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Travail de synthèse

“LE CONCEPT DE MONDIALISATION AU TRAVERS DE


L’EXEMPLE DE LA CHINE ET DU CONTINENT

AFRICAIN”

réalisé par le groupe n°14 :


Ambukiyenyi Onya Jenny, 3e an. bac. sc. gestion
enseignants responsables : Goutier Joël, 3e an. bac. sc. gestion
Michel Hermans, professeur Mugisha Carine-Ange, 3e an. bac. sc. gestion
Brigitte Maréchal, assistante. Wandji Djangang Annick, 3e an. bac. sc. gestion.
SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAP. I : LA CHINE ET LA MONDIALISATION

I. La naissance et le développement de la mondialisation en Chine


a. Le passage du communisme à l’économie de marché
b. L’économie libérale en Chine
II. Conséquences de la mondialisation en Chine

CHAP. II : L’AFRIQUE ET LA MONDIALISATION

I. Le développement de la mondialisation en Afrique


1.1. La privatisation
1.2. Les investissements directs étrangers
1.3. Les inégalités dans la répartition des biens
II. Les raisons du sous-développement de l’Afrique
2.1. Les facteurs internes
a. L’instabilité politique
b. La corruption
2.2. Les facteurs externes
a. La dette
b. Accès aux marchés des pays développés
c. Les subventions en matière agricole
d. La dépendance des exportations primaires

CHAP. III : LES RELATIONS SINO-AFRICAINES

I. Intérêt de la Chine pour l’Afrique


1. Pétrole
2. Raisons commerciales
3. Diplomatie
II. La chine : investisseur ou prédateur ?

CHAP. IV : CONCLUSION ET RÉFLEXIONS

I. Conclusion du travail
II. Conclusions et avis sur l’ouvrage de base
INTRODUCTION
La mondialisation. Elle est louée par certains, critiquée par d’autres. On en dit qu’elle est inévitable,
mais ce n’est pas de l’avis de tous. La mondialisation, comment nous affecte-t-elle ? C’est ce que
nous proposons d’analyser dans ce travail, au travers de deux exemples que sont la Chine et
l’Afrique.
Mais avant de passer à des cas particuliers de l’impact de la mondialisation, nous allons en parler en
général. Dans cette introduction, nous exposerons ce que recouvre la notion de "mondialisation",
c'est-à-dire en donner une définition que nous confrontons aux points de vue des professeurs J.
Pétras et H. Veltmeyer, auteurs de « La face cachée de la mondialisation : l’impérialisme au 20ème
siècle », livre qui est le point de départ de ce travail.
Présentons brièvement ces auteurs. James Pétras, ancien professeur émérite de sociologie, cet
intellectuel emblématique de la gauche américaine se définit comme un militant et écrivain
« révolutionnaire et anti-impérialiste ». Très engagé, il écrit pour Canadian Dimension (magazine
« gauchiste pour ceux voulant changer le monde»), a participé à la conférence contre l’impérialiste
états-unien (Axis for Peace), a travaillé avec le mouvement des travailleurs sans-terre (Brésil) et le
Mouvement des chômeurs (Argentine). Mais plusieurs de ses thèses sont assez controversées au
sein de la gauche altermondialiste. Henry Veltmeyer est un professeur de sociologie et de sciences
politiques (et d’études de développement international), il mène des recherches, écrit et enseigne sur
divers problèmes liés à l’économie politique et sociologie du développement, plus particulièrement
aux processus de mondialisation, au développement latino-américain, à la politique des
gouvernements, aux modèles alternatifs et aux mouvements sociaux. Il a (co)écrit des livres et
articles, certains ayant reçu une récompense, reconnaissance internationale ou distinction.
Dans ce livre, les auteurs font des constats de déception quant au phénomène de la mondialisation.
Globalement, ils constatent que la mondialisation théorique et vécue sont deux choses bien
différentes; ils défendent l’idée que la mondialisation a été créée par des politiques délibérées mises
en place par de puissants états contrôlés par les classes dominantes. La mondialisation n’est plus
une partie structurelle du système capitaliste mais un leurre idéologique utilisé pour voiler la
réapparition des pouvoirs impérialistes.
La mondialisation contemporaine n’est pas différente de celle du passé, elles différent juste en
terme quantitatif, matérialisé par l’élargissement du volume des mouvements de capitaux. Et malgré
une augmentation des richesses issue de la mondialisation, l’accroissement des inégalités sociales
n’a pas cessé.
Un concept important réside dans la privatisation du secteur public qui a pris des dimensions
gigantesques, notamment en Amérique Latine. Tous les secteurs de l’économie en sont affectés. En
fait, la privatisation fait partie d’une stratégie mondiale ayant débutée par une attaque contre la
société civile et la politique démocratique : elle consiste à homogénéiser toutes les régions de
l’économie mondiale.
Quand on privatise sous un régime civile ou militaire, des décrets sont pris, avec ou sans l’accord
du parlement, et font reléguer les organisations sociales à un rôle marginal amenant à la diminution
des classes ouvrières. Pour lutter contre ça, les régimes impérialistes créent des ONG pour
réorienter la population vers les activités locales. Ainsi la conquête impérialiste (mondialisation)
conduit à la privatisation.
La privatisation s’accompagne presque toujours de la dénationalisation. Ce sont des moyens
stratégiques de conquérir des économies locales et d’exercer leur hégémonie sur la société civile.

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Les auteurs ont une vision critique des ONG. Celles-ci sont définies comme reflétant la coopération
pour le développement de la banque mondiale. Ils dénoncent leur fonctionnement qui est de
s’attaquer directement aux profits et aux pouvoirs des firmes et des banques. En fait, elles se
consacrent à des stratégies de survie plutôt qu’à s’attaquer aux problèmes majeurs : l’inégalité
sociale.
Les auteurs concluent que la classe ouvrière devrait devenir le grand acteur de ce qui pourrait
bouleverser le mouvement mondialiste. L'apparition d'un Etat socialiste pourrait être la base de tous
ces changements.
Définissons quelques un des concepts suscités. L’impérialisme est la tendance qu’a un état
d’étendre son autorité par la conquête territoriale, établissant ainsi une domination économique et
politique sur d’autres nations. Par extension, ce terme désigne toute relation de supériorité,
subordination et domination entre nations différentes. L’impérialisme est souvent autocratique et
monolithique. Il ne se réfère pas qu’au domaine politique et géographique, il s’applique aussi au
domaine des connaissances, croyances, valeurs et compétences.
Le capitalisme, concept dont il existe plusieurs variantes, se réfère quant à lui à un système
économique et social dans lequel les moyens de productions sont des propriétés privées, mis en
œuvre pour en retirer du profit et dans lequel le travail est rémunéré. Il se caractérise aussi par la
possibilité d’accumuler du capital, une certaine liberté, retrouvée notamment dans la libre entreprise
et la libre concurrence. Généralement le capitalisme refuse l’intervention de l’état pour gérer les
relations économiques et sociales. Le reproche fait à ce modèle est que tout tend à être une
marchandise, y compris l'homme.
Enfin, « le terme mondialisation désigne un processus par lequel des individus, des activités
humaines et des structures politiques voient leur dépendance mutuelle et leurs échanges matériels
autant qu'immatériels s'accroître sur des distances significatives à l'échelle de la planète. Elle
consiste en l'interdépendance croissante des économies et contribue à l'expansion des échanges et
des interactions humaines». Elle est favorisée par la déréglementation, la libéralisation des
échanges, la délocalisation de l'activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement
des moyens de transport, de télécommunication.
Mais pour nos auteurs, ce terme mondialisation n’est donc qu’un terme idéologique utilisé pour
désigner une politique menant au capitalisme. La mondialisation est censée profiter à tout le monde
grâce à la libéralisation des marchés nationaux et la libre circulation du commerce, des capitaux;
mais dans les faits, il s’agit d’une politique servant les intérêts d’une classe dominante : les
capitalistes transnationaux.
Toujours selon ces auteurs, la mondialisation tire ses racines au travers de plusieurs systèmes
d’évènements. Il s’agit de la concentration et la centralisation du capital dans les dernières
décennies du 19e siècle; l’adoption du régime d’accumulation et du mode de régulation fordistes
qui abouti à un système de production de masse et d’organisation scientifique du travail. Il y a aussi
que sous la pression des syndicats et partis de gauche, les Etats ont mené une série de réformes
économiques et sociales qui auraient dû mettre fin à la lutte des classes mais qui au contraire ont
contribué à instituer un modèle social-démocrate de l’Etat capitaliste qui élargit la production tant à
l’échelle nationale que mondiale. Le fait aussi que l’état devienne le principal moteur de
développement est aussi un évènement qui contribue à la mondialisation de même que le processus
de décolonisation majeure et la résolution d’imposer un ordre économique mondial libéral.
Le terme impérialisme conviendrait mieux à ce concept de mondialisation. En effet, la
mondialisation implique l’interdépendance des pays, la nature commune de leurs économies, leur
communauté d’intérêts et les bénéfices partagés de leurs échanges. Tandis que l’impérialisme, au
contraire, c’est la domination et l’exploitation des pays sous développés et des classes laborieuses
par les Etats impérialistes, les firmes et les banques multinationales.
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On peut encore voir que ce terme colle mieux à la réalité au niveau de l’acteur social qui provoque
les flux transnationaux de capitaux et de marchandises. En effet, le concept de mondialisation fait
référence, à ce sujet, aux idées diffuses de révolution technologique et de flux d’informations, et à
l’idée abstraite de forces du marché. Pour sa part, l’impérialisme désigne les firmes, les banques
multinationales ainsi que les Etats impérialistes comme les forces qui dirigent les flux
internationaux de capitaux et de marchandises.
Pour conclure, certes il existe une réelle différence entre le concept de mondialisation et le concept
d’impérialisme, mais le terme qui correspond le mieux à la réalité est le concept d’impérialisme
parce que ce concept tient compte du fait que les pays dominant exercent une influence
disproportionnée, ou décisive, sur les agents financiers internationaux et autres organismes
mondiaux. Il tient compte aussi que les pays sous-développés exportateurs d’intérêts et bénéfices
sont prisonniers des institutions financières. Du moins c’est ce qu’en pensent les auteurs.
Le corps du travail à proprement parler se divise en trois parties. Les deux premières parties sont
consacrées à l’analyse individuelle des deux régions géographiques quant à la façon dont ils ont
pris part ou sont concernés par la mondialisation. La troisième partie s’intéressera à une
comparaison. Et enfin, la dernière partie donnera notre conclusion sur le travail et réflexions sur le
l’ouvrage de base.

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CHAPITRE I: LA CHINE ET LA MONDIALISATION

Nous allons donc commencer par une brève présentation de la Chine, au niveau économique et
historique.
Le premier point que nous allons aborder est celui de la naissance et du développement de la
mondialisation en Chine. Ce point se subdivisera en plusieurs sous-points consacrés tout d’abord au
passage du communisme à l’économie de marché, ensuite nous traiterons de la situation que connaît
actuellement la Chine au niveau économique.

I. La naissance et le développement de la mondialisation en Chine


Il est important de nous resituer dans le contexte historique qui a permis que la Chine puisse jouer
un rôle important dans l’économie mondiale et ainsi comprendre comment elle y est arrivée.

1. Le passage du communisme à l’économie de marché


Influence de Mao en Chine : le régime politique communiste
Mao Tsé-toung (1893-1976) fut un révolutionnaire et un homme d’Etat en Chine, grand adhérent du
communisme.
Avec son arrivé en 1949 au pouvoir politique, la Chine entre dans une ère de communisme; cette
arrivée met fin à la longue guerre civile et au morcellement politique qui caractérisait la chine qui
devient dès lors la république populaire de Chine.
D’un point de vue théorique, le communisme est un concept qui prône une société sans classes
sociales, une organisation sociale sans Etat, fondée sur la possession commune des moyens de
production. Ce mouvement est influencé par les idées du Marxisme. C’est ainsi que Mao Tsé-toung
pousse et encourage les mouvements révolutionnaires des ouvriers, ainsi que des révoltes de
paysans; en effet, il est convaincu que le mécontentement rural est la principale force
révolutionnaire en Chine. Pour lui, le communisme doit être construit autour d'une population
majoritairement paysanne. Ce qui mena à la révolution culturelle pendant laquelle la propagande
omniprésente diffuse ses pensées à travers toute la Chine.

2. L’économie libérale en Chine


Deng Xiaoping, qui a été le secrétaire général du parti communiste chinois (PCC), dirigea la Chine
de 1976 à 1997 après la mort de Mao Tsé-Toung. Avec son arrivée au pouvoir, apparaît l’économie
socialiste de marché. L'économie sociale de marché assume l'idée que le libre-marché est
naturellement social. Ce système s'oppose au socialisme mais aussi au capitalisme sans règle. Il
cherche à obtenir et/ou à maintenir à la fois une croissance élevée, une faible inflation, un faible
chômage, de bonnes conditions de travail, une protection sociale et des services publics, à travers
une intervention active de l'État. Cette économie socialiste de marché a permis à la Chine d’ouvrir
progressivement son économie tout en conservant son régime politique.
C’est ainsi, qu’à partir de cette base, la mondialisation va pouvoir s’installer en Chine, mais pas
sans conséquences.
La Chine connait maintenant une croissance économique telle qu’elle semble imposer son propre
rythme à la mondialisation. Dans l’économie mondiale, on la retrouve intervenant dans la
production, le commerce et l’investissement.

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Avant la Chine gagnait beaucoup ses parts de marché dans des secteurs fortement concurrencés et à
faible création de valeur (exemple : le textile), comme c’est souvent le cas dans les pays en
développement là où il y a beaucoup de main-d’œuvre mais peu qualifiée. Désormais, les
entreprises chinoises ont de la main-d’œuvre qualifiée et utilisent des technologies évoluées. La
Chine n’est plus seulement compétitive sur les prix mais aussi sur la technologie. Elle acquiert donc
des parts de marchés plus rentables.
L’intérêt des firmes étrangères pour le marché chinois amène des flux d’investissement direct qui
viennent augmenter le capital industriel et faciliter le transfert de technologie. Dans le même temps,
les entreprises chinoises ont vite appris à mettre en place des politiques d’exportation et
d’implantation sur le marché de consommation.
D’autre part la Chine est entrée dans différents instituts et organismes importants, tel que l’OMC,
par lesquels elle a acquis un pouvoir de négociation, de contrôle et de réglementation dans la
gouvernance de l’économie mondiale.
Cette émergence de la Chine bouleverse l’ordre établi depuis des décennies. En effet depuis
longtemps déjà les réseaux commerciaux et les circuits d’affaires étaient dictés par l’organisation de
l’économie internationale de la triade Etats-Unis, Europe et Japon. Ce nouvel acteur économique
pousse donc à des changements, telle que la réorientation des flux et les processus du commerce,
renouveler les conditions des partenariats internationaux.
Les intérêts des entreprises étrangères et chinoises, et de l’Etat s’articulent autours des stratégies
d’exportations et d’implantation sur le marché chinois.
L’économie chinoise, ce n’est pas juste une croissance du PIB, une augmentation du capital. Elle ne
s’inscrit pas entièrement dans une économie mondialisée, façonnée par le taux d’internationalisation
des activités, à l’entrée ou sortie des marchés domestiques (importation, investissements directs
étrangers, partenariats) et sur les marchés étrangers (exportation de marchandises et de capitaux).
Elle n’est pas qu’un débouché à capacité illimité pour des entreprises internationales.
Elle connait un mouvement de rattrapage et de convergence par rapport aux pays développés.
Elle n’est pas une énième répétition d’un exemple de développement d’un pays asiatique.
L’ouverture de l’économie chinoise connait une relation complexe avec sa croissance. Le rôle des
facteurs n’y est pas sans importance, en particulier l’intervention de l’Etat : une intervention
publique, et pas le marché en tant que tel, qui va favoriser une évolution rapide de la distribution
des facteurs de production dans le cadre de la substitution d’exportation.

II. Conséquences de la mondialisation en Chine


Après avoir expliqué les origines de la naissance de la mondialisation, il convient à ce stade de
l’exposé de mettre en évidence les conséquences qui découlent de la mondialisation en Chine. Cette
analyse nous servira de point de comparaison avec les pays du continent Africain.
C’est en novembre 2001 que la Chine est entré dans l’Organisation mondiale du Commerce
(OMC).Cette intégration à l’économie mondiale a constitué un évènement prometteur concernant le
développement économique de la Chine et sa prospérité économique. Néanmoins, cette intégration
comporte ses inconvénients car certains secteurs étaient sérieusement affectés (l’industrie et
l’agriculture). Mais de manière générale la Chine y a gagné en avantages puisque avec cette entrée
dans l’OMC, les investissements étrangers ont augmentés, au détriment d’autres pays asiatiques du
sud-est ainsi que des « tigres asiatiques » (Hong Kong, Taiwan, Corée et Japon). Une seconde
grande conséquence réside dans le fait que même si les investissements étrangers augmentent et
donc de la main d’œuvre est employée, les salaires quant à eux n’augmentent pas. Ainsi la
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concurrence mondiale au niveau des salaires ne se joue pas seulement entre les pays développés et
les pays non développés, mais aussi entre les pays non développés. Avec la mondialisation et
l’existence d’une main d’œuvre bon marché, il y a une disparition des industries se trouvant dans
les pays ou le niveau de salaire est plus élevé. Ainsi une mesure visant à maintenir le niveau de
salaire bas en Chine, prise par le gouvernement chinois, a su lui assurer une certaine compétitivité.
Au Mexique où les niveaux de salaires sont aussi peu élevés, mais un peu plus quand même qu’en
Chine, cette compétitivité de salaire dans les échanges avec les Etats Unies ne se fait pas trop
ressentir à cause de leur proximité.
Néanmoins, cette concurrence Chine-Mexique à crée une pression à la baisse des salaires
mexicains.
Ce qui permet à la Chine de rester au top au niveau la compétitivité mondiale est qu’elle arrive à
maintenir ses salaires bas et aussi parce qu’il existe une réserve quasi inépuisable de la main
d’œuvre. De plus, la décentralisation et la déréglementation des lois sur le travail ont permis aux
gouvernements locaux de fermer les yeux sur le problème d’exploitation des travailleurs. Ce fait est
d’autant plus renforcé par le fait qu’il n’existe actuel ment pas de mouvement syndicale.
Cet exposé sur la Chine et la naissance de la mondialisation; ainsi que les conséquences qu’il en
découle, nous permet de conclure sur le fait que la Chine a été et reste toujours actuellement un
acteur très important dans le processus de mondialisation, ainsi que dans le développement de
celui–ci. Ce qui va nous permettre de pouvoir comprendre les raisons pour lesquelles l’Afrique n’as
pas sur vivre la mondialisation de la même manière que la plupart des autre continent.

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CHAPITRE II : L’AFRIQUE ET LA MONDIALISATION

L’Afrique est le berceau de l’humanité, aime-t-on dire, celle sans qui le monde n’existerait pas. Au
fil des siècles, ce continent, riche de son histoire, a su se forger une identité, une culture qui fait la
fierté des africains. Cette richesse n’est pas seulement culturelle mais aussi matérielle, cette terre
regorge en elle d’innombrables ressources minières, une terre fertile à faire envier les agriculteurs…
Dans cette société actuelle où règne la mondialisation, ce continent devrait avoir une place
prépondérante, oui ! Devrait car hélas, le constat est amer, elle est oubliée peut être invisible. Là où
les autres pays ou continents ont su converger, l’Afrique est restée derrière. La question qu’on
devrait se poser est « pourquoi ? » Dans cette partie nous essaierons de mettre en évidence les
raisons de cette échec et proposer quelques pistes afin qu’elle profite aussi de cette mondialisation

I. Le développement de la mondialisation en Afrique


La mondialisation étant définie comme étant le processus d'ouverture de toutes les économies
nationales sur un marché devenu planétaire. Examinons le cas de l’Afrique sous cet angle.
Retour historique : l’Afrique est un continent qui s’est ouvert au monde depuis peu. Ce modèle
capitaliste qui aujourd’hui est qualifié d’inévitable fait parti de l’histoire récente de l’Afrique.
Pendant des années le continent africain a vécu sous l emprise de la colonisation. Celle-ci a apporté
l’éducation, la médecine moderne, quelques infrastructures comme routes et chemins de fer
Naturellement les premiers échanges de l’Afrique vers l’extérieur commencent avec les colons,
ceux-ci géraient les ressources minières et d’autres produits de la terre, les utilisaient ou les
commercialisaient vers d’autres pays. L’uranium utilisé pour fabriquer la bombe atomique
provenait de la province du Katanga en République démocratique du Congo. On parlait donc d’un
uranium congolais, vendu par des belges à des américains et utilisé au Japon. N’était-ce pas déjà de
la mondialisation avant l’heure. Certes il s’agit d’un exemple un peu spécial mais démontrant assez
clairement les prémisses de la mondialisation actuelle.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Le continent africain est le plus pauvre des cinq continents, et depuis
l’indépendance pour la plupart des pays, le niveau de vie a baissé, pour la majorité ils ont un connu
des taux de croissance négatifs.
Examinons ce que certains considèrent comme étant les causes de ce mauvais état de l’économie
africaine

1.1. La privatisation
La privatisation est une opération qui consiste à céder au secteur privé des domaines qui était
jusqu’à lors détenus par l’Etat. (Encyclopédie encarta)
Sur le continent Africains les privatisations suscitent beaucoup de polémiques plus que toutes autres
questions économiques. Le processus de privatisation a été plus répandu en Afrique qu’on ne l’avait
généralement pensé mais elle soulève aussi de nombreuses questions sur la manière dont la
privatisation a été planifiée et mise en œuvre.
Ceux qui la soutiennent la considèrent comme étant un moyen de réorganiser des sociétés mal tenu
par l’Etat afin de les transformer en entreprises modernes et compétitives.
« Elle représente une occasion unique non seulement de réduire le fardeau financier et administratif
qu’imposent les entreprises publiques, mais aussi de stimuler le développement du secteur privé, et
de contribuer à la lutte contre la pauvreté.» (Campbell White & Bhatia, 2000).
Pendant des années, les Etats africains ont compté sur de vastes secteurs publics pour stimuler le
développement économique, souvent en raison de la faiblesse extrême du secteur privé local juste
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après l’indépendance. Mais avec les pressions exercées par le FMI et la banque mondiale et d’autres
bailleurs de fonds, les gouvernements africains cèdent et acceptent de privatiser. Ce genre d’action
leur affirme-t-on « … contribueront à réduire les mauvaises performances et le gaspillage du secteur
public, favoriseront l’expansion du secteur privé, attireront des investissements supplémentaires, de
nouvelles technologies et relanceront la croissance économique... » Comme le stipule un rapport du
FMI.
Le secteur où l’on rencontre le plus de privatisation en Afrique est celui des télécommunications
(voir Annexes, tableau I et graphique I). Scott J. Wallsten (2006) insiste sur le fait que les
gouvernements africains ont pensé que la vente de leurs compagnies de téléphone à des entreprises
étrangères leur permettrait d’accéder plus facilement à de nouvelles technologies et à des sources
d’investissements qui permettrait de moderniser et d’étendre leurs réseaux. De 1995 à 1997, la
vente de titres des compagnies de téléphone de six pays d’Afrique subsaharienne s’est élevée à plus
de 1,7 milliard de dollars, information qu’affirme Shahid Akhtar et Steve Song (1998) qui rajoute
que Telkom South Africa est devenu le premier des grands opérateurs africains à privatiser vendant
30% de ces actions à SBC Communications Inc. et Telekom Malaysia pour 1. 2 milliard US dollars,
le Sénégal a suivi l’année d’après en vendant la Sonatel l’opérateur national à des investisseurs
étrangers et sénégalais pour 66 millions de dollars. Plusieurs grandes firmes telles que British
Telekom voit en l’Afrique un grand marché en croissance.
Malheureusement les nouveaux propriétaires qui avaient annoncé des investissements
supplémentaires n’ont pas rempli le cahier des charges. Ces opérations de privatisations n’ont pas
connu le succès qu’on espérait, certes elle a permis de générer de l’argent mais celui-ci n’a pas été
réinvesti, au contraire sous le conseil des organismes tels que le FMI et la Banque mondial, elle sert
pour la plupart du temps à payer les intérêts de la dette de ces pays. Il n’est dès lors pas étonnant de
constater que cette Afrique ne bénéficie pas de la mondialisation. Les solutions toutes faites du FMI
ou de la Banque mondial ne sont pas adaptées au contexte africain. Comme partout ailleurs
privatisation est synonyme de perte d’emploi et en Afrique plus qu’ailleurs retrouvé du travail n’est
pas une mince affaire. Pour James Petras et Henry Veltmeyer (2001) d’un côté on retrouve les
acheteurs d’entreprises publiques qui recoltent des profits énormes… et de l’autre côté, le
licenciement du « surplus » de salariés publics repousse de nombreux travailleurs vers une nouvelle
classe pauvre urbaine. Loin de l’idée que l’on peut se faire, la privatisation profite très peu à ces
populations.

1.2. Les investissements directs étrangers


L'OCDE définit l'Investissement Direct à l'Etranger ainsi : « L’IDE est une activité par laquelle un
investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la
gestion d’une entité résidant dans un autre pays. »
Plusieurs spécialistes, Caves(1996) accorde aux investissements étrangers une place importante
dans le développement économique d’un pays. Voici les arguments qu’il avance :
- Les flux de capital peuvent accroître la formation du capital et la création d’emploi
- L’IDE peut promouvoir les exportations manufacturières
- L’IDE peut fournir aux pays hôtes des ressources spéciales tels que le savoir-faire en
management, le travail qualifié, l’accès à des réseaux internationaux de production et de
distribution
- Enfin l’IDE peut engendrer des transferts de technologie et une diffusion des externalités
positives.
On veut bien y croire pour autant que ces investissements dans les pays les moins avancés (PMA)
soient plus conséquents. En effet, le mot qui revient le plus souvent lorsque l’on parle des IDE en
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Afrique est « Marginalisation ». Les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ne
représentent qu’une faible part des IDE mondiales. Bien qu’en terme de volume ce chiffre a doublé
entre 2004 et 2006 atteignant 36 milliards de dollars, il ne représente que 2 à 3% des flux des IDE
mondiaux loin derrière les 6% de 1970. Cela s’explique tout d'abord par la faiblesse des économies
du continent qui n'incite pas les investisseurs internationaux à y prendre des risques, ensuite, et
surtout, parce que les autres régions en développement ont, elles, connu une explosion des IDE au
cours de la dernière décennie. En terme de volume, l’évolution des IDE en Afrique s'explique, selon
le rapport de (CNUCED, 2007), par l'attrait des ressources primaires, l’augmentation des bénéfices
des entreprises et un climat économique généralement plus favorable (voir Annexes, tableau II).
Ces IDE ne profite qu’à certains pays principalement ceux possédant des ressources naturelles. Cela
a une conséquence sur la croissance par exemple des pays africains exportateurs du pétrole qui se
débrouille mieux que les autres. L’Afrique a intérêt à se rendre plus attractif auprès des
investisseurs étrangers, les études empiriques démontrent un lien fortement positif entre IDE et
croissance économique.
Certains spécialistes évoquent tout de même les risques potentiels des IDE dans les pays en
développement, pour Prakash Loungani et Assaf Razin(2001) les IDE dans les pays en
développement comporte des risques potentiels pour les pays en développement notamment l’IDE
peut être rapatrié par des transactions financière, ce qui est reproché à plusieurs multinationales
présentes en Afrique, ses avantages peuvent être limités par la dette, enfin, une forte part d’IDE
dans le total des entrées de capitaux dans un pays peut refléter la faiblesse, et non la force, de ses
institutions.

1.3. Les inégalités dans la répartition des biens


L'Afrique est la seule région du monde, avec le sous-continent indien, où la pauvreté s'étend et c'est
la seule à ne pas être parvenue à enclencher le processus de développement. C'est surtout l'Afrique
subsaharienne qui est confrontée à cette situation, la croissance du PIB réel par habitant y est
négative depuis vingt ans ou faiblement positive si l'on exclut l'Afrique du Sud et le Nigeria,
contrairement aux situations qui prévalent en Afrique du Nord et en Asie.
Pour beaucoup la mondialisation est à la base de ses distorsions. Aujourd’hui, le constat est que à
l’échelle mondiale la production par habitant a augmenté sensiblement par rapport au siècle passé
mais la répartition des revenus est plus inégale que jamais. Lorsqu’une part croissante du revenu
national va aux détenteurs du capital, et non aux travailleurs, l’inégalité dans la répartition des
revenus tend à s’accentuer puisque le rendement du capital revient principalement à une minorité
prospère. Cette inégalité est constatée tant au niveau international entre pays riches et pays pauvres
qu’au niveau interne entre riches et pauvres.
Selon le PNUD, l’Afrique du Sud, dont le taux de croissance moyen des trois dernières années
s’établit à 3,9 %, les 10 % les plus pauvres de la population ne disposent que de 1,4 % du revenu
national et les 10 % les plus riches de 44 % (voir Annexes, graphique II).
Ne résumons pas les inégalités à des indicateurs économiques, il serait intéressant d’introduire la
dimension sociale afin de mieux appréhender le bien être économique dans les pays
africains. Par le biais de l’indice du développement humain (IDH) créé par le PNUD qui
comprend l’espérance de vie à la naissance, le taux d’alphabétisation et le PIB par habitant
en parité pouvoir d’achat, on constate que sur les 50 pays les plus pauvres en fonction de
cette indice, 38 font partie de l’Afrique subsaharienne. Selon Philippe Rekacewicz 2000
« Si de 1960 à 1980, les pays d’Afrique ont enregistré des progrès sensibles en matière de
développement économique et social, ces progrès se sont ralentis, notamment du fait des
effets désastreux des plans d’ajustement structurel menés par les institutions financières

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internationales » notamment FMI et Banque Mondiale entre autre au travers des politiques
de privatisations qui n’ont pas porté leurs fruits

II. Les raisons du sous-développement de l’Afrique


Dans la partie précédente nous avons relaté les conséquences de la mondialisation en termes de
chiffres, ici nous allons essayer de creuser un peu plus et évoquer les raisons de la situation actuelle
de l’Afrique.
Les chiffres positionnent l’Afrique parmi les continents qui passent à côté de la mondialisation,
mais cette situation ne s’explique pas seulement par une expansion des flux d’échanges, de capitaux
et d’informations. Elles sont autant externes qu’internes.

2.1. Les facteurs internes


On pourra spéculer autant que l’on veut sur les raisons du non-développement de l’Afrique par
rapport à des critères économiques mais les racines du problème sont ailleurs, tant que celles-ci ne
seront pas résolu, l’Afrique aura de plus en plus de difficulté à se procurer une place dans la
mondialisation. Il existe deux raisons principales à ce problème

a. L’instabilité politique
Aujourd’hui la plupart des régimes africains sont instables et fragiles, la preuve en est que sur le
continent africain se déroule encore des guerres, l’Afrique compte à l’heure actuelle plus de 15 pays
en conflits sur 53 et dans certaines régions le risque de contagion n’est pas à sous-estimer. Investir
en Afrique est un risque, n’importe qui n’est pas prêt à le prendre.

b. La corruption
Il s’agit d’un fléau très répandu en Afrique, les mauvaises langues parlent d’institution, à tel point
que les agences de coopérations multilatérales affirment qu’à peu près 40% des aides extérieurs sont
détournés. Cette pratique n’est pas seulement l’œuvre de l’Afrique, mais contrairement à ce qui se
passe en Asie, les ressources détournées ne sont pas réinvesties sur place, d'autre part, comparé à la
richesse des pays africains, la part détournée est beaucoup plus importante; dans pareil circonstance
aucune politique d’aide ne pourrait être efficace. Il existe un indice (Corruption Perception Index)
créé par Transparency International qui permet de classer les pays du monde en fonction du degré
de perception de la corruption dans les administrations publiques et parmi les dirigeants du pays
(voir Annexes, carte I).
Selon Transparency international, la forte corrélation entre corruption et pauvreté reste évidente.
40% des pays dont la note est inférieure à trois (indiquant donc que la corruption est perçue comme
endémique) sont classés par la Banque mondiale comme pays à faible revenu.
On pourra rajouter d’autres facteurs qui découlent de raisons évoquées ci-dessus ayant tout autant
des conséquences néfastes :
- La défaillance du système judiciaire très largement affecté par la corruption, ce qui a pour
conséquence de rendre difficile le recouvrement des créances
- Un système d’éducation qui ne loge pas tout le monde à la même enseigne et dont les
programmes n’ont pas évolué depuis les indépendances, celui-ci ayant pour conséquence des
déficiences en matière de gestion économique. Selon le ministère de la coopération en
France, en 2001, 80% des PME en Côte d’Ivoire étaient en contentieux.
10
- Absence de démocratie et d’état de droit
- Les politiques de nationalisations des entreprises qui ont pour but de s’accaparer des
entreprises privées afin de le transférer dans le domaine public. Il s’agit principalement de
confiscation au profit du pouvoir. On se rappelle de la zaïrianisation du président Mobutu
dans les années 70 ou encore plus récemment la confiscation des terres appartenant aux
fermiers blancs au Zimbabwe. Ces nationalisations ont plongé ces pays dans des crises.

2.2. Les facteurs externes


Il existe aussi plusieurs facteurs externes ayant des conséquences négatives sur le développement de
l’Afrique.
a. La dette
Pendant très longtemps les gouvernements occidentaux comme les institutions internationales ont
soutenu les dictatures africaines en laissant se développer un système de corruption et de
détournements de fonds ainsi que le financement d’« éléphants blancs ». Ainsi des centaines de
millions de dollars étaient versés chaque année à ces régimes. Aujourd’hui cet argent qui pour la
plupart allait directement dans les poches des dirigeants africains est réclamé. Cette aide mal utilisé
a accru l’endettement des pays africains. Son remboursement passe à travers des ressources qui
pourraient être affecté des besoins internes. Ainsi il réduit les capacités d’investissement public
dans les pays qui ont à faire face à des besoins considérables. Mais depuis 1996, le Fmi et la banque
mondiale ont mis en place des dispositifs globaux de réduction de la dette des pays pauvres très
endettés qui appliquent des programmes d'ajustement et de réforme appuyés.
b. Accès aux marchés des pays développés
Aux problèmes économiques évoqués ci-dessus, il existe des problèmes d’accès aux marchés,
même si depuis quelques années des efforts ont été réalisé suite aux successifs cycles de
négociations commerciales, il existe encore des restrictions par produits qui touchent de manière
spécifique les pays africains : le sucre, la banane et les produits textiles, qui font encore l'objet de
restrictions d'accès, figurent en effet parmi les principaux produits d'exportation de ces pays
(Communiqué de presse ACP, 2005)
c. Les subventions en matière agricole
L’agriculture africaine subit l’influence des subventions américaines et européennes sur leurs
produits agricoles. Ainsi les produits subventionnés sont vendus dans les pays africains à des prix
qui sont inférieurs aux coûts des mêmes produits fabriqués localement, elle limite aussi la
compétitivité de cette agriculture au niveau international, rappelons-nous du Coton africain
(Goreux, 2003). Le cycle de Doha avait comme objectif de supprimer ces subventions afin de
soutenir l’agriculture africaine malheureusement cela a été un échec.
d. La dépendance des exportations primaires
Depuis quelques années on remarque que l’Afrique est en croissance, celles-ci est principalement
soutenu par les exportations du pétrole (OCDE, 2007) et des IDE. Connaissant la volatilité de ce
produit, la question que l’on se pose est de savoir si l’Afrique peut faire face à des chocs externes
par exemple une baisse du prix du pétrole.
En conclusion, ce rapide survol peut nous permettre de dire qu’il n'y aura pas de développement
sans entreprises viables, ce sont elles qui sont à la base du processus d'accumulation, et cela
commence par le soutien aux activités permettant de dégager des revenus : l'environnement
économique et social devrait donc être construit en fonction de cet objectif. Les Etats africains ont
donc pour rôle d'assurer le respect des droits fondamentaux et de la démocratie, la sécurité juridique
et judiciaire nécessaire à l'expansion du secteur productif.

11
CHAPITRE III : LES RELATIONS SINO-AFRICAINES

Après avoir expliqué comment s’est déroulée la Mondialisation en Afrique et Chine, nous allons
maintenant vous parler de la situation de leurs relations.
I. Intérêt de la Chine pour l’Afrique
Très tôt, la République Populaire Chinoise manifeste un intérêt pour l’Afrique. Cet intérêt se
confirmera surtout lors de la visite de Hu Jintao en Egypte, au Gabon et en Algérie vers Janvier
2004. La Chine, puissance émergente, est devenue l’un des principaux investisseurs directs à
l’étranger. On constate que les relations entre la chine représentent environ 18,4 milliards de dollars
en 2003. La Chine figure parmi les premiers partenaires commerciaux de l’Afrique et se trouve à la
troisième après les Etats-Unis et certains pays Européens. Les relations sino-africaines sont
dominées par les échanges avec l’Afrique du Sud, 20% de la valeur du commerce entre l’Afrique et
la Chine, une situation plutôt normale puisque l’Afrique du sud, avec un PNB équivalent à ceux de
tous les autres Etats de l’Afrique sub-saharienne réunis, reste la plus dynamique de la région
(Ministry of commerce of the People’s Republic of China, 2004).
Environ 130.000 Chinois seraient installés en Afrique de nos jours et c’est le cas particulièrement
au Zimbabwe, Nigeria, Angola et en Guinée. La Chine, puissance émergente a pour but
l’établissement d’un nouveau type de partenariat ayant pour spécificité « l’égalité et la confiance
mutuelle sur le plan politique, la coopération d’un esprit gagnant-gagnant sur le plan économique.»
(Lafargue, 2007). Il s’agit donc pour la République populaire Chinoise d’accroître les échanges,
échanges notamment basés sur les Matières premières énergétiques et minières, et les aides.
L’Afrique se voit exporter des énergies et matières premières (telles que du bois, coton minerais) et
importe en retour des produits de consommation, des machines-outils et des produits textiles. Pour
l’Afrique, la Chine est un bon partenaire commercial, qui n’impose pas en retour des conditions
particulières à la différence des partenaires Français et Américains. La Chine n’impose pas donc de
conditions politiques à ses fournisseurs leur permettant même de conserver leur souveraineté et leur
accordant un soutien diplomatique. En revanche Pékin exige de ses partenaires africains la rupture
de tout lien avec Taiwan. La Chine s’engage à fournir une aide favorisant les économies Africaines.
On a comme exemple l’intervention en Janvier 2005 de 598 soldats chinois comme Casques bleus
au Liberia. La Chine propose aussi sa main d’œuvre, et son savoir faire pour construire des
infrastructures chez ses partenaires Africains (voir Annexes, tableau III).
Comme nous le savons tous ou l’imaginons, la présence de la Chine en Afrique résulte d’un intérêt
sur certains facteurs économiques. L’action de la Chine en Afrique repose sur trois facteurs à
savoir:
1. Le Pétrole :
Les importations chinoises sont dominées à plus de 60% par celle du pétrole. Les importations en
provenance de l’Afrique représente aujourd’hui 25% des importations chinoises en pétrole et ont
tendance a augmenter. Aujourd’hui la Chine est devenue le deuxième importateur de pétrole
d’Afrique après les Etats-Unis. La consommation chinoise présentant une tendance croissante, la
diversification de fournisseurs est devenue une obligation pour la Chine ceci étant surtout accentuer
par l’amoindrissement des réserves indonésiennes. L’Afrique est donc l’un des terrains les plus
convoités par la chine car depuis à l’intervention des Etats-Unis en Irak, ils sont en possession du
control total sur les pays du Proche-Orient à l’exception de l’Iran.
L’Afrique permet donc à Pékin de réduire sa dépendance énergétique, puisque le continent africain
avec 8,9 % des réserves mondiales de pétrole représente 11 % de la production mondiale. La chine
a déjà signé des accords avec plusieurs pays africains à savoir le Gabon, l’Algérie, le Congo
Brazzaville, le soudan comme nous montre le tableau ci dessous. Ces relations sino-africaines sont
considérées comme concurrence des intérêts Américains, eux aussi ayant pour but de diversifier

12
leur provision en pétrole et tout ceci faisant de l’Afrique un terrain de confrontation entre les deux
puissances (voir Annexes, tableau IV).

2. Les Raisons Commerciales


Le marché Africain composé de 900 millions de consommateurs potentiels est un marché
considérable et la cible favorisée des investissements chinois. L’Afrique est un lieu particulièrement
favorable pour les investissements chinois notamment à cause des coûts pratiqués par les entreprises
chinoises et du fait que Pékin privilégie les zones « vides » c'est-à-dire des zones où la sécurité, tant
des investissements que des personnes, n’est pas assurée. On se rend compte que la chine tient son
pouvoir du fait qu’elle prend des risques que les autres grandes entreprises Occidentales ne peuvent
pas assumer. La Chine gagne aussi du fait de son absence totale d’exigences et conditions relatives
aux règles de gouvernances des pays Africains. La Chine à la différence des autres entreprises
Occidentales a investit dans plusieurs pays (des moins sécurisés au plus sécurisés) et elle investit
dans plusieurs domaines. Dans le secteur de la construction, la entreprises Occidentales dont les
coûts sont supérieurs de plus de 50% aux offres chinoises ne peuvent dons pas tenir la concurrence.
Hors du secteur de la construction la chine investit aussi dans d’autres domaines tels que le pétrole
(particulièrement au Soudan om elle détient environ 40% de la Greater Nile Petroleum Operational
Company), la cimenterie, les matières premières et à ceci s’ajoute un trafic illégal (créations de
filières d’immigrations illégales chinoises, participation aux réseaux de corruption qui lui
permettent d’échapper aux droits de douane officiellement imposés sur les importations)

3. La Diplomatie :
Parmi les pays qui reconnaissent Taiwan un tiers sont les pays africains. Là encore la chine
manifeste un grand intérêt pour l’Afrique. D’après l’auteur « certains pays africains voient en la
Chine un puissant protecteur moins exigeant quant aux normes démocratiques et peu regardant sur
l’usage fait des crédits accordés ».
L’Afrique s’appuie sur la Chine pour assurer son approvisionnement en arme et aussi mettre fin à
son isolement international.

II. La chine : investisseur ou prédateur ?


Enfin une question vient à se poser : La chine serait-elle un investisseur ou un prédateur en
Afrique?
Grâce à la Chine, les Africains ont trouvé un débouché pour leur commerce extérieur et bénéficient
surtout des la hausse sensible du cours des matières premières. L’objectif de nourrir plus d’un
milliard d’habitant étant atteint, la situation agricole chinoise reste à revoir. La réduction de la
surface agricole utile, la multiplication des pénuries d’eau limitant l’irrigation, et l’élévation du
niveau de vie amenant à une modification des comportements alimentaires, menacent l’avenir de la
Chine. Tout ceci nous montre donc les effets négatifs qu’auront des achats croissants de céréales sur
les marchés internationaux. On observe une inégalité des rapports sino-africains. Par exemple : en
Angola les entreprises de constructions locales se sont plaintes de la concurrences des entreprises
chinoises qui remportent tous les marchés grâce à leur bas prix ou encore au Zimbabwe avec la
demande de mise en place des droits de douane plus importants sur les produits chinois car ceux-ci
étant lésés. Du fait que les relations sino-africaines sont récentes, il serait prématuré de dire que la
Chine profite de l’Afrique. S'il est avéré que sur le poids du paiement de la dette dont le niveau des
intérêts est de loin supérieur au principal aurait permis d'exploiter les ressources en guise de
compensation du service de la dette, il est clair la réciprocité chine Afrique s'effectue sur de
nouvelles bases.
13
CHAPITRE IV : CONCLUSION ET RÉFLEXIONS

Après cet exposé sur le concept de la mondialisation au travers de l’exemple de l’Afrique et de la


Chine, et sur la manière dont ces pays ont vécu celle-ci, nous pouvons dire que plusieurs problèmes
résident en Afrique qui font que ce continent n’avance pas, contrairement à la Chine.
Un des problèmes abordé est celui de la mauvaise gestion du budget africain. En effet, ce continent
(ses dirigeants du moins) effectue des dépenses pour des opérations qui n’en valent pas toujours la
peine (cf. notamment les éléphants blancs).
Un second problème concerne les produits européens importés et exportés, qui sont subventionnés
et vendus à des prix inférieurs aux produits locaux africains. Mais ce problème est un dilemme car
si ces produits n’étaient pas aussi peu chers, une partie de la population ne pourrait se les offrir pour
se nourrir. Mais d’un autre côté, l’Europe, en liquidant ses denrées alimentaires à des prix aussi bas
sur le continent africain, fait de la concurrence déloyale aux producteurs locaux. Il faut aussi
signaler que ces exportations de l’Europe vers l’Afrique ne vont pas pour aider l’Afrique à prendre
son autonomie.
Pour finir, le troisième problème réside dans le fait que le Fond Monétaire International et la
Banque Mondiale doivent prendre plus en considération le contexte africain lors de l’élaboration de
leurs projets.
En conclusion, nous pouvons dire que la mondialisation a été bénéfique pour la Chine tout
simplement parce que celle-ci à su mettre en place les infrastructures qui lui ont permis de tirer des
avantages de ce courant : par exemple son entrée dans l’OMC (qui lui a donné un accès et de
l’autorité dans le marché mondiale), l’application du principe de réciprocité (la Chine appliquait des
tarifs douaniers bas obligeant les autres pays qui faisaient du commerce avec elle à se mettre à
s’aligner sur ses tarifs), son industrialisation dans le secteur agricole, et pour finir sa main d’œuvre
qualifiée faisant que le secteur manufacturier est en développement.
En ce qui concerne le cas de l’Afrique, nous pensons qu’elle doit tout d’abord travailler à
l’amélioration des ses facteurs internes avant d’oser parler de mondialisation. Ces facteurs étant
principalement : l’instabilité politique, le mauvais système éducatif, la corruption, la structure de
production dépassée (ils sont restés sur l’import-export des matières premières).
Néanmoins, il existe des points positifs de la mondialisation en Afrique ceux-ci sont le
développement des techniques d’information, la baisse progressive des tarifs douaniers, la
restructuration des grandes entreprises et structures des secteurs bancaires.

Notre avis sur le livre


Nous pensons que ces auteurs ne sont pas très objectifs, ils ne nous donnent que les preuves qui
vont dans leurs sens. De plus, ils ne proposent ni ne suggèrent vraiment de solution, d’alternative au
problème de mondialisation.
Ces auteurs sont d’accord sur le concept de la mondialisation dans son sens théorique, c’est à dire
comme étant un concept amenant à l’élargissement des marchés,…; mais ce à quoi ils s’opposent
c’est que la mondialisation, telle qu’elle se passe dans les faits, ne correspond pas à la théorie.
Ainsi, un terme qui correspondrait mieux serait celui de l’impérialisme. À ce niveau, nous sommes
assez d’accord puisque l’on voit que dans les négociations Europe-Afrique, les deux continents ne
sont pas d’égal à égal!
14
ANNEXES

Tableau I Graphique I

Tableau II

Source: Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après sa base de données sur les IED et les STN et des
données en ligne de la Banque mondiale.

Graphique II

I
Carte I

Plus le CPI est faible, plus le niveau de perception de la corruption est élevé.

Tableau III

Source : Ministry of commerce of the People’s Republic of China, 2004

II
Tableau IV

Ibidem

III
BIBLIOGRAPHIE
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– Zheng, L., & Xie, Y. (2004). La Chine et la mondialisation. Paris : L'Harmattan.

1
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION..........................................................................................................................p. 1

CHAP. I : LA CHINE ET LA MONDIALISATION...............................................................................p. 4

III. La naissance et le développement de la mondialisation en Chine


a. Le passage du communisme à l’économie de marché
b. L’économie libérale en Chine
IV. Conséquences de la mondialisation en Chine

CHAP. II : L’AFRIQUE ET LA MONDIALISATION...........................................................................p. 7

III. Le développement de la mondialisation en Afrique


1.4. La privatisation
1.5. Les investissements directs étrangers
1.6. Les inégalités dans la répartition des biens
IV. Les raisons du sous-développement de l’Afrique
2.3. Les facteurs internes
a. L’instabilité politique
b. La corruption
2.4. Les facteurs externes
a. La dette
b. Accès aux marchés des pays développés
c. Les subventions en matière agricole
d. La dépendance des exportations primaires

CHAP. III : LES RELATIONS SINO-AFRICAINES...............................................................................p.12

III. Intérêt de la Chine pour l’Afrique


4. Pétrole
5. Raisons commerciales
6. Diplomatie
IV. La chine : investisseur ou prédateur ?

CHAP. IV : CONCLUSION ET RÉFLEXIONS..................................................................................p. 14

III. Conclusion du travail


IV. Conclusions et avis sur l’ouvrage de base

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIÈRES

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