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Charles Melman - 23/01/2007
"Qu'est-ce qu'invente le
paranoïaque ?"
Journées des 13 et 14 mai 2006 Invention et
suppléance : une clinique de la psychose ?
Charles Melman : Nous allons supposer que
ce dont souffre le paranoïaque, c'est de son
inadmissibilité sur la scène du monde, je veux
dire qu'il se trouve interdit de séjour. Il n'a pas
le droit, justement, c'est le point que vient
d'évoquer Stéphane Thibierge, il n'a pas le
droit de représentation sur la scène du monde.
Supposons cela et que cet état de fait soit lié à
ce que la mise en place chez lui de cette
instance qui ordonne et autorise les
représentations, c'est-à-dire ce
Vorstellungsrepräsantanz, que Lacan a spécifié
comme tenue par le Phallus même, eh bien,
pour le paranoïaque c'est la mise en place
défectueuse ou absente de la dite instance, celle
du Vorstellungsrepräsantanz, qui le rend ainsi
interdit de séjour, interdit de figurer dans le
monde des représentations.
Le problème que je vous soumets est le
suivant : s'il se trouve donc, forclos de ce
monde des représentations, ça ne peut être
qu'au titre d'un objet petit a, comme équivalent
d'un objet petit a. Pourquoi ? Parce qu'il ne
peut pas être exclu en tant que Un. En effet, le
fait d'être en mesure de s'individualiser, de se
faire reconnaître comme Un suffit justement
pour faire valoir l'admission sur la scène du
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Charles Melman 23/01/2007
¿Qué es eso que inventa el
paranoico?
Jornadas del 13 y 14 de mayo de 2006 – Invención
y suplencia: ¿una clínica de la psicosis?
Charles Melman: Vamos a suponer que eso,
de lo que sufre el paranoico, es de su
inadmisibilidad sobre la escena del mundo,
quiero decir que se encuentra incapaz de
estancia. No tiene el derecho, justamente, ese es
el punto que viene a evocar Stéphane
Thibierge, él no tiene el derecho de
representación sobre la escena del mundo.
Supongamos esto, y que este estado de hecho
está ligado a eso que tiene lugar de instancia
que ordena y autoriza las representaciones, es
decir, ese Vorstellungsrepräsentanz
[representante de la representación] que Lacan
especificó como soportado por el Falo mismo,
pues bien, para el paranoico es la colocación
defectuosa o ausente de dicha instancia,
aquella de la Vorstellungsrepräsentanz, lo que
le deja incapaz de estancia, incapaz de figurar
en el mundo de las representaciones.
El problema que les voy a plantear es el
siguiente: si él se encuentra, pues, forcluido de
este mundo de representaciones, ello no puede
ser más que a título de un objeto pequeño a,
como equivalente de un objeto pequeño a. ¿Por
qué? Porque él no puede ser excluido en tanto
que Uno. En efecto, el hecho de ser capaz de
individualizarse, de hacerse reconocer como
Uno, es suficiente justamente para hacer valer
monde, même s'il se trouve que c'est un Un
étranger ou bien le genre de Un que l'on n'aime
pas ou que l'on ne veut pas, dont on ne
souhaite pas la présence sur la scène du
monde.
Mais c'est un dispositif qui est, dans ce cas-
là, complètement différent de celui que je viens
d'évoquer à l'instant. D'ailleurs, c'est
occasionnellement, en tant que Un relevant de
tel référent paternel que je me trouve mal vu
ou barré ou interdit de séjour ; non admis. En
tout cas, cela ne m'empêche nullement de me
percevoir comme étant Un et, du même coup,
d'avoir un Vorstellungsrepräsentanz, même si ce
n'est pas le bon ; donc, de pouvoir me tenir !
L'énigme que je soumets à votre sagacité est
alors la suivante : comment, exclu forcément au
titre d'objet petit a, forclos, reconduit à la
frontière, chassé, renvoyé chez moi dans un
charter, peu importe, mais en tant que forclos
de la scène du monde, donc en tant qu'objet
petit a, comment puis-je me débrouiller pour
me constituer comme Un ? Car, après tout, c'est
bien là le type d'invention que réussit le
paranoïaque, même si, comme nous allons le
voir très rapidement, c'est un Un remarquable,
c'est le cas de le dire. Comment se débrouille-t-
il pour passer de ce statut d'objet petit a à
l'érection qu'il va incarner, du Un ?
Alors, si nous supposons, si nous reprenons,
comme l'a fait à l'instant Stéphane Thibierge, le
problème de la relation au semblable, de la
relation spéculaire, nous voyons bien que, dans
cette dernière, le paranoïaque, je veux dire,
celui qui n'a pas droit, qui ne peut se fonder
sur ce référent paternel, ce
Vorstellungsrepräsentanz, cette instance investie
de cette fonction, ne peut en aucun cas, dans
la admisión sobre la escena del mundo, así sea
que encuentre que es un Uno extraño o bien del
género de un Uno que no se ama o no se quiere,
entonces no se desea la presencia sobre la
escena del mundo.
Pero es un dispositivo que es, en ese caso,
completamente diferente de aquel que yo he
evocado hace un instante. Por otra parte, es
ocasionalmente, en tanto que Uno relevante de
tal referente paternal, que yo me encuentro mal
visto, o barrado, o incapaz de estancia; no
admitido. En todo caso, eso no me impide para
nada percibirme como estando Uno y, a la vez,
de haber un Vorstellungsrepräsentanz, igual si
no es bueno; pues, ¡de poderme tener!
El enigma que yo someto a la sagacidad de
ustedes es el siguiente: cómo, excluido
forzosamente a título de objeto pequeño a,
forcluído, reconducido a la frontera, expulsado,
reenviado a mi casa en un vuelo chárter, poco
importa, ¿ cómo me puedo desembrollar para
constituirme como Uno? He aquí, después de
todo, este es el tipo de invención que logra el
paranoico, igual si, como vamos a ver muy
rápidamente, es Uno notable, es el caso de
decir. ¿Cómo se desembrolla él para pasar de
ese estatus de objeto pequeño a a la erección
que él va a encarnar, el Uno ?
Pues bien, si nosotros suponemos, si nosotros
retomamos, como lo hace al instante Stéphane
Thibierge, el problema de la relación al
semejante, de la relación especular, nosotros
bien vemos, en esto último, el paranoico, lo voy
a decir, es aquél que no tiene derecho, que no
puede fundarse sobre ese referente paternal, ese
Vorstellungsrepräsentanz, esa instancia
investida de esta función, él no puede en caso
l'image qui lui est là proposée du semblable,
reconnaître justement ce qui serait un
semblable, lire en quelque sorte sa propre
image inversée dans celle du semblable. C'est
sans doute l'une des étapes primordiales de
cette forclusion, je dirais, que l'on peut
invoquer ainsi au départ.
Remarquez donc que s'il prend ce statut,
sans l'avoir aucunement cherché bien sûr, mais
ce statut mécanique, il n'y a pas d'autre place,
pas d'autre offre qui lui est faite, que ce statut
d'objet petit a ; il ne pourra, à ce moment-là,
s'autoriser d'une réintroduction sur la scène du
monde, qu'à la condition de se féminiser,
puisque c'est exactement le statut d'une femme
que d'apparaître sur la scène du monde sans
avoir pour la classe qui la constitue en tant que
femme, le type de référent qui la fonde ; qui la
fonde comme Une ! C'est bien pour cela qu'elle
n'est pas Une ! Donc, on voit bien comment, du
même coup, la seule offre qui lui est faite, c'est :
si tu veux venir parmi nous eh bien, ça ne
pourra être qu'en faisant la bonne femme. Il est
bien évident qu'il n'y a jamais personne pour
venir lui articuler ça, mais le problème, et ça
c'est sûrement un des problèmes magnifiques
dans la psychose, c'est de quelle façon c'est
entendu ! Même si ce n'est jamais articulé, c'est
entendu comme ça.
Remarquez aussi, à ce propos, en passant,
que justement, la position hystérique, supposée
réservée à celle qui ne pourra, en tant qu'image
de l'objet petit a, apparaître sur la scène du
monde que comme une femme, eh bien
justement, cette position consiste à se donner,
par l'hystérie même, ce Un en souffrance, ce
père en souffrance qui, faute d'avoir pu
semejante, leer de alguna manera su propia
imagen invertida en aquella del semejante. Es
sin dudo lo uno de las etapas primordiales de
esta forclusión, yo diría que se puede evocar
así el comienzo.
Señalemos entonces que si él se prende de
ese estatuto, sin haber buscado de ninguna
manera, por supuesto, sino sólo de este
estatuto mecánico, él no tiene otro lugar, no
hay otro que le sea ofertado de hecho que ese
del estatuto del objeto pequeño a; él no podrá,
en ese momento, autorizarse de una
reintroducción sobre la escena del mundo más
que a condición de feminizarse, puesto que es
exactamente bajo el estatuto de una mujer que
aparece sobre la escena del mundo, sin haber
para la clase que la constituye, en tanto que
mujer, el tipo de referente que la funda; ¡que la
funda como Una! Entonces, se ve bien cómo,
del mismo golpe, sólo le es hecha la oferta: si tú
quieres venir en medio de nosotros, pues bien,
eso no podrá ser sino haciendo de buena
mujer. Es bien evidente que no hay quién para
venir a articularla, pero el problema es, y ese es
seguramente uno de los grandes problemas en
la psicosis, ¡que es de esa manera como es
entendido! Aunque eso no es articulado, es
entendido así.
Señalemos así, a este propósito, en seguida,
que justamente, la posición histérica, supuesta
reservada a aquello que no podrá, en tanto que
imagen del objeto pequeño a, [que no podrá]
aparecer sobre la escena del mundo más que
como una mujer, pues bien, justamente, esta
posición consiste en darse, por la histeria
misma, a ese Uno en sufrimiento, a ese padre
constituer cette classe des femmes, a besoin
sans cesse d'être ranimé, d'être rappelé à
l'existence ; c'est le cas de le dire. Donc, on
aurait envie de dire à ce propos, que la position
hystérique - c'est bien ce que dit Lacan - fait
partie de notre normalité ; voilà, c'est comme
ça.
En tout cas, s'il est vrai que le paranoïaque se
trouve dans cette position d'objet forclos, on
voit immédiatement le type d'atopie qui va être
la sienne, parce que s'il fonctionne dès lors
comme un bouche-trou, quel trou ? N'importe
lequel ? Celui qui, dans la chaîne signifiante
peut se produire à un endroit absolument
quelconque et générer, à partir de cet endroit,
les messages, je dirais, les plus aberrants et les
plus quelconques, mais qui, dans l'ensemble,
vont se regrouper dans la dénonciation de ce
qui le constitue, lui, comme déchet ; de ce qu'il
ne faut pas, de ce qui va être effectivement le
rappel qu'il n'est là que comme ce qui doit être
éliminé, à partir à l'égout, avec bien sûr tous les
thèmes sexuels dont on voit de quelle manière
ils y sont adjacents et, là encore,
automatiquement.
On le voit très bien pour Schreber, dans son
statut de grand paraphrène où ça bouge de
partout ; il y a des tas de soleils, le monde
risque sans cesse de s'effondrer, ça risque de
s'arrêter, il est là dans une panique effrayante
et douloureuse, angoissante à l'extrême, etc. ;
on voit de quelle façon, nous le savons par
coeur, il va guérir en faisant l'au-moins-une, il
va passer de ce statut d'objet petit a à ce statut
d'au-moins-une, purement imaginaire et qu'il est
obligé d'entretenir avec les méthodes que nous
savons. Ça, c'est le cas Schreber.
en sufrimiento que, falto de haber podido
constituir esta clase de mujeres, necesita sin
cesar ser reanimado, ser llamado a la
existencia; es el caso de decirlo. Pues se nos
antojaría decir al respecto que, la posición
histérica – esto es lo que dice Lacan –, hace
parte de nuestra normalidad; he aquí, es así.
En todo caso, si es verdad que el paranoico
se encuentra en esta posición de objeto
forcluído, se vé inmediatamente el tipo de
atopia que va a ser la suya, porque si él
funciona desde entonces como una boca-
agujero, ¿cuál agujero?, ¿importa cuál? Aquél
que, en la cadena significante puede ser
producido en un lugar absolutamente
cualquiera y generar, a partir de ese lugar, los
mensajes, yo diría, los más aberrantes y los más
cualquieras, pero que, en el conjunto, van a
reagruparse en la denuncia de eso que le
constituye, a él, como desperdicio; de lo que no
hace falta, de lo que efectivamente va a ser la
relación que está allí sólo como lo que debe ser
eliminado, a salir de esa cloaca, por supuesto
con todos los temas sexuales de los que se ve
de qué manera son adyacentes a eso y, aún,
automáticamente.
Eso se ve bien en Schreber, en su estatuto de
gran parafrenia donde eso mueve de partida;
hay los montones de soles, el mundo amenaza
sin cesar de horrorizarse, se amenaza en
detenerse, él está ahí en un pánico pavoroso y
doloroso, angustiante al extremo, etc.; se ve de
esa manera, nosotros lo sabemos central, que él
va a curarse haciendo del al-menos-uno, que él
va a pasar de ese estatuto de objeto pequeño a
a ese estatuto de al-menos-uno, puramente
imaginario, y que él está obligado a entretener
con los métodos que sabemos. Eso, es el caso
Schreber.
 Mais lui, le paranoïaque, justement, va
s'organiser pour régulièrement lutter et se
défendre contre ce que Freud prenait pour des
tendances homosexuelles - il prenait
l'organisation paranoïaque pour une défense
contre l'homosexualité - et c'est comme cela
qu'il a pris Schreber. Mais l'effet pousse-à-la-
femme, dont parle Lacan dans les psychoses,
n'est pas lié à la même chose que cette position
de structure que je suis en train de rappeler.
Alors, comment le paranoïaque va-t-il faire
pour faire Un ? Non pas n'importe lequel,
parce que ce fait de se trouver forclos, là
encore, au lieu de l'Autre, automatiquement, ce
n'est pas choisi, il ne pourra y figurer comme
Un qu'en venant incarner cet au-moins-un. Il n'y
en a pas d'autre dans l'Autre que cet au-moins-
un et c'est déjà, comme vous le savez, une des
interrogations de Lacan : comment se fait-il
qu'il y ait du Un dans l'Autre? Pourquoi n'y
aurait-il pas que du zéro, après tout ? C'est bien
pour cela qu'il va figurer au titre de cet Un
d'exception, avec un certain nombre de
conséquences cliniques absolument claires et
qui vont se trouver ramassées d'une façon
magistrale dans cette représentation
surprenante que nous donne Lacan dans son
maniement du noeud borroméen, par la mise
en continuité du réel, du symbolique et de
l'imaginaire dont il dit que c'est le rond du
paranoïaque; vous voyez comment, avec ce
rond, trois ça ne fait plus que Un. Ça ne fait
plus qu'Un, avec toutes les conséquences
cliniques quant à ce qui va être maintenant la
dimension de l'espace, puisque par un
renversement, si je puis dire, du dispositif
spéculaire, c'est lui qui va se mettre là, pour
l'autre, dans une position d'idéal, mais un idéal
qui va exclure maintenant; c'est lui qui va
exclure l'autre de tout droit à la représentation.
Pero él, el paranoico, justamente se va a
organizar para luchar regularmente, y se
defenderá contra eso que Freud tomaba por
tendencias homosexuales – él tomaba la
organización paranoica como una defensa
contra la homosexualidad – y es como eso que
tomó a Schreber. Pero el efecto, producir-a-la-
mujer, del que habla Lacan en las psicosis, no
está ligado a la misma cosa que esta posición
de estructura que estoy en curso de relacionar.
En tal caso, ¿cómo va a hacer el paranoico
para hacer Uno? No importa cuál, porque eso
hace que se encuentre forcluído, aún ahí, en el
lugar del Otro, automáticamente, no es
escogencia, él no podrá figurar como Uno que
venga a encarnar ese al-menos-uno. No hay otro
en el Otro sino este al-menos-uno y esta ya es,
como ustedes saben, una de las interrogantes
de Lacan: ¿cómo hacer que haya del Uno en el
Otro? ¿Por qué no habría más que el cero,
después de todo? Es por ello que él va a figurar
a título de este Uno de excepción, con un cierto
número de consecuencias clínicas
absolutamente claras y que van a encontrarse
reunidas de una manera magistral en esa
representación sorprendente que nos brinda
Lacan en su manejo del nudo borromeo, por la
puesta en continuidad del real, del simbólico y
del imaginario, en donde él dice que es el
círculo del paranoico; ustedes ven cómo en ese
círculo, tres no hace más que Uno. Ello no hace
más que Uno, con todas las consecuencias
clínicas en cuanto a eso que va a ser ahora la
dimensión del espacio, por una inversión, si
puedo decirlo, del dispositivo especular, es eso
lo que va a meterse ahí, para el otro, en una
posición de ideal, pero un ideal que va a
excluir ahora; es él quien va a excluir al otro de
todo derecho a la representación. Es decir, que
C'est-à-dire que c'est un Un qui occulte tout
l'espace, il est lui le seul à avoir le droit à y être
représenté et ce sont tous les petits autres qui
s'en trouvent maintenant chassés. Autrement
dit, il inverse ce type de souffrance qu'il avait
éprouvé initialement dans le dispositif
spéculaire en se faisant maintenant l'agent de
l'exclusion de tous les autres, puisqu'ils sont
parfaitement inégaux à lui-même qui, en tant
que Un est évidemment intégral, intact, non
castré, alors que tous les autres misérables,
avec leurs insuffisances, leurs machins, qui leur
donnerait le droit à se trouver, à entrer dans le
champ de la représentation ?
Donc, ce type d'invention amène ainsi le
paranoïaque à investir l'espace, à y faire état,
bien sûr, d'un savoir inentamé, absolu,
complet, total, résolu, terminé, définitif mais ce
qui est encore, pour nous, plus amusant, si tant
est que ça le soit, c'est que, dans ce rond
devenu Un, bizarrement, il semble qu'il lui
manque quelque chose. Quelque chose lui
manque quand même, il y a un manque qui fait
qu'il est fou, mais c'est limite. Quelque chose ne
va pas et il est bizarre de penser que ce qui ne
va pas, ce n'est pas seulement qu'on ne lui
rende pas les hommages qui devraient être
ceux que le peuple lui devrait, mais également
qu'on ne lui offre pas les sacrifices que sa
position implique ! Autrement dit, il
conviendrait que chacun de ... on ne sait pas
comment les appeler, on ne peut pas dire
individus puisqu'ils n'ont pas droit au titre,
mais chacune de ces choses qui s'agitent
comme ça dans le monde, lui paie tribut, qu'il
ait une cassette royale. Il se tient à la place où
on lui doit des sacrifices.
es un Uno que oculta todo el espacio, él es
aquél único a tener el derecho de ser
representado y eso son todos los pequeños
otros que se encuentran ahora atrapados.
Dicho de otra manera, él invierte este tipo de
sufrimiento que él había probado inicialmente
en el dispositivo especular haciéndose ahora el
agente de la exclusión de todos los otros,
puesto que ellos son perfectamente iniguales a
él mismo, que, en tanto que Uno, es íntegro,
intacto, no castrado, mientras que todos los
otros son miserables, con sus insuficiencias, sus
chismes, ¿qué les daría el derecho a
encontrarse, a entrar en el campo de la
representación?
Entonces, ese tipo de invención conduce así
al paranoico a investir el espacio, tener en
cuenta allí, por supuesto, un saber no-mocho,
absoluto, completo, total, resuelto, terminado,
definitivo; pero que aún para nosotros, para
que esto sea más interesante, es que, en este
círculo hecho Uno, de forma extraña, parece
que a él le falta algo. Aquella cosa que le falta a
pesar de todo, hay una falta que hace que él
esté loco, pero ese es el límite. Aquella cosa no
va y es extraño pensar que eso que no va, que
eso no es solamente que no se le rinda los
homenajes que deberían ser los que el pueblo le
debería a él, sino que, igualmente, ¡no se le
ofrecen los sacrificios que su posición implica!
Dicho de otra manera, convendría que cada
uno… no se sabe cómo llamarles, no se les
puede decir individuos porque no tienen
derecho a tal título, pero que cada una de esas
cosas que se agitan como ello en el mundo, le
pagase tributo, que él tendría un arca real. Él se
siente en el lugar donde se le deben los
sacrificios.
 Je crois donc que ce type de parcours que je
propose, nous permet à la fois de revoir la
clinique du paranoïaque, de la ramasser, avec
ses catégories qui sont maintenant celles du
réel, du symbolique et de l'imaginaire,
puisqu'il y aura, quand même, pour lui, non
pas un impossible, mais une frustration, dans
ce rond : il lui manque quand même l'objet
petit a ! Il est étrange que ça puisse être perçu
de cette place, comme quelque chose qui
devrait être là et qui manque ; c'est bizarre !
Après tout, de la place puissante qui est la
sienne, il pourrait être oblatif, généreux ! Un
bon roi pour le peuple qui souffre ! Non ?
Donc, de quelle manière cette façon de lire la
représentation topologique que donne Lacan
de la paranoïa ramène sa clinique, sous un jour
intéressant, renouvelé et nous repose la
question de cette mutation, guérisseuse d'une
certaine manière quoique folle, mutation d'un
objet petit a, au statut de Un, même si cela va
être celui de Un d'exception, de Un unique, de
Un tout seul, de Un qui n'engendrera jamais
rien. Cela bien sûr nous invite également à,
éventuellement, repenser un mode
d'intervention possible, à partir de l'isolement
de cette figure, puisqu'on sait que, de toute
façon, le paranoïaque est quelqu'un qui
cherche à se faire battre ! Lacan a décrit la
paranoïa d'autopunition, mais dans tout
comportement de paranoïaque, il y a la
recherche de la punition, à se faire casser !
Donc, je dis bien, la réintroduction de la
question de savoir si, devant un cas de
paranoïa, il faut nous contenter, je dirais,
sagement, de baisser les bras et de dire : "Salut,
camarade. Tu te débrouilles comme ça, parfait
!" ou bien si, effectivement, il y a quelque
chose, peut-être grâce à cela, à repenser quant
au type d'intervention qui conviendrait.
Yo creo entonces que ese tipo de recorrido
que propongo, a la vez que nos permite revisar
la clínica del paranoico, de recopilar, con sus
categorías que ahora son aquellas de lo real, lo
simbólico y lo imaginario, puesto que habrá, a
pesar de todo, para él, no sólo un imposible
sino una frustración, en este círculo: ¡a él le
falta, pese a todo, el objeto pequeño a! Es
extraño que eso pueda ser percibido por este
lugar como aquella cosa que debería estar ahí y
que falta; ¡es extraño! Después de todo, desde
el lugar poderoso que es el suyo, ¡él podría ser
oblativo, generoso! ¡Un buen rey para el pueblo
que sufre! ¿No?
Entonces, este modo de leer la
representación topológica que da Lacan de la
paranoia, lleva a la clínica bajo una luz
interesante, renovada, y, nos vuelve a plantear
la pregunta de esta mutación, saneada de
alguna cierta manera loca, al estatuto de Uno,
igual si va a ser el Uno de excepción, de Uno
único, de Uno todo solo, de Uno que no
engendrará nada. Asimismo, eso nos invita,
eventualmente, a repensar un modo de
intervención posible a partir del aislamiento de
esta figura, puesto que se sabe, de todas
formas, que ¡el paranoico es aquél que busca
hacerse golpear! Lacan ha descrito la paranoia
de auto-punición; en todo comportamiento del
paranoico, él busca la punición, ¡hacerse cascar!
Entonces, digo bien, la reintroducción de la
pregunta de saber si, ante un caso de paranoia,
nos hemos de contentar, diría, sagazmente, con
dar el brazo a ceder y decir: “¡salud, camarada!
Tú te desembrollas como tal, perfecto!”, o bien,
si, efectivamente, hay alguna cosa a hacer,
puede ser gracias a esta [pregunta], volver a
pensar sobre el tipo de intervención que
convendría.
 Un tout dernier mot, il y a une autre façon de
passer de l'objet petit a au Un, j'en connais une
autre. Il y a la suivante et, d'une certaine façon,
elle a un rapport avec la paranoïa. Je me
souviens d'une séance de séminaire, je ne sais
plus duquel il s'agit, mais où Lacan avait posé
à son auditoire la question du nom propre :
qu'est-ce que c'est qu'un nom propre ? Dans
quel séminaire traite-t-il de cela ?
Bernard Vandermersch: Dans
L'identification.
Charles Melman : Dans L'identification et je
me souviens encore, et c'est peut-être consigné
dans le compte-rendu, du désarroi de
l'assistance, parce que ce n'est pas un signifiant
qui représente un sujet pour un autre nom
propre ; on ne peut pas dire ça ! D'autre part,
qu'est-ce qui fait le caractère oppositionnel de
ce signifiant nom propre par rapport aux
autres, aux signifiants ? Alors, la question est
une question très ancienne, nous ne
l'inaugurons pas ! Platon, bien entendu, s'est
posé la question et y compris la question du
nom de Socrate, en tant que ce nom propre est
ce qui désigne l'objet lui-même ? Là, c'est le
nom spécifique ! Il faudrait même arriver à
faire une langue, une logique, où il n'y ait que
des noms propres. Comme cela, nous serions
bien sûrs de ne jamais rater l'objet. Je dis :
"Chemama", c'est lui, ce n'est pas Jeangirard ! Je
l'ai attrapé ! Mais le nom propre, comme vous
voyez, c'est la façon dont il est constitué. Il est
constitué d'une concrétion littérale, regroupée
de sorte à faire Un et que cette concrétion
littérale ne veut strictement rien dire d'autre,
puisqu'il est bien évident qu'en tant que nom
propre elle ne se rapporte pas à telle quiddité,
comme on l'a dit à propos de Socrate,
spécifique. En tant que nom propre, elle se
Una última palabra, hay otra manera de
pasar del objeto pequeño a al Uno, yo no
conozco otra [distinta]. Hay la siguiente y, de
una cierta manera, ella guarda una relación con
la paranoia. Me acuerdo de una sesión de
seminario, no sé de cuál se trata, pero allí
Lacan plantea a su auditorio la pregunta por el
nombre propio: ¿qué es eso que es un nombre
propio? ¿De cuál seminario se trata?
Bernard Vandermersch: En La identificación.
Charles Melman: En La identificación y yo me
acuerdo aún, y eso puede ser consignado en la
cuenta dada del desarrollo de la asistencia,
porque eso es un significante que representa a
un sujeto para otro nombre propio; ¡uno no
puede decir eso! De otra parte, ¿qué es eso que
hace el carácter oposicional de ese significante
nombre propio en relación a otros, a los
significantes? En tal caso, la pregunta es una
pregunta muy antigua, ¡nosotros no la
ignoramos! Platón, por supuesto, colocó la
pregunta e, incluso, la pregunta del nombre de
Sócrates, ¿en tanto ese nombre propio es el que
designa al objeto mismo? ¡Ahí, es el nombre
específico! Él mismo fallaría en hacer una
lengua, una lógica donde no hubiera nombres
propios. Como tal, estaremos seguros de no
acertar jamás al objeto: “Chemama”, ¡es él, no
es Jeangirard! Te atrapé. Pero el nombre
propio, como ustedes ven, es la manera en que
él está constituido. Él está constituido de una
concreción literal, reagrupado de suerte de
hacer Uno y, que esta concreción literal, no
quiere decir estrictamente nada más, puesto
que es bien evidente que en tanto que nombre
propio, esta [concreción] no se relaciona a tal
quididad específica, como se ha dicho de
Sócrates. En tanto que nombre propio, ¿con
rapporte à quoi ? Eh bien, nous allons imaginer
qu'elle se rapporte justement à ce Un qui fait
coupure dans la chaîne littérale de l'Autre et
qui devient, en tant que Un, le signifié de ce
nom propre. À charge pour vous ensuite de le
phonétiser, puisque vous avez tout lieu de
penser qu'initialement il est purement
consonantique. Alors, vous vous débrouillez
après à le phonétiser et selon la langue
évidemment que vous parlez, vous le
phonétisez en vous référant aux phonèmes,
voire éventuellement aux objets naturels ou
autres : poiriers, pommiers, fontaine, ce que
vous voudrez, qui figurent dans votre langue
et représentent évidemment un certain nombre
d'objets ayant droit d'admission sur la scène de
votre monde à vous, dans le rapport aux
Vorstellungsrepräsantanz. Simplement ceci pour
vous dire que, vous le voyez, ce passage de
l'objet petit a, la façon dont il serait amené à
pouvoir faire Un est une question qui mérite
que nous la prenions en compte et, à l'occasion,
je dirais, prendre en compte la façon dont le
paranoïaque tente de résoudre la folie
insupportable, à laquelle il est exposé, par cette
mise en ordre, par cette réhabilitation, par cette
divinisation, qui lui donnent un statut tenable,
serait-ce toujours hors du monde ! Sauf que le
monde se ramène maintenant à cet espace que
lui, seul, a le droit de tenir, a le droit d'occuper.
Voilà quelques propositions qui vous
paraîtront, je l'espère, amènes.
Amen ?
qué se relaciona ella? Pues bien, vamos a
imaginar que ella se relaciona justamente a ese
Uno que hace corte en la cadena literal del
Otro, y que deviene, en tanto que Uno, el
significado de ese nombre propio. Queda a
cargo de ustedes, después, fonetizar, puesto
que ustedes tienen que pensar que todo lugar
es inicialmente puro consonántico. En tal caso,
ustedes se desembrollarán antes que fonetizar,
y, según la lengua en que evidentemente
aparecen cierto número de objetos: peral,
manzana, fuente, lo que ustedes quieran, que
figuran en su lengua y representan
evidentemente un cierto número de objetos
derechohabientes de admisión sobre la escena
del mundo de ustedes, en relación al
Vorstellungsrepräsentanz. Simplemente, eso
que para ustedes dice, ustedes lo ven, ese
pasaje del objeto pequeño a, la manera en que
él sería llevado a poder ser Uno es una cuestión
que amerita que nosotros lo tomemos en
cuenta; y, en el momento, yo diría, tomar en
cuenta que el paranoico intenta volver a soldar
la locura insoportable a la que él está expuesto,
por esta puesta en orden, por esta
rehabilitación, por esta divinización, que le da
un estatus sostenible, ¡se sería siempre fuera
del mundo! Salvo que el mundo se
restableciese manteniendo ese espacio que le
da a él, sólo, el derecho de tener, el derecho de
ocuparlo.
He aquí, espero, que aquellas proposiciones
que ustedes presenten, las hagan llegar.
¿Amén?
Traducción : Luisa M. Matallana
Texto revisado en julio de 2008