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Articles
Droit de l'administration publique 1
Références
Sources et contributeurs de l’article 35
Sommaire
• Chapitre 1 : Le principe de responsabilité de l'administration
• La notion de responsabilité administrative
• Évolution de la responsabilité administrative
• Les principaux caractères de la responsabilité administrative
• Chapitre 2 : Les fondements de la responsabilité administrative
• La responsabilité administrative pour faute
• La responsabilité administrative sans faute
• Chapitre 3 : La mise en oeuvre de la responsabilité administrative
• L’action en indemnité
• Le préjudice
• La causalité
• Le droit à réparation
• Chapitre 4 : Les régimes spéciaux de responsabilité : La responsabilité pour dommages des travaux publics
• Le domaine de la responsabilité pour dommages de travaux publics
• Le fondement de la responsabilité
• Les personnes responsables
2
Le principe de responsabilité de
l'administration
(TC 23 juin 2003 société GAN : un exploitant privé d'une société privée dans le cadre d'une délégation de service
public cause un dommage, il n'y a pas de prérogative de puissance publique. L'organisme privé dans une mission de
service public quand il n'y a pas de prérogative de puissance publique donc la compétence judiciaire).
Tous les dommages causés par voie de fait et emprise irrégulière sont de compétence judiciaire car la justice est
gardienne de la propriété privée.
Chaque fois qu'un dommage relevant du droit privé, c'est devant le juge judiciaire que la victime doit aller.
Donc la responsabilité est soumise aux règles de l'article 1382 du CC devant le juge judiciaire.
Notion d'activité susceptibles de faire l'objet d'une gestion déléguée par une convention.
Selon l'alinéa 2 de l'article 121-2 du code pénal, la responsabilité des collectivités territoriales et établissements
publics ne peut être engagée que dans le cadre des activités susceptibles de faire l'objet d'une convention de service
public. Cela s'explique d'une part par une question d'égalité des gestionnaires des services publics ; surtout parce que
les autres activités des administrations publiques sont de nature régalienne (réglementation, police...).
La délégation de service publique est un contrat, soumis à la loi SAPIN, par lequel l'administration délègue un
service public. En pratique, la plupart des activités sont susceptibles de faire l'objet d'une délégation. La loi
MURCEF du 11 décembre 2001 en a donné une définition dans son article 3 : "une délégation de service public est
un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d'un service public dont elle a la
responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée aux résultats de
l'exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d'acquérir des biens
nécessaires au service". Le critère est donc celui de la rémunération du délégataire. Les juridictions pénales suivent
cette définition, comme par exemple la Chambre criminelle de la Cour de cassation dans un arrêt du 3 avril 2002.
La responsabilité extracontractuelle
La responsabilité administrative peut revêtir des formes différentes dont la responsabilité extracontractuelle. Cette
responsabilité a un caractère subsidiaire car un principe selon lequel la responsabilité contractuelle devient une
responsabilité extracontractuelle.
Tout un environnement procédural à respecter car la responsabilité contractuelle l'emporte. Il y a des cahiers des
charges de l'administration générale : 3 catégories de marché public : travaux, services et fournitures. Quand c'est
inscrit dans le contrat, les parties ne peuvent pas exercer l'une contre l'autre d'autres actions non prévues au contrat.
Droit de l'administration publique/La notion de responsabilité administrative 5
La responsabilité contractuelle
Elle n'existe que dans la mesure où elle découle directement du contrat liant les personnes concernées. L'action en
responsabilité peut être engagé à raison de rupture contractuelle avant que les négociations aient été engagées alors
seule la responsabilité extracontractuelle pourra être engagée. Une responsabilité du fait des promesses non tenues, la
responsabilité sera extracontractuelle car il n'y a pas eu de contrat.
C'est une responsabilité pour faute : cette faute est une violation d'une obligation contractuelle stipulée généralement
dans le contrat. Certaines obligations peuvent être implicites. (Ex : pour le marché de travaux publics, l'entrepreneur
a une obligation de conseil envers le maître d'ouvrage).
Une responsabilité sans faute : pas valable sur l'imprévision, ni fait du prince.
Cette responsabilité va peser sur l'un des contractants, mais peut être atténuée totalement ou partiellement par le fait
de l'autre contractant mais pas par le fait d'un tiers.
Le juge admet pour responsabilité contractuelle que la clause exonératoire de responsabilité en faveur d'une des
parties valide et cela en vertu du principe de liberté contractuelle.
L'article 2131-10 du code général des collectivités territoriales déclare nul les clauses contractuelles où la collectivité
territoriale renonce à intenter une action contre une personne qu 'elle rémunère.
fait des travaux mais n'a pas prévu de contrat. Le contrat entaché de nullité : s'explique par le fait que sous influence
du droit communautaire, droit des marchés publics en moins de 5 ans Depuis que la CJCE a jugé en 2000 que même
si un contrat n'est pas soumis à la procédure de concurrence, un minimum de publicité et de transparence.
L'enrichissement sans cause obéit à certaines règles pour que l'administré soit indemnisé. Il faut que les dépenses
qu'il a engagées aient été utiles et a droit au remboursement que des dépenses n'ont pas fait de bénéfice.
L'administration peut demander réparation de la perte de bénéfice si l'administration a commis une faute. Si
l'administré a commis une faute conduisant à son appauvrissement, l'indemnité qui lui est due sera diminuée en
conséquence.
L'irresponsabilité de l'administration.
C'est au XIXe siècle que l'on observe une irresponsabilité de l'administration. Certains textes aménageaient des
exceptions, mais ils étaient peu nombreux. (Les domaines de travaux publics en vertu de la loi des 28 pluviôses an
8). 1903 et 1908 : la responsabilité a basculé dans le domaine de la juridiction administrative.
Que récemment en Angleterre, que la responsabilité à cause du droit de la juridiction administrative du fait des lois.
Ce principe de responsabilité est d'autant plus discuté que l'administration exerce surtout à l'époque des activités de
souveraineté. Les raisons techniques n'ont pas de texte général consacrant la responsabilité au droit administratif
alors que dans le CC on a l'article 1382.
Le sens de l'autonomie
La thèse de l'autonomie, c'est depuis l'arrêt Blanco, le juge administratif est libéré des applications du CC. L'audace
du TC à l'époque qui disait qu'une loi (celle du CC) dont le juge administratif n'était pas soumis. Le juge
administratif est toujours libre de ne pas appliquer ou non si les règles lui paressent justes.
La portée de l'autonomie
1. Il y a une réelle spécificité de la responsabilité administrative sur le territoire de ce fondement.
2. Ces différences deviennent moins accentuées quand on aborde les modalités de la réparation.
3. on ne peut que relever qu’une convergence des deux systèmes (civil et administratif).
Une réelle similitude entre les deux systèmes pour les modalités de réparation.
Ces deux juridictions fonctionnent dans la même culture juridique.
La faute de service.
Il n'y a pas de définition de la faute de service. C'est une notion fonctionnelle qui se définit en fonction de l'objectif
d'indemnisation de la victime. Le juge est libre de dire s'il y a ou pas faute et quand il analyse la victime. Une forme
particulière de la faute : l'irrégularité.
28.02.1992). Si toute illégalité est constitutive d'une faute mais pas nécessairement de nature à engager la
responsabilité de l'administration. Pou que l'illégalité engage la responsabilité de l'administration, il faut que celle-ci
cause un préjudice à la victime. (2 cas)
- Ce n'est pas le cas quand un acte de l'administration est annulé car reposant sur un motif matériel inexact.
- L'illégalité fautive ne cause pas de préjudice quand il y a illégalité de forme mais que la décision était justifiée au
fond (il n'y a donc pas de préjudice de la victime), (Conseil d'état : Carlier : 19.06.1981).
L'évolution jurisprudentielle
La prise en compte plus intense du sort de la victime dans le droit de la responsabilité administrative.
Les tribunaux judiciaires ne peuvent connaître des actes administratifs. Il faut combiner l'abrogation de l'article 75 et
le maintien des textes de 1790. Cette abrogation est de portée limitée.
La mise en œuvre de la responsabilité des fonctionnaires devant les juridictions judiciaires. Donc on se concentre sur
« l'acte » de saisie du journal donc la compétence du juge administratif car c'est un acte administratif. Le décret
autorise la poursuite du fonctionnaire devant les juridictions judiciaires qu'en cas de faute personnelle détachable du
service. 3 principes :
- Les fonctionnaires ne peuvent êtres poursuivis que devant les tribunaux judiciaires
- Ils ne peuvent l'être qu'à raison de leur faute personnelle
- En cas de faute de service, c'est l'administration qui est responsable et la compétence est du juge administratif. Ce
système se heurte à la complexité de la réalité.
Le cumul de responsabilité
(Conseil d'État 26.07.1918 : Lemonnier) : une femme blessée par une balle dans une fête. Donc une action dirigée
contre la commune cela même après une action contre le maire, condamné à payer des indemnités. La
reconnaissance d'une faute personnelle par une juridiction judiciaire n'empêche pas la juridiction administrative d'en
faire autant, de rechercher la responsabilité.
Les solutions auparavant ne permettaient pas d'admettre la responsabilité de la commune car l'imprudence résultait
d'une faute du maire. « Si la faute se détache du service, mais le service ne se détache pas de la faute ».
Quand le dommage résulte d'une faute personnelle commise dans le service, la personne a le choix de la juridiction
soit administrative soit judiciaire. Une faute personnelle commise hors service par un fonctionnaire ?
La qualification de la faute
Le juge subordonne la responsabilité à la commission d'une faute simple soit d'une faute lourde. Quels sont les
services qui en bénéficient ? L'exigence de la faute lourde se justifiait par la prise en compte des difficultés de
l'action administrative compte tenu des conditions, moyens. En conséquence de cette prise en compte, le juge au
travers de la faute lourde admet une autolimitation à lui-même. La faute lourde est le pendant de l'erreur manifeste.
Ces considérations sont remises en cause devant la volonté d'indemniser la victime. Cela prévaut sur la difficulté de
fonctionnement de l'administration. La responsabilité intègre de plus en plus une fonction de solidarité envers la
victime qui aboutit à revaloriser les droits des victimes au détriment des considérations de l'administration et les
nécessités du service de l'administration. Le périmètre de la faute lourde se réduit. La jurisprudence peut se présenter
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative pour faute 16
comme une limitation du service public en cas de faute lourde dans 3 cas :
• Le juge y recours pour atténuer un régime législatif de responsabilité
• L'idée de ne pas transférer indûment sur l'état une responsabilité qui doit être recherché ailleurs.
• La difficulté de l'activité du service. Un mouvement d'abandon de la faute lourde.
1. L'abandon de la faute lourde
Cela concerne des matières dans lesquelles elle était appliquée une présomption irréfragable. Cela concerne les
activités médicale, de secours, pénitentiaire.
- Abandon de la faute lourde dans les activités médicales.
Quand le dommage résulte d'une activité médicale, acte médical, on présume la difficulté du service donc une faute
lourde. Quand le dommage résulte d'un acte de soin ou d'un mauvais fonctionnement du service, le juge retient une
faute simple. (Arrêt conseil d'État 27.05.05) : revirement de la jurisprudence de 1982, il faut toujours un obstétricien
pour relayer les sages femmes. Comment s'opère la frontière entre acte médical et acte de soin ? L'acte de médical
peut seul être exécuté par un médecin ou un auxiliaire sous la responsabilité d'un médecin pouvant agir à tout
moment. Dans la qualification du comportement fautif on qualifie le geste, mais on utilise plus la faute lourde.
(Conseil d'État 10.04.1992 Époux V: conseil d'État abandonne la faute lourde). « Le conseil d'État considère que les
erreurs causant de l'accident sont une faute simple de nature à engager la responsabilité de l'hôpital ». Quand on est
dans l'ordre de l'obligation, on n'a pas besoin de la faute lourde pour engager la responsabilité. Le passage de la faute
lourde à celle simple, n'est pas générateur de troubles. Dans le passé, on banalisait la faute lourde. Les juges
admettaient la faute pour les erreurs de diagnostic d'où l’on passe à un régime de faute simple. D'autre part c'est la
faute simple sera admis si elle est clairement dite et qualifiée. Le seuil de la faute se déplace par la nature et la
difficulté de l'action de l'entreprise. La faute simple peut prendre des formes classiques. (Conseil d'État 23.04.1997
Consorts Alix) (Conseil d'État 27.06.1997 Mme Guyot). La faute médicale simple prend des formes contemporaines.
Ces formes prennent leur source dans l'obligation des médecins du respect de toute personne de son intégrité
corporel. L'obligation de recueillir le consentement du patient préalablement à l'accomplissement de l'acte médical. Il
faut lui fournir en amont une information qui lui est utile. Ces obligations sont dégagées en jurisprudence, puis en
décret puis dans la loi du 04.03.2002.
- L'obligation d'informer le patient. La jurisprudence faisait peser une obligation d'informations sur les risques
normalement prévisibles et non sur les risques exceptionnels. Cette pression était sur l'hôpital et sur les médecins.
Quand un acte avait un risque exceptionnel, le médecin n'informait pas le patient du risque. Comment qualifie t on le
risque ? L'obligation juridique doit être lisible sur la quantification du risque. La cour de cassation renonce à exclure
du risque exceptionnel dans l'obligation d'information. (Arrêt TELLE : 05.01.2000). L'étendu de l'obligation de
l'information.
La preuve de l'information du patient Il appartient au médecin de s'acquitter de son obligation en se fondant (article
1315CC). Devant le juge administratif c'est au demandeur de prouver la faute de son dommage. Quand le demandeur
affirme qu'il n'est pas informé, le juge se retourne contre l'administration de prouver qu'elle l'a informé. (CA Paris
17.02.2005 CHU Montmorency : la preuve de l'information peut être approuvé par tout moyen).
La réparation du préjudice Quand le préjudice est exclusivement dans l'obligation d'informer. Le préjudice est dû à
une faute ou un risque dans l'accomplissement de l'acte. Le conseil d'État accorde une réparation intégrale du
préjudice quand le manquement est admis. La cour de cassation a recours à la théorie de « la perte de chance ».
L'application stricte des principes de bases écarte un lien direct entre l'accident thérapeutique et le préjudice. Cette
théorie permet une indemnisation partielle car elle permet de tenir compte d'une probabilité de refus du traitement.
Elle est acceptée par le conseil d'État. Cette obligation d'information permet au patient de donner son consentement.
- L'obligation d'obtenir le consentement du patient au traitement
Des cas où l’on ne peut pas recueillir celui-ci : l'urgence (CA Paris : 09.06.98 Mme Donyole et Senanayake : ne pas
recueillir le consentement d'un patient témoin de Jéhovah). Le code de déontologie oblige le médecin de respecter
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative pour faute 17
toujours le consentement du patient dans l'état de le donner. Cela à une limite : l'obligation du médecin de protéger la
santé donc en dernier ressort la vie de l'individu. On oppose la liberté du patient et l'obligation du médecin. Les
hôpitaux psychiatriques : une faute simple pour engager sa responsabilité (CA Paris : 11.07.1997 Bourguignon).
- Les activités de secours
Urgence, difficultés d'agir en face d'un risque. Le préjudice découle d'un mauvais fonctionnement du service ou
défectueux et une mauvaise organisation du service. La jurisprudence exclue la faute lourde (conseil d'État
20.06.1997 Theux). (Conseil d'État 13.03.1998 Améon).
- Les activités de services pénitentiaires
Des dommages causés à des détenus, il fallait une faute lourde depuis 1958, pour la jurisprudence, les conditions de
la faute lourde étaient assez souvent réunies. En 2003, on passe à la faute simple on abandonne la faute lourde
(conseil d'État 23.05.2003 Chabba). Du moment où on renonce à la faute lourde dans les services pénitentiaires, plus
aucun service n'en a besoin. C'est la nature même beaucoup plus que les conditions de service susceptible du recours
à la faute lourde.
2. Le cantonnement de la faute lourde
C'est le cas de la police et les services fiscaux. - La police On met souvent en avant des difficultés de service. Les
activités de police : c'est en 1905, on passe d'un régime d'irresponsabilité à une responsabilité de principe pour faute
lourde (Arrêt Tomazot). Puis en 1925, on doit garder la faute lourde due à la difficulté de l'activité. Puis une
différence des activités juridiques (édicter des règlements de police) et des activités matérielles (aller sur le terrain)
d'où faute simple pour activité juridique et faute lourde pour activité matérielle mais cette distinction n'est pas
absolue.
La distinction activité matérielle et juridique. On peut avoir les deux activités dans une même affaire. Ce n'est qu'une
présomption simple de difficulté donc ne correspond pas à une partition parfaite en faute lourde et simple. (Conseil
d'État 20.12.1972 : Marabou : la réglementation de la circulation et stationnement à paris engage la responsabilité de
la mairie pour faute lourde en raison des difficultés particulières). (Conseil d'état : 28.11.2003 Moissy Cramayel :
responsabilité en matière de police du bruit). (Conseil d'État 29.03.2005 M. Asmart). (Conseil d'État 28.04.1967 :
Laffo : le contrôle de l'état des pistes trop tôt le matin ne mesure pas la sécurité des pistes). (CA Versailles :
19.05.2005 : F. Telecom) Le préfet peut être compétent à l'égard d'une commune, quand une mise en demeure sans
réponse quand le maire est défaillant par les mesures de police. Qui est compétent ? Quand il y a substitution du
préfet dans l'exercice des pouvoirs de police et cause un dommage, on engage la responsabilité de la commune car
elle reste responsable des mesures qu'elle aurait pu prendre. L'état met en demeure le préfet, mais il ne bouge pas, là
encore c'est la commune qui est responsable. En l'espèce, on reproche à l'état et le préfet de ne pas s'être substitué au
maire. Une responsabilité n matière de police face à la carence du maire. La cour distingue le sort de la décision du
préfet d'agir ou non en substitution (état responsable). Et celle de l'action dans le cadre de la compétence acquise par
substitution (commune responsable). Quand le préfet n'a pas agi par substitution, la cour dite que le préfet engage la
responsabilité de l'état pour faute lourde.
- La détermination et le recouvrement des créances fiscales
L'activité des services fiscaux peut engendrer des dommages au détriment des usagers, des collectivités territoriales.
Jusqu'en 1913, le principe est l'irresponsabilité de l'état en raison de leur caractère de puissance publique. (Conseil
d'État .21.12.1962 : Husson- Chiffre). Depuis 1962, presque jamais on retient la faute lourde. La jurisprudence
évolue, le juge passe d'un système de faute lourde généralisée à un système ou l’on partitionne la faute lourde et
simple. On retient la faute lourde quand les services fiscaux se sont heurtés à de graves difficultés. (Conseil d'état :
27.07.1990 Bourgeois). Le conseil d'État relève des fautes « qui si elles se rattachent au recouvrement et
établissement de l'impôt ne comporte pas de difficulté particulière constitutive d'engager la responsabilité de l'état,
c'est la faute simple, s'il y a difficulté d'exercice, il y a faute lourde sinon c'est une faute simple ». (CAA Versailles :
17.03.2005 Taverny). Pour le recouvrement des arriérés non fiscaux, la cour n'a pas subordonné la responsabilité de
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative pour faute 18
l'état à une faute lourde pour les créances non fiscales donc abandon de la faute lourde.
3. La persistance de la faute lourde dans les activités de contrôle
Cette nécessité s'amplifie au fur et à mesure que l'état se désengage. Le contrôle de l'état change de visage. Des
formes nouvelles car le contrôle est celui de l'autorité nouvelle qui est souvent des autorités administratives
indépendantes de l'administration de l'état. Leur activité peut mettre en jeu la responsabilité de l'état. Il faut réévalue
le régime de la responsabilité. Traditionnellement, les activités de tutelle ou de contrôle n'engagent la responsabilité
de l'administration que pour la faute lourde. (Conseil d'État 29.03.1946 CADS Meurthe et Moselle) Cela se fonde sur
la difficulté du contrôle et sur la volonté de ne pas trop substituer la responsabilité du contrôleur à celle du contrôlé
car le préjudice est causé par le contrôler.
Le principe de la faute lourde souffre d'exception où la faute simple suffit sans que ces solutions mettent en jeu le
principe de faute lourde. (En matière de licenciement des salariés protégés, ceux-ci ont une protection, il faut une
autorisation de l'inspecteur du travail pour licencier). Ces exceptions se justifient par le fait que l'autorité de contrôle
à des pouvoirs spécifiques). (Conseil d'État Boisson : 06.12.1995 : responsabilités de l'ordre des architectes de
vérifier les polices d'assurances de ces membres). (Conseil d'État 09.04.1993 M. G : responsabilité de l'état sur la
faute simple sur le terrain des transfusions sanguines. Sur le régime de responsabilité, il faut déterminer le contenu
de l'obligation et voir s'il a rempli son obligation. Le conseil d'État considère que le contrôle des établissements de
transfusion, tant à l'étendu des pouvoirs et aux buts, la responsabilité de l'état peut être engagée). Une différence
essentielle entre la cour d'appel administrative et le conseil d'État, c'est que la cour d'appel administrative avait
retenu la faute lourde en définissant les pouvoirs de l'état pour déterminer le régime de la responsabilité, en voulant
reconnaître à l'état que deux pouvoirs : celui de réglementer l'utilisation thérapeutique des produits sanguins et le
contrôle des établissements de transfusion. Sur ces eux terrains, la cour d'appel administrative dit que c'est la faute
lourde. La responsabilité de l'état de la carence d'un service public. La question du régime des activités de contrôle
de l'état dans un ensemble global de service public. Le caractère indirect de l'état dans la transfusion, il exerce un
pouvoir de tutelle sur les centres. Si la tutelle est une activité administrative entourée d'incertitudes et aléas ne
prévoit pas tout le temps une faute lourde. Les textes obligent un contrôle étaient des organismes de contrôle.
La difficulté n'est pas la seule différence entre faute lourde et faute simple. Après cette jurisprudence, est ce que la
faute lourde remet en cause le principe et qu'on abandonne la faute lourde dans l'activité de contrôle ? Certains arrêts
vont dans ce sens, d'autres non. Certaines juridictions ont voulu généraliser cet abandon. Pour la question de la
responsabilité du fait de l'état du contrôle de légalité des préfets exercés sur les actes des collectivités territoriales.
Quand une défaillance d'un acte du préfet produit un préjudice dans la collectivité territoriale, on reproche à l'état de
n'avoir pas agi. La responsabilité de l'état sur le contrôle de la commission bancaire et ceux des assurances. Il faut
renoncer à expliquer la faute lourde par des difficultés des activités de contrôle : car une fois qu'on apprécie la portée
du contrôle, on se donne les moyens d'arriver à une obligation de résultat quand on abandonne la faute lourde dans
les matières hospitalières.
Parmi les raisons de maintenir la faute lourde, il ne faut pas faire de l'état le responsable de substitution des
mauvaises gestions des sociétés privées, d'assurance.
Le contrôleur doit avoir une franchise de responsabilité par rapport à la marge de manœuvre qu’il a. L’intervention
administrative va au delà du contrôle.de par la loi, le contrôleur va au-delà du contrôle et prend une tournure quasi
hiérarchique, le contrôle de la pertinence administrative, alors le juge considère qu’une faute simple suffit. C’est la
disparité des contrôles. En matière de transfusion sanguine, la faute simple est requise. Cela évolue en fonction de
l’évolution des textes législatifs. (Cf4 Y.Gaudemet et F. Moderne).
Conclusion générale sur la faute lourde: -C’est la reconnaissance d’un droit à l’erreur de l’administration. On en a
encore administrativement besoin. Une fonction de signalement d’une possibilité de marge d’erreur. La seule erreur
grave peut engager la responsabilité de l’administration. Pour certains la reconnaissance de ce droit est une
persistance du passé. Et que la faute lourde concerne des services régaliens. C’est aussi dans ces matières que la
signalétique de la faute lourde est la plus importante.il y un souci de laisser à l’administration une marge de
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative pour faute 19
La preuve de la faute
En principe de la faute incombe à la victime, elle prouve les caractères fautifs de l’administration et qu’il teint le seuil
de gravité à engager la responsabilité de celle-ci. Le juge met en œuvre des techniques à faciliter la preuve.
La procédure administrative est inquisitrice, le juge se sert pour rechercher si l'administration a commis une faute. Le
juge peut entendre des témoins. Le juge déduit d’un dommage une faute par la constatation du dommage donc c’est
une présomption de faute donc inversement de la charge de la preuve c’est l’administration qui doit prouver qu’elle
n’a pas commis de fautes.
La Cour d'Appel de Lyon, dans son arrêt CAA Lyon 21.12.1990, a admis que la mise en œuvre d’une méthode
chirurgicale nouvelle justifiait la responsabilité sans faute de l’hôpital. Le Conseil d'État, dans sont arrêt CE
09.04.1993-Bianchi, retient la responsabilité sans faute de l'Etat pour la réalisation d'une artériographie qui a rendu
une personne paraplégique, le médecin n'ayant en l'espèce commis aucune faute. L'aléa thérapeutique est une notion
retenue sous 3 conditions: 1) Il faut que l’acte médical présente un risque connu mais dont la réalisation est
exceptionnelle. 2) Le patient ne doit pas présenter de risque d'exposition à l'aléa connu 3) L'acte médical doit être à
l’origine direct d'un dommage d’une extrême gravité.
En l’absence de toute faute, un accident médical ou une infection nosocomiale ouvre droit à réparation pour le patient
(L. 1142-1 II code santé publique). Dans son arrêt,(CE 26. 05. 1995), le Conseil d'État considère que les RTS sont
responsables même en l’absence de faute des conséquences dommageables de leurs produits. (CE 09. 07. 2003
Marzouk) victime décédée dû au mauvais fonctionnement d’un appareil de respiration.
3. Les situations dangereuses On applique la responsabilité sans faute du fait de la mise en place de situations
dangereuses. L’administration peut-elle nous mettre dans des situations dangereuses? (CE 06. 11. 1968 Dame
Saulze): une institutrice enceinte atteinte de la rubéole pendant son travail. Le fœtus est considéré comme placé dans
une situation dangereuse. (CE 16. 10. 1970 Époux Martin):fonctionnaires qui restent à leur poste dans un pays
étranger en période de troubles, les dommages qui sont subis seront réparés.
Passé un délai raisonnable, le préjudice résultant de ce refus ne peut être imputé à l’intéressé mais à l’administration.
2. Application de la jurisprudence couinants
(CE 06.05.1972 Citroën) (CE 02.06.1938 cartonnerie) Le refus du concours de la force publique d’un occupant sans
titre d’un logement. (CE 22.01.1943 Brau)
Cette jurisprudence est étendue à l’abstention des autorités de police en cas de perturbation
de l’ordre public
On justifie cette extension car dans certains cas comme les mouvements de grève qui mettent en oeuvre des procédés
qui entravent la circulation. On peut considérer que, dans certains cas, l’intervention des forces de polices peut
aggraver la tension sociale.cette abstention peut priver les particuliers d’une protection auquel ils ont droit. Quand
l’administration a refusé d’agir, la victime se faire indemniser son préjudice.
L’action indemnitaire repose sur 3 fondements: - La faute de l’état.il est difficile de considérer comme faute lourde
pour les pouvoirs de police. - Le régime de la loi du 07. 01.1983 qui rend l’état responsable des crimes et délits
commis à force ouverte ou par violence par des attroupements ou rassemblements. La victime doit établir tout cela
pour se faire indemniser. - La rupture devant les charges publiques. (CE 27.06.2005 Verger d’Europe): le
mouvement national des chauffeurs routiers de 1996 et une décision de ne pas recourir à la force publique.donc
responsabilité de l’état. (CE 22. 06.1984)
2. La portée de cette jurisprudence au regard du droit communautaire (CJCE 09.12.97): la guerre de la fraise
,l’inaction du gouvernement français face à l’action des agriculteurs à l’encontre transportant des produits d’autres
pays européens.la cour considère qu’il incombe à l’état concerné de prendre toutes les mesures propres à garantir la
portée du droit communautaire et garantir ce droit dans toutes les actions).
La libre circulation des marchandises. Si les états ont l’obligation de mettre fin aux actions qui entravent les droits de
circulation, néanmoins il y a une limite à cette obligation, ils peuvent s’abstenir pour des motifs d’ordre public. (CAA
Nancy 18.03.04 compagnie rhénane).la cour rejette la demande de réparation des pousseurs dus à la grève des
éclusiers car il ne résulte pas de l’administration...
l’existence du préjudice
Il peut arriver quand le comportement de l’administration ne cause pas de préjudice. La jurisprudence refuse
d’attribuer le caractère de préjudice à certains dommages (question de l’avis préjudiciable). Peut on demander la
réparation du dommage de la naissance d’un enfant à la suite de l’échec d’un IVG? Peut il être obtenu réparation du
dommage résultant de la naissance d’un enfant handicapé? si c’est les parents qui demandent réparation ou si c’est
l’enfant qui demande par l’instar de ses parents. Le Conseil d’état et la cour de cassation ont des solutions très
différentes. Loi 04.03.2002 sur les malades
(CE 02.07.1982 demoiselle R.) le CE refuse de voir dans la naissance d’un enfant un préjudice indemnisable donc
refuse l’indemnisation d’une naissance d’un enfant handicapé face à l’échec d’un IVG. (TA Strasbourg a jugé la
même chose suite à l’échec d’une stérilisation contraceptive 21.04.1994 mme M- hospice civile de Colmar).
1. Le CE assortit ce principe de certaines réserves.
À moins qu’existent des circonstances ou une situation particulière invoquée par l’intéressé. (CE 27.09.1989 dame
Karl.) Le CE admet l’indemnisation du préjudice de la tentative d’interruption de grossesse.du à la circonstance
particulière. Quand la naissance de l’enfant peut être un incontestable préjudice (viol ou inceste).
Le CE précise sa position dans le contexte de l’amiosynthèse qui n’avait pas révélé la trisomie (CE 14.02.1997 époux
Quarez). le CE censure l’arrêt car le handicap de l’enfant résulte de son patrimoine génétique et pas le résultat de
l’amiosynthèse. donc le CE indemnise seulement le préjudice des parents.
Il y a une réserve pour les circonstances particulières quand la mère a demandé un examen qui étant erroné, l’a
empêcher d’avorter et elle accouche d’un enfant handicapé donc indemnisation.
2. La cour de cassation
arrêt Perruche 17.11.2000: elle juge que l’enfant né handicap” peut demander la réparation de son préjudice résultant
de son handicap s’il est en relation directe avec les fautes du médecin dans l’exécution du contrat conclu avec la mère
et de son choix de ne pas avorter. Un droit général de l’enfant handicapé de demander réparation. Quand dans le
processus il y a eu une erreur. la cour de cassation avait relevé que la faute médicale avait été faite au-delà des 10
semaines d’intervention de grossesse
3. Intervention du législateur loi 04.03.2002
“Nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance”.
la personne née avec un handicap dû à une faute médicale peut avoir une indemnisation du préjudice quand l’acte
fautif a provoqué directement le handicap, la aggravé ou n’a pas permis les mesures de l’atténuer.
lorsque la responsabilité d’un professionnel ou établissement de santé est engagée vis-à-vis des parents né avec un
handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d’une faute caractérisée, ils peuvent demander une indemnité du
fait de leur seul préjudice. Ce préjudice ne serait pas inclus les charges particulières découlant tout au long de la vie
de l’enfant de ce handicap car la compensation de cette dernière relève de la solidarité nationale.
toute personne handicapée, quelle que soit la cause de sa déficience a droit à la solidarité nationale.
Avis 06.12.02 Draon le CE dit que les dispositions de la loi sont d’application immédiate.
Droit de l'administration publique/Le préjudice 26
Affaire Maurice, un premier enfant né avec une atrophie, puis elle avorte d’un autre qui est aussi atteint. Lors de la
troisième grossesse, le diagnostic ne révèle rien et hélas ce n’est pas le cas car inversion des diagnostics. Il y a faute
dans l’organisation et fonctionnement du service. le TA leur donne indemnisation couvrant l’ensemble des charges de
la vie de l’ enfant. La CAA donne beaucoup moins car la maladie n’est pas la conséquence directe de la faute. C’est
l’application immédiate de la loi aux instances en cours qui fait la saine de la CJCE
4. La CEDH
06.10.2005 Maurice et Draon contre France. Requête des parents qui ont perdu une chance réelle sur le terrain de la
responsabilité pour leur enfant. La cour se prononce et retient une violation de l’article 1 du protocole 1 qui garantie
le respect des biens. La cour ne retient pas de violation de l’article 8. elle n’estime pas nécessaire d’examiner le grief
sur la rupture d’illégalité ni celui du droit au procès équitable. Cet article se rapporte au droit de propriété. En quoi la
loi du 04.03.2004 a violé le droit au respect des biens. La cour rappelle que la notion de biens recouvre les biens
actuels et les valeurs patrimoniales, cela inclus des créances dans certaines circonstances quand elles ont des bases en
droit interne. C’est le cas quand la créance est issue d’une jurisprudence constante qui est établie par les tribunaux.
Personne ne contes que l’inversion des analyses soit constitutive d’une faute. Les conditions de responsabilité pour
faute étaient réunies, si bien que les requérants disposaient d’une créance s’analysant comme une valeur patrimoniale.
la cour considère que cette ingérence poursuivant un but d’utilité public relevant de 3 domaines: éthique, l’ équité, et
la bonne organisation du système de santé. Une ingérence même légitime doit ménager un équilibre entre les
exigences générales de la communauté et les impératifs de sauvegarde des droits fondamentaux de individus.la loi a
purement supprimé avec un caractère rétroactif une partie substantielle des créances en réparation représentant des
sommes élevées que la jurisprudence leur donnait.
CE 31.03.1995 Laveau : le CE indemnise un pharmacien installé dans la cité des minguettes qui subi un préjudice du
à la destructions de barres d’immeubles. Il ne subit pas un risque normal. En revanche, CE 06.06.1997 société
arboricole et fruitière de la genet : le gouvernement lance un programme « eucalyptus « pour développer la filière
bois en France. Ces plantations subissent des gèles. Le gouvernement met un terme au programme. Le CE leur dit
que c’est un risque accepté. CE 16.11.1998 SILL : la règle d’urbanisme qui ne convient pas. Le professionnel fait des
études de faisabilité avec l’aval de la commune et sait qu’il y aura une révision du document d’urbanisme.
La charge de la réparation.
Les états membres de l’union agissent dans le cadre de l’exécution d’un acte communautaire. Qui est responsable
lorsque sa mise en œuvre a causé un préjudice. L’exécution a été régulière mais c’est la norme communautaire qui
était irrégulière, donc l’imputabilité va sur la communauté Un concours de faute qui conduit au dommage, dans ce
cas, la responsabilité de l’état et de la communauté peuvent êtres engagés par un mécanisme complexe. (CE 12.05.04
Gillot)seul la responsabilité de la communauté peut être engagée. (CAA Lyon 28.07.05 Meyer : on rejette la
demande d’une société qui avait une activité de commissaire en douane qui est supprimé par une loi française.).
Le cas du dédoublement fonctionnel, une même autorité administrative peut agir au nom de deux collectivités
différentes. Le maire agit en tant qu’agent de la commune ou en tant qu’agent de l'état. Car est engagée la
Droit de l'administration publique/Le droit à réparation 29
conditions de fonctionnement de l’ouvrage public.la victime électrocutée était un tiers par rapport à l’ouvrage public.
Si c’est l’usager qui subit un dommage d’un service auquel il est abonné donc c’est la compétence de droit privé.
Les tiers
Le cas des dommages causés aux tiers. Est considéré comme tiers celui qui n’utilise pas l’ouvrage au moment où il
subit le dommage alors même que le dommage résulte de l’existence d'un travail public. Le juge qualifie la situation
juridique pour donner la compétence à la juridiction.
comme anormal, le dommage qui excède le minimum de gêne supportable par le particulier.
Sont réparés les troubles de jouissance (fumée, poussière, bruit). D’une manière générale dès lors qu’ils excèdent les
inconvénients normaux du voisinage (Arrêt CE 02.10.1987 EDF /Mme Spire : sur une centrale nucléaire ou les bruits
sont considérés comme anormaux et non les simples désagréments provoqués par l’éclairage, l’émission de vapeur).
On indemnise aussi les préjudices commerciaux. (CE 24.03.1978 sur un boulanger qui critique le déplacement de
population).
Indemnisation de la dépréciation de la valeur vénale des immeubles.
Comme en droit civil on applique la règle d’antériorité. La personne qui s’est installée postérieurement à l’ouvrage
public ne peut pas se plaindre des inconvénients liés à l’ouvrage car elle les connaissait en s’installant.
- La jurisprudence tient compte de la situation juridique de la victime.
La victime ne peut prétendre à indemnisation dont si le dommage a porté atteinte à un droit. Cela ne compte pas
quand elle se trouve dans une situation irrégulière. Mais ne sont pas réparables les atteintes portées aux avantages
dont bénéficient les riverains des dépendances domaniales Autres que les voies publiques car ces avantages ne
constituent pas un droit. S’agissant des voies publiques, les riverains ont des droits : ces ont les aisances de voierie.
Les applications
Pour les riverains : toutes les facultés exercées sur les voies constituent des droits. Ils ouvrent droit à réparation sous
réserve du caractère anormal du dommage qui est largement présumé. Les riverains se plaignent principalement des
détournements d’itinéraire soit pendant une durée des travaux soit définitivement car il y a un changement des tracés
des voies.
La jurisprudence indemnise le préjudice subi par le riverain, mais refuse l’indemnisation de la dépréciation de
l’immeuble ou refuse d’indemniser la perte de clientèle car le juge estime que les modifications apportées à la
circulation ne sont pas de nature à verser une indemnité. (CE 26.05.1965 Époux Tebaldini où la victime est
propriétaire d’un débit de boisson en relais routier qui a perdu des clients à cause d'une déviation ; aucune
indemnisation n'a été accordée).
Les usagers des voies publiques Les mêmes règles sont appliquées au dommage dû au détournement d’itinéraire mais
avec une sévérité supplémentaire pour caractériser le dommage.
Les usagers
C’est une responsabilité pour défaut d’entretien normal.
La notion d’usager
C’est celui qui subit le dommage au moment où il utilise effectivement l’ouvrage. La jurisprudence a une conception
large de l’usager pour les ouvrages incorporés au voies publiques.
Les ouvrages incorporés aux voies publiques. Si l’ouvrage n’est pas incorporé à la voie publique, la victime sera
considérée comme tiers, c’est le cas de l’ouvrage qui couvre la voie publique, c’est le cas de l’ouvrage qui est
extérieur à la voie publique.
S’agissant des dommages résultant d’une utilisation anormale ou irrégulière de l’ouvrage. Ce sont des dommages
subis par des usagers.
Droit de l'administration publique/Le fondement de la responsabilité 33
La situation du participant
C’est un régime de responsabilité pour faute
La notion de participant
C’est la personne portait son concours au travail au moment où le dommage s’est produit. (L’entrepreneur, les
ouvriers, l’architecte, un agent public, le transporteur de matériaux). Toutes ces personnes sont considérées comme
participants.
La charge de la réparation
Elle est assurée dans la même instance dans le cadre d’un appel en garantie.
Elle est assurée dans le cadre d’une action récursoire qui est formée après la condamnation. La seule difficulté de
l’action est de savoir quel juge est compétent.
Sources et contributeurs de l’article 35
Droit de l'administration publique/La notion de responsabilité administrative Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259012 Contributeurs: Angharad, Djiboun, Esope,
Tavernier, 4 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/Évolution de la responsabilité administrative Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=273685 Contributeurs: Esope, Tavernier, 4
modifications anonymes
Droit de l'administration publique/Les principaux caractères de la responsabilité administrative Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259020 Contributeurs: Esope,
Tavernier
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative pour faute Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=283907 Contributeurs: B.callens, DavidL, Esope,
Tavernier, 6 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/La responsabilité administrative sans faute Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=304214 Contributeurs: Esope, Tavernier, 4 modifications
anonymes
Droit de l'administration publique/L’action en indemnité Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=288673 Contributeurs: Esope, Tavernier, 2 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/La causalité Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259011 Contributeurs: Esope, Tavernier, 1 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/Le droit à réparation Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259016 Contributeurs: Esope, Tavernier
Droit de l'administration publique/Le domaine de la responsabilité pour dommages de travaux publics Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259015 Contributeurs: Esope,
Tavernier, 1 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/Le fondement de la responsabilité Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=281938 Contributeurs: Esope, Tavernier, 4 modifications anonymes
Droit de l'administration publique/Les personnes responsables Source: http://fr.wikibooks.org/w/index.php?oldid=259019 Contributeurs: Angharad, Esope, Tavernier
Source des images, licences et contributeurs 36
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