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Cours d’Histologie
Moléculaire
PCEM1
1998 - 1999
15 Avant-Propos
17 1.1 La technique (préparation des échantillons) rend visible ce que l’on veut
observer.
18 1.1.1 Pour la MO : fixation au formol, inclusion en paraffine, colorations standard
(hématéine-éosine ou trichrome).
19 1.1.2 Pour la ME : fixation à la glutaraldéhyde, post-fixation à l’acide osmique,
inclusion en épon, coloration par l’acétate d’uranyle et le citrate de plomb.
20 1.2 La production des images est liée à la mise en oeuvre de moyens optiques, le
plus souvent du type des microscopes.
20 1.3 L’interprétation des images vise à donner du sens aux images et doit tenir
compte des incidences de coupe et des artéfacts.
20 1.3.1 Donner du sens aux images.
20 1.3.2 Reconnaître les incidences de coupe.
21 1.3.3 Se méfier des artéfacts.
21 1.3.3.1 Les artéfacts sont des images artificielles créées par la technique.
21 1.3.3.2 Les déformations des images
21 1.3.3.3 Enfin, il faut tenir compte du risque fréquent de mauvaise préservation des
tissus.
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61 7.7.1 Dispersées dans les épithéliums, les cellules NE forment une sorte de sytème
endocrinien diffus ou plutôt disséminé, à l’inverse des glandes endocrines
proprement dites qui forment des organes anatomiquement individualisés.
62 7.7.2 Les vésicules de sécrétion des cellules NE sont caractérisées en microscopie
optique, en microscopie électronique et surtout en immunocytochimie.
62 7.7.3 Les cellules NE sont auto/paracrines et éventuellement endocrines.
71 9.1 Les barrières tissulaires empêchent la pénétration des agents infectieux dans
l’organisme.
72 9.2 Les monocytes-macrophages et les granulocytes sont les phagocytes
professionnels.
72 9.2.1 L’ensemble des macrophages et des cellules dont ils sont issus constitue le
système macrophagique ou système des phagocytes mononucléés.
72 9.2.2 Les granulocytes interviennent dans les réactions de défense non spécifiques
de l’organisme.
73 9.2.2.1 Les granulocytes neutrophiles sont les plus nombreux.
73 9.2.2.2 Les granulocytes éosinophiles interviennent dans les réactions
d’hypersensibilité retardée.
74 9.2.2.3 Les granulocytes basophiles et les mastocytes interviennent dans les
réactions d’hypersensibilité immédiate (réactions allergiques).
74 9.3 Issus de la moelle osseuse, les lymphocytes passent dans le sang et se
répartissent dans l’ensemble de l’organisme.
75 9.4 Les lymphocytes T sont impliqués dans l’immunité cellulaire.
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89 11.2 Le tissu osseux est caractérisé par une matrice extra-cellulaire calcifiée.
89 11.2.1 Le tissu osseux contient 4 types de cellules.
90 11.2.2 Dans la matrice extra-cellulaire de l’os, on distingue deux composantes : la
matrice organique et la matrice minérale.
91 11.2.3 Qu’il soit compact ou spongieux, le tissu osseux de l’adulte est de type
lamellaire.
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115 15.1 Les protéines contractiles ne sont pas organisées aussi rigoureusement que
dans le muscle strié.
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Table des Matières
130 17.2.5.2 Les grandes vésicules synaptiques à centre dense renferment des
neuropeptides, éventuellement associés à des neurotransmetteurs
classiques.
131 17.3 L’élément post-synaptique présente de nombreuses structures spécialisées.
132 17.4 Il existe plusieurs variétés de synapses.
132 17.5 Fonctions trophiques du neurone et plasticité synaptique.
141 19.1 Les fibres nerveuses périphériques associent toujours un ou des axones à une
succession de cellules de Schwann.
141 19.2 Une fibre nerveuse périphérique amyélinique est constituée par un faisceau
d’axones associés à une même séquence de cellules de Schwann.
142 19.3 Une fibre nerveuse périphérique myélinisée est constituée par un seul axone
myélinisé, associé à une même séquence de cellules de Schwann.
142 19.3.1 La myéline compacte (ou serrée).
143 19.3.2 La myéline non-compacte.
143 19.3.3 L’architecture moléculaire de la myéline du SNP est différente de celle de la
myéline du SNC.
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143 19.4 Dans les troncs nerveux, les fibres nerveuses se groupent en fascicules.
144 19.5 Les axones des fibres nerveuses périphériques sont issus d’un corps cellulaire
neuronal.
144 19.6 Les terminaisons des fibres nerveuses périphériques (ou terminaisons
nerveuses) sont soit afférentes, soit efférentes.
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Avant-Propos
Avant-Propos
• Le site Internet d’Histologie moléculaire est un outil pédagogique général.
http://www.chups.jussieu.fr/polys/histo/index.html
Son but est d’apporter les bases élémentaires de l’histologie moléculaire à tout médecin ou
étudiant en médecine - quels que soient son année et son cycle -, au moment où cela peut lui
être utile pour comprendre un mécanisme physiologique ou physiopathologique ou pour lire
un article médico-scientifique.
Les étudiant(e)s désirant, pour ce qui concerne l’histologie, approfondir certaines de leurs
connaissances ou mieux comprendre certains points difficiles, pourront consulter :
— Histologie moléculaire. Texte et Atlas (J. Poirier, J.L. Ribadeau Dumas, M. Catala, J.-
M. André, R.K. Gherardi, J.F. Bernaudin, 1 vol, 6è édition, éditions Masson, Paris,
1999).
— Biologie moléculaire de la cellule (Bruce Alberts et collaborateurs, 3è édition, éditions
Flammarion-Médecine, 1995).
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Les Méthodes de l’Histologie
Chapitre 1
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Les Méthodes de l’Histologie
La fixation
a pour but la conservation des structures et le durcissement des pièces. Elle doit se faire im-
médiatement après le prélèvement, par immersion de la pièce dans un grand volume de li-
quide fixateur. Les liquides fixateurs les plus utilisés en pratique courante sont le formol ou
le liquide de Bouin (mélange de formol et d’acide picrique). La durée de la fixation varie
selon le volume des prélèvements (de quelques heures pour un petit fragment biopsique à
plusieurs semaines pour un cerveau humain entier).
L’inclusion
a pour but de permettre la réalisation de coupes fines et régulières. Le milieu d’inclusion le
plus utilisé est la paraffine. Comme la paraffine est hydrophobe, le prélèvement doit
d’abord subir une déshydratation (par immersion dans des bains d’alcool de degré crois-
sant puis dans des bains de toluène) avant d’être coulé dans de la paraffine fondue (chauffée
à 56× C), donc devenue liquide, qui infiltre alors toute la pièce. Après refroidissement, on
se trouve en présence d’un bloc de paraffine, dur, à l’intérieur duquel la pièce prélevée est
incluse. Dans certains cas particuliers, on peut être amené à utiliser d’autres milieux d’in-
clusion (celloïdine, résines plastiques, etc.).
Les coupes
du bloc de paraffine sont faites grâce à un microtome qui permet de réaliser des tranches
de section (coupes) de 2 à 5 mm d’épaisseur. Les coupes sont recueillies et collées sur des
lames de verre.
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Les Méthodes de l’Histologie
Les colorations
sont réalisées sur ces lames. Comme les colorants sont en solution aqueuse, les coupes doi-
vent en premier lieu subir une réhydratation. Celle-ci est effectuée après déparaffinage
des coupes (par la chaleur et des bains de toluène) en immergeant les lames dans des bains
d’alcool de degré décroissant puis dans l’eau distillée. Le but des colorations usuelles est
d’accentuer les contrastes afin de mieux distinguer et reconnaître les différents éléments de
la préparation. Les colorations les plus fréquemment utilisées associent deux ou trois colo-
rants différents : l’Hématéine-Eosine (H.E.) associe l’hématéine qui colore les noyaux en
violet et l’éosine les cytoplasmes en rose ; les colorations trichromiques usuelles sont l’Hé-
matéine-Eosine-Safran (H.E.S.) par ajout de safran colorant en jaune les fibres de colla-
gène, et le trichrome de Masson qui associe un colorant nucléaire (hématoxyline), un
colorant cytoplasmique et un bleu ou un vert colorant les fibres de collagène.
De nombreuses colorations spéciales (colorations signalétiques) permettent de visualiser
différentes structures ou composants des tissus, comme par exemple les fibres de réticuline
par des colorations argentiques, les fibres élastiques par l’orcéine, ou les constituants pré-
sentant des groupements glycol par le PAS (Periodic Acid Schiff reaction = acide périodi-
que-réactif de Schiff).
Le montage.
Après avoir subi une déshydratation (par bains d’alcool de degré croissant puis bains de to-
luène), les coupes colorées sont montées entre lame et lamelle avec une résine synthétique
dont l’indice de réfraction est voisin de celui du verre. Ainsi dispose-t-on d’une «prépara-
tion microscopique» (simplement appelée «lame» dans le langage courant) prête à être ob-
servée au microscope optique.
La fixation
se fait habituellement dans de la glutaraldéhyde tamponnée et est suivie d’une post-fixation
à l’acide osmique (Os O4 ou tétroxyde d’osmium).
L’inclusion
se fait dans une résine synthétique type Epon ou Araldite, après que les fragments ont été
déshydratés dans les alcools et dans l’oxyde de propylène.
Les coupes
ultrafines des blocs se font grâce à un ultramicrotome qui permet de réaliser des coupes
ultrafines d’environ 80 nm d’épaisseur. Les coupes sont recueillies sur des grilles de cuivre.
Le contraste
des coupes s’effectue habituellement avec de l’acétate d’uranyle (contrastant les
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Les Méthodes de l’Histologie
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Les Méthodes de l’Histologie
1.3.3.1 Les artéfacts sont des images artificielles créées par la technique.
Si l’on prend comme exemple une préparation histologique de routine (fixée au formol, incluse en paraffine,
colorée à l’hématéine-éosine) on reconnaît des artéfacts de prélèvement (pinces, ciseaux, coagulation, ge-
lures, etc.), de fixation (déssèchement, retard de fixation, fixateur trop ou trop peu concentré, etc.), d’inclu-
sion (vides artificiels dus à la rétraction des cellules ou des tissus), de coupe (stries de rasoir, coupes trop
épaisses ou trop minces, etc.), de collage (décollements, plis et replis de la coupe), de montage (bulles d’air
entre la lame et la lamelle), de coloration (empâtements, dépôts, taches de colorant, etc.).
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Les Méthodes de l’Histologie
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L’Immunocytochimie et l’Hybridation In Situ
Chapitre 2
L’Immunocytochimie et
l’Hybridation In Situ
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L’Immunocytochimie et l’Hybridation In Situ
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L’Immunocytochimie et l’Hybridation In Situ
sensibles à la fixation, comme, par exemple, une digestion enzymatique par une protéase
(trypsine, pepsine, pronase par exemple) et/ou le chauffage des lames au four à micro-ondes ;
• en ME (techniques immuno-enzymatiques ou techniques d’immuno-gold) ;
• avec des anticorps polyclonaux (sérums polyclonaux) ou monoclonaux. Les récents pro-
grès des technologies immunologiques ont fait que sont actuellement disponibles dans le
commerce pour le diagnostic immunohistochimique non seulement des anticorps classiques
(sérums polyclonaux) mais aussi de nombreux anticorps monoclonaux produits par la techni-
que des hybridomes. La spécificité des anticorps monoclonaux est évidemment supérieure à
celle des sérums polyclonaux, mais leur sensibilité peut être inférieure.
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L’Immunocytochimie et l’Hybridation In Situ
par des produits non radio-actifs (sondes dites «froides») soit fluorescents (FISH) soit non-fluores-
cents comme la biotine («sondes biotynilées»), la digoxigénine ou des enzymes (phosphatase al-
caline par exemple). Le mode de révélation varie en fonction de la nature du marquage,
autoradiographies en cas de sondes radioactives, microscopie à fluorescence en cas de FISH, avi-
dine ou streptavidine pour la biotine, anticorps marqués par un enzyme et/ou par l’or colloïdal pour
la digoxigénine, anticorps ou chromogènes pour les enzymes. Le comptage des grains d’argent sur
les autoradiographies permet une étude quantitative (ou plutôt semi-quantitative).
Primitivement décrite pour la microscopie optique, l’HIS est actuellement tout à fait réalisable en
microscopie électronique grâce en particulier à l’introduction de milieux d’inclusion hydrosolu-
bles comme le Lowicryl. L’or colloïdal est considéré comme le marqueur de choix pour les mé-
thodes d’HIS en ME. Plusieurs tailles de grains (permettant des doubles marquages) peuvent être
utilisées (0.8 à 20 nm) ; la taille des grains peut être augmentée par des méthodes à l’argent.
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
Chapitre 3
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
bitendus : aponévroses et stroma de la cornée). Dans les tissus élastiques, les fibres (ou lames) élas-
tiques prédominent largement, entre de rares fibroblastes (comme dans le ligament jaune de la nu-
que) ou entre les cellules musculaires lisses (comme dans la media des artères de gros calibre,
l’aorte par exemple).
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Les Niveaux d’Organisation. Les 4 Grandes Familles Tissulaires
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Les Communications et Interactions Cellulaires
Chapitre 4
Les Communications et
Interactions Cellulaires
La vie d’un organisme pluricellulaire repose de façon incontournable sur la communication et les
interactions entre les cellules qui le composent. Il existe deux grands types de communication : 1)
la communication verticale, qui n’est autre que l’hérédité, c’est à dire la transmission de parents
à enfants des caractères de l’espèce et des spécificités individuelles liées à la recombinaison et à la
redistribution des gènes qui s’opèrent pendant la gamétogénèse (méiose) et la fécondation ; 2) les
communications horizontales, qui s’effectuent à l’intérieur d’un même individu et qui, pour l’es-
sentiel, ressortissent soit aux contacts directs entre cellules (molécules d’adhérence et systèmes
de jonction cellule-cellule), soit à l’action de molécules de signalisation (ou molécules informa-
tives ou informationnelles) plus ou moins diffusibles, synthétisées et sécrétées par différents types
cellulaires (en particulier dans le système nerveux, les régulations hormonales, les processus im-
munitaires, l’hématopoïèse) et allant se lier après un trajet plus ou moins long (à travers la cellule,
la MEC et éventuellement le sang), à des récepteurs membranaires, cytoplasmiques ou nucléaires
de cellules-cibles plus ou moins loin situées, et capables de les reconnaître. Les molécules de si-
gnalisation peuvent être soit hydrophobes, comme les stéroïdes traversant les membranes pour ac-
tiver leur récepteur intracytoplasmique, soit hydrophiles comme les neurotransmetteurs et la
plupart des hormones, activant alors des récepteurs à la surface membranaire. La plupart des pro-
téines constitutives des récepteurs membranaires génèrent un signal transmembranaire après ac-
crochage avec leur ligand, soit en activant une enzyme liée à la membrane (adénylate cyclase)
modifiant alors un médiateur intracellulaire (AMP cyclique), soit en modifiant la perméabilité de
canaux ioniques tels que les canaux calciques.
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Les Communications et Interactions Cellulaires
tiques ou différents ; ils sont dits homotypiques ou hétérotypiques selon que les types cellulaires
en jeu sont identiques ou différents.
Les CAM sont des glycoprotéines transmembranaires appartenant à au moins 4 superfamilles :
celles des intégrines, des cadhérines, des sélectines et des immunoglobulines.
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Les Communications et Interactions Cellulaires
4.2.1.2 Les zonula adhaerens (ZA) sont des jonctions d’ancrage qui constituent
des ceintures d’adhérence.
Elles réunissant entre elles des cellules épithéliales adjacentes dont elles font tout le tour. Les zo-
nula adhaerens forment ces jonctions par l’intermédiaire de molécules transmembranaires respon-
sables d’une adhérence homophilique calcium dépendante, les cadhérines classiques. Bien que
l’adhérence de ces molécules dépende de leur domaine extra-cellulaire, celle-ci est modulée par
trois molécules cytoplasmiques, les caténines : 1) l’α-caténine se lie au domaine cytoplasmique
des cadhérines, aux filaments d’actine, à la vinculine et à la taline ; 2) la β-caténine est un homo-
logue du produit du gène armadillo de drosophile (qui code pour une protéine de la famille win-
gless), et de la plakoglobine ; la β-caténine se lie à l’α-caténine et au domaine cytoplasmique des
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Les Communications et Interactions Cellulaires
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Les Communications et Interactions Cellulaires
métabolites, d’une cellule à ses voisines, permettant par exemple un couplage électrique ; ce pas-
sage peut être visualisé par la micro-injection intra-cellulaire de traceurs fluorescents (le Jaune Lu-
cifer, par exemple) dont on peut suivre la diffusion dans les cellules voisines. L’ouverture des
canaux intercellulaires est contrôlée par divers facteurs, en particulier le pH et la concentration de
Ca++ et d’AMP cyclique.
En culture de cellules, l’addition au milieu de culture de fragment Fab d’anticorps dirigés contre
les domaines extra-cellulaires des connexines empêche le transfert intercellulaire de colorants et
inhibe l’assemblage des gap-junctions.
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Les Communications et Interactions Cellulaires
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Les Communications et Interactions Cellulaires
tocytic Growth Factor/Scatter Factor), la famille des neurotrophines (dont le NGF ou Nerve
Growth Factor), etc.
Les cytokines jouent un rôle clef dans divers types de communication intercellulaire. Les méca-
nismes par lesquels elles influencent l’activité des cellules sont de plusieurs types : principalement
autocrine/paracrine, mais également juxtacrine et même endocrine (les effets endocrines sont dis-
cutés, mais on ne peut exclure la possibilité que les cytokines produites par quelques cellules agis-
sent sur d’autres cellules du tissu adjacent via la circulation capillaire locale).
Les récepteurs membranaires aux cytokines sont classés en plusieurs groupes. Ils induisent des si-
gnaux spécifiques à chaque cytokine et des signaux communs aux différents stimuli. Un certain
nombre de produits d’oncogènes ou de protooncogènes agissent comme des cytokines ou des ré-
cepteurs aux cytokines.
Neurocrinie.
La transmission de l’information est ici ponctuelle au niveau d’une synapse ; la diffusion
de l’information est extrêmement réduite. Elle concerne les neurotransmetteurs.
Autocrinie/Paracrinie.
Dans l’autocrinie, les molécules de signalisation modifient l’activité de la cellule qui les a
produites ou des cellules voisines de même type, réalisant ainsi une régulation en feed-back
(ou rétro-action). Dans la paracrinie, les molécules sont sécrétées localement et modulent
l’activité de cellules adjacentes au sein du même tissu (par exemple, le TNF produit par les
macrophages activés dans la moelle osseuse stimule la synthèse d’ADN par les ostéoblastes
voisins). En fait, on parle de plus en plus d’autocrinie/paracrinie parce que les deux méca-
nismes sont le plus souvent associés et étroitement intriqués.
Endocrinie.
Déversées dans le sang par les glandes endocrines anatomiquement individualisées (hypo-
physe, épiphyse, thyroïde, parathyroïdes, cortico- et médullo-surrénales, îlots de Lange-
rhans du pancréas, ovaires, testicules), les hormones vont agir à distance de leur lieu de
sécrétion sur leurs cellules-cibles pourvues des récepteurs appropriés.
A part, deux mécanismes très particuliers :
1) l’intracrinie : la molécule de signalisation ne sort pas de la cellule qui l’a synthétisée et
se lie à son récepteur à l’intérieur de celle-ci ; 2) la juxtacrinie : il s’agit d’un mécanisme
de stimulation cellulaire non-diffusible, ainsi, par exemple, une cytokine accrochée à la
membrane cellulaire se lie directement sur place à un récepteur membranaire d’une cellule
adjacente.
Au total, les glandes endocrines, le système nerveux, le système immunitaire, les eicosanoïdes, le
réseau des cytokines, et certainement d’autres classes de molécules de signalisation non actuelle-
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Les Communications et Interactions Cellulaires
ment identifiées, assurent de multiples échanges de signaux entre les cellules de l’organisme et réa-
lisent un entrecroisement complexe et interdépendant de communications intercellulaires.
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La Matrice Extra-Cellulaire et les Cellules qui l’Élaborent
Chapitre 5
La Matrice Extra-Cellulaire et
les Cellules qui l’Élaborent
Comme son nom l’indique, la matrice extra-cellulaire (MEC) est retrouvée, à tous les niveaux de
l’organisme, emplissant l’espace entre les cellules. L’abondance et la composition de la MEC varie
selon les tissus : très abondante dans les tissus conjonctifs lâches, particulière dans les tissus osseux
et cartilagineux, très pauvre entre les cellules épithéliales.
Actuellement, il importe d’être capable d’identifier et de localiser précisèment les différentes mo-
lécules présentes dans la MEC (essentiellement protéiques et glycoprotéiques) afin de concevoir
les interactions entre cellules et entre cellules et MEC à l’oeuvre dans de très nombreux processus
embryologiques, physiologiques et pathologiques.
Les principales macromolécules de la MEC sont des polysaccharides (glycosaminoglycanes et
protéoglycanes) et des protéines fibreuses, qu’elles soient de structure (collagènes et élastine) ou
d’adhésion (fibronectine et laminine), jouant un rôle important dans les mécanismes d’adhésion
cellule-cellule et cellule-MEC.
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La Matrice Extra-Cellulaire et les Cellules qui l’Élaborent
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La Matrice Extra-Cellulaire et les Cellules qui l’Élaborent
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La Matrice Extra-Cellulaire et les Cellules qui l’Élaborent
mésenchymateuses (en particulier les fibroblastes) et par certaines cellules épithéliales. Elle joue
un rôle fondamental dans de multiples processus physiologiques, tels que l’embryogénèse, la cica-
trisation, l’hémostase et la coagulation. Elle se présente sous la forme d’un dimère dont les deux
monomères sont reliés par deux ponts disulfure à proximité du COOH terminal. Elle présente de
nombreux sites de liaison (binding sites) pour des protéines de la MEC (comme le collagène, la
thrombospondine), des récepteurs membranaires tels que les intégrines, des protéines du sang cir-
culant (comme la fibrine), des glycosaminoglycanes (comme l’héparine et le chondroïtine-sulfate).
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La Matrice Extra-Cellulaire et les Cellules qui l’Élaborent
cules de la MEC
en particulier des récepteurs à la fibronectine (intégrines), des récepteurs à l’acide hyaluro-
nique (en particulier le CD44), des récepteurs à de nombreuses cytokines.
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La Cellule Épithéliale
Chapitre 6
La Cellule Épithéliale
Les cellules épithéliales sont caractérisées par : 1) leur morphologie : les cellules épithéliales pren-
nent, du fait de leur étroite juxtaposition et de leur jointivité, une forme pavimenteuse, cubique ou
prismatique, au lieu de la forme grossièrement arrondie des cellules libres (lymphocytes, mastocy-
tes, etc), de la forme allongée des cellules musculaires ou de la forme étoilée de certaines cellules
comme les neurones, les astrocytes, les fibroblastes ; 2) le développement considérable de leurs in-
teractions cellule-cellule par l’intermédiaire des molécules d’adhérence cellulaire et des systèmes
de jonction spécialisés qu’elles forment ; 3) leur polarité cellulaire très marquée ; 4) la présence
de filaments intermédiaires de cytokératine dans leur cytosquelette ; 5) les relations cellule-MEC
qui s’effectuent, à travers la membrane basale, par l’intermédiaire de molécules d’adhérence cel-
lulaire et de systèmes de jonction spécialisés.
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La Cellule Épithéliale
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La Cellule Épithéliale
domaines transmembranaires et que leur domaine extra-cellulaire est beaucoup plus important que
leur domaine cytoplasmique qui est très réduit.
Des études morphologiques et physiologiques suggèrent que cette membrane asymétrique soit im-
pliquée dans l’étirement et la stabilisation de la surface cellulaire, probablement grâce à des inte-
ractions avec le cytosquelette sous-jacent. Ce dispositif permet ainsi d’éviter la rupture de la
membrane pendant la phase de remplissage de la vessie.
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La Cellule Épithéliale
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Les Cellules Sécrétrices. Les Glandes Endocrines. La Signalisation Endocrine.
Chapitre 7
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Les Cellules Sécrétrices. Les Glandes Endocrines. La Signalisation Endocrine.
7.5.2.1 Les cellules exocrines sécrétant des protéines pures correspondent aux
cellules dites «séreuses».
Les exemples les plus représentatifs sont les cellules acineuses du pancréas, les cellules parotidien-
nes, les cellules principales de l’estomac, etc. Leurs produits de sécrétion sont des protéines enzy-
matiques (trypsine, amylase, pepsine, etc). Ces cellules se caractérisent par le développement des
organites impliqués dans la synthèse et l’exportation des protéines : nucléole volumineux, réticu-
lum endoplasmique granulaire très développé, appareil de Golgi important, présence de vésicules
de sécrétion.
La succession des évènements est actuellement bien connue : 1) la cellule puise, dans le sang, les
matériaux nécessaires à l’édification de la protéine, et en particulier les acides aminés que la cellule
n’est pas capable de synthétiser ; 2) au fur et à mesure de leur synthèse au niveau des ribosomes,
les protéines pénètrent directement dans les citernes du réticulum endoplasmique granulaire ; 3) de
là, elles gagnent l’appareil de Golgi, où elles sont concentrées et empaquetées sous la forme de vé-
sicules de sécrétion (où le produit est entouré par une membrane d’origine golgienne) ; 4) les vé-
sicules de sécrétion s’approchent alors de la membrane plasmique de la cellule. La membrane de
la vésicule s’y accole. Les deux membranes fusionnent sur une courte distance et le contenu de la
vésicule de sécrétion peut ainsi être déversé à l’extérieur sans qu’il se produise de rupture de la
membrane plasmique (phénomène d’exocytose). Dans beaucoup de cellules glandulaires, le pro-
cessus de sécrétion n’est pas continu mais cyclique ; c’est, en particulier, le cas des cellules séreu-
ses. On décrit trois phases à ce cycle sécrétoire : 1) phase de mise en charge, où les vésicules de
sécrétion s’accumulent au pôle apical de la cellule ; 2) phase d’excrétion, pendant laquelle le pro-
duit de sécrétion est expulsé hors de la cellule, là encore déclénché par un signal ; 3) phase de repos,
pendant laquelle les organites de synthèse se reconstituent au sein de la cellule.
7.5.2.2 Les cellules exocrines sécrétant des mucus (ou mucines) correspondent
aux cellules dites «muqueuses».
Les exemples les plus courants sont les cellules caliciformes, les cellules à pôle muqueux fermé de
l’épithélium gastrique, les très nombreuses glandes du tube digestif, de l’arbre trachéo-bronchique
et du tractus uro-génital, etc. Les mucus étant des produits visqueux riches en glycosaminoglyca-
nes (muco-polysaccharides) ou protéoglycanes (mucoprotéines), les processus cytophysiologiques
sont analogues à ceux des cellules exocrines sécrétant des protéines. Dans le cas où l’hormone est
une molécule glycoprotéique, c’est au niveau de l’appareil de Golgi que s’effectue l’adjonction de
groupements glucidiques. Habituellement, l’abondance des vésicules de sécrétion de mucus fait
qu’en microscopie optique la cellule muqueuse a un aspect «clair» qui s’oppose à l’aspect «som-
bre» des cellules séreuses.
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Les Cellules Sécrétrices. Les Glandes Endocrines. La Signalisation Endocrine.
sicules de sécrétion mais représentent des réserves d’esters de cholestérol), leur extrusion se
fait par diffusion à travers la membrane plasmique et ne donnent pas lieu à des phénomènes
morphologiquement observables.
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pra-optiques et paraventriculaires.
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Les Cellules Sécrétrices. Les Glandes Endocrines. La Signalisation Endocrine.
au niveau de l’intestin grêle et de l’appendice. Leur pôle basal, renflé, repose sur la lame ba-
sale de l’épithélium dans lequel elles siègent ; leur pôle apical effilé peut atteindre ou non la
lumière du tube digestif. Les cellules NE du pancréas forment, avec celles du tube digestif, le
système gastro-entéro-pancréatique.
• Des cellules NE se trouvent également dans l’arbre bronchique.
• Entrent aussi dans le cadre des cellules NE les cellules de Merkel (des épithéliums malpi-
ghiens cutanéo-muqueux : épiderme, cavité buccale, oesophage, canal anal, col utérin).
• Enfin, les cellules des paraganglions (médullo-surrénales, corpuscules carotidiens, glomus
jugulaires, etc) sont également des cellules NE.
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Les Cellules du Sang et l’Hématopoïèse
Chapitre 8
• GR : 5 000 000 plus ou moins 500 000 par microlitre, chez l’homme,
4 500 000 plus ou moins 500 000 par microlitre, chez la femme.
• GB : 7 000 plus ou moins 3 000 par microlitre, chez l’adulte.
• Plaquettes : 150 000 à 400 000 par microlitre.
• Granulocytes neutrophiles : 50 à 70 %
• Granulocytes éosinophiles : 1 à 3 %
• Granulocytes basophiles : 0 à 1 %
• Lymphocytes : 25 à 40 %
• Monocytes : 2 à 10 %
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Les Cellules du Sang et l’Hématopoïèse
Actuellement, les résultats de la formule sanguine s’expriment en nombre absolu ; les valeurs nor-
males sont les suivantes :
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Les Cellules du Sang et l’Hématopoïèse
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Les Cellules du Sang et l’Hématopoïèse
Qu’il s’agisse de la lignée neutrophile, éosinophile ou basophile, toutes les cellules qui donneront
naissance aux granulocytes, passent successivement par les stades de CFU, myéloblaste, promyé-
locyte, myélocyte, métamyélocyte, granulocyte.
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Les Cellules du Sang et l’Hématopoïèse
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
Chapitre 9
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
membrane plasmique d’un molécule protéique servant de récepteur spécifique pour les anti-
gènes, appelé récepteur T (ou TCR, pour T-Cell Receptor). Les lymphocytes T interagissent
avec les autres cellules du corps qu’ils tuent ou contrôlent.
Identifiés par les marqueurs «pan-B», les lymphocytes B effectuent leur différenciation dans
la moelle osseuse. Les lymphocytes B sécrètent des anticorps qui peuvent agir à distance. Les
plasmocytes, étape finale de la maturation de la lignée B, sont responsables de l’immunité
humorale : ils synthétisent les immunoglobulines (principalement Ig G, Ig A, Ig M, Ig E). Par-
mi ces différentes populations lymphocytaires, sont reconnues des sous-populations aux fonc-
tions différentes ou à une durée de vie plus ou moins longue (lymphocytes mémoires).
Les lymphocytes NK ont l’aspect de lymphocytes granuleux contenant des granulations azu-
rophiles (LGL : Large Granular Lymphocytes).
Les recombinaisons géniques expliquent la grande diversité des parties variables soit des im-
munoglobulines, soit des TCR expliquant la richesse des répertoires T ou B. De fait, il existe
avant tout contact antigénique un lymphocyte T ou B capable de reconnaître un antigène don-
né, lymphocyte générant un clone après reconnaissance de l’antigène (sélection clonale).
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
ou γ-δ.
Le TCR est associé au CD3 composé de 5 chaînes polypeptidiques différentes. Le complexe CD3
assure la transduction intracellulaire du signal après reconnaissance de l’antigène par le TCR.
Ces différents TCR ne reconnaissent les fragments de protéines étrangères exprimés à la surface
cellulaire, que liés aux molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH). Sur le plan
structural et fonctionnel, il existe 2 classes distinctes de molécules du CMH : les molécules HLA
de classe I, portées par presque toutes les cellules nuclées, qui présentent les peptides étrangers aux
lymphocytes cytotoxiques et les molécules HLA de classe II, portées par les cellules présentatrices
d’antigènes (CPA), qui présentent les peptides étrangers aux cellules auxiliaires.
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
de centres germinatifs est étroitement liée à l’activité immunologique du tissu lymphoïde. C’est
ainsi que chez un animal nouveau-né à l’abri de tout contact antigénique, il n’existe que des folli-
cules primaires ; les follicules secondaires n’apparaissant qu’après stimulation antigénique répé-
tée.
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Les Cellules Impliquées dans l’Immunité et dans l’Inflammation
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
Chapitre 10
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
lyédrique. Ils sont séparés par des fibres de réticuline et de très nombreux capillaires sanguins ainsi
que par des fibres nerveuses amyéliniques représentant des fibres sympathiques noradrénergiques.
Les adipocytes sont groupés en petits lobules, visibles à l’oeil nu, séparés par de fines cloisons con-
jonctives contenant des fibroblastes, des macrophages, des mastocytes et des fibrilles de collagène.
Sa répartition se fait dans 3 types de localisation : 1) le pannicule adipeux sous-cutané, diffus et
régulier chez le foetus et le nouveau-né, prédominant sur la nuque et les épaules chez l’homme, sur
la poitrine, les hanches, les cuisses et les fesses chez la femme ; 2) les régions profondes, comme
le mésentère, les épiploons, les régions rétropéritonéales ; 3) les orbites, les paumes et face palmai-
re des doigts, les plantes et face plantaire des orteils. Les deux premières localisations correspon-
dent à des réserves énergétiques qui fondent lors du jeûne, alors que la troisième joue un rôle de
soutien et de protection mécanique et est peu sensible au jeûne.
10.1.3.1 La synthèse des lipides (ou lipogénèse) est stimulée par l’insuline.
Cette synthèse s’effectue à partir de différents substrats (triglycérides d’origine alimentaire et glu-
cose). Le glucose pénètre dans l’adipocyte par diffusion facilitée grâce à deux protéines transmem-
branaires qui servent de transporteurs, GLUT1 et GLUT4. GLUT1 est situé de façon prédominante
dans la membrane plasmique, alors que GLUT4 est en majorité situé dans la membrane de vésicu-
les intracytoplasmiques. L’insuline exerce son action en stimulant, par l’intermédiaire de son ré-
cepteur membranaire, la transcription du gène codant pour GLUT4, en stimulant la traduction de
ses ARN-messagers et en activant la translocation vers la membrane plasmique des vésicules dont
la membrane contient GLUT4. Les vésicules s’amarrent à la membrane plasmique et fusionnent
avec elle. C’est par ce même mécanisme que l’insuline stimule l’entrée du glucose dans la cellule
musculaire striée squelettique et dans le cardiomyocyte.
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
la phosphorylation de l’ADP en ATP ne se fait pas. Par contre, l’oxydation des acides gras est
abondante dans ces mitochondries, la consommation d’O2 est élevée et les cytochromes oxydases
y sont abondantes (ce qui donne la couleur brune à ces adipocytes).
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Les Adipocytes et le Tissu Adipeux
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
Chapitre 11
Le tissu Cartilagineux et le
Tissu Osseux
Le cartilage (tissu cartilagineux) et l’os (tissu osseux) constituent les «tissus squelettiques» formés,
comme tous les tissus conjonctifs, de cellules dispersées dans une matrice extra-cellulaire. La ca-
ractéristique singulière de ces tissus réside dans la nature solide de cette matrice. La matrice osseu-
se est de plus, largement calcifiée, ce qui la rend opaque aux rayons X et permet l’étude des os par
radiographie.
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
Le cartilage élastique
contient de très nombreuses fibres élastiques et quelques fibres de collagène. Ses princi-
paux sièges sont le pavillon de l’oreille, la paroi de la trompe d’Eustache, l’épiglotte et cer-
tains cartilages du larynx.
• Les collagènes II et XI sont les seuls collagènes fibrillaires du cartilage. Le collagène II est de
loin le plus abondant des collagènes cartilagineux (il représente environ 80 à 90% du contenu
collagénique de la matrice). Le collagène IX se lie au collagène II et permet la stabilisation
des fibrilles.
• Le collagène XI représente 5% du contenu collagénique de la matrice cartilagineuse.
• Le collagène X est exprimé spécifiquement par les chondrocytes hypertrophiés au niveau des
zones d’ossification endochondrale. Son rôle dans la minéralisation de la zone du cartilage hy-
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
ostéoblastes élaborent la matrice de l’os (tissu ostéoïde) qui ensuite se minéralise. Les ostéoblastes
qui deviennent entièrement entourés par la matrice prennent alors le nom d’ostéocytes.
Les ostéoblastes
sont des cellules renflées situées à la surface du tissu osseux en croissance. Ils sont riches
en organites impliqués dans la synthèse protéique (réticulum endoplasmique granulaire
abondant, appareil de Golgi volumineux). Leur principal produit, le collagène I, est assem-
blé en fibrilles dans le milieu extra-cellulaire. Ce sont les ostéoblastes qui sécrètent égale-
ment la plupart des autres composants de la MEC osseuse (ostéonectine, ostéocalcine,
protéoglycanes, sialoprotéines, autres glycoprotéines, et quelques facteurs de croissance) et
initient sa minéralisation.
Les ostéocytes
sont des ostéoblastes entièrement entourés par la matrice osseuse minéralisée. Ils sont de-
venus incapables de se diviser. De leur corps cellulaire, fusiforme et contenant le noyau,
naissent de nombreux et fins prolongements cytoplasmiques, plus ou moins longs et reliés
entre eux par des jonctions communicantes. Les ostéocytes siègent dans des logettes (os-
téoplastes) d’où partent des canalicules anastomosés qui contiennent leurs prolongements
cytoplasmiques. Les organites, du même type que ceux des ostéoblastes, sont moins déve-
loppés. Les ostéocytes assurent le maintien de la matrice osseuse, avec des capacités de
synthèse et de résorption, contribuant ainsi à l’homéostasie de la calcémie.
Les ostéoclastes
sont caractérisés par leur très grande taille (50 à 100 micromètres) et par la multiplicité de
leurs noyaux (30 à 50) ; ils sont situés à la surface du tissu osseux en voie de résorption (voir
chapitre 12 page 93).
Les cellules «bordantes» de l’os
sont des cellules aplaties, très peu épaisses, allongées, qui tapissent la plupart des surfaces
osseuses de l’adulte. Elles ont peu d’organites et sont inactives, revêtant les surfaces osseu-
ses soumises ni à formation ni à résorption osseuse. Elles sont reliées entre elles et avec les
ostéocytes voisins par des gap-junctions. Leur fonction précise est mal connue : elles cor-
respondraient à des cellules ostéoprogénitrices potentielles, servent de barrière sélective
entre l’os et les autres compartiments liquidiens extra-cellulaires, et participent à la nutri-
tion des ostéocytes.
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
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Le tissu Cartilagineux et le Tissu Osseux
La plupart des os sont constitués d’une zone externe d’os compact et d’une zone interne de tissu
osseux spongieux.
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Remodelage Osseux et Ossification
Chapitre 12
Remodelage Osseux et
Ossification
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Remodelage Osseux et Ossification
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Remodelage Osseux et Ossification
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Remodelage Osseux et Ossification
plexe et pas toujours directe. Seuls deux facteurs agissent directement pour réguler l’activité
ostéoclastique, la calcitonine et la prostaglandine E2.
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Remodelage Osseux et Ossification
Le cartilage de croissance est organisé en colonnes dans lesquelles survient une lamination.
Les cartilages de conjugaison sont fertiles sur leur versant diaphysaire, siège de nombreu-
ses mitoses des chondrocytes. La prolifération des chondrocytes permet la formation de co-
lonnes verticales (groupes isogéniques axiaux du «cartilage sérié»). Les chondrocytes de
forme arrondie deviennent progressivement de plus en plus aplatis. Puis, le volume des
chondrocytes est multiplié par 5 à 10. Cette couche prend le nom de «couche hypertrophi-
que» dans laquelle les chondrocytes synthétisent du collagène de type X. Le taux de phos-
phatase alcaline augmente considérablement. C’est dans la zone de maturation et la zone
hypertrophique, que l’on note la présence de vésicules matricielles dans les chondrocytes.
La phosphatase alcaline permet la libération de phosphate inorganique qui se lie au calcium
pour former des cristaux d’hydroxy-apatite, au niveau de la zone de «cartilage calcifié». Pa-
rallèlement, les chondrocytes hypertrophiques dégénèrent et meurent.
La transition entre le tissu cartilagineux et osseux est abrupte au niveau du front de minéra-
lisation.
Au fur et à mesure que les cartilages de conjugaison s’accroissent par prolifération des
chondrocytes, ils sont remplacés par du tissu osseux grâce à l’avance de l’ossification en-
dochondrale de la diaphyse vers l’épiphyse. Des capillaires sanguins pénètrent dans les
chondroplastes laissés vide par la mort des chondrocytes, et amènent des cellules indiffé-
renciées. La majorité des ostéoblastes proviennent de précurseurs présents dans la moelle
osseuse. Contrairement aux données classiques, il semble que les chondrocytes pourraient
aussi participer à la formation d’ostéoblastes grâce une division cellulaire asymétrique don-
nant naissance à un ostéoblaste et un chondrocyte qui meurt par apoptose. Les ostéoblastes
élaborent du tissu osseux qui progressivement remplace le tissu cartilagineux.
La régulation de la croissance cartilagineuse est mal connue.
La zone du cartilage la plus lointaine du front d’ossification constitue une zone de réserve
de chondrocytes. Quand tout les cartilages de conjugaison ont été remplacés par du tissu
osseux et qu’il ne reste plus de chondrocytes susceptibles de se diviser, la croissance en lon-
gueur de l’os est définitivement terminée.
De nombreux facteurs dont le couple PTHrP (PTH-related Protein, synthétisée dans l’épi-
physe osseuse) et son récepteur interviennent dans la croissance et la différenciation du car-
tilage de conjugaison.
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Remodelage Osseux et Ossification
nent à la superfamille du TGF-β. Les BMP ont une action synergique assurant le recrutement et la
différenciation ostéoblastique. Par ailleurs, certaines BMP agissent sur la chondrogénèse.
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
Chapitre 13
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
et filaments épais de myosine) détermine au sein du sarcomère des régions de structure différente
rendant compte de la striation transversale des myofibrilles bien visible en microscopie optique.
Les filaments épais sont disposés au milieu du sarcomère à l’emplacement du disque A ou disque
sombre. Le disque M correspond à leur apparent renflement médian. Dans le disque H, ils sont
seuls présents. Par contre dans les parties latérales du disque A, les filaments fins et épais se che-
vauchent, les filaments fins se disposant entre les filaments épais selon un mode hexagonal régu-
lier, avec des ponts d’union. Au niveau du disque I ou disque clair, les filaments fins sont seuls
présents. Le disque Z est marqué par l’interpénétration sur une faible distance des extrémités des
filaments fins de deux sarcomères contigus, avec, à ce niveau, un double système quadratique de
ponts entre les filaments fins de chacun des deux sarcomères.
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
les gènes codant respectivement pour la dystrophine, l’adhaline et la laminine-2 (ou mérosine).
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
façon prédominante dans la membrane plasmique du myocyte, alors que GLUT4 est en majorité
situé dans la membrane de vésicules intracytoplasmiques. L’insuline, ainsi que l’exercice muscu-
laire et l’hypoxie, exerce son action intracellulaire en stimulant, par l’intermédiaire de son récep-
teur, la transcription du gène codant pour GLUT4, en stimulant la traduction de ses ARNmessagers
et en activant la translocation vers la membrane plasmique (y compris au niveau du système T) des
vésicules dont la membrane contient GLUT4. Les vésicules s’amarrent à la membrane plasmique
et fusionnent avec elle, grâce à de nombreuses protéines assez semblables à celles qui se trouvent
au niveau des vésicules synaptiques (cf. cours sur les synapses). C’est par ce mécanisme que l’in-
suline stimule l’entrée du glucose dans la cellule musculaire striée squelettique, mais également
dans le cardiomyocyte et dans l’adipocyte, cellules qui expriment dans leur membrane des récep-
teurs de l’insuline et le même transporteur de glucose GLUT4.
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
En définitive, la dépolarisation de la membrane au niveau des triades entraîne une série d’événe-
ments conduisant d’un état relâché à un état de contraction. Les quatre temps principaux sont : 1)
la fixation d’une molécule d’ATP sur la tête de myosine, ce qui dissocie la myosine de l’actine (état
relâché) ; 2) le Ca++ accumulé dans le cytosol lors de la dépolarisation de la membrane au niveau
des triades se fixe sur la troponine C ce qui induit le déplacement de la tropomyosine, le contact
actine-myosine, l’activation de l’ATPase actine-dépendante de la myosine et l’hydrolyse de l’ATP.
La disposition de la tête de myosine sur le filament d’actine fait un angle d’environ 90° ; 3) le dé-
tachement du phosphate de la tête de myosine s’associe à la libération d’énergie entraînant la fixa-
tion plus forte de la myosine sur l’actine et une rotation de 45° de la tête de myosine qui entraîne
un déplacement d’environ 10 nanomètres ; 4) la libération de l’ADP laisse la tête de myosine an-
crée à l’actine.
Plusieurs maladies musculaires sont dues à différentes mutations de gènes codant pour les protéi-
nes-canaux ioniques de la membrane plasmique des rhabdomyocytes.
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
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Le Tissu Musculaire Strié Squelettique
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Le Tissu Myocardique
Chapitre 14
Le Tissu Myocardique
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Le Tissu Myocardique
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Le Tissu Myocardique
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Le Tissu Myocardique
connexine (43 ou 40), constituent des gap-jonctions mixtes dans lesquelles se disposent parallèle-
ment des canaux intercellulaires faits de connexine 43 ou de connexine 40.
Une mutation ponctuelle sur le gène de la connexine 43 est capable d’entraîner de très graves mal-
formations cardiaques.
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Le Tissu Myocardique
kinje. Ce sont des cellules beaucoup plus volumineuses que les cardiomyocytes banals. Elles sont
faciles à reconnaître : elles possèdent un ou deux noyaux situés au centre d’une masse de cytoplas-
me abondant, clair, riche en glycogène et en mitochondries, pauvre en myofibrilles. La conduction
de l’onde de dépolarisation se fait à la vitesse de 2 à 3 m/seconde alors que dans les cardiomyocytes
banals elle est de l’ordre de 0,6 m/s.
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Le Tissu Myocardique
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Les Cellules Musculaires Lisses
Chapitre 15
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Les Cellules Musculaires Lisses
plasme, Ca++ se lie à la calmoduline (calcium-binding protein) pour former un complexe Ca++/
calmoduline qui active une enzyme, la kinase des chaines légères de myosine, qui permet la pho-
phorylation d’une des deux chaînes de myosine légères de chaque tête de myosine, l’énergie étant
fournie par un ATP qui devient ADP. Cette phosphorylation entraîne le démasquage du site de
liaison de l’actine sur la tête de myosine lourde, d’où s’en suit la liaison actine-myosine et la con-
traction de la CML.
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Les Cellules Musculaires Lisses
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Les Cellules Musculaires Lisses
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Les Cellules Musculaires Lisses
ou dépendre du système nerveux végétatif, d’une stimulation hormonale (à titre d’exemple, les hor-
mones dites post-hypophysaires, la vasopressine et surtout l’ocytocine entraînent une contraction
des CML) et/ou de modifications locales survenant à l’intérieur du muscle lisse lui-même et en par-
ticulier de l’étirement. Les molécules agissant par voie paracrine (en particulier celles synthétisées
par les cellules endothéliales des vaisseaux) sont nombreuses, les unes à action vasoconstrictive
(angiotensine II en particulier), les autres à action vasodilatatrice (NO, système kallikréine-kinine,
histamine, prostaglandines). Les terminaisons nerveuses qui innervent les CML sont des terminai-
sons nerveuses libres ; il n’existe pas de synapse identifiable.
Le degré de contraction des CML de la paroi des vaisseaux est responsable du tonus musculaire
lisse des petites artères et artérioles. La vasoconstriction due à leur contraction entraîne une réduc-
tion du calibre des vaisseaux et donc une augmentation des résistances périphériques au courant
sanguin ce qui conduit à une élévation de la pression artérielle.
La bronchoconstriction due à la contraction des CML de la paroi des voies aériennes entraîne une
réduction du calibre des petites bronches et joue un rôle de premier plan dans l’asthme. Le para-
sympathique, par la voie du nerf pneumogastrique, libère de l’acétylcholine qui, en se liant à ses
récepteurs muscariniques situés dans la membrane des CML, entraîne un effet bronchoconstric-
teur, dont l’antagoniste est l’atropine. A l’inverse, les fibres sympathiques post-ganglionnaires li-
bèrent à leurs terminaisons de la noradrénaline qui en agissant sur les récepteurs β-2 des CML
entraîne une bronchodilatation.
Outre les fibres nerveuses cholinergiques et noradrénergiques, il existe également pour inner-
ver les CML des fibres peptidergiques multiples et variées. Ces fibres peptidergiques sont parti-
culièrement importantes dans le système nerveux entérique qui innerve les CML du tube digestif.
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Les Cellules Musculaires Lisses
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Les Neurones
Chapitre 16
Les Neurones
Le système nerveux humain est fait de deux grands ensembles anatomiques : le système nerveux
central (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). Le SNC (ou névraxe), est concentré à
l’intérieur du crâne et de la colonne vertébrale qui le protégent ; il est formé par l’encéphale - cer-
veau, tronc cérébral et cervelet - et la moelle épinière. Le SNP, essentiellement formé par les nerfs
qui irradient du névraxe vers tous les points de l’organisme, assure l’acheminement des informa-
tions vers le SNC et celui des ordres du SNC vers les effecteurs périphériques.
Les neurones (ou cellules nerveuses) sont des cellules hautement différenciées, spécialisées dans
la communication intercellulaire. Ils reçoivent, traitent et transmettent des informations (des si-
gnaux). Chaque neurone est unique, n’étant ni équivalent à son voisin, ni interchangeable ; son ori-
ginalité tient à sa position particulière dans le système nerveux et aux connexions (synapses) qu’il
entretient avec d’autres neurones ou avec des cellules réceptrices (sensorielles) ou effectrices
(musculaires ou glandulaires). Les neurones matures, cellules post-mitotiques, ne se divisent plus.
Les neurones qui meurent - que ce soit spontanément (par apoptose) ou accidentellement (par né-
crose) - ne sont donc pas remplacés ; tout neurone qui meurt est un neurone de moins.
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Les Neurones
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Les Neurones
mineux ou au contraire d’un fin semis de granulations. Ces corps de Nissl correspondent,
en microscopie électronique, à des amas de citernes de réticulum endoplasmique granulai-
re. L’abondance de cet ergastoplasme est le témoin de l’importance des synthèses protéi-
ques de la cellule nerveuse.
L’appareil de Golgi, juxta-nucléaire, est habituellement volumineux.
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Les Neurones
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Les Neurones
Contrairement à ceux du transport axonal rapide, les mécanismes du transport axonal lent sont as-
sez mal connus.
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Les Neurones
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Les Synapses
Chapitre 17
Les Synapses
Si le neurone est l’unité constitutive fondamentale du tissu nerveux, c’est l’articulation de plusieurs
d’entre eux qui le définit. On évalue le nombre total des neurones du système nerveux humain à
une centaine de milliards ; en multipliant ce nombre par environ mille, on obtient approximative-
ment celui des synapses. Les synapses sont des zones spécialisées de contact permettant la trans-
mission de l’influx nerveux d’un neurone à un autre neurone (ou d’une cellule réceptrice à un
neurone ou d’un neurone à une cellule effectrice). Chaque synapse comporte un élément présynap-
tique et un élément post-synaptique séparés par une fente synaptique d’environ 20 nm d’épaisseur.
Les synapses du système nerveux périphérique (SNP) sont situées dans les ganglions ou dans les
organes périphériques (récepteurs ou effecteurs). Toutes les synapses du système nerveux central
(SNC) sont localisées dans la substance grise, la substance blanche en étant totalement dépourvue.
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Les Synapses
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Les Synapses
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Les Synapses
sphériques à centre clair ont un contenu transparent aux électrons, fait d’acétylcholine, d’acides
aminés excitateurs et/ou de purines ; 2) les petites vésicules synaptiques sphériques à centre
dense (ou à coeur dense) renferment des amines biogènes et/ou des purines ; 3) les petites vésicu-
les synaptiques ovalaires à centre clair contiennent souvent des neurotransmetteurs inhibiteurs
comme le GABA ou la glycine.
Le potentiel d’action (influx nerveux) qui atteint l’extrémité présynatique entraîne une dé-
polarisation de la membrane plasmique qui provoque l’ouverture des canaux Ca++ voltage-
dépendants situés dans cette membrane. Il s’en suit l’entrée de Ca++ dans la terminaison présy-
naptique.
L’entrée de calcium dans la terminaison présynaptique entraîne la libération du neurotrans-
metteur dans la fente synaptique. Le cycle des petites vésicules synaptiques dans la terminaison
nerveuse requiert successivement : 1) le remplissage des vésicules avec le neurotransmetteur, 2) la
translocation des vésicules vers les zones actives de la membrane présynaptique, 3) l’arrimage des
vésicules à la membrane plasmique présynaptique, 4) la fusion des membranes avec ouverture de
«pores» de fusion, 5) la libération du neurotransmetteur par exocytose dans la fente synaptique, 6)
le recyclage membranaire des vésicules.
Le rôle du complexe NSF/SNAPs/SNAREs est majeur dans les processus d’arrimage et de fu-
sion des vésicules synaptiques avec la membrane présynaptique. Associé à des SNAPs (Solu-
ble NSF Attachment Proteins), le NSF forme un complexe protéique capable de se lier à des
protéines situées les unes (comme la synaptobrévine - ou VAMP) dans la membrane des vésicules
et les autres (comme la syntaxine et le SNAP-25) dans la membrane présynaptique. Par ce méca-
nisme, le NSF permet donc la fusion des vésicules synaptiques et de la membrane présynaptique.
En l’absence de NSF, les vésicules s’accumulent contre la membrane acceptrice sans s’y fusionner.
Le NSF (NEM-Sensitive Factor) doit son nom au fait que le NEM (N-ethylmaleimide) empêche la
fusion des vésicules avec la membrane présynaptique en inhibant le NSF.La synaptobrévine, la
syntaxine et le SNAP-25, du fait de leur capacité à se lier aux SNAPs, sont souvent qualifiées de
récepteurs aux SNAPs ou SNAREs (SNAPs receptors).
La synaptotagmine est une calmodulin-binding protéine transmembranaire présente dans toutes les
vésicules synaptiques (petites vésicules et grandes vésicules à centre dense) ainsi que dans les
grains chromaffines. Elle joue un rôle majeur dans le déclenchement par le Ca++ entré dans la cel-
lule de la fusion de la vésicule synaptique avec la membrane pré-synaptique.
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Les Synapses
tites vésicules synaptiques. L’exocytose des grandes vésicules à centre dense se distingue en effet
de celle des petites vésicules synaptiques par au moins 4 points : 1) Les grandes vésicules à centre
dense sont situées à distance des zones actives et les neuropeptides sont libérés de façon ectopique,
c’est à dire pas directement dans la fente synaptique ; 2) Il n’y a pas de recyclage local des grandes
vésicules à centre dense dans les extrémités présynaptiques, car les neuropeptides sont synthétisés
de novo par clivage de précurseurs peptidiques synthétisés dans le corps cellulaire ; 3) Les grandes
vésicules à centre dense sont dépourvues de la plupart des protéines spécifiques associées aux pe-
tites vésicules synaptiques, ou en contiennent des quantités bien moindres (c’est le cas de la
synaptophysine) ; 4) Le contenu des grandes vésicules à centre dense est libéré par une augmenta-
tion globale de la concentration en Ca++ et non par un couplage localisé entre les canaux calcium
et l’exocytose.
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Les Synapses
Enfin, se classent à part les synapses entre cellules sensorielles réceptrices et neurones d’une part
et entre neurones et cellules effectrices (musculaires ou sécrétrices) de l’autre.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
Chapitre 18
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
que des canaux ioniques mécano-sensibles activés par l’étirement (et probablement impliqués
dans la régulation du volume cellulaire).
• Transporteurs ioniques actifs. On y trouve également un certain nombre de transporteurs
ioniques actifs (pompes et échangeurs).
• Récepteurs membranairesmembranaires. Il s’agit de récepteurs membranaires pour de
nombreux ligands différents : neurotransmetteurs, neuropeptides, cytokines et facteurs
de croissance.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
péri-nodaux contient de nombreux canaux-sodium qui peuvent être activés par transmission
nerveuse extra-synaptique au niveau des noeuds de Ranvier. C’est également dans cette ré-
gion que les astrocytes et les oligodendrocytes sont fonctionnellement couplés par des gap-
jonctions.
De plus, par l’intermédiaire d’acides aminés excitateurs (comme le glutamate) sécrétés par les neu-
rones et par les astrocytes eux-mêmes, ces deux types cellulaires établissent entre eux d’importan-
tes relations bilatérales. Il existe des gap-jonctions entre les astrocytes et les neurones. Les
astrocytes contiennent de la glutamine-synthétase, enzyme important pour le métabolisme des neu-
rotransmetteurs glutamate et GABA.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
de la cellule myélinisante en un mince feuillet dépourvu de cytoplasme (fusion des faces internes
des membranes cytoplasmiques réalisant la ligne dense majeure) ; (2) l’enroulement de ce feuillet
autour de l’axone ; (3) et le raprochement des tours de spire avec accolement des faces externes des
membranes cytoplasmiques (réalisant la ligne dense mineure) : ce compartiment extracellulaire in-
tramyélinique est séparé de l’espace extracellulaire général par des complexes de jonction.
La différence de rapprochement des membranes selon qu’il s’agit de l’accolement de leurs faces
internes ou de leurs faces externes, est liée à une différence dans la composition protéique de deux
faces de la membrane. La composition protéique différente de la myéline centrale et de la myéline
périphérique (cf infra) se traduit par une périodicité légèrement différente des deux types de myé-
line.
Les fibres myélinisées dont les axones sont les plus larges ont les gaines de myéline les plus épais-
ses (c’est à dire ayant le plus grand nombre de tours de spire), les internodes les plus longs, et la
vitesse de conduction la plus élevée.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
nisée et à la racine carrée du diamètre pour une fibre non myélinisée, ce qui explique la pro-
digieuse économie d’espace qui résulte de la myélinisation. On a calculé qu’une fibre non
myélinisée devrait avoir un calibre de plusieurs centimètres pour conduire l’influx à la
même vitesse (100m/s) qu’une fibre myélinisée de 20 micromètres de diamètre. Ainsi, pour
que les vitesses de conduction y soient conservées, la moelle épinière de l’homme devrait,
si les fibres n’étaient pas myélinisées, posséder un diamètre de plusieurs mètres.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
le SNC sont les cellules microgliales. Lorsqu’elles sont activées, les cellules microgliales expri-
ment à leur surface de nombreuses molécules, en particulier les antigènes du CMH de classe I et
de classe II ; elles sécrètent également de nombreuses molécules dont plusieurs cytokines, des pro-
téases, des anions superoxyde et de l’oxyde nitrique NO.
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Les Cellules Gliales du Système Nerveux Central
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Les Fibres Nerveuses Périphériques
Chapitre 19
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Les Fibres Nerveuses Périphériques
Schwann varie grandement en complexité selon les fibres. Parfois, il n’y a que quelques axones
associés à chaque cellule de Schwann ; dans d’autres cas, les axones sont très nombreux et l’on
peut alors trouver un mésaxone principal se divisant en mésaxones secondaires pour aller entourer
chaque axone.
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Les Fibres Nerveuses Périphériques
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Les Fibres Nerveuses Périphériques
périneurales sont Protéine-S 100 négatives et EMA (= Epithelial Membrane Antigen = An-
tigène Epithélial de Membrane) positives.
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Les Fibres Nerveuses Périphériques
culaires lisses et des glandes se présentent comme des terminaisons nerveuses libres.
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