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LA TECHNIQUE BETTERAVIÈRE n° 899 du 23 septembre 2008

Diagnostic d’automne
des betteraves malades
Nématodes et rhizomanie sont les deux bio-
agresseurs les plus importants à repérer au-
jourd’hui. Depuis 2007, au sud de Paris, dans
le sud de l’Aisne et en Champagne, certaines
parcelles de betteraves où des variétés tolé-
rantes à la rhizomanie ou doubles tolérantes
rhizomanie - nématodes ne donnent pas de
résultat technique acceptable du fait d’un
contrôle insuffisant soit de la rhizomanie, soit
Foyer de nématodes à kystes. des nématodes. Foyer de rhizomanie.

Nématodes à kystes : Heterodera schachtii

Description - un salissement anormal de la parcelle (nombreuses ad- donc pas être faite à tout moment de la culture. Par la suite,
La présence de nématodes à kystes doit être envisagée si les ventices présentes durant l’été), compte tenu du pro- ces femelles se transforment en kystes brun foncé, en forme
betteraves présentent : gramme de désherbage appliqué, de citron, et se détachent de la plante pour être “libres”
- une croissance retardée dans certaines zones de la parcelle, - des rendements anormalement faibles (-15% par rapport dans le sol.
- des feuilles se flétrissant aux températures les plus élevées, à la moyenne régionale).
- des feuilles extérieures jaunes, La présence de nématodes à kystes est confirmée par Période et méthode d’observation
- une carence magnésienne induite, symptômes fréquem- l’observation de : Les symptômes, répartis en foyer, peuvent être observés du
ment observés en cette fin d’été 2008 : lorsque les apports - la prolifération de radicelles, mois de juin à la récolte.
magnésiens sont conformes aux besoins, ces symptômes - la présence de “kystes” ou plus exactement de femelles Arracher, avec précaution à l’aide d’une fourche à bette-
sont le signe d’une perturbation dans l’alimentation de la blanches, de forme ovoïde de l’ordre de 0,5 à 1 mm de dia- rave, quelques racines dans les foyers qui fanent, en pre-
plante, perturbation révélant souvent la présence de né- mètre, sur les radicelles. Cette observation correspond à un nant soin de prélever le maximum de radicelles, et y obser-
matodes à kystes, stade précis du développement des nématodes et ne peut ver les femelles (“kystes”) blanches.
Une analyse nématologique réalisée à partir d’un échantillon
(radicelles et sol) prélevé dans la culture de betterave en place
Cycle de développement de Heterodera schachtii , permet de confirmer la présence du nématode à kystes.
2 à 3 générations/an, 4 à 8 semaines de la pénétration de la larve à la ponte Biologie et écologie
Kyste Plantes hôtes : betteraves sucrière et fourragère, épinard
Œufs (Spinacea), choux, colza, céleri, carotte, radis, oeillet (Dian-
éclosions (16 ° à 28 °C, optimum à 25 °C) thus), saponaire (Saponaria), ainsi que de nombreuses ad-
si sécrétions radiculaires des plantes ventices.
Juvénile 1er stade
1re mue Nuisibilité
Juvénile 2e stade J2 = larves filiformes, Le rendement des betteraves peut être diminué jusqu’à
optimum de mobilité à 14 - 15 °C 30 % de la moyenne régionale.
sortie du kyste Les dommages sur les plantes du genre Brassica ne sont pas
toujours importants. Chou et colza peuvent être plus pe-
tits et avoir des feuilles de coloration vert pâle.
Pas de plante hôte, Présence de plante hôte convenable Parcelles sensibles
conservation jusqu'à 5 ou 6 ans - pénétration dans la racine, jusqu'au cylindre vasculaire Parcelles en rotation courte de betteraves (moins de 4 ans)
dans le sol - sécrétions salivaires du parasite ou ayant porté du colza (et des repousses de colza ; deman-
-> développement par la plante de cellules géantes (cellules nouricières*)
-> blocage de la circulation de la sève et mort des racines** der aux délégations régionales la brochure éditée par le CE-
- 3 mues, en 18 jours (entre 18 et 28 °C) TIOM et l’ITB sur ce sujet) ou tout autre crucifère qui ne
-> adultes : - mâles mobiles et en forme de vers soit pas à “effet antinématodes”. Le colza est une culture
- femelles sédentaires blanches de grosses tailles produisant multiplicatrice des nématodes à kystes. Parcelles recevant
de 200 à 600 œufs formant des kystes brun (en environ 38 jours)
- Quand les racines se détériorent, les kystes remplis d'œufs
des épandages.
se retrouvent en dormance dans le sol jusqu'à ce que les conditions Confusion possible :
redeviennent favorables à l'éclosion. Confusions possibles des symptômes foliaires avec les
____________
* Mécanisme de résistance des variétés : mauvais développement des cellules nourricières. symptômes de mauvaise structure du sol ou d’une carence
** Formation d’un chevelu racinaire secondaire dense par les plantes “sensibles”. magnésienne.

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LA TECHNIQUE BETTERAVIÈRE n° 899 du 23 septembre 2008

Confusions possibles des kystes avec ceux d'autres espèces Symptômes raves permet la formation d'un bon système racinaire avant
d'Heterodera (par ex. H. trifolii) qui sont parfois présentes de carence que les juvéniles quittent les kystes et diminue ainsi la sen-
magnésienne,
sur betterave. souvent signe sibilité des plantes à la sécheresse au cours de la période de
La présence de plantes mortes n’est généralement pas liée à de la présence végétation.
une attaque de nématodes à kystes, les rhizoctones brun de nématodes à kyste. Conduite à tenir aujourd’hui
ou violet, le nématode du collet et les autres nématodes li- Une visite des parcelles de betteraves avant la récolte per-
bres peuvent également entraîner ce symptôme. met de noter la présence de plantes malades. En cas
Seul un diagnostic précis permettra d’adapter la conduite de d’observation de phénomènes anormaux, contacter l’ITB
culture pour les années futures. régional ou les services de sucrerie pour identifier ou confir-
Méthode de lutte agronomique Kystes de nématodes mer l’agent responsable de ces symptômes.
Allonger la rotation (entre chaque culture de betteraves, sur racine. Cette identification et l’évaluation de l’importance de ce
laisser 2 ans au minimum, 4 ans à l’optimum). Eviter le re- parasite permettra de proposer d’éventuels changements
tour trop fréquent de betteraves et de colza dans les par- d’itinéraires techniques : succession des cultures, choix va-
celles contaminées. riétal, amendements, …
Détruire les repousses de colza toutes les 3 semaines. Im-
planter précocement une culture dérobée de moutarde
blanche et de radis fourrager, crucifères résistantes qui per-
mettent de réduire les populations du nématode à kyste.
Laboratoire d’analyses nématologiques
Choisir des variétés de betterave double tolérantes rhizo-
LDAR, rue Fernand Christ
manie/nématode à kystes lors de la prochaine culture afin progresser. Il faut envisager ce recours pour les autres par- 02007 Laon Cedex
de réduire ces symptômes ; les observations de terrain dé- celles de l’exploitation si ces symptômes y ont été notés. tél. : 02.23.23.64.70
montrent que l’utilisation de variétés tolérantes doit encore Semer précocement : le semis précoce des cultures de bette-

Rhizomanie : Virus des Nervures Jaunes de la Betterave (Beet necrotic yellow vein virus = BNYVV)

Description rapide
Maladie due au virus des nervures jaunes,
transmis par un champignon du sol (Poly-
myxa betae, Keskin). Décoloration du feuil-
lage (vert-jaune pâle), allongement des pé-
tioles, étranglement du pivot, flétrissement
des feuilles. Le symptôme le plus typique
est la formation d'un chevelu racinaire
abondant tel une “barbe poivre et sel” c'est-
à-dire un chevelu de radicelles brunes mais
avec de nouvelles radicelles blanches….Le
brunissement des faisceaux vasculaires est
également un symptôme très visible. Dans
les cas les plus marqués, la racine est étran-
glée et son développement est stoppé. Dans
de rares cas, des symptômes systémiques
apparaissent : une décoloration du feuillage Symptôme systémique de rhizomanie. Rhizomanie sur racines. Coupe de racine liégeuse.
nettement plus marquée (blanc-jaune) le
long des nervures des limbes.
Biologie et écologie
Polymyxa betae est le vecteur du BNYVV Nuisibilité Ils sont plus visibles après une pluie ou une de semis tardives sont les conditions qui fa-
par l'intermédiaire de ses zoospores formées La réduction du rendement peut atteindre irrigation. vorisent le plus la maladie.
dans les sporanges (conidies). Quand le 70%, celle de la teneur en sucre 2 à 4 Arracher à la bêche une ou des racines pré- Aujourd’hui : Situations à “forte rhizoma-
champignon, infecté par le virus, envahit les points. sentant un pâlissement ou un flétrissement nie”
racines de la betterave, le virus est libéré (10 Confusions possibles du feuillage et observer les racines. Ponctuellement, au sud de Paris et dans
à 20% de zoospores de Polymyxa sont por- Confusions possibles des symptômes Parcelles sensibles l’Aisne, des dégâts de rhizomanie sont ob-
teurs du virus), se multiplie et se propage à d’étranglement du pivot avec ceux rencon- Parcelle où le champignon du sol Polymyxa servés sur des variétés tolérantes. Il pour-
l’intérieur de la plante provoquant les trés à la suite d’un problème de structure, betae porteur du virus des nervures jaunes rait s’agir soit d’une augmentation de la
symptômes. La diffusion d’une plante à ceux de palissement des limbes avec ceux (rhizomanie) est présent. Parcelles recevant quantité d’inoculum, notamment dans les
l’autre se fait par les spores du champignon de carence en azote. des épandages. Culture d’une variété sensi- rotations courtes, soit d’une évolution qua-
qui sont mobiles dans l’eau du sol. Lors de la recherche génétique de la pré- ble. litative génétique du virus de la rhizomanie
L’expansion du foyer dans la parcelle ré- sence du BNYVV, d’autres virus peuvent Méthode de lutte agronomique (sélection d’un certain type de virus ou mu-
sulte de tous les transferts de terre infestée, être détectés : leur contribution éventuelle Choisir des variétés résistantes ou tolérantes tation génétique). Le suivi du comporte-
lors du passage des machines agricoles, du dans les symptômes de rhizomanie reste en- à la rhizomanie. Limiter l’irrigation à 70 % ment des variétés dans les essais les plus in-
ruissellement d'irrigation, du gibier ou du core à préciser. des besoins de la culture. Récolter en condi- festés permettra un conseil variétal plus
bétail. Une diffusion plus large dans Période et méthode d’observation tions sèches afin de transporter les bette- spécifique. Il est donc important de signaler
l’exploitation peut se produire par suite de Les symptômes, répartis en foyer, homo- raves avec le moins de terre possible. Le ces cas aux responsables techniques locaux.
n'importe quel mécanisme par lequel le sol gène en cas de très grave attaque, peuvent semis précoce est recommandé. Un prin-
est déplacé d'un endroit à l'autre. être observés du mois de juin à la récolte. temps chaud (25°C) et humide et des dates

II
LA TECHNIQUE BETTERAVIÈRE n° 899 du 23 septembre 2008

Les autres maladies racinaires des betteraves à identifier à la récolte et leurs moyens de lutte

Depuis 2007, l’ITB et ses partenaires constituent


un observatoire des maladies et parasites, via un
réseau de surveillance des parcelles.

Betteraves malades sur silo récent :


une identification de l’agent responsable
est encore possible.

Betteraves malades sur table de visite :


seule la présence de racines malades
peut être notée.

Rhizoctone brun par Rhizoctonia solani


Symptômes : le foyer de betteraves touchées par le rhizoc-
tone brun a tendance à suivre les lignes. Au centre, les ra-
cines sont mortes, à la périphérie, on ne note qu’une at-
taque sur le côté du pivot comme sur la photo.
Facteurs favorisants : rotation courte avec betterave et
maïs.
Solutions : en cas de présence régulière de rhizoctone brun
dans la parcelle, utiliser une variété tolérante rhizomanie
- rhizoctone brun.
L’ITB attire l’attention des planteurs sur la sensibilité à
la montée à graines de ces variétés. Elle est encore supé-
rieure à la sensibilité des autres variétés. Eviter les semis
trop précoces.
Erwinia carotovora.
Rhizoctone brun.
Bactériose, Erwinia carotovora
Symptômes : éclatement du pivot et développement d’une pourriture
humide qui sent très mauvais. La bactérie se développe à partir d’une
blessure au niveau du collet.
Facteurs favorisants : blessures pouvant être causées par différents
Carence en bore phénomènes : passage de roue, morsure de rongeurs, éclatement du
Symptômes : pétioles noirs crevassés, cœur noir et creux. collet, ….
Craquelures sur feuilles. Analyses : difficile à diagnostiquer du fait de la rapide évolution des
Pourriture sèche du pivot. racines après prélèvement.
Facteurs favorisants : été sec, apport important de calcaire Solutions : éviter les blessures.
qui déséquilibre l’alimentation de la plante.
Analyses de sol : teneur en bore et en calcaire.
Solutions : prévenir la carence en bore.

Carence en bore affectant les racines.

Rhizoctone violet par Rhizoctonia violacea


Symptômes : flétrissement puis nécrose du feuillage. Colo-
ration violette superficielle constituée d’un feutrage de fins
filaments de mycélium à partir de la base de la racine. La
pourriture présente sous cette tache est plus ou moins pro-
fonde. Pourriture liégeuse au collet due à Ditylenchus.
Facteurs favorisants : rotation courte avec betteraves, lu-
zerne, carotte, pomme de terre et dans une moindre me- Nématode du collet, Ditylenchus dipsaci
sure endive, trèfle. Symptômes : éclatement du collet et formation d’une pourriture lié-
Solutions : allonger la rotation avec des cultures sensibles. geuse sèche.
Identification importante car aucune variété et aucun trai- Des pourritures secondaires peuvent perturber le diagnostic.
tement phytosanitaire ne permet de lutter contre cette ma- Solutions : en cas de retour de betterave dans une parcelle ayant subi
ladie. des attaques, l’utilisation d’une variété tolérante aux nématodes à
Rhizoctone violet.
kystes permet de limiter l’impact de ce ravageur.

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