.
Le commerce entre l'Afrique et la Chine a été multiplié par deux entre 2000 et 2004[48] . L'Afrique constitue une
Économie de la République populaire de Chine 16
source d'approvisionnement en minerais (cuivre de Zambie ; chrome du Zimbabwe), en bois et surtout en pétrole
(Soudan) pour Pékin : 1/4 de ses besoins sont importés du continent noir[48] ,[51] . En retour, les Africains achètent
des produits manufacturés chinois, notamment des produits textiles, des machines et des biens électroniques[48] .
Loin derrière des autres pays exporteurs d'arme(Russie, France, Etats-unis), la Chine reste un vendeur d'armes en
Afrique(en se référant à la base de données du SIPRI)[52] .
L'influence chinoise repose sur une politique internationale discrète et pragmatique, ainsi que sur les réseaux de la
diaspora présente dans de nombreux pays africains[48] . Cette présence n'est pas toujours bien acceptée par les
populations africaines[53] . Les Chinois ont investi les chantiers des travaux publics et le marché des
télécommunications[48] . L'aide chinoise au développement est conditionnée par la non reconnaissance de Taiwan
par les pays bénéficiaires[52] .
Le continent africain compte officiellement 130000 chinois installés (2006)[53] .
L'Asie
La majorité relative du commerce de la Chine se fait néanmoins avec le reste de l'Asie.
En 2003, avec 450 milliards de dollars, le stock cumulé d’investissement étranger en Chine est le 5e du monde (celui
des États-Unis atteint 1 300 milliards).
Bibliographie
• Petite introduction à l'économie de la Chine, Thierry Pairault, Paris, EAC, 2008, ISBN 978-2-914610-61-2
• La Chine sera-t-elle notre cauchemar ? : Les dégâts du libéral-communisme en Chine et dans le monde, Philippe
Cohen, Luc Richard, Mille et une nuits, Paris, 2005, ISBN 284205928X
• La face cachée de la Chine : Toute la vérité sur la plus grande jungle économique du monde, Jean-Marc Plantade,
Yidir Plantade, Bourin Éditeur, Paris, 2006, ISBN 2849410349
• Quand la Chine change le monde, Erik Izraelewicz, LGF, Paris, 2005, ISBN 2253114871
• Adama Gaye, Chine-Afrique : le dragon et l'autruche, L'Harmattan, 294 p.
• « La Chine en Afrique », dans Monde chinois, 2006, n°8
Voir aussi
Articles connexes
• Liste d'entreprises chinoises
• Capitalisme d'État
• Économie mixte
• Économie maritime chinoise
• Chine comme superpuissance émergente
Économie de la République populaire de Chine 17
Liens externes
• (fr) Lettre d'information économique de l'Ambassade de France en Chine [55]
• (fr) Chine - Afrique [56]
• (fr) Eco Infos Chine - Site dédié à l'actualité économique de la Chine [57]
• (fr) Actualité économique de la Chine [58]
• (fr) Développement économique et environnement: Interview de Thierry Wolton [59]
• (fr) Aujourd'hui la Chine [60] Toute l'information économique sur la Chine
• Actualité économique et politique: China Analysis - Les Nouvelles de Chine [61]
• (fr) Affaires en Chine: marketing, sourcing, création de société et domiciliation à Shanghai [62]
• (fr) Étude économique de la Chine 2005, rapport de l'OCDE [63] au format pdf
• La Chine deviendrait la quatrième puissance économique mondiale Le Monde, 25 janvier 2006 [64]
• (fr) Bruno Philip, « Pékin maintient le cap de la réforme économique », dans Le Monde web, 14/03/2006 [65]
• (fr) L'implantation économique des Européens en Chine aux XVIIIe et XIXe siècles [66] par Jean-Pierre Duteil,
Professeur à l'université de Paris VIII.
• (fr) La Chine à l'OMC [67] par Danielle Delange Gaha, Université de Wuhan.
• (fr) L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et les barrières
culturelles internes [68] par Paolo Farah [69], Université Paul Cézanne, Aix-Marseille III - Université de Milan
• (fr) Informations économiques sur la Chine [70]
• (en) Five Years of China’s WTO Membership. EU and US Perspectives about China’s Compliance with
Transparency Commitments and the Transitional Review Mechanism [71] par Paolo Farah [69], Université Paul
Cézanne, Aix-Marseille III - Université de Milan
• (en) This Time, China Is Different, by Chen Jing [72]
Vidéos
• (en) Chindia : The next Decade [73] Pete Engardio, Responsable Asie de Business Week, compare les progrès de
l'Inde et de la Chine dans cette conférence en ligne de mars 2006.
• (fr) La stratégie économique chinoise vue de l’intérieur et de l’extérieur [74] Conférence en ligne de Ding Yifan,
Directeur adjoint de l’Institut d’études sur le développement mondial de Pékin, et de Yves Tiberghien, de Harvard,
sur la réforme économique chinoise et son impact sur la mondialisation
• (en) A quand des syndicats libres en Chine ? [75] Conférence vidéo en ligne du dissident syndicaliste Han
Dongfang, en février 2007 à Montréal.
• (fr) L’économie chinoise et le monde : évolution récente et prospective ? [76] Conférence vidéo en ligne Françoise
Lemoine (CEPII), en juillet 2007 à Montréal.
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Économie de la République populaire de Chine 18
Références
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[39] Le Point, 11/05/2006, n°1756, page 99 (http:/ / www. lepoint. fr/ economie/ document. html?did=178286)
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Sources et contributeurs de l'article 20
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