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(1910-1987)

JACQUES HÉROLD

De la Suprarealism
la abstracţionismul liric
JACQUES HÉROLD
JACQUES HÉROLD: L’ŒUVRE ET SES PERIODES
Jacques Hérold est l’un des plus grands peintres du XXe siècle. Éminemment poétique et
complexe, sa création n’a jamais cessée d’évoluer sous le signe du feu et de l’imaginaire le plus
débridé. De 1930 à 1986, les périodes ne cessent de se succéder, certes, mais sans pour autant
effacer ou gommer la thématique et les acquis des précédentes. Œuvre en perpétuelle
ébullition, chaque période s’enrichit des thématiques de celle qui l’a précédée. « J’aurais voulu
que ce soit ça, ma peinture: l’invasion du corps par une substance à la fois solide et liquide,
cristalline, lumineuse, extrêmement subtile, l’or potable, l’élixir des alchimistes », a rapporté
Jacques Hérold à Michel Butor (in Hérold, Le Musée de Poche, Paris, 1964). C’est l’alchimie que
Jacques Hérold cherche toujours à atteindre. Une gouache de 1943, telle que Personnages
écorchés, en est un exemple. La gouache d’Hérold, nous montre un couple d’écorchés. La
femme est en mouvement, dynamique, cristallisée, écorchée au niveau des cheveux, de la
poitrine, des cuisses, des mollets et de la plante des pieds. A son côté, l’homme semble figé et
pétrifié. Il est davantage écorché, à vif sur la quasi-totalité de son corps, que cristallisé et donc
vulnérable; davantage en « mou » qu’en « dur », par rapport à la femme. L’insouciance de l’une
semble renvoyer à l’angoisse de l’autre. Les causes en sont bien sûr le précaire de la vie et
l’incertitude des moyens d’existence, ainsi que Hérold l'a peinte, l’année même de son retour à
Paris, en juin 1943. Quelles sont-elles les grandes périodes de la création héroldienne ? Nous en
avons déterminé six (Jacques Hérold et le surréalisme, Silvana Editoriale-Musée Cantini, 2010),
soit :
Les « Germinations 1930-1934 ». Dès les premières œuvres peintes par Jacques Hérold
à son arrivée, à Paris, le thème de la germination est reproduit de manière obsessionnelle sous
la forme de l’éclosion, de l’enracinement, de la naissance ou plutôt de la renaissance, de
l’émergence du corps et de l’envol. Hérold part de ce qui enfoui, de l’inconscient, à l’état de
larves, de vers et de graines, et qui va germer.
Les « Ecorchés 1934-1938 », dont Je t’raime (1938) est assurément un des sommets.
Avec son pinceau-scalpel, Hérold y met à nu les rouages palpitants, les muscles frémissants et
les organes sensibles, dans le but de « doter chaque chose d’une structure musculaire qui seule
peut exprimer le mouvement. ». Le peintre écorche les êtres pour exalter la vie en dévoilant ses
principes moteurs. Ici, en l’occurrence, il s’agit du désir, de l’Amour. Au centre du tableau, un
couple vu de dos, avance vers l’horizon. La femme, dont la tête s’appuie tendrement sur l’épaule
de l’homme, est parée d’une robe nuptiale. L’homme est entièrement écorché, d’un rouge très
vif, vermillon. Le couple avance sur un tapis constitué par l’association d’une chouette (jaune
vif) et d’un hibou grand-duc (marron), soit l’union de deux rapaces écorchés, solitaires et
nocturnes. Pour Hérold, la peinture ne doit pas refaire la réalité, ainsi, Jolie Blonde (huile sur
toile, 1938) présente un mollusque écorché sort de sa coquille et tient dans son unique main un
poisson jaune lui même mis à nu. Le mollusque, non sans humour, est coiffé par une vague de
feu, jaune et écorchée comme il se doit.

« Pour traduire mes préoccupations de façon concrète, il me fallut doter nécessairement


chaque chose d’une structure musculaire qui seule à mes yeux, pouvait exprimer le
mouvement. Je procédai à un écorchage systématique non seulement des personnages mais
encore des objets, du paysage, de l’atmosphère. Jusqu’à arracher la peau du ciel » écrit Jacques
Hérold (in Le Surréalisme Encore et Toujours, 1943).
Les « Cristallisations 1938-1948 ». En 1938, Hérold rejoint définitivement le groupe
surréaliste et participe désormais à toutes les manifestations collectives. La guerre s'annonce et
va bientôt l'obliger à gagner le midi de la France. Tout à coup, les choses se figent et coagulent
comme du sang. La peinture d'Hérold subit et profite de ce précipité chimique auquel Breton et
la poésie surréaliste donnent tant d'importance: la cristallisation. Cristaux de givre, d'abord. Le
verre, la vitre, la vitrine, ou le miroir, se couvrent d'un gel qui fabrique à toute vitesse ses pointes
et ses éclats de glace. Jacques Hérold n’abandonne pas ses recherches et sa thématique de
l’écorchement des êtres et des choses, mais il les durcit, parce que l’œuvre doit tendre à la
cristallisation, à la beauté dure, convulsive et rayonnante. Les muscles en sang deviennent des
strates de cristal. Si Hérold durcit les êtres et les choses, c’est aussi par esprit de résistance
(Brauner de son côté, va créer des œuvres de contre-envoûtements) contre les agressions du
monde extérieur, livré à la guerre et aux massacres (« Il est probable que ces personnages
étaient construits pour me rassurer d’un monde qui s’était bassement effrité », J.H.).
L’« Eclatement du monde minéral 1948-1958 ». De 1948 à 1954, Hérold étudie le rapport
de l’être et de ses éclats de pierre et de quartz. Le cristal est toujours une donnée majeure, mais
son traitement subit une évolution à travers l’éclatement du monde minéral comme le montre
bien La robe de la rose des sables (1948) et Bel et bon (1951). Hérold est préoccupé par le fait de
rendre expressive la texture du tableau, en modulant les épaisseurs de pâte et en diversifiant les
touches, carrée et rectangulaire. Artiste de la matière, Hérold veut la faire ressortir sur la surface
peinte. Il parsème des fonds lisses de gouttes solidifiées de peinture. Il passe de ces effets de
granulation à des effets de réseau produits par des petits carrés ou par des petits rectangles de
couleurs juxtaposées, dans une trame si serrée, que l’on dirait des mosaïques. Le tableau est
constitué par des fragments de pierre, de pâte de verre coloré, conciliant l’apparence extérieure
des choses avec leur secret intérieur. Les formes éclatent sur la toile. C’est la touche, et non plus
le trait de contour ou d’irradiation de l’objet, qui jouera le rôle de « sublimation constructive ».
Mais une touche qui, par la façon dont elle anime la matière, la constitue en volume, la définit
dans l’espace, continue d’exprimer une vision cristalline: la cristallisation.
La « Période blanche 1959-1960 » manifeste avant l'heure une abstraction lyrique, propre à
Hérold, qui a lui-même écrit: « On fait venir l’image a soi, qu’elle soit réelle ou imaginaire, pour
l’appliquer sur le tableau on la fragmente, on rend ces fragments transparents, on les chauffe en
quelque sorte, on les vitrifie, ce sont comme des lamelles de cristaux, de plus en plus minces, de
plus en plus pulvérisés. Tout finit par s’écraser en blancheur. » Le peintre évoque le processus de
création de cette période, avant de s’en inquiéter: « J’ai été pris de panique. La peinture
devenait tellement blanche que même la fragmentation disparaissait. On risquait de ne plus
savoir que quelque chose était fragmentée, de se trouver devant une surface presque
indiscernable de celle dont on était parti. » Avec Le Sorcier noir (1960), se manifeste
notamment, avant l'heure, une abstraction lyrique, propre à Hérold. Le tableau montre
l’irruption d’un objet mental dérobé à l’inconscient. Hérold a davantage recours qu’auparavant
à l’automatisme pictural.
Cet automatisme psychique a pour référence essentielle l’état de rêve, mais ne se confond pas
avec lui: Le rêve est un produit parmi d’autres d’une telle activité, et son intérêt fondamental
vient principalement de ce qu’il en propose un exemple permanent et qu’il lui sert de modèle
universel.
Le « Dialogue des règnes 1961-1986 ». Jacques Hérold sort de la période blanche en
1961, en allant à l’extrême opposé avec, Drosera I, un tableau ténébreux, représentant un
personnage noir sur fond noir entre deux taches blanches recouvertes d’une grille noire, et en
bas, de légères touches rouges, de braises. Hérold oppose au blanc et au lait, le noir et le rouge,
le feu et la nuit. Cette longue période du « Dialogue des règnes », marquera un retour au végétal,
à une flore structurale. Des cristaux, Hérold passe aux flammes, aux plumes et aux pétales, qui
peuvent aussi se combiner. Les éclats, les touches, les plumes et langues de couleur, Hérold va
peindre la légende du végétal et son pouvoir de métamorphose, de communication avec les
autres règnes pour aboutir à un jardin alchimique.
On peut se demander, avec Michel Conil-Lacoste, ce qui a dicté à Jacques Hérold une facture si
singulière et si constante: cette organisation par touches en croissant, écrasées vers l’intérieur
par le couteau à palette appliqué comme une truelle, tandis que la pâte onctueuse, compressée
par l’arête de l’outil, lui échappe pour former bourrelet sur l’extérieur, et la disposition dansante
de ses touches, infléchies selon les axes d’un dessin invisible mais lui obéissant comme à des
lignes d’aimantation, et le jalonnant de repères (ce que confirment les « maquettes » préalables
à l’encre de Chine, où le dessin appelé à sous-tendre le tableau en projet, apparaît dans la
continuité de son tracé intégral). Autres éléments permanents, mais soumis chaque fois à
l’économie et à la narration particulière du tableau: le fond sombre, la matité de la surface (qui
se prête tellement mieux que la rutilance à certaines subtilités) et l’éparpillement de ces
copeaux, de ces croissants de couleur, souvent disposés par chevauchement à la façon d’un toit
ou des plumes courtes et arrondies qu’on voit au cou lustré des plus beaux oiseaux.

Christophe DAUPHIN
JACQUES HÉROLD
OPERE EXPUSE
Nr. 1. Jolie Blonde, 1938
27 x 19,5 cm
ulei pe pânză
colecția Léon Veintraub (unchiul artistului)
colecție Jean-Jacques Plaisance
colecție particulară
Expoziții: 2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille,
nr. 14 (repr.) din expo. pagina 59 din catalog
Nr. 2. “Fără titlu” (aproximativ 1933-1934)
23 x 15 cm
Creion pe hârtie
Semnat dreapta jos Hérold
colecția Marcel Fleiss
colecție particulară
Nr. 3. Paysage surréaliste, 1936-1938
26,6 x 33 cm
Desen în grafit pe hârtie
Semnat dreapta jos Hérold
colecția Patrice Trigano
colecția Jean-Jacques Plaisance
colecție particulară
Expoziție: 2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini
Marseille nr. 63 (repr.) din expo. pagina 103 din catalog
Nr. 4. “Fără titlu” 1941
tuș pe hârtie
32 x 23,5 cm
Semnat dreapta jos
colecția Boris Ryback, Paris
colecție particulară
Expoziție: 2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille,
nr. 121 (repr.) din expo. pagina 127 din catalog
Nr. 5. Personnages Écorchés 1943
60 x 45 cm
Guașă
Semnat și datat dreapta jos J. Hérold / 43
colecție Baron et Baronne Bertie Urvater, Bruxelles
colecţie particulară
Expoziții:
11 mars-7 mai 1972, Munich, Hans der Kunst, Des Surrealismus, nr. 209 (repr.)
9 juin-24 septembre 1972, Paris, Musée des Arts Decoratifs, Le Surrealisme,
nr. 208 (repr.)
14 mars-12 juillet 2009, Lille, Musée de l'Hospice Comtesse, Hypnos, nr. 207 (repr)
2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille,
nr. 137 (repr.) din expo. pagina 138 din catalog
Bibliografie: Alexandrian, Sarane, Jacques Hérold, Paris, Fall Edition, 1995,
pagina 52 (repr.) din catalog
Nr. 6. La chose qui marche, 1945
74 x 19 x 18 cm
Sculptură în bronz patinat
Semnată și datată jos pe soclu, numerotată “5/6”
colecție particulară
Nr. 7. La femmoiselle, 1945
sculptură în gips
înălţime 45 cm
colecția Galerie de Seine, Paris
colecția Jean-Jacques Plaisance
colecție particulară
Bibliografie:
”Le Surréalisme”, Musée des Arts Décoratifs, 1972, nr. 209 (repr.)
Michel Butor ”Petites Liturgies intimes”, 1972, pagina 41 din catalog
Michel Butor ”Jacques Hérold le surréaliste autre” pagina 59 din catalog
Alexandrian Sarane “Jacques Hérold” Fall Edition-Paris, 1995, pagina 84 din catalog
Nr. 8. Le couple, 1945
tehnică mixtă pe isorel (placaj)
33 x 24 cm
Semnată și datată dreapta jos J. Hérold / 45
colecția Léon Veintraub (unchiul artistului)
colecție particulară
Expoziții: 2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille,
nr. 27 (repr.) din expo. pagina 72 din catalog
Nr. 9. Paysage surréaliste (étude pour sans titre), 1946
60 x 46 cm
Guaşă și tuş pe hârtie
colecție particulară
Expoziții: 2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille
nr. 146 (repr.) din expo. pagina 144 din catalog
Nr. 10. La Cravate de Rimbaud 1/8, 1947
70 x 23 x 5 cm
Bronz
colecție particulară
Expoziții: La planète affolée Musée de la vieille Charité Marseille, primăvara 1986
”Michel Butor et les artistes” Musée des Beaux-arts de Brest, 2011, pagina 47 din catalog
Nr. 11. Avec un chat pour oreiller, 1947
33 x 24,5 cm
ulei pe isorel (placaj)
Semnat și datat dreapta jos J. Hérold / 47
colecție particulară
Expoziții:
4 novembre-3 decembre 1947, Prague, Topicov Salon, Surrealiste Exhibition International
Jacques Hérold Et le Surréalisme (2010 – 2011), Musée Cantini Marseille, nr. 33 (repr.) din
expo. pagina 78 din catalog
Bibliografie: Schwarz, Arturo, I Surrealisti, Milano, Edition Mazzotta, 1989, pagina 611 din
catalog, (non repr.)
Nr. 12. La Parole Peinte, 1948
24 x 19 cm
ulei pe carton
Colecția Mihai Gavrilă
Bibliografie: Alexandrian Sarane, Jacques Hérold, Paris, Fall Edition, 1995, copertă
Nr. 13. Le Coup de Foudre, 1948
38 x 29 cm
ulei pe isorel (placaj)
colecția Manou Pouderoux
colecția Jean-Jacques Plaisance
colecție particulară
Expoziții:
9 juin-24 septembre 1972, Paris, Musée des Arts Decoratifs, Le Surrealisme,
nr. 203 (repr.)
2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille,
nr. 38 (repr.) din expo. pagina 83 din catalog
Bibliografie: Alexandrian, Sarane, Jacques Hérold, Paris, Fall Edition, 1995,
pagina. 94 din catalog
Nr. 14. Bel et Bon, 1951
47 x 32 cm
Ulei pe isorel (placaj)
Semnat dreapta jos Jacques Hérold
colecția Baron et Baronne Bertie Urvater, Bruxelles
colecție particulară
Expoziții:
5 juillet-31aout 1953, Ostende, Kursaal, Art Fantastique, nr. 54
2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille, nr. 43
(repr.) din expo. pagina 87 din catalog
Nr. 15. L'ombre et L'amour, 1956
73 x 60 cm
ulei pe pânză
Semnat și datat pe spate
colecția Baron et Baronne Bertie Urvater, Bruxelles
colecție particulară
Expoziții:
2-13 mars 1957, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Jacques Hérold, nr. 22
29 juin-2 septembre 1957, Otterlo, Musseum Kroller-Muller, Olanda
1957, Liege, Musee des Beaux-Arts, Collection Urvater, nr. 49 (repr.)
Nr. 16. Compoziţie
65 x 50,5 cm
Guaşă pe carton
Semnat dreapta jos Jacques Hérold
colecție particulară
Nr. 17. Sans Titre, (aproximativ 1959)
54 x 38 cm
Ulei pe pânză
colecția Raymond Aghion, Franţa
colecție particulară
Nr. 18. Compoziţie (aproximativ 1957-1959)
33 x 46
ulei pe pânză
Semnată dreapta jos
colecție particulară
Expoziții:
”Michel Butor et les artistes” Musée des Beaux-arts de Brest, 2011, pagina 49 din catalog
Nr. 19. Socier Noir, 1960
34,5 x 26,7 cm
ulei pe pânză
Semnat dreapta jos Hérold
colecția Julien Levy, New-York
colecție particulară
Expoziții:
Jacques Hérold Galerie Parnass, Wupertal Germany 1960, pagina 3 din catalog
2010 – 2011 – Jacques Hérold Et le Surréalisme, Musée Cantini Marseille, nr. 49 (repr.)
din expo. pagina 92 din catalog
Nr. 20. L'ombre Solaire, 1961
27 x 22 cm
ulei pe pânză
colecția Boris Ryback, Paris
colecție particulară
Expoziţie: Théâtre-Maison de la Culture de Caen “Autour du surrealisme” 1965
Nr. 21. Le sommeil et le noir, 1963
146 x 114 cm
Ulei pe pânză
Semnat dreapta jos Hérold
Contrasemnat, datat și intitulat pe spate
colecție particulară
Nr. 22. L'arriere saison, 1964
Ulei pe pânză
65 x 54 cm
Semnată și datat 1964, pe spate pe șașiu
colecție particulară
Expoziții: centrul cultural Francez Roma 1982, “Jacques Hérold - Le surréaliste autre”
Michel Butor, pagina 25 din catalog
Nr. 23. L'embellie, 1965
Ulei pe pânză
81 x 60 cm
Semnat dreapta jos Hérold
colecția Galleria del Fauno, Torino
colecție particulară, Torino/Italia
Nr. 24. Fleur de peau, 1966
27 x 35 cm
Ulei pe pânză
Semnat dreapta jos
colecție particulară
Nr. 25. Le Mouvement des Levres, 1968
Ulei pe pânză
114 x 198 cm
Semnat dreapta jos
colecție particulară
Expoziţie:
Galerie Lucie Weill, 1970, copertă catalog
Galerie Christel, Helsinki, 1973, 15 mars-8 avril
Nr. 26. Sans Titre Nr. 27. Portrait D'Alain Jouffroy, (aproximativ 1970)
26 x 17 cm 27 x 20,5 cm
Creion pe hârtie Tuş pe hârtie
colecția Mihai Gavrilă colecția Mihai Gavrilă
Nr. 28. Personnage Ancien, 1971
55 x 46 cm
ulei pe pânză
Semnat dreapta jos
colecția Galerie de Seine, Paris
colecție particulară
Expoziţie Galerie de Seine 1972, pagina 44 din catalog
Nr. 29. Le Hippie, 1971 Nr. 30. Pigments, 1972
54 x 45 cm 32 x 40 cm
ulei pe pânză ulei pe pânză
Semnat stanga jos și datat Semnat dreapta jos și datat J. Hérold / 72
J. Hérold / 71 colecție particulară Franţa
Nr. 31. La Promenade du Philosophe, 1972
Ulei pe pânză
100 x 81 cm
Semnat și datat dreapta jos J. Hérold / 72
colecție particulară
Bibliografie: Alexandrian, Sarane - Jacques Hérold, Fall Edition-Paris, 1995, pagina 160
din catalog
Nr. 32. Le pur Esprit, 1972
Ulei pe pânză
92 x 65 cm
Semnat dreapta jos J. Hérold / 72
colecție particulară
Expoziţie: Galerie Christel, Helsinki, 1973, 15 mars-8 avril
Nr. 33. Le Reve Petrifie, 1973
Ulei pe pânză
81 x 100 cm
Semnat și datat stânga jos J. Hérold / 73
colecție particulară
Expoziţie: Galerie Christel, Helsinki, 1973, 15 mars-8 avril
Nr. 34. Monotype epreuve unique-acuarela Nr. 35. Le corps de la parole, 1974
31 x 21 cm 63 x 47,5 cm
Colecție particulară Franţa Tehnică mixtă pe carton
colecție particulară Franţa
Nr. 36. La Passante, 1977
60,5 x 42 cm
Acuarelă pe hârtie
Semnat și datat dreapta jos Hérold / 77
colecție particulară Elveţia
colecție particulară
Nr. 37. Felicitare de sfârșit de an, 1958
19 x 27,5 cm
Gravură origianală, piesă unică
colecție particulară
Des siècles de folie
dans
les calèches étroites

Nr. 37. Michel Bulteau / Jacques Hérold


poesie gravures
Nr. 38. Hérold a desenat o caricatură plină de satiră, reprezentându-l pe stareţul Picasso ţinând o
conferinţă despre pictorul Morel, în scopul de a obţine fonduri pentru restaurarea bisericilor din
Spania, pe care a multiplicat-o cu ajutorul unui gravor în câteva sute de exemplare, apoi, un
prieten complice, urma ca la un semn al lui Hérold, sa le arunce din ultimele rânduri asupra
tuturor celor prezenţi. (satiră antistaliniană)
Nr. 39. Le Grand Transparent, 1947
185 x 76 x 55 cm
colecţie particulară
lucrarea este împrumutată la expoziţia itinerantă « L’Europe des Esprits » / 2011-2012
MAMC (Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg)-2011
JACQUES HÉROLD
CRONOLOGIE
“CHRONOLOGIE DE JACQUES HÉROLD
Jacques Hérold et le Surréalisme - Musée Cantini Marseille (2010 - 2011)

1910
Naissance le 10 octobre de Hérold Blumer à Piatra Neamţ (Moldavie), en Roumanie.
Il est l’avant-dernier né d’une famille de six enfants.

1912
La famille s’installe à Galaţi, le port le plus important du Danube, où son père devient fabricant
de bonbons.

1914
Première fugue de la maison paternelle pour aller acheter une tomate dont la couleur rouge le
fascinait: il est retrouvé errant dans les rues de la ville.

1915
Déménagement à Mǎrǎşeşti, centre forestier où se déroula en 1917, l’un des plus grands
massacres de la Première Guerre mondiale. Son père y a trouvé un travail de cantinier forestier.

1917-1923
Est accueilli par sa grand-mère gui tient une auberge à Fǎlticeni dans les Petites Carpates. Entre
au lycée où il se découvre une passion pour le dessin.

1925
La famille s’installe à Bucharest où son père ouvre une chemiserie. Hérold peint alors des
tableaux d’après des cartes postales qu’il accroche aux murs de la boutique de son père.

1927
Malgré l’opposition de son père, Hérold s’inscrit à l’examen d’entrée à l’Ecole des Beaux-arts de
Bucharest. Il le réussit brillamment obtient une bourse.

1929
Quite l’Ecole des Beaux-arts de Bucharest car il refuse de devenir un peintre académique et
devient dessinateur pour un bureau d’architectes. Découvre la revue d’avant-garde 75HP.
Apporte au poète Stéphane Roll, fondateur de l’autre revue d’avant-garde et francopfone Unu,
des dessins signés B. Hérold. Début de l’amitié avec Claude Sernet. Vit chichement dans un
grenier et rêve de gagner Paris.

1930
Embarque début juin dans un bateau remontant le Danube jusqu’ à Vienne où il prend le train
pour Paris. Vit de petits travaux (à cause de son statut de clandestin) et loge dans des hotels de
dernière catégorie.
1931
Peint Le Grand silence, Gulf stream et Les Oiseaux ont remplacé les fleurs. Grâce à Claude
Sernet, de retour à Paris, rencontre Arthur Adamov, Benjamin Fondane, Victor Brauner et sa
femme Margit. Expose avec ce dernier rue du Cherche-Midi au salon 1940, titre voulant
suggérer l’avant-garde. Entre quelgues mois comme aide auprès du sculpteur Brancusi
(Roumain lui aussi). Début de son amitié avec Marcel Duchamp (alors marchand de Brancusi),
Man Ray et Robert Desnos. Renvoyé (il a laissé brûler un plat de lentilles), il entre alors dans une
période de misère noire qui l’obliqe même à s’installer quelgues temps dans le Tarn et Garonne
comme ouvrir agricole, espérant ainsi obtenir un titre de séjour.

1932
En juin, de retour à Paris, il aménage au 14, cite Falquière et fait la connaissance d’Yves Tanguy,
début d’une grande amitié avec celui qui partage la même vision de la peinture et les mêmes
précaires conditions de vie.

1933
L’oncle maternel de Jacques Hérold, Léon Veintraub, venu résider à Paris et épouvanté par leurs
conditions de vie, lui achète deux toiles (dont le fameux Portrait prémonitoire) et une à Yves
Tanguy. Premier cadavre exquis avec Brauner, Tanquy et Breton.

1934
Un an après Brauner, se decide à entrer dans le groupe surréaliste alors dominé par les figures de
Salvador Dalí et Max Ernst. Peint La Rancontre, L’abreuvoir et Crystal amoureux. Publie dans
Documents 34, numéro spécial sur le surréalisme d’une revue belge. Première esquisses sur le
thème du cristal (à partir de la théorie de Hegel dans Philosophie de la nature) qui va devenir un
des axes du réflexion majeur du movement surréaliste.

1935
Nouvelle période de misère, devient même figurant de cinéma avec Victor Brauner dans des
films ayant pour vedettes Jean Gabin ou Albert Préjean. Brauner décide de rentrer en
Roumanie. Hérold reste, soutenu par Yves Tanquy qui vient le chercher tous les matins pour
aller… au bistrot. Alterne petits boulots et période de chômage. Le peu d’oeuvres produites par
manque de moyens seront pourtant majeures (Le jeu la nuit et quelgues projets d’objets
surréaliste).

1936
Peint L’ assassin blanc puis avec Lumen s’attaque à la thématique des insectes et animaux
hybrides qui fascine le groupe surréaliste.

1937
Le drapé musculaire de Jacgues Hérold de déploie pleinement dans L’autogène, La Rencontre et
enfin dans la Germe de la nuit. Ses nouveaux amis Oscar Dominquez, Raoul Ubac, Robert Rius et
Sylvain Itkine sont frappés par sa puissance poétique. Hérold est alors considéré comme étant
celui qui exprime au mieux la progression de la pensée surréaliste.
1938
Se lie avec Soutine et Henry Miller. Demande à être interdit auprès des cercles de jeu parisien.
Expose Arsenic (son autoportrait explosif) au Salon des Surindépendants.
Comme Brauner, il n’est pas retenu pour figurer à l’Exposition Internationale du surréalisme à la
Galerie des Beaux-arts organisée par Éluard et Breton (dont c’est la dernière collaboration). Le
groupe est alors en proie à de vives tension politiques entre staliniens et trots-kistes dont les
Roumains font les frais…
Se lie avec Léo Malet, Gilbert Lely et les psychiatres et psychanalystes de l’hôpital St-Anne :
Gaston Ferdière, Henri Ey et Jaques Lacan.

1939
Frédéric Delanglade organize à la Galerie Contemporaine, rue de Seine, la superbe exposition Le
Rêve dans l’art et la littérature, object d’un numéro spécial de la revue Visages du Monde. Le
tableau d’ Hérold Je t’raime y fait sensation. Breton va enfin visiter l’atelier de Jacgues Hérold et
tombe fou amoureux des Têtes, Artères végétales et Maison de Cristal, le peintre lui ayant
soigneusement caché ses premières oeuvres.

1940
Après sa demande (non traitée) auprès de l’Armée française pour combattre dans de 405 ͤ
régiment de la D.C.A. aux Andelys, Hérold entre dans une période d’intense productivité, dopé
par les encouragement d’André Breton (alors médicin militaire à Poitiers) mais aussi de toutes
lea autres figures du groupe encore présentes. Le 20 janvier, il emménage au 9 passage
Delhambre dans le quartier de Montparnasse et y commence son tableau emblématique Au
delà de l’Horizon, prodigieuse enterprise de cristallisation du ciel.
Le 23 mai signe avec Ubac, Brauner, Varo et Magritte la lettre collective de << demande d’aide
contre tableaux pour nos amis belges >> rédigée par Robert Rius, seul poète resté à Paris et qui
aide les surrealistes fraîchement arrivés dans la capitale français. Participe au << nettoyage >>
de l’appartement d’André Breton.
Le 19 juin, dès que Paris est déclarée << ville ouverte >>, part pour Perpignan avec Brauner, Varo,
Dominiguez et Rius. S’installe finalement non loin , à Canet, espérant gagner l’Espagne. Breton,
lui, a gagné Martigues grâce à un sauf conduit obtenu à Vichy par le médecin Pierre Mabille.
En septembre, Breton annonce qu’il va essayer de s’installer à Marseille où une filière de départ
autour de Victor Serge est en train de s’organiser menée par une jeune américain, Varian Fry. Ce
dernier va louer une villa, Air-Bel, qui appartient à un médecin excentrique, où Breton s’installe
avec Jacqueline Lamba quelques semaines plus tard.
Hérold gagne Marseille en octobre et s’installe dans un hôtel miserable de la rue Sainte-Barbe.
Fréquente quotidiennement Air-Bel où il joue avec les autres surréalistes en espérant un visa de
départ. Réalise deux des cartes de Jeu de Marseille : Lamiel et Sade. Pour survivre il participe à la
coopérative du Fruit Mordoré monté par le comédien Sylvain Itkine.

1942
En avril fait son premier séjour à Lacoste sur les traces du marquis de Sade. Réalise Fragment de
Liberté, La Liseuse d’Aigle et la Femmoiselle.

1943
Se réfugie à Annecy quelques mois puis rejoint Robert Rius à Paris et participe activement à La
Main à plume, revue surréaliste de résistance (qui vient de publier Liberté d’Éluard).
1944
Travaille à l’Objet, numéro de La Main à plume qui ne paraîtra pas.

1945
Hérold traverse une période dépression, la guerre lui a enlevé amis très proches : Robert Rius
(fusillé), Sylvain Itkine (fusillé) et Benjamin Fondane (mort à Auchwitz). De plus, sa propre
famille en Roumaine a disparu. À l’automne réalise des fresques murales pour l’Hôpital Sainte-
Anne à Paris.

1946
Retour de Breton en France.

1947
Les oeuvres d’ Hérold sont consacrées lors de l’exposition internationale du surréalisme
Derrière le miroir à la galerie Maeght, notamment par sa sculpture Le Grand Transparent.
Désormais Hérold est présent dans toutes les grandes expositons surréalistes dans le monde
(Tokyo, Munich, Bruxelles, Sao Paolo etc).

1953
Achète une maison dont il utilise la pièce à vers à soie comme atelier à Lacoste. Ernst et Breton y
furent invités.

1957
Publie le Maltraité de peinture et expose au Palais de Beaux-arts de Bruxelles.

1858
Expose à la Tate Gallery à Londres et au Musée d’art Moderne de Paris.

1981
Exposition Paris – Paris au Centre Pompidou, Musée national d’art moderne.

1986
Participe à la Biennale de Venise.

1987
Décède à Paris le 11 janvier.

ROSE-HÉLÈNE ICHÉ
G A L L E R Y

ART

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(Fotografii Tudor Petrescu)

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