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Fessé, Absous et Béni ...

extrait de

CANDIDE, chap. VI, 1759

Voltaire

INTRODUCTION
L’article «Genève» de L’Encyclopédie, que Voltaire inspire à d’Alembert
suscite la tempête chez les pasteurs : les antiphilosophes veulent l’expulser de la
propriété des délices, qu’il avait acquis en 1755. En 1758, il achète la propriété de
Ferney, située à cheval sur la frontière franco-suisse, pour se mettre à l’abri.

C’est cette année là qu’il rédige Candide, conte philosophique qui contredit la théorie
de l’optimisme selon laquelle tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
possibles, mais sans la détruire tout à fait puisque la plupart des personnages
finissent par cultiver sagement leur jardin en renonçant à la métaphysique. Il sera
publié en 1759, sous couvert de l’anonymat, puis du pseudonyme en 1761.

Dans cet extrait, Candide et son inséparable précepteur, philosophe et incorrigible optimiste,
traverse la capitale portugaise aux lendemains du tremblement de terre de Lisbonne, survenu
en 1755. On retrouvera à travers cet épisode, Voltaire, farouche ennemi du fanatisme.

LECTURE
ANNONCE DES AXES
1- L’art du conteur : un texte narratif traditionnel

2- Une ironie omniprésente

3- un texte de dénonciation

ETUDE
1- L’art du conteur : un texte narratif traditionnel
Repères : voir les différents temps utilisés : Imparfait / passé-simple

• Situation initiale (1er §) = imparfait  présentation

• Péripéties (2e §) = passé-simple + articulation «en conséquence»  on rentre


dans l’action

• Situation finale (3e et 4e §) = Imparfait  l’action s’immobilise


1. Situation initiale
• Quand ? Après le tremblement de terre

• Où ? Lisbonne

• Qui ? «Les sages du pays», «l’université de Coïmbre» : les héros ne sont pas
encore rentrés en scène : effet de surprise

• Quoi ? Un autodafé

2. Péripéties (2e §)
• Il y a une certaine variété dans les rythmes et la manière de raconter. Pauses
descriptives : imparfait : l.11-12 : / prison + l.14-16 : / costumes

Par moments le rythme s’accélère. Ex : l.12 : «huit jours après» : éclipse par rapport
au procès»

• Contenu : Les supposés fautes des différents condamnés + Cérémonie

• Chute en 1 seule phrase. l.20-21 : Met en valeur l’inefficacité de l’action

3. Situation finale
Pause par rapport à l’action : imparfait

contenu : propos au style direct, de Candide faisant une rétrospective et un bilan de


ce qu’il a subit.

2- L’ironie est omniprésente


1. 1er §
Les 2 premières phrases sont redondantes (elles veulent dire la même chose) :
phénomène d’insistance qui met en éveil sur le contenu de ces 2 phrases.

• Antiphrase : l.3 : «un bel autodafé»  ironie

• Périphrase par rapport à l’autodafé : l.4-5 : «Le spectacle de quelques personnes


brûlées à petit feu», «spectacle» = voyeurisme et «petit feu»:antithèse = horreur

• «cérémonie» et «spectacle» sont mis sur le même plan : mélange le côté


solennel et l’amusement pur. (Objectif : satisfaire le peuple et seulement cela)

2. 2e §
Absurdité des condamnations qui reposent toutes sur des apparences (parfois
douteuses)

La description des costumes :

♦ on s’attarde sur des détails là où le lecteur attend plus une description de la


psychologie des personnages

♦ Candide ne sait pas que le public connaît la signification symbolique des dessins

La description insiste de manière tout à fait décalée sur le déroulement harmonieux


de la cérémonie : ton superlatif hors de propos souligné en vert

L’évocation de la prison à travers une périphrase élogieuse relève elle aussi de


l’ironie. souligné en bleu

l.20 : «quoique ce ne soit pas la coutume» : commentaire ironique sur l’aspect


innovant de cette nouvelle torture

Le «en conséquence» analyse un lien de cause à effet qui n’a aucune raison
d’exister. Ce n’est pas parce qu’on a décider d’un autodafé qu’on doit trouver des
coupables : normalement c’est l’inverse.

Le connecteur temporel, «huit jours après» l.12, met en valeur une ellipse ; la
narration passe sous silence pendant huit jours durant lesquels il n’y a pas de
procès.

«Le même jour» : montre l’inefficacité de l’autodafé.

TRANSITION
Dans ce passage, non seulement le narrateur raconte, mais en plus il prend une
distance ironique qui nous oblige à voir ce passage comme un texte de dénonciation.

3- Un texte de dénonciation
1. Le fanatisme et l’intolérance

 Arbitraire des arrestations qui sont basées sur des motifs qui sont purement et
simplement des différences de culture et de religion.

 Le dernier § nous ramène à l’horreur du châtiment qui a été un peu "gommé"


dans le 2e § : accumulation l.22 : conséquences de l’horreur.

 Les derniers adjectifs : totalement ironiques quand ils présentent l’autodafé


comme 1 acte religieux
2. La superstition
En quoi un autodafé peut empêcher la terre de trembler ? = pure superstition

3. L’optimisme (de Candide)

 Dernier § : Le narrateur regarde de manière amusée les interrogation de Candide


rapportées au style direct.

 caractère emphatique des phrases soulignées par l’apostrophe en «Ô»

 Répétition de la même structure dans les 3 phrases l.24-28 : ridicule et naïveté


de Candide

CONCLUSION
On peut dire que l’intérêt de ce passage réside sur 2 points.

 Voltaire = maître dans l’art de la mise en scène.

 Originalité : souligne que le mal métaphysique engendre des maux humains


uniquement voulus par les hommes.

Fiche Realisee par Anne-Laure

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