KERMOUCHE Kenza TD 2 - SEANCE IX - Cas pratique 1 Des concubin, Paul et Valérie, vivent séparément. Valérie est hébergée gratuitement dans un appartement de Paul. Elle exerce le métier de peintre et une grande partie de sa c lientèle vient sur recommandation de son concubin. Quels sont les modalités est les conséquences de la vie en concubinage et les effets relatifs à une rupture? Aux termes de l'article 515-8 du Code Civil, le concubinage est une unio n de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de con tinuité, entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple . Ce concubinage peut être prouvé par tous moyens contrairement au mariage, où il y a in-applicabilité des droits et des devoirs du mariage. Ainsi le concubin infidèle n' a aucun devoir de fidélité envers sa concubine. Cependant, la jurisprudence est très v aste dans le domaine du concubinage : il n’y a pas d’obligation de contribution aux charges de la vie commune et chacun des concubins doit supporter les dépenses de l a vie courante qu’il a exposé. S’il n’y a pas de volonté exprimée à ce sujet (Cour de cassa n, 1ère civ. du 9 janv. 1979). La rupture du concubinage est libre (Civ. 1ère, 20 ju in 2006) et celle-ci ne constitue pas en elle-même une faute susceptible d’ouvrir dr oit à des dommages et intérêts (Civ. 1ère, 31 janv. 1078) sauf en cas de faute grave. En l espèce, Valérie vit dans un appartement prêté par Paul, il n y a pas spéciale ment de vie commune entre eux et Valérie a obtenue sa clientèle grâce à Paul. En conséquence, Paul pourra demander un loyer a Valérie en cas de rupture . Il pourra peut être, dans le même cas, (sans grande certitude) obtenir une indemnisa tion pour enrichissement de l un au détriment de l autre...mais cela reste encore une fois à l appréciation du juge. Valérie, elle, ne semble rien pouvoir lui demander cependant le concubinage a été très affecté par la jurisprudence notamment en matière de prêts commun, d enrichissement de l un des concubins, de création ou gestion commune d une société, d entretiens de l un des concubins par l autre. Quelles sont les modalités et les conséquences du pacsainsi que les effet d une ruptu re? Le Pacte Civil de Solidarité est défini à l art 515-1 et suivant du Co de Civil. Il s agit d un contrat prévus entre deux personnes physiques majeurs (pe ut importe le sexe) dans le but d organiser leur vie commune. Selon l art 515-3, il faut faire une déclaration au greffe du tribunal d instance de la future résidence commune. Cette déclarations prendra ainsi la forme d un acte authentique et ou sous sein privé ( 515-2) qui sera par la suite enregistré et publié. Concernant ces effets, le pacs produit dans l’ensemble les mêmes effets que le maria ge, à la différence que qu il crée un couple et pas une famille. Le pacs n’as donc pas d’i ncidence en matière de filiation et ne donne pas droit à l’autorité parentale. Le pacs n’i mpose pas non plus d’obligation de fidélité. On retrouve le principe d’une obligation d’as sistance et une aide matériel définit à l’art 515-4 du Cciv, elle dépend des facultés respe tives des partenaires. Pour finir, la dissolution du pacs se fait (art 515-7)soit à la suite du décès de l un e des partenaires, soit par un mariage, soit par une décision conjointe et une inf ormation au greffe du tribunal d instance. En conséquence, le pacs à des avantages concernant la facilité de la procédure tant pour l’ouverture que pour la dissolution de celui-ci, il a des effets moins poussée, et donc des conséquences moins grave, que le mariage. Cependant il suppose une vie et une habitation commune. Chose qu il faudrait revoir dans le couple de Paul et V alérie. Le Pacs n est pas non plus le meilleur mode de vie commune en ce qui conce rne la filiation et la succession. Quelles sont les modalités et les conséquences du mariageainsi que les effets d une r upture? Le droit au mariage est définit dans a partir de l art 144 du Cciv. D’abord, pour ce marier il faut remplir un certains nombre de conditions de fond exprimées aux art icles 144 et suivant du Cciv. D’abord, La différence de sexe, bien que n’ont écrite expl icitement dans le code civil, est toujours une condition fondamentale ( présence d es termes «mari et femme»). Il faut être âgé d au moins 18 ans ou au minimum 16 ans avec ccord des parents/ tuteurs légaux. Dans le cas des incapables des autorisations spéc iales sont demandées. Ensuite, aux termes de l’art 146, il faut un consentement libr e des futurs époux c est a dire exempté de vice (violence dole et erreur). Inutile de préciser que l’inceste et la bigamie sont interdits en droit du mariage français. Pour que le mariage soit prononcé il y a un certain nombre de formalité, notamment l a production de pièces (art 70 du Cciv), l’audition des futurs époux (art 63 du Cciv), et la publicité du mariage avec notamment la publication officiel sous forme d’affi chage en mairie (art 63 et 64 du Cciv). La célébration du mariage doit se faire selo n l’art 74 du Cciv dans la commune ou l’uns des époux a son domicile ou y a résidé au moin s 1 mois. Doivent être présent à cette cérémonie les futurs époux avec leurs témoins majeur ux nombres de 2 ou 4 (art 75 al 2 du Cciv) et le déroulement de la célébration est cod ifiée à l’art 75 du Cciv. Ensuite, l’acte de mariage est dressé par l’officier d’état civil Les effets du mariage son nombreux, ils portent dans un premier temps sur les en fants issues de l’union matrimoniale et l’art 203 du Cciv dispose que les époux ont l’ob ligation de nourrir, d’entretenir et d’élever leurs enfants. Concertant l’établissement du lien de filiation, la mère établit ce lien en inscrivant son nom sur l’acte de naissa nce (art 311-25 du Cciv) et le père est selon l’art 312 du Cciv ,le ma ride la mère. E n matière de droit et devoirs respectifs des époux, l’art 212 du code civil fixe le pr incipe selon lequel les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et as sistance. De plus, l’art 214 du Cciv stipule que les époux doivent tout deux contrib ué aux charges du mariage à hauteurs de leurs facultés respectives. Le mariage suppose aussi une vie commune dans une résidence commune (art 213 al 1 et 2 du Cciv). ² Concernant la gestion de la vie commune, l’art 217 du Cciv stipule que chaque époux peut passer librement un acte s’il a l’accord de son conjoint. Les époux peuvent égaleme nt, selon l’art 220 du Cciv, passer seul les contrats qui ont pour objet l’entretien t du ménage ou l’éducation des enfants. Toutes dettes contractées ainsi obligent l’autre s olidairement par application du principe de solidarité entre époux, sauf si l’objet de la dette est excessif au regard du train de vie des époux et/ou correspond à une im pulsivité du l’un des époux. En ce qui concerne le patrimoine des époux ces derniers doivent faire le c hoix d’un régime matrimonial défini aux articles 1387 et suivants du Cciv. Soit ils ch oisissent le régime légal qui est la communauté réduite aux acquêts, composée de trois patr moines, deux pour chaque époux avec ce qu’ils ont acquit personnellement avant et pe ndant la mariage par donations ou legs et un patrimoine commun composé des biens e t des salaires acquits pendant le mariage. Soit les époux choisissent de souscrire un contrat de mariage comme la séparation des biens ou la communauté universel. Aux termes de l article 229, Le code civil admet 4 types de divorce : di vorce par consentement mutuel (DCM) ou divorce gracieux , le divorce par accepta tion du principe de la rupture ou divorce accepté (DAPR), le divorce pour altération définitive du lien conjugal (DALC), le divorce pour faute (DF)(Le divorce pour fa ute est le cas de divorce le plus contentieux traité aux articles 242 et suivant d u Code Civil.) Au final, le mariage est une réelle institution, qui permet un lien fort entre les époux et qui est adapté au maximum pour élever des enfants et régule le patrimoine. Néanm oins c’est un engagement conséquent, qui soumet les époux à un certain nombre d’obligation s et une dissolution peut être très difficile à supporté tant sur le plan juridique que financier et patrimonial.