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Nouvelles de l’hémicycle

Bernadette VERGNAUD
Députée européenne

Session plénière à Strasbourg du 4 au 7 avril 2011


N°81

Marché unique : le Parlement prend position en faveur d’une Europe plus


sociale

Les 3 rapports adoptés lors de cette session expriment la position du Parlement sur l’ensemble
des 50 propositions formulées par le Commissaire Barnier visant à assurer la relance du
marché unique à travers 3 dimensions, les citoyens, les entreprises et la croissance, et la
gouvernance dans le marché unique. Les députés demandent la création d’emprunts
obligataires dans l’Union européenne afin de favoriser l’innovation, l’emploi, la construction
de grandes infrastructures transnationales (transports, énergies, télécommunications), La
création d’un passeport européen des compétences afin de mieux reconnaître les qualifications
professionnelles entre Etats-membres, une plus grande clarté des tarifs bancaires, une
diminution des tarifs téléphoniques en itinérance sur le territoire de l’UE, une portabilité
totale des droits à pensions, et la rationalisation des procédures de marchés publics.

« Ce vote constitue une première victoire pour les socialistes. Notre pression continue et
constructive sur les conservateurs nous a permis d’arracher trois avancées majeures lors du
vote en plénière : une demande de législation sur les services publics, la garantie des droits
sociaux, et la reconnaissance des conventions collectives en conformité avec les droits
nationaux. ».

Intervention de Bernadette VERGNAUD en plénière

Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues,

Je tiens à féliciter tous les députés qui se sont impliqués dans la rédaction de ces rapports. Je
pense que nous sommes parvenus à trois textes équilibrés, qui sont un message fort du
Parlement au Collège des Commissaires sur nos priorités pour un marché unique qui œuvre
efficacement pour les citoyens, la croissance et les entreprises.

Rapporteure shadow sur le rapport de Cristian Busoi, nous avons fixé une feuille de route
claire à la Commission:

- Premièrement: proposer un cadre législatif sur les marchés publics, les partenariats publics-
privés et les concessions de services, cadre qui devra protéger les petits opérateurs, les PME et
les autorités locales adjudicatrices, et qui assurera la réciprocité entre l'UE et les pays
industrialisés et les grands pays émergents.
- Ensuite, faire en sorte que l'assiette commune consolidée de l'impôt sur les sociétés et la
clarification du cadre TVA soient des priorités: c'est essentiel pour que nos PME puissent
s'épanouir dans un environnement concurrentiel sain.

- Enfin, assurer le financement de l'innovation pour une croissance forte et durable, dans des
grands projets européens d'infrastructures, par le biais de la création d'emprunts obligataires
européens.

Je terminerai en soulignant l'importance à mes yeux d'être parvenus à un bon compromis sur
les questions clé de la garantie des droits sociaux dans les législations du marché unique et de
la protection des services d'intérêt général dans l'esprit du Traité de Lisbonne.

Monsieur le Commissaire, nous vous adressons un message sans ambiguïté: l'économie doit
être au service des citoyens, et non l'inverse ! Vous avez besoin de notre soutien, nous vous le
donnons aujourd'hui, avec un défi majeur à relever: celui de réconcilier les citoyens avec le
projet européen, ne nous décevez pas, et rendez leur confiance ! »

Droit d’asile : vers une procédure européenne unique


Afin de réviser la directive de 2005 sur le droit d’asile, le Parlement s’est prononcé en faveur
d'une procédure européenne unique, accessible, équitable et efficace qui renforce les droits
des réfugiés. Il s’agit d’améliorer les décisions de première instance et d’offrir à tous les
demandeurs une assistance juridique. Les personnes les plus vulnérables (victimes de viols, de
tortures, de violences graves, mineurs non accompagnés) bénéficieront d’une attention et de
droits renforcés.

Toutes ces avancées ont été défendues par la gauche et la plupart approuvées par le
Parlement. J’espère qu’elles pourront entrer en vigueur dès 2012 afin de réduire les disparités
qui existent quant à la probabilité d’obtenir le statut de réfugié ; probabilité très variable (de
1% à 65%) en fonction du pays d’origine et de l’Etat membre dans lequel la demande de
statut de réfugié est instruite. Mais de lourds blocages persistent au Conseil, et la Commission
va devoir proposer un nouveau texte (qui tienne compte des améliorations votées !...espérons-
le)

Politique européenne de la pêche et protection des ressources halieutiques

Grâce à l’application du traité de Lisbonne, le Parlement européen a acquis le pouvoir de co-


décision sur la politique de la pêche. Il pèsera donc de tout son poids dans la réforme de la
politique commune de la pêche qui s’appliquera après le 31 décembre 2012. D’ici-là, le débat
sur la question des ressources halieutiques sera évidemment un enjeu majeur. En 2008, la
proposition de règlement de la Commission européenne visant par des mesures techniques et
de protection à préserver les ressources halieutiques avait été rejetée. La négociation sur sa
réforme va se poursuivre et devrait aboutir à un nouveau règlement applicable début 2013.
Investissements directs à l’étranger
Avec l’application du traité de Lisbonne, les accords et les politiques d’investissements
directs à l’étranger des Européens et des Pays tiers en Europe relèvent désormais de la
compétence exclusive de l’Union européenne. Dans ce nouveau contexte, la Commission
européenne a adopté une communication décrivant ce que pourrait être la future politique
européenne dans ces domaines. En réponse à ce texte non législatif, les députés demandent à
la Commission de prendre en compte 2 priorités : intégrer dans les futurs accords des
normes assurant un comportement responsable (respect des droits sociaux et
environnementaux) des investisseurs européens dans les pays tiers, et la liberté pour les
pouvoirs publics (Etats, Régions, collectivités locales) de continuer à réglementer dans
l’intérêt général, sans que les entreprises installées puissent intenter un recours en cas de
changement de législation.

Production d’énergie d’origine nucléaire en Europe

Les députés ont exprimé leur solidarité avec le peuple japonais après les tremblements de
terre, le tsunami et l’accident nucléaire survenu sur le site de Fukushima-Daiichi. La
Commission a débloqué un fonds d’urgence de 15 millions d’euros ainsi que du matériel pour
venir en aide aux sinistrés. Ils ont débattu des enjeux de la production d’énergie d’origine
nucléaire en Europe. Le rapport proposé au vote a malheureusement été rejeté. Ce texte
réclamait des « stress tests » pour les 143 réacteurs européens réalisés par des organismes
indépendants, un renforcement des contrôles de sécurité sur la base des normes les plus
exigeantes, la fermeture des centrales présentant des risques majeurs, de meilleures conditions
de travail et de sécurité pour les salariés des sous-traitants de l’industrie nucléaire ainsi que
des efforts de recherche sur toute la filière et en particulier sur le traitement des déchets
radioactifs.

Economies d’énergie, développement des énergies renouvelables, fiscalité environnementale,


réduction du nucléaire dans le mix-électrique et sortie à terme de ce mode de production,
étaient inscrits dans cette résolution qui n’a pas obtenu la majorité des voix nécessaire à son
adoption.

Le débat est complexe, difficile…passionné…et va donc se poursuivre.

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