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Entropie des trous noirs et théorie des cordes

Clément Rousset
2

Contents

I. Introduction 3

II. L’analogie entre thermodynamique et trous noirs 4


A. Vecteurs de Killing 4
B. Hypersurfaces nulles et horizon de Killing 4
C. Gravité de surface et température d’Hawking 5
D. Trou noir chargé 6
E. Définition de l’énergie d’un trou noir 6
F. Les lois de la thermodynamique des trous noirs 7
1. Loi zéro 7
2. Première loi 7
3. Deuxième loi (Théorème de l’aire d’Hawking) 8
G. Entropie de Wald 8

III. Théorie des cordes 9


A. Cordes bosoniques 9
B. Théorie des supercordes 11
C. Réduction de Kaluza-Klein 12
D. Formule asymptotique pour la densité détats 13

IV. Supergravité N=2 à 4 dimensions 15


A. Etats BPS 15
B. Géométrie spéciale 15
C. Mécanisme d’attracteur 16
D. Transformée de Legendre 18
E. Nombre de multiplet vectoriels à 4 dimensions 18

V. Origine microscopique de l’entropie 20


A. p-branes 20
B. Dp-brane compactifiée 20
C. L’exemple du système D1-D5 brane[14] 21
1. Approche macroscopique 21
2. Approche microscopique 21

VI. Termes à dérivées supérieures 22

VII. Conclusion 24

References 25
3

I. INTRODUCTION

La théorie des cordes est apparue dans les années 60 pour expliquer les intéractions fortes entre particules.
Son développement a conduit à de nombreux bouleversements de la physique comme par exemple l’existence de
dimensions supplémentaires. Bien que séduisante, il lui faut prouver sa pertinence. Pour cela elle peut apporter soit
des corrections à des résultats à vérifier expérimentalement, soit des explications à des phénomènes mal interprétés
par les autres théories. La première façon n’est porteuse que de peu d’espoirs étant donnée la différence entre l’ordre
de grandeur des corrections et la précision expérimentale actuelle. C’est la seconde voie qui est étudiée ici dans le
cadre de l’entropie des trous noirs.

Dans les années 1970, Hawking et Bekenstein proposèrent une formule pour l’entropie d’un trou noir

kAc3
SBH = , (1)
4G~
où A est l’aire de l’horizon du trou noir. Cette entropie qui provient d’une analogie entre les lois de la thermodynamique
et les lois régissant les trous noirs, n’avait pas de description statistique de la forme

SStat = ln Ω, (2)

où Ω correspondrait au nombre de micro-états reliés à un même macro-état trou noir.


La théorie des cordes fournit une interprétation statistique de l’entropie, on obtient dans certains cas

SBH = SStat , (3)

avec les bons facteurs numériques en comprenant quelles dispositions dans les dimensions supplémentaires conduisent
à un même trou noir et en les comptant.

Ce stage a permis de se familiariser avec la théorie des cordes et les théories de supergravité afin de com-
prendre les mécanismes conduisants à l’un des résultats le plus impressionnant et le plus prometteur de la théorie des
cordes et de percevoir l’étendu du travail à venir sur le sujet.

Dans un premier temps, on décrit les travaux menant au loi de la mécanique des trous noirs, ce qui conduit
à la proposition pour l’entropie des trous noirs de Bekenstein-Hawking. Puis on expose une brève introduction à la
théorie des cordes avec les outils nécéssaires. La supergravité N=2 à 4 dimensions est ensuite expliquée pour l’origine
macroscopique de l’entropie. Puis on discute l’origine microcopique de l’entropie avant d’exposer les calculs tenant
compte des terme à dérivées supérieures.
4

II. L’ANALOGIE ENTRE THERMODYNAMIQUE ET TROUS NOIRS

Pour ce chapitre se rapporter à [8].

A. Vecteurs de Killing

Une particule de masse m en relativité générale décrite par xµ , a pour action


Z λb p
S[x] = −m dλ −ẋµ ẋν gµν , (4)
λa

où gµν est la métrique et l’on a choisi c = 1.


Cette action est équivalente à
Z λb
1
S[x, e] = dλ[e−1 (λ)ẋµ ẋν gµν − m2 e(λ)], (5)
2 λa

où e(λ) est une nouvelle fonction indépendante (”einbein”).


L’action S[x, e] est invariante par une transformation infinitésimale du type xµ → xµ − k µ , avec   1, si k µ vérifie:

k λ gµν,λ + k,µ
λ λ
gλν + k,ν gλµ = 0. (6)

Un vecteur vérifiant cette équation est un vecteur de Killing.


Comme il s’agit d’une symétrie de l’action, il existe une quantité conservée associée Q = k µ pµ où pµ est le moment
de la particule défini par pµ = ∂∂L
ẋµ . Par exemple dans le cas de la métrique de Schwarzschild,

2M 2 2M −1 2
ds2 = −(1 − )dt + (1 − ) dr + r2 dΩ2 , (7)
r r
dt
le vecteur k µ = δµ,0 est un vecteur de Killing car ∂t gµν = 0, on obtient comme quantité conservée mg00 dτ qui
correspond à l’énergie.

B. Hypersurfaces nulles et horizon de Killing

Soit S(x) une fonction continue des coordonnées xµ et considérons la famille d’hypersurfaces S = constant. Les
champs de vecteur perpendiculaires à l’hypersurface sont:

l = f (x)(g µν ∂νS) , (8)
∂xµ
où f est une fonction arbitraire non nulle. Si l2 = 0 pour une hypersurface particulière N , alors N est une hypersurface
nulle. Pour la métrique de Schwarzschild exprimée dans les coordonées entrantes de Eddington-Finkelstein (v, r, θ, φ),
où v = t + r + 2M ln | r−2M
2M | pour lesquelles on obtient:

2M
ds2 = −(1 − )dv 2 + 2drdv + r2 dΩ2 , (9)
r
on a pour les familles S = r − 2M :
2M ∂ ∂
l = f (r)[(1 − ) + ]. (10)
r ∂r ∂v
Donc
2M 2
l2 = (1 − )f , (11)
r
5

on en conclut que la surface r = 2M est une hypersurface nulle.


Une propriété des hypersurfaces nulles est la suivante: Soit N , une hypersurface nulle et un vecteur normal l. Un
vecteur t tangent à N vérifie t.l = 0. Mais comme l2 = 0, l est lui-même un vecteur tangent, i.e.
dxµ
lµ = (12)

pour une certaine courbe xµ (λ) dans N . On peut montrer que ces courbes xµ (λ) sont des géodésiques c.a.d.
l.Dlµ |N ∝ lµ .

On définit un horizon de Killing associé à un champ de vecteur de Killing k comme une hypersurface nulle
N telle que sur N , k soit normal à N .
Soit l normal à N qu’on peut choisir tel que l.Dlµ = 0, on a sur N

k = f l, (13)

pour une certaine fonction f d’où:

k.Dk µ = κk µ surN. (14)

Le coefficient de proportionnalité κ jouera un rôle important pour la suite, on l’appelle la gravité de surface. Pour le
normaliser il faut normaliser le champ de vecteurs de Killing, dans le cas d’un espace-temps asymptotiquement plat,
on pose

k 2 → −1 quand r → ∞, (15)

ce qui conduit à une normalisation de κ.

On montre pour Schwarzschild proche de l’horizon r = 2M que la gravité de surface peut être interprétée
comme l’accélération d’une particule statique mesurée depuis l’infini spatial d’où l’appelation gravité de surface.

C. Gravité de surface et température d’Hawking

On peut étudier le conportement d’une théorie quantique des champs sur un espace-temps de trou noir en effectuant
une rotation de Wick t = iτ . La métrique de Schwarzschild euclidienne est:
2M 2M −1 2
ds2E = (1 − )dτ 2 + (1 − ) dr + r2 dΩ2 . (16)
r r
x2
au voisinage de l’horizon r = 2M et en posant 8M = r − 2m, on obtient:

1
ds2E = (κx)2 dτ 2 + dx2 + dΩ2 , (17)
4κ2
1
car κ = 4M . Cela correspond au produit de l’espace-temps euclidien de Rindler ds2E = (κx)2 dτ 2 + dx2 avec S 2 .
Cette espace temps de Rindler n’est autre que le plan en coordonnées polaire si on effectue l’identification périodique
τ ∼ τ + 2πκ i.e. la singularité qui correspond à x = 0 est juste une singularité de coordonnée qui provient du fait que
τ doive être périodique. Donc l’intégrale de chemin doit être effectuée sur des champs Φ(~x, τ ) périodiques en τ de
période 2π
κ . Dans ce cas, on a une fonction de partition de la forme

Z = tr(e−βH ), (18)

si la période du temps imaginaire est ~β. On en déduit qu’une théorie quantique des champs est à l’équilibre avec un
trou noir à la température d’Hawking
κ
TH = , (19)

où on a pris kB = 1, ~ = 1.
6

D. Trou noir chargé

L étude des trous noirs chargés est primordiale car la supersymétrie conduit à de tels trous noirs. On les obtient à
partir de l’action de Maxwell-Einstein:

Z
1
S= d4 x −g[R − Fµν F µν ], (20)
16πG
avec les notations usuelles.
Les equations d’Euler-Lagrange sont:

Gµν = 2(Fµλ Fνλ − 14 gµν Fρσ F ρσ )


. (21)
Dµ F µν = 0

Ces équations admettent comme solution à symétrie sphérique la solution de Reissner-Nordström:


2M Q2 1
ds2 = −(1 − r + r 2 )dt
2
+ Q2
+ r2 dΩ2
(1− 2M
r + r2 )
(22)
Q
A= r dt.

Q est la charge électrique. C’est une généralisation de Schwarzschild. On peut écrire la métrique sous la forme:

∆ 2 r2 2
ds2 = − dt + dr + r2 dΩ2 , (23)
r2 ∆
p
où ∆ = r2 − 2M r + Q2 = (r − r+ )(r − r− ) avec r± = M ± M 2 − Q2 pas forcément réels.
Il y a 3 cas à étudier:
i)M < |Q|
∆ n’a pas de racines réelles, c’est un cas qui ne sera pas possible dans le cadre de théorie supersymétrique.
ii)M > |Q|
On obtient deux horizons de Killing en r+ et r− reliés à deux gravités de surface κ+ et κ− . Comme pour Schwarzwild
la vrai singularité est en r = 0.
iii)M = |Q|
On appelle ces trous noirs ”extrémaux”. Dans ce cas la métrique se met sous la forme:

M 2 2 dr2
ds2 = −(1 − ) dt + + r2 dΩ2 , (24)
r (1 − M
r )2

ce qui correspond à AdS2 × S 2 quand r → 0(AdS pour Anti De Sitter). Avec les coordoonnées isotropes ρ = r − M ,
on obtient:

ds2 = V −2 dt2 + V 2 (dρ2 + ρ2 dΩ2 ), (25)


M
où V = 1 + ρ . C’est un cas particulier d’une solution à trous noirs multi-centrés de la forme

ds2 = V −2 dt2 + V 2 (d~x.d~x), (26)


PN
où V = 1 + i=1 ~xM −~xi . Les Mi sont les masses des N trous noirs et ~
i
xi leur positions. Il est intéressant de noter
qu’une telle solution statique n’est possible que si les forces gravitationnelles compensent parfaitement les répulsions
électrostatiques, ce qui nécessite la condition M = |Q|.

E. Définition de l’énergie d’un trou noir

Pour calculer la charge d’un trou noir, on part de la formule naturelle


Z
Q= dSµ j µ , (27)
Σ
7

où j µ est le quadri-vecteur courant et Σ une Rhypersurface. Si on pose Σ comme la surface t = constant, alors
dS µ = (dv, ~0) et comme j 0 = ρ on obtient Q = V dV ρ.
On a:
Z Z I
µ µν 1
Q= dSµ j = dSµ Dν F = dSµν F µν . (28)
Σ Σ 2 ∂Σ

Il est plus difficile de définir une énergie de la même façon car c’est associé à un tenseur T µν et non à un quadri-vecteur.
Pour cela, il faut supposer que l’espace temps soit asymptotiquement plat, c.a.d.

hµν = gµν − ηµν → 0 (29)

quand r → ∞.
On vérifie alors que pour une source avec seulement T00 = ρ non nulle, on a
1
T00 = ∂i (∂j hij − ∂i hjj ). (30)
16πG
On définit alors
Z I
3 1
E= d xT00 = dSi (∂j hij − ∂i hjj ). (31)
t=constant 16πG ∞

notre définition ne dépend alors que des données asymptotiques. Cette définition de E est en fait générale, il s’agit
de la formule ADM pour l’energie d’espaces-temps asymptotiquements plats.
En fait plus généralement, à chaque vecteur de Killing k µ , on associe une quantité conservée sous la forme d’une
intégrale de Komar
I
1
Qk = − dSµν Dµ k ν . (32)
8πG ∞

Pour un espace-temps asymptotiquement plat, k = ∂t est un vecteur de Killing et on vérifie

Q ∂ = EADM . (33)
∂t


Dans le cas d’une invariance angulaire, un vecteur de killing m = ∂φ , la quantité Qm définit le moment angulaire du
trou noir J.

Pour la suite, il faut introduire la condition d’énergie dominante qui s’énonce: Tµν doit vérifier que pour tout
champs de vecteur v de genre temps avec v 0 > 0 alors le champ de vecteur j = −v µ Tµν ∂ν ne doit pas être de genre
espace avec j 0 > 0 ou alors être nul.

F. Les lois de la thermodynamique des trous noirs

1. Loi zéro

Si T µν vérifie la condition d’énergie dominante alors la gravité de surface κ est constante sur l’horizon d’évenement
futur.
κ
Comme on a vu que 2π a une interprétation en terme de température du trou noir, cette loi peut s’interpréter comme
une uniformité de la température sur l’horizon du trou noir.

2. Première loi

Dans un premier temps en manipulant les intégrales de Komar, on montre la formule de Smarr:
κA
M= + 2ΩH J, (34)

8

où A est l’aire de l’horizon, M = EADM et ΩH = 2M (M 2 +J√M 4 −J 2 ) la vitesse angulaire, grandeur constante sur
l’horizon. De cela on déduit la première loi: Si un trou noir stationnaire de charge M et de moment angulaire J est
perturbé de façon à devenir un autre trou noir de masse M + δM et moment angulaire J + δJ alors:
κ
dM = dA + ΩH dJ. (35)

Ce qui peut s’écrire
A
dE = TH d + ΩH dJ (36)
4
Par analogie à la thermodynamique, il semblerait qu’il existe une relation entre l’entropie du trou noir et l’aire de
l’horizon. Cette intuition est confirmée par la deuxième loi.

3. Deuxième loi (Théorème de l’aire d’Hawking)

Si T µν vérifie la condition d’énergie faible v µ v ν Tµν ≤ 0 ∀non-spacelike v et des considérations techniques sur
l’espace-temps ”fortement predictible asymptotiquement” alors l’aire de l’horizon pour un espace-temps asympto-
tiquement plat est une fonction non-décroissante du temps.

Cela est une parfaite analogie avec le second principe de la thermodynamique qui stipule que l’entropie est
une fonction non-décroissante du temps si la température est constante ce qui est le cas ici d’après la loi zéro. On est
donc amené à conjecturer que l’entropie d’un trou noir est proportionnelle à l’aire de son horizon suivant la relation
de Bekenstein-Hawking
A
SBH = . (37)
4

Cette quantité se comporte donc vraiment comme une entropie, elle doit donc avoir une explication statistique. Cette
explication est prodiguée par la théorie des cordes.

G. Entropie de Wald

Dans un papier de 1993[9], Wald a démontré la première loi de la mécanique des trous noirs en partant de théories
générales de la gravité classique provenant d’un lagrangien invariant par difféomorphisme. Il obtient une forme plus
générale pour l’entropie des trous noirs :
Z
∂L √
SBHW = 2π µν ρσ hd2 Ω, (38)
Horizon ∂Rµνρσ

où h est la métrique induite sur l’horizon et  le binormal. Cette quantité vérifie bien dM = TH dSBHW + ...
On vérifie que si
1
L=− R (39)
16π
alors
A
SBHW = . (40)
4
Cette formule permet de traiter des lagrangiens contenant des termes d’intéraction à dérivées supérieures qui vont
provenir des corrections quantiques aux lagrangiens de supergravités.
9

III. THÉORIE DES CORDES

A. Cordes bosoniques

L’idée de base de la théorie des cordes est de considérer des objets étendus. Mathématiquement cela correspond à
ne plus étudier des particules représentées par un vecteur position dépendant du temps propre X µ (τ ) mais des cordes
X µ (τ, σ). Une particule décrit au cours de son mouvement une trajectoire, ”ligne d’univers”, à une dimension dont
la relativité générale nous apprend qu’elle est minimale, il s’agit d’une géodésique
Z τf Z τf q
Sparticule = ds = gµν Ẋ µ Ẋ ν dτ. (41)
τI τI

De façon similaire, une corde décrit une surface à deux dimensions , ”feuille d’univers”, et on propose comme action
à minimiser la surface de cette feuille d’univers.
Z q
Scorde [X] = T dτ dσ Ẋ 2 X 02 − (Ẋ · X 0 )2 , (42)
Σ

où
∂X µ ∂X µ
Ẋ µ = , X 0µ = . (43)
∂τ ∂σ
T la tension de la corde est une grandeur de dimension (longueur)−2 nécéssaire pour l’homogénéité.
Une action équivalente et plus pratique est
T
Z √
S[X, h] = − dσdτ hhαβ gµν ∂α X µ ∂ β X ν , (44)
2
où l’on a introduit une nouvelle variable hαβ métrique de la feuille d’univers.
Les différentes invariances de cette action, invariance par reparamétrisation de σ et de τ ainsi que l’invariance de Weyl
conduisent à réecrire l’action comme:
Z
T
S=− dσdτ η αβ gµν ∂α X µ ∂ β X ν . (45)
2
Si on se restreint à un espace plat l’équation d’Euler-Lagrange obtenue pour X µ est:

∂2 ∂2
( − )X µ = 0. (46)
∂τ 2 ∂σ 2
La solution générale est de la forme:
µ
X µ (τ, σ) = XR (τ − σ) + XLµ (τ + σ). (47)
∂S
Pour hαβ , on doit avoir ∂hαβ = 0. on définit le tenseur énergie-impulsion

2π ∂S
Tαβ = − √ , (48)
h ∂hαβ
la contrainte est alors Tαβ = 0.
On a deux types de cordes, corespondants à deux conditions aux bords pour que l’action soit bien minimale. La
corde fermée qui vérifie

X µ (τ, σ) = X µ (τ, σ + π). (49)

On a alors une solution générale de la forme:

µ 1 µ 1 µ ı X 1 µ −2ın(τ −σ)
XR = x + p (τ − σ) + √ αn e (50)
2 2πT 2 πT n6=0 n
10

1 µ 1 µ ı X 1 µ −2ın(τ +σ)
XLµ = x + p (τ + σ) + √ α̃n e . (51)
2 2πT 2 πT n6=0 n
On vérifie que les crochets de Poisson valent:
µ
{αm , αnν } = {α̃m
µ
, α̃nν } = ımδm+n η µν (52)
et
µ
{αm , α̃nν } = 0, (53)
et que pour que la solution soit réelle on a
µ µ
α−n = (αnµ )† , α̃−n = (α̃nµ )† . (54)
On décompose les deux coefficients non nuls de Tαβ en modes propres Lm et L̃m avec:

1X
Lm = αm−n · αn (55)
2 −∞


1X
L̃m = α̃m−n · α̃n . (56)
2 −∞
Toutes ces composantes doivent s’annuler
Lm = L̃m = 0, ∀m ∈ Z. (57)
Elles vérifient une algèbre de Virasoro:
{Lm , Ln } = ı(m − n)Lm+n . (58)
Le hamiltonien est de la forme
∞ ∞
1 X X
H = L0 + L̃0 = ( αn · αn + α̃n · α̃n ) (59)
2 −∞ −∞

L’autre condition aux bords possible est celle de corde ouverte:


∂σ X µ = 0, pour σ = 0 et σ = π. (60)
On ne développera pas ici ce choix car seulement la corde fermée contient le graviton.
µ
La processus de quantification de la corde bosonique ne sera pas développé ici, on note simplement que les αm
deviennent des opérateurs qui donnent des opérateurs de création aµ†
m et annihilation aµ
m suivant les relations pour
m > 0:
µ

αm = maµm (61)
µ √
α−m = maµ† m. (62)
Il se passe exactement les mêmes choses pour les oscillateurs α̃. On doit obtenir des états physiques |φi vérifiant
Lm |φi = 0, pour m 6= 0 (63)
et
L0 − a|φi = 0, (64)
où a provient des ambiguités dans l’ordre normal. On définit les opérateurs nombre d’excitation N et Ñ :

X
N= nα−n · αn (65)
n=1
on a
α0 M 2 = −1. (66)
L’annulation de l’anomalie dans l’algèbre de Virasoro quantique impose la condition D = 26. Ce qui permet d’avoir
le spectre. On obtient un tachyon puis des états à masse nulle. Le spectre à masse nulle contient un scalaire φ le
dilaton, un tenseur antisymétrique Bµν et le graviton gµν . Comme le premier état massif correspond à des objets de
l’ordre de la masse de Planck, il est justifié d’étudier des théories des champs effectives à basse énergie n’ayant que
φ, Bµν et gµν .
11

B. Théorie des supercordes

La théorie présentée jusqu’ici n’a aucun fermion et possède un tachyon. Différentes approches ont été étudiées
comme considérer un super-champ Y µ (τ, σ, θ1 , θ2 ) où les θ sont des variables grasmanniennes, la plus usitée considère
une action sur la feuille d’univers avec des degrés de liberté bosoniques X µ (τ, σ) et fermioniques un D-plet de fermions
de Majorana se transformant comme une représentation vecteur du groupe de Lorentz SO(D − 1, 1) ψ µ (τ, σ) :
Z
1
S=− dτ dσ(∂α X µ ∂ α Xµ − ıψ̄ µ ρα ∂α ψµ ). (67)

Ici les ρα sont des matrices de Dirac à deux dimensions, par exemple:
   
0 −ı 0 ı
ρ0 = , ρ1 = . (68)
ı 0 ı 0

elles obéissent à

{ρα , ρβ } = −2η αβ . (69)

On remarque que cette action est invariante par les transformations suivantes

δX µ = ¯ψ µ (70)

δψ µ = −ıρα ∂α X µ . (71)

Il s’agit donc d’une théorie supersymétrique. Les équations du mouvement pour ψ µ sont:

ρα ∂α ψ µ = 0. (72)

L’équation du mouvement de la métrique conduit à l’annulation du tenseur énergie-impulsion et celle du gravitino,


partenaire supersymétrique de la métrique à l’annulation du supercourant sur la feuille d’univers
1 β
Jα = ρ ρα ψ µ ∂β Xµ = 0. (73)
2
En décomposant ψ µ en deux spineurs de Majorana-Weyl:
 
ψ−
ψµ = , (74)
ψ+

on obtient une solution générale sous la forme


µ µ µ µ
ψ+ = ψ+ (σ + τ ), ψ− = ψ− (σ − τ ). (75)

Dans le cas de la corde fermée, on peut choisir ψ+ et ψ− soit périodiques (condition de Ramond R), soit anti-périodiques
(condition de Neveu-Schwarz NS):
µ µ
ψ+ (σ = π) = ±ψ+ (σ = 0),
µ µ (76)
ψ− (σ = π) = ±ψ− (σ = 0).
µ µ
Comme ψ+ et ψ− sont indépendants, il y a quatre secteurs à considérer: R-R, NS-R, R-NS, NS-NS. Une condition
µ
au bord R permet de décomposer ψ− selon:

µ
X
ψ− = dµn e−2ın(τ −σ) , (77)
n∈Z

alors qu’une condition NS donne:


µ
X
ψ− = bµr e−2ır(τ −σ) . (78)
r∈Z+ 12
12

µ
ψ+ se décompose identiquement avec des coefficients de Fourier d˜µn et b̃µr .
Lors de la quantification, il faut imposer D = 10. Les modes fermioniques satisfont des relations d’anticommutations:
{bµr , bνs } = η µν δr+s (79)
et
{dµm , dνn } = η µν δm+n . (80)
Ce sont donc des opérateurs créations et anihilations fermioniques. Comme pour la corde bosonique, on part d’un
vide et on construit les états en appliquant les opérateurs créations. Une particularité des conditions de Ramond est
l’existence de mode zéro dµ0 dont l’algèbre est à une normalisation près l’algèbre de Clifford
{dµ0 , dν0 } = η µν . (81)
L’unique représentation irréductible de cette algèbre est la représentation spinorielle du groupe de Lorentz SO(1, 9).
Les états ayant des conditions de Ramond sont donc de spineurs. Les états du secteur R-R ont deux indices spinorielles,
ce sont des bi-spineurs.
Les états fermioniques proviennent des secteurs R-NS et NS-R alors que les secteurs R-R et NS-NS créent des bosons.
Pour les états bosoniques de masse nulle, le secteur NS-NS donne, comme dans la corde bosonique, gµν , Bµν et φ.
La situation est un peu plus complexe pour les bispineurs du secteur R-R. Il faut en effet choisir la chiralité de ces
spineurs. Soit on choisit deux spineurs de chiralités identiques peu importe laquelle, on obtient alors une théorie
chirale nommée type IIB, soit on prend deux chiralités différentes, la théorie est non chirale dite type IIA. Le spectre
de masse nulle de la type IIB est une une forme, une trois-forme et une cinq-forme. Les potentiels correspondants
sont:
IIB : A, Aµν , Aµνρσ . (82)
Pour la type IIA, on obtient une deux-forme et une quatre-forme, correspondants aux potentiels:
IIA : Aµ , Aµνρ . (83)
La théorie des cordes s’énonce avec une action sur la feuille d’univers, et produit des champs. Il doit exister une
action équivalente sur l’espace cible à 9+1 dimensions dépendant du spectre entier. On parvient en intégrant sur les
modes massifs à écrire la limite à basse énergie en ne considérant que les champs de masse nulle. On obtient [1] par
exemple comme partie bosonique de la théorie de type IIA qui a comme spectre gµν , φ, B2 , A1 , A3 :

√ e−φ 2
Z Z
1 1 2 1 2 1
SIIA ∝ d10 x g[e−2φ (R + 4(∇φ)2 − H3 ) − F4 − F2 ] + B2 ∧ dC3 ∧ dC3 , (84)
2 12 2.4! 4 4
où
F2 = dA1 , H3 = dB2 , F4 = dA3 − A1 ∧ H3 . (85)
C’est un exemple de théorie de supergravité.

C. Réduction de Kaluza-Klein

Dans cette section, les indices M,N vont de 1 à 11 alors que les indices grecs de 1 á 10. Ce sont ces théories à
10 dimensions qui vont fournir par réduction les théories à 4 dimensions. Un exemple important de réduction est
celle de la supergravité à 11 dimensions qui donne à 10 dimensions la supergravité de type IIA. La supergravité à
11 dimensions à comme champ une métrique gM N , une trois-forme Ĉ3 (on note G4 = dĈ3 ) et un gravitino ψ M . La
partie bosonique de l’action est:
1 1 2 1
LD=11 = [R − G + G4 ∧ G4 ∧ Ĉ3 ]. (86)
2 2.4! 4 1442
La réduction dimensionnelle consiste à considérer que les champs ne dépendent en fait que de 10 dimensions et que
la onzième est compactifiée sur un cercle. La métrique à onze dimensions donne lieu à un champ de jauge Aµ et à un
scalaire σ selon:
 
gµν + e2σ Aµ Aν e2σ Aµ
gM N = . (87)
e2σ Aµ e2σ
13

La trois-forme Ĉ3 donne une trois-forme C3 et une deux-forme B2 selon:

Cµνρ = Ĉµνρ − (Ĉνρ,11 Aµ + permutations cycliques), Bµν = Ĉµν,11 . (88)

On voit déjà que le spectre à 10 dimensions est le même que pour la théorie de type IIA. On obtient par le calcul la
−σ
même action en identifiant φ = 3σ 2 et en faisant la transformation gµν → e
4 g
µν .
Pour obtenir une supergravité N=2 à 4 dimension, on compactifie 6 dimensions sur un espace bien choisi pour qu’il
préserve 2 spersymétries.

D. Formule asymptotique pour la densité détats

On se place pour des raisons de simplicité dans le cadre des cordes ouvertes pour lesquelles on a juste un ensemble
d’opérateurs créations ai†
n (i = 1, ..., 24 dans la jauge de cône de lumière) qu’on applique à un vide de masse carrée
−1 et un opérateur ai† n rajoute n à la masse carrée. La question qui se pose est de savoir pour une masse donnée,
combien d’états ont cette masse. Si on veut M 2 = n0 − 1, cela consiste à compter tous les états
N
Y
ai†
nj |0i, (89)
j=1

tel que
N
X
nj = n0 . (90)
j=1

Pour de faire considérons l’opérateur N̂ déjà défini, w ∈ C et trwN̂ . Si l’on note dn la densité d’état recherchée, on a
naturellement:

X
G(w) ≡ dn wn = trwN̂ . (91)
n=1

Or
∞ ∞
Y † Y 1
trwN̂ = trwan ·an = n )24
= [f (w)]−24 , (92)
n=1 n=1
(1 − w

où on a défini

Y
f (w) = (1 − wn ). (93)
n=1

Si l’on effectue le changement de variable:

w = e2ıπτ , (94)

on fait apparaı̂tre la fonction η de Dedekind



ıπτ
Y
η(τ ) = e 12 (1 − e2ıπnτ ). (95)
n=1

En effet
1 log w
f (w)w− 24 = η( ). (96)
2ıπ
Cette fonction vérifie la propriété
1 1
η(− ) = (−ıτ ) 2 η(τ ). (97)
τ
14

On obtient alors à partir de là, la formule de Hardy-Ramanujan:


−2π 1 − 1 1
f (w) = ( ) 2 w 24 q 12 f (q 2 ), (98)
log w
où
2π 2
q = exp . (99)
log w

Pour obtenir dn à partir de G(w), on effectue un calcul de résidu:


I
1 G(w)
dn = dw. (100)
2πı wn+1

Pour un n asymptotiquement grand, on distingue un point selle pour w → 1. Dans cette limite, f (w) s’écrit
−2π 1 − 6(1−w)
π2
f (w) → A( )2 e , (101)
1−w
où A est une constante. En remplacant dans dn , on voit que

4π 2
exp(− − (n + 1) ln w) (102)
ln w
est stationnaire, d’où on déduit
−2π
ln w ∼ √ . (103)
n+1
Soit finalement pour n → ∞,
27 √
dn ∼ (const.)n− 4 exp (4π n). (104)

L’entropie statistique reliée à une masse carrée n − 1 évolue donc selon



Sn ∼ ln dn ∼ 4π n. (105)

Ce calcul a été éffectué dans le cadre d’une théorie conforme à deux dimensions de charge centrale c = 24, chaque
dimension transverse bosonique ajoutant 1 à la charge centrale. La formule générale de Cardy pour une théorie
conforme de charge centrale c est
r
nc
dn ∼ exp(2π ). (106)
6
15

IV. SUPERGRAVITÉ N=2 À 4 DIMENSIONS

A. Etats BPS

On s’interesse particulièrement au cas N = 2. Il existe donc deux générateurs de supersymétrie Q1α et Q2α qui
vérifient l’algèbre:

{QIα , QJβ } = αβ Z, {Q̄Iα̇ , Q̄Jβ̇ } = α̇β̇ Z̄, {QIα , Q̄Jα̇ } = δ IJ 2σαµα̇ Pµ , (107)

où Z est la charge centrale. Dans le cas où la charge centrale est non nulle et la représentation massive, ce qui va
correspondre à des trous noirs massifs et chargés, on se place dans le référentiel où P ∼ (M, ~0). L’algèbre devient:

{QIα , Q̄Jα̇ } = 2M δ IJ δαα̇ . (108)

On définit les oscillateurs fermioniques:


1 1
Aα = √ [Q1α + αβ Q2β ], Bα = √ [Q1α − αβ Q2β ]. (109)
2 2
Les relations d’anticommutation deviennent:

{Aα , Aβ } = {Bα , Bβ } = {Aα , Bβ } = 0 (110)

{Aα , A†β } = δαβ (2M + Z), {Bα , Bβ† } = δαβ (2M − Z) (111)

L’unitarité nécessite que l’anticommutateur ne soit pas négatif. On obtient donc la borne de Bogomolnyi

|Z|
M≥ (112)
2
Les représentations égalisants cette borne sont appelées BPS. Cela correspond aux trois noirs chargés extrémaux
comme vus dans la première partie.

B. Géométrie spéciale

Le spectre de la supergravité N = 2 à 4 dimensions est composé de multiplets supersymétriques avec des spins
inférieurs ou égales à 2:
i) Le multiplet gravitationnel, contenant le graviton gµν , deux gravitini ψµα et un vecteur abelien A0µ le graviphoton;
ii) nV multiplets vecteurs avec un vecteur abelian Aµ , deux gaugini λα et un scalaire complexe. Les scalaires
complexes zi forment une variété Kählerienne spéciale projective MV de dimension réelle 2nV .
iii) nH hypermultiplets, avec deux scalaires complexes et deux hyperinis ψ, ψ̃. Les scalaires se situent dans un
espace kählerien quaternionique MH de dimension réelle 4nH .
On s’interesse ici particulièrement au multiplet gravitationnel couplés aux multiplets vectoriels car cela contôle la
physique des trous noirs chargés BPS. Les hypermultiples sont spectateurs.
Le couplage aux multiplets vectoriels, ainsi que la géométrie de la variété scalaire MV , sont décrits par un fibré
principal de Sp(2nV + 2) E sur MV , et son fibré associé dans la représentation fondamentale de Sp(2nV + 2).
L’origine de la symétrie simpléctique vient de la dualité éléctrique-magnétique, qui relie les nV vecteursrs Aµ and the
graviphoton A0µ avec leurs duals magnétiques.
La géométrie de la variété scalaire MV est intégralement déterminée par le choix d’une section holomorphe Ω(z) =
(X I (z), FI (z)). On peut relier FI à son conjugué canonique X I via une fonction caractéristique F (X I ) appelée
prépotentiel:
∂F 1 I
FI = , F (X I ) = X FI . (113)
∂X I 2
16

La deuxième relation implique que F soit une fonction homogène de degré 2 dans les X I . Les nV rapports z i =
X i /X 0 (i = 1 . . . nV ) peuvent être prises comme des coordonnéés holomorphiques; ce sont les coordonnées spéciales
projectives.
Une fois que la section holomorphe Ω(z) est donnée, la métrique sur MV est obtenue à parir du potentiel de Kähler

K(z i , z̄ i ) = − log i X̄ I FI − X I F̄I


 
(114)

Cela conduit à la métrique gij̄ = ∂i ∂j̄ K. On introduit aussi la section dérivée Ui = Di Ω̃ = (fiI , hiI ) où

fiI = eK/2 Di X I = eK/2 (∂i X I + ∂i K X I ) (115)


K/2 K/2
hiI = e Di FI = e (∂i FI + ∂i K FI ) (116)

La métrique s’écrit aussi


 
gij̄ = i fiI h̄j̄I − hiI f¯j̄I (117)

Les termes cinétiques des nV + 1 vecteurs s’écrit


Z
LMaxwell = −=NIJ F I ∧ ?F J + ReNIJ F I ∧ F J
Z (118)
= = N̄IJ F I− ∧ ? F J− + dérivée totale
 

où F I− = (F I − i ? F I )/2, I = 0 . . . nV est la partie anti autoduale des champs de force, et NIJ est défini par

FI = NIJ X J , hiI = N̄IJ fiJ (119)

Ce qui s’écrit en terme du prépotentiel F et de τIJ = ∂I ∂J F ,

(=τ · X)I (=τ · X)J


NIJ = τ̄IJ + 2i (120)
X · =τ · X
On montre les relations:

K = − log −2X I [=N ]IJ X̄ J , fiI [=N ]IJ X J = 0


 
(121)

On introduit maintenant le vecteur dual


1 ∂LMaxwell
GI;µν = = ReNIJ F J + =NIJ ? F I (122)
2 ∂F I;µν
Les charges éléctriques et magnétiques (pI , qI ) sont obtenues par l’intégrale sur la 2-sphere à l’infini spatial de
(F I− , GI− ).
Une combinaison linéaire des nV + 1 champs de force

Tµν = −2i eK/2 X I =NIJ Fµν
J−
= eK/2 (X I GI− − FI F I− ) (123)

est importante car elle apparaı̂t dans la charge centrale de l’algèbre de supersymétrie

Z = eK/2 qI X I − pI FI ≡ eK/2 W (X).



(124)

C. Mécanisme d’attracteur

On cherche des solutions supersymétriques qui annulent tous les fermions et par conséquent toutes les variations
supersymétriques des bosons. Tod [7] a montré en général que, pour les théories N=2, une métrique statique admettant
des supersymetries peut être mit sous la forme:

ds2 = −e2U dt2 + e−2U d~x2 . (125)


17

On considère des solutions à symétries sphériques U (r). Les champs de jauge s’obtiennent avec les identités de Bianchi
et les équations du mouvement:
e2U
 
I− 1 I IJ K

F = p − i[=N ] qJ − [ReN ]JK p · sin θ dθ ∧ dφ − i 2 dt ∧ dr (126)
2 r
où (pI , qI ) sont les charges éléctriques et magnétiques, et [=N ]IJ = [=N ]−1
IJ .
Les variations du gravitino et gaugino doivent être nulles, cela conduit à des équations du premier ordre:
dU
r2 = |Z| eU (127)
dr
dz i
r2 = 2 eU g ij̄ ∂j̄ |Z| (128)
dr
où Z est la charge centrale. ces équations gouvernent les évolutions radiales de U et z i (r). Avec µ ≡ e−U , de façon
que r2 dµ/dr = −|Z|, la seconde équation peut s’écrire
dz i
µ = −g ij̄ ∂j̄ log |Z|2 (129)

L’horizon du trou noir est atteinte quand la composante gtt de la métrique tend vers zéro, i.e. quand µ tend vers
l’infini. les z i vont alors vers le minimum de potentiel log |Z|2 , qui ne dépend que des charges; les scalaires des
multiplets vectoriels sont donc ”attirés” vers des valeurs fixées sur l’horizon z∗i , et ce indépendemment de leur valeurs
asymptotiques à l’infini r → ∞.
On suppose ici les charges pI , qI telles que Z 6= 0, pour avoir une solution régulière. L’équation (127) s’integre sur
l’horizon,
µ = e−U ∼ |Z∗ |/r (130)
2 2
En définissant z = |Z∗ | /r, on constate que la métrique proche de l’horizon est AdS2 × S . L’entropie de Bekenstein-
Hawking est
1
SBH = · 4π lim e−2U r2 = π|Z∗ |2 (131)
4 r→0

C’est une fonction des charges éléctriques et magnétiques.


En utilisant la section dérivée, Ui = (fiI , hiI ) définie en (115) et la propriété (119), on trouve
1 1
∂i Z = fiI (qI − N̄IJ pJ ) − Z∂i K , ∂ī Z = Z∂ K (132)
2 2 ī
et donc
 
∂i |Z| 1 ∂i Z ∂i Z̄ 1 I
fi qI − N̄IJ pJ

= + = (133)
|Z| 2 Z Z̄ Z
on réecrit donc (128) comme
r
i
2 dz Z U ij̄ ¯J
r =− e g fj̄ (qI − NIJ pJ ) (134)
dr Z̄
La valeur stationnaire de z i à l’horizon est obtenue en résolvant
fiJ (qI − N̄IJ pJ ) = 0 (135)
En utilisant la seconde égalité (121) et (135) on est amené à
qI − N̄IJ pJ = C =NIJ X J (136)
En contractant avec X̄ I de chaque côté et avec (121) on obtient C,
C = −2Z̄ eK/2 (137)
De plus, avec de nouveau (119), (136) de récrit comme deux équations réélles
pI = =(CX I ) , qI = =(CFI ) (138)
Ce sont les équations d’attracteur qui fixent donc les valeurs des complexes scalaires en fonction des charges des trous
noirs.
18

D. Transformée de Legendre

On choisit comme jauge C = i pour vérifier (175). L’entropie de Beckenstein-Hawking est donnée en géométrie
spéciale par :
ıπ Λ
SBH = πe−K = (X̄ FΛ − X Λ F̄Λ ). (139)
4
La première équation d’attracteur pΛ = Re(X Λ ), nous permet d’écrire
 Λ
X = pΛ + ıϕ
(140)
X̄ Λ = pΛ − ıϕ

La deuxième équation s’écrit :

1 ∂F ∂ F̄ 1 ∂F ∂ F̄ 1 ∂F
qΛ = ( + )= ( Λ − )=− , (141)
2 ∂X Λ ∂ X̄ Λ 2ı ∂ϕ ∂ϕΛ π ∂ϕΛ
où on a définit:

F(pΛ , ϕΛ ) = πIm[F (pΛ + ıϕΛ )]. (142)

On peut alors réecrire l’entropie en utilisant



X̄ Λ = −2ıϕΛ + X Λ
(143)
X Λ = 2ıϕΛ + X̄ Λ

ıπ ıπ π
SBH = [(−2ıϕΛ + X Λ )FΛ − (2ıϕΛ + X̄ Λ )F̄Λ )] = (F − F̄ ) + ϕΛ (FΛ + F̄Λ ), (144)
4 2 2
où l’on a utilisé le fait que F soit homogène de degré deux:

F (λX Λ ) = λ2 F (X Λ ) =⇒ FΛ X Λ = 2F (X Λ ) (145)

On obtient finalement:

∂F
SBH = F(pΛ , ϕΛ ) + πϕΛ qΛ = F(pΛ , ϕΛ ) − ϕΛ . (146)
∂ϕΛ

Donc l’entropie de Beckenstein Hawking est la transformée de Legendre de l’ ”énergie libre” F(pΛ , ϕΛ ) par rapport
au ”potentiel électrique” ϕΛ

Cette relation fonctionne encore lorsque l’on considère des théories de supergravités contenant des termes à
dérivées supérieurs (termes R2 ), à condition de remplacer F par le prépotentiel généralisé.

E. Nombre de multiplet vectoriels à 4 dimensions

Considérons l’équation de Klein-Gordon à 10 dimensions pour un champ de masse nulle Ψ:

M Ψ = 0. (147)

On note M = 0...9, µ = 0...3 et I = 4...9 et on décompose Ψ(xM ) selon

Ψ(xM ) = ψ(xµ )ϕ(y I ). (148)

On peut décomposer l’équation de Klein-Gordon:

(µ + I )Ψ = 0. (149)
19

Du point de vue 4-dimensionnel, le terme des dérivées internes apparaı̂t comme un terme de masse dans l’équation
de Klein-Gordon:

m24D ≡ I ϕ(y I )ψ(xµ ). (150)

Le nombre de bosons de masse nulle dans la théorie compactifiée à 4 dimensions est donc reliés au nombre de champs
vérifiant:

I ϕ(y I ) = 0. (151)

Ceci est donné par le nombre de formes harmoniques c.à.d. par les nombres de Hodge caractérisant la variété sur
laquelle on compactifie les 6 dimension internes.

Pour l’instant, on a étudié les théories de supergravité N=2 à 4D couplés à un nombre nV de multiplets vec-
toriels. En partant des théories de supergravités à 10 dimensions, on obtient nV en fonction des nombres de Hodge
de la variété des 6 dimensions internes. Par exemple, si l’on part de la supergravité à 11 dimensions que l’on
compactifie sur un espace de Calabi-Yau de dimension complexe 3 avec des nombres de Hodge h(1,1) et h(2,1) , on
obtient nV = h(1,1) − 1 pour la théorie à 5 dimension[5].
20

V. ORIGINE MICROSCOPIQUE DE L’ENTROPIE

A. p-branes

Une p-brane est un objet étendu à p + 1 dimensions X µ (τ, σ1 , ..., σp ), par exemple, une particule est un 0-brane et
une corde est un 1-brane.
Une particule est dite électriquement chargée si on a l’existence dans l’action d’un terme de la forme:

dxµ (τ )
Z
q Aµ (x(τ )) dτ. (152)

La constante de couplage q est alors interprétée comme la charge électrique. Quels sont les objets chargés sous
les différents champs du spectre des théories des cordes? Pour le champ antisymétrique Bµν , on voit qu’il couple
naturellement avec une corde X µ (τ, σ) selon:

∂X µ ∂X ν
Z
dτ dσ Bµν (X(τ, σ)). (153)
∂τ ∂σ

Comme on a vu, il existe dans le spectre des théories de type IIA/B des p-formes. Une p-forme Ap couple naturellement
avec une p-brane, dénotée alors Dp-brane selon:
∂X µ ∂X µ1 ∂X µp
Z
Sp = dτ dσ1 ...dσp ... Aµµ1 ...µp (X µ (τ, σ1 , ..., σp )). (154)
∂τ ∂σ1 ∂σp

La théorie de type IIA contient une D0-brane et une D2-brane pour le couplage éléctrique et des D4 D6-branes pour
le couplage magnétique. En effet la 1-forme de la théorie à une 2-forme pour champ de force qui a comme dual de
Hodge une 8-forme qui dérive d’une 7-forme. La 7-forme obtenue est le dual magétique de la forme de départ, elle
couple avec une D6-brane.

B. Dp-brane compactifiée

Soit une Dp-brane dans un espace-cible où p dimensions sont compactifiées sur des cercles de rayon Rk ,où k = 1, ...p.
On choisit

X k (τ, σ1 , ..., σp ) = Rk σ k , (155)

où σ k ∈ [0, 2π] et

X µ (τ, σ1 , ..., σp ) = xµ (τ ), (156)

où µ indexe les dimensions non compactes. On suppose aussi que Aµ ne dépende que des dimensions non compactes.
L’action de couplage devient:
∂X µ 1 2
Z
Sp = dτ dσ1 ...dσp R R ...Rp Aµ1,2,...,p (X µ (τ, σ1 , ..., σp )), (157)

ce qui équivaut à
∂xµ
Z
Sp = R1 R2 ...Rp dτ dσ1 ...dσp Aµ1,2,...,p (xµ (τ )). (158)

Si l’on définit la 1-forme Ā par

Āµ (x(τ )) = Aµ1,2,...p (x(τ )), (159)

on obtient finalement:
dxµ
Z
Sp = V p dτ Āµ (x(τ )), (160)

21

où Vp représente le volume des dimensions compactifiées.


On voit donc qu’une p-brane apparait dans les dimensions non-compacts comme une particule chargée avec une
charge éléctrique reliée au volume des dimensions compactifiées c.à.d. au nombre d’enroulement des branes.

Dans le cadre de la supergravité à 10 dimensions, un trou noir chargé à 4 dimensions est la résultante d’un
enroulement de p-branes dans les dimensions compactes. Si l’on parvient à calculer le nombre de façons de disposer
les p-branes qui induise un même trou noir à 4 dimensions, on aura une entropie statistique reliée au trou noir à
comparer avec l’entropie de Bekenstein-Hawking. De façon plus technique, il faut pouvoir déterminer l’énergie et la
charge centrale de la théorie conforme qui régit les p-branes pour ensuite utiliser la formule de dégénerescence de
Cardy.

C. L’exemple du système D1-D5 brane[14]

1. Approche macroscopique

Une solution de la supergravité de type IIB intéressante compactifiée sur T 4 × S 1 correspond à des D5 branes sur
les 5 coordoonnées internes ainsi qu’une D1-brane et une onde gravitaionnelle sur le cercle correspondant à x5 de
rayon R5 . On note Q1 , Q5 la charge entière respective des branes D1, D5 et N le moment de l’onde gravitationnelle
quantifié car sur un cercle.
La solution générale pour le trou noir extrémal est donnée par:
−1/2 −1/2
ds210 = f1 f5 (−dudv + (fn − 1)du2 ) (161)
1/2 1/2 1/2 −1/2
+f1 f5 dxi dxi + f1 f5 dxa dxa
r1,5,n 2
f1,5,n = (1 + ( ) ),
r
avec les paramètres r1 , r5 , rn données par:

4G5N R5
r12 = c1 Q1 , c1 = (162)
πα0 gs
r52 = c5 Q5 , c5 = gs α0 (163)
4
rn2 = cn N, cn = (164)
πR5

On obtient après réduction une métrique à 5 dimensions:

ds25 = −f −2/3 (r)dt2 + f 1/3 (r)(dr2 + r2 dΩ23 ) (165)


f (r) = f1 (r)f5 (r)fn (r) (166)

où f1,5,n (r) sont définies dans (161).


Cette métrique a un horizon à r = 0 avec une aire finie:

A = 2π 2 r1 r5 rn , (167)

ce qui correspond à une entropie de Bekenstein-Hawking


p
S = 2π Q1 Q5 N , (168)

où on a utilisé (162).


On se propose maintenant de comprendre l’origine microscopique de cette entropie.

2. Approche microscopique

Il faur trouver la théorie conforme effective qui décrit les branes à l’origine du trou noir.
On a donc ici un système de D1 et D5 branes sur S 1 × T 4 . On suppose que la dimension R5 du cercle S 1 est bien
supérieure à la longeur caractéristique du tore. A partir de cela l’approximation à basse énergie de la théorie effective
22

ne va conserver que les excitations de moment selon S 1 où l’énergie E est de l’ordre de 1/R5 , donc plus petite que
le autres. Comme l’on ne retient avec cette hypothèses seulement les modes de moment selon x5 , la théorie effective
sera de dimension 1 + 1.
Les excitations élémentaires du système D1 et D5-branes sont des cordes ouvertes attachés aux branes. On obtient
donc 3 classes d’excitations: les cordes (1,1) avec les deux bords sur les D1-branes, les cordes (5,5) et (1,5).

La partie du spectre venant des cordes (1,1) et la réduction dimensionnel en 1+1 de la théorie N=1 de jauge
U (Q1 ) en 9+1 dimensions. Celle venant des cordes (5,5) est l’équivalent avec un groupe de jauge U (Q5 ) et la
réduction dimensionnelle en 5+1. Mais du fait des hypothèses sur la taille de T 4 et S 1 cela conduit à une théorie
effective en 1+1 dimensions. Le contenu en champ est celui de la théorie de jauge N=2 U (Q1 ) × U (Q5 ) à 1+1
dimensions. Les cordes (1,5) apportent des champs se transformants dans la représentaition fondamentale de U (Q1 )
et U (Q5 ) en même temps.
Finalement la théorie de jauge du système D1-D5 brane est une théorie de jauge 1+1 dimensions avec (4,4)
supersymétrie de groupe de jauge U (Q1 ) × U (Q5 ).
Il faut étudier les termes de potentiel de cette théorie pour obtenir l’état fondamental. Puis ensuite trouver la
description des excitations de basse énergie.
On obtient une description par un modèle sigma qui peut être décrit par une théorie superconforme de charge centrale
c = 6(Q1 Q5 + 1). (169)
Cette information suffit à trouver l’entropie. On cherche le nombre de micro-états correspondants à
L0 = N. (170)
On obtient par la formule de Cardy:
p
dN ∼ exp(2π (Q1 Q5 + 1)N ), (171)
d’où l’entropie microscopique
p
S = ln(dN ) = 2π (Q1 Q5 + 1)N . (172)
Cette entropie correspond donc exactement avec l’entropie de Bekenstein-Hawking dans le cas de grandes charges
1  Q1 Q5 .
La théorie des cordes apporte donc une explication microscopique à l’entropie macroscopique de Beckenstein-
Hawking avec les bons facteurs numériques.

VI. TERMES À DÉRIVÉES SUPÉRIEURES

Les deux approches micro et macroscopiques ont des corrections à des ordres supérieurs qui permettent de vérifier
si l’égalité des entropies est valable à tous les ordres.
Du point de vue macroscopique, les supergravités étudiées ne sont que le début d’un développement perturbatif. Le
rajout de termes en R2 conduit à des corrections dans l’entropie de Beckenstein-Hawking-Wald. Dans le cadre des
théories N=2 à 4 dimensions, le prépotentiel F (X Λ ) n’est que le premier terme F0 du prépotentiel général

X
F (X Λ , W 2 ) = Fh (X Λ )W 2h , (173)
h=0

où W est relié au champ de force du graviphoton. En effet, les objets de base sont les superchamps de Weyl Wµν (x, θ)
et de matière ΦI (x, θ). A partir de W , on construit le superchamp chiral W 2 . Avec une fonction F (φI , W 2 ) donnée,
on construit l’intégrale chirale
Z
d4 θd4 xF (φI , W 2 ) = Stree + corrections en Fh , h > 1. (174)

Pour calculer les coéfiicients, on doit obtenir l’amplitude de diffusion de 2 gravitons et 2h − 2 gravitons en théorie de
type II A ou B à l’ordre dominant en moment compactifiée sur un Calabi-Yau à 3 dimensions complexes X.
Repartant des premieres équations d’attracteur, en utilisant que e−U ∼ |Z∗ |/r, on définit de nouvelles variables
 I r  
Y K/2−U Z̄ X I
= 2i r e (175)
GI Z FI
23

telles que

e−K(Y,Ȳ ) = 4r2 e−2U , arg W (Y ) = π/2 (176)

avec, par analogie avec (114) et (124),

K(Y, Ȳ ) = − log i Ȳ I GI − Y I ḠI , W (Y ) = qI Y I − pI GI


 
(177)

Dans le cadre des termes à dérivées supérieures Les équations d’attracteur se généralisent selon
 I  I
p Y
= Re (178)
qI GI
π iπ  I
SBH = e−K(Y,Ȳ ) = Ȳ GI − Y I ḠI

(179)
4 4

Re(Y I ) = pI , Re(GI ) = qI , W 2 = 28 (180)

où GI est maintenant relié au potentiel généralisé, GI = ∂F (Y, W 2 )/∂Y I .


Avec la formule de Wald, on obtient une forme généralisée de l’entropie macrosopique(179)

iπ  π
SBHW = Ȳ I GI − Y I ḠI − = [W ∂W F ] (181)
4 2
à évaluer avec les valeurs vérifiant les équations d’attracteur (180).
Avec la relation d’homogénéité Y I GI + W ∂W F = 2F , il est de nouveau possible d’écrire l’entropie comme une
transformée de Legendre
iπ  I  iπ 
(Y − 2iφI )GI − (Ȳ I + 2iφI )ḠI +

SBHW = W ∂W F − W̄ ∂W̄ F̄ (182)
4 4
iπ π I
= (F − F̄ ) + φ (GI + ḠI ) (183)
2 2
= F(pI , φI ) + πφI qI (184)

où “l’énergie libre généralisée” F(pI , φI ), qui contient les F-termes est

F(pI , φI ) = −π Im F (Y I = pI + iφI ; W 2 = 28 )
 
(185)

Ooguri, Strominger et Vafa (OSV), ont déduit de cette transformée de Legendre que l’ensemble thermodynamiquehe
implicite dans l’entropie de Bekenstein Hawking Wald entropy est un ensemble, où les charges magnétiques sont
traités micro-canoniquement et les charge éléctriques canoniquement. La relation (184) doit peut-être vue comme une
approximation d’une relation entre deux differents ensembles statistiques
X I ? I I
Ω(pI , qI )e−πφ qI = eF (p ,φ ) (186)
qI ∈Λel

où Ω(pI , qI ) sont les “microcanoniques” dégénerescences “microcanoniques” des états à charges fixées (pI , qI ), et la
somme sur le réseau Λel des charges éléctriques.

Du point de vue microscopique, dans notre exemple des cordes bosoniques ouvertes, on a obtenu
27 √
dn ∼ (const.)n− 4 exp (4π n) (187)

donc
√ 27
SStat ∼ 4π n − ln n. (188)
4
Donc en ne faisant pas d’approximations, on obtient les corrections à l’ordre dominant.
24

VII. CONCLUSION

Il a été remarqué une analogie entre les lois de la mécanique des trous noirs et les lois de la thermodynamique. De
cette analogie est né une hypothèse pour l’entropie d’un trou noir sans interprétation statistique.
La théorie des cordes conduit à des théories effectives de supergravité qui ont comme solution des trous noirs super-
symériques. En suivant les travaux d’Hawking pour ces trous noirs, on obtient de nouveau une formule pour l’entropie
macroscopique. Mais du fait maintenant que l’on étudie des trous noirs à 4 dimensions provenant de théories à 10
dimensions, on peut calculer le nombre de façon de dispositions dans les 6 dimensions compactifiées qui conduisent à
un même trou noir. Dans le language de la physique statistique, grâce aux 6 dimensions internes le nombre de micro-
états associés au même micro-état trou noir à 4 dimensions est exponentiellement grand. On obtient une entropie
microscopique, maintenant, non nulle que l’on peut comparer à l’entropie macroscopique.
Une compréhension statistique de l’entropie des trous noirs est donc apportée par la théorie des cordes dans certains
cas. La correspondance entropie microscopique et macroscopique est rigoureusement exacte, les facteurs numériques
sont égaux. Cela apporte beaucoup de crédit à la théorie des cordes et en particulier à l’hypothèse de l’existence de
dimensions supplémentaires compactifiées. En effet une théorie de la gravité quantique doit nécéssairement conduire
à une interprétation de l’entropie des trous noirs. On peut donc penser que même si la théorie des cordes s’avère
inexacte, la vraie gravité quantique serait proche.
Plusieurs recherches sont à faire dans ce domaine. On peut chercher à trouver la correspondance des entropies dans
le cadre de trous noirs plus élaborés, comme par exemple des trous noirs sans symétrie sphérique ou sans hypothèses
sur leurs tailles.
On cherche aussi à vérifier la correspondance à tous les ordres, avec les termes à dérivées supérieurs. On veut voir si
les corrections à chaque ordre correspondent. La conjecture OSV présentée en dernière partie attend une confirmation
ou une infirmation.
L’égalité entre les entropies doit être aussi vérifiée dans le cadre de charges des trous noirs finies.
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[1] Cours de DEA de M. Kiritsis


[2] Green,Schwartz,Witten, Superstring Theory, Cambridge Edition (1987)
[3] Zwiebach, A first course in String Theory
[4] A.Strominger Macroscopic entropy of N=2 Black Holes hep-th/9602111
[5] W.A. Sabra General BPS Black Holes in five dimensions hep-th/9708103
[6] S.Ferrara, R.kallosh, A.Strominger N=2 extremal Black holes hep-th/9508072
[7] K.P. Tod, Phys. Lett. 121B,241 (1983)
[8] P.K. Townsend Black Holes gr-qc/9707012
[9] R.M Wald, Black hole entropy in the Noether charge gr-qc/9307038
[10] A.Strominger C.Vafa Microscopic origin of the Beckenstein-Hawking Entropy hep-th/9601029
[11] C.Vafa hep-th/9511088
[12] C.Vafa hep-th/9512078
[13] H.Ooguri, A.Strominger, C.Vafa Black Holes Attractors and the Topological String hep-th/0405146
[14] J.R David, G.Mandal et S.R.Wadia Microscopic Formulation of Black Holes in String Theory hep-th/9601029

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