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Paris, le 15 avril 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 30 juillet 2010, le Conseil constitutionnel, saisi d’une question prioritaire de


constitutionnalité, a jugé que les règles applicables à la garde à vue de droit commun étaient
contraires à la Constitution.

Il a toutefois ajouté que l’abrogation immédiate de ces règles méconnaîtrait les


objectifs de prévention des atteintes à l’ordre public et de recherche des auteurs d’infractions
et entraînerait des conséquences manifestement excessives.

Ainsi que le permet l’article 62 de la Constitution, les effets de cette déclaration


d’inconstitutionnalité ont donc été reportés au 1er juillet 2011 pour permettre au Parlement de
modifier la loi, sans que les mesures de garde à vue antérieures ne puissent être annulées
sur ce fondement.

Par des arrêts du 19 octobre 2010, la chambre criminelle de la Cour de cassation a


affirmé que les conditions de la garde à vue n’étaient pas conformes aux exigences de la
convention européenne des droits de l’homme.

Comme le Conseil constitutionnel, la chambre criminelle a considéré que les


principes de sécurité juridique et de bonne administration de la justice imposaient de reporter
l’application de ces règles à l’entrée en vigueur de la loi modifiant le régime de la garde à
vue.

Dans ce contexte, le Gouvernement et le Parlement ont pris leurs


responsabilités. La loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 relative à la garde à vue, publiée ce
matin même au Journal officiel, prend en compte ces décisions. Tout en préservant
les nécessités de l’enquête, elle pose notamment le principe du droit au silence du
gardé à vue et lui confère le droit à l’assistance de son avocat lors de ses auditions.

L’entrée en vigueur de ce texte a été fixée par le législateur au 1er juin 2011.

Par quatre arrêts de ce jour, toutefois, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a


non seulement confirmé que les actuelles règles de la garde à vue étaient contraires à
l’article 6 de la convention européenne des droits de l’homme en ce qu’elles ne prévoyaient
pas l’assistance de l’avocat, mais a encore estimé, à la différence du Conseil constitutionnel
et de la chambre criminelle, ne pas devoir reporter dans le temps les effets de sa
jurisprudence. Celle-ci s’applique donc dès à présent.

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, prend acte de ces arrêts.

Pour sa part, il mettra tout en œuvre pour assurer la meilleure sécurité juridique
possible.
Ainsi, des instructions précises sont immédiatement données aux magistrats du
parquet pour que, sans attendre le 1er juin, les règles définies par la loi publiée ce
matin en matière de notification du droit au silence et de droit à l’assistance par un
avocat soient appliquées sans délai, afin de garantir d’emblée la conformité des mesures
prises aux exigences européennes.

Le ministre sait pouvoir compter sur le dévouement et le sens des responsabilités des
magistrats et officiers de police judiciaire auxquels il incombe d’appliquer par anticipation les
nouvelles règles.

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