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Le désir est-il un manque d'etre ou une puissance

d'etre ?

Introduction

« Le désir est manque d'être, il est hanté en son être le plus intime par l'être dont il est désir. Ainsi
témoigne-t-il de l'existence du manque dans l'être de la réalité humaine. »
(L'Être et le Néant) - Jean-Paul Sartre

Si on s'intéresse à l'étymologie du mot latin « Eros » qui désigne le désir de l'Amour ( et donc du
désir des sens) on se rend compte qu'il est le fils de Pôros (abondance et excès) et de Penia
(pauvreté et manque). Or on voit déjà qu'au sens étymologique il y a une contradiction et que la
définition qui en découle peut avoir plusieurs sens opposés. L'un semble être une vision positive
(abondance etc etc) et l'autre négative (manque)
Il s'agit ici de savoir ce que le désir exprime, un manque ou une affirmation de l'existence ? En
quoi le désir peut-il être contradictoire ou non ?
Nous allons voir que le désir est un manque d'être mais aussi une puissance d'être , 2 visions des
choses s'opposant aux premiers abords.

I Le désir en tant que manque d'etre

Le désir est la recherche d'un objet que l'on imagine, ou que l'on sait être source de satisfaction..
Le désir n'est pas la volonté qui est une organisation réfléchie en vue d'une fin ni le manque qui est
uniquement matériel . Le désir est de l'ordre de l'existentiel . Le manque indique lui une idée, une
notion de pénurie de rareté. (d'essence physique)
C'est Platon qui dans « Le Banquet » fonde la théorie du désir. Dans celui-ci il présente le désir
comme un manque essentiel c'est à dire que le désir est manque par essence. Il dit que l'homme ne
désire que ce qui nous manque . Le désir est accompagnée forcément du manque et de la
dépossession. Pour pouvoir faire naitre cet envie (et donc du désir ) il faut donc qu'il y ait un
manque. Plus le fait de croire que l'objet du désir incarne ses attentes et plus le désir en devient
intense.
Le désir est bien l'expression d'un manque . Selon la théorie de Platon par exemple si on vit avec
une femme c'est parce qu'on l'aime.

On pourrait s'arrêter là mais que se passe-t-il lorsque le notre désir a été assouvi ? Il se peut que
nous soyons dans un état de paix intérieur dans un premier temps mais le désir revient toujours sous
une autre forme. On se remet à désirer un autre objet et ainsi de suite. Le désir ne disparaît donc
pas. D'une certaine façon le désir n'est pas un manque dans le sens où il n'accomplit pas un besoin
vitale (comme se nourrir par exemple). Il est seulement présent de manière symbolique , il ne se
réfère pas non plus à un objet désirée précis, il est présent pour nous rappeler notre nature
imparfaite . On pourrait dire que le désir nous force à rechercher toujours mieux ce qui nous permet
d'affirmer que le désir n'est pas seulement l'expression d'un manque …
II Le désir, une puissance d'être

Chaque chose, selon sa puissance d'être, s'efforce de persévérer dans son être, c'est à dire le fait
d'essayer d'exister.
Contrairement donc à Platon, Spinoza présente le désir non pas comme un manque mais plutôt
comme l'essence même de l'homme. Ici exister ne signifie pas simplement survire mais plutôt
s'épanouir. Ainsi donc il y a un inversement dans la logique de Spinoza comparé à celle de Platon,
nous ne désirons pas une chose parce qu'elle nous paraît bonne mais elle nous paraît bonne parce
que nous la désirons ! Le désir est incorporé dans l'individu quelque soit sa situation, satisfait ou
pas. Le désire est donc plus axé dans la nature humaine , à telle point qu'on peut dire que c'est le
désir qui est au fondement de nos actes .
Si on applique le raisonnement de Spinoza a notre exemple on a : j'aime cette femme parce que je
vis avec elle (et non plus l'inverse )
La raison qu'un objet nous paraît désirable ne réside plus dans l'objet en lui-même , il résiderai en
nous.
On retrouve ici donc la conclusion que nous avons trouvé tout à l'heure , à savoir que le désir nous
force à rechercher toujours mieux , il est le moteur des actions humaines !

Conclusion
Le désir peut nous sembler tout d'abord comme une manifestation d'un manque d'être, ce manque
n'est pas physique mais symbolique et nous pousserait à orienter notre reflexion vers un autre
point : le désir est une puissance d'être c'est lui qui pousse les hommes à agir.

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