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AGF‐65171 ‐ Stage en agroforesterie I 
 

Rapport de stage
 

Remis à Monsieur Damase P. Khasa 

par Gitane St‐Georges 

22 décembre 2005 

Université Laval 
Table des matières

MISE EN CONTEXTE 4

PARTIE I. DESCRIPTION DU LIEU DU STAGE ET DE


L’ORGANISME D’ACCUEIL 5

1.1   Localisation géographique  du lieu du stage 5

1.2  Présentation de l’organisme d’accueil 5
1.2.1  Organisme d’accueil 5
1.2.2 Mission et objectifs de l’organisme d’accueil 6
1.2.3 Activités principales du projet écotouristique Heliconias 6

PARTIE II. DESCRIPTION DES OBJECTIFS DU STAGE EN


ÉDUCATION ENVIRONNEMENTALE ET PRÉSENTATION
DES RÉALISATIONS EFFECTUÉES 7

2.1 Période du stage 7

2.2 Objectifs du stage 7

PARTIE III. ANALYSE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX,


SOCIOCULTURELS ET ÉCONOMIQUES DE LA RÉGION OÙ S’EST
DÉROULÉ LE STAGE 18

3.1 Situation géographique 18

3.2 Climat 18

3.3 Types de sols 19

3.4 Types de forêts 19
3.4.1 La forêt tropicale humide 20
3.4.2 La forêt tropicale très humide 20
3.4.3 La forêt tropicale humide de transition avec la forêt de pré‐montagne 20

3.5  Aspects socioculturels 21
3.5.1  Données démographiques 21
3.5.2  Exode et migration 21

3.6  Aspects économiques 22
3.6.1  Constats socioéconomiques 22
3.6.2  Taux de participation à l’activité économique 24
3.6.3 Principales activités économiques 25

2
PARTIE IV. ACTIVITÉS RELIÉES À L’AGROFORESTERIE
REALISÉES DANS LE CADRE DE MON STAGE 32

4.1 Visite de quelques fermes agroforestières 32
4.1.2  Systèmes agroforestiers visités 33

4.2 Visite du CATIE et de son jardin botanique 35

PARTIE V. APPRÉCIATION GÉNÉRALE DU STAGE ET


RECOMMANDATIONS 36

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38

RÉFÉRENCES CONSULTÉES DANS LE CADRE DE MON TRAVAIL


EN ÉDUCATION RELATIVE À L’ENVIRONNEMENT 38

3
Mise en contexte

Le présent rapport de stage a été réalisé dans le but de satisfaire aux exigences 

du cours « Stage en agroforesterie I ».  Cette expérience en agroforesterie a été 

réalisée dans le cadre plus large d’un programme de stage professionnel offert 

par  l’Agence  canadienne  de  développement  international  (ACDI)  et 

chapeauté  par  Plan  Nagua  (organisme  de  coopération  internationale  basé  à 

Québec).    Ce  stage  faisait  partie  du  Programme  Jeunes  Stagiaires  Internationaux 

de  l’ACDI.    Il  a  été  réalisé  au  Costa  Rica  du  19  juin  au  17  novembre  2005,  et 

était  désigné  sous  le  nom  de  « Stage  en  éducation  environnementale  au  Costa 

Rica ». 

Pour faciliter la compréhension et la lecture du présent rapport, je l’ai divisé en 

5 parties distinctes : 

I. Description du lieu du stage, de l’organisme d’accueil et de la région 

II. Description  des  objectifs  du  stage  en  éducation  environnementale  et 

présentation des réalisations effectuées 

III. Analyse des aspects environnementaux, socioculturels et économiques de la 

région où s’est déroulé le stage 

IV. Activités reliées à l’agroforesterie réalisées dans le cadre de mon stage 

V. Appréciation générale du stage et recommandations 

Il  est  important  de  mentionner  que  certaines  informations  contenues  dans  le 

présent  document  font  également  partie  d’un  rapport  final  de  stage  remis  à 

l’ACDI  au  cours  des  dernières  semaines.    Je  suis  consciente  que  certaines 

informations  ne  sont  peut‐être  pas  essentielles  dans  le  cadre  des  objectifs  du 

présent rapport de stage.  Cependant, j’ai quand même cru bon les inclure afin 

de  faciliter  la  compréhension  des  objectifs  de  mon  projet  en  éducation 

environnementale, et ainsi pouvoir évaluer les réalisations effectuées.   

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PARTIE I. Description du lieu du stage
et de l’organisme d’accueil

1.1   Localisation géographique  du lieu du stage 

Le  stage  s’est  déroulé  dans  le 

village  de  Bijagua,  une  petite 

communauté  rurale  d’environ 

4000  habitants.    Bijagua  est 

localisé  dans  la  province  Bijagua


d’Alajuela,  au  Costa  Rica.    Il  se 

retrouve sur la route entre Cañas 

et Upala. 
Figure 1.  Localisation du lieu du stage 
  Source : www.lonelyplanet.com 

1.2  Présentation de l’organisme d’accueil 

1.2.1  Organisme d’accueil 

Le  partenaire  chez  lequel  j’ai 

réalisé  ce  stage  est  l’auberge 

écotouristique  Heliconias.    Ce 

projet a été initié en 1992  par un 

regroupement  de  13  familles 

d’agriculteurs,  qui  ont  mis  sur 

pied  un  organisme  à  but  non 

lucratif,  ABIPA  (Asociación 


Figure 2.  Auberge Heliconias, avec vue 
Bijagüeña de Productores  
imprenable sur le volcan Miravalles 
Agrícolas).   

5
1.2.2 Mission et objectifs de l’organisme d’accueil 

Ce projet d’écotourisme communautaire et de conservation de l’environnement 

a été mis sur pied afin de protéger les ressources naturelles, mais également afin 

d’améliorer  les  conditions  de  vie  socio‐économiques  et  la  qualité  de  vie  de  la 

population  de  Bijagua.    Il  est  important  de  mentionner  que  cette  région  du 

Costa  Rica  présente  le  plus  fort  taux  de  déboisement  du  pays.    De  plus,  le 

territoire  dans  la  région  immédiate  est  très  fragmenté  et  les  seules  forêts 

résiduelles  qui  n’ont  pas  été  déboisées  afin  d’y  pratiquer  l’élevage  et 

l’agriculture  sont  généralement  situées  dans  les  pentes  fortes  et  les  endroits 

inaccessibles. 

Au  départ,  le  projet  a  été  mis  sur  pied  grâce  à  l’obtention  d’organismes 

nationaux et internationaux de conservation de la nature.  ABIPA a donc au fil 

des années construit le restaurant, l’auberge, les sentiers et les ponts suspendus 

ainsi  que  récemment  une  salle  d’éducation  environnementale.    Bien  que  ce 

projet  fasse  encore  l’objet  de  subventions,  il  est  de  plus  en  plus  rentable  et  a 

même,  peu  avant  la  fin  de  mon  stage,  fait  l’objet  d’un  changement  de  statut 

juridique. Ainsi, cet organisme à but  non lucratif  est désormais une entreprise 

privée qui est gérée par 2 administrateurs principaux.   

1.2.3 Activités principales du projet écotouristique Heliconias 

Les activités principales de l’auberge Heliconias sont le service d’hébergement 

et de restauration, le service de guides‐naturalistes et les sentiers de randonnée 

avec  ponts  suspendus.    Ils  offrent  également  la  possibilité  de  différentes 

randonnées dans le parc national Tenorio ou à autres endroits.  Dans un avenir 

rapproché,  les  gestionnaires  désirent  également  développer  des  activités  en 

éducation  environnementale  avec  des  groupes  scolaires,  des  groupes  cibles 

dans la communauté de même que des visiteurs locaux et étrangers. 

6
PARTIE II. Description des objectifs du stage en
éducation environnementale et présentation
des réalisations effectuées
 

2.1 Période du stage 

Le stage s’est déroulé sur une 

période de 5 mois, du 19 juin 

au 17 novembre 2005.  Il a été 

réalisé dans le cadre d’un projet 

de l’Agence canadienne de 

développement international 

(ACDI) qui se dénomme Jeunes 
Figure 3.  Activité d’interprétation réalisée avec 
stagiaires internationaux.  
un groupe de l’école primaire de Bijagua 
   

Ce  programme  offre  la  possibilité  à  des  jeunes  canadiens  d’acquérir  une 

expérience  de  travail  à  l’étranger,  généralement  en  lien  avec  leur  domaine 

d’études.   Mon stage a été réalisé en éducation environnementale. 

2.2 Objectifs du stage 

Les  objectifs  de  mon  stage,  qui  avaient  été  déterminés  préalablement  à  mon 

arrivée  sur  les  lieux  du  stage,  ont  été  modifiés  partiellement.    Ainsi,  suite  à 

quelques  rencontres  en  début  de  stage  avec  mon  superviseur,  nous  avons 

décidé  ensemble  les  principales  tâches  et  responsabilités  qui  allaient  m’être 

assignées :   

1. Effectuer  un  travail  de  recherche  documentaire  (sur  la  forêt  tropicale,  sa 

faune, sa flore, lʹagroforesterie, lʹhistoire agricole de la région, les projets de 

conservation, etc.) et consulter les outils dʹéducation disponibles. 

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2. Développer de nouvelles activités et outils dʹéducation et de sensibilisation 

sur  la  nature  et  lʹenvironnement  (panneaux  dʹinterprétations,  dépliants 

explicatifs, exposition de photos, guide dʹinterprétation, etc.) et/ou proposer 

des  améliorations  à  ce  qui  existe  déjà  afin  de  les  rendre  plus  attrayants  et 

plus complets. 

3. Mettre sur pied un programme préliminaire d’éducation environnementale 

pour l’auberge Heliconias.  

4. Effectuer  la  caractérisation  de  la  région  (description  biophysique,  socio‐

économique et culturelle, etc.). 

5. Rencontrer  différents  intervenants  du  milieu  pour  améliorer  ma 

connaissance  de  la  région,  de  lʹhistorique  agricole  et  agroforestière,  de 

lʹhistorique  de  la  création  de  lʹaire  protégée,  des  types  de  forêts  et  des 

ressources naturelles uniques présentes dans cette aire protégée, etc.  

Le tableau 1, retrouvé à la page suivante, a été remis à Plan Nagua et à l’Agence 

canadienne  de  développement  international  (ACDI)  en  début  de  mandat.    Les 

informations  contenues  dans  ce  tableau  intitulé  Planification  des  activités  et 

des résultats visés, résume de manière plus détaillée les objectifs que je m’étais 

fixés en collaboration avec le partenaire. 

Le tableau 2, Rapport d’activités cumulatif, représente quant à lui les activités 

réalisées et les objectifs atteints. 

Si  l’on  effectue  la  comparaison  des  informations  retrouvées  dans  les  deux 

rapports, on réalise facilement que la grande majorité des objectifs visés et des 

activités à réaliser ont été atteints. 

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Tableau 1. Planification des activités et des résultats visés

Nom du stage :   Période visée: 
Programme Stages internationaux pour les jeunes 
Stagiaire : Gitane St‐Georges  Du 19 juin au  
Nom du stage: Conseillère en éducation environnementale  17 novembre 2005 
Lieu: Bijagua de Upala, Costa Rica 
Partenaires d’exécution 
Au Canada  À l’étranger 
  ABIPA (Asociación Bijagüeña de Productores 
Agrícolas) 
 
Contexte général dans lequel le stage est mis en œuvre 
Le Costa Rica mise depuis plusieurs années sur le secteur de l’écotourisme afin de diversifier son 
économie  et  de  préserver  ses  innombrables  richesses  naturelles  et  son  incroyable  biodiversité.  
L’écotourisme est en plein essor au Costa Rica depuis le début des années 1980, et offre d’énormes 
possibilités  de  développement,  particulièrement  dans  les  petites  communautés  rurales.    Les 
projets  écotouristiques    contribuent  non  seulement  au  développement  socio‐économique  de  ces 
communautés, mais également à la conservation de l’environnement et des nombreuses richesses 
naturelles présentes dans leur milieu. 
 
En  1986,  l’Institut  de  développement  agraire  a  légué  à  un  groupe  d’agriculteurs  de  Bijagua  le 
terrain qui constitue aujourd’hui la réserve naturelle de 180 ha appartenant à ABIPA.  Situé dans 
la  communauté  rurale  de  Bijagua,  ABIPA  (Asociación  Bijagüeña  de  Productores  Agrícolas),  un 
organisme à but non lucratif, a initié en 1992 le projet de l’auberge Las Heliconias dans l’objectif 
d’améliorer  la  qualité  de  vie  des  membres  de  la  communauté.      Ainsi,  les  membres  de  cette 
organisation on opté pour le développement d’un projet de tourisme rural communautaire, dans 
lequel  la  plupart  des  gens  qui  y  travaillent  proviennent  de  la  communauté.    Ce  projet 
écotouristique a été initié il y a quelques années grâce à l’appui financier de différents organismes 
de  préservation  de  la  nature.    Au  cours  des  dernières  années,  différentes  infrastructures  et 
différents services ont vu le jour afin de satisfaire les besoins de la clientèle.  
 
Bien que le site comprenne les infrastructures nécessaires au logement et à la restauration, ainsi 
que les services de quelques guides naturalistes, beaucoup de choses restent à développer afin de 
pouvoir offrir une gamme variée d’activités et d’infrastructures aux différents groupes‐cibles de 
visiteurs (touristes de l’étranger, groupes scolaires internationaux et locaux, familles locales, etc.).  
Ainsi,  il  semble  primordial,  pour  les  membres  d’ABIPA,  de  développer  un  programme 
d’éducation environnementale qui sera utilisé dans un cadre parascolaire afin de développer les 
capacités et les connaissances  des jeunes du primaire (6 à 13 ans) au niveau de l’environnement 
et de la biodiversité du pays.  Les différentes activités planifiées dans le cadre de mon stage seront 
donc  en  lien  direct  avec  ce  désir  de  développer  les  activités  et  les  infrastructures  reliées  à 
l’éducation environnementale. 
 

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But # 1  Budget 
Développer, mettre à jour et rendre plus attrayants différents outils  500 $ (pour les deux 
d’interprétation, d’éducation et d’animation sur la nature et  objectifs) 
l’environnement.   
 
TABLEAU DES RESULTATS 
  Niveau des résultats 
Activités  Pendant le stage  A la fin du stage  Après le stage (impacts) 
  (extrants)  (effets) 
 
• Visite du site,  • Une dizaine de  Le site du projet  • Augmentation de la 
observations des  panneaux  Las Heliconias est  publicité par le 
infrastructures, constats et  d’interprétation  plus complet, plus  bouche à oreille. 
recommandations.  fabriqués et  attrayant, et offre   
• Travail de recherche et  de  installés dans un  une plus grande  • Promotion des 
documentation.  sentier autoguidé).  diversité  nouvelles activités 
• Visite d’autres sites    d’infrastructures et  offerte… 
écotouristiques similaires.  • Un guide (pour la  d’activités pour les   
• Construction et  visite autoguidée)  différents groupes  • …ce qui se traduit 
installation de panneaux  disponible en 3  cibles de visiteurs.  par une 
d’interprétation.  langues (espagnol,  augmentation de 
• Élaboration d’activités.  français et anglais). l’achalandage du 
• Décoration de la salle    site. 
d’éducation  • La salle 
environnementale.  environnementale 
• Essais‐tests des  est aménagée et 
installations et activités  décorée, et est 
par différents groupes‐ prête à accueillir 
cibles.  les futures 
• Organisation d’une  infrastructures 
journée‐visite pour  d’éducation et 
l’inauguration du  d’interprétation 
nouveau sentier balisé.  environnementale. 
   
  • Une journée‐visite 
est organisée dans 
le sentier 
Heliconias. 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Indicateurs  • Balisage complet  • Augmentation  • La population locale 
d’un sentier  du nombre des  est davantage 
thématique (Las  activités et  informée sur 
Heliconias).  infrastructures  l’existence du site et 
  offertes aux  des différentes 
• Guide  visiteurs.  activités offertes. 
d’informations   
pour le visiteur  • Augmentation de 
pour la visite  l’achalandage du 
autoguidée (en 3  site. 
langues).   
  • Augmentation de la 
• Salle  satisfaction des 
environnementale  clients par l’offre 
décorée.  d’activités possibles. 
 
• Quelques 
infrastructures et 
ou activités 
disponibles. 

Bénéficiaires  • ABIPA  • ABIPA  • ABIPA 


     
• Auberge  • Auberge  • Auberge Heliconias 
Heliconias  Heliconias   
  • Divers visiteurs 
• Visiteurs   
divers   • La communauté de 
Bijagua en général 
 
Hypothèses et risques  (‐) Manque de temps, de ressources matérielles, financières et humaines. 
(‐) Supervision et encadrement inadéquats. 
(‐) Difficulté à trouver de l’information, etc.    
(+) Entraide, travail d’équipe, etc. 
 
 

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But # 2  Budget 
Développer un programme d’éducation environnementale qui sera utilisé  500 $ (pour les deux 
pour les étudiants de plusieurs écoles de la région de Bijagua.  objectifs) 
 
TABLEAU DES RESULTATS 
  Niveau des résultats 
Activités  Pendant le stage  A la fin du stage  Après le stage (impacts) 
  (extrants)  (effets) 
• Élaboration d’un plan de  • Le programme  • Plusieurs  • Les étudiants de 2 
travail et d’un calendrier  d’éducation  activités sont  écoles primaires de 
des activités.  environnemen‐ prêtes à être  Bijagua bénéficient 
• Rencontre avec les  tale est élaboré.  utilisées.  des activités prévues 
différents intervenants du      dans le programme 
domaine de l’éducation  • Les différents  • Les différentes  d’éducation 
environnementale.  thèmes (5‐6) et  activités propres  environnementale. 
• Revue des différentes  objectifs à  aux autres   
activités effectuées dans le  aborder sont  thèmes peuvent  • ABIPA détient un 
passé dans la région  définis.  être développées  outil en main pour 
(thèmes abordés, clientèle    suite à ce qui a  effectuer des 
visée, etc.).  • Un ou deux des  été commencé.  demandes de 
• Élaboration du  thèmes sont  financement afin 
programme d’éducation  développés plus  d’élargir son 
environnementale  en profondeur,  programme 
(objectifs généraux et  incluant  d’éducation 
spécifiques,  l’élaboration de  environnementale à 
méthodologie, plan des  différentes  un plus grand 
activités, etc.).  activités  nombre d’écoles.  
• Élaboration de quelques  destinées aux   
activités spécifiques à un  groupes 
ou deux thèmes en  scolaires. 
particulier. 
 
Indicateurs  • Le programme  • Les membres  • Les étudiants des 2 
d’éducation  d’ABIPA  écoles de Bijagua 
environnemen‐ détiennent un  bénéficient des 
tale est  programme  activités prévues au 
développé et  d’éducation  calendrier. 
prêt à être utilisé. environnemen‐
  tale, et peuvent 
• Quelques  continuer à 
activités sur des  développer les 
thèmes précis  différentes 
sont développées  activités et 
et prêtes à être  infrastructures 
utilisées.  nécessaires. 
   

12
Bénéficiaires  • ABIPA  • ABIPA  • ABIPA 
     
• Auberge  • Auberge  • Auberge Heliconias 
Heliconias  Heliconias   
  • Les étudiants de 
plusieurs écoles de 
la région de Bijagua. 
 
• La communauté de 
Bijagua en général. 
 
•Visiteurs divers 
(pour les nouvelles 
infrastructures et 
activités 
disponibles). 
  
Hypothèses et risques  (‐) Manque de temps, de ressources matérielles, financières et humaines. 
(‐) Supervision et encadrement inadéquats. 
(‐) Difficulté à trouver de l’information, etc.    
(+) Entraide, travail d’équipe, etc. 
 
 

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Tableau 2. Rapport d’activités cumulatif

Activités réalisées et résultats atteints  

Description des activités  Extrants réels  Explication des variances 


(Quoi, qui, combien)  (sʹil y a lieu) 
 
   
Élaboration de guides d’informations en  14  guides  d’informations  ont 
espagnol, français et anglais pour la visite  été  produits  en  copies 
du sentier autoguidé.  couleurs,  plastifiés  et  reliés.  
  6  guides  ont  été  produits  en 
anglais,  5  en  espagnol  et  3  en 
français.  Les  originaux 
demeurent  à  la  disposition  du 
partenaire  s’il  désire  en 
produire  davantage  dans  le 
futur. 
 
     
Élaboration de panneaux d’interprétation  Un panneau à l’introduction 
et de signalisation pour le sentier  du sentier, 8 panneaux 
autoguidé.  d’interprétation et 4 panneaux 
  de signalisation ont été 
confectionnés et installés dans 
 
le sentier Heliconias. 
 
     
Visite du CATIE (Centro Agronómico  Recherche documentaire 
Tropical de Investigación y de  effectuée pendant 3 jours, ce 
Enseñanza), afin dʹeffectuer de la  qui m’a permis de dénicher 
recherche documentaire pour  différents documents de 
lʹélaboration du programme d’éducation  référence pour l’élaboration 
environnementale.  du programme d’éducation 
  environnementale. 
   
   

14
     
Rédaction du programme préliminaire  Un programme préliminaire  Ce programme devrait faire 
d’éducation environnementale.  d’éducation environnementale  l’objet de bonification dans 
est maintenant disponible  le futur afin de le rendre 
pour l’auberge.  plus concret et utilisable, et 
  aussi pour l’adapter aux 
Dans ce programme, on  besoins, ambitions et 
retrouve entre autres les  contraintes de l’auberge 
motivations de Heliconias à se  Heliconias. 
doter d’un programme   
d’éducation 
environnementale, les grandes 
étapes à suivre pour mettre 
sur pied un bon et efficace 
programme d’éducation 
environnementale, les buts et 
objectifs du programme, les 
grands thèmes à aborder, une 
suggestion d’activités à 
réaliser, etc. 
 
   
Confection d’un jeu géant de serpents et  Jeu de serpents et échelles  J’aurais bien aimé tester mon 
échelles sur l’environnement.  comprenant 96 questions en  jeu avec un groupe 
  espagnol sur différents thèmes  d’étudiants mais j’ai 
  liés à l’environnement et sa  malheureusement manqué 
préservation (préservation de  de temps pour réaliser cette 
la biodiversité, des cours d’eau  activité.   
et des sols, changements 
climatiques, etc.). 

Ce jeu pourra être utilisé dans 
le cadre de différentes activités 
avec des groupes d’étudiants 
ou autres. 
 
Ce jeu s’adresse à des 
personnes de tous âges. 

15
 
Peinture d’une murale thématique sur la  Le bar est décoré de manière à 
nature pour décorer le bar de l’auberge.  le rendre beaucoup plus 
  attrayant. 

 
Organisation et réalisation d’une journée  Journée d’activités impliquant 
d’activités avec un groupe de jeunes de  une quinzaine de jeunes. 
5ème  et 6ème  année de l’école primaire d’El   
Jardin.  Promenade dans les sentiers et 
  interprétation de la nature. 
 
Dîner. 
 
Réalisation d’une murale 
thématique sur la nature, 
peinture à l’huile sur toile 
géante. 
 
   
Écriture d’une pièce de théâtre sur  La pièce de théâtre a été écrite,  La pièce de théâtre n’a 
l’environnement qui sera jouée par des  mais le départ de mon  finalement pas été jouée par 
étudiants du collège dans le cadre de la  partenaire de travail pour un  les élèves… 
semaine culturelle de Bijagua fêtée à la  travail dans une ville éloignée   
mi‐octobre.  a ralenti le processus.  Puis,  Après quelques rencontres 
  suite à la décision de ne pas  où seulement 2 ou 3 
continuer à mettre d’efforts  étudiants sur 8 se 
dans ce projet, nous avons  présentaient, j’ai pris la 
arrêté d’écrire la pièce.  Il  décision de ne pas continuer 
manque donc le texte de deux  ce projet.  Les élèves 
scènes.  manquaient vraiment de 
motivation et étaient plus ou 
moins sérieux.  De plus, ils 
étaient pour la plupart en 
semaine d’examens la 
semaine où la pièce de 
théâtre aurait été 
présentée…  et manquaient 
de temps pour assister aux 
répétitions. 
 

16
     
Confection des décors pour la pièce de  Confection d’une murale  Ce décor n’a pas servi 
théâtre.  décorative qui servira de toile  puisque la représentation n’a 
de fond pour la pièce de  pas eu lieu, mais a été utilisé 
théâtre.  comme décoration dans la 
salle d’éducation 
environnementale.  Elle 
pourrait servir dans le futur 
si le projet de pièce de 
théâtre est repris. 
 
     
Peinture d’une murale thématique sur  La peinture du restaurant lui 
l’environnement sur le mur principal du  redonne une allure beaucoup 
restaurant de l’auberge.  plus attrayante et a un impact 
significatif sur la perception 
des gens par rapport à la 
qualité de l’auberge. 
 
   
Activités diverses (élaboration de 
différents panneaux, peinture de certaines 
infrastructures dans la salle 
environnementale, etc.) 
 
 
 

17
PARTIE III. Analyse des aspects environnementaux,
socioculturels et économiques de la région où s’est
déroulé le stage

3.1 Situation géographique 

La communauté rurale de Bijagua se trouve dans la partie nord du Costa Rica, 

entre la route de Cañas et d’Upala.  Elle fait partie de la province d’Alajuela, et 

du Canton de Upala.  La superficie totale du district de Bijagua, qui comprend 

la communauté de Bijagua de même que de plusieurs petites communautés, est 

de 20 000 hectares.   Son altitude par rapport au niveau de la mer varie entre 80 

et  2019  mètres,  cette  dernière  altitude  représentant  le  sommet  du  volcan 

Miravalles (Gonzalez, 2002).  Le centre du village de Bijagua se situe quant à lui 

à 430 m. d’altitude. 

3.2 Climat 

Bijagua possède  un climat  tropical humide, frais  et pluvieux,  influencé  par  un 

microclimat dû à sa situation géographique près d’une chaîne de montagne où 

s’accumulent  davantage  les  formations  nuageuses  (à  moins  de  30  km  de 

Bijagua, le climat est beaucoup plus chaud et sec). 

De plus, la région est à la convergence de deux systèmes de précipitations, celui 

provenant  de  la  mer  des  Caraïbes  et  celui  provenant  du  Pacifique,  ce  qui 

emmène  beaucoup  plus  de  précipitations  dans  cette  région  que  dans  les 

localités avoisinantes.  Les précipitations annuelles sont de l’ordre de 3900 mm, 

et  la  température  moyenne  se  situe  autour  de  23,5°C,  avec  un  maximum 

pouvant  atteindre  28°C  et  un  minimum  de  17°C  (ICE,  1995 ;  dans  Morales  et 

Bors,  2005).    Les  précipitations  maximales  sont  observées  en  juin,  juillet  et 

octobre, alors qu’elles peuvent atteindre jusqu’à 500 mm mensuellement. 

18
Selon la classification de Köppen‐Geiger, le climat de cette zone est qualifié de 

pluvieux  tempéré  avec  périodes sèches  (Morales  et  Bors,  2005).     D’autre  part, 

selon  la  classification  de  Thornwaite,  la  région  de  Bijagua  se  situe  entre  un 

climat très humide (caractéristique des systèmes montagneux et volcaniques) et 

un climat humide propre à la zone nord qui est moins humide sur le versant du 

Pacifique. 

3.3 Types de sols 

La  plupart  des  sols  retrouvés  dans  la  région  de  Bijagua  sont  des  sols 

appartenant  à  l’ordre  des  Inceptisols,  et  sont  la  grande  majorité  d’origine 

volcanique  (Morales  et  Bors,  2005).      En  général,  ces  sols  sont  caractérisés  par 

des  drainages variant de bons à  modérés,  présentent une  grande  fertilité,  sont 

riches  en  matière  organique  et  possèdent  une  grande  capacité  fixatrice  de 

calcium, magnésium, potassium, zinc et fer. 

Ces  sols  sont  tout  désignés  pour  la  culture  de  fèves,  maïs,  riz  et  herbes  de 

pâturages,  mais  ces  cultures  sont  également  assujetties  aux  conditions 

climatiques et aux précipitations (Morales et Bors, 2005). 

3.4 Types de forêts 

Les  forêts  de  la  région  ont  grandement  été  altérées  au  cours  des  dernières 

décennies, notamment en raison de la pression démographique et économique 

pour des activités de récolte forestière ou de production agricole. 

Dans la région de Bijagua, on retrouve 3 principaux types de forêts (ou zones de 

vie) : la forêt tropicale humide, la forêt tropicale très humide et la forêt tropicale 

humide de transition avec la forêt de pré‐montagne (Morales et Bors, 2005). 

19
3.4.1 La forêt tropicale humide  

Elle  est  la  zone  de  vie  la  plus 

retrouvée  au  Costa  Rica,  mais 

également  la  plus  discontinue  en 

raison  de  la  déforestation.    Cette 

forêt  peut  être  semi‐caducifoliée 

ou  sempervirente,  et  contient 

plusieurs étages de végétation.   

  Figure 4.  Image typique de la forêt 
tropicale humide
 

Elle  possède  des  arbres  de  grande  taille  (40  à  50  mètres  de  hauteur),  de  cimes 

larges  et  étendues,  mais  de  faible  diamètre  (moins  de  100  cm  de  diamètre).  

Certains de ces arbres possèdent des contreforts, et l’on retrouve une abondance 

d’épiphytes et de lianes ligneuses sur la cime des arbres formant la canopée. 

3.4.2 La forêt tropicale très humide  

Ce type de forêt est essentiellement sempervirent, mais peut contenir quelques 

espèces caduques.  Il comporte également plusieurs étages de végétation et les 

arbres  de  l’étage  supérieur  peuvent  atteindre  45  à  55  mètres  de  hauteur.    La 

strate arbustive est caractérisée par la présence importante de palmiers nains et 

d’herbes géantes. 

3.4.3 La forêt tropicale humide de transition avec la forêt de pré‐montagne 

Cette  forêt  est  de  type  semi‐caducifolié  saisonnier  et  est  de  hauteur  moyenne.  

Les  arbres de la canopée  peuvent atteindre 25  mètres  de  hauteur et  possèdent 

de  larges  cimes  souvent  plates  ou  en  forme  de  parapluie.    Les  plantes  qui 

recouvrent le sol et les épiphytes sont rares.  Par contre, on retrouve des lianes 

ligneuses en abondance dans ce type de forêt. 

20
3.5  Aspects socioculturels  

3.5.1  Données démographiques 

Le district de Bijagua s’étend sur une superficie de 179 km², et détenait en 2000 

une densité de population de 22,6 hab./km².  D’autre part, l’accroissement de la 

population s’est effectué au rythme de 2 à 3 % par année entre les années 1984 

et  2000,  ce  qui  se  rapproche  sensiblement  des  valeurs  de  l’accroissement  au 

niveau national (Morales et Bors, 2005). 

La  communauté  de  Bijagua  comptait  4042  âmes  en  2000,  ce  qui  représente 

environ  11%  de  la  population  totale  du  Canton  de  Upala,  qui  est  de  37  679 

habitants (Instituto Nacional de Estadística y Censo, 2000; dans Gonzalez, 2002). 

Comme  la  majorité  des  communautés  rurales  des  pays  en  développement,  la 

grande majorité de la population de Bijagua est jeune.  En fait, les moins de 20 

ans représentent 45% de la population totale, les 20‐49 ans représentent 39%  de 

la population totale, et finalement les 50 ans et plus représentent 16% (Instituto 

Nacional de Estadística y Censo, 2000; dans Gonzalez, 2002). 

La population de Bijagua est assez homogène et très peu de résidents sont des 

immigrants  d’autres  pays.    La  plupart  des  immigrants  proviennent  donc  des 

cantons  voisins,  et  le  peu  d’étrangers  venus  s’installer  dans  la  région 

proviennent  principalement  du  Nicaragua,  situé  à  moins  de  deux  heures  de 

route de Bijagua. 

3.5.2  Exode et migration  

La région de Bijagua a commencé à être peuplée au début des années 1930, par 

des  citadins  fuyant  la  misère,  la  pauvreté  et  la  famine  qui  régnaient  dans  la 

capitale du pays (San José), en quête de terres à défricher et à cultiver.   

21
La  croissance  de  la  population  du  district  de  Bijagua  est  modérée,  malgré  le 

taux de natalité élevé caractéristique des populations rurales d’Amérique latine.  

Ceci  s’explique  par  l’exode  de  la  population,  principalement  des  jeunes  à  la 

recherche de travail ou de programmes d’études qui ne sont pas offerts dans la 

région.  Selon plusieurs villageois, les jeunes partent de la région pour étudier 

ou  pour  travailler  et  ne  reviennent  rarement  dans  la  région,  faute  de  travail 

disponible.   

Selon  ces  mêmes  personnes,  il  semble  donc  primordial  d’augmenter  et  de 

diversifier  les  activités  productives  de  la  région,  afin  de  favoriser  la  rétention 

des jeunes dans la région.  Comme certains me l’ont mentionné, « l’agriculture, 

c’est  un  travail  très  dur  et  ça  n’intéresse  pas  beaucoup  les  jeunes.    Il  faut  développer 

autre chose, le tourisme, par exemple ». 

3.6  Aspects économiques 

3.6.1  Constats socioéconomiques 

La  crise  agraire,  qui  a  affecté  le  pays  au  cours  des  dernières  années,  n’a  pas 

épargné  cette  région  du  Costa  Rica.    Celle‐ci  a  eu  des  répercussions  sur  la 

région,  entre  autres  en  rendant  difficile  la  vente  des  produits  agricoles  et  en 

réduisant les possibilités de se dédier à ses activités dites « primaires », qui sont 

traditionnellement  effectuées  dans  les  communautés  du  district  de  Bijagua 

(Morales et Bors, 2005). 

Ainsi, plusieurs personnes ont décidé depuis quelques années d’opter pour des 

activités  économiques  plus  « sûres »,  soient  l’élevage  du  bétail  pour  la 

production de lait, ou encore des activités à caractère touristique. 

22
Le tourisme, principalement l’écotourisme et le tourisme rural communautaire, 

constituent  une  belle  opportunité  pour  les  communautés  de  cette  région, 

incluant  celle  de  Bijagua,  et  l’on  assiste  depuis  quelques  années  à  l’émergence 

de  quelques  initiatives  dans  ce  domaine  d’activités.    En  effet,  celui‐ci  offre  de 

grandes  possibilités  en  raison  de  la  beauté  des  paysages,  de  la  présence  de 

plusieurs  attractions  (2  volcans,  1  parc  national,  une  centrale  géothermique, 

etc.),  ainsi  que  pour  sa  proximité  avec  un  aéroport  d’où  transigent  de  plus  en 

plus de touristes.   

 
Figures 5 et 6 (à gauche). Deux merveilles observées du haut de la montagne, sur le site 
de l’auberge Heliconias : le volcan Miravalles et le lac Nicaragua 
 
 
 
Figure 7 (à droite).  Rio Celeste : des chutes d’une beauté à en couper le souffle, des eaux 
thermales apaisantes et la présence d’autres phénomènes surprenants liés à l’activité 
 
volcanique…  Un incontournable à visiter situé dans le Parc National  Tenorio 
 
 

Ainsi,  la  région  qui,  il  y  a  à  peine  10  ans  était  pratiquement  inconnue  des 

touristes, commence à se frayer une place de choix dans les circuits touristiques 

23
« parallèles  »,  c’est‐à‐dire  pour  les  touristes  en  quête  d’endroits  magnifiques, 

présentant  beaucoup  de  possibilités  d’activités,  mais  peu  exploités 

touristiquement,  comme  c’est  malheureusement  trop  souvent  le  cas  au  Costa 

Rica. 

Je  crois  que  le  tourisme,  de  la  façon  dont  il  semble  se  développer  dans  cette 

région,  c’est‐à‐dire  à  petite  échelle,  en  faisant  participer  les  communautés  de 

manière  à  ce  que  les  bénéfices  soient  réinvestis  dans  la  population,  et  surtout 

dans  des  projets  durables,  c’est‐à‐dire  qui  profitent  aux  générations  actuelles 

mais qui le seront également pour les générations futures, est garant de succès.   

Je  suis  toujours  étonnée  de  voir  que  le  Costa  Rica  se  targue  souvent  d’être  le 

paradis  de  la  conservation  de  la  biodiversité,  et  que  plusieurs  initiatives 

touristiques à grande échelle détruisent complètement des habitats (mangroves, 

entre autres), et ne tiennent pas compte des populations locales établies depuis 

des centaines d’années.  Je suis vraiment désolée de voir à quel point les intérêts 

étrangers  envahissent  le  pays  avec  leurs  millions  de  dollars  d’investissement, 

prenant toute la place et écrasant toute petite initiative locale qui pourrait avoir 

envie d’émerger au sein des communautés locales.   

Je souhaite donc à Bijagua de profiter des immenses possibilités qui s’offrent à 

elle, avant que  des étrangers flairent  la  bonne affaire et  viennent  envahir cette 

communauté,  détruire  les  petits  projets  en  cours  et  réacheminer  les  profits  à 

l’extérieur de la communauté, à l’extérieur du pays… 

3.6.2  Taux de participation à l’activité économique 

À l’an 2000, le taux de participation à l’activité économique était de 70,4% pour 

les hommes et de 12,6% pour les femmes (ce taux est calculé pour les personnes 

24
de 12 ans et plus, en relation avec la population économiquement active) (INEC. 

Censo de Población 2000; dans Morales et Bors, 2005). 

Ceci s’explique par le fait que la plupart des emplois dans la région sont de type 

agricole et que la main d’œuvre dans ce domaine est essentiellement masculine.  

Dans  les  régions  rurales  du  Costa  Rica,  les  femmes  sont  majoritairement 

occupées à des tâches domestiques, qui ne sont pas comptabilisées comme des 

activités économiques dites « productives ».  Cependant, cette tendance semble 

peu à peu changer depuis quelques années à Bijagua, puisque de plus en plus 

de  femmes  s’insèrent  dans  la  « force  de  travail »,  notamment  en  raison  de 

l’urbanisation de Bijagua.  Ainsi, de plus en plus de femmes travaillent dans les 

différents petits commerces, restaurants et organisations communautaires de la 

région.  

3.6.3 Principales activités économiques 

Les habitants de Bijagua ont obtenu des revenus économiques depuis plusieurs 

années  à  partir  d’activités  productives  telles  que  l’agriculture  et  l’élevage  du 

bétail.    À  partir  de  1990,  se  sont  incorporées  deux  activités  supplémentaires 

dans  la  région:  la  culture  du  café  et  des  noix  de  macadam,  ces  dernières 

semblant fort bien s’adapter au climat particulier de la région. 

L’autoconsommation  de  leur  production  agricole  et  les  revenus  économiques 

générés par des activités complémentaires, la vente de leurs produits de même 

que  certains  services  offerts  de  manière  journalière,  constituent  les  principales 

composantes  des  revenus  familiaux  de  la  plupart  des  familles  de  Bijagua. 

Cependant, de nos jours, un petit pourcentage des revenus familiaux provient 

d’activités à caractère commercial telles que l’installation de petits sodas (casse‐

25
croûte), magasins, pulperias (dépanneur où l’on vend à peu près tout), ateliers, 

et organismes en tourisme. 

À  cet  égard,  il  existe  quelques  initiatives  touristiques  depuis  quelques  années 

dans  le  village,  dont  le  projet  écotouristique  Heliconias,  une  pisciculture  de 

tilapia, 2 mariposarios et un petit nombre de cabinas pouvant accueillir quelques 

touristes.    Malgré  le  nombre  encore  restreint  d’initiatives  touristiques,  cette 

région  du  Costa  Rica,  une  des  seules  à  être  très  peu  développée 

touristiquement, semble vouée à un avenir très prometteur.  La région accueille 

un nombre sans cesse grandissant de voyageurs qui transigent directement par 

l’aéroport  de  Liberia,  située  à  moins  d’une  heure  de  Bijagua.    De  plus,  j’ai  eu 

connaissance de quelques initiatives étrangères qui risquent d’être développées 

au cours des prochaines années dans la région de Bijagua, notamment un hôtel 

et un restaurant haut de gamme. 

Activités agricoles 

Selon un recensement de 2000, 59% de la population du district travaille dans le 

secteur primaire (Morales y Bors,  2005). 

Les activités agricoles les plus importantes au niveau socio‐économique sont les 

cultures traditionnelles telles que le café (celui‐ci ne figure cependant pas parmi 

les  principales  productions  de  la  région),  de  même  que  les  cultures  non 

traditionnelles telles que la noix de macadam, l’ananas et l’orange.  Ces cultures 

sont pratiquées sur de grandes superficies, et très rarement associées à d’autres 

productions. 

En  ce  qui  concerne  les  agrumes  (oranges  et  mandarines  en  particulier), 

plusieurs  personnes  m’ont  mentionné  que  le  marché  est  peu  développé  au 

26
niveau de ces produits, que l’on retrouve en abondance sur le territoire.  Ainsi, 

la  majorité  des  fruits  ne  peuvent  être  consommés  par  la  population  locale  ou 

être  vendus  sur  les  marchés  locaux  ou  régionaux,  ce  qui  cause  des  pertes 

énormes et des tonnes de fruits pourrissent au sol.  De nombreuses personnes 

m’ont  mentionné  qu’il  y  aurait  une  possibilité  incroyable  de  développer  une 

petite entreprise qui pourrait transformer ces fruits en jus ou autres produits de 

consommation  (gelées,  bonbons,  etc.).    Il  ne  resterait  qu’à  trouver  du 

financement pour démarrer un projet de la sorte… 

Activités traditionnelles agricoles à petite échelle 

Certains  agriculteurs  produisent  également  différents  produits  alimentaires 

pour leur autoconsommation, donc à petite échelle.  C’est notamment le cas de  

la tomate, le yuca, le maïs, le piment (chile dulce), le concombre, le tiquizque et la 

vainica.    Cependant,  ces  cultures  traditionnelles  sont  de  moins  en  moins 

pratiquées  en  raison  de  l’augmentation  de  la  production  de  cultures  non 

traditionnelles  (noix  de  macadam,  ananas  et  orange),  ainsi  qu’en  raison  de 

l’impossibilité  de  trouver  des  prix  justes  sur  les  marchés  pour  ces  produits, 

lorsqu’il y a des surplus non consommés par la famille (Morales y Bors,  2005). 

Élevage de bétail pour la production de lait 

Plusieurs  paysans  possèdent  de  petits  troupeaux  de  vaches  laitières  qui 

approvisionnent  essentiellement  une  petite  fromagerie  située  non  loin  du 

village.  Celle‐ci confectionne différents types de fromages qui sont vendus à un 

acheteur fiable : la fromagerie Monteverde.  Celle‐ci est déjà bien établie au Costa 

Rica  et  assure  à  la  fromagerie  de  Bijagua  l’achat  de  ses  produits  à  grande 

échelle. 

27
Agroforesterie  

À ma grande surprise, très peu d’agroforesterie est pratiquée dans la région où 

j’ai  réalisé  mon  stage.    Les  gens  vivent  principalement  de  l’élevage  du  bétail 

pour  des  fins  de  production  laitière,  et  ces  élevages  extensifs  sont  pratiqués 

malheureusement  trop  souvent  dans  des  champs  déboisés  complètement  et 

situés à flancs de montagne.   

Mon  projet  s’effectuait  dans  la  région  la  plus  déboisée  du  Costa  Rica,  région 

qui,  il  n’y  a  pas  si  longtemps,  était  recouverte  de  forêt  tropicale  humide  et  de 

forêt  pluvieuse.    Maintenant,  le  territoire  est  morcelé,  et  il  ne  reste  que  des 

petites parcelles de forêts dispersées dans les endroits difficilement accessibles.   

Quelques rares paysans pratiquent l’agroforesterie, et bien souvent ce n’est que 

pour  la  consommation  et  l’utilisation  personnelle  des  produits  et  services.    La 

production se fait dans la grande majorité des cas au niveau familial, et dû au 

caractère traditionnel, se compose d’une variété de produits tels que les espèces 

fruitières,  les  tubercules,  les  plantes  médicinales  et  ornementales,  etc.    Ces 

produits  sont  souvent  combinés  à  l’élevage  de  quelques  ovins  et  bovins,  ces 

derniers  étant  particulièrement  prisés  pour  la  production  de  lait  qui  est  en 

partie consommé et en partie vendu à la fromagerie du village. 

Ceux qui cultivent sur de plus grandes superficies vendent généralement leurs 

produits au niveau local, puisqu’il est difficile d’acheminer les produits sur les 

marchés  éloignés  en  raison  de  l’éloignement  et  du  mauvais  état  des  routes  et 

aussi d’avoir une rétribution adéquate pour la vente de ces produits. 

Vous  trouverez  plus  de  détail  sur  les  projets  agroforestiers  visités  dans  la 

section IV. 

28
Aquaculture 

Il existe dans la région quelques projets d’élevage de tilapia, un poisson à chair 

blanche  très  apprécié  au  pays.    Les  revenus  de  ces  projets  proviennent  de 

l’activité touristique de pêche au tilapia, des restaurants qui servent ce poisson, 

ainsi  que  de  la  mise  en  marché  des  produits  à  des  marchands  ou  à  des 

particuliers. 

Activités forestières 

Dans le district, on peut observer deux types d’activités forestières : les activités 

légales  et  les  activités  illégales.    Les  pratiques  légales  consistent  à  obtenir  une 

série  de  permis  du  gouvernement  qui  autorisent  l’approvisionnement  en  bois 

dans  des  endroits  destinés  à  des  activités  agricoles,  soit  les  terrains  privés  des 

agriculteurs  qui  détiennent  des  volumes  de  bois.    Il  semble  que  la  récolte  de 

bois  ait  substantiellement  diminué  au  cours  des  dernières  années,  puisque  les 

superficies  attribuées  sont  passées  de  2000  hectares  en  2003  à  120  hectares  en 

2005 !  (Morales  y  Bors,    2005).    Ceci  semble  attribuable  principalement  à  une 

prise  de  conscience  accrue  de  la  population  face  à  l’importance  de  la 

conservation de l’environnement et des ressources naturelles.   

Cependant,  il  semble  que  les  pratiques  de  coupe  illégales  aient  augmenté  de 

manière  importante  au  cours  des  dernières  années.    Seulement  en  2005,  30 

dénonciations de coupes de bois illicite ont été effectuées dans le district, dont 

11 ont été réalisées sur le territoire de Bijagua (Morales y Bors,  2005). 

Activités touristiques 

Le tourisme commence à peine à se développer dans la région, mais il semble 

voué à un bel avenir.  Le tourisme « écologique », ou écotourisme, ainsi que les 

projets  communautaires,  semblent  être  une  alternative  très  intéressante  pour 

29
dynamiser  l’économie  de  la  région  et  créer  des  emplois  intéressants  et 

stimulants  pour  les  jeunes,  tout  en  favorisant  la  préservation  de 

l’environnement. 

Pour  le  moment,  les  services  et  commodités  offerts  aux  tourismes  sont  assez 

restreints, et devront être améliorés et augmentés dans les années à venir, si l’on 

désire créer une industrie touristique durable dans cette région. 

Activités artisanales 

La  communauté  compte  sur  de  multiples  petites  entreprises,  pour  la  plupart 

familiales,  qui  produisent  et  vendent  de  l’artisanat,  que  ce  soit  des  objets 

sculptés  en  bois,  des  toiles  à  l’acrylique,  des  peintures  sur  bois  ou  encore  des     

t‐shirts  peints  aux  couleurs  du  Costa  Rica.    Cependant,  je  crois  qu’un  énorme 

effort  doit  être  réalisé  de  la  part  de  ces  artisans,  s’ils  désirent  un  jour  vivre 

complètement de leur art.   

Premièrement,  ceux‐ci  doivent  absolument  diversifier  leur  offre  de  produits, 

qui  est  très  restreinte  et  plus  ou  moins  adaptée  aux  goûts  et  besoins  de  la 

clientèle.  Deuxièmement, ils doivent  améliorer leur visibilité en augmentant la 

publicité  et  les  points  de  vente  où  l’on  peut  se  procurer  leurs  produits.    Pour 

l’instant,  la  plupart des artisans exposent  dans  leurs  maisons respectives,  sans 

aucune publicité ou façon de connaître leur existence autre que par le bouche à 

oreille.  Je crois qu’il est essentiel de signifier aux différents visiteurs étrangers 

l’existence  de  ces  artisans  par  l’installation  de  panneaux  sur  leurs  maisons  et 

dans le village.  Finalement, je suis convaincue que de regrouper les artisans en 

association  et  de  leur  fournir  un  local  pour  exposer  et  vendre  leurs  produits 

pourrait  être  une  manière  efficace  de  faire  de  la  publicité,  de  s’encourager 

30
mutuellement  et  de  dynamiser  ce  secteur  d’activités,  qui  est  relativement 

stagnant depuis quelques années. 

Commerce 

Les  commerces  se  situent  en  grande  majorité  dans  le  « centre  urbain »  de 

Bijagua, qui est en fait la rue principale et une rue secondaire, celle qui se rend à 

l’auberge Heliconias.  On retrouve dans se secteur d’activités des commerces de 

vêtements, des supermarchés, des bazars, etc.  Au niveau de la restauration, on 

retrouve également quelques restaurants, sodas (petits casse‐croûte familiaux) et 

bars. 

31
PARTIE IV. Activités reliées à l’agroforesterie
realisées dans le cadre de mon stage

Il  est  évident  que  les  objectifs  principaux  de  mon  stage  avec  l’ACDI  étaient 

principalement  axés  sur  réalisation  d’activités  concrètes  en  éducation 

environnementale.    Cependant,  afin  de  satisfaire  aux  exigences  du  cours  Stage 

en agroforesterie I, j’ai réalisé quelques visites de projets agroforestiers, lu sur le 

sujet  et  discuté  avec  les  paysans  locaux,  afin  de  mieux  connaître  la  place 

qu’occupe l’agroforesterie au sein de la communauté de Bijagua. 

4.1 Visite de quelques fermes agroforestières 

Dans le cadre de mes temps libres, j’ai eu l’occasion de visiter quelques fermes 

agroforestières,  afin  d’en  apprendre  davantage  sur  les  types  de  pratiques 

agroforestières  adoptées  dans  la  communauté,  sur  les  espèces  utilisées,  de 

même  que  sur  les  contraintes  liées  à  la  pratique  de  l’agroforesterie  dans  la 

région. 

À mon arrivée dans le village, j’ai tout de suite été surprise de constater que la 

grande majorité des terres déboisées pour la pratique de l’agriculture se situent 

à flanc de montagne, et que très peu d’arbres font partie de ce paysage agricole.  

Ce  sont  plutôt  des  champs  à  perte  de  vue  où  l’on  peut  observer  des 

monocultures d’ananas, de canne à sucre ou encore de fourrage pour le bétail. 

Ainsi,  malgré  le  fait  que  plusieurs  considèrent  le  Costa  Rica  comme  l’un  des 

pays  où  l’on  peut  rencontrer  le  plus  de  pratiques  agroforestières,  j’ai  été  très 

déçue de constater que dans la région immédiate de mon lieu de stage, très peu 

de  gens  pratiquaient  l’agroforesterie.    En  fait,  j’ai  pu  visiter  quelques  petits 

projets isolés, mais en général je dois avouer que les gens pratiquent la grande 

32
majorité  du  temps  de  l’élevage  extensif  de  bétail  pour  fins  de  production 

laitière.  Quelques petits paysans ont adopté des pratiques telles que des haies 

vives,  des  jardins  de  case,  des  pratiques  agrosylvopastorales,  mais  ce  sont 

réellement des cas isolés. 

4.1.2  Systèmes agroforestiers visités 

Les  principaux  et  rares  systèmes  agroforestiers  que  j’ai  eu  la  chance  de  visiter 

dans mon village et dans la région immédiate sont les suivants : 

Jardin de case 

À  mon  grand  étonnement,  bien  peu  de  gens  demeurant  dans  mon  village 

détenaient des jardins, et encore moins des jardins de case.  Cela s’explique par 

le  fait  qu’une  faible  proportion  des  gens  de  Bijagua  possède  des  terres,  la 

plupart des gens habitant dans le village, à proximité les uns des autres. 

Les gens qui ont des jardins de case cultivent principalement des arbres fruitiers 

(orange, banane, plantain, mandarine, goyave, papaye, avocat, tomate, etc.), des 

légumes (piments doux et piments Jalapeño, frijoles, yuca, courges, maïs etc.) des 

plantes 

ornementales,  des 

épices,  du  café,  de  la 

canne  à  sucre,  etc., 

qu’ils  associent 

souvent  avec 

l’élevage  de  poules, 

de  porcs,  de  vaches 

laitières, etc. 

 
Figure 8.  Exemple typique d’un jardin de case  

33
Haies vives 

La  plupart  des  haies  vives  rencontrées  dans  cette  région  (et  pratiquement 

partout  au  Costa  Rica)  sont  constituées  de  branches  d’arbres  de  différentes 

espèces que l’on plante, seuls ou en alternance avec des arbres fruitiers tels que 

l’oranger ou le goyavier, ou avec 

des  arbres  tels  que  des  pins.    La 

caractéristique  de  ces  haies  vives 

est  qu’elles  sont  toujours 

constituées  de  fils  de  fer,  qui 

relient les arbres entre eux, ce qui 

assure  une  protection  plus 

efficace.  
Figure 9.  Exemple typique d’une haie vive
 

Systèmes agrosylvopastoraux  

Association  de  l’élevage  extensif  de 

bétail  et  /ou  de  volaille,  d’animaux 

de  compagnie,  d’arbres  fruitiers,  de 

canne  à  sucre,  de  fourrage,  de 

quelques  arbres  de  valeur 

commerciale  comme  certaines 

espèces de pins, des eucalyptus, etc. 
Figure 10.  Exemple d’un système 
 
agrosylvopastoral
 

Autres projets agroforestiers visités 

Dans  le  cadre  de  mon  stage,  j’ai  également  eu  la  chance  de  visiter  quelques 

autres systèmes agroforestiers situés dans la région de Turrialba, sur des terres 

appartenant  au  CATIE  (Centro  Agronómico  Tropical  de  Investigación  y  de 

Enseñanza).    Les  systèmes  agroforestiers  visités  étaient  des  plantations  de 

34
diverses  espèces  d’arbres  et  d’arbustes  en  association :  eucalyptus,  banane  et 

café ; eucalyptus et café ; eucalyptus et noix de macadam, etc. 

4.2 Visite du CATIE et de son jardin botanique 

Durant  mon  stage,  j’ai  eu  l’occasion  de  visiter  le  CATIE  et  d’en  apprendre 

davantage  sur  son  fonctionnement  et  sur  quelques  projets  en  cours.    J’ai 

également  eu  l’opportunité  de  participer  (grâce  à  ma  collègue  d’agroforesterie 

Marie‐Ève Landry, qui travaille pour le CATIE) à quelques activités organisées 

dans  le  cadre  du  Forum  mondial  du  Réseau  international  des  forêts  modèles.  

Cet  évènement  d’envergure  réunissait  des  gens  provenant  des  4  coins  du 

monde  et  représentant  17  forêts  modèles.    Ce  fut  l’occasion  pour  moi  de  me 

familiariser  avec  plusieurs  projets  dont  je  ne  connaissais  pas  l’existence,  d’en 

apprendre  sur  les  grands  enjeux  et  défis  auxquels  devront  faire  face  les  forêts 

modèles  du  monde  entier  dans  les  années  à  venir,  et  finalement  de  créer  des 

contacts  et  d’échanger  avec  plusieurs  participants.    Parmi  les  activités 

proposées,  j’ai  assisté  à  la  présentation  finale  du  Forum,  qui  était  en  fait  une 

plénière  sur  l’analyse  et  les  observations  de  différents  participants  quant  au 

déroulement des activités de la semaine et des conclusions ressorties. 

De plus, j’ai eu la chance d’effectuer une visite guidée du jardin botanique du 

CATIE,  qui  regroupe  sur  une  petite  superficie  4400  variétés  génétiques 

représentant 280 espèces, du Costa Rica et de partout dans le monde.  J’ai eu la 

chance  d’en  apprendre  sur  plusieurs  espèces  végétales  utilisées  localement, 

notamment  dans  les  projets  de  reboisement  et  d’agroforesterie,  de  me 

familiariser  avec  l’identification  de    certaines  espèces  et  sur  leur  utilisation 

ancestrale  et  actuelle.    Ce  fut  réellement  enrichissant  pour  moi,  de  pouvoir 

identifier et apprendre sur des espèces végétales que je pouvais apercevoir dans 

mon quotidien depuis des mois, sans toutefois jamais ne les connaître… 

35
PARTIE V. Appréciation générale du stage et
recommandations

Les objectifs de mon stage avec l’ACDI étaient davantage axés sur l’acquisition 

d’une expérience de travail à l’étranger dans le domaine de l’éducation relative 

à l’environnement.  Cependant, dans le cadre de ce stage, j’ai eu l’opportunité 

de  bénéficier  de  beaucoup  de  liberté  et  d’autonomie,  ce  qui  m’a  permis  de 

réaliser  plusieurs  autres  activités  complémentaires  qui  ont  contribué  à  mon 

apprentissage et à mon expérience dans le domaine de l’agroforesterie. 

Bien que l’agroforesterie ne soit pas très développée dans la région où je vivais, 

je  crois  qu’elle  représente  un  bon  potentiel  et  que  certaines  pratiques 

agroforestières pourraient, si adoptées par les paysans, avoir des répercussions 

bénéfiques,  principalement  au  niveau  environnemental.    Entre  autres,  pour 

stabiliser les sols dans les terrains en pente, mais aussi pour stabiliser les berges 

le  long  des  cours  d’eau  et  offrir  une  protection  accrue  contre  l’érosion  et  la 

pollution des cours d’eau par les polluants agricoles. 

J’ai fait part de ce constat à mon superviseur, en lui mentionnant qu’il pourrait 

être très intéressant dans les années à venir, par l’intermédiaire du programme 

d’éducation  environnementale,  de  développer  des  activités  de  formation  et  de 

transfert  de  connaissances  adressées  aux  agriculteurs  ou  à  toute  personne 

intéressée par le sujet.   

Aussi,  l’auberge  Heliconias  dispose  de  plusieurs  terrains  agricoles  qui  ne 

servent pas actuellement et qui pourraient être utilisés pour élaborer une ferme 

de démonstration de pratiques agroforestières.  Celle‐ci pourrait faire l’objet de 

visites  des  agriculteurs,  des  étudiants,  de  la  population  locale  et  des  touristes 

nationaux  ou  étrangers  désireux  d’en  apprendre  davantage  sur  le  sujet.    Ceci, 

36
j’en  suis  convaincue  pourrait  avoir  des  répercussions  positives  sur  l’adoption 

de nouvelles pratiques agroforestières. 

Je suis persuadée que l’agroforesterie est peu présente dans ce village non pas 

par  manque  d’intérêt  des  paysans,  mais  plutôt  par  manque  de  connaissances 

vis‐à‐vis du sujet.   

Pour conclure, je très satisfaite de mon stage, qui en plus de m’avoir fournit de 

nouvelles  connaissances  sur  l’agroforesterie,  la  conservation  des  ressources,  la 

forêt  tropicale  et  les  innombrables  espèces  végétales  qui  la  composent,  m’a 

également énormément appris au niveau personnel.   

J’ai  eu  la  chance  d’habiter  dans  une  famille  locale,  de  vivre  avec  eux  leur 

quotidien  et  de  partager  leurs  joies  et  leurs  peines.    J’ai  aussi  eu  la  chance  de 

côtoyer  certains  voisins,  collègues  de  travail  et  amis,  qui  m’ont  énormément 

appris  sur  leur  culture,  leurs  visions  du  développement  et  des  projets  de 

conservation  et  d’écotourisme,  leurs  perceptions  de  l’avenir  des  jeunes  en 

région,  etc.    Ceux‐ci  m’ont  également  très  touché  par  leur  simplicité,  leur 

générosité et leur joie de vivre contagieuse. 

Pour tout cela, je crois sincèrement que ce stage m’a grandit… 

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Références bibliographiques

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