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Louanges à Allah et saluts et bénédictions sur le prophète d'Allah;

Il y a dans l'histoire de nos prédécesseurs des leçons à tirer et des avertissements à méditer:
ϢϴΣήϟ΍ ΰϳΰόϟ΍ ϮϬϟ ϚΑέ ϥ·ϭ * ϦϴϨϣΆϣ ϢϫήΜϛ΃ ϥΎϛ Ύϣϭ Δϳϵ ϚϟΫ ϲϓ ϥ· )

"Il y a en cela des signes et la plupart ne sont pas croyants * Et certes, ton Seigneur est
Puissant et Miséricordieux"

Les gens entendent suffisamment parler des épreuves et des troubles, de leurs dangers et de
leurs désastreuses conséquences; cependant, comme dit l'adage, par l'exemple s'éclaircit la
parole.

Parmi les épreuves qui ont secoué la nation musulmane, et manqué de faire s'écrouler le
Califat du temps des omeyyades, l'épreuve de Abd-Ar-Rah'man Ibn-Al-Ach'at, laquelle
débuta en l'an 81 de l'hégire.

Ibn-Kathir ± qu'Allah lui fasse miséricorde ± rapporte: "La cause de cette épreuve était
qu'Al-Hajjaj exécrait Ibn-Al-Ash'at, et ce dernier, qui n'était pas sans savoir cela, nourrissait
en lui-même le désir de nuire à Al-Hajjaj et de le destituer de l'émirat.

Or, Al-Hajjaj, ministre du Calife Abd-Al-Malik Ibn-Merwan en Irak, constitua, de Bas'ra et


de Koufa entre autres, une armée pour combattre ϞϴΒΗέ le mécréant roi des turques, qui nuisait
aux musulmans et avait tué beaucoup d'entre eux. Al-Hajjaj mit à la tête de l'armée Ibn-Al-
Ash'at, malgré l'exécration qu'il lui vouait, comme cité plus haut, à tel point qu'il disait:
"Oncques ne le vis-je sans songer à le tuer"; et qu'un jour Ibn-Al-Ash'at entra chez Al-Hajjaj
aux cotés de qui se trouvait Amer Ac-Cha'bi, Al-Hajjaj lui dit: "Regarde sa démarche! Par
Allah je songe à lui couper le cou." Ac-Cha'bi rapporta cette parole à Ibn-Al-Ash'at, ce dernier
dit alors: "Et moi, par Allah, je n'aurai de cesse d'œuvrer à le destituer, dussè-je y passer ma
vie."

Donc, l'armée, commandée par Ibn-Al-Ash'at, se mit en marche, jusqu'aux terres de ϞϴΒΗέ, et
conquit de larges territoires, fit un important butin d'or, d'argent et d'hommes, tandis que ϞϴΒΗέ
fuyait d'une ville à l'autre.

Puis Ibn-Al-Ash'at opina pour ses compagnons d'arrêter les combats, pour se fortifier en
vue de l'année prochaine, et pour stabiliser les affaires des pays qu'ils venaient de conquérir.
Al-Hajjaj cependant lui écrivit, ordonnant de poursuivre les combats, et le blâmant vertement
pour avoir stoppé l'avancée de l'armée. Ibn-Al-Ash'at en prit fortement ombrage, et s'attela des
lors à monter les troupes contre Al-Hajjaj.

Le père d'Ibn-Al-Ash'at, poète et éloquent tribun, se leva parmi les gens: "L'exemple d'Al-
Hajjaj et le nôtre en cette occurrence est celui que décrit le poète:

V    


  

 
 

  


 
Ainsi vous autres, si vous êtes victorieux, c'est autant de lauriers à la couronne d'Al-Hajjaj,
et si vous périssez vous êtes l'ennemi honni et dénigré."

Puis il dit encore: "Destituez l'ennemi d'Allah, Al-Hajjaj" ± il ne parla point de destituer le
Calife (Abd-Al-Malik Ibn-Merwan) ± "destituez l'ennemi d'Allah, Al-Hajjaj, et prêtez
allégeance à votre commandant Abd-Ar-Rah'man Ibn-Al-Ash'at, je vous prends à témoin que
je suis le premier à destituer Al-Hajjaj."

Les gens dirent alors, de tous cotés: "Nous destituons l'ennemi d'Allah, Al-Hajjaj" ± car ils
l'exécraient ± et s'empressèrent de prêter allégeance à Ibn-Al-Ash'at, sans évoquer la
destitution du Calife.

Il se produisit alors ce nul n'eût pu imaginer: Ibn-Al-Ash'at cessa de combattre les


mécréants turques!! et se dirigea avec son armée d'éprouvés vers Al-Hajjaj pour le combattre
et s'emparer de l'Irak.

A mi-chemin ils discutèrent: "Destituer Al-Hajjaj implique de destituer Abd-Al-Malik Ibn-


Merwan", sur quoi ils s'accordèrent, et renouvelèrent leur allégeance à Ibn-Al-Ash'at pour le
califat, sur le Livre d'Allah et la Sunna de son prophète, et la destitution des dirigeants de
l'égarement et le combat des mécréants.

Lorsqu'Al-Hajjaj eut vent des évènements, il écrivit au Calife Abd-Al-Malik Ibn-Merwan


pour l'informer, et lui demander urgemment des soldats en renfort, ce qui contraria le Calife et
le préoccupa fort.

Et les bons conseilleurs, réconciliateurs, tâchant à éviter l'épreuve qui se profilait à


l'horizon, Al-Mouh'leb Ibn-Abi-Saf'ra écrivit à Ibn-Al-Ash'at pour le prévenir et le mettre en
garde: "Tu viens, ô Ibn-Al-Ash'at, de t'embarquer pour de longues traverses! Reste au sein de
la nation de Mohamed (SAAWS), Allah Allah! Pense à ta personne et ne la mène pas à la
mort, au sang des musulmans et ne le fais pas couler, à la communauté et ne la divise pas, et
au pacte d'allégeance et ne le rompt pas."

"Si tu dis: je crains pour moi les gens, Allah est plus méritant que tu Le craignes, n'expose
pas ta personne à la colère d'Allah, en faisant couler le sang et en rendant licite l'interdit, et
que la paix soit sur toi."

Puis le calife Abd-Al-Malik commença de préparer ses soldats pour appuyer Al-Hajjaj dans
le combat contre ceux qui sortirent de la communauté, cependant que les éprouvés
commençaient de s'attrouper autour du commandement d'Ibn-Al-Ash'at, jusqu'à ce qu'il fut dit
qu'ils atteignirent 33.000 cavaliers et 120.000 hommes à pied!

Puis les hommes d'Ibn-Al-Ash'at entrèrent dans Al-Bas'ra, et ce dernier s'entendit avec ses
habitants pour lui prêter allégeance et destituer le calife et son ministre, en leur disant: "Al-
Hajjaj n'est rien, allons plutôt combattre le calife Abd-Al-Malik." Ce qui rencontra l'agrément
de tous les habitants d'Al-Bas'ra, parmi les savants, les exégètes, les vieux et les jeunes.

Ibn Kathir nous rapporte encore:


"La situation prit de l'ampleur et les rangs d'Ibn-Al-Ash'at grossirent, l'affaire empirait et la
division s'élargissait.

Puis les armées du calife et d'Ibn-Al-Ash'at se rencontrèrent, et les savants qui destituèrent
le calife dirent: "Combattez-les pour leur oppression, leur exploitation des faibles et leur
anéantissement de la prière!"

Puis commença le combat, chaque jour plus sanglant et meurtrier, jusqu'à faucher foules de
têtes; la situation perdura un long moment, puis le calife écrivit à Ibn-Al-Ash'at et aux siens
en ces termes: "Si la destitution d'Al-Hajjaj vous agrée je le destituerai, et je vous conserverai
vos biens, et qu'Ibn-Al-Ash'at choisisse le pays qui lui plait pour y être émir tant qu'il vivra et
que je vivrai."

Ibn-Al-Ash'at s'adressa alors à son camp en les invitant à accepter la proposition du


calife« ce qui mit les gens de tous cotés en ébullition: "Par Allah nous n'accepterons pas
cela, nous sommes plus nombreux et mieux équipés!"

Puis ils renouvelèrent le pacte de destitution du calife et s'entendirent dessus unanimement,


et le combat se poursuivit entre les deux camps 103 jours d'après ce que rapporte Ibn-Al-
Athir.

L'armée du calife commandée par Al-Hajjaj tint bon, et ce dernier ordonna la charge sur la
faction des savants, qui destituèrent le calife, car les gens les suivaient, et c'était eux qui les
excitaient au combat, par la parole et par l'exemple.

L'armée d'Al-Hajjaj les chargea donc, et tua parmi eux une foule nombreuse, et Ibn-Al-
Ash'at fut défait après cela ainsi que les siens, poursuivis par l'armée d'Al-Hajjaj qui tuait et
emprisonnait, ce qui obligea Ibn-Al-Ash'at à fuir, en compagnie d'une petite troupe de gens,
avec sur leurs talons une armée envoyée par Al-Hajjaj pour le tuer ou le faire prisonnier.

c
Al-Ash'at ne trouva alors dans sa fuite autre refuge que les terres de ϞϴΒΗέ le mécréant roi
des turques! Ce dernier le reçut avec égard et fit grand cas de lui, par fourberie et inimitié
envers les musulmans.

Ainsi, Al-Ash'at a fui après avoir allumé le feu d'une épreuve qui anéantit hommes et
récoltes, et fit périr parmi les siens nombres d'hommes, tandis que d'autres, faits prisonniers,
périrent des mains d'Al-Hajjaj, cependant qu'un petit nombre put prendre la fuite.

Parmi les survivants figurait l'imam Ac-Cha'bi l'imam de confiance, qu'Al-Hajjaj fit amener
devant lui. Al-Cha'bi nous conte lui-même l'entrevue:

"Je dis: "O émir, les gens me demandent de te donner comme excuse ce qu'Allah sait n'être
pas la vérité. Et par Allah, je ne dirai dans cette entrevue que la vérité« Nous nous sommes,
par Allah, mutiné et nous avons suscité les gens contre toi, et dépensé toutes nos peines dans
ce dessein, nous n'avons été ni des pieux dévots, ni des pécheurs voués à la perdition« Allah
t'a fait victorieux contre nous, et nous a remis entre tes mains, si tu sévis ce sera par nos
fautes, et si tu pardonnes ce sera par ta clémence, qui te demeureras un argument sur nous."
Al-Hajjaj, voyant Ac-Cha'bi reconnaître ses fautes, dit: "Toi ô Cha'bi nous est plus aimable
que celui qui entre chez nous l'épée ruisselante de notre sang, puis dit je n'ai rien vu ni fait. Tu
es en sécurité parmi nous ô Cha'bi."

Puis Al-Hajjaj demanda: "ô Cha'bi comment as-tu trouvé les gens après nous, ô Cha'bi?" ±
Al-Hajjaj avait beaucoup d'égards pour Ac-Cha'bi avant l'épreuve. Ac-Cha'bi apprit alors à
Al-Hajjaj ce qu'il advint de lui après avoir quitté la communauté:

"Qu'Allah guide l'émir; j'ai trouvé après toi les longues nuits de veille, fui vers les plaines,
pris la peur pour campagne, et l'angoisse ne m'a point quitté! J'ai perdu les meilleurs des
frères, et n'ai guère trouvé après l'émir successeur digne!"

Al-Hajjaj dit alors: "Dispose ô Cha'bi", et Ac-Cha'bi s'en fut en sécurité.

Puis Al-Hajjaj entreprit de pourchasser les compagnons d'Ibn-Al-Ash'at, qu'il décima les
uns après les autres! Jusqu'à en tuer, d'après ce qui fut rapporté, près de 130.000 hommes,
parmi lesquels Mohamed Ibn-Sa'd Ibn-Abi-Waqas, et une foule des meilleurs d'entre les
musulmans, dont le dernier fut Saïd Ibn-Djoubay'r.

Parmi ceux qui suivirent Ibn-Al-Ash'at figuraient une frange de pieux comme Mouslim
Ibn-Yassar, et Abu-Djaw'za'e, et Abu-l'min'hal Ar-Rayahi, et Malek Ibn-Dinar et Hassan Al-
Bas'ri qu'Allah leur fasse miséricorde.

Et ce parce que l'on avisa à Ibn-Al-Ash'at: "Si tu veux que les gens combattent autour de toi
comme ils combattirent autour du chameau de Aicha ± qu'Allah l'agrée ± fais sortir avec toi
Hassan Al-Bas'ri", ce que fit Ibn-Al-Ash'at.

Et parmi ceux qui sortirent aussi: Saïd Ibn-Djoubay'r et Ibn-Abi-Lay'la le juriste et Tal'ha
Ibn-Mas'raf et Ata'e Ibn-Sa'eb, entre autres.

Ayub nous dit: "Aucun d'entre eux ne combattit auprès d'Ibn-Al-Ash'at sans quitter son
poste, et aucun d'eux ne survécut sans remercier Allah d'en être sorti sain et sauf."

Puis Al-Hajjaj écrivit à ϞϴΒΗέ le roi des turques, chez qui Ibn-Al-Ash'at s'était réfugié, en ces
termes: "Par Allah en dehors de qui n'existe nulle autre divinité, si tu ne me livres pas Ibn-Al-
Ash'at j'enverrai un million d'hommes mettre à sac ton pays."

Lorsque ϞϴΒΗέ reçut la menace d'Al-Hajjaj, il consulta quelques ministres qui lui avisèrent de
livrer Ibn-Al-Ash'at avant qu'Al-Hajjaj ne saccage ses appartements et conquiert tous ses
territoires. ϞϴΒΗέ trahit alors Ibn-Al-Ash'at en le capturant avec trente de ses affidés, qu'il mit
sous les fers pour les livrer à Al-Hajjaj, sous bonne garde des émissaires de ce dernier.

En chemin, à un endroit appelé ( ΞΧήϟ΍ ) , Ibn-Al-Ash'at, tout ligoté qu'il était, grimpa au toit
d'un château, avec l'émissaire chargé de le surveiller, et se jeta dudit toit, en entraînant son
gardien avec lui ± tuant ainsi, en plus de son suicide, un énième musulman.

Un émissaire découpa alors la tête d'Ibn-Al-Ash'at, puis tua ses autres compagnons, et
envoya leurs têtes à Al-Hajjaj, qui ordonna de promener la tête d'Ibn-Al-Ash'at dans tout
l'Irak, puis l'envoya au calife Abd-Al-Malik, et la tête fut promenée à travers le Levant (As-
Sham), puis la tête fut envoyée à Abd-Al-Aziz le frère du calife et émir d'Egypte, où la tête fut
aussi promenée pour servir d'exemple. Puis il fut enterré. Ibn-Kathir rapporte:

"Et quel étrange et étonnant cas que celui de ces gens qui ont prêté allégeance à Ibn-Al-
Ash'at: comment s'en prendre à un calife proclamé depuis des années, afin de le destituer alors
qu'il est de la descendance des Quraychites, pour ensuite prêter allégeance à un chaldéen sans
l'accord des juristes de la nation!"

Et c'est ainsi que cette erreur donna lieu à un mal monstre, qui fit périr une foule de gens, et
à Allah nous appartenons et à Lui nous retournons.

L'épreuve d'Ibn-Al-Ash'at fut terrible, elle divisa les musulmans, parmi lesquels périrent
plus de 100.000 hommes. Entre autres leçons à retenir de ce trait de l'histoire:

Premièrement: Les épreuves sont, à leur commencement, tentatrices et entraînantes, et


possèdent un charme qui attire beaucoup de gens ± fors ceux qu'Allah a préservé et guidé, et
beaucoup de savants sont sortis aux cotés d'Ibn-Al-Ash'at ± en plus du commun des gens, et
les paroles de ces savants à la naissance du conflit étaient fortes et exaltantes: les rhétoriciens
ont discouru, les tribuns se sont surpassés, dans leur dessein de susciter les gens contre les
soldats du Calife.

Abu-Al-Bakh'tari disait: "ô gens combattez-les pour votre religion et votre vie ici-bas, car
par Allah s'ils prennent le dessus sur vous ils vous corrompront la pratique de votre religion,
et vous pourriront l'existence."

Et Amer Ac-Cha'bi disait: "ô gens combattez-les, et n'ayez aucun scrupule à le faire, par
Allah je ne connais personne sur l'étendue de la terre plus injustes et oppresseur que ceux-là."

Et Saïd Ibn-Djoubay'r disait des choses dans ce sens-là.

Et par Allah s'ils avaient pu savoir ce qu'il adviendrait de l'affaire, jamais ils n'eussent dit
ce qu'ils dirent, mais dans les épreuves se troublent les vues.

Deuxièmement: Lorsqu'arrivent les épreuves, elles font victimes aussi bien les justes que
les déviants, Allah SWT a dit:

( ΔλΎΧ ϢϜϨϣ ΍ϮϤϠχ Ϧϳάϟ΍ ϦΒϴμΗ ϻ ΔϨΘϓ ΍ϮϘΗ΍ϭ c)c


"Et craignez une épreuve qui n'atteindrait pas seulement les injustes parmi vous."

Ibn-Al-Athir rapporte dans son "Histoire":

Lorsqu'Al-Hajjaj vainquit l'armée d'Ibn-Al-Ash'at, les gens se mirent à lui renouveler leur
allégeance, et il était oppressif, « il n'acceptait le pacte de personne sans lui réclamer
d'attester contre soi-même avoir apostasié (en rompant le pacte d'allégeance et en prenant les
armes), si l'homme attestait il renouvelait le pacte, et s'il refusait Al-Hajjaj l'exécutait.
Or, vint un homme qui n'avait pris aucune part aux troubles, ni d'un coté ni de l'autre; Al-
Hajjaj le questionna et l'homme lui expliqua sa position neutre durant le conflit, Al-Hajjaj dit
alors: "Il est plutôt vrai que tu guettais le moment de nous nuire. Attestes-tu avoir apostasié?"

L'homme répondit: "Quel piètre homme serais-je, d'adorer Allah pendant 80 ans, puis
d'attester contre moi-même l'apostasie."

-c Te tuerais-je donc? dit Al-Hajjaj.


-c Et alors? répartit l'homme.

Al-Hajjaj l'éxécuta donc, et il ne demeura personne parmi les gens d'Irak et du Levant qui ne
s'attristèrent du sort de cet homme, et appelèrent sur lui la miséricorde d'Allah SWT.

Troisièmement: Lorsque l'épreuve prend fin alors ceux qui y prirent part regrettent
amèrement de s'en être mêlés, en voyant tout le mal et la dévastation qui en résulta. Ecoutons-
les entre les mains d'Al-Hajjaj exprimer leurs regrets:

Voici Fay'rouz Ibn-Al-Hassin fait prisonnier et amené devant Al-Hajjaj Ibn-Youssef, qui
lui dit: "ô Aba-Oth'man! Qu'a bien pu te faire sortir avec ces gens-là, car par Allah tu n'es ni
de leur chair ni de leur sang!"

Fay'rouz répondit: "ô émir, une épreuve qui a tout embrasé." Al-Hajjaj ordonna alors de lui
couper le cou.

Puis Al-Hajjaj manda Omar Ibn-Moussa qui lui fut amené ligoté, Al-Hajjaj le blâma
vertement et le malmena, alors Omar s'excusa et dit: "Qu'Allah éclaire l'émir! Ce fut une
épreuve qui prit dans ses filets aussi bien le juste que le déviant, et nous tombâmes à notre
tour, et Allah t'a fait victorieux; si tu pardonnes c'est par ta mansuétude, et si tu sévis tu auras
été injuste envers des pécheurs."

Al-Hajjaj dit alors: "Quant au fait qu'elle ait pris dans ses filets justes et déviants, tu t'es
trompé: elle a touché les déviants et les justes en ont été épargnés. Quant à ton aveu, peut-être
te sera-t-il bénéfique."

Les gens demandèrent pour lui la grâce, mais Al-Hajjaj lui coupa le cou.

Puis Al-Hajjaj manda Al-Hal'dham Ibn-Na'im, qu'il questionna: "Que t'as fait rejoindre Ibn-
Al-Ash'at, et qu'espérais-tu?"

Il répondit: "J'espérais qu'Ibn-Al-Ash'at s'emparât du califat, et qu'il me fît émir d'Irak,


comme Abd-Al-Malik fit pour toi."

Al-Hajjaj alors l'exécuta.

Puis il manda Al-A'cha Ham'dan, qui suivit Ibn-Al-Ash'at, et composa des vers pour exciter
les gens au combat. Lorsqu'il entra chez Al-Hajjaj, il déclama, en guise d'excuses:

  
  

 

     


   


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 Al Hajjaj dit alors: "Par Allah nous ne te devons aucune gratitude, tu as dit lors des
troubles ce que tu as dit, et tu as suscité les gens contre nous"; puis il lui coupa la tête, et
l'envoya rejoindre ses compagnons.

Quatrièmement: Lorsqu'arrive l'épreuve ceux qui l'ont suscitée tâchent à y attirer des
particuliers pour leur servir de caution auprès des gens du commun. Ainsi, il fut dit à Ibn-Al-
Ash'at: "Si tu veux que les gens combattent autour de toi comme ils firent autour du chameau
de Aïcha ± qu'Allah l'agrée ± alors fais sortir avec toi Hassan Al-Bas'ri", ce que fit Ibn-Al-
Ash'at.

Et plusieurs imams sortirent avec Ibn-Al-Ash'at, dont Saïd Ibn-Djoubey'r, et Malek Ibn-
Dinar entre autres savants, et les gens furent entraînés, et ne furent préservés que ceux
qu'Allah soub'hanahou wa ta'ala a préservé.

C'est pour cette raison que le prophète SAAWS invoquait Allah contre les épreuves, et
ordonnait de le faire dans chaque prière, car beaucoup d'entre elles laissent l'esprit sage
perplexe, les appelants aux troubles embellissant leurs actes par le nombre de leurs suiveurs.
Ainsi combattirent avec Ibn-Al-Ash'at plus de 150.000 hommes, parmi lesquels des hommes
pieux et des savants, mais leur acte ne pouvait être agréé, car en désaccord avec les textes
ordonnant le maintien de la communauté et la patience, et prohibant la sortie, la désunion et le
conflit.

L'imam Ibn-Batta Al-'Ak'bari a dit, prévenant contre le danger de s'obnubiler par le


nombre: "Les gens à notre époque sont des essaims comme les oiseaux se suivant les uns les
autres! S'il apparaissait parmi eux un prétendant à la prophétie ± alors qu'ils savent
pertinemment que Mohamed SAAWS est le sceau des prophètes ± ou un prétendant à la
divinité, il trouverait des suiveurs et des compagnons."
Cinquièmement: Les conséquences des épreuves sont lourdes, et le sort de ceux qui les ont
suscitées voué à la perte. Voyez Ibn-Al-Ash'at sorti combattre dans le sentier d'Allah swt «
puis devenir un commandant dans l'épreuve! et délaisser le combat contre les mécréants pour
attaquer les musulmans!

Une foule immense périt par sa faute, le désordre et le mal se répandirent. Puis il ne trouva
autre refuge que le roi mécréant qu'il combattait la veille, lequel se réjouit de l'accueillir et le
traita avec égards, par perfidie envers les musulmans.

Et c'est ainsi que les épreuves conduisent celui qui les a suscitées là où il ne souhaitait ni
s'attendait à se retrouver.

Et si au moins le sort d'Ibn-Al-Ash'at en était resté là (ce qui est déjà, par Allah, un mal
terrible), mais le roi mécréant le trahit et le livra enchaîné à Al-Hajjaj, pour finir, en chemin
vers ce dernier, par se suicider. Et qui eût pu s'attendre à une fin si piteuse«

Sixièmement: Ibn-Al-Ash'at a drapé l'épreuve de l'étoffe de la légalité (chari'a), et a fait


accroire aux gens qu'il s'agissait de protester contre le mal, et de faire triompher la religion.

Mais la réalité était tout autre; Ibn-Al-Athir avait cité qu'Al-Hajjaj exécrait Ibn-Al-Ash'at, et
disait: "oncques ne le vis-je sans songer à le tuer." Et Ibn-Al-Ash'at ne l'ignorait point, et
menaçait à son tour: "Et moi par Allah j'épuiserai ma peine à destituer Al-Hajjaj dussè-je y
passer ma vie."

Et Ibn-Al-Kathir a écrit que la raison de l'épreuve était la haine qu'éprouvait Ibn-Al-Ash'at


pour Al-Hajjaj; puis Ibn-Al-Ash'at s'entoura de gens qui exécraient Al-Hajjaj: voyez comment
il utilisa la haine de gens pour sa vengeance personnelle!

Voilà pourquoi celui qui appelle à quitter la communauté et à susciter l'épreuve et les
troubles est le jouet de sa passion et de son cœur malade, en désaccord avec la Sunna, son
acte-là apparût-il comme une protestation contre l'injustice.

Septièmement: Lorsque prend le feu de l'épreuve, les premiers à s'y brûler sont ceux qui
l'ont allumé: les évènements se retournent contre eux, et les ignorants parmi leurs suiveurs
prennent sur eux le pas, jusqu'à ordonner et prohiber contre leur gré.

Le calife avait proposé à Ibn-Al-Ash'at de destituer Al-Hajjaj pour le mettre à sa place, et


préserver les acquis des gens«

Ibn-Al-Ash'at agréait bien cette solution, et harangua les gens, leur disant: "Acceptez ce
qu'on vous offre, cependant que vous êtes en position de force." Mais les ignorants
exclamèrent de tous cotés: "Non par Allah, nous refusons, nous sommes plus nombreux et
mieux équipés", et renouvelèrent le pacte de destitution du calife, et prêtèrent allégeance à
Ibn-Al-Ash'at, qui n'eut autre choix que de s'en remettre à leur avis, pour finir comme nous
avons vu qu'il finit.

Huitièmement: Celui qui quitte la communauté et embrasse les troubles, embrasse la


solitude et l'errance, et se retrouve délaissé par amis et aides.
Voilà Ac-Cha'bi décrivant à Al-Hajjaj sa détresse après avoir rejoint les rangs d'Ibn-Al-
Ash'at: "J'ai perdu les meilleurs des frères et n'ai guère trouvé après l'émir de successeur."

Pour toutes ces raisons, les imams étaient fort attachés à l'union dans les épreuves et les
troubles. Al-Han'bal dit:

"Les savants se réunirent au temps du gouvernement d'Al-Mouwathaq chez Abu-Abd-Allah


± c'est-à-dire l'imam Ahmad Ibn-Han'bal ± et lui dirent: "L'affaire grandit et se répand
(l'attestation de la création du Coran), et nous n'acceptons ni son émirat, ni son autorité."

L'imam Ahmad débattit avec eux en cela et leur dit: "Vous devez désapprouver en vos
cœurs, et ne retirez pas la main de l'obéissance, ne brisez pas les rangs des musulmans, et ne
répandez pas votre sang et le sang des musulmans avec vous; envisagez les conséquences de
vos actes, et patientez jusqu'à ce que soit soulagé le juste ou que l'on soit soulagé d'un
déviant."

Il leur dit encore: "Cela n'est pas ± c'est-à-dire la désobéissance ± juste; cela est contraire
aux textes."

L'imam Ahmad disait cela, alors que le sultan l'avait fouetté et emprisonné, puis lui avait
interdit de rencontrer les gens et d'enseigner, mais les gens de la Sunna sont des gens de
justice, d'union et de suivi des textes, désireux de ce qui est chez Allah Ta'ala.

Et enfin: Cette épreuve montre l'importance de s'accrocher aux principes légaux en temps
de troubles, et parmi ces principes:

-c Prendre garde aux troubles, ne pas s'en mêler et se garder de ceux qui les suscitent;
-c La patience et la bienveillance, et ne pas s'empresser d'accepter les nouvelles, les idées et
les avis, en jugeant les gens, tantôt approbateur et tantôt critique; car la bienveillance
pèse mieux les choses et les épure;
-c Ne pas quitter la communauté des musulmans et leur dirigeant, et prendre garde à la
division, comme enjoint dans le hadith rapporté par Hudhay'fa qu'Allah l'agrée lorsque le
prophète SAAWS lui évoqua les troubles; il dit: "Et que m'ordonnes -tu si j'atteins ces
temps-là?" Il SAAWS répondit: "Reste auprès de la communauté musulmane et de leur
dirigeant";
-c Se réunir autour des savants de la sunna les gens du taw'hid, et prendre garde à s'en
séparer et à disputer avec eux, et suivre leurs avis et conseils. Car par Allah, par Allah,
par Allah, la première porte par laquelle un homme entre dans les troubles est celle que
lui ouvre le dénigrement des savants, et l'entêtement de son avis propre.

Et quiconque verrez-vous dénigrer nos savants, sachez que c'est un éprouvé, et qu'il est un
signe des gens de l'innovation que de dénigrer les savants sunnites.

-c Enfin, en temps de troubles, tout ce qui est su est rapporté et colporté« Et si seulement
certaines personnes laissaient les grandes questions aux grands savants, par préservation
de l'unité, car en définitive ils sont les plus aptes à les traiter:
c
Ϧϳάϟ΍ ϪϤϠόϟ ϢϬϨϣ ήϣϷ΍ ϲϟϭ΃ ϰϟ·ϭ ϝϮγήϟ΍ ϰϟ· ϩϭΩέ Ϯϟ ϭ ϪΑ ΍Ϯϋ΍Ϋ΃ ϑϮΨϟ΍ ϭ΃ ϦϣϷ΍ Ϧϣ ήϣ΃ Ϣϫ˯ΎΟ ΍Ϋ·ϭ )
(ϢϬϨϣ ϪϧϮτΒϨΘδϳ
"Et lorsque leur parvient une nouvelle rassurante ou alarmante, ils s'empressent de la
répandre, alors que s'ils s'en remettaient au messager et aux détenteurs du
commandement, ces derniers auraient su en déduire la part de vérité."

Wa l'ham'dou li Allah rabbi l'alamin, wa salla Allah 3ala nabiyina Mohamed, wa 3ala
alihi wa sah'bihi wa sallama tas'liman kathira.



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