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MMA
ANNA
ANNJJA
ARRAA
Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
Année 2007
Année 2007
N°……….
MINISTERE DE LA SANTE,
DU PLANNING FAMILIAL
ET DE LA PROTECTION SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
FIGURES Pages
Figure 1 : Pourcentage des mères selon leur niveau d’instruction et leur tranche
d’âge...………………………………………………………………….. 23
Figure 2 : Répartition des enfants enquêtés dans le Fokontany d’Andrefan’i
Mananjara selon l’âge………...………………………….………...……25
Figure 3 : Diagramme de répartition des enfants selon le mode d’allaitement durant
les six premiers mois de la vie ……......………..……...…………..........26
Figure 4 : Répartition des enfants allaités exclusivement au sein (n=65) selon l’âge
de l’introduction du premier liquide ou premier repas……..…...……….27
Figure 5 : Répartition des enfants (n=85) selon l’âge d’introduction de leur premier
liquide ou premier repas dans le Fokontany d’Andrefan’i Mananjara…..28
Figure 6 : Répartition des principaux types de liquide ou de repas introduits chez les
enfants non allaités exclusivement au sein. ………...………….…….....29
Figure 7 : Répartition des motifs évoqués par les mères sur l’introduction de liquide
ou de repas avant le 6ème mois………...……….…...……...……………..31
Figure 8 : Répartition des raisons évoquées par les mères selon leur fonction….....32
Figure 9 : Répartition du lieu d’accouchement de la mère selon l’heure du début
d’allaitement…………………………..…………………...……………38
Figure 10 : Répartition de l’occupation des mères selon leur mode d’allaitement…42
Figure 11 : Répartition de la parité des mères pratiquant ou non l’AME selon leur
situation matrimoniale………...………...………...………...………...43
Figure 12 : Répartition de l’état vaccinal de l’enfant selon leur état de santé……...45
Figure 13 : Répartition de l’état de santé des enfants selon leur état de
déparasitage……………………………………………………………46
Figure 14 : Répartition des enfants de l’échantillon en fonction des maladies
contractées……………………………………………………………..46
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAUX Pages
AM : Allaitement Maternel
AME : Allaitement Maternel Exclusif
BCG : Bacille de Calmette et Guérin = Vaccin antituberculeux
CCC: Communication pour le Changement de Comportement
EPP: Etablissement Public Primaire
FAO: Food Alimentation Organization
IC: Intervalle de Confiance
IEC: Information Education Communication
IHAB: Initiative des Hôpitaux Amis des Bébés
INSPC: Institut National de Santé Public et Communautaire
IRA : Infection Respiratoire Aiguë
MAMA : Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée
MIN-SAN-PF-PS: Ministère de Santé, du Planning Familial et de la Protection
Sociale
mn : Minute
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONN: Office National de la Nutrition
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
OR: Odds Ratio = une mesure d’association
P: Probabilité
PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfants
SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière
d’alimentation et de Nutrition Elargie.
VAD: Visite à Domicile
UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USAID: United States Agency for Internationla Development (Agence des Etats-
Unis pour le développement international)
TABLES DES MATIERES
Pages
INTRODUCTION …………………………………………………………………..1
CONSIDERATIONS GENERALES
1.1. Cadre de l’étude…………..………………………………………………..4
1.1.1. Situation géographique et délimitation administrative…………4
1.1.2. Situation démographique et économique……………………....4
1.1.3. Situation socioculturelle………………………………………..5
1.1.4. Situation administrative………………………………………...5
1.1.5. Infrastructures sanitaires……………………………………….5
1.2. Généralités sur l’allaitement maternel……………………………………..6
1.2.1. Les conditions pour un allaitement maternel optimal………...6
1.2.2. L’allaitement maternel exclusif……………………………….7
1.2.3. La composition du lait maternel………………………………8
1.2.4. Les avantages de l’allaitement maternel exclusif.…………….8
1.2.5. Conduites actuelles à adopter sur l’allaitement maternel et le
VIH…………………………………………………………..10
1.2.6. Programme et politique national de santé en matière de
l’AM…………………………………………………………10
1.2.7. Le sevrage………………… … ……………………………...12
BUT ET OBJECTIFS
2.1. But …………...………….………………………………………………..14
2.2. Objectif général…………………………………………………………...14
2.3. Les objectifs spécifiques………………………………………………….14
METHODOLOGIE
3.1. Type d’étude………………………………………………………………15
3.2. Période d’étude…………………………………………………………....15
3.3. Durée d’étude…………………………………………………………..….15
3.4. Critères d’inclusions………………………………………………..……..15
3.5. Critères d’exclusions…………………………………………………...….15
3.6. Echantillon…………………………………………………..…………….15
3.7. Mode de collecte des données…………………………………………….16
3.8. Exploitation et analyse des données……………………………..………..16
3.9. Les variables étudiées…………………………………………….………17
3.10. Les définitions opérationnelles…………………………………….……18
3.11. La limite d’étude……………………………………………….………..19
3.12. L’éthique de l’étude………………………………………………….….19
RESULTATS
4.1. Les caractéristiques générales de l’échantillon…………………….....21
4.1.1. Caractéristiques sociodémographiques des mères…………....21
4.1.2. Caractéristiques des enfants ………………………..…….…..24
4.2. Evaluation de la pratique de l’allaitement maternel exclusif (AME) .....25
4.2.1. Prévalence de l’allaitement maternel exclusif de l’échantillon25
4.2.2. Introduction du premier liquide…………………………..…..28
4.2.3. Relation entre le mode d’allaitement et l’état nutritionnel de
l’enfant…………………………………..…………………….35
4.3. La pratique de l’allaitement maternel exclusif en fonction des facteurs
socio-économiques..…………………… ……………………………...36
4.3.1. Les conditions de l’accouchement…………………………....36
4.3.2. Les déterminants de la pratique de l’AME des mères…….….39
4.4. La morbidité des enfants…………………………….…………………43
4.4.1. Répartition de l’état de santé des enfants en fonction des
différentes caractéristiques………………………………..…..43
4.4.2. Les principales maladies contractées par les enfants…………46
4.4.3. Maladies contractées par les enfants selon leur mode
l’allaitement…………………………………………………...47
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
5.1. Le taux de sevrage précoce ……………………………..…………..…48
5.2. Les paramètres impliqués dans la durée de l’allaitement et introduction
prématurée des aliments de compléments………..……………..……….…..49
5.2.1. Le début de l’allaitement……………………..……………….49
5.2.2. L’insuffisance du lait………………………..………………..50
5.2.3. L’emploi de la mère…………………..………………………52
5.2.4. Autres paramètres……………………..……………………...53
5.3. La relation entre la pratique de l’AME et l’état nutritionnel de l’enfant.53
5.4. La morbidité des enfants…………………………………..……………55
5.5. Remarque particulière………………..…………………………………56
RECOMMANDATIONS
6.1. Le renforcement de la sensibilisation pour le changement de
comportement…………………………………...…………………………...58
6.2. La motivation de l’accoucheuse traditionnelle…………………………59
6.3. Le maintien de relation mère-enfant………………………………..…..59
6.4. L’amélioration des soins maternels et infantiles ……………….…….. 60
CONCLUSION …………………………………………………..………………....62
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION
1.1.3.1. L’éducation
1.1.4.Situation administrative
1.1.5.Infrastructures sanitaires
Un seul secteur possède une borne fontaine destinée à 1300 usagers avec
20000 litres d’eau déversée par jour. Il bénéficie aussi d’un bassin lavoir avec 910
usagers par jour et un bac à ordure du type SAMVA.
1.1.5.3. Statistiques de vaccination
L’allaitement au sein est l’un des facteurs les plus bénéfiques pour garantir
une bonne santé néonatale, infantile et infanto-juvénile, ainsi que la croissance et le
développement de l’enfant. Ses effets sont d’autant plus positifs qu’il commence
dans l’heure suivant la naissance (8). Ainsi, ce sont les premiers jours qui comptent
les plus. Lorsqu’une mère commence l’allaitement au sein correctement, elle a toutes
les chances de continuer sans problème les sept pratiques pour un allaitement
maternel optimal (9) définies par l’OMS et l’UNICEF, à savoir:
1- Mettre les nouveaux-nés au sein immédiatement après l’accouchement, dans
les 30 minutes qui suivent la naissance. Ceci stimule la montée du lait (10). Il s’y
ajoute l’adoption simultanée des bonnes techniques d’allaitement (positionnement
correct, attache de la bouche et alimentation effective) (11),
2- Allaiter fréquemment de jour comme de nuit à la demande, avec un intervalle
inférieur à 3 heures,
3- Allaiter fréquemment au sein pendant les six premiers mois : les tétées
fréquentes aident à maintenir la réserve du lait maternel (11),
4- Introduire progressivement à partir du 6ème mois de l’enfant, une alimentation
complémentaire,
5- Maintenir l’allaitement maternel même si l’enfant ou la mère est malade et
augmenter la fréquence de tétées au cours des maladies de la mère ou de l’enfant, et
en période de convalescence,
6- Maintenir l’allaitement jusqu’à deux ans,
7- Enrichir, varier et augmenter l’alimentation de la mère.
A noter que les mères mal nourries peuvent suivre les mêmes
recommandations concernant l’allaitement que les mères bien nourries. Et si une
mère produit temporairement moins de lait que la quantité dont a besoin l’enfant,
celui-ci en réponse tète plus longtemps chaque fois que la mère lui donne le sein. En
effet, les tétées sont stimulantes et appellent une plus grande production de lait (11).
Dans les cinq premiers jours qui suivent l’accouchement, la production lactée
est peu abondante et est constituée d’un liquide jaunâtre, dense, appelée colostrum.
C’est le premier lait essentiel, l’aliment parfait, produit pour le nouveau-né (15)
avant la fin du 7ème mois de grossesse. Il est très riche en vitamine A et en différentes
autres substances protectrices contre l’infection et les affections parasitaires (12) et il
contient aussi des protéines. Ainsi, c’est une excellente nourriture pour l’enfant (10).
Il est souvent considéré comme la première vaccination de l’enfant (15).
Après le lait de transition, le lait devient très clair, et c’est là que commence
la phase du lait définitif ou lait parvenu à maturation (12). Ce dernier est
principalement constitué de glucides (sucre), de protéines, de lipides (matières
grasses), de sels minéraux comme le calcium, d’oligo-éléments (fer) et d’eau (18).
Le sevrage peut être soit planifié (orienté par la mère), soit naturel (orienté
par le nourrisson).
1.2.7.1.1. Le sevrage naturel (orienté par le nourrisson)
Le sevrage planifié se produit lorsque la mère décide de sevrer son bébé sans
que celui-ci lui ait donné d’indices qu’il est prêt à arrêter l’allaitement. Certaines des
raisons souvent invoquées pour procéder à un sevrage planifié comprennent le
manque de lait, les préoccupations quant à la croissance du bébé, les allaitements
douloureux ou les mastites, un retour au travail, une nouvelle grossesse. Ces
situations peuvent entraîner un sevrage complet et prématuré, même si la mère avait
l’intention de poursuivre l’allaitement (2).
2.1.1. But
L'étude s’est déroulée pendant le mois de mai 2005 au mois de mai 2007.
Toutes les mères ayant des enfants de 6 à 23 mois, vivant dans le Fokontany
d’Andrefan’i Mananjara et où existent 5 secteurs, ont été incluses dans cette étude.
• Toutes les mères ayant des enfants de 6 à 23 mois, mais qui sont de passage
dans ce Fokontany.
• Toutes les mères ayant des enfants de 6 à 23 mois, mais qui refusent de
répondre aux questionnaires de l'enquête.
Ces deux groupes de mères n’ont pas été interviewés.
3.6. Echantillon
L’échantillonnage exhaustif a été adopté dans cette étude : sur la base des
registres du site de SEECALINE, siégeant au sein du Fokontany, 250 mères ayant
des enfants de 6 à 23 mois ont été relevées avec leurs adresses précises. Ensuite, en
collaboration avec l’agent du SEECALINE, les différents secteurs de ce Fokontany
ont pu être visités pour rencontrer les mères. Seulement 150 femmes ont répondu à
l’appel et ont été interviewées.
La saisie et l'analyse des données ont été possibles grâce au logiciel Epi-info.
Des comparaisons ont été effectuées entre les proportions par le test de chi². Le seuil
de signification choisi est de 0,05 (∝ = 5%).
Dans les analyses stratifiées (des tableaux à deux lignes et à deux colonnes) a
été utilisé l’OR (Odds Ratio) ou aussi Rapport des cotes : c’est une mesure
d’association particulièrement utile pour l’analyse des résultats des études
descriptives, et conforme au présent travail.
Interprétation de l’OR :
Proportion des mères pratiquant ou non l’AME - Profession des mères enquêtées
selon la profession
Proportion des mères pratiquant ou non l’AME - Situation matrimoniale des
selon leur situation matrimoniale mères enquêtées
Proportion des mères pratiquant ou non l’AME - Parité des mères
en fonction de leur parité et leur nombre - Nombre d’enfants vivants
d’enfants vivants
Répartition des femmes selon leur lieu - Lieu d’accouchement
d’accouchement
Taux de morbidité des enfants de 6 à 23 mois - Type de maladie affectant ces
en fonction de leur mode d’allaitement enfants
Dans cette étude, une femme est qualifiée « vit en couple » lorsqu’elle est
mariée légitimement ou mariée selon la tradition ou lorsqu’elle vit en concubinage
avec un homme ; elle prend la qualité de « vit seule » lorsqu’elle est célibataire ou
veuve ou n’habite pas avec le père de l’enfant.
La parité de la mère est classifiée de la manière suivante : primipare, une
mère ayant accouché un enfant, multipare, celle ayant deux à cinq enfants, et
grande multipare celle ayant plus de cinq enfants.
L’occupation journalière de la mère est classée de la façon suivante, une
femme au foyer et ne s’occupant que de sa famille est considérée comme sans
profession ou ménagère, les agriculteurs et éleveurs exercent leur profession dans
le secteur primaire, un(e) marchand(e) de légume, une poissonnière ainsi que les
employés des usines et les artisans exercent leur profession dans le secteur
secondaire et enfin, les fonctionnaires sont classés dans le secteur tertiaire.
Quant au niveau d’instruction, les mères qui n’ont jamais fait l’école sont
classées illettrées, le niveau primaire comprend celles qui ont passé la classe de
septième, le niveau secondaire est la catégorie de celles qui ont passé l’école à partir
de la classe de sixième jusqu’en terminale, et celles qui ont leur baccalauréat ou
ayant passé l’universitaire sont dans la classe du niveau supérieur.
A noter que lors des analyses sur des tableaux à deux lignes et à deux colonnes,
toutes les femmes ayant des enfants de 1 à 5 sont classées toutes dans la classe de
multipare et toutes les femmes qui travaillent sont classées dans le «profession
oui » quelque soit le secteur. Et toutes les femmes ayant fait l’école quelque soit leur
niveau sont considérées « non illettrée ».
Tous les enfants appartenant à la bande jaune et rouge sont des malnutris.
L’enfant est classé « malade » si et seulement si, la maladie apparaissant
pour la première fois dans sa vie est à répétition. Un enfant qui n’a jamais contracté
une maladie jusqu’au moment de l’enquête est dit « non malade ».
Le terme « mode d’alimentation MIXTE » signifie que l’allaitement maternel
est associé à une alimentation complémentaire avant le sixième mois de l’enfant.
Tout d’abord, les mères ayant des enfants âgés de 6 à 23 mois ont été
informées sur les objectifs de l’enquête, et sur les contributions qu’elles peuvent
apporter, avec la possibilité de demander des éclaircissements tout au long de
l’enquête.
En plus, la garantie de confidentialité sur toutes les questions posées et les
renseignements obtenus auprès des mères respectent les normes. Lors de cette étude,
un codage a été utilisé pour respecter secrètement l’anonymat
En outre, les femmes ont eu le droit de refuser de répondre aux questions
posées lors de l’enquête et les opinions ou les idées de chaque mère enquêtée étaient
toutes respectées sans critique.
En effet, le respect des droits humains et du secret professionnel a été garanti.
Cette étude concerne les couples mère-enfant dans le Fokotany d’Andrefan’i
Mananjara, chez les mères ayant des enfants appartenant à la tranche d’âge entre 6 et
23 mois.
Variables n %
4- Parité de la mère
Primipare 26 17,3
Multipare 102 68,0
Grande multipare 22 14,7
N=150
70
60
50
aucun
40
primaire
30
secondaire
20
10
0
15 à 24 ans 25 à 34 ans 35 à 44 ans
tranche d'âge
Figure 1 : Pourcentage des mères selon leur niveau d’instruction et leur tranche
d’âge
Sur cette figure, il est constaté que les mères du niveau primaire prédominent
selon la tranche d’âge surtout chez les mères âgées de 35 à 44 ans soit 61,6%. Par
ailleurs, 42,4% des mères âgées de 25 à 34 ans ont fréquenté l’enseignement
secondaire. D’une manière générale, cette étude montre que presque la moitié des
mères n’ont pas pu dépasser l’enseignement primaire, soit 79 mères, ou 52,7% de
l’échantillon. Il y a lieu de signaler que parmi les mères interviewées, il y a 19
femmes qui n’ont jamais fréquenté l’école, la plupart d’entre elles appartiennent à la
tranche d’âge du 15 à 24 ans.
La majorité des mères, soit 80,7%, vivent en couple, mariées légitimement,
mariées selon la tradition ou vivant en concubinage. Seulement une minorité de
19,3% sont célibataires, vivant seules ou avec leur famille.
Plus de la moitié de ces mères, soit 68%, sont multipares, ayant 2 à 5 enfants.
La parité moyenne est de 3,2±1,5 parités. Par ailleurs, le nombre médian des enfants
vivants pour chaque mère est de 3 avec des extrêmes de 1 et de 9 enfants vivants.
Environ la moitié des mères, soit 42,7%, s’occupent de leur foyer. En effet,
49,3% d’entre elles exercent leur profession dans le secteur secondaire.
N.B. : l’âge de la mère et de l’enfant est une variable quantitative discrétisée
4.1.2. Caractéristiques des enfants
L’âge moyen des enfants inclus dans cette étude est de 16,04±5,8 mois. Le
mode est de 23 mois.
Tableau 2 : Répartition des enfants selon leur tranche d’âge et leur genre
25
20
15
10
0
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Age (mois)
L’âge moyen des enfants allaités exclusivement au sein est de 5±3,2 mois.
Celui des autres enfants est de 7,5±2,8 mois.
La durée moyenne de la pratique de l’AME de l’échantillon est de 6,4±1,3
mois. Le diagramme suivant montre la répartition des enfants de l’échantillon selon
leur mode d’allaitement.
Echantillon de 150
enfants
44%
42%
Figure 4 : Répartition des enfants allaités exclusivement au sein (n=65) selon l’âge
de l’introduction du premier liquide ou premier repas
4.2.2. Introduction du premier liquide
Pourcentage
%
50
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5
Age(mois)
Figure 5 : Répartition des enfants (n=85) selon l’âge d’introduction de leur premier
liquide ou repas dans le Fokontany d’Andrefan’i Mananjara
D’après cette figure, presque la moitié des enfants qui ne sont pas nourris
exclusivement au sein, soit 48,2%, ont pris leur premier liquide ou premier repas à
l’âge de trois mois.
4.2.2.2. Type de repas ou liquide pris pour la première fois par les
enfants qui n’ont pas été allaités exclusivement au sein
La figure 6 prouve que le bouillon de riz ou l’eau de riz est le premier repas
introduit par les mères avant le sixième mois de leur enfant, proportion représentée
par 35% des enfants ne bénéficiant pas de l’AME. Et la deuxième préférence est
l’eau sucrée, soit 20%, suivie du lait de vache avec une proportion de18%.
60 Insuffisance du lait
maternel
50
40 Travail
30
Soif
20
10
Famille
0
MIXTE
Figure 7 : Représentation des motifs évoqués par les mères sur l’introduction de
liquide ou de repas avant le 6ème mois
35
30
Ménagère
25
20 Secteur
Primaire
15
Secteur
10 Secondaire
5
Secteur
0 Tertiaire
Travail Fam ille Insuffisance du Soif
lait m aternel
Figure 8 : Représentation des raisons évoquées par les mères selon leur fonction
Mères travaillant
34(100,0) 27(65,9) 0(0,0) 2(27,0) 63(73,1)
hors du foyer
Ce tableau fait apparaître que 73,1% des mères ne pratiquant pas l’AME,
c’est-à-dire, celles qui ont donné du premier liquide ou premier repas avant le 6ème
mois de leur enfant, ont des occupations hors du foyer.
Les principales raisons pour lesquelles l’enfant a été prématurément sevré,
sont liées à des facteurs maternels, comme l’insuffisance du lait, l’activité
professionnelle de la mère.
4.2.2.4. Le sevrage définitif
65(43,3)
AME 0(0,0) 10(29,4) 55(51,9)
MIXTE 10(100,0) 24(70,6) 51(48,1) 85(56,7)
Total 10(100,0) 34(100,0) 106(100,0) 150(100,0)
Tableau 6 : Répartition des enfants selon leur tranche d’âge et leur état nutritionnel
(Poids en kilogramme ou Kg et âge en mois)
Etat nutritionnel
Malnutris Bien nourris Total
(Poids/Age)
Tableau 8 : Répartition du lieu d’accouchement des mères selon leur tranche d’âge
Lieu d’accouchement
Tranche des
Centre de santé Matrone Total
mères
n% n%
Lieu de ICà95%
AME MIXTE TOTAL OR
l’accouchement
90,9
9,1
35 65
>30min <30min
Début de tétées
La plupart des mères accouchées par une matrone ont débuté l’allaitement
après 30 minutes soit 90,9%. Et le lieu d’accouchement représente une forte
association significative avec le début d’allaitement soit OR = 0,05[0,01-0,18].
4.3.2. Les déterminants de la pratique de l’AME des mères
1- Début de l’allaitement
≤ à 30 minutes 55(84,6) 24(28,2) 1
> à 30 minutes 10(15,4) 61(71,8) 0,08 [0,03-0,18]
Total 65(100,0) 85(100,0)
2- Fréquence de tétées du jour
10 fois et plus 58(89 ,2) 12(14,1) 1
5 à 9 fois 7(10,8) 73(85,9) 50,40 [18,6-136,1]
Total 65(100,0) 85(100,0)
3- Fréquence d’allaitement nocturne
3 fois et plus 46(70,8) 24(28,2) 0,16 [0,07-0,33]
2 fois et moins 19(29,2) 61(71 ,8) 1
Total 65(100,0) 85(100,0)
30 Secteur
20 Secondaire
Secteur Tertiaire
10
0
AME MIXTE
Cette figure montre que les mères exerçant dans le secteur secondaire
(64,7%), pratique plus le mode mixte que les femmes occupant leur foyer.
Cependant, la proportion des ménagères pratiquant le mode mixte ne doit pas être
négligée.
60
50
40
30 mariée
non mariée
20
10
0
grande multipare multipare grande multipare multipare
MIXTE AME
Figure 11 : Répartition de la parité des mères pratiquant ou non l’AME selon leur
situation matrimoniale
6-Situation matrimoniale NS
Mariée 88(72,7) 33(27,3) 121(100,0)
Non mariée 24(82,8) 5(17,2) 29(100,0)
Total 112(74,7) 38(25,3) 150(100,0)
7- Parité de la mère NS
Multipare 95(74,2) 33(25,8) 128(100,0)
Grande multipare 17(77,3) 5(22,7) 22(100,0)
Total 112(74,7) 38(25,3) 150(100,0)
NS = Non Significative
Les enfants qui ne sont pas allaités exclusivement au sein semblent plus
exposés aux maladies par rapport à ceux bénéficiant de l’AME (92,9% contre
50,8%), et la différence est fortement significative (p<0,001).
Au-delà de leur 6ème mois les enfants sont plus vulnérables aux maladies,
c’est pourquoi les deux tranches présentent une proportion élevée d’enfants malades,
aux alentours de 70%. Mais la fréquence des maladies n’est pas du tout associée à
l’âge des enfants (p>0,05). En effet, ce sont surtout les enfants âgés de 15 à 23 mois
qui sont les plus atteints par les maladies, soit 76,8%.
Les garçons semblent plus résistants aux maladies par rapport aux filles
(75,6% contre 73,6%).
Les enfants des mères illettrées sont les plus exposés aux maladies (76,9%
des enfants de ce groupe).
Presque la majorité des enfants des mères qui travaillent ne résistent pas aux
maladies (seul 16,7% des enfants de ce groupe sont en bonne santé).
Les mères de situation matrimoniale non équilibrée ont plus d’enfants
malades (82,8% des enfants des mères non mariées) mais il n’y a pas de relation
entre la situation matrimoniale des mères et la survenue des maladies chez leur
enfant.
Plus les mères ont d’enfants, c’est-à-dire plus de 5 enfants, plus l’enfant est
vulnérable aux maladies (77,3% des enfants de mères de grande multiparité).
L’association n’est pas significative.
Pourcentage
NON FAIT
NON 79 FAIT
MALADE 74
MALADE 21
26
0 50 100
Etat vaccinal
80
74,1
FAIT
NON FAIT
Déparasitage
25,9
20
8,1%
10,7%
35,6%
IRA DIARRHEE FIEVRE AUTRES AUCUN
4.4.3. Maladies contractées par les enfants selon leur mode l’allaitement
Tableau 14 : Répartition des types de maladies contractées par l’enfant selon leur
mode d’allaitement
Sur les cent dix huit (118) enfants « malades », soixante quinze (75) ont une
alimentation mixte, et la diarrhée atteint 54,7% de ces enfants, ensuite l’IRA pour
24% d’entre eux.
5.1. Le taux de sevrage précoce
A part le fait d’allaiter l’enfant uniquement au sein sans autre liquide ou repas
pendant six mois, l’OMS recommande aussi d’allaiter le nourrisson dans les 30
premières minutes suivant l’accouchement. Et le fait de commencer à donner le sein
immédiatement après la naissance stimule la montée laiteuse (10). Il est alors
important d’analyser l’heure de la première tétée et la fréquence de tétées.
En 1996, une étude faite dans le cadre du programme de survie de l’enfant,
dans le district d’Antsirabe II a été démontré que seuls 33% des enfants sont allaités
avant le seuil recommandé (28). Mais la proportion des femmes ayant allaité leur
enfant avant ce seuil a pu atteindre 82% en 1999 (29). Ce qui est beaucoup plus
satisfaisant que les résultats obtenus dans le Fokontany d’Andrefan’i Mananjara.
Dans la présente étude, 52,7% des femmes (soit soixante dix neuf sur cent
cinquante) ont suivi ces normes. Néanmoins, la différence de proportion entre les
deux groupes AME et MIXTE reste élevée soit 56,4%. Le fait de ne pas avoir
commencé l’allaitement dans les 30 premières minutes a une influence sur la
pratique de l’allaitement. Ce que témoigne la mesure d’association OR = 0,08[0,03-
0,18]. En effet, 71,8% de celles adoptant la pratique mixte sont celles qui n’ont
débuté l’allaitement qu’après 30 minutes. Par contre, celles qui ont allaité
exclusivement leur enfant ont commencé la première tétée selon les normes. Ce
début d’allaitement est en relation avec le lieu d’accouchement de la femme. L’étude
prouve que, plus la mère est accouchée chez une matrone plus elle retarde le début de
l’allaitement de son enfant. Selon le résultat de la recherche, la proportion de ce
début d’allaitement retardé s’élève à 90,9% pour les mères accouchées par une
accoucheuse traditionnelle par rapport à 57,7% de celles accouchées dans un centre
de santé.
De plus, la catégorie de personnes ayant assisté à l’accouchement est
également associée positivement à la pratique de l’AME. En effet, les femmes
assistées par un personnel de Santé pratiquent plus l’AME par rapport à celles qui
ont reçu l’aide d’accoucheuse traditionnelle (4). 84,8% des mères de l’échantillon
pratiquant l’alimentation mixte ont accouché avec l’assistance d’une matrone. Bien
que, dans cette localité, 78% des femmes aient accouché dans un centre de santé, la
pratique de l’AME reste toujours basse(51,3%) par rapport à celui dans la Politique
National de Nutrition qui est de 60%. Or, depuis la création de l’Initiative des
Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB) par l’UNICEF et l’USAID, démarrée en 1994 à
Madagascar, le Ministère chargé de la santé recommande aux hôpitaux et à toutes
les formations sanitaires de Madagascar de conseiller aux mères de pratiquer la tétée
dans les 30 premières minutes de la vie de l’enfant. Ceci s’expliquerait par la
négligence ou le manque d’éducation des mères allaitantes et des femmes enceintes
dans les formations sanitaires.
Il est vrai que la proportion des mères (2,4%) évoquant la soif comme la
raison d’introduction du premier aliment avant 6 mois semble négligeable. Quoi
qu’il en soit, elle n’est pas conforme aux recommandations de l’OMS. D’autant plus
que, même dans les régions sèches, le lait maternel contient suffisamment d’eau pour
le bébé. Il n’y a donc pas lieu de lui donner de l’eau ou des boissons sucrées pour
apaiser sa soif (10).
Malgré l’accessibilité relativement élevée du centre de santé dans cette étude,
9 femmes sur 85 ont été encore influencées par leur famille à introduire
prématurément l’aliment complémentaire, ne pratiquant pas ainsi l’AME. Le manque
d’IEC/CCC pourrait en être la cause, à côté de la domination de la culture ancestrale
malagasy. Des croyances et des traditions, telle que l’administration de liquides autre
que le lait maternel et d’aliments solides aux enfants de moins de 6 mois, rendent
difficiles les changements à court terme (4).
Il est vrai que la présente étude se base sur les déterminants du sevrage
précoce mais il est nécessaire de souligner certains points.
Lors de l’enquête, neuf mères sur cent cinquante ont continué à allaiter leur
enfant exclusivement au sein au-delà de huit mois. Ceci ne correspond pas à la
recommandation de l’OMS, celle d’introduire une alimentation complémentaire à
partir du sixième mois. Or, le lait humain seul ne satisfait plus à tous les besoins
nutritionnels du nourrisson à partir de cet âge. Au fait, ces enfants sont tous victimes
de la malnutrition. Par ailleurs, le report de l’introduction d’aliments solides trop
longtemps après l’âge de six mois risque également d’exposer le nourrisson à une
anémie ferriprive et à d’autres anomalies nutritionnelles (42)
Les résultats obtenus lors de l’enquête faite ont permis de relever que
• le lieu de l’accouchement de la mère,
• le début de l’allaitement de son enfant,
• le niveau d’instruction bas de la mère,
• et la profession de la mère sont les principales causes qui diminuent la pratique de
l’AME dans le Fokontany d’Andrefan’i Mananjara..
Les propositions suivantes sont alors avancées pour essayer de résoudre les
problèmes cités ci-dessus:
- renforcer la sensibilisation par l’adoption d’un nouveau comportement
favorable à la santé,
- motiver l’accoucheuse traditionnelle du Fokontany à sensibiliser les mères en
vue de la pratique de l’AME,
- améliorer le maintien de relation mère-enfant chez les mères qui ont des
occupations en dehors du foyer,
- intensifier les soins maternels et infantiles pour attirer l’attention des femmes.
Pour les responsables de la santé maternel infantile comme les sages-femmes et les
responsables de la nutrition :
- Renforcer l’IEC sur l’allaitement maternel pour chaque femme enceinte ou en
activité de reproduction venant dans le centre, en ne pas oublier de parler des
techniques d’allaitement aux femmes travaillant en dehors du foyer,
- Donner le sein au nouveau-né dans l’heure qui suit l’accouchement, malgré le
temps surchargé des sages-femmes. Si ce dernier est réussi, il est fort probable que la
mère continuera à allaiter son enfant malgré son occupation.
- Porter à la vue des mères les affiches sur les avantages et les 10 conditions de
l’allaitement maternel définies et préconisées par l’OMS dans l’Initiative des
Hôpitaux Amis de Bébés (IHAB),
- Intensifier et favoriser les prestations de planning familial,
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14. RANDRIAMAMPIANINA R.H., Besoins nutritionnels à travers le cycle de la
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61. OMS, Rapport sur une étude collective de l’OMS, consacrée à l’allaitement au
sein, 1987,368 pages
QUESTIONNAIRES D’ENQUETES
I- Concernant l’enfant :
1- Nom :
3- Genre : M F
8- Age de sevrage définitif : -est ce que vous allaitez encore votre enfant? Oui
Non
Si non, à partir de quel âge l’avez-vous arrêté ? /__/ mois
1- Age:/__/ ans
7- Causes de décès :
………………………………………………………………………
14- Est-ce que vous avez une occupation en dehors du foyer ? Oui
Non
16- Est-ce que le sevrage de votre enfant a une relation avec votre travail?
Oui Non
Pourquoi ?..........................................................................................................