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ÉDITION 2004
Ce Mémento vous est personnel
NOM : .........................
Ce mémento peut également être consulté et téléchargé sur le site web de RTE :
(chemin d’accès : www.rte-France.com Qui sommes-nous ? Réseau Sûreté du Système).
Vous contribuerez ainsi à améliorer cet ouvrage et à faire en sorte que le moment
venu, sa réédition réponde encore mieux à vos attentes.
MÉMENTO DE LA SÛRETÉ
DU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
1 Avant-propos
1
Sommaire détaillé pages 269 à 271 ©RTE 2004
RTE - Dispatching national (CNES)
2
©RTE 2004
Avant-
1 Avant-
propos
propos
3
©RTE 2004
Cet ouvrage à vocation pédagogique a pour objet
de situer le rôle de chacun dans la sûreté
de fonctionnement du système électrique.
4
©RTE 2004
1 Avant-propos
5
©RTE 2004
Avant-propos
o
La sûreté du Système :
les bases
o
Les dispositions prises
dans le domaine matériel
o
Annexes
o
6
©RTE 2004
1 Avant-propos
Dans la plupart des cas, la page de gauche est réservée aux exemples, aux
illustrations, aux principaux messages énoncés dans la page en vis-à-vis,
à des résumés qui peuvent être utilisés pour des actions de formation.
En fin d’ouvrage :
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©RTE 2004
Le Mémento
de la sûreté du système électrique
8
©RTE 2004
1 Avant-propos
Le Mémento est destiné à tous ceux qui ont un rôle vis-à-vis de la sûreté
du Système :
Le Mémento doit aussi permettre à ceux qui ne partagent pas les mêmes
gestes professionnels de communiquer entre eux sur le plan de la sûreté
du Système.
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©RTE 2004
Le système électrique :
de multiples composants
en interaction permanente sous le contrôle
d’opérateurs humains et d’automates
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©RTE 2004
2 La
Lasûreté
sûretédu
duSystème
Système::
lesbases
les bases
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Jeu de barres 400 kV
12
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2 La sûreté du Système : les bases
2.1.1 DÉFINITION
Le système électrique français est un ensemble de plus de 100 000 MW de
puissance installée et qui délivre à la pointe plus de 80 000 MW ; il
comprend :
● un parc de production de plus de 100 000 MW, composé de plusieurs
centaines de groupes (hydrauliques, thermiques classiques ou nu-
cléaires, …). Ces groupes sont eux-mêmes des ensembles complexes
de gros matériels de puissance, mais aussi d’organes de régulation et
de protections ;
● une centaine de milliers de kilomètres de lignes aériennes ou de
câbles souterrains et plusieurs milliers de postes HTB formant un
réseau interconnecté fortement maillé, qui permet des transits de
puissance importants. Là encore, outre les matériels de puissance
(lignes, transformateurs, organes de coupure, …), il faut considérer un
grand nombre de protections et d’automates ;
● plusieurs milliers d’installations de clients, directement raccordées
sur les réseaux HTB, ou alimentées par des réseaux de tensions
inférieures reliés à ces mêmes réseaux. Elles présentent différents
types de besoins (courbes de charge, puissance de court-circuit, ...).
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©RTE 2004
L’interconnexion du système électrique français
avec les pays d’Europe de l’Ouest
L’interconnexion
=
• un Système plus robuste,
• une capacité d’échanges plus grande entre réseaux,
• une assistance mutuelle entre partenaires.
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©RTE 2004
2 La sûreté du Système : les bases
● d’autre part, que les constantes de temps qui sont en jeu couvrent des
échelles de temps très diverses. Ainsi, les perturbations de l’onde
électrique résultant des courts-circuits se propagent à des vitesses
proches de la lumière, les automates ou protections travaillent dans
des domaines allant de la dizaine de millisecondes à quelques
secondes, et certaines régulations pilotent des processus ayant des
constantes de temps de plusieurs minutes voire de plusieurs heures.
L’équilibre du Système repose donc sur une parfaite coordination de
l’ensemble des dispositifs de régulation et de protection.
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©RTE 2004
Les trois objectifs qui gouvernent
l’exploitation du système électrique
Garantir
la SÛRETÉ
de fonctionnement
Favoriser
la performance Satisfaire
ÉCONOMIQUE les ENGAGEMENTS
et l’ouverture contractuels
du marché électrique
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2 La sûreté du Système : les bases
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La SÛRETÉ de fonctionnement
du SYSTÈME électrique
c’est l’aptitude à :
Assurer
le fonctionnement normal du Système
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2 La sûreté du Système : les bases
2.2.1 DÉFINITION
SNCF - TGV
Ville de Rouen
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2 La sûreté du Système : les bases
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Rechercher en permanence la performance
économique en garantissant la Sûreté
de fonctionnement et la qualité de service
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2 La sûreté du Système : les bases
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Échanges physiques d’électricité en Europe en 2003
C’est un véritable enjeu pour les GRT que de savoir utiliser au mieux les
interconnexions au service de la performance économique tout en
assurant la sûreté, dans le respect de l’équité d’accès au réseau, face à
des situations très variées et dans un contexte où les transferts d'énergie
souhaités par les acteurs sont confrontés à des capacités qui ne sont pas
illimitées. Pour faire face à l’insuffisance de capacités transfrontalières,
les GRT ont mis en place, en coordination avec les Régulateurs de
l’Énergie des pays concernés, divers mécanismes d'allocation de ces
capacités de transfert : premier arrivé premier servi, enchères, attribu-
tion au prorata des demandes des utilisateurs ou encore "mécanisme
coordonné".
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Quatre familles d’aléas
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2 La sûreté du Système : les bases
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2 La sûreté du Système : les bases
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La Sûreté pas à n’importe quel prix …
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2 La sûreté du Système : les bases
Dans les cas les plus graves, on accepte éventuellement de sacrifier une
partie réduite du Système si cela permet d’enrayer efficacement la
dégradation.
31
©RTE 2004
Pour
●
Assurer le fonctionnement normal du Système
● Limiter les incidents et éviter les grands incidents
●
Limiter les conséquences des grands incidents
il faut se protéger :
●
des surcharges ●
de l’écroulement
en cascade de tension
●
de l’écroulement ●
de la rupture
de fréquence de synchronisme
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©RTE 2004
2 La sûreté du Système : les bases
Ils sont présentés ci-après, dans leur déroulement extrême. Les dispositions
prises pour s’en prémunir et/ou en limiter les conséquences seront analysées
dans le § 2.4 "La défense en profondeur du Système".
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RTE - Lignes 400 kV
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2 La sûreté du Système : les bases
Si la surcharge n'est pas levée avant un temps donné (20 minutes, par
exemple, voire quelques dizaines de secondes, selon l'ampleur du
dépassement constaté), I'ouvrage concerné déclenchera, par action de sa
protection de surcharge. Le transit supporté auparavant par cet ouvrage va
alors se reporter sur d'autres ouvrages, en fonction des impédances
apparentes relatives.
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RTE - Transformateur THT/HT
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2 La sûreté du Système : les bases
La tension est une grandeur locale, fortement influencée par les variations
de consommation et les transits de puissance réactive (cf. annexe A.1.3).
Celle-ci se transporte mal et au prix de chutes de tension importantes. La
tension est donc réglée à partir de sources de puissance réactive (groupes,
condensateurs, réactances, …) réparties sur le réseau.
Pour une zone donnée, les sources de puissance réactive peuvent ne plus
être suffisantes pour satisfaire les besoins à la suite, par exemple, d’un
événement du type déclenchement d'ouvrages de transport ou de groupes,
évolution imprévue de la consommation.
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EDF - Groupe de production nucléaire de 1 300 MW
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2 La sûreté du Système : les bases
La fréquence doit être tenue autour de cette valeur de référence, d’une part
parce qu’une fréquence évoluant sans cesse rendrait l’électricité
inutilisable pour de multiples usages, d’autre part, parce que la plupart des
composants du Système sont optimisés et spécifiés pour fonctionner dans
une plage de fréquence donnée. En dehors de cette plage de tolérance, des
dysfonctionnements graves de matériels apparaissent (en particulier sur
les dispositifs de régulation) et, si le déséquilibre est trop important, les
groupes se séparent du réseau entraînant inévitablement l’effondrement
de tout ou partie du système électrique.
En France, la plage admissible est de 50 Hz +/- 0,5 Hz. À partir de 49 Hz, des
délestages automatiques de consommation interviennent, des baisses
de fréquence de plusieurs Hz entraînent la séparation des groupes de
production par action de leur protection à minimum de fréquence.
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Protection de distance
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2 La sûreté du Système : les bases
Sur un réseau non perturbé, tous les rotors des alternateurs tournent à la
même vitesse électrique. On parle alors de fonctionnement synchrone et la
vitesse commune définit la fréquence du système électrique.
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La défense en profondeur du Système
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2 La sûreté du Système : les bases
2.4.1 DÉFINITION
● la prévention/préparation,
● la surveillance/action,
● les parades ultimes.
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Les lignes
Les lignes de
dedéfense
défensedu
duniveau : :
niveau
Prévention/Préparation
Prévention/Préparation
FaireFaire
en sorte que les
en sorte phénomènes
que redoutés
les phénomènes
ne
nes’amorcent
s’amorcentpaspas
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2 La sûreté du Système : les bases
2.4.2.1 La Prévention/Préparation
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Leslignes
Les lignes de
de défense
défensedu
duniveau
niveau :
Surveillance/Action
Surveillance/Action
Détecter
Détecteret
etcorriger
corrigerles écarts
les écarts
Leslignes
Les lignes de
de défense
défensedu
duniveau
niveau :
Parades ultimes
Parades ultimes
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2 La sûreté du Système : les bases
2.4.2.2 La Surveillance/Action
Les actions relevant du niveau ultime sont celles qui visent d’une part à
maîtriser les régimes incidentels d'une certaine ampleur, caractérisés
par les phénomènes décrits au § 2.3, afin d’éviter un écroulement total du
réseau, d’autre part, à placer le Système dans une situation facilitant sa
reconstitution si cet événement se produit. Il s'agit d'actions de conduite
exceptionnelles (délestage, par exemple).
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Salle de commande de CNPE Salle de commande EDF - Gaz de France
Distribution
Dispatching régional
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2 La sûreté du Système : les bases
Ceci justifie le caractère radical des mesures prises, au prix parfois d’une
certaine dégradation de la qualité de fourniture pour un nombre limité de
clients. La philosophie adoptée, en particulier pour les situations extrêmes
où l’action tentée est souvent celle du dernier recours, repose sur le principe
qu’il est préférable de se séparer volontairement de certaines charges ou de
certaines zones particulièrement affaiblies pour sauver le reste, plutôt que
de tout perdre en laissant se dégrader le Système.
Pour augmenter leur rapidité d’exécution, ces actions font l’objet d’ordres
prédéfinis qui peuvent être envoyés par l’intermédiaire d’un système de
transmission spécifique : le Système d’Alerte et de Sauvegarde (SAS), à la
disposition des opérateurs des dispatchings ; ces ordres peuvent être émis
globalement sur une zone ou vers un ensemble d’acteurs donnés.
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©RTE 2004
EDF - CNPE de Flamanville - Groupe turboalternateur de 1 300 MW
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2 La sûreté du Système : les bases
(1) : Par habitude, on utilise encore quelquefois, dans cette version du Mémento Sûreté, les
sigles HT et THT auxquels se substituent désormais respectivement HTB1 d’une part,
HTB2 et HTB3 d’autre part (cf. lexique page 266).
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Contre la cascade de surcharges
La Prévention/Préparation
La Surveillance/Action
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©RTE 2004
2 La sûreté du Système : les bases
a) La prévention/préparation
En premier lieu, il est essentiel de disposer d’un plan de protection parfai-
tement coordonné et suffisamment sélectif pour ne déclencher, lors d’un
court-circuit, que les ouvrages nécessaires à l’élimination du défaut.
b) La surveillance/action
Il s’agit à ce stade de mener les actions de conduite appropriées permet-
tant de lever les surcharges d’ouvrages apparues avant arrivée à
échéance de leur temporisation de déclenchement, par manœuvre sur le
réseau ou par action sur les groupes de production (les protections de
surcharge génèrent une alarme qui est rapatriée vers les dispatchings).
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©RTE 2004
Contre l’écroulement de tension
La Prévention/Préparation
La Surveillance/Action
• Alerte à la tension
• Démarrage des TAC
• Blocage des régleurs en charge
• Baisse de 5 % de la tension HTA
• Surcharges réactives des groupes
• Télédélestage de secours, voire mise hors service
des transformateurs ou autotransformateurs, …
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©RTE 2004
2 La sûreté du Système : les bases
a) La prévention/préparation
Il s’agit de :
b) La surveillance/action
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EDF - Turbine à combustion de Gennevilliers
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2 La sûreté du Système : les bases
La Prévention/Préparation
La Surveillance/Action
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2 La sûreté du Système : les bases
b) La surveillance/action
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2 La sûreté du Système : les bases
Si les lignes de défense précédentes sont contournées lors d’un aléa dé-
passant la réserve primaire disponible sur le réseau interconnecté ou
éventuellement sur les sous-réseaux qui peuvent se constituer en cas d’un
incident important, la dernière ligne de défense est constituée par le
délestage fréquencemétrique. Il s’agit d’un délestage opéré automati-
quement , sur un critère de seuil de fréquence, et sélectivement sur les dé-
parts distribution HTA des postes sources et sur les installations non
prioritaires des clients raccordés au RPT.
Les seuils de délestage sont fixés comme suit : 49 Hz, 48.5 Hz, 48 Hz et
47.5 Hz. À chaque seuil est associé un échelon de délestage. Pour
la distribution, le volume de chaque échelon doit correspondre à 20 %
de la consommation totale. 61
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Contre la rupture de synchronisme
La Prévention/Préparation
La Surveillance/Action
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2 La sûreté du Système : les bases
a) La prévention/préparation
Il s’agit de disposer de marges de stabilité suffisantes, ce qui implique :
b) La surveillance/action
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DÉCOUPAGE 2eBATTEMENT
2ème
DECOUPAGE BATTEMENT
DÉCOUPAGE 3eBATTEMENT
3ème
DECOUPAGE BATTEMENT
DÉCOUPAGE 4eBATTEMENT
4ème
DECOUPAGE BATTEMENT
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2 La sûreté du Système : les bases
Ces dispositifs sont installés selon le plan DRS, qui est régulièrement mis à
jour, sur un certain nombre de lignes 400 et 225 kV assurant un lien
électrique entre les différentes zones dont les groupes ont de fortes
chances d’avoir un comportement dynamique homogène en cas de perte
de synchronisme.
Le principe de base est, d'une part, de ne pas les découpler trop tôt pour
laisser le temps au Système de se stabiliser par l’action des régulations,
d'autre part, de ne pas les découpler trop tard afin de ne pas solliciter les
ouvrages au-delà de leurs limites de dimensionnement ; ceci suppose
une parfaite coordination des dispositifs de protection côté groupes et
côté réseau.
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Lors des incidents de grande ampleur,
des durées de coupure importantes
peuvent être observées.
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2 La sûreté du Système : les bases
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2 La sûreté du Système : les bases
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Carte des ossatures régionales
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2 La sûreté du Système : les bases
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EDF - Centrale hydroélectrique de Montézic
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2 La sûreté du Système : les bases
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2 La sûreté du Système : les bases
Ce plan est complété par tous les acteurs concernés (RTE et utilisateurs
raccordés au RPT) par la rédaction de consignes opératoires et la mise en
place des actions de formation correspondantes.
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L’enjeu de la sûreté du Système :
éviter l’incident généralisé
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2 La sûreté du système : les bases
Résumé
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RTE - Poste 225 kV
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Les dispositions
3 Les dispositions prises
prises
dans le
dans le domaine
domaine matériel
matériel
pour garantir
pour garantir la
la sûreté
sûreté
du Système
du Système
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La complexité du Système, très maillé,
impose une priorité :
la réduction des modes communs.
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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L’obstruction des prises d’eau
des centrales nucléaires et thermiques classiques
constitue un mode commun
vis-à-vis de la perte de plusieurs groupes.
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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EDF - Intervention au CPT du Havre
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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EDF - Station de transfert d’énergie par pompage (STEP)
de Grand-Maison
• rapidité de couplage,
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
En régime En régime
normal exceptionnel
• Fonctionnement
• Adaptation de la production en réseau séparé
à la consommation en réactif
• Comportement lors
• Stabilité des groupes face d’une reconstitution de réseau
aux aléas de faible amplitude
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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Le comportement des régulateurs de vitesse
et de tension s’avère toujours déterminant
lors de grands incidents.
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
3
1
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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RTE - Poste 400 kV
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
3.2.2.1 Généralités
Les postes HTB sont les carrefours du réseau, les nœuds où les lignes
s'interconnectent. Ils assurent les principales fonctions suivantes :
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©RTE 2004
La structure des postes est organisée en "cellules".
Une cellule regroupe l'ensemble des équipements
relatifs à un même ouvrage :
A cellule ligne
A cellule transformateur
A cellule couplage
A etc.
Elle comprend :
le disjoncteur,
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
Les principales agressions auxquelles sont soumis les postes sont de na-
ture électrique. Ce peut être des agressions d'origine interne (surten-
sions de manœuvre) ou externe (coups de foudre). Il y a aussi les
conditions atmosphériques (givre, pollution saline, …).
A - Prévention
Le dimensionnement
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RTE - Matériels 400 kV
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
Ainsi, au niveau du génie civil, les jeux de barres sont réalisés en position
haute au-dessus des cellules pour éviter qu'en cas de chute d'une
connexion, les jeux de barres ne soient impactés.
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©RTE 2004
La périodicité et la profondeur des actions d'entretien
sont définies en fonction
de la criticité des défaillances, des matériels
calculée sur la base des principaux enjeux que sont :
• la qualité de fourniture,
• l'environnement,
• le maintien du patrimoine.
La maintenance préventive
La politique de maintenance OMF (Optimisation de la Maintenance par la
Fiabilité) vise à détecter les anomalies latentes sur les matériels par des
actions d'entretien dont la périodicité et la profondeur dépendent de la
criticité des défaillances des matériels. Elle repose sur les opérations clés
suivantes :
● la visite des matériels (contrôle visuel des matériels HTB) ;
● les manœuvres périodiques des disjoncteurs et des sectionneurs (dé-
grippage des organes en mouvement, modification des portées de
clapets et des surfaces portantes, auto-nettoyage des contacts
électriques et des articulations, vérification du bon fonctionnement
de la chaîne de téléconduite) ; ces manœuvres périodiques per-
mettent aussi la détection de pannes latentes éventuelles à un
moment choisi à l’avance, mais ce n’est pas leur vocation première ;
● la thermographie infrarouge (recherche de points chauds sur les
matériels HTB et leurs connexions) ;
● le contrôle (vérification du bon fonctionnement des matériels avec
contrôle des signalisations et tests fonctionnels) ;
● la vérification des matériels (maintenance approfondie tous les six à
sept ans) ;
● la révision des matériels (maintenance plus approfondie tous les
douze à treize ans).
Les interventions correspondantes s'appuient sur des procédures
formalisées qui font l'objet d'une application rigoureuse.
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La surveillance des équipements de transport
est assurée par les PCG
à l’aide du nouvel outil PEXI.
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©RTE 2004
Les protections limitent les conséquences
des incidents en isolant de façon :
- rapide,
- sûre,
- sélective,
les ouvrages en défaut.
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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©RTE 2004
3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
Jeu de barres
Transmission de la tension du point pilote Vp
pilote
Participation
Qr
réactif produit par le groupe
Boucle
X en
Consigne Régulateur réactif
Vc de zone
Uex
Consigne Uo
Régulateur
Dispatching Niveau primaire
régional N de tension
tension stator U
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
Par ailleurs, la nécessaire coordination entre les GRT européens pour gé-
rer les flux d’énergie sur les lignes transfrontalières conduit au renforce-
ment des communications en temps réel entre les dispatchings et à
l’échange de téléinfomations concernant les ouvrages de chaque pays
impactés par les évolutions des flux sur les interconnexions.
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RTE - Dispatching national (CNES)
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
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©RTE 2004
Le bon fonctionnement du réseau de sécurité
est vital pour la sûreté du Système.
Les voies de transmission utilisent
des supports différents.
120
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
• toutes les téléinformations sur les réseaux 400 et 225 kV et sur la pro-
duction acquises et traitées au dispatching national, le sont égale-
ment par les dispatchings régionaux ;
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SNET - Centrale E. Huchet
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3 Les dispositions prises dans le domaine matériel
Résumé
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L’acteur, de par sa capacité de réflexion,
est une source de progrès.
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4 Les
Les dispositions
dispositions prises
prises
dans les
dans les domaines
domaines
organisationnel et
organisationnel et humain
humain
pour garantir
pour garantir la
la sûreté
sûreté
du Système
du Système
4.1 Le management du Facteur Humain
4.1.1 Les conditions d’une bonne contribution
4.1.2 L‘influence du management
4.1.3 La culture de sûreté
4.2 La formation
4.2.1 La formation au service de la sûreté du Système
4.2.2 Formation à la conduite du Système
4.2.3 Formation aux autres métiers de l’exploitation du Système
125
©RTE 2004
L’acteur, de tout niveau, n’est pas seulement
un facteur d’erreur, c’est aussi :
• un facteur de récupération
et de compensation.
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©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
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©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
L’action et le comportement des êtres humains sont guidés par des "réfé-
rences" : références culturelles (croyances, valeurs, us et coutumes,
conventions sociales, …), références techniques et professionnelles
(l’expérience, les règles de l’art, les consensus sur les pratiques
reconnues, …) et références spécifiques à l’activité en cours (règles de
sécurité ou de sûreté, modalités opératoires imposées ou recom-
mandées, …). L’opérateur en action recourt (même intuitivement) à
toutes ces références pour agir afin de faire évoluer la situation qu’il a en
main selon l’objectif fixé ou jugé comme satisfaisant par rapport à ce qui
est attendu. L’homme est un intégrateur de l’ensemble des références à
sa portée et un transformateur (adaptation, optimisation) et pas
seulement un applicateur de modes opératoires, transparent, sans
valeur ajoutée ni distorsion.
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©RTE 2004
Travaux sous tension sur une ligne 400 kV
Des travaux sur l’importance de la "culture de Sûreté" ont été réalisés par
un groupe d’experts suite à l’accident de la centrale de Tchernobyl en
Ukraine, en avril 1986, et ont conduit à définir cette notion comme :
Les dirigeants et les managers de tous niveaux doivent créer, par les actes
concrets qui relèvent de leur responsabilité, les conditions qui favorisent
des comportements responsables des individus. Leur engagement en
faveur de la sûreté doit être clair et exprimé publiquement.
Les individus manifestent leur sens des responsabilités par leur attitude
engagée en faveur de la sûreté : rigueur, capacité à s'interroger, circulation
de l'information.
Attitude
interrogative
Démarche
Engagement
rigoureuse
des individus
Définition des et prudente
responsabilités
Communi-
Élaboration cation
et contrôle
des procédures
Qualification Engagement
et formation des directeurs
Récompenses
et sanctions Déclaration
de politique
de sûreté
Audit
examen et
comparaison Structures
Engagement
de direction
des dirigeants
nationaux
Attribution
des ressources
Structure
de contrôle
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4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Ceci est vrai pour tous les niveaux hiérarchiques, pour tous les agents,
pour tous les métiers, pour les intervenants extérieurs.
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Prendre le temps de se former
pour maîtriser la sûreté du Système
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4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
4.2 La formation
Phase n° 1
Acquisition des prérequis (2 semaines)
Prendre contact avec son environnement
Phase n° 2
Formation centralisée de 4 semaines
et évaluation des acquis
Connaître et savoir appliquer les principes
de base de la conduite du Système
Phase n° 3
Formation locale et apprentissage en doublure
de l’ordre de 12 semaines
Connaître et savoir conduire le réseau
sous sa responsabilité future
Phase n° 4
Évaluation des acquis / habilitation
Faire la preuve de ses capacités
sur un ensemble de simulations
Phase n° 5
Exercice de l’activité de conduite
6 à 14 mois
Exercer la responsabilité de conduite
Phase n° 6
Formation centralisée de 2 semaines
Perfectionnement - Évaluation des acquis
136
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
4.2 La formation
137
©RTE 2004
De nombreux métiers
contribuent à la sûreté du Système.
138
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
4.2 La formation
139
©RTE 2004
La doctrine d’exploitation sert de cadre
à la rédaction des consignes.
Dans toutes les entités, les consignes
d’exploitation guident les personnels
de conduite de manière à assurer des prises
de décision fondées, cohérentes et rapides.
140
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
142
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Planifier :
• Quelles actions faut-il engager lorsqu’un écart par rapport aux exi-
gences est détecté ?
143
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Avertissement
Intervenir en maîtrisant les risques
vis-à-vis de la sûreté du Système
144
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Faire :
Le Système de Management de la Qualité conduit ainsi à mettre en œuvre,
en tant que de besoin, des documents faisant apparaître les points clés et les
précautions à prendre pour une activité. Ces documents peuvent prendre
des formes diverses allant de la simple "check-list" à la procédure détaillée
nécessaire aux opérations complexes et peu usuelles.
Vérifier :
Des contrôles adaptés, réalisés par l’acteur lui-même (auto contrôle) ou
par une autre personne, permettent de s’assurer que les points
importants de l’activité ont été réalisés correctement.
Améliorer :
Des enregistrements sont établis pour assurer la traçabilité de l’activité et
mémoriser, quand c’est nécessaire, les résultats des contrôles et le
traitement des écarts éventuels. Ces documents répondent au besoin
d’amélioration continue des performances de l’entreprise.
145
©RTE 2004
RTE est certifié ISO 9001 : 2000
pour l’ensemble de ses activités.
146
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
147
©RTE 2004
Faire du retour d’expérience c’est :
148
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
150
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
- d’actions de formation ;
- d’amélioration de documents ;
- de réorganisation ;
- d’évolutions dans les pratiques ;
- etc.
Mais il faut s’assurer aussi que les actions correctives mises en place
n’introduisent pas de nouveaux problèmes.
c e tte ns
Re actio
s
de
ESS Mise en
oeuvre
Information Détection
Sélection Conception
Caractérisation détaillée
Dé 'ac
d
Recueil infos
cis tio
Mémorisation
io n
Diffusion
n
al on
e
an isi
ys
d' éc
Etudes d'actions
D
correctives
Analyses
Information
Information
152
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
- une analyse détaillée est menée pour certains d’entre eux ; les entités,
qu’elles relèvent de RTE ou d’un utilisateur, sont autant que possible
sollicitées dès lors qu’elles ont eu un impact important sur le cours de
l’événement analysé et que des actions d’amélioration peuvent être
recherchées ;
Le REX des événements à fort enjeu est présenté par les Unités RTE
concernées au Comité National REX présidé par la Direction de RTE.
er
(1) : RTE a été créé le 1 juillet 2000.
153
©RTE 2004
Le retour d’expérience :
d’abord une démarche de terrain.
154
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
155
©RTE 2004
Le 19 décembre 1978,
la profondeur maximale de la coupure
a représenté 75 % de la puissance appelée.
156
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Il s'agit de la panne la plus grave qu'ait connue la France, tant par la durée
que par l'extension géographique. La profondeur maximale de la
coupure a représenté 75 % de la puissance appelée. Il a fallu plus de trois
heures pour que le réseau THT soit entièrement remis sous tension, et
plus de sept heures pour que l'ensemble de la clientèle soit réalimenté.
Le retour d'expérience sur cet incident a conduit notamment à :
• aménager diverses dispositions des règles d'exploitation et des
protections ;
• mettre en place un outil d’analyse de sécurité actif-réactif en J-1 ;
• créer une équipe au dispatching national pour faire des études
de stabilité à l'aide d'outils de simulation, dans le cadre de la ges-
tion prévisionnelle ;
• améliorer la réactivité des opérateurs lors des situations perturbées,
en développant des simulateurs d'entraînement et en mettant
en place des systèmes d'alerte pour communiquer entre dispat-
chings et centres de conduite (transport et distribution) ;
• installer dans les zones sensibles des régulateurs de tension plus
performants sur les groupes de production (régulateurs "4 boucles") ;
• aménager les dispositions du plan de défense en vigueur.
L'état initial du Système pouvait être jugé sûr avec un bon plan de tension
et une bonne marge de production. Des pannes successives indépen-
dantes, aggravées par des dysfonctionnements latents au niveau des
systèmes de protection et de réglage des alternateurs, sont à l'origine de
cet écroulement de tension.
157
©RTE 2004
Situation après l’incident du 12 janvier 1987 :
courbes iso-tension sur le réseau 400 kV
au moment le plus critique.
158
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Ces deux incidents survenus sur des postes sous enveloppe métallique
(PSEM) ont mis en évidence des lacunes concernant les méthodes de
travail. Ils ont conduit à développer la mise sous assurance qualité des
activités importantes pour la sûreté du Système.
159
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RTE - Nettoyage et siliconage des isolateurs dans les zones polluées
160
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4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
162
©RTE 2004
4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
s'ajouter, pour les renforcer, aux causes classiques mises en évidence par
le retour d'expérience antérieur.
163
©RTE 2004
La recherche de l’excellence doit se traduire,
au niveau des individus,
par une démarche rigoureuse et prudente.
164
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4 Les dispositions prises dans les domaines
organisationnel et humain
Résumé
165
©RTE 2004
RTE - Poste 225 et 63 kV
166
©RTE 2004
AA 1Annexe
Annexe 11
Fonctionnementdu
Fonctionnement duSystème
Système::
notionsde
notions debase
base
167
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Lors de l’indisponibilité d’une liaison,
le transit qui la traversait se reporte
sur les ouvrages voisins encore en service.
168
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Dans un réseau d’interconnexion, par essence maillé, la répartition des transits d’éner-
gie dépend essentiellement :
- de la localisation des charges,
- de la localisation des groupes de production en fonctionnement,
- des échanges transfrontaliers,
- de la localisation des moyens de compensation de l’énergie réactive,
- des impédances des ouvrages de transport.
Ces transits d’énergie constituent un flux allant des postes où sont raccordées les cen-
trales vers les postes où sont raccordés les clients ; il emprunte les lignes et les câbles
de transport en se répartissant au prorata de l’inverse de leur impédance. Ce qui est, en
quelque sorte, une préférence marquée pour le "chemin le plus court". Ce flux d’énergie
se matérialise par le courant qui traverse les ouvrages. Plus le transit d’énergie est élevé
et plus les intensités des courants seront fortes. Ces intensités peuvent croître, en parti-
culier lorsqu’un ouvrage a déclenché suite à un défaut. En effet, le transit supporté ini-
tialement par cet ouvrage va se reporter sur les ouvrages voisins : c’est le phénomène
du report de charge.
Or, à tout instant, l’exploitant du Système doit garantir que le courant de transit dans les
ouvrages de transport (liaisons aériennes et souterraines, transformateurs et autotrans-
formateurs) se situe en deçà d’un seuil fixé : intensité maximale admissible en régime
permanent (IMAP) pour les lignes et les câbles, courant nominal pour les appareils de
transformation.
En cas de dépassement, des protections de surcharge alertent le dispacher qui dispose
alors d’un temps limité, variable selon l’ampleur du dépassement (20 mn, 10 mn ou 1 mn
pour les liaisons 400 kV), pour ramener le transit à une valeur acceptable. Dans le cas
contraire, la protection de surcharge fait déclencher l’ouvrage à l’échéance de la tempo-
risation.
La régulation des transits est assurée en jouant principalement sur deux paramètres :
- la topologie du réseau : en adaptant les schémas d’exploitation, le dispatcher modi-
fie les impédances des différentes mailles du réseau (création de files longues
pour augmenter l’impédance du réseau ou, au contraire, mise en parallèle d’ou-
vrages pour la diminuer) et joue sur la répartition des charges par rapport aux
sources de production ;
169
©RTE 2004
Les outils de conduite des dispatchings
permettent de surveiller
les transits en situation N ...
170
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
171
©RTE 2004
Fréquence
172
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Le maintien d’une fréquence proche de sa valeur nominale est nécessaire au bon fonc-
tionnement des matériels électriques optimisés pour cette valeur ; la fréquence doit res-
ter comprise dans la plage 50 Hz ± 0,5 Hz.
De trop grandes excursions de fréquence sont en outre inadmissibles pour certains
matériels, dont les groupes de production, qui se retirent du réseau pour des écarts de
fréquence de 2 à 4 Hz.
Les petits écarts de la fréquence autour de sa valeur de référence, représentatifs du fonc-
tionnement normal d’un système, sont compensés par l’inertie des masses tournantes des
machines couplées au réseau.
Le réglage primaire est assuré par les boucles de régulation ("régulateurs de vitesse")
situées sur les groupes de production.
173
©RTE 2004
Quelques définitions
Pour l’Europe, YKj ~ 20 000 MW/Hz dont plus d’un quart pour la France et la
péninsule ibérique.
174
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
P - P0 = K (f - f0)
176
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
¨Pbil = Y¨P des groupes. La réserve primaire disponible est la somme des
réserves primaires des groupes participants. Au niveau de l’Europe, la règle est
que cette réserve représente au moins 3 000 MW correspondant à la perte
simultanée des deux plus gros groupes existants (tranches N4 françaises).
Chaque groupe participant aura effectué une variation de puissance :
¨ Pj = - Kj Pnj (f1 - f0) / f0
Kj = 0 pour un groupe hors réglage ou atteignant le limiteur. Il importe donc
qu’un groupe en réglage primaire ne voie pas sa participation réduite par un
usage inapproprié du limiteur qui amputerait la réserve escomptée par l’ex-
ploitant du Système. On notera que les excursions de la fréquence sont d’au-
tant plus faibles que l’énergie réglante primaire (YKj) du réseau est grande.
178
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
et
• ramener les échanges entre partenaires à leurs valeurs contractuelles.
179
©RTE 2004
Action du réglage secondaire en Europe
lors du déclenchement
d’un groupe de 1 300 MW en France
.
.
180
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
et
LOI DE DARRIEUS
181
©RTE 2004
Le respect, par chaque groupe,
de la contribution demandée par le réglage secondaire
permet d’assurer la qualité de la fréquence
et le respect du programme d’échanges.
182
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Mais ces participations peuvent être réduites pour certains groupes, de façon pro-
visoire ou permanente.
183
©RTE 2004
En fin d'action des réglages primaire et secondaire
sur une perturbation… deux situations possibles
184
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Le réglage tertiaire
L’exemple précédent montre que l’action du réglage secondaire, suite à une per-
turbation, peut ne pas résorber entièrement les écarts de fréquence et de transit de
puissance sur les interconnexions, le niveau atteignant sa butée (N = ±1). La réser-
ve primaire est alors entamée et la réserve secondaire épuisée. L’arrivée en
butée de niveau (haute ou basse) peut aussi être le résultat d’une dérive lente
entre la consommation et les programmes de marche des groupes (image de la
prévision de consommation). Il est nécessaire de reconstituer les réserves épui-
sées pour se prémunir de tout nouvel aléa.
185
©RTE 2004
LE RÉGLAGE DE LA TENSION
EST UNE NÉCESSITÉ POUR
186
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
187
©RTE 2004
QUELQUES ORDRES DE GRANDEUR
R § 3 1 / 100 km
X § 30 1 / 100 km
C § 1,2 mF / 100 km soit environ 60 MVAR fournis par
100 km de ligne à vide (Ct/2 . UA2 + Ct/2 . UB2)
188
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
on peut écrire de façon approchée, que la chute de tension dans la ligne (¨V=
V - V ), induite par les flux de puissance active et réactive (P et Q) appelés par
1 2
la charge, est égale à :
¨V= (R P + X Q) / V2
189
©RTE 2004
La puissance réactive voyage mal.
190
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
¨V § X Q / V2
C'est la circulation de réactif qui crée généralement les chutes de tension pré-
pondérantes.Tension et puissance réactive sont donc des grandeurs très liées.
Ainsi, la puissance réactive voyage mal (elle crée des chutes de tension). Cela a
pour conséquence qu’au-delà d'une certaine distance, la puissance réactive
fournie par les alternateurs ou les condensateurs ne peut pas parvenir jusqu'à
l'endroit où on en a besoin.
La puissance maximale transmissible
Par ailleurs, si l'on considère une charge variable purement active (Zch = Rch)
et que l'on examine l'évolution de la tension à ses bornes en fonction de la
puissance active qui lui est transmise à travers la ligne, on constate que lorsque
la charge augmente (c'est-à-dire lorsque Rch diminue), la puissance transmise
à la charge commence par augmenter, puis passe par un maximum, avant de
diminuer (cf. courbe ci-dessous) :
191
©RTE 2004
Puissance maximale
transmissible à une charge
2
U1 cos
Pmax = .
Z 2 (1+cos(ß- ))
U12
Pmax =
2X
La puissance transmissible entre deux points à "tension
tenue" reliés par une réactance est égale à :
U1 U2
P= sin e
X
e = angle de transport
Pmax = U1U2 / X
192
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Pour une charge quelconque Zch, cette puissance maximale correspond à une
valeur de l'impédance de la charge telle que : Zch / Z = 1 et s'exprime de la maniè-
re suivante :
2
U1 cos
Pmax = .
Z 2 (1+cos(`- ))
où :
U1 est la tension tenue en un point du réseau,
Z est l'impédance de la ligne entre le point à tension tenue et la charge,
est le déphasage introduit par la charge,
(tg = 0 lorsque la charge est compensée exactement),
` est le déphasage introduit par la ligne.
193
©RTE 2004
La stabilité en tension est dégradée
lorsque la tension d’exploitation baisse
ou lorsque les charges sont insuffisamment compensées.
194
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Comment exercer une compensation efficace du réactif pour maîtriser ces transits ?
Comme la puissance réactive voyage mal, les problèmes de réactif doivent être
au maximum traités localement si l’on veut pouvoir les régler. Les interfaces
entre transport et distribution ne peuvent donc pas être négligées vis-à-vis de
cette question.
La meilleure compensation est à l'évidence celle qui est effectuée au niveau des
appareils d’utilisation eux-mêmes en incitant le client, par un tarif approprié, à
installer des condensateurs. Mais elle n'est pas toujours suffisante et doit donc
être complétée par une compensation effectuée directement sur les réseaux de
distribution. Celle-ci est réalisée à l'aide de condensateurs installés sur les
réseaux HTA et commandés, pour l'essentiel, de manière automatique par des
relais varmétriques. Pour obtenir une "bonne compensation", il est indispen-
sable de disposer de condensateurs en quantité suffisante, installés là où cela
est nécessaire et commandés de façon efficace par des relais varmétriques dis-
ponibles et bien réglés. En cas contraire, il en résulte des problèmes de tenue
de la tension sur le réseau de distribution qui ont des conséquences néfastes
sur la sûreté du réseau de transport.
195
©RTE 2004
Régler la tension suppose de maîtriser
les transits de puissance réactive
196
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
L’action des groupes peut se révéler insuffisante, du fait de leur localisation sur
le réseau (le réactif voyage mal !), de leur indisponibilité ou de leurs possibili-
tés limitées. Il est donc nécessaire de recourir à d’autres moyens de compen-
sation : condensateurs, réactances, voire compensateurs synchrones. Ici aussi,
il est primordial pour la sûreté que ces moyens soient installés là où il convient
et soient effectivement disponibles.
197
©RTE 2004
Limites constructives de l’alternateur :
le diagramme P-Q aux bornes du stator
Pour une tension donnée aux bornes stator, le domaine de fonctionne-
ment possible de l’alternateur a l’allure suivante, exprimé dans les axes
puissance active-puissance réactive.
3
1
198
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
199
©RTE 2004
Mode de réalisation du RST
Le RST assure simultanément, dans chaque zone, la régulation du plan de
tension et la répartition de la puissance réactive entre les groupes réglants.
Jeu de barres
Transmission de la tension du point pilote Vp
pilote
Participation
Qr
réactif produit par le groupe
Boucle
X en
Consigne Régulateur réactif
Vc de zone
Uex
Consigne Uo
Régulateur
Dispatching Niveau primaire
régional N de tension
tension stator U
200
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
201
©RTE 2004
Illustration de l’action du RST
Considérons sur le réseau simplifié suivant que le groupe G2 en
pleine fourniture de réactif déclenche à t = t0
202
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
203
©RTE 2004
La règle du N-k définit le niveau
de risque maximal accepté.
204
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
L'exploitant du Système doit faire en sorte, qu'à tout instant, le Système reste
viable après un aléa hypothétique sur la situation nominale conduisant à la
perte(1) de k ouvrages (cf. § 2.3). Vis-à-vis de ce type d’aléa, il peut néanmoins
tolérer un certain risque en fonction d'un arbitrage coût - sûreté.
La règle du N-k définit le niveau de risque maximal toléré, évalué par une
valeur de référence du produit "Probabilité de l’événement x Profondeur de
coupure" : plus la probabilité d’un événement est forte, plus la coupure admi-
se (en MW) est faible.
(1) : Il s’agit bien de la perte d’ouvrages ; les ouvrages consignés sont déjà déclarés
hors service dans l’état nominal du réseau.
205
©RTE 2004
La perte d’un groupe de production ne doit pas avoir
d’impact sur l’alimentation de la clientèle.
206
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
207
©RTE 2004
Des réserves de puissance active
doivent être pré-disposées
pour assurer l’équilibre offre-demande
et résoudre les congestions sur le RPT.
208
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Conformément au rôle qui lui est assigné par l’article 15 de la loi n° 2000-108, RTE
assure l'équilibre entre l’offre et la demande sur l’ensemble du système électrique
français et résout les éventuelles congestions du réseau public de transport, sur un
horizon allant de la préparation journalière en J-1 jusqu’au temps réel en J.
209
©RTE 2004
Depuis le 1er juin 1998,
la valeur recommandée par l’UCTE
est déterminée à partir de la courbe ci-dessous :
Pr = a Lmax + b2 - b
210
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Réserve primaire
Dans un réseau interconnecté, la réserve primaire est la somme des réserves
primaires des groupes en réglage primaire. La réserve primaire d’un groupe est
la marge de puissance allouée au réglage primaire de fréquence (cf. annexe A.1.2).
Réserve secondaire
RTE détermine pour chaque point demi-horaire le besoin de réserve secondaire : valeur re-
commandée par l’UCTE pour les périodes où le gradient de la demande (con-
sommation France + échanges internationaux) est faible (cf. page ci-contre) ou valeur
majorée pour les périodes où le gradient de la demande est fort, avec un minimum de
500 MW quel que soit le niveau de la demande.
Réserve tertiaire
La réserve tertiaire, à la hausse ou à la baisse, est la puissance mobilisable en moins
d’une demi-heure. Elle est constituée à partir des offres d'ajustement soumises sur le
mécanisme d’ajustement (cf. § 1.5.2 de cette annexe) qui ont un délai de mobili-
sation compatible avec l'utilisation envisagée dans le cadre du fonctionnement
normal de ce mécanisme.
211
©RTE 2004
Elle comprend deux parties :
• la réserve tertiaire rapide : réserve de puissance mobilisable en moins de 15
minutes, pour une durée garantie d’au moins une heure pour chaque acti-
vation et au moins deux fois par jour.
D’une valeur minimale de 500 MW, la réserve tertiaire complémentaire est desti-
née à reconstituer la réserve tertiaire rapide.
Réserve différée
Pour une marge à la hausse (ou à la baisse), c'est la production maximale (ou la pro-
duction minimale) offerte qui sera prise en compte.
Des disponibilités de réserves convenues entre GRT à l’horizon t0 + d (réserves
"communes") peuvent aussi s’intégrer, le cas échéant, à la marge d’exploitation.
(1) : Par offre on entend pour l’essentiel la production disponible ou déclarée comme telle
par les responsables de programmation dans les programmes d'appel et la produc-
tion offerte dans le cadre du fonctionnement normal du mécanisme d'ajustement.
212
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Marge 15 minutes
La marge requise est la marge jugée nécessaire pour respecter un niveau de risque
prédéfini de faire appel aux moyens permettant d’éviter une défaillance du système
électrique liée à l’équilibre production-demande. Elle est fonction du niveau de
production/demande, de la fiabilité estimée des moyens de production, de la
caractérisation des aléas de consommation, ...
Chaque jour, en J-1, RTE définit ce volume pour diverses échéances représentatives et
s’assure, en J-1 puis en temps réel, que la marge disponible à ces échéances reste
supérieure à la valeur requise. Il vérifie plus particulièrement que les offres présentes
sur le mécanisme d’ajustement permettent d’atteindre cet objectif.
Le risque admis
Les marges d’exploitation permettent de faire face aux aléas. Les fournisseurs ont la
responsabilité de constituer les marges leur permettant de se couvrir contre les risques
associés à leurs engagements contractuels. Les textes règlementaires ne fixant pas le
niveau de risque minimal pour lequel les acteurs doivent se couvrir, ces derniers
déterminent eux-mêmes ce niveau.
RTE, compte tenu de son expérience dans ce domaine, définit le niveau de risque qu’il
lui paraît pertinent de couvrir pour l’ensemble du système électrique français. Ce
niveau est défini et valable pour les différents horizons temporels. Les règles
- 1 % à la pointe du matin,
- 4 % à la pointe du soir.
Ordres de grandeur
L’objectif, tel qu’il est d’usage dans les règles d’exploitation du Système, est de
disposer en temps réel d’une marge de 2 300 MW à échéance 2 heures et
d’environ 1 500 MW à 15 minutes.
214
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
215
©RTE 2004
Pour les consommateurs, l’offre correspond au volume d’effacement ou de sur-
consommation possible par rapport à la consommation prévue.
Pour les autres acteurs, le volume de l’offre -à la hausse ou à la baisse- est exprimé de
manière explicite.
RTE mobilise les offres, en J-1 ou en temps réel, pour l’une au moins des causes
suivantes :
Le programme d'appel modifié par les demandes d'ajustement de RTE, tant en J-1
qu'en temps réel, et éventuellement par des redéclarations des acteurs, devient
le programme de marche.
217
©RTE 2004
- échéance supérieure à 8 heures : message d’alerte sur le MA, par lequel RTE
sollicite des offres complémentaires ;
- échéance inférieure à 8 h : message "Notification de passage (du MA) en
fonctionnement dégradé", éventuellement précédé ou suivi de l’envoi -via le
SAS- de l’ordre de sauvegarde "Alerte situation critique pour marge
insuffisante" en cas de non respect du niveau de marge à la hausse requis
à une échéance donnée (8 h, 2 h, 15 min). RTE peut alors mobiliser, au
delà d’éventuelles offres complémentaires, les offres exceptionnelles.
218
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
220
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
tation et les animaux, incidents dont l’origine est chez les utilisateurs, actes de
malveillance, aléas de cause inconnue).
Au delà des causes météorologiques, le nombre de courts-circuits aux 100 km
d’ouvrages par an est étroitement lié au niveau de tension : de l’ordre de 2-3 en
400 kV, 7-8 en 225 kV, 9-12 en 90 kV et 15-20 en 63 kV.
Les courants de court-circuit engendrés par les défauts perturbent le bon fonc-
tionnement du Système. Ils provoquent en effet :
- des chutes de tension (creux de tension) sur le réseau, dont l’amplitude et la
durée sont fonction de la forme -monophasée ou polyphasée- des défauts,
de leur emplacement, ainsi que des temps d’élimination ;
- des contraintes d’échauffement et des efforts électrodynamiques au niveau
des matériels qui peuvent avoir des effets destructeurs si les limites de
tenue du matériel sont dépassées ;
- des contraintes dynamiques (en particulier, d’accélération) au niveau
des groupes de production.
Vis-à-vis de ces différentes contraintes, la durée des défauts est déterminante
et les temps d’élimination doivent être parfaitement maîtrisés.
Le système de protection des réseaux maillés (ou bouclés) est plus complexe
que celui qui protège les réseaux en antenne, car en cas de défaut sur une ligne
d'un réseau maillé, le courant se répartit sur les différentes branches du réseau.
En 400 kV, il est nécessaire d'éliminer les défauts en un temps très court pour ne
pas compromettre la stabilité des groupes. Le système de protection fait appel à
des protections électroniques ou numériques associées à des asservissements
entre postes (accélération de stade, par exemple). Les temps limites d'élimina-
tion des courts-circuits triphasés francs, temps de fonctionnement des disjonc-
teurs compris (50 ms), sont de l'ordre de :
222
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
223
©RTE 2004
Toutes les protections détectent et localisent le défaut :
- les PXA et PXC localisent le défaut "extérieur" à l’ouvrage qu’elles protè-
gent et n’ordonnent pas immédiatement le déclenchement ;
- les PXB localisent le défaut sur l’ouvrage qu’elles protègent et ordon-
nent l’ouverture des extrémités de la ligne B.
Pour les lignes du réseau de transport, le système de protection répond à la
triple exigence de sûreté de fonctionnement, sélectivité et rapidité. Cela sup-
pose la redondance matérielle, voire la complémentarité fonctionnelle, des
équipements utilisés au niveau de chaque départ (critère de sûreté de fonc-
tionnement) et, selon le besoin, la mise en œuvre d'un système d'échange d'in-
formations entre les protections des deux extrémités de l'ouvrage (critères de
rapidité et de sélectivité) ; on parle, dans ce dernier cas, de téléprotection.
On distingue deux grands types de protections :
• les protections utilisant des critères locaux élaborés à partir de la mesu-
re des courants et / ou tensions au niveau de chaque départ : ce sont les
protections de distance qui permettent de situer l'emplacement du
défaut par mesure de l'impédance à partir des réducteurs de mesure du
départ, qui déterminent l’emplacement des défauts et délivrent en
conséquence ordres de déclenchement et téléactions ;
• les protections utilisant comme critère la comparaison de grandeurs
électriques aux extrémités de l'ouvrage : les deux principales sont les
protections différentielles de ligne (différence de courant) et les protections
à comparaison de phases (écart de phase tension/courant).
224
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
stade - Départ
• Avantages : Outre leur insensibilité aux courants de transit, ces protections pré
sentent l'avantage d'une meilleure sélection de la (ou des) phase(s) en défaut, en
particulier sur les files de lignes à deux circuits (cas de défauts affectant simulta-
nément les deux circuits). De plus, la protection différentielle permet une protec-
tion efficace des lignes comportant des piquages.
• Inconvénients : Par principe, ces protections sont insensibles aux défauts exté-
rieurs et ne peuvent assurer le "secours éloigné". Aussi, doivent-elles être asso-
ciées obligatoirement à une protection de distance.
Par ailleurs, elles nécessitent des circuits de transmission spécifiques à hautes
performances, notamment en terme de disponibilité (qui peuvent eux-mêmes
constituer un mode commun entre plusieurs ouvrages). Le coût qui en résulte
limite son emploi au réseau 400 kV et aux liaisons souterraines.
226
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
227
©RTE 2004
- le transformateur de services auxiliaires (TSA), alimentant les auxiliaires
du poste. Il est raccordé, soit au tertiaire du transformateur, soit au secon-
daire du TPN (transformateur étoile-triangle),
• la liaison primaire, située entre le disjoncteur côté primaire (THT) et le
transformateur,
• la liaison secondaire, comprise entre le secondaire du transformateur
et les réducteurs de mesure installés côté HT.
Schéma banc de transformation
229
©RTE 2004
A.1.6.3.5 Reprise de service
Afin de faciliter l'analyse préalable à la reprise de service après déclenchement
d'un transformateur, les informations relatives aux causes de déclenchement
ont été classées selon trois niveaux :
• Défaut certain : le défaut est sur le banc de transformation et toute tentati-
ve de remise sous tension est prohibée. Il s'agit d'un déclenchement par
Büchholz (transformateur, TSA ou TPN), différentielle de liaison secondaire
(ou masse câble), défaut CPEC, maximum d'intensité neutre TSA, maximum
d'intensité courant tertiaire.
• Défaut moins certain : le défaut est interne ou externe au banc de trans-
formation et l’on peut éventuellement, après analyse, tenter une remise sous
tension. Il s'agit d'un déclenchement par masse cuve (exemple : amorçage
d'un éclateur de borne) ou par protection de secours THT.
• Défaut extérieur : le défaut est externe au banc de transformation et il est
normal de tenter une remise sous tension du transformateur. Il s'agit d'un
déclenchement sur défaut barres THT ou HT ou Défaillance disjoncteur, pro-
tection de secours HT, maximum d'intensité neutre TPN ou RPN.
On désigne par "défauts barres" les défauts qui sont situés dans le poste à l'in-
térieur de la zone délimitée par les transformateurs de mesure de courant qui
équipent les départs. Cette zone est appelée "zone barres".
Outre leur incidence sur le matériel, ces défauts peuvent être particulièrement
contraignants pour la stabilité des réseaux en THT, et pour la qualité de l'ali-
mentation de la clientèle sur les réseaux de répartition THT et HT. Aussi, des sys-
tèmes de protection particuliers sont-ils mis en œuvre pour détecter et localiser
le tronçon de barres en défaut et procéder à sa mise hors tension. Leurs per-
formances sont adaptées selon les rôles de chaque réseau : interconnexion,
répartition, ...
De façon générale, le système utilisé pour l'élimination des défauts barres sur
les réseaux THT est constitué :
• d'une protection différentielle de barres, réalisant l'élimination du
défaut par ouverture locale, au poste concerné, des couplages et tronçonne-
ments délimitant le tronçon de barres en défaut et des disjoncteurs des
départs aiguillés sur ce tronçon de barres ;
230
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
La protection différentielle de barres réalise la somme des courants sur les dif-
férents tronçons de barres du poste. Si, sur un tronçon, celle-ci n'est pas nulle,
il y a défaut barres. Le défaut est alors éliminé par ouverture locale des dis-
joncteurs des départs alimentant le tronçon de barres en défaut ainsi que des
disjoncteurs de couplage ou de tronçonnement l’encadrant. Cette fonction est
réalisée par un équipement unique centralisé, indépendant des protections des
départs.
Schéma de principe de la protection différentielle de barres
232
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
À noter, le cas particulier des postes sous enveloppe métallique (PSEM) qui,
en principe, sont équipés d’une protection différentielle de barres quel que
soit leur niveau de tension.
233
©RTE 2004
RTE - Travaux héliportés sur une ligne THT
234
©RTE 2004
Annexe 22
AA 2Annexe
Lespolitiques
Les politiquesde
deRTE
RTE
235
©RTE 2004
Renault - Usine de Flins
236
©RTE 2004
A Annexe 2 - Les politiques de RTE
La sûreté repose sur la défense en profondeur, dont la mise en œuvre implique les
domaines matériel (structure du système électrique et performances de ses compo-
sants) et organisationnel (assurance de la qualité, management du facteur
humain, formation, référentiel d'exploitation, retour d'expérience).
237
©RTE 2004
A Annexe 2 - Les politiques de RTE
DES RETOURS D’EXPÉRIENCE, DES CONTRÔLES DES PERFORMANCES, DES AUDITS SÛRETÉ
- actions fondamentales de la boucle d’amélioration des processus qui por-
tent la sûreté ;
RTE ambitionne d’être reconnu par les acteurs du marché de l’électricité comme
le Gestionnaire de Réseau de Transport de référence en Europe pour sa capacité
à satisfaire les attentes de ses clients et pour l’efficacité de sa gestion technique
et économique.
Cette démarche de progrès ambitieuse, intégrant toutes les obligations contrac-
tuelles, réglementaires et légales, placée dans un contexte de réduction des
coûts, se fonde sur trois axes complémentaires :
• la volonté première de satisfaire nos clients par le respect de nos engage-
ments, l’écoute active de leurs attentes et l’amélioration de la qualité des ser-
vices que nous leur offrons,
• l’optimisation de la performance de notre patrimoine que constitue le réseau
de transport, en tenant compte des exigences environnementales,
• la mobilisation au quotidien de chaque acteur de RTE, car la qualité est
l’affaire de tous.
La qualité concrète de nos prestations, perçue et vérifiée au quotidien, est une
priorité pour RTE et un gage de notre réussite. Notre volonté est que 85 % de nos
clients expriment leur satisfaction dans les trois prochaines années et que 20 %
d’entre eux se montrent même très satisfaits.
La réussite de cette ambition et l’atteinte des objectifs qui la déclinent, s’appuient
sur un pilotage de tous les processus et filières métiers concernés qui soit effica-
ce, fondé sur une analyse des risques et des enjeux et porteur d’amélioration
continue.
RTE place son Système de Management de la Qualité, de la Sécurité et de
l’Environnement sous le regard externe en maintenant, pour l’ensemble de ses
activités et implantations, la certification selon la norme internationale ISO 9001 :
2000.
Le Directeur de RTE et les membres de l’équipe de Direction organisent l’amélio-
ration de l’efficacité du Système de Management de la Qualité, de la Sécurité, et
de l’Environnement. Le chef de la Mission Qualité - Sécurité - Environnement,
garant de son architecture, en assure l’animation.
La réussite de cette démarche repose sur l’implication de tout le management et
la mobilisation au quotidien de tout le personnel de RTE.
La bonne application de la politique qualité est vérifiée au travers du suivi d’un
certain nombre d’indicateurs de performances, comme par exemple : le taux de
satisfaction des clients, le nombre d’ESS (sûreté de fonctionnement), le temps de
coupure équivalent, le coût du kilowattheure transporté, …
239
©RTE 2004
Ligne 2 x 400 kV reliant Albertville (France) à Rondissone (Italie)
240
©RTE 2004
Annexe 33
AA 3 Annexe
Lesassociations
Les associationsinternationales
internationales
deGestionnaires
de Gestionnairesde
deRéseaux
Réseaux
deTransport
de Transport
A.3.1 Historique
A.3.2 ETSO
(European Transmission
System Operators)
A.3.3 UCTE
(Union pour la Coordination
du Transport d’Électricité)
241
©RTE 2004
Les zones synchrones
du système électrique européen
A.3.1 HISTORIQUE
244
©RTE 2004
A Annexe 3 - Les associations internationales de
Gestionnaires de Réseaux de Transport
Il repose sur le fait que les transits internationaux génèrent des coûts (pertes
sur le réseau, amortissement des investissements réalisés pour interconnecter
les réseaux, exploitation et maintenance) et qu’il faut fournir les signaux éco-
nomiques adéquats aux acteurs du marché.
245
©RTE 2004
Pays membres de l’UCTE
246
©RTE 2004
A Annexe 3 - Les associations internationales de
Gestionnaires de Réseaux de Transport
La solution qui a été mise en application en mars 2002 repose sur les principes
suivants :
- un mécanisme indépendant de la distance (et du nombre de frontières inter-
GRT traversées) qui sépare le point d’injection du point de soutirage,
- un mécanisme compatible avec les tarifications nationales,
- une rémunération des GRT fondée sur les flux physiques mesurés ex-post,
qui donne lieu à une compensation entre GRT.
ETSO a étudié les différents mécanismes et a conclu qu’il n’existait pas de solu-
tion universelle, chaque solution devant être adaptée aux structures de marché
des pays concernés. Toutefois, les solutions doivent reposer sur des méca-
nismes de marché ou la mise aux enchères des capacités de transport.
Les GRT mettent en œuvre des solutions de manière bilatérale ou multilatérale
adaptées aux liaisons qui les concernent.
Le corps des règles communes est en cours de refonte dans un manuel d’ex-
ploitation ("Operational Handbook"), qui sera la base d’un contrat multilatéral
entre tous les GRT membres de l’UCTE et qui portera essentiellement sur :
- le réglage fréquence-puissance,
- la programmation des échanges et la mise en œuvre du rattrapage des
écarts involontaires,
247
©RTE 2004
RTE - Station de conversion courant alternatif-
courant continu de Mandarins
(extrémité côté français de l’Interconnexion
France-Angleterre (IFA) 2 000 MW)
248
©RTE 2002
A Annexe 3 - Les associations internationnales de
Gestionnaires de Réseaux de Transport
- la sécurité d’exploitation,
- la préparation de l’exploitation,
- les procédures en cas de situation très tendue,
- la déontologie pour les échanges de données entre GRT,
- la formation.
249
©RTE 2004
Barrage de Puylaurent
250
©RTE 2004
Annexe 44
AA 4 Annexe
Les grands
Les grands incidents
incidents
àà travers
travers le
le monde
monde
A.4.1 Introduction
A.4.2 France : incident du 19 décembre 1978
A.4.3 France : incident du 12 janvier 1987
A.4.4 Québec : incident du 18 avril 1988
A.4.5 Italie : incident du 24 août 1994
A.4.6 États-Unis : les grandes pannes de l’été 1996
A.4.7 Les grandes pannes de l'année 2003
251
©RTE 2004
EDF - CPT de Cordemais
252
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
A.4.1 INTRODUCTION
254
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
Par temps froid et couvert, la montée de charge s’avère ce jour-là plus rapide et
plus importante que prévue (38 500 MW appelés). Le parc de production dispo-
nible est utilisé au maximum de ses possibilités (active et réactive) et plus de
3 500 MW sont importés des pays voisins, principalement d’Allemagne.
L’accroissement de la charge augmente les transits, déjà élevés, de l’Est vers la
région parisienne et les tensions s’avèrent, de ce fait, très basses dans une gran-
de partie du réseau (région parisienne, Ouest).
À partir de 8 heures, des surcharges sont constatées sur le réseau et, à 8h06, une
alarme "surcharge 20 minutes" apparaît sur la ligne 400 kV Bézaumont-Creney
dans l’est de la France. Malgré diverses manœuvres sur la topologie du réseau,
cette surcharge ne peut être réduite et la ligne déclenche sous l’action de sa pro-
tection à 8h26.
Sur le report de charge, trois lignes 225 kV déclenchent par surcharge. Puis les
quatre groupes de Revin s'effacent (du fait de leur protection de surintensité).
Une interconnexion 400 kV avec la Belgique déclenche alors et la tension baisse
encore. Le déclenchement (mal expliqué) d'une nouvelle interconnexion 400 kV
avec la Belgique s'accompagne d'une chute de tension supplémentaire et de la
perte de stabilité d'une grande partie du réseau. Dans la phase suivante, s'en-
chevêtrent ouvertures de lignes et déclenchements de groupes (du fait notam-
ment de leurs protections à minimum de tension et à minimum de fréquence).
Des sous-réseaux isolés se forment, où le bilan production-consommation ne
peut être rétabli (délestages insuffisants, pertes de groupes).
75 % de la consommation sont perdus, même si le Sud-Est de la France et des
bandes voisines des frontières Nord et Est restent sous tension. De nombreux
groupes n'ont pas réussi leur îlotage.
Une première reprise trop rapide conduit à un nouvel écroulement du réseau à
9h08. Une reprise plus prudente, s'appuyant sur les groupes hydrauliques et
l'étranger, permet une reconstitution quasi totale du réseau vers 12 heures. Pour
la clientèle, les coupures auront duré entre 30 minutes et 10 heures.
Cet incident, résultant d'une gestion tendue du réseau (transits élevés et tensions
basses dans certaines zones) et d'une cascade de surcharges, a clairement mon-
tré que le plan de défense de l’époque a été débordé : les délestages ont été
insuffisants, les déclenchements de groupes sont apparus trop tôt sur des cri-
tères de minimum de tension et le découpage du réseau a été mal réussi. La
reprise de service également n'a pas été satisfaisante.
De nombreuses actions ont été entreprises, suite à cet incident, afin d'améliorer
ces divers éléments.
255
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
Toute la journée du 18 avril 1988, une forte tempête s'abat sur la côte nord du
Québec. Le soir, vers 20h10, une série de courts-circuits, dus à la neige et au
verglas recouvrant les isolateurs, se produit au poste 735 kV d'Arnaud, occa-
sionnant la séparation de la centrale de Churchill-Falls du réseau d'Hydro-
Québec. La puissance appelée par le réseau est à ce moment de 18 500 MW
(auxquels il faut ajouter 2 600 MW d’exportation vers les réseaux voisins) et la
puissance produite par Churchill-Falls de 3 800 MW.
Les automatismes de sécurité destinés à provoquer des délestages de charge ne
fonctionnent pas. Dans les secondes qui suivent le début de l'incident, la ligne
Chamouchuane-Saguenay déclenche. D'autres groupes déclenchent à leur tour
et l'ensemble du réseau s'effondre comme un château de cartes.
La reprise de charge durera au total plus de 8 heures.
QUÉBEC : 18/4/1988
257
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
L'incident du 24 août 1994, à 11h28, en Italie du Sud s'est produit dans une situa-
tion d'exploitation dégradée au cours de laquelle les exploitants avaient décidé de
ne pas respecter le "N-1" du fait de conditions externes considérées comme pro-
pices : période estivale, météorologie favorable.
Les liaisons reliant l'Italie du Sud à l'Italie du Nord (sud de Rome) étaient cons-
tituées (cf. carte) :
- d'une ligne 400 kV Latina - Garigliano,
- d'une ligne 400 kV Valmontone - Presenzano,
- d'une ligne 400 kV Villanova - Foggia,
- et d'une ligne 225 kV Popoli - Capriati.
Côté production :
- Ies trois groupes de la centrale de Brindisi Nord (d’une puissance unitaire de
300 MW) étaient limités à 220 MW chacun pour des problèmes de températu-
re d'eau de refroidissement. La centrale de Brindisi Sud (quatre groupes de
600 MW) n'était pas autorisée à fonctionner ;
258
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
- pour les mêmes raisons, la centrale de Rossano (quatre groupes de 300 MW)
était limitée à 170 MW par groupe.
Dans la nuit du 23 au 24 août 1994, un transformateur de courant de la ligne à 400
kV Latina - Garigliano a explosé à Latina, endommageant les disjoncteurs d'autres
lignes 400 kV, notamment ceux des départs vers Valmontone et Rome Ouest. La
ligne Rome Sud - Latina était consignée pour travaux.
Dans la journée du 24 août, à 11h28, un incendie sous la ligne Valmontone -
Presenzano a entraîné le déclenchement de cet ouvrage. De fortes oscillations
entre le Nord et le Sud de l'Italie ont été constatées. Les lignes 400 kV Villanova -
Foggia et 225 kV Popoli - Capriati ont alors déclenché, vraisemblablement par
surcharge ou par perte de synchronisme, entraînant la constitution d'un réseau
séparé déficitaire de l'Italie du Sud.
La variation de fréquence à l'intérieur de ce réseau a été de l'ordre de 2 Hz par
seconde, voire plus importante, ce qui a vraisemblablement rendu inopérante
une partie des relais de délestage par dérivée de fréquence et conduit à la perte
de toute la production sur ce réseau.
Cet incident a provoqué la coupure de près de 4 500 MW de clientèle pendant
une durée de 2h à 2h30.
ITALIE : 24/08/94
ITALIE
Villanova
Popoli
Roma/O Valmontone
Capriati Foggia Brindisi/S
Roma/S
Latina Brindisi/N
Garigliano
Presenzano
Rossano
259
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
Même si le réseau italien est moins maillé que le réseau français, les conditions
d'exploitation auxquelles étaient confrontés nos collègues transalpins ne sont
pas très différentes de celles rencontrées à certaines périodes sur le réseau
français à proximité de la Méditerranée. Elles mettent notamment en évidence
l'importance de la règle du "N-1".
261
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
Plusieurs incidents survenus en 2003 ont mis au premier plan les enjeux de
sécurité d'approvisionnement et de sûreté des systèmes électriques.
Concernant le premier enjeu, les délestages tournants touchant l'Italie le 26 juin
2003, confirmant la crise californienne survenue en 2000-2001, montrent com-
ment des défaillances émergent inéluctablement lorsque les capacités de pro-
duction et de transport ne sont plus en adéquation avec les consommations à ali-
menter.
Pour sa part, l'enjeu de maîtrise de la sûreté de fonctionnement est illustré par
les deux pannes spectaculaires présentées ci-après.
Cette panne a affecté l'Eastern Interconnection (une des quatre zones syn-
chrones des Etats-Unis) et une partie du Canada. Le réseau concerné s'étend du
Dakota à la côte Est. Son organisation est complexe. Supervisé par Midwest
ISO, il est entrecoupé de réseaux couverts par PJM ; un rapport évoque un
"réseau en gruyère".
La situation avant l'incident est réputée saine bien que les tensions soient
basses sur le réseau de First Energy, tout en restant supérieures aux valeurs
minimales admises (0,92 pu). La consommation est élevée (climatisation), mais
les exploitants ont maîtrisé des situations plus contraignantes les jours précé-
dents. Cependant, plusieurs centres de conduite connaissent des défaillances
de systèmes d'information, qui entraveront l'appréciation des risques encourus
et la réaction des exploitants.
A 14h02 la ligne 345 kV Stuart - Atlanta déclenche (feu de broussailles sous les
conducteurs). Ce fait, peu important en lui-même, va perturber un estimateur
d'état en cours de réactivation.
De 15h05 à 15h41, trois lignes 345 kV reliant le nord et l'est de l'Ohio déclen-
chent après amorçages avec la végétation. Les forts reports de charges et l'af-
faiblissement du plan de tension provoquent des déclenchements de lignes et
de groupes de production qui, à partir de 16h10, se succèdent à intervalles de
quelques secondes. Une boucle de transit se crée depuis la Pennsylvanie vers
l'État de New York, puis l'Ontario et le Michigan, pour contourner les liaisons
manquantes.
Le réseau de l'Eastern Interconnexion se coupe selon une ligne est-ouest. Le
sud va rester indemne, mais le nord, isolé, subit de nouvelles séparations et
s’effondre totalement à 16h13, à l'exception de quelques îlots où le comporte-
ment des groupes de production et les délestages ont sauvé la situation.
262
©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
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©RTE 2004
A Annexe 4 - Les grands incidents
à travers le monde
265
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Lexique
ACR Agence de Conduite Régionale PCG Pupitre de Commandes Groupées
(EDF-Gaz de France Distribution) PEXI Pupitre d’EXploitation Informatisé
ARTERE Architecture du Réseau de PHV Poste Hydraulique de Vallées
Télécommunication du PSEM Poste Sous Enveloppe
Réseau Électrique Métallique
ASN Animateur du Synoptique National REX Retour d’EXpérience
ASR Analyse de Sécurité du RPT Réseau Public de Transport
Réseau RSCT Réglage Secondaire
ATS Animateur duTableau Synoptique Coordonné de Tension
CIGRÉ Comité International des RSFP Réglage Secondaire
Grands Réseaux Électriques Fréquence-Puissance
CNES Centre National d’Exploitation RST Réglage Secondaire de Tension
du Système (RTE) RTE Réseau de Transport d’Électricité
CNPE Centre Nucléaire de SAS Système d’Alerte et de
Production d’Électricité Sauvegarde
CNR Compagnie Nationale du Rhône SEE Système Électrique Est (RTE)
CNREX Commission Nationale du SENE Système Électrique Nord-Est
Retour d’Expérience (RTE)
CPT Centre de Production SENP Système Électrique Normandie-
Thermique Paris (RTE)
CRE Commission de Régulation SEO Système Électrique Ouest (RTE)
de l’Énergie SERAA Système Électrique Rhône
CURTE Comité des Utilisateurs du Alpes Auvergne (RTE)
Réseau de Transport SESE Système Électrique Sud-Est (RTE)
DESE Département Exploitation du SESO Système Électrique Sud-Ouest
Système Électrique (RTE) (RTE)
DN Dispatching National SFS Sûreté de Fonctionnement
DR Dispatching Régional du Système
EDF Électricité de France SIRC Système Informatique
ELD Entreprise Locale de Distribution Régional de Conduite
ESS Événements Système Significatifs SMQ Système de Management
ETSO European Transmission System de la Qualité
Operators SNC Système National de Conduite
GRT Gestionnaire de Réseau de STEP Station de Transfert d’Énergie
Transport par Pompage
HT(1) Haute Tension TAC Turbine À Combustion
(remplacé par HTB1) THT(1) Trés Haute Tension
HTA Haute Tension < 50 kV (remplacé par HTB2 et HTB3)
HTB Haute Tension > 50 kV UCTE Union pour la Coordination du
HTB1 : 63 & 90 kV (ex HT) Transport d’Électricité
HTB2 : 225 kV URSE Unités Régionales du
HTB3 : 400 kV Système Électrique (RTE)
IMAP Intensité Maximale Admissible USE Unités du Système
en Permanence Électrique (RTE)
MA Mécanisme d’Ajustement
MT Moyenne Tension
(remplacé par HTA)
(1)
: Les sigles HT et THT sont encore utilisés pour désigner respectivement les réseaux 63 & 90 kV d’une part,
225 & 400 kV d’autre part.
266
©RTE 2004
Index
Mots définis ou expliqués
267
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Iconographie
268
©RTE 2004
Sommaire Avant-propos
269
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Les dispositions prises
dans le domaine matériel,
pour garantir la sûreté du Système
3.1 Les critères de structuration du système électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 81
3.2 Les performances attendues des ouvrages de production et de transport . . p. 85
3.2.1 Les ouvrages de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 85
3.2.2 Les ouvrages de transport : les postes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 95
3.3 Les protections et les automates d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 107
3.4 Les réglages automatiques de la fréquence et de la tension . . . . . . . . . . . . p. 111
3.4.1 Le réglage automatique de la fréquence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 111
3.4.2 Le réglage automatique de la tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 111
3.5 Le système de téléconduite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 113
3.5.1 Les principes de la conduite du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 113
3.5.2 Les moyens de conduite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 115
3.5.3 Le réseau de télécommunication de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 117
3.5.4 Le système de téléconduite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 119
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