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Méditerranée
Comparaison de méthodes
qualitatives d’évaluation de
la vulnérabilité des
constructions aux séismes
résumé de l'étude :
Dans le cadre du plan séisme, le ministère en charge de l’écologie a confié au CETE
Méditerranée et au BRGM une analyse bibliographique de méthodes qualitatives d’évaluation de
la vulnérabilité. A partir de cette analyse, l’objectif est de produire un cahier technique constituant
une aide à la décision pour les techniciens et les responsables locaux quant au choix des
méthodes d’approche à mettre en œuvre en fonction de leurs besoins.
Treize méthodes développées au niveau français, au niveau européen et dans quelques pays
étrangers ont été analysées et caractérisées par des paramètres communs afin de les comparer.
Cette approche a permis d’identifier pour chacune des méthodes étudiées : les principes
généraux (validation scientifique, champ d’application, types de bâtiments concernés, facteurs
de vulnérabilité pris en compte), leur niveau de complexité (données nécessaires, compétences
techniques requises, simplicité), les moyens nécessaires à leur mise en œuvre (temps, coût) et
le type de résultats obtenus.
Sans conduire à un classement de valeur des méthodes étudiées, le présent guide permet aux
utilisateurs (techniciens et décideurs locaux) de disposer d’éléments d’aide à la décision pour
choisir l’approche la plus adaptée à leurs attentes et aux objectifs de la démarche qu’ils
souhaitent conduire.
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SOMMAIRE
ANNEXES ................................................................................................................................................ 88
Cahier des charges de l’étude globale confiée au CETE Méditerranée ................................................. 89
Fiches de relevés des méthodes de vulnérabilité sommaire................................................................... 93
1.1 Contexte
Dans le cadre du Plan Séisme, l'atelier 2 vise à améliorer la prise en compte du risque
sismique dans les constructions. Plus précisément, l'action 2.4.7 prévoit la réalisation de
guides relatifs aux méthodes de diagnostics de la résistance des bâtiments aux séismes.
Dans ce cadre, le CETE Méditerranée et le BRGM ont été mandatés par le ministère en
charge de l'écologie pour effectuer une analyse bibliographique de méthodes qualitatives
d’évaluation de la vulnérabilité. A partir de cette analyse, l’objectif est de produire un cahier
technique constituant une aide à la décision pour les techniciens et les responsables locaux
quant au choix des méthodes d’approche à mettre en œuvre en fonction de leurs besoins.
Il s’agit en particulier :
• d’effectuer une recherche bibliographique des méthodes publiées en s’appuyant sur
internet, sur les centres de documentation de l’équipement, sur des sollicitations
auprès d’experts du domaine ;
• de définir les critères de description et de comparaison pertinents pour les méthodes à
analyser ;
• de développer un mode de présentation pédagogique permettant une lecture simple et
rapide pour les techniciens et responsables locaux des caractéristiques des méthodes
décrites ;
• de présenter dans le détail (objectifs, temps nécessaire, compétences à mobiliser,
données préalables, coût,…) les principales méthodes recueillies ;
• d’apporter un regard critique sur les méthodes recueillies.
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2 Méthode de travail pour la sélection et l’analyse critique
de méthodes qualitatives d’évaluation de la vulnérabilité
des constructions aux séismes
• la méthode canadienne
• la méthode américaine FEMA-154
• la méthode japonaise
• la méthode néo-zélandaise
• une méthode suisse
• la méthode italienne GNDT
Les principes de chaque méthode sont décrits sommairement en une à deux pages en
explicitant ces objectifs et la démarche associée.
Pour pouvoir par la suite comparer les méthodes, la description et l’analyse de chacune
d’entre elles au regard de critères communs et pertinents est nécessaire. La qualification des
critères est traduite par un symbole « * ». Ce symbole doit permettre in fine une comparaison
rapide des méthodes à la lecture d’un tableau comparatif simple.
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Les dix critères définis pour caractériser et comparer les méthodes examinées sont les
suivants:
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* peu didactique ni synthétique,
* * didactique et pas synthétique ou synthétique mais pas didactique,
* * * didactique et synthétique.
• Types de résultats obtenus : On peut obtenir trois types de résultats selon les
méthodes : un indice de vulnérabilité chiffré, une simple qualification, un pourcentage
de bâtiments à un endommagement donné, un niveau moyen de dommage pour un
bâtiment etc. Certaines méthodes aboutissent à deux grandeurs. Cette rubrique va donc
quantifier les types de résultats obtenus pour chaque méthode. On considèrera comme
faisant partie des types de résultats les incertitudes chiffrées.
* un type de résultat,
* * 2 types de résultats.
Si présence d’incertitudes chiffrées, rajouter une étoile.
La description de chaque critère fait l’objet d’une analyse critique. Selon la qualification qui
leur est attribuée à la lecture des méthodes, les critères sont classés dans la catégorie
«avantage» ou «inconvénient».
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Les limites de la méthode sont explicitées et des recommandations quant à son utilisation sont
éventuellement proposées.
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3 Résultats - Description et analyse de méthodes
existantes
3.1.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode reste empirique dans la mesure où l’on ne procède à aucun calcul de structure
pour étudier la réponse de la construction à une sollicitation sismique donnée. Elle ne prend
en considération que les données recueillies sur le site, la plupart du temps sans accès à
l’intérieur des locaux.
A partir d’un examen visuel extérieur des bâtiments, l’approche consiste à identifier et à
pondérer les paramètres structuraux ou non pouvant modifier le comportement des
constructions existantes en cas de séisme et consister en des facteurs aggravant de
vulnérabilité.
Ces facteurs sont identifiés à l’aide d’une fiche de relevé des caractéristiques des bâtiments et
les pondérations correspondent à des valeurs pré-établies par les experts ayant développé cette
méthode.
Les 22 facteurs retenus pour déterminer V2 appellent une réponse binaire, selon l’existence du
facteur ou pas (1=oui/0=non).
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Un poids est attribué (selon l’estimation du degré de dommage) pour chacun d’eux. Cette
somme pondérée des 22 facteurs est normée à 0,50.
L’indice global de vulnérabilité correspond à une valeur comprise entre 0 à 1. La valeur 1
correspond au niveau de vulnérabilité le plus important.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode peut être mise en œuvre à l’échelle d’une ville, d’un quartier ou d’un
ensemble de bâtiments.
Cette méthode a notamment été mise en œuvre dans le cadre d’études préalables à la
réalisation de Plans de Prévention du Risque Sismique (PPRS).
Elle peut être utilisée pour des bâtiments en maçonnerie, en béton armé et à structure
métallique. Les bâtiments à ossature bois ne sont pas considérés.
• Données nécessaires :
N’impliquant pas un haut niveau de connaissance de la structure, des matériaux utilisés et des
dispositions constructives, cette méthode ne nécessite pas de disposer des plans de la
construction. Aucun relevé précis de la structure n’est nécessaire. Il n’est pas nécessaire de
pénétrer dans le bâtiment.
• Compétences à mobiliser :
Le traitement des résultats est aisé et leur interprétation simple dans la mesure où la
méthode aboutit à une hiérarchisation des bâtiments en fonction de la valeur des indices de
vulnérabilité obtenus.
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TEMPS ET COÛT DE LA METHODE
Le temps nécessaire à l’application de cette méthode est d’environ 1h30 par bâtiment.
Le coût de la méthode est donc relativement faible. On peut considérer par exemple, sur la
base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un technicien estimé à 600 euros, que la mise en
œuvre de la méthode revient à moins de 150 euros par bâtiment.
SES AVANTAGES
♦ Sa simplicité
Cette méthode peut être mise en œuvre par des personnes non expérimentées dans le
domaine du bâtiment.
Les données préalables concernant les caractéristiques du bâtiment sont peu exigeantes
puisque aucun plan de la construction n’est nécessaire en première approche..
La fiche de relevé présente l’avantage d’être synthétique et de se concentrer sur des
paramètres fondamentaux en terme de vulnérabilité des bâtiments tels que la pente du terrain,
la dissymétrie du bâtiment,...
Elle permet une première appréciation de la vulnérabilité d’un bâtiment.
♦ Fondement de la méthode
Les auteurs de la méthode indiquent s’être appuyés sur les retours d’expériences post-
sismiques et notamment sur les observations de dommages.
Ils se réfèrent également à un cahier technique de l’AFPS pour la sélection des facteurs de
vulnérabilité, document ayant fait l’objet d’une validation par différents experts en risque
sismique.
Ces fondements permettent de préjuger de la pertinence des éléments constitutifs de la
méthode.
♦ Paramètres observés
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aggravant de la vulnérabilité des bâtiments au séisme et plus généralement, à tous les types de
risques naturels quels qu’ils soient.
SES INCONVENIENTS
♦ Sa pédagogie
Compte tenu de sa simplicité, cette méthode a vocation à être utilisée par des personnes ne
possédant pas de formation dans le domaine du bâtiment. Certains termes, tels que
« soutènement, transparence et modénatures en façade » par exemple, sont très spécifiques et
peu clairs pour un technicien généraliste. Ils nécessiteraient une définition et des schémas
explicatifs.
Proposition : Aussi, il conviendrait que les termes utilisés soient simples, la présentation
pédagogique en s’appuyant notamment sur un glossaire et des illustrations.
♦ Paramètres observés
D’autre part, les défauts d’organisation, la vulnérabilité des réseaux et les risques présentés
par les équipements intérieurs en cas de séisme ne sont pas abordés. Ces éléments ont pourtant
une influence forte sur la vulnérabilité au séisme des bâtiments notamment lorsque l’on
s’intéresse aux établissements recevant du public et aux bâtiments stratégiques.
Proposition :
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peut également jouer un rôle essentiel en cas de crise. Ce point est particulièrement
important pour les établissements recevant du public. Aussi, l’existence d’une
organisation spécifique du bâtiment en cas de séisme, et notamment l’existence d’un
plan de secours et la présence d’un système d’alerte (relié par exemple avec des
centres de secours) sont autant d’éléments à identifier.
Les auteurs ne précisent pas si la méthode a fait l’objet de validation sur des échantillons de
bâtiments et si elle a été examinée et validée par des experts extérieurs tant au niveau de la
sélection des paramètres observés que des pondérations appliquées.
Au-delà du fait que les indices de vulnérabilité obtenus sont à considérer avec précaution
compte tenu de leur mode d’obtention, aucune incertitude n’est associée à la valeur de l’indice
de vulnérabilité obtenu.
Cette méthode ne permet pas d’estimer un niveau de dommages potentiel en cas de séisme
contrairement à d’autres méthodes.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
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3.2 Méthode de Milan Zacek (1993)
3.2.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode simplifiée à l’usage des architectes rédigée par Milan Zacek en 1993 constitue
plutôt une méthode d’évaluation de la présomption de vulnérabilité des constructions aux
séismes qu’une étude de vulnérabilité à proprement parler. En effet cette méthode ne nécessite
aucun calcul de structure, elle est simple et peu coûteuse. Elle consiste uniquement en un
relevé de données sur site par simple examen visuel extérieur.
Le but de cette méthode est d’identifier les constructions potentiellement dangereuses. Elle
permet pour un bâtiment donné de définir le niveau de dommages attendu (modérés,
importants ou graves) en fonction de l’intensité du séisme attendu (faible, moyenne, forte).
Elle conclut à la nécessité ou non d’une étude approfondie sur le bâtiment étudié.
Elle n’a pas pour objectif premier de hiérarchiser un groupe de bâtiments en fonction de leur
vulnérabilité mais pourrait être utilisée dans ce cadre également.
L’approche consiste dans un premier temps à relever les caractéristiques générales et les
facteurs de vulnérabilité du bâtiment (caractéristiques de la construction et état de
conservation) à l’aide d’une fiche de relevé.
Dans un second temps, il s’agit de déterminer les dommages correspondants à chaque facteur
et caractéristique relevés à l’aide d’une grille d’évaluation de la présomption de vulnérabilité.
Trois niveaux d’agression sismique sont considérés : séismes faibles, moyens et forts. Le
résultat de l’évaluation sommaire de vulnérabilité du bâtiment pour chaque niveau d’agression
sismique est obtenu en retenant la situation la plus grave parmi les appréciations
correspondantes à chaque facteur de vulnérabilité. Ces résultats sont inscrits sur la fiche de
relevé. Il est à noter que lorsque la construction cumule certains facteurs de vulnérabilité
(forme très irrégulière par exemple), les dommages potentiels sont majorés d’un degré.
Enfin la nature du sol et la situation dans le site sont relevés sur la fiche mais ils ne sont
aucunement pris en compte dans l’évaluation des dommages.
L’ensemble de ce relevé aboutit sur une appréciation finale de la nécessité de réaliser une
étude approfondie.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode est destinée à être appliqué à un bâtiment. Il ne s’agit pas d’une méthode
pour évaluer la vulnérabilité globale d’une zone.
Elle peut cependant être utilisée comme aide à la décision sur les priorités d’études
approfondies à conduire au sein d’un groupe de bâtiments.
Il est même envisageable de l’appliquer à l’échelle urbaine. Il suffit de définir au préalable
une typologie des bâtiments et de la mettre en œuvre au sein de chaque groupe de bâtiment de
typologie identique. L’inconvénient est qu’elle fournit une hiérarchisation sommaire
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(dommages modérés, importants ou grave) par rapport à d’autres méthodes qui donne un
indice de vulnérabilité sur une échelle plus fine (0 à 100, 0 à 1…).
Dans une forme élargie et complétée par une vérification quantitative, cette méthode a
d’ailleurs été utilisée par le BRGM pour évaluer la vulnérabilité des bâtiments à Pointe-à-pitre
et Fort-de-France dans le cadre de l’opération GEMITIS.
Elle est utilisable pour tous types de bâtiments : maçonnerie, béton armé, structure
métallique, structure bois…
• Données nécessaires :
• Compétences à mobiliser :
Cette méthode peut être utilisée par des non-spécialistes. Cependant quelques connaissances
en bâtiment sont nécessaires pour pouvoir identifier les facteurs de vulnérabilité (nécessité de
savoir à quoi ils correspondent (exemple : « acrotère haut lourd »).
SES AVANTAGES
♦ Sa simplicité
La durée d’examen (traitement des données compris) est de 45 minutes par construction
environ. Son coût est faible : un technicien pouvant réaliser une demi-douzaine de bâtiments
par jour.
Et la méthode peut être mise en œuvre par des personnes peu expérimentées dans le domaine
du bâtiment.
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Les données préalables concernant les caractéristiques du bâtiment sont peu exigeantes
puisque aucun plan de la construction n’est nécessaire et que le diagnostic ne fait pas appel à
des éléments précis relatifs à la structure.
♦ Le type de résultats
Il est appréciable que l’auteur précise les limites de cette méthode et incite à la
précaution quant à l’utilisation des résultats en indiquant notamment : «…un examen
extérieur sans inspection des éléments structuraux et de leurs liaisons, sans calcul et sans
tenir compte de la nature du sol ou du site ne permet pas d’effectuer un diagnostic précis de
la résistance des constructions aux séismes…leur vulnérabilité réelle peut être très différente
de celle obtenue par une estimation rapide » ou encore «… la vulnérabilité des ouvrages
exposés à des secousses amplifiées ou à des effets induits …ne peut être estimée qu’avec le
concours d’un géotechnicien qualifié. »
Afin d’attirer l’attention de l’utilisateur sur les points faibles importants, la grille est précédée
d’un résumé des dommages sismiques caractéristiques des structures courantes.
De plus les facteurs de vulnérabilité et les dommages typiques sont illustrés sous forme de
schémas explicatifs ce qui permet de comprendre ce qui doit être identifié sur le bâtiment
étudié et les dommages occasionnés par chacun des facteurs.
♦ Fondements de la méthode
Pour établir la grille d’évaluation de la présomption de vulnérabilité, l’auteur s’est basé sur
des retours d’expérience post-sismique.
Ces fondements permettent de préjuger de la pertinence des éléments constitutifs de la
méthode.
Cette méthode ne propose pas de marge d’erreur associée au résultat obtenu mais des
précautions sur l’utilisation des résultats sont formulées.
SES INCONVENIENTS
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♦ Un obstacle à la simplicité
Les renseignements demandés en ce qui concerne la nature du sol et la situation dans le site
nécessitent pour certains d’avoir la carte géologique du site et parfois même l’avis d’un
géotechnicien spécialisé. En effet savoir si le bâtiment est sur des « argiles ou marnes dures,
des argiles ou marnes molles, des graviers et sables secs et compacts, une limite entre roche et
alluvions » nécessite au minimum la carte géologique du secteur.
De plus, certains paramètres tels que « ossature non contreventée » ou « liaisons précaires
entre éléments constructifs » nécessitent un regard expérimenté et ne peuvent être
approchés uniquement par un examen extérieur.
Cette méthode ne prend en compte ni les interactions avec le sol, ni les effets de site, ni
l’état de conservation des constructions dans l’évaluation des dommages potentiels du
bâtiment. Ces paramètres sont seulement relevés.
Proposition :
Lors de l’utilisation des résultats de cette méthode, il faudra garder à l’esprit qu’elle ne prend
pas en compte ces paramètres pour estimer la vulnérabilité du bâtiment. Des réserves peuvent
alors être ajoutées au niveau des observations pour nuancer le niveau de dommages
déterminés sur la base des caractéristiques du bâtiment.
♦ Fondements de la méthode
De plus, il n’est pas indiqué si la méthode a fait l’objet d’une validation par des experts
extérieurs, par une méthode quantitative, par test sur un échantillon de bâtiments tant au
niveau de l’échelle des dommages que de la sélection des facteurs de vulnérabilité.
Nous savons seulement que dans une forme élargie et complétée par une vérification
quantitative, la méthode a été utilisée par le BRGM pour évaluer la vulnérabilité des
bâtiments à Pointe-à-Pitre et Fort-de-France dans le cadre de l’opération GEMITIS.
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♦ Paramètres observés
Cette méthode se base uniquement sur des caractéristiques physiques des éléments structuraux
et non structuraux. Il est à noter qu’elle ne s’intéresse pas aux fondations puisqu’il s’agit
simplement d’un examen extérieur du bâtiment.
Les défauts d’organisation, la vulnérabilité des réseaux et les risques présentés par les
équipements intérieurs en cas de séisme ne sont pas abordés non plus. Ces éléments ont
pourtant une influence forte sur la vulnérabilité aux séismes des bâtiments notamment lorsque
l’on s’intéresse aux établissements recevant du public et aux bâtiments stratégiques.
Proposition :
• Les réseaux : la vulnérabilité d’un bâtiment peut être également influencée par la
vulnérabilité des réseaux (électricité, fluides, voies de communication,
télécommunications,…) dont elle dépend.
• L’organisation du bâtiment. Elle peut également jouer un rôle essentiel en cas de crise.
Ce point est particulièrement important pour les établissements recevant du public.
Aussi, l’existence d’une organisation spécifique du bâtiment en cas de séisme, et
notamment l’existence d’un plan de secours et la présence d’un système d’alerte (relié
par exemple avec des centres de secours) sont autant d’éléments à identifier.
Lors de l’utilisation des résultats de cette méthode, il faudra garder à l’esprit que cette
méthode ne prend pas en compte le critère « fondations » pour estimer la vulnérabilité du
bâtiment.
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3.2.3 Synthèse de l’analyse critique
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
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3.3 Méthode de Milan Zacek, bâtiments de classe D de la ville de
Nice (1997)
3.3.1 Description
PRINCIPE
Cette étude, faite dans le cadre de l’opération GEMITIS engagée par le Comité français de la
DIPCN (Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles), vise à établir
la présomption de vulnérabilité de bâtiments de classe D situés à Nice (Alpes-Maritimes).
Il s’agit d’une démarche qualitative faisant l’objet d’un examen visuel, destiné à apprécier, en
première approximation, le comportement des bâtiments sous séisme, ainsi que le degré de
dommages qu’ils pourraient subir.
Les bâtiments visités sont soumis à un examen visuel extérieur et intérieur portant sur :
L’architecture
Le système constructif
Les dispositions constructives apparentes
Les observations réalisées lors des examens visuels sont consignées dans des fiches de relevé
très détaillées spécialement conçues pour les bâtiments stratégiques. Sont consignés aussi
dans les fiches de relevé sous forme de commentaires les facteurs aggravants à savoir :
La proximité d’ouvrages non parasismiques pouvant s’effondrer sur le bâtiment étudié
L’aléa sismique local : effets de site, effets induits par le séisme, proximité d’une faille
active
Les caractéristiques relevées permettent de formuler des hypothèses sur :
La stabilité d’ensemble des bâtiments sous séisme
Le degré de dommages subis
Les possibilités de fuite et d’évacuation des occupants
L’atteinte éventuelle des fonctions vitales
et de suggérer un éventuel renforcement nécessaire pour assurer l’opérationnalité du bâtiment
en cas de séisme.
Un calage des dommages en fonction des facteurs de vulnérabilité a été défini sur la base des
cas les plus fréquemment rencontrés lors des séismes forts passés. Par exemple, en cas de
séisme fort, une hypothèse haute d’effondrement partiel ou total des bâtiments comportant des
ailes importantes est avancée. Les dommages relatifs aux séismes moyen et faible ont été
appréciés par une réduction de un ou deux degrés des dommages associés au séisme fort.
21
L’influence des facteurs aggravants liés à l’environnement du bâti n’est pas prise en compte. Il
s’agit des effets de site, des effets induits et de l’impact potentiel d’ouvrages non
parasismiques situés à proximité du bâtiment étudié.
Les résultats de cette évaluation sont présentés dans une grille mettant en rapport l’intensité
des séismes (faible, moyenne, forte) avec le degré de dommages du bâtiment (légers, modérés,
graves, effondrement partiel ou total).
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode peut-être mise en œuvre à l’échelle d’une ville, d’un quartier ou d’un groupe de
bâtiments, et d’une construction spécifique. Elle a été élaborée pour les bâtiments stratégiques
d’une ville (classe D en référence à l’arrêté du 2 mai 1997) mais pourrait également être
appliquée à des bâtiments de classe C ou B.
Elle peut être utilisée pour des bâtiments en maçonnerie, en béton armé et à structure
métallique. Les bâtiments à ossature bois ne sont pas considérés.
• Données nécessaires :
• Compétences à mobiliser :
Cette méthode bien que qualitative demande une bonne connaissance en bâtiment.
En effet, la fiche de relevé est longue, détaillée et emploie un vocabulaire de spécialiste en
bâtiment.
Elle doit donc être mise en œuvre par un technicien spécialisé en bâtiment.
La durée d’examen peut être estimée à 3 h par construction environ. Il faut ensuite 1h pour
traiter les données et obtenir le résultat en terme de dommages.
Sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un technicien estimé à 600 euros, le coût
de cette méthode est d’au moins 300 euros par bâtiment.
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3.3.2 Commentaires relatifs à la méthode
SES AVANTAGES
♦ Le type de résultats
Cette méthode permet d’estimer un niveau de dommages potentiel en cas de séisme et celui-ci
fonction du niveau d’agression sismique considéré : séismes faibles, moyens, forts.
Ce type de résultats est utile pour planifier des diagnostics approfondis sur les bâtiments les
plus vulnérables d’un groupe de construction et pour définir une politique de renforcement du
bâti existant.
Les résultats obtenus peuvent être utiles à l’anticipation de la gestion de crise et contribuer à la
définition du plan communal de sauvegarde.
Cette méthode ne se base pas seulement sur les caractéristiques physiques des éléments
structuraux et non structuraux comme la plupart des méthodes. Elle prend en compte aussi la
nature du sol, la situation dans le site, la vulnérabilité des équipements intérieurs, des réseaux
et les défauts d’organisation à savoir la possibilité d’évacuation et de secours.
L’état de conservation, facteur aggravant de la vulnérabilité est également observé.
♦ Fondements de la méthode
SES INCONVENIENTS
♦ Sa pédagogie
Certains thèmes tels que « palées de stabilité » mériteraient d’être définis. Dans ce cadre,
l’insertion d’un glossaire serait utile.
Par ailleurs, des illustrations par des schémas des facteurs de vulnérabilité faciliteraient la
compréhension du document.
♦ Compétences requises
23
Compte tenu de leur niveau de précision, il est recommandé que les relevés soient effectués
par des techniciens expérimentés. Elle nécessite en effet une bonne connaissance en bâtiment
au vu des facteurs de vulnérabilité à observer : « planchers plus rigides que les palées de
stabilité » par exemple.
Le traitement des données doit faire appel à un expert car il n’est pas le résultat d’une lecture
mécanique de critère mais fait appel à un jugement spécifique au cas par cas.
Proposition :
Cette méthode est longue puisque très complète. Beaucoup de facteurs de vulnérabilité sont à
observer. L’examen visuel demande d’entrer dans les lieux. Une consultation de quelques
documents est également requise en fonction de leur disponibilité.
La durée d’examen (traitement des données recueillies inclus) doit s’élever à environ une
demi-journée par bâtiment.
Les facteurs de vulnérabilité sont classés en fonction du champ auquel ils se rapportent
(structure, équipement,…) mais ne sont pas hiérarchisés alors qu’ils n’ont pas tous la même
influence sur le comportement des bâtiments sous séisme.
24
Proposition :
Il faudrait donc veiller à bien noter ces commentaires et à les garder à l’esprit au moment du
traitement des fiches de relevé pour obtenir le niveau de dommages. Ils peuvent permettre de
trancher si le résultat se trouve entre 2 niveaux.
♦ Fondements de la méthode
♦ Absence d’incertitudes
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
** ** * * * ** * * ** *
B/U D
25
3.4 Méthode BATTIER (2002)
3.4.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode, établie par le groupe de travail « vulnérabilité du bâti existant » de l’AFPS,
présidé par Jean BATTIER, est présentée dans le cahier technique n° 24 de mars 2002.
Elle a pour but de fournir à la puissance publique, aux collectivités, ou à tout maître
d’ouvrage, les moyens de connaître les facteurs contribuant à la vulnérabilité des différents
bâtiments constituant leur patrimoine immobilier, et d’apprécier la nature des dommages
qu’ils pourraient subir, sous l’effet de séismes de différentes intensités.
L’évaluation de la vulnérabilité d’un bâtiment par cette méthode comprend deux étapes bien
distinctes :
• Une enquête relative aux caractéristiques du bâtiment
• Une évaluation proprement dite de présomption de vulnérabilité
La première étape consiste à recenser les caractéristiques du bâtiment suivant une fiche de
relevé présentée en annexe. Ce recensement nécessite un examen visuel extérieur et intérieur,
et une étude des documents relatifs au bâtiment.
Lorsque l’indice dépasse 50, la méthode recommande de procéder à une analyse sismique du
bâtiment plus fine à l’aide d’une méthode scientifiquement établie et validée par l’expérience.
Dans le cas contraire, une correspondance entre indice de vulnérabilité et dommages sous un
niveau de sollicitation sismique donné permet d’obtenir un résultat sous forme de nature des
dommages. La correspondance est la suivante :
26
• Présomption de vulnérabilité moyenne : 25 < Σ Ki ≤ 50
Accélération maximale du sol 0.1g : dommages légers
Accélération maximale du sol 0.2g : dommages modérés
Accélération maximale du sol 0.4g : dommages graves
• Présomption de vulnérabilité moyenne : 10 < Σ Ki ≤ 25
Accélération maximale du sol 0.1g : dommages négligeables
Accélération maximale du sol 0.2g : dommages légers
Accélération maximale du sol 0.4g : dommages modérés
• Présomption de vulnérabilité très faible : Σ Ki ≤ 10
Accélération maximale du sol 0.1g : dommages nuls à négligeables
Accélération maximale du sol 0.2g : dommages négligeables à légers
Accélération maximale du sol 0.4g : dommages légers à modérés
Le résultat de l’ensemble de cette méthode est donné sous forme d’un tableau présentant la
nature des dommages à prévoir pour le bâtiment étudié en fonction de la nature du séisme.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode a été élaborée pour des bâtiments à risque normal de classe B et C
construits depuis 1960. Elle peut être éventuellement appliquée à des bâtiments de classe D
avant une étude quantitative.
Elle s’applique aussi bien à un bâtiment pris isolément qu’à un quartier dans lequel un
ou plusieurs bâtiments représentatifs auront été retenus. Dans le cas de l’application à un
quartier la réalisation d’une typologie préalable des bâtiments est nécessaire.
• Données nécessaires :
La fiche de relevé des facteurs de vulnérabilité étant très complète et précise, il est
recommandé de réaliser en plus d’un examen visuel extérieur et intérieur, une étude de tous
les documents pouvant compléter l’établissement de la fiche de recensement (plans
d’architecte, études de sol, plans de béton armé, plans de modificatifs, plans de
récolement, descriptif…).
27
• Compétences à mobiliser :
La deuxième étape consistant à interpréter les résultats doit être réalisée par des spécialistes
de la construction ayant les connaissances suffisantes dans le domaine des structures. Le
spécialiste est une personne ayant des connaissances en bâtiment du type : technologie,
technique de mise en œuvre, connaissance en résistance des matériaux, principe de la
dynamique des structures, comportement des bâtiments sous séismes…. En effet à partir de la
lecture des fiches de relevé, des photos et des croquis, le « spécialiste » pourra approcher les
impacts des différents facteurs de présomptions de vulnérabilité et remplir le tableau de
synthèse.
Afin d’éviter les interprétations erronées, les deux étapes de la méthode doivent être réalisées
par deux catégories distinctes de personnel.
La précision des facteurs étudiés est à l’origine d’un temps de mise en œuvre de cette méthode
relativement long : environ 3 heures pour le relevé et 2h pour l’interprétation. Ce temps ne
prend pas en compte la formation préalable nécessaire à l’application de la méthode.
Pour estimer le coût de cette méthode, on peut considérer par exemple, sur la base d’une
hypothèse d’un coût journalier d’un technicien estimé à 600 euros et d’un coût journalier d’un
spécialiste (ingénieur) estimé à 1200 euros, que la mise en œuvre du relevé revient à environ
300 euros par bâtiment et que l’interprétation coûte 600 euros.
Soit un coût total par bâtiment de 900 euros. On ne compte pas dans cette estimation, le
prix du stage de formation préalable. N’apparaît pas non plus dans ce coût le temps nécessaire
pour réaliser le recensement et la typologie des constructions.
SES AVANTAGES
♦ Sa précision
La fiche de relevé des facteurs de vulnérabilité est très précise. Chaque facteur est étudié en
détail ce qui permet d’avoir une bonne idée de leur contribution à la vulnérabilité de
l’ouvrage.
28
♦ Le type de résultats obtenu
Cette méthode a donc l’avantage de donner à la fois des critères d’aide à la décision sur les
priorités d’intervention sur le bâti existant (par la hiérarchisation obtenue) et une idée du
comportement de chaque bâtiment en cas de séisme.
♦ Sa pédagogie
La plupart des facteurs de vulnérabilité de la fiche de relevé sont illustrés par de nombreux
schémas explicatifs. De plus une formation préalable à l’utilisation de cette méthode est
proposée aux techniciens. Cette démarche permet d’apporter aux techniciens une première
approche du comportement des constructions causé par ces facteurs.
Ce diagnostic est inspiré des programmes d’études de vulnérabilité mis en œuvre depuis
1995 dans plusieurs villes françaises (Point à Pitre, Fort de France, Nice), ainsi que des
expériences étrangères (Canada, Etats-Unis, Turquie, Italie). Il est aussi le fruit de
l’expérience acquise par les membres du groupe de travail AFPS lors de leur participation
à des missions post-sismiques et à des études d’évaluation de la vulnérabilité, en France ou à
l’étranger.
Enfin, les niveaux de dommages, définis en termes qualitatifs, et qui correspondent aux dégâts
que pourrait subir le bâtiment, compte tenu des facteurs de vulnérabilité qui lui sont associés
ont été établis en s’appuyant sur l’échelle macrosismique européenne EMS 92.
29
SES INCONVENIENTS
Cette méthode est très longue à cause de son degré élevé de complexité. En effet, la précision
des facteurs étudiés requiert obligatoirement des examens extérieurs et intérieurs du
bâtiment et la consultation des plans relatifs à l’ouvrage.
Quelques calculs peuvent même être nécessaire lors de la phase d’évaluation de l’indice de
vulnérabilité (calcul pour estimer la variation verticale croissante des rigidités ou bien la
densité de voiles de contreventement dans le sens x et/ou y).
Le coût de cette méthode est donc relativement élevé puisqu’elle nécessite des
connaissances suffisantes en bâtiment et du temps pour sa mise en œuvre : besoin de
technicien spécialiste en bâtiment, d’une formation spécifique à la méthode et d’un ingénieur
ayant des connaissances en structure.
Elle est spécifique des constructions en béton. Elle ne peut donc pas être appliquée à toutes
les typologies de bâtiments.
♦ Fondements de la méthode
Les niveaux de dommages ont été établis en s’appuyant sur l’échelle macrosismique
européenne EMS 92. Or depuis la date d’élaboration de cette méthode l’échelle
macrosismique européenne a été réactualisée. La nouvelle référence est l’EMS 98.
♦ Paramètres observés
Cette méthode se base sur les caractéristiques physiques des éléments structuraux et non
structuraux. Elle prend aussi en compte la situation dans le site, la proximité d’ouvrages non
parasismiques pouvant s’effondrer sur le bâtiment étudié, ainsi que l’état de conservation de
l’ouvrage.
Cependant la nature du sol et les fondations bien que relevées dans la fiche, ne sont pas
retenus comme facteurs de vulnérabilité pour la détermination de l’indice de vulnérabilité.
Leur absence signifierait qu’ils n’ont pas d’influence sur la vulnérabilité de l’ouvrage ce qui
n’est pas le cas.
De même les défauts d’organisation, la vulnérabilité des réseaux et les risques présentés
par les équipements intérieurs en cas de séisme ne sont pas abordés. Ces éléments ont
pourtant une influence forte sur la vulnérabilité aux séismes des bâtiments notamment lorsque
l’on s’intéresse aux établissements recevant du public et aux bâtiments stratégiques.
30
Proposition :
• Les réseaux : la vulnérabilité d’un bâtiment peut être également influencée par la
vulnérabilité des réseaux (électricité, fluides, voies de communication,
télécommunications,…) dont elle dépend.
• L’organisation du bâtiment : elle peut également jouer un rôle essentiel en cas de crise.
Ce point est particulièrement important pour les établissements recevant du public.
Aussi, l’existence d’une organisation spécifique du bâtiment en cas de séisme, et
notamment l’existence d’un plan de secours et la présence d’un système d’alerte (relié
par exemple avec des centres de secours) sont autant d’éléments à identifier.
Aucune information relative à l’incertitude de la méthode n’est donnée pour nuancer les
résultats obtenus.
Bien que ce ne soit pas explicite, c’est pour cela que pour une valeur de l’indice de
vulnérabilité relativement faible (Ki > 50), il est nécessaire d’effectuer une analyse sismique
plus « fine » du bâtiment. C’est aussi pour cette raison qu’il est conseillé de réaliser
systématiquement une analyse approfondie pour les bâtiments stratégiques.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
** * * * * * ** ** ** **
B/U I/D
31
3.5 Méthode du projet européen RISK-UE (2003)
3.5.1 Description
PRINCIPE
Cette méthodologie a été développée par les institutions partenaires du projet RISK-UE
(AUTh, BRGM, CIMNE, CLSMEE, IZIIS, UTCB, UNIGE) dans le cadre du Work Package 4
relatif à l’évaluation de la vulnérabilité du bâti courant. Ce projet avait pour but d’analyser le
risque sismique à l’échelle d’une ville, et d’aboutir à la création d’une méthodologie
permettant l’évaluation des risques.
Deux méthodes ont été établies pour évaluer la vulnérabilité des bâtiments :
• une méthode macrosismique, le niveau 1, reposant sur l’affectation aux bâtiments d’un
indice de vulnérabilité, définissant des courbes de vulnérabilité et de fragilité,
• une méthode mécanique, le niveau 2, basée sur des analyses analytiques de la structure
basée sur des modélisations dynamiques ou des modélisations simplifiées.
L’indice de vulnérabilité du bâtiment (VI) est compris entre 0 et 1. Les valeurs proches de 1
correspondent aux bâtiments les plus vulnérables. Il s’obtient en faisant la somme de 4
termes :
*
• VI fonction de la typologie du bâtiment,
• ∆Vm représentant l’influence des différents facteurs pouvant modifier le
comportement,
• ∆Vr prenant en compte le jugement de l’expert concernant les particularités régionales
de la vulnérabilité pressentie lors de l’observation,
• ∆Vf prenant en compte l’incertitude du relevé de la typologie et des facteurs de
vulnérabilité.
Le terme VI* est donné par une matrice dans laquelle un indice de vulnérabilité est affecté à
chaque type de bâtiment. 23 typologies de bâtiments sont caractérisées dans cette matrice.
Le terme ∆Vm est évalué en sommant les coefficients associés à chaque facteur de
vulnérabilité observé sur le bâtiment. Les facteurs de vulnérabilité sont recensés suivant une
fiche de relevé. Deux fiches de relevé existent, l’une pour les bâtiments en béton armé, acier
et bois et l’autre pour les bâtiments en maçonnerie (voir Annexe). Ce recensement nécessite
un simple examen visuel extérieur.
32
Le terme ∆Vf peut prendre deux valeurs suivant que les facteurs de vulnérabilité ont été
relevés ou non.
Cet indice de vulnérabilité peut être établi pour un bâtiment ou pour un ensemble de bâtiment.
A cet indice de vulnérabilité est associée une incertitude. En effet la matrice de typologie de
bâtiment propose pour chaque typologie spécifique le terme VI* (indice de vulnérabilité le
plus probable) et les termes [VI- ;VI+ ] (limites de l’intervalle plausible de VI ) et [VImin ; VImax]
(limites inférieure et supérieure des valeurs possibles de VI ). En sommant ces valeurs limites
de VI* aux autres termes (∆Vm ; ∆Vr ; ∆Vf ), il est possible d’obtenir une marge d’erreur de
l’indice global de vulnérabilité.
A partir de cet indice a lieu l’évaluation de la répartition des probabilités de dommages sur le
bâtiment en établissant des courbes de vulnérabilité puis des courbes de fragilité. Les courbes
de vulnérabilité exprimant le taux de dommage moyen, sont établies en fonction de l’intensité
macrosismique I de l’EMS 98 et de l’indice VI .
L’utilisation par la suite d’une loi de distribution de dommages permet de passer du taux de
dommage aux degrés de dommage EMS 98 nécessaire pour établir les courbes de fragilité.
Les courbes de fragilité sont définies pour un degré de dommage EMS-98 Dk donné. Elles
fournissent, en fonction de l’intensité macrosismique, la probabilité d’atteindre ou de dépasser
ce degré Dk.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode s’applique aussi bien à un bâtiment pris isolément qu’à un groupe de
bâtiment. Pour un groupe de bâtiment, le terme VI* = ∑t qt VI* où qt est le pourcentage de
bâtiment appartenant à une catégorie spécifique. On obtient de la même manière les termes
∆Vm, ∆Vr .
Elle est utilisable pour tous les types de bâtiment : maçonnerie, béton armé, structure
métallique, structure bois.
• Données nécessaires :
Les fiches de relevé des facteurs de vulnérabilité étant très sommaires, un simple examen
visuel extérieur suffit.
33
• Compétences à mobiliser :
Pour établir la fiche de relevé, peu de connaissances en bâtiment sont nécessaires. Une des
difficultés est de déterminer la typologie du bâtiment et de connaître la signification de
certains termes spécifiques (« poteaux courts » ; « transparence »). Certains critères restent
cependant d’accès problématique comme par exemple l’efficacité de la connection entre
éléments horizontaux et verticaux pour des bâtiments en maçonnerie.
Cette partie de la méthode pourrait donc être mise en œuvre par un technicien généraliste
après une formation.
Un autre problème consiste à établir le terme ∆Vr dont la valeur sert à ajuster l’indice de
vulnérabilité obtenu, en fonction de l’appréciation de l’enquêteur. Celui-ci doit donc avoir des
compétences dans le domaine de la conception parasismique. Cette partie de la méthode devra
finalement être mise en œuvre par un technicien spécialisé en génie parasismique.
L’évaluation de la répartition des probabilités de dommage sur le bâtiment est une partie
rapide et facile puisque l’ensemble des courbes de vulnérabilité et de fragilité possibles peut
être programmé sur un outil de type tableur. Cette étape de la méthode est donc réalisable
par un technicien généraliste.
Le temps de mise en œuvre de cette méthode est de 1h30 : 30 minutes de relevé et 1h pour
établir l’indice de vulnérabilité et estimer la répartition des dommages.
Sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un technicien spécialisé en génie
parasismique estimé à 600 euros, cette méthode coûte environ 150 euros par bâtiment.
SES AVANTAGES
34
Cette méthode a donc l’avantage de donner à la fois des critères d’aide à la décision sur les
priorités d’études approfondies ou de renforcement du bâti existant (par la hiérarchisation
obtenue) et une idée du comportement de chaque bâtiment en cas de séisme.
Cette méthode est très complète du point de vue des facteurs de vulnérabilité observés.
Elle ne se base pas seulement sur les caractéristiques physiques du bâtiment, elle s’intéresse
également au contreventement, aux fondations, à la nature du sol, à l’état d’entretien, à la
transparence et à la proximité d’ouvrages non parasismiques.
Elle a été développée par l’université de Gènes (UNIGE) à partir du modèle de vulnérabilité
présenté dans l’EMS 98 et des guides GNDT (Gruppo Nazionale Difesa dai Terremoti).
Le choix des facteurs de vulnérabilité du bâtiment à observer s’est appuyé sur le modèle de la
méthode américaine ATC 21 et de la méthode GNDT niveau 2.
De plus la loi de distribution de dommages qui a été choisie pour établir les courbes de
fragilité, est une loi Bêta plutôt que la loi de distribution binomiale classiquement utilisée.
Leur choix se fonde sur des comparaisons établies entre les répartitions de dommages
observées dans la réalité, lors des séismes récents en Italie et en Grèce, et celles obtenues
par différentes lois de distribution.
L’ensemble des étapes de la méthode possède une justification pertinente, ce qui permet de
préjuger de la qualité de la méthode. Enfin cette méthode a l’avantage, contrairement à de
nombreuses autres, de pouvoir être appliquée aux bâtis des centres historiques par simple
ajout de la prise en compte des bâtiments accolés. Cette modification relève de l’analyse des
monuments historiques et centres anciens effectuée dans le cadre du Work Package 5 du
projet RISK-UE.
35
SES INCONVENIENTS
Cette méthode prend en compte la plupart des facteurs de vulnérabilité (état de conservation,
éléments de contreventement, transparence, nature du sol…) à l’exception des éléments non
structuraux, des défauts d’organisation. La vulnérabilité des réseaux et les risques
présentés par les équipements intérieurs ne sont pas abordés non plus. Ces éléments ont
pourtant une influence forte sur la vulnérabilité aux séismes des bâtiments notamment lorsque
l’on s’intéresse aux établissements recevant du public et aux bâtiments stratégiques.
Proposition :
Cependant ces critères ne pourraient que difficilement être intégrés dans la méthode
d’évaluation de la courbe de fragilité. Il s’agirait plutôt de points complémentaires à regarder.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
36
3.6 Méthode VULNERALP (2005)
PRINCIPE
Cette méthode qualitative a été élaborée par le LCPC/LGIT (Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées/ Laboratoire de Géophysique Interne et Tectonophysique de l’université Joseph
Fourier-Observatoire de Grenoble) dans le cadre du projet VULNERALP et par l’AFPS dans
le cadre du groupe de travail « Vulnérabilité du bâti existant : approche d’ensemble ».
• Le second niveau, assez sommaire, appelé 1.0, est un questionnaire assorti d’un
guide informatif qui peut être renseigné par les gestionnaires de parc eux-mêmes. Sur
cette base est alors estimé un indice de vulnérabilité, assorti d’une grande marge
d’incertitude. Les informations nécessaires sont d’ordre qualitatif et géométrique :
matériau de construction, âge, terrain d’implantation, nombre d’étages, régularité
géométrique, toiture.
• Le troisième niveau, plus précis et appelé 1.1, met en oeuvre des fiches un peu plus
détaillées renseignées par un technicien dûment formé après inspection visuelle
extérieure. Les informations complémentaires ainsi obtenues permettent d’affiner
l’estimation de l’indice de vulnérabilité : réduction de la marge d’incertitude.
37
• Le quatrième niveau, appelé 2.0, nécessite l’intervention d’un ingénieur spécialiste
en bâtiment pour acquérir des informations sur la structure elle-même par inspection
extérieure et intérieure et consultation des plans de construction. La fiche est plus
détaillée que la précédente. Elle permet notamment d’identifier le système de
contreventement structural mobilisable pour la résistance aux séismes, les
contributions des éléments non structuraux extérieurs et intérieurs et surtout
d’identifier d’éventuels défauts structuraux visibles.
L’indice de vulnérabilité global de l’ouvrage est obtenu pour chaque niveau d’analyse en
agrégeant les indices de vulnérabilité partiels des facteurs de vulnérabilité étudiés, pondérés
par leurs coefficients. A cet indice de vulnérabilité global variant entre 0 et 100 est associé
une marge d’erreur appelée « intervalle ».
En fonction des indices de vulnérabilité globaux obtenus au niveau inférieur, il est décidé de
la nécessité ou non d’appliquer, sur certains secteurs ou ensemble de bâtiments, le niveau
supérieur d’analyse de la méthode Vulnéralp.
A partir de l’indice de vulnérabilité global obtenu, un niveau de dommages attendu peut être
déterminé. La correspondance a été définie par le GNDT.
Le niveau d’endommagement se calcule par croisement de la vulnérabilité du bâtiment et des
intensités sismiques par la formule de Giovinazi et Lagomarsino :
Le résultat obtenu (l’endommagement) s’exprime en degrés (échelle des dommages EMS 98),
selon la correspondance suivante :
Les principes de cette méthode ont été appliqués au sein du projet Vulnéralp à Grenoble, du
programme européen RISK-UE et du projet GEMGEP à Nice.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode a été établie pour être mise en œuvre soit à l’échelle d’une ville soit à
l’échelle d’un groupe de bâtiment (quartier ou bâtiments de classe C d’une ville par
exemple).
Son application à l’échelle d’une ville a pour but de donner des éléments de vulnérabilité
d’ensemble qui pourront servir lors de l’élaboration de stratégies de réduction de vulnérabilité,
de plans de sauvegarde ou de scenarii de crise sismique.
38
A l’échelle d’un groupe de bâtiment, elle permet de hiérarchiser les bâtiments les plus
sensibles en cas de séisme. Ces classements pourront servir de base pour déterminer des
priorités de diagnostics complémentaires et des études de renforcement du bâti en vue d’une
réduction de vulnérabilité.
Elle s’applique à toutes les typologies de bâtiments : maçonnerie, béton armé, structure
métallique, bois, terre.
• Données nécessaires :
Aucune donnée initiale n’est vraiment nécessaire pour appliquer les niveaux 1.0 et 1.1. Seul
un examen visuel extérieur suffit. Cependant la consultation des plans et l’examen intérieur
pour le niveau 1.1 peut permettre d’affiner les réponses et donc de gagner en fiabilité
d’analyse.
En revanche pour le niveau 2.0, tous les documents relatifs aux bâtiments sont utiles.
Le niveau 1.0 est très sommaire et ne demande aucune compétence en bâtiment. Il peut
donc être rempli par le gestionnaire du bâtiment lui-même.
Le niveau 1.1 nécessite pour sa part quelques compétences en bâtiment pour son application.
Il devra donc être mis en œuvre soit par un technicien spécialiste en bâtiment, soit par un
technicien généraliste formé en conséquence.
Le niveau 0 correspond à la partie recensement et typologie des bâtiments qui ne sera pas
chiffrée puisqu’elle est commune à tous les diagnostics.
Le niveau 1.1, dont la fiche de relevé est un peu plus complète, requiert 1h.
39
La réalisation du niveau 2.0 dure ½ journée.
Le coût de l’application de la méthode de niveau 1.0 est pratiquement nul car la fiche de
relevé est remplie par le gestionnaire du bâtiment. Seules les quelques minutes
d’interprétation ont un coût de l’ordre de 20 euros par bâtiment.
Pour le niveau 1.1, on peut considérer, sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un
technicien estimé à 600 euros, que la mise en œuvre de la méthode est de l’ordre de 100 euros
par bâtiment.
Sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un ingénieur estimé à 1200 euros,
l’application du niveau 2.0 coûte 600 euros par bâtiment.
SES AVANTAGES
♦ Sa simplicité
Concernant les niveaux 1.0 et 1.1, la méthode Vulnéralp présente l’avantage d’être simple et
rapide. Elle ne requiert pas un niveau de compétence très élevé : un technicien spécialisé
en bâtiment suffit. De plus les données nécessaires sont peu exigeantes : un simple examen
extérieur est nécessaire pour le niveau 1.1.
Le niveau 2.0 est plus complexe puisqu’il nécessite un ingénieur spécialisé en bâtiment, un
examen intérieur et la consultation des plans.
♦ Sa pédagogie
La fiche de relevé est très claire et facile d’utilisation. Des schémas explicatifs des facteurs
de vulnérabilité sont donnés pour aider à leur identification. Un guide informatif annexe est
associé au niveau 1.0. Ce guide est très utile puisqu’il permet d’apporter aux techniciens une
première approche de l’influence de chaque facteur sur le comportement des constructions en
cas de séisme.
Elle constitue un premier pas vers une sensibilisation directe au risque sismique et une
responsabilisation des acteurs locaux face à la gestion de ce risque.
40
Le coût raisonnable des niveaux 1.0 et 1.1 permet d’initier facilement une première estimation
de la vulnérabilité sur un territoire exposé.
Cette approche graduelle correspond aux attentes des acteurs locaux et permet de
proportionner l’investissement (temps, moyens, compétences par exemple) en fonction du
niveau de vulnérabilité présumé.
Par ailleurs, le fait que cette approche n’attribue pas de qualification particulière aux indices
obtenus et ne fixe pas de seuils d’indice au-dessus desquels un niveau supérieur d’analyse doit
être mis en œuvre laisse une certaine souplesse quant à l’adaptation au niveau local. Ainsi, les
critères pour la mise en œuvre de niveau d’analyse supérieur ou d’actions pourront être définis
au cas par cas et en fonction de l’acceptabilité du risque et des caractéristiques d’un territoire
donné.
♦ Ses fondements
Cette méthode se fonde sur l’échelle EMS 98 et des travaux d’experts reconnus, données
incluant les retours d’expérience post-sismique.
L’élaboration et le calibrage des fiches de relevé se sont notamment appuyés sur les
documents du GNDT. Le GNDT est bien plus en avance que la France sur les diagnostics de
vulnérabilité puisque bien plus touché par les séismes. Les italiens bénéficient de leurs
nombreux retours d’expérience post-sismique.
Ces fondements techniques permettent de préjuger de la pertinence de la méthode.
Cependant, cette méthode est toujours en cours de validation suite à son utilisation au sein
du projet Vulnéralp à Grenoble, du programme européen RISK-UE et du projet GEMGEP à
Nice.
♦ Le type de résultats
Cette méthode permet d’avoir une idée du comportement favorable ou non de la structure en
cas de séisme contrairement à d’autres méthodes qui vont seulement attribués un indice de
vulnérabilité au bâtiment.
Elle donne donc à la fois des critères d’aide à la décision pour établir des priorités
d’intervention sur le bâti le plus vulnérable (grâce à la hiérarchisation obtenue) et une idée
des niveaux de dommages prévisibles et de leur répartition en cas de séisme à l’échelle
étudiée.
41
Cette méthode a également l’avantage d’associer à l’indice de vulnérabilité obtenu une
incertitude. Cette marge d’erreur permet de nuancer les résultats obtenus et d’inciter à la
prudence pour leur utilisation.
SES INCONVENIENTS
La marge d’erreur relative à l’indice global de vulnérabilité est souvent importante. Par
exemple un bâtiment avec un indice moyen de 48 suite à l’application de la méthode de
niveau 1.1, a une marge d’erreur comprise entre 31 et 64 soit un degré 1 de dommage pour un
séisme d’intensité VI dans le premier cas (dégâts légers) et un degré 3 dans le second (dégâts
importants).
Proposition :
En utilisant cette méthode il est important de toujours garder à l’esprit son caractère très
approximatif pour pouvoir nuancer l’interprétation des résultats obtenus.
Si on considère les facteurs de vulnérabilité pris en compte dans les trois niveaux d’analyse
supérieurs, on remarque que un certain nombre de facteurs déterminant sont pris en compte, à
l’exception :
• Du contreventement vertical et horizontal
• Des planchers (niveaux 1.0 et 1.1)
• Des fondations
• De l’existence de joints parasismiques entre les blocs constitutifs d’un bâtiment ou
entre la construction étudiée et les bâtiments voisins
• De la proximité d’ouvrage non parasismique
• De la vulnérabilité des équipements intérieurs
Comme dans la majorité des méthodes qualitatives disponibles à l’heure actuelle, seule la
vulnérabilité structurelle est examinée. On peut regretter le non-examen de facteurs de
vulnérabilité organisationnelle ou de dépendance par exemple, tels que :
• la vulnérabilité des réseaux
• Des défauts d’organisation du bâtiment (possibilité d’évacuation et secours)
• …
Proposition :
L’utilisation de cette méthode pourra donc nécessiter des analyses complémentaires portant
sur les facteurs énumérés précédemment.
42
Le deuxième inconvénient concernant les facteurs de vulnérabilité pris en compte dans la
méthode est que certains n’apparaissent qu’au niveau 2.0. Or ils sont fondamentaux. C’est le
cas de l’état d’entretien, du contreventement, de la transparence et des éléments non
structuraux.
Proposition :
Il faut donc bien considérer les résultats des analyses de premier niveau comme des pistes de
renseignements sur la vulnérabilité du bâtiment.
Si l’on examine plus en détail les facteurs de vulnérabilité pris en compte les remarques
suivantes peuvent être formulées :
− concernant la maçonnerie, les niveaux 1.0 et 1.1 ne distingue pas la maçonnerie
chaînée de la maçonnerie non chaînée présentant pourtant des comportements et des
vulnérabilités différentes en cas de séisme ;
− la prise en compte de structure mixte complexe n’est pas évidente ; les auteurs ne
précisent pas la règle de classement lorsque l’on a affaire à ce type de structure (faut-il
classer dans la typologie la plus pénalisante ?) ;
− absence de prise en compte d’irrégularité multiple : dès qu’il y a plus d’une irrégularité
aussi bien en plan qu’en élévation, il est impossible de les prendre en compte dans
l’estimation de la vulnérabilité ;
− on peut s’interroger sur la non prise en compte des caractéristiques du
contreventement (nature, disposition, régularité en plan et en élévation,…) jouant un
rôle fondamental dans la résistance des constructions aux séismes ;
− du point de vue des éléments non-structuraux, il semble très limitatif de restreindre
leur champ aux cheminées. Qu’en est-il des cloisons par exemple ?
− d’autres critères sont discutables : c’est le cas des diaphragmes horizontaux où le
critère de vulnérabilité à identifier est le type de planchers, alors qu’il serait sans doute
plus utile de connaître les dispositions constructives associées aux planchers
(solidarisation des éléments constitutifs et qualité des ancrages périphériques), si les
planchers jouent le rôle de diaphragmes et s’ils sont des diaphragmes flexibles ou
rigides, si des planchers sont en porte-à-faux, la présence de trémie et leurs
caractéristiques… ;
− certains critères d’évaluation des facteurs de vulnérabilité sont difficilement
identifiables :
Au niveau 2.0, concernant la typologie de la structure, il est difficile de
différencier les maçonneries en pierre brute de celles en pierre massive. De
même, pour le renforcement, comment appréhender la présence de
chaînages verticaux et la présence de normes parasismique ? Si les plans
n’existent plus, si les bâtiments soient enduits leur identification est
impossible. Le critère pente du terrain de fondation est également difficile à
estimer puisqu’il faut dans un premier temps connaître les fondations du
bâtiment si cela est possible avant d’analyser la carte géologique.
43
De plus concernant la transparence, le critère à identifier est le pourcentage
de galeries et d’arcades. Bien que ce critère soit effectivement important, on
ne peut pas s’intéresser qu’à celui-ci puisque même si ce pourcentage est
élevé, si les poteaux sont dimensionnés pour résister, la forte transparence
ne sera pas préjudiciable pour l’ouvrage. Il faudrait donc prendre aussi en
compte le dimensionnement des poteaux porteurs. Enfin il est surprenant
que la valeur seuil pour la transparence et l’irrégularité en élévation soit de
20% alors que les recommandations classiques concernant cette valeur
s’élèvent à 30%.
44
3.6.3 Synthèse de l’analyse critique
La synthèse de l’analyse critique est synthétisée dans les tableaux suivants.
Niveau 0
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
Niveau 1.0
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
Niveau 1.1
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
Niveau 2.0
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
* *** * * * * ** *** ** **
U I/D/
M
45
3.7 Méthode Canadienne (1992)
3.7.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode, présentée par l’Institut de recherche en construction (IRC) du Conseil National
de recherches Canadien (CNRC), s’inspire en grande partie des documents américains ATC-
21, ATC-22, ATC-14 et NEHRP publié par la U.S Federal Emergency Management (FEMA)
de Washington.
• Le premier niveau est une méthode de sélection des bâtiments attribuant un indice de
vulnérabilité à chaque bâtiment dans le but de les classer, en vue de déterminer la
nécessité d’une évaluation sismique plus détaillée (voir annexe).
• Le deuxième niveau est une méthode d’évaluation sismique des bâtiments consistant
non seulement à déceler les faiblesses du système structural, mais aussi à évaluer les
dangers pour la sécurité des personnes.
Le premier niveau est basé sur une inspection intérieure et extérieure rapide de chaque
bâtiment ou de ses plans. On consigne les renseignements relatifs à chaque bâtiment sur un
formulaire standard de sélection sismique, en vue d’obtenir un pointage qui sert à déterminer
l’indice de priorité sismique (IPS) de chaque bâtiment. Plus l’IPS est élevé, plus le degré de
priorité pour une évaluation ultérieure est élevé. On utilise ensuite les indices pour classer
tous les bâtiments de l’inventaire en vue d’une évaluation sismique détaillée (niveau 2), en
éliminant ceux qui n’exigent pas un examen plus approfondi.
Le second niveau est centré sur un ensemble de questions visant à détecter les défauts et les
faiblesses du bâtiment. Les questions sont posées sous forme d’énoncés d’évaluation positifs
décrivant des caractéristiques de bâtiment essentielles pour éviter les défaillances observées
lors de séismes passés. L’ingénieur évaluateur examine chaque énoncé et détermine s’il est
vrai ou faux. Les énoncés vrais reflètent des situations qui sont acceptables. Les énoncés faux
signalent des problèmes ou des préoccupations exigeant une étude plus approfondie.
46
Ce second niveau se divise donc en deux phases. La première phase consiste à effectuer une
évaluation initiale rapide du bâtiment par une étude sur place et un examen des plans du
bâtiment, suivie d’une révision des énoncés d’évaluation applicables au bâtiment en question.
Cette révision comprend des calculs de vérification rapide, requis par les énoncés
d’évaluation, de la résistance et des déplacements latéraux de la structure soumise aux forces
sismiques. On obtient à la fin de cette première phase, une liste de défaillances potentielles
qui ne satisfont pas aux vérifications rapides où qu’on ne peut évaluer sans une étude plus
approfondie. La seconde phase de la méthode d’évaluation met l’accent sur une étude des
lieux et des analyses structurales détaillées en vue de déterminer si les énoncés « faux »
indiquent des faiblesses réelles.
Le résultat final est une liste de faiblesses à corriger afin que les réponses aux énoncés
d’évaluation passent de « faux » à « vrai ». A cette liste sont ajoutés des commentaires sur
l’importance relative des faiblesses. Le but de ces commentaires est d’aider le propriétaire à
déterminer les mesures à prendre pour l’amélioration parasismique du bâtiment.
CHAMP D’APPLICATION
Elle est utilisable pour tous les types de bâtiment : maçonnerie, béton armé, structure
métallique, structure bois. Cependant elle ne vise pas les petits bâtiments couverts par la partie
9 du code national du bâtiment du Canada, comme les maisons unifamiliales ou les petites
maisons plurifamiliales. Les grandes tours et les bâtiments spéciaux sont également exclus.
• Données nécessaires :
Le niveau 1 nécessite soit un examen visuel extérieur et intérieur soit une consultation des
plans si ceux-ci sont disponibles. La consultation des cartes géotechniques ou géologiques
est également requise pour estimer la nature du sol.
Le niveau 2 est nettement plus exigeant, puisque correspondant à une analyse approfondie. Il
requiert des visites de terrain avec examen intérieur, et la collecte ou l’établissement de
nombreuses données :
Un rapport géotechnique sur les conditions du sol
Les paramètres des lieux et du sol : les valeurs de la zone d’accélération et de
la zone de vitesse, le coefficient de fondation F
Les données de calcul du bâtiment c’est à dire les dessins contractuels, les
plans et devis et les calculs d’origine.
47
Les données de comportement si des évaluations de comportement
antérieures existent.
• Compétences à mobiliser :
Le niveau 1 étant relativement simple, il peut être appliqué par un technicien spécialiste en
bâtiment ou par un technicien généraliste ayant lu avec attention le manuel descriptif de la
méthode. Comme exercice pratique, les concepteurs de la méthode recommandent aussi que
les inspecteurs fassent une évaluation simultanée de plusieurs types de bâtiments, sous la
supervision d’un ingénieur expérimenté dans le calcul parasismique, et comparent leurs
résultats. Cet exercice ayant pour double objectif :
Assurer une interprétation plus uniforme du formulaire de sélection sismique et de
la méthode de pointage ;
Permettre de relever des méthodes de construction particulières à un territoire et
qui ne figurent peut-être pas dans le manuel.
Le niveau 2, très complet et comprenant des calculs de structure, s’adresse à des ingénieurs
experts en structure, mais pas nécessairement en génie parasismique.
Le niveau 1 peut être effectué sur un bâtiment en 1 h 30 (le temps d’obtention des données
préalables à l’inspection n’est pas compté). Sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier
d’un technicien estimé à 600 euros, on peut considérer que la mise en œuvre de cette première
méthode revient à moins de 150 euros par bâtiment.
L’application du niveau 2 nécessite beaucoup plus de temps : environ 3 jours par bâtiment.
Sur la base d’une hypothèse d’un coût journalier d’un ingénieur estimé à 1200 euros, le coût
du niveau 2 est de 3600 euros par bâtiment.
SES AVANTAGES
♦ Sa pédagogie
Cette méthode est très bien expliquée dans le manuel. La plupart des connaissances à posséder
pour son application sont présentes :
Le chapitre 2 présente un aperçu général du comportement des bâtiments au cours des
tremblements de terre. Il comporte une description de base des éléments structuraux
requis pour résister aux actions sismiques, et une description des dommages les plus
courants subis par différents types de structures.
48
Le chapitre 3 présente un guide de planification et de préparation à l’évaluation,
touchant notamment la formation du personnel, les outils d’évaluation et les sources
d’information.
Le chapitre 4 sert de guide aux personnes qui effectuent l’évaluation ; il indique
comment recueillir les données avant les inspections, ce qu’il faut observer durant les
inspections et comment établir les pointages.
Le formulaire de sélection sismique est également expliqué par des exemples
d’application à des bâtiments.
Comme le manuel est très complet, il suffit au personnel affecté à l’étude de le lire
attentivement avant d’appliquer la méthode de sélection.
Cette méthode est très complète du point de vue des facteurs de vulnérabilité observés
puisque seuls les fondations, les défauts d’organisation, et la vulnérabilité des réseaux ne sont
pas pris en compte dans l’évaluation de la vulnérabilité.
♦ Les fondements
Ce manuel s’inspire en grande partie du document ATC-21 intitulé Rapid Visual Screening of
Buildings for Potential Seismic Hazards : A Handbook, publié par la U.S Federal Emergency
Management Agency en juillet 1988. La méthode est donc basée sur de nombreux retours
d’expérience de séismes. Des changements et des améliorations y ont été apportés.
Cette méthode a l’avantage de relier chacun des facteurs de vulnérabilité observés sur le
bâtiment aux exigences sismiques du Code national du bâtiment du Canada (1990).
De plus cette méthode a été révisée par deux ingénieurs conseils différents, spécialisés en
sismicité, ainsi que par le personnel de deux organismes différents.
Cette méthode n’associe pas de marge d’erreurs à l’indice de priorité sismique obtenu.
Cependant le manuel et le formulaire de sélection sismique montrent que les incertitudes ne
sont pas négligées.
En effet sur le formulaire il est précisé à l’évaluateur que si certains renseignements inscrits
sur le formulaire n’ont pas été déterminés de façon précise et n’ont été que déduits, ce dernier
ajoutera un astérisque à coté du nombre concerné. Il expliquera de plus dans la section
commentaires pourquoi il a utilisé l’astérisque.
L’évaluateur a également à porter une indication générale sur son degré de confiance en ce qui
concerne l’identification des facteurs associés avec le type de structure du bâtiment, les
irrégularités et l’importance du bâtiment.
Il lui est également recommandé en cas de doute au sujet du type de structures de donner la
valeur la plus élevée parmi les types possibles.
49
Enfin les limites de la méthode sont reconnues plusieurs fois dans le manuel : « Il est bien
entendu qu’aucun examen rapide ne peut produire une évaluation très fiable de la
performance sismique, et que la méthode de sélection n’a pour but que de recenser les
bâtiments dont le comportement sismique serait visiblement incertain. Il ne faut pas oublier
que toute méthode de sélection simple a ses limites. Il peut arriver que la méthode de
sélection ne permette pas de détecter des bâtiments qui sont effectivement vulnérables aux
secousses sismiques, de sorte que si l’évaluateur a des doutes au sujet d’un bâtiment
particulier, il devrait préconiser une étude plus poussée de celui-ci ».
On peut donc considérer que l’incertitude de ce type de méthode est prise en compte.
♦ Le type de résultats
SES INCONVENIENTS
Cette méthode fournit un seul type de résultats, à savoir un indice de priorité sismique
permettant de hiérarchiser les bâtiments en fonction de leur vulnérabilité.
Elle ne donne pas un niveau de dommages potentiel du bâtiment en cas de séisme. Aucune
correspondance n’est établie entre l’indice de priorité sismique et un niveau de dommages.
Ce premier niveau ne permet donc pas d’avoir une idée du comportement de chaque bâtiment
en cas de séisme. On sait seulement si la vulnérabilité est due plutôt aux éléments structuraux
ou aux éléments non structuraux.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
50
3.8 Méthode du CETE de Lyon (2001)
3.8.1 Description
Cette méthode a été développée en 2001 dans le cadre d’une étude de la vulnérabilité au
séisme des bâtiments de l’agglomération grenobloise (étude de 140 bâtiments de classe D).
Elle a été établie à partir de travaux existants réalisés par divers experts et organismes (Milan
Zacek, CETE Méditerranée, LCPC….).
PRINCIPE
A partir d’un relevé extérieur et intérieur des caractéristiques d’un bâtiment, un profil de la
vulnérabilité de la construction est établi suivant huit rubriques relatives à différents aspects
concernant la construction et son environnement, à savoir :
- le terrain et l’environnement du bâtiment,
- la morphologie,
- la structure,
- les fondations,
- le contreventement,
- les éléments non structuraux,
- l’âge,
- l’entretien.
La somme totale des notes obtenues pour les paramètres d’une rubrique permet de lui affecter
un indice compris entre – 10 et + 3. Les indices obtenus pour les huit rubriques sont
regroupés sur une grille dite “Profil vulnérabilité bâtiment”. Le profil global est qualifié de la
façon suivante :
51
- Favorable pour des indices compris entre 0.5 et 3.
CHAMP D’APPLICATION
Cette méthode a été développée à l’origine pour l’étude des bâtiments de classe D mais peut
être utilisée pour d’autres types de bâtiments à une échelle individuelle ou urbaine.
• Données nécessaires
Aucune donnée spécifique (plans des bâtiments étudiés, études géotechniques,…) n’est
recommandée par les auteurs. Cependant des éléments précis concernant la typologie de la
structure et des fondations sont demandés et nécessitent de disposer d’informations préalables
sur la construction étudiée.
Le temps estimé pour la réalisation d’un relevé et la détermination du profil est de 2 heures
environ soit un montant de 200 euros par bâtiment.
SES AVANTAGES
♦ Sa pédagogie
Cette méthode n’est pas illustrée et ne présente pas de glossaire explicatif des termes
techniques employés. Elle n’est pas utilisable pas des non initiés et ne peut être considérée
comme autoporteuse.
Les principaux facteurs de vulnérabilité potentiels d’une construction sont analysés. On peut
noter que l’état d’entretien des bâtiments, les caractéristiques des fondations, le
52
contreventement vertical et horizontal, les éléments non structuraux,… sont considérés
contrairement à bon nombre de méthodes rencontrées dans la littérature.
♦ Résultats
Le fait de donner des sous-indices de vulnérabilité par catégorie permet a priori d’identifier les
facteurs les plus préoccupants.
SES INCONVENIENTS
Bien que basée sur un relevé détaillé pour certains facteurs de vulnérabilité, on peut
s’interroger sur la pertinence du profil global obtenu car les rubriques (structure, âge,…) ne
sont pas pondérées entre elles.
Le niveau de détail des facteurs de vulnérabilité est hétérogène et conduit parfois à mettre sur
le même plan des données de nature et de précision différentes. Par ailleurs, le niveau de
précision associé aux facteurs de vulnérabilité n’est pas forcément corrélé à leur importance
dans le comportement sous séisme des constructions.
♦ Fondements de la méthode
Si cette méthode fait référence à des travaux d’experts reconnus, elle mériterait cependant
d’être améliorée et testée sur un échantillon large de bâtiments comprenant différentes
typologies afin d’en évaluer la pertinence. Les auteurs indiquent clairement que cette méthode
n’a pas fait l’objet de validation auprès de professionnels du génie parasismique.
♦ Résultats
Un bilan des facteurs de vulnérabilité (agrégation) est réalisé par rubrique (ex : morphologie
ou contreventement). Le profil global du bâtiment est obtenu par la superposition des niveaux
de vulnérabilité associés à chaque rubrique. Les rubriques étudiées sont donc ramenées au
même niveau alors que leurs influences sur le comportement d’un bâtiment diffèrent.
L’établissement de la grille d’évaluation ne permet pas de comparer le niveau de vulnérabilité
53
des différents paramètres entre eux (un indice de –2 d’une rubrique peut être plus pénalisant
qu’un –4 d’une autre).
Il n’est pas prévu par les auteurs à partir du profil obtenu d’estimer un niveau de dommages
potentiel en cas de séisme contrairement à d’autres méthodes.
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Terrain
et
environnemen
t
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Morphologi
e
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Structur
e
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2
Fondation
s
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Contreventement
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Eléments non
structuraux
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Âge
-10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 - -1 0 +1 +2 +3
2 Entretie
n
Typologies
Champ Types de Facteurs de Validation
des Données Technicité Temps Coût Simplicité
d’application résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
** *** ** ** ** *** ** * ** *
54
3.9 Méthode FEMA-154
3.9.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode, proposée par la U.S. Federal Emergency Management Agency (FEMA) et
connue également sous le nom d’ATC-21, est décrite dans les documents FEMA 154 et
FEMA 155 révisés pour la dernière fois en 2002 (BSSC, 2002a ; BSSC, 2002b).
Une note de base associée au risque structurel (BSH : Basic Structural Hazard) est attribuée au
bâtiment selon son principe constructif, identifié parmi 15 types de structures courantes aux
Etats-Unis, et selon la sismicité de la région. Cette note varie de 1,6 pour les ossatures en
béton armé avec remplissage en maçonnerie situées en zone de forte sismicité, à 7,4 pour les
structures en bois de charpente en zone de faible sismicité. La note structurale de base est
ensuite modifiée par l’ajout ou la soustraction de facteurs de modification de performance SM
établis selon les déficiences observées pour les différentes classes de bâtiment. Les
caractéristiques structurales considérées par les facteurs de modification SM sont la hauteur du
bâtiment, les irrégularités géométriques et structurales en plan et en élévation, l’année de
conception qui présuppose l’application d’un certain code de construction, le type de sol. Une
grille standardisée, contenant les valeurs des coefficients à appliquer, est fournie pour faciliter
le pointage de ces éléments.
S = - log10(probabilité d’effondrement)
CHAMP D’APPLICATION
La FEMA 154 est une méthode rapide d’évaluation de la vulnérabilité destinée à sélectionner
les bâtiments présentant a priori un risque inacceptable. Il est généralement recommandé de
procéder au diagnostic détaillé (par exemple suivant la procédure FEMA 310) des bâtiments
dont la note est inférieure à 2, c'est-à-dire des bâtiments dont la probabilité d’effondrement est
supérieure à 1 %.
La méthode est calibrée pour les 15 types de constructions les plus courants et les différentes
zones sismiques des Etats-Unis.
• Données nécessaires
Les données nécessaires pour établir le diagnostic sont réunies à l’aide d’une fiche de relevé
normalisée remplie par simple examen visuel, extérieur et éventuellement intérieur, du
bâtiment. L’analyse des plans de structure n’est pas indispensable mais peut aider à conclure
55
sur le principe constructif, la régularité du contreventement ou encore la date de construction.
La classe de sol (types A à F) peut en revanche difficilement être identifiée sur place : il est
nécessaire de se référer aux cartes géologiques, géotechniques ou aux sondages existants sur
la zone d’étude.
• Compétences à mobiliser :
La procédure FEMA 155 étant relativement simple, elle peut être appliquée par un technicien,
spécialiste ou non en bâtiment, ayant lu avec attention le manuel très détaillé décrivant la
méthode. Il est également fortement recommandé qu’un ingénieur expérimenté en
vulnérabilité sismique soit mobilisé, au moins pendant la première phase du projet, pour
s’assurer de la bonne mise en œuvre des diagnostics. Sa présence peut également être utile
pour identifier, le cas échéant, des principes constructifs particuliers à un territoire pour
lesquels la méthode doit être adaptée.
Le pointage in situ des facteurs de vulnérabilité doit prendre environ 30 minutes à 1 heure si
l’accès à l’intérieur du bâtiment est possible. Toutefois, du temps et des financements doivent
être prévus pour le recueil préalable des données (données géotechniques, carte de zonage
sismique, plans, etc.). Cette phase peut être longue mais est importante pour la fiabilité du
diagnostic. De plus, il faut considérer que les données recueillies seront réutilisées si un
diagnostic détaillé est prescrit.
Il faudra par ailleurs ne pas oublier la formation des techniciens « releveurs » dans
l’estimation financière du projet.
SES AVANTAGES
♦ Sa simplicité et sa pédagogie
La mise en œuvre de la procédure FEMA-154 est simple et rapide. Elle ne nécessite pas
de compétences élevées en calcul parasismique des structures et le diagnostic se base
essentiellement sur l’examen visuel du bâtiment.
En outre, la méthode est accompagnée dans sa seconde édition (BSSC, 2002a) d’un manuel
d’explication très complet comprenant :
• des conseils pour les phases de préparation et de gestion des projets de diagnostic,
abordant en particulier la question du coût
• des conseils pour l’analyse visuelle des bâtiments et l’identification des facteurs de
vulnérabilité destinés à la formation des techniciens « releveurs »
• une aide pour l’utilisation des résultats, par exemple à des fins de programmation de
diagnostics détaillés
• de nombreux exemples d’applications
56
♦ le type de résultats
Moyennant une bonne formation, par exemple un apprentissage mené en début de mission
avec un ingénieur expert sur quelques bâtiments représentatifs, le diagnostic peut être mené
par un technicien généraliste.
♦ Le coût
Le coût de revient par bâtiment est faible et la méthode peut être appliquée à grande échelle
pour effectuer une première sélection des bâtiments présentant a priori un risque inacceptable.
SES INCONVENIENTS
Compte tenu de sa simplicité, une marge d’erreur non quantifiable est à attendre. Ainsi
certains bâtiments jugés à risque pourront être déclarés conformes par un diagnostic détaillé,
et inversement.
Proposition :
Ce type de méthode ne doit pas être utilisé pour les bâtiments dont la ruine serait inacceptable.
Elle doit être réservée pour les actions de réduction globale du risque sismique portant sur un
parc de bâtiments courants.
Les coefficients associés au principe constructif (cote BSH), et aux facteurs de vulnérabilité
(cote SM), sont calibrés pour le contexte américain. De ce fait, la méthode est difficile à
transposer en Europe et en particulier en France, qui diffère des Etats-Unis par les types de
construction courante, le niveau d’aléa et les pratiques de dimensionnement parasismique
associées. Citons entre autres :
57
- la faible différenciation des types de maçonnerie dans la méthode FEMA-155.
Seules les maçonneries de blocs de béton et de briques sont considérées, la pierre
étant un matériau de construction peu utilisé,
- la prépondérance des types acier et bois moins développés en France,
- les différences notables de conception entre la France et les Etats-Ubus, en
particulier pour les bâtiments à murs voiles.
Par ailleurs, du fait de son architecture même, la méthode est difficilement transposable à un
niveau d’aléa différent puisque les notes dépendent de ce niveau d’aléa.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
*
** ** ** *** *** *** ** ** **
U
I/D
58
3.10 Grille d’évaluation suisse (2003)
3.10.1Description
PRINCIPE
L’Office Fédéral des eaux et de la Géologie suisse a établi en 2003 et réactualisé en 2005
(OFEG, 2005a, 2005b, 2005c) une procédure normalisée afin de répondre à une décision du
conseil fédéral exigeant de recenser les bâtiments de la confédération des classes de fonctions
II et III situés dans les zones d’aléa sismique 2 et 3, et d’en contrôler la tenue au séisme. La
grille d’évaluation constitue l’outil de travail élaboré pour réaliser la première phase de cette
procédure. Il s’agit d’un diagnostic sommaire de risque dans le même esprit que la méthode
canadienne, à ceci près qu’il considère en plus un indicateur économique relatif à la valeur
d’assurance du bâtiment.
La méthode vise à recenser au moyen d’indicateurs les propriétés des ouvrages qui
déterminent leur tenue au séisme et à évaluer le danger auquel sont exposés les bâtiments, les
personnes et les biens. Une fiche d’inventaire consignant un schéma d’évaluation est fournie
pour déterminer :
- l’indicateur AZPS qui désigne l’ampleur des dommages corporels et des dégâts
matériels,
- l’indicateur WZ qui témoigne de la probabilité d’effondrement de l’ouvrage.
Le produit des deux fournit l’indicateur de risque RZPS.
L’indicateur AZPS est obtenu en combinant l’indicateur ADS relatif aux coûts, l’indicateur
ADP relatif aux dommages corporels et l’indicateur AIF relatif à la classe de fonction du
bâtiment. ADS donne la valeur d’assurance du bâtiment augmentée du coût inhérent au
démantèlement des ruines et du coût des équipements qu’il abrite. L’indicateur ADP est
calculé à partir du taux d’occupation. Le coefficient AIF est aussi appelé coefficient
d’importance du bâtiment. Il traduit les conséquences indirectes de la perte de la ruine du
bâtiment. L’indicateur final de dommages AZPS rend compte des pertes associées à la valeur
économique et sociale du bâtiment.
Les ouvrages examinés peuvent être classés en fonction de leur indicateur de risque RZPS
pour établir une liste de priorité d’intervention. Les diagrammes WZ/AZPS s’avèrent
également bien indiqués pour distinguer les bâtiments pour lesquels un assainissement
parasismique de la structure porteuse peut s’avérer efficace, de ceux pour lesquels un
changement d’affectation est plus judicieux.
59
CHAMP D’APPLICATION
Cette première phase de la procédure suisse, est une méthode rapide et sommaire d’évaluation
du risque. Les bâtiments avec un potentiel de risque jugé élevé sont sélectionnés pour l’étape
2 de la procédure suisse d’évaluation de la sécurité parasismique : ils doivent être analysés de
manière plus détaillée à l’aide de questionnaires et de calculs d’ingénieur simples (OFEG,
2005b).
Bien qu’elle ait été élaborée pour les bâtiments fédéraux de classes de fonction II et III, la
méthode peut être utilisée pour des bâtiments courants.
La plupart des types de construction courants sont pris en compte : maçonnerie, béton armé,
acier, composite, bois, préfabriqué.
• Données nécessaires :
L’analyse de l’étape 1 nécessite soit un examen visuel extérieur et intérieur, soit une
consultation des plans si ceux-ci sont disponibles. La consultation des cartes géotechniques et
géologiques, voire de données de sondages, est également requise pour caractériser le sol.
Une fiche servant à la fois de fiche de relevé et de grille d’évaluation du risque est mise à
disposition des enquêteurs.
• Compétences à mobiliser :
60
3.10.2 Commentaires relatifs à la méthode
SES AVANTAGES
♦ Sa simplicité
La mise en œuvre de l’étape 1 de la procédure suisse est simple et rapide. Elle ne nécessite pas
de compétences élevées en calcul parasismique des structures et le diagnostic se base
essentiellement sur l’examen visuel des plans et du bâtiment.
♦ le type de résultats
Moyennant une bonne formation, par exemple un apprentissage mené en début de mission
avec un ingénieur expert sur quelques bâtiments représentatifs, le diagnostic peut être mené
par un technicien.
♦ Le coût
Le coût de revient par bâtiment est faible et la méthode peut être appliquée à grande échelle
pour établir des niveaux de priorité pour chaque bâtiment.
SES INCONVENIENTS
♦ Le type de résultats
♦ Pédagogie
61
Proposition :
Quelques facteurs de vulnérabilité défavorables tels que les irrégularités géométriques en plan
ne sont pas pris en compte.
Les paramètres structuraux relevés pour évaluer la vulnérabilité structurale du bâtiment sont
peu détaillés. On observe par exemple que les facteurs de vulnérabilité éventuels ne sont pas
déclinés de manière différenciée pour les différentes typologies de bâtiments.
Comme souvent dans les méthodes essentiellement visuelles, il est fait référence à l’époque et
à la localisation de la construction pour présumer de la qualité du contreventement, c'est-à-
dire de son dimensionnement adéquat vis-à-vis de l’action sismique et du respect des
dispositions parasismiques (ductilité, monolithisme, etc.). On peut penser que ce type
d’approche donne de bons résultats au niveau global, mais avec une marge d’incertitude non
négligeable pour un bâtiment particulier.
♦ Fondements de la méthode
Les auteurs de la grille d’évaluation se sont de toute évidence basés sur leur connaissance du
retour d’expérience post-sismique. Les coefficients utilisés pour pondérer l’effet des différents
facteurs de vulnérabilité observés (dont la typologie, l’age, etc.) ne sont que le reflet de leur
opinion d’expert, sans que les fondements objectifs de ces coefficients ne soient explicités.
Compte tenu de ce qui a été dit précédemment, une marge d’erreur non quantifiable est à
attendre. Ainsi certains bâtiments jugés à risque pourront être déclarés conformes par un
diagnostic détaillé, et inversement.
Proposition :
Ce type de méthode ne doit pas être utilisé pour les bâtiments dont la ruine serait inacceptable,
à moins qu’il puisse être démontré que l’étape 1 de la procédure est fortement conservative.
Dans le cas contraire, elle doit être réservée pour les actions de réduction globale du risque
sismique portant sur un parc de bâtiments courants.
Les coefficients utilisés sont calibrés pour le contexte suisse. De ce fait, la méthode doit être
validée et adaptée par un comité d’expert avant d’être transposée en France.
62
3.10.3Synthèse de l’analyse critique
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
** *** ** ** ** ** *** * ** *
I
63
3.11 Méthode néo-zélandaise (2006)
3.11.1Description
PRINCIPE
Cette méthode, utilisée de manière courante en Nouvelle-Zélande, a été publiée par la New-
Zealand Society for Earthquake Engineering pour la première fois en 2000 (NZSEE, 2000).
Le guide sorti en 2006 (NZSEE, 2006) reprend et réactualise la méthode sous la forme d’une
procédure d’évaluation initiale (Initial Evaluation Procedure) destinée à sélectionner les
ouvrages a priori à risque.
La méthode implique une estimation sommaire de la performance des bâtiments existants par
rapport au standard exigé pour un nouveau bâtiment. Cette estimation, qui tient compte de
toutes les informations raisonnablement disponibles, est donnée par le paramètre %NBS
(« percentage new buildings standard »). Le calcul du %NBS comprend plusieurs étapes
détaillées dans ce qui suit.
64
Une procédure alternative est proposée pour calculer le %NBS des bâtiments en maçonnerie
non armée. Dans ce cas, l’évaluation du bâtiment nécessite une inspection plus approfondie.
Les éléments recherchés sont relatifs :
- à la continuité de la structure du bâtiment (présence de chaînages verticaux ou
horizontaux, etc.),
- aux configurations structurelles et géométriques en plan et en élévation,
- à la qualité et à l’état de conservation des matériaux,
- aux rapports de longueur qui déterminent la stabilité hors plan des murs en maçonnerie
(élancement horizontal et vertical),
- au rapport de surface entre la section totale des murs de contreventement et la surface
de l’étage courant (densité de murs),
- à la rigidité des planchers et leur capacité à jouer le rôle de diaphragme (couverture
géométrie, ouvertures),
- au monolithisme du système de fondation (fondations isolées ou filantes, radier
complet, etc.),
- aux joints de construction avec les structures voisines
Une note globale est attribuée au bâtiment qui est la somme des scores attribués à chacun des
éléments listés ci-dessus. Un tableau de correspondance permet de déduire le %NBS du
bâtiment.
Enfin, un schéma est proposé pour classer les bâtiments par ordre de priorité d’intervention.
Un facteur de priorité (« priority factors ») est pour cela calculé qui tient compte non
seulement de la performance de la structure (%NBS) mais aussi de son importance (bâtiment
stratégique ou non, taux d’occupation et nombre total d’occupants) et des risques engendrés
pour les personnes situées en dehors du bâtiment (présence de nombreux piétons, etc.).
CHAMP D’APPLICATION
Les types de constructions pris en compte dans la méthode sont les ossatures poteaux-poutres
en béton armé, les structures à murs voiles en béton armé, les structures mixtes
ossature/voiles, les ossatures en béton ou acier avec remplissages en maçonnerie, les ossatures
en acier, les bâtiments à planchers et murs en bois, ainsi que les bâtiments en maçonnerie non
armée.
65
DONNEES ET COMPETENCES NECESSAIRES
• Données nécessaires :
• Compétences à mobiliser :
Le manuel précise que la méthode doit être appliquée par un ingénieur disposant d’une
expérience significative dans la conception ou le diagnostic sismique et formé spécifiquement
aux objectifs et aux procédures de la méthode. Par ailleurs, il est conseillé, pour plus de
robustesse du diagnostic, de procéder à une double évaluation.
Toutefois, la procédure n’exige que des calculs simples (ratios de surface ou d’inertie, calcul
d’excentrement, etc.), accessibles à un technicien bien formé. Tous les calculs complexes
nécessaires au diagnostic ont été réalisés en amont et sont livrés sous forme d’abaques
auxquels sont renvoyés les utilisateurs.
SES AVANTAGES
♦ Sa précision
66
♦ Ses fondements
Les coefficients attribués aux faiblesses structurelles identifiés sont plus subjectifs et relèvent
en partie de l’expérience des experts à l’origine de la méthode. Toutefois, les critères
quantitatifs fournis permettent d’appréhender avec une relative confiance l’influence de ces
faiblesses sur le comportement de la structure.
♦ Le type de résultats
Le facteur de priorité est un outil efficace pour établir des priorités d’intervention, non
seulement en fonction de la performance du bâtiment, mais aussi des conséquences que
pourrait avoir son effondrement.
SES INCONVENIENTS
♦ Le type de résultats
Le %NBS a par définition une valeur essentiellement réglementaire permettant la sélection des
bâtiments à risque élevé conformément aux principes du « Building Act » de 2004. Il n’est
associé à aucun niveau de dommages attendu en cas de séisme.
67
♦ Sa spécificité et la transposition au cas français
L’ensemble de la méthode :
- le calcul de la performance nominale du bâtiment, en fonction de sa date de
construction et des codes en vigueur,
- la définition même de performance relative aux exigences du tout dernier code
parasismique néo-zélandais,
- …
est calibré pour le contexte de la Nouvelle-Zélande et reflète les usages de ce pays où le risque
sismique est une préoccupation de longue date.
Sa transposition au cas français nécessiterait une refonte complète par des experts compétents.
Dans tous les cas, elle se heurte au fait que la très grande majorité du bâti français est
antérieur à tout règlement parasismique.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
68
3.12 Méthode japonaise (2001)
3.12.1Description
PRINCIPE
Le Japon fut en 1977 le premier pays à publier une méthode normalisée pour la réévaluation
sismique des bâtiments existants. Cette norme a été mise à jour en 1990 et 2001 pour tenir
compte des derniers développements scientifiques. L’analyse présentée ici porte sur la version
anglaise disponible depuis 2001 (JBDPA, 2001).
L’indice d’irrégularité SD est obtenu en agrégeant, en les pondérant par leurs coefficients, les
indices partiels obtenus pour des caractéristiques particulières du bâtiment dont :
- la régularité géométrique et les dimensions en plan,
- les dimensions des joints de construction,
- la présence d’un sous-sol partiel,
- l’uniformité des hauteurs d’étages,
- la présence d’un étage souple, aggravé éventuellement d’un excentrement.
69
L’indice T est également obtenu en vérifiant quelques critères, cette fois essentiellement
qualitatifs :
- aux déformations observées (inclinaison, tassements différentiels, flèche
importante de certains éléments structurels),
- à la fissuration des murs et des poteaux (fissuration, corrosion des aciers),
- à d’éventuels incendies,
- à l’âge du bâtiment,
- à l’état des revêtements.
Une fois l’indice de performance sismique IS calculé, celui-ci doit être comparé avec l’indice
de demande sismique IS0 calculé selon la formule :
IS0 = ES ZGU
où :
- ES est un coefficient qui vaut 0,8 pour le premier niveau et 0,6 pour les niveaux
suivants pour tenir compte de la plus grande incertitude portant sur le premier
niveau d’évaluation,
- Z caractérise le niveau d’aléa selon la localisation du bâtiment,
- G est un paramètre de sol qui tient compte de l’interaction sol structure ainsi que
des effets de site lithologiques et topographiques,
- U dépend de l’usage du bâtiment et doit être considéré comme un facteur
d’importance.
Dans la pratique, le facteur ZG est choisi égal à l’accélération spectrale (en g) correspondant à
la période fondamentale du bâtiment considéré. Une répartition triangulaire est suggérée pour
répartir cet indice sur la hauteur du bâtiment.
CHAMP D’APPLICATION
La méthode japonaise a été développée pour les bâtiments courants, en béton armé, de faible
hauteur. Les autres techniques de constructions (maçonnerie, bois, acier, etc.) ainsi que les
bâtiments en béton armé de grande hauteur sont exclus du champ d’application de la méthode.
Par ailleurs, eu égard aux incertitudes associées à toute approche simplifiée, la réglementation
exclue l’utilisation de la procédure la plus simple (c’est-à-dire de la procédure de niveau 1)
pour les bâtiments situés dans la zone la plus sismique.
70
DONNEES ET COMPETENCES NECESSAIRES
• Données nécessaires :
Le calcul de la demande sismique requiert les mêmes connaissances que pour une
construction nouvelle.
• Compétences à mobiliser :
Hors formation et rodage préalables, la procédure de niveau 1 paraît pouvoir être appliquée en
une journée.
SES AVANTAGES
♦ Sa précision
Par ailleurs, cette méthode se distingue des autres méthodes décrites dans ce rapport par une
prise en prise en compte direct du contreventement, qui reste un paramètre clé de la réponse
du bâtiment.
71
♦ Ses fondements
Le calcul de l’indice structural du bâtiment (E0) est basé sur une vérification forfaitaire du
contreventement proche de la procédure de dimensionnement selon les codes parasismiques.
La valeur obtenue, quoique intrinsèquement conservative, donne donc une information
objective sur le niveau de performance du bâtiment relativement aux exigences des codes
modernes.
Les coefficients attribués aux facteurs de vulnérabilité influant sur le comportement paraissent
plus arbitraires et leur origine n’est pas explicitée. Ils relèvent toutefois d’un retour
d’expérience particulièrement fourni compte tenu de la sismicité du Japon. On peut supposer
que ces coefficients, employés très couramment depuis 1975, ont fait l’objet de nombreux
ajustements et ont été validés autant que possible par l’expérience.
♦ Le type de résultats
SES INCONVENIENTS
♦ Le champ d’application
♦ Le type de résultats
L’indice IS renseigne au final sur la dangerosité du bâtiment par comparaison avec la demande
sismique donnée par l’indice IS0. Toutefois, il ne peut être associé à un niveau de dommages
potentiel en cas de séisme. Il renvoie davantage à un « degré de conformité » au règlement.
Comme toute approche simplifiée et codifiée, la procédure de diagnostic japonaise est basée
sur des hypothèses simplificatrices fortes quant au comportement des ouvrages en béton armé
(cinématique de rupture, ductilité, etc.). Il conviendrait, avant d’utiliser cette méthode, de
72
vérifier que ces hypothèses, ainsi que les critères de vérification de résistance, sont
compatibles avec les usages français en termes de conception et de réglementation.
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
* * * * * * ** * *** ***
B I
73
3.13 Méthode italienne GNDT
3.13.1 Description
PRINCIPE
Cette méthode a été développée dès 1984 par le GNDT italien (Gruppo Nazionale per la
Difesa dai Terremoti, créé par le conseil national de la recherche italien en 1983). La méthode
a fait l’objet d’adaptations pour tenir compte des enseignements apportés par les tremblements
de terre ultérieurs. La méthode GNDT a été adoptée par toutes les régions italiennes
sismiquement actives moyennant quelques modifications mineures.
La méthode GNDT se base sur l’identification et, dans certains cas, le calcul de paramètres
caractéristiques du bâtiment étudié. Elle comporte deux niveaux.
L’enquêteur attribue une évaluation de A à D pour chacun des onze paramètres, la note A
étant plus favorable au bon comportement de la structure face aux sollicitations sismiques. La
méthode permet dans un premier temps de pondérer la note attribuée à chacun des onze
critères afin de calculer l’indice de vulnérabilité du bâtiment IV :
11
IV = ∑ wi IVi
i =1
74
Le tableau des pondérations qui permettent de tenir compte de l’importance de chaque
paramètre dans le comportement global de la structure est fourni en annexe du présent
document. L’indice de vulnérabilité est ensuite normalisé pour obtenir une valeur entre 0 et
100.
Dans un second temps, la courbe d’endommagement du bâtiment est calculée. Elle donne le
dommage moyen que subirait la structure en fonction de l’accélération maximale au sol
(paramètre choisi pour décrire l’agression sismique). Le dommage est nul jusqu’à la valeur
d’accélération d’initiation du dommage yi puis varie linéairement jusqu’à l’accélération de
ruine yc. Pour des accélérations supérieures à yc, l’endommagement moyen est égal à 1. Dans
le cas des bâtiments en maçonnerie, yi et yc s’expriment sous la forme suivante :
y i = α i exp( − β i Vbât )
(
y c = α c + β c Vbât
γ
)
avec αy = 0.18, βy = 0.015, αc = 1.0, βc = 0.001 et γ = 1.80.
Contrairement à la fiche de niveau 2 pour les maçonneries, celle concernant les bâtiments de
béton armé a subi des changements non négligeables depuis sa première version. La version
présentée en annexe est la fiche utilisée actuellement dans la région Marche.
Comme pour les bâtiments en maçonnerie, un indice de vulnérabilité IV est évalué, normalisé,
puis la courbe d’endommagement du bâtiment est tracée. Celle-ci s’exprime à partir des
relations suivantes :
CHAMP D’APPLICATION
La méthode développée par le GNDT s’applique aussi bien à l’échelle d’un bâtiment, d’un
groupe de bâtiments ou d’une ville.
75
Elle s’applique à deux typologies particulières, les bâtiments en maçonnerie et les bâtiments
en béton armé. Il s’agit essentiellement de diagnostiquer du bâti courant. Les structures
métalliques et les bâtiments en bois ne sont pas traités. A noter qu’il existe une fiche
spécifique pour diagnostiquer les hangars industriels sans référence explicite aux structures
métalliques.
La méthode GNDT est utilisée dans la plupart des régions sismiques italiennes et constitue
donc de fait une sorte de référence nationale pour l’évaluation de la vulnérabilité sismique. Il
est important de remarquer que la méthode n’est pas appliquée en cas d’événement sismique
grave car elle se révèle trop complexe à remplir.
• Données nécessaires :
• Compétences à mobiliser :
Le relevé des facteurs de vulnérabilité in-situ peut s’effectuer en 1h à 1h30 s’il est possible
d’accéder à l’intérieur du bâtiment. Cependant le recueil de données supplémentaires et le
traitement des résultats hors visite de terrain se révèlent consommateur de temps. Un bâtiment
peut en moyenne être traité en un à deux jours.
Avec ces hypothèses et sur la base d’un coût journalier d’un technicien estimé à 600€, le coût
par bâtiment pour l’application de la méthode GNDT de niveau 2 s’élève à environ 900 euros.
Il est à noter qu’une formation des techniciens enquêteurs doit être prévue pour s’approprier
les critères définis dans les fiches de relevés.
76
3.13.2 Commentaires relatifs à la méthode
SES AVANTAGES
♦ Fondement de la méthode
La méthode GNDT est donc fondée sur des données connues et fiables. Elle a d’ailleurs donné
naissance à d’autres méthodes cherchant à s’appuyer sur les mêmes données de départ (dont la
méthode Vulneralp). La représentativité des 400 bâtiments en béton armé de l’Emilia
Romagna peut cependant être discutable.
Proposition :
Les éléments critiques que sont les nœuds d’ossatures et les éléments courts sont bien pris en
compte.
77
♦ Sa pédagogie
Les fiches de vulnérabilité GNDT sont complétées par trois manuels permettant un
remplissage adéquat. Le premier manuel se réfère à la fiche de niveau 1, le deuxième à celle
de niveau 2 pour les maçonneries et le troisième à celle de niveau 2 pour les bâtiments en
béton armé. Y sont décrits les paramètres employés et les notes à attribuer en fonction des
caractéristiques relevées. Des schémas explicatifs et des exemples permettent de compléter
aisément les fiches de vulnérabilité.
♦ Fiche de relevé
Proposition :
Il serait sans doute souhaitable d’ajouter une feuille permettant de recueillir des informations
supplémentaires récoltées sur le terrain et notamment de pouvoir faire un croquis ou garder
des photographies du bâtiment.
Les dommages évalués sur une échelle de 0 à 1 peuvent être transcris sur l’échelle EMS98 par
application de l’équivalence suivante.
Dommage d EMS98
0 Pas de dommage
]0 ; 0.2] Degré 1
]0.2 ; 0.4] Degré 2
]0.4 ; 0.6] Degré 3
]0.6 ; 0.8] Degré 4
]0.8 ; 1] Degré 5
Les données GNDT permettent également de créer des scénarios pour une évaluation du
risque. Dans cette démarche, la fiche de niveau 1 permet de caractériser l’intensité
d’utilisation du bâtiment (période d’utilisation, potentiel d’utilisation, nombre d’heures
d’utilisation par jour).
78
SES INCONVENIENTS
♦ Obstacles à la simplicité
Certains paramètres restent difficiles à évaluer. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces
difficultés :
• La multiplicité des éléments à vérifier. Tous les nœuds d’ossature et éléments peu
ductiles doivent être vérifiés pour les bâtiments en béton armé.
• Le problème posé par les fondations. Les plans des fondations et les données
géotechniques nécessaires à un bon remplissage de la fiche de relevé ne sont que très
rarement disponibles sur un bâtiment.
La méthode ne fournit pas d’appréciation sur la nécessité de réaliser une étude approfondie. Il
appartient au maître d’ouvrage de se fixer une valeur seuil au-delà de laquelle un
renforcement est souhaitable.
La fiabilité des résultats est évaluée uniquement sur la fiabilité des données relevées dans la
grille et non sur la fiabilité du modèle utilisé (pas d’écart-type sur la valeur du dommage
moyen).
Typologies
Champ Données Types de Facteurs de Validation
de Technicité Temps Coût Simplicité
d’application d’entrée résultats vulnérabilité scientifique
bâtiments
** **
** ** ** * * ** *** ***
B/U I/D
79
3.14 Synthèse des analyses
L’objectif de cette comparaison est de permettre aux lecteurs de sélectionner une méthode
selon les exigences particulières qu’ils peuvent avoir. Il ne s’agit pas de définir si une méthode
est meilleure qu’une autre dans l’absolu mais de guider un choix de méthode en fonction du
contexte, d’objectifs et d’attentes précises.
La mise en parallèle des bandeaux d’analyse des critères caractérisant chaque méthode sous
forme d’un tableau permet une lecture comparative simple et rapide de l’ensemble des
méthodes analysées.
Pour une meilleure lecture, les critères analysés ont été regroupés en quatre catégories, à
savoir :
Les caractéristiques générales ;
La complexité ;
Les moyens nécessaires à la réalisation du diagnostic ;
Les résultats obtenus.
On opte également, dans le but de faciliter la lecture, pour une trame de fond plus ou moins
foncée des cellules en fonction du nombre d’étoiles qu’elles possèdent. Plus la cellule a
d’étoiles, plus la caractérisation du critère est positive et plus sa trame de fond est sombre.
80
Caractéristiques générales Complexité Moyens Résultats
*** ** ** *** ** ** ** * * **
Méthode italienne GNDT (fiches de
B/U I/D
niveau II)
81
3.14.1La comparaison des méthodes fait apparaître plusieurs remarques.
On s’aperçoit d’abord qu’aucune méthode n’obtient 3 étoiles à tous les critères. Il semble donc difficile
d’établir une méthode optimale.
La comparaison des différents niveaux de la méthode Vulneralp met en évidence que plus les niveaux
prennent en compte de facteurs de vulnérabilité, plus la complexité et les moyens mobilisés augmentent.
Il était effectivement prévisible que l’observation d’un grand nombre de facteurs de vulnérabilité
augmente le temps de mise en œuvre et donc le coût. Un relevé complet peut nécessiter également plus de
données et des connaissances en bâtiment plus conséquentes.
Peu de méthodes possèdent 3 étoiles au critère « validation scientifique ». Elles sont donc rarement
justifiées et validées. Cette constatation a plusieurs explications possibles :
• Ces méthodes ne sont pas issues d’une volonté nationale. Il s’agit dans la plupart des
cas de méthodes expérimentales mises en place par différents organismes selon leurs
besoins. Seule la méthode RISK-UE correspondant à un projet européen et les
méthodes italienne, canadienne et américaine destinées à être appliquées à l’ensemble
des territoires nationaux correspondant sont à la fois justifiées et validées
• Elles n’ont pas été élaborées dans le but de s’adapter à la prise de décision locale.
• La validation d’une méthode est difficile à établir. En effet pour tester une méthode,
l’idéal est de l’appliquer à des bâtiments avant un séisme et de comparer après le
séisme si le comportement des bâtiments est conforme aux estimations faites par la
méthode. Or ce cas de figure apparaît rarement. D’autant plus rarement en France
métropolitaine où l’occurrence des séismes est faible. La validation des méthodes
françaises serait donc à chercher à l’étranger, sous réserve d’avoir des typologies
constructives comparables.
• Les experts se sont intéressés assez tardivement au développement de méthodes
qualitatives. A noter que ce type d’approche ne fait pas l’objet d’un consensus au sein
des experts en génie parasismique.
Aucune méthode française ne possède 3 étoiles au critère « facteurs de vulnérabilité pris en compte ». Le
maximum d’étoiles signifiait prendre en compte :
• L’ensemble des éléments structuraux sans oublier le contreventement, la transparence
et les fondations
• L’ensemble des éléments non structuraux : éléments intérieurs, extérieurs…
• L’état de conservation
• La nature du sol et la pente du terrain
• La proximité d’ouvrages
A ceux-ci peuvent s’ajouter :
• La vulnérabilité des réseaux
• Les défauts d’organisation (possibilité d’évacuation et de secours)
Certaines méthodes oublient des critères, d’autres les recensent mais ne s’en servent pas pour déterminer
l’indice de vulnérabilité ou le taux de dommages.
82
La comparaison des coûts de mise en œuvre de chaque méthode montre que beaucoup d’entre elles sont
peu onéreuses (moins de 200 euros par bâtiment étudié). Il ressort de l’analyse des méthodes que le coût
d’une méthode augmente avec le niveau d’expertise requis.
Peu de méthodes vont jusqu’à la définition d’incertitudes associées au niveau de dommages ou à l’indice
de vulnérabilité déterminé. Cette donnée est pourtant fondamentale pour permettre un regard critique des
acteurs locaux sur les résultats obtenus.
Pour démontrer l’utilisation possible du tableau dans le choix d’une méthode dans un contexte donné, un
exemple est décrit ci-après.
L’exemple d’application choisi correspond à l’étude de la vulnérabilité des bâtiments stratégiques des
communes en zone de sismicité II d’un département français donné. L’objectif de cette étude est d’établir
une hiérarchie des bâtiments en fonction de leur vulnérabilité afin de sélectionner ceux pour lesquels des
études complémentaires sont à réaliser en priorité dans un contexte budgétaire limité. Il est supposé que
le niveau d’expertise des utilisateurs appelés à effectuer la hiérarchisation est adapté à la méthode
choisie.
On est ici dans le cas d’une étude sur un groupe de bâtiments : les bâtiments stratégiques. On doit donc
utiliser une méthode dont le champ d’application est l’échelle du bâti. Il s’agit des méthodes qui
présentent au critère « champ d’application » du tableau : 2 étoiles ( * *) ou 1 étoile suivie de l’indice B (*
U) . C’est le cas des méthodes :
• Zacek 1993
• Zacek D
• BATTIER
• RISK-UE
• VULNERALP
• CETE de Lyon
• Suisse OFEG
• Italienne GNDT
Dans un premier temps, ne sont retenus que les méthodes ayant une validation scientifique décrite par
deux ou trois étoiles. Ne sont donc pas prises en compte les méthodes Zacek 1993, Zacek D, CETE de
Lyon et la méthode suisse OFEG (premier niveau). Les méthodes provisoirement retenues sont donc les
méthodes:
• BATTIER
• RISK-UE
• VULNERALP
• Italienne GNDT
L’objectif étant de réaliser un classement des bâtiments en fonction de leur vulnérabilité, la méthode doit
donner des résultats sous forme chiffrée ou sous forme de classes de niveau de dommages. Il s’agit des
83
méthodes présentant dans le tableau au critère « Type de résultats obtenus » l’indice I ou D. C’est le cas de
toutes les méthodes retenues.
Ces bâtiments stratégiques peuvent être en maçonnerie, en béton armé, en métal, en bois…La méthode
choisie pour l’étude doit donc être adaptée à toutes les typologies de bâtiments c’est-à-dire présenter trois
étoiles (* * *) au critère « Typologies de bâtiments concernés » du tableau. Or les méthodes retenues ont
toutes trois étoiles (* * *) à l’exception, de la méthode Battier et de la méthode italienne. En effet la
méthode Battier est adaptée seulement aux constructions en béton armé et la méthode italienne aux seules
constructions en maçonnerie et en béton armé (cette méthode pourra toutefois être retenue si l’échantillon
ne comporte que ces deux typologies de construction).
Il ne reste donc plus que deux méthodes possibles : RISK-UE et Vulneralp.
Pour poursuivre le choix il convient désormais de s’intéresser à la qualité des facteurs de vulnérabilité pris
en compte. Compte tenu de l’objectif, il est nécessaire de s’assurer que les facteurs de vulnérabilité pris en
compte sont suffisamment détaillés pour permettre une hiérarchisation des bâtiments les uns par rapport
aux autres. Les méthodes Vulneralp de niveaux 0 et 1.0 ne sont donc pas retenues.
Les trois méthodes Vulneralp 1.1, Vulneralp 2.0 et Risk-UE de niveau 1 sont donc acceptables.
Cependant, Risk-UE présente un niveau de validation scientifique supérieur et serait donc à retenir
prioritairement dans le cas étudié.
84
4 Conclusions
A ce jour, il n’existe pas de méthode de référence nationale ou de norme concernant les approches
qualitatives de la vulnérabilité au séisme des constructions.
Pour autant, plusieurs méthodes ont été développées au niveau national et international. Si la majorité de
ces approches appartiennent au domaine de la recherche et peuvent être qualifiées d’expérimentales,
l’usage de certaines d’entre elles pour la conduite d’étude opérationnelle est en expansion. Cette situation
résulte d’un besoin local fort d’outils permettant de hiérarchiser des ensembles de constructions en vue de
la définition d’orientations opérationnelles et de priorités d’actions. Pour ces utilisateurs d’approches
sommaires de vulnérabilité, il ne s’agit pas de qualifier précisément la vulnérabilité physique des
bâtiments mais de hiérarchiser les priorités sur la base de l’estimation d’un niveau présumé de
vulnérabilité.
L’analyse de treize méthodes disponibles au niveau national et international montre qu’il n’existe pas de
méthode idéale. Ces approches ont toutes un principe général commun, à savoir l’identification de la
typologie constructive et de facteurs de vulnérabilité permettant d’estimer un niveau global de
vulnérabilité présumée. Cependant, leurs fondements scientifiques, leur niveau de validation
opérationnelle, leur complexité, leur coût etc. sont variables de l’une à l’autre.
Le choix d’une méthode plutôt qu’une autre est donc dépendant des objectifs de la démarche que l’on
souhaite engager et des moyens à disposition. Sur ce point, le tableau de synthèse fourni dans le présent
document constitue une aide à la décision pour effectuer ce choix.
D’une façon générale et quelle que soit la méthode sélectionnée, il est fondamental de garder à l’esprit
que les résultats de ces approches sommaires sont à utiliser avec précaution. En ce sens, si les relevés
ne nécessitent souvent pas un niveau d’expertise poussé, l’interprétation des résultats doit être confiée à
des personnes expérimentées.
Si les résultats de ces approches peuvent permettrent de planifier des actions, la définition concrète et
précise de mesures de réduction de la vulnérabilité nécessitera par la suite la conduite de diagnostic précis
de vulnérabilité.
Enfin, si elles peuvent permettre d’initier l’examen de bâtiments spécifiques, elles sont surtout destinées à
des approches statistiques à grande échelle. Le diagnostic sismique d’un bâtiment individuel appelé à
jouer un rôle essentiel lors de la gestion de crise ne peut être seulement fondé sur les méthodes sommaires
exposées.
Compte-tenu des éléments ci-dessus et notamment du besoin mais aussi des difficultés techniques
inhérentes aux méthodes disponibles à ce jour, il serait indispensable à moyen terme de mettre à
disposition des acteurs locaux des outils de référence nationale pour la conduite d’approche sommaire de
vulnérabilité au séisme des constructions. Cette action permettrait d’harmoniser les démarches locales, de
définir un cadre d’exigence technique et de développer des bases de données comparables.
85
5 Références bibliographiques
86
NZSEE (2000), An initial evaluation process for identifying buildings not safe in earthquake, 27 pp.,
New-Zealand Society for Earthquake Engineering.
NZSEE (2006), Assessment and Improvement of the Structural Performance of Buildings in Earthquakes,
343 pp., New-Zealand Society for Earthquake Engineering.
OFEG (2002), Conception parasismique des bâtiments – Principes de base à l’attention des ingénieurs,
architectes, maîtres d’ouvrages et autorités, Office Fédéral des Eaux et de la Géologie, Bienne.
OFEG (2005), Vérification de la sécurité parasismique des bâtiments existants : principes et directives
pour l’étape 1 (2ème édition), Office Fédéral des Eaux et de la Géologie, Berne.
OFEG (2005), Vérification de la sécurité parasismique des bâtiments existants : principes et directives
pour l’étape 2 (2ème édition), Office Fédéral des Eaux et de la Géologie, Berne.
OFEG (2005), Vérification de la sécurité parasismique des bâtiments existants : principes et directives
pour l’étape 3 (2ème édition), Office Fédéral des Eaux et de la Géologie, Berne.
S. DEPINOIS, B. LE BRUN, P. MOUROUX, B. COLL POISSON (2004). Analyse de la vulnérabilité au
séisme des bâtiments de catégorie « B » à Nice dans le cadre du projet GEMGEP. Rapport BRGM/ RC-
53043-FR, 81 p.
ZACEK Milan (2003) Conception parasismique, niveau avant-projet. Cahier 1 des cahiers parasismiques.
Les grands ateliers de l’Isle d’Abeau, 89 p.
ZACEK Milan (1993). Estimation de la vulnérabilité aux séismes des constructions existantes, document
non publié. Laboratoire ABC, Ecole d’architecture de Marseille-Luminy.
ZACEK Milan (1997). Evaluation de la présomption de vulnérabilité aux séismes de bâtiments de classe
D sur la ville de Nice (Alpes-Maritimes) : méthodologie. Document non publié.
ZACEK Milan (2004). Vulnérabilité et renforcement. Cahier 2 des cahiers parasismiques. Les grands
ateliers de l’Isle d’Abeau, 59 p.
87
ANNEXES
88
Cahier des charges de l’étude globale confiée au CETE Méditerranée
Pilote de l’action
CETE Méditerranée
au sein du PNPRS
Responsable de Ghislaine VERRHIEST / CETE Méditerranée
l’étude Participation de Guy JACQUET, Chloé AUFFRET
BRGM
Collaborations
Durée de
18 mois
réalisation1
Lors d’une réunion le 15 décembre 2005 entre Philippe SABOURAULT (MEDD) et Ghislaine
VERRHIEST (CETE Méditerranée), une révision de fond du cahier des charges a été demandée au CETE
par le MEDD.
Par ailleurs, suite à une réunion de cadrage avec le BRGM le 24 janvier 2006 et après contact
téléphonique avec Philippe SABOURAULT en janvier 2006, il a été décidé d’inclure dans le présent
cahier des charges l’intervention du CETE sur le projet de base de données du bâti en cours de
développement par le BRGM.
Enfin, suite à des contacts récents avec la Guadeloupe, il est proposé d’inclure au cahier des charges une
mission spécifique relative à la vulnérabilité des écoles primaires.
89
Objectif de l’action :
L’intervention du CETE vise à développer des actions au niveau national afin de valoriser les données
disponibles concernant la vulnérabilité des constructions aux séismes et à développer des méthodes et
outils simples à destination les acteurs locaux pour les inciter à initier des diagnostics de vulnérabilité sur
leur territoire et à entreprendre des actions correctives.
Les principales méthodes de diagnostic sommaire de vulnérabilité aux séismes des constructions
disponibles au niveau national et international seront présentées dans le détail (objectifs, temps nécessaire,
compétences à mobiliser, données préalables, coût,…). Ce travail viendra en complément et s’appuiera
en partie sur le guide de l’AFPS relatif aux méthodes à l’échelle urbaine (publié en 2005) et au rapport du
stagiaire du MEDD relatif à la « prévention du risque sismique en France : une nécessaire prise en compte
de la vulnérabilité du bâti existant » (réalisé en 2005).
Cette analyse aboutira à la production d’un cahier technique décrivant les méthodes examinées et
synthétisant leurs avantages et inconvénients et notamment les typologies ou situations pour lesquelles
elles sont le plus adaptées.
Le cahier technique devra permettre à des bureaux d’études d’utiliser les méthodes présentées, dans la
limite de la confidentialité de certaines méthodes.2
Une hiérarchisation de l’intérêt des méthodes étudiées au regard de la qualité de leurs résultats, de
l’étendue des typologies constructives concernées et de leur coût sera proposée. Cette hiérarchisation
facilitera la décision du MEDD quant au choix des méthodes à promouvoir.
Remarques :
Il est à noter cependant que le caractère confidentiel de certaines méthodes ne permettra pas de diffuser
les codes de calcul associés (permettant de déterminer la valeur ou l’indice de vulnérabilité).
Par ailleurs, les méthodes décrites ne permettent pas d’identifier de façon précise les actions de
renforcement à effectuer. Elles constituent un outil d’aide à la décision pour les acteurs locaux pour
hiérarchiser les enjeux d’un secteur donné entre eux et pour définir des priorités d’actions (études plus
approfondies, changement anticipé d’usage,…).
2
Cet objectif initial a été révisé compte-tenu du caractère confidentiel de nombreuses méthodes. Il s’agit de fournir aux
bureaux d’études des éléments d’analyse critique de méthodes disponibles permettant de sélectionner les méthodes les plus
adaptées aux objectifs recherchés. Pour l’utilisation proprement dites des méthodes et l’accès aux éléments de calcul, il
appartient aux bureaux d’études de se rapprocher des organismes concepteurs.
90
Une sous-action 2 : Elaboration d’un cahier des charges relatif à une base de données sur le bâti
Pilotage : BRGM
Partenaires : CETE Méditerranée
L’action vise à l’élaboration de la structure d’une base de données sur le bâti, et à la détermination des
données la constituant et des modalités d’alimentation.
Pour mener à bien ce travail, le CETE Méditerranée et le BRGM réaliseront un inventaire et une analyse
critique des bases de données disponibles sur le bâti en France et à l’étranger.
Il s’agira ensuite de définir les principales caractéristiques de la base de données à savoir :
- les objectifs de la base et les "utilisateurs" potentiels ;
- de préciser la nature et la forme de l’information qui doit y être stockée ;
- de définir les modalités de mise en œuvre (mode de fonctionnement, mode d’enrichissement au
niveau national et local,…) ;
- de déterminer sa structuration et son architecture
- d’envisager sa structuration logicielle et d’évaluer les besoins matériels ;
- d’envisager les modes et conditions de mise à disposition ;
- d’évaluer les coûts de mise en oeuvre et de fonctionnement.
Une sous-action 3 : Diagnostic sommaire de la vulnérabilité des écoles primaires aux séismes
en Guadeloupe.
L’objectif de la présente action est d’établir une méthode de diagnostic de la vulnérabilité des bâtiments
scolaires en Guadeloupe, méthode à destination des gestionnaires de ces établissements.
Cette méthode doit être simple, facile à utiliser et doit permettre de mettre en avant par un diagnostic
rapide les facteurs prépondérants de présomption de vulnérabilité des bâtiments étudiés.
La méthode de diagnostic permettra d'identifier les facteurs de présomption de vulnérabilité, de
hiérarchiser les bâtiments en fonction de leur vulnérabilité globale et d’identifier par bâtiment les points
les plus critiques devant faire l’objet d’une attention particulière voire d’une action corrective ou de
renforcement ultérieure (pistes d’actions simples définies qualitativement et sommairement).
La définition précise des actions de réduction de la vulnérabilité devra faire l’objet d’études plus fines sur
les établissements les plus préoccupants. Cependant cette définition n’est pas l’objet de la présente
mission.
91
La mission permettra également de mener des actions de sensibilisation auprès des acteurs locaux clés en
matière d’enseignement à savoir notamment : le conseil général, le rectorat, la préfecture, la direction
départementale de l’équipement, les maires, les enseignants, les parents d’élèves.
In fine, la méthode pourra être utilisée pour les écoles de métropole. Cette utilisation nécessitera
potentiellement une adaptation relative aux typologies de bâtiment rencontrées.
92
Fiches de relevés des méthodes de vulnérabilité sommaire
93
Méthode du CETE Méditerranée (fin années 1990)
1. Détermination de l’indice de base (V1)
L’indice de base V1 cumule les trois critères que sont l’âge du bâtiment, le matériau et l’état d’entretien.
VA âge de la construction
après 1977 0,05
entre 1949 et 1977 0,15
entre 1880 et 1949 0,10
avant 1880 0,20
Score VA
VM matériau structural
béton armé 0,05
charpente métallique 0,05
maçonnerie 0,15
Score VM
VE état d’entretien
bon 0
assez bon 0,05
assez mauvais 0,10
mauvais 0,15
Score VE
VA + VM + VE = V1
La méthode retient 22 facteurs de vulnérabilité visibles depuis l’extérieur du bâtiment. Les facteurs
appellent une réponse binaire (oui=1, non=0). Un poids est attribué à chacun d’eux en fonction du degré
de dommages qu’ils peuvent induire. La somme pondérée des 22 valeurs (somme pondérée maximale de
500) est normée à 0,50.
3. Indice de vulnérabilité V
L’indice de vulnérabilité V est la somme de l’indice V1, correspondant aux critères de base, et de l’indice
V2, correspondant aux éléments critiques.
V = V1+V2
94
Bâtiment : ………………………..
OBSERVATIONS :
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
95
Méthode Battier (2002)
Référence : « Guide d’évaluation de la présomption de vulnérabilité du bâti existant ». Guide AFPS, sous
la direction de J. Battier. Octobre 2001.
- une fiche de relevé des facteurs de vulnérabilité intitulé « Fiche de recensement de facteurs de
vulnérabilité à destination des bâtiments à étages multiples en béton armé, béton banché,
maçonnerie de blocs et/ou ossatures poteaux-poutres avec ou sans remplissage,
- une fiche synthèse « évaluation qualitative de la présomption de vulnérabilité » pour attribuer les
coefficients de pénalité au bâtiment étudié,
96
FICHE DE RECENSEMENT DE FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ
à destination des
EN
_________________________
Données générales
Données sur l'implantation
Caractéristiques géométriques
Plan
Élévation
Structure Système porteur
Principaux éléments verticaux de contreventement
Diaphragmes
Caractéristiques massiques
Fondations
Éléments non structuraux
_________________________
97
Données générales
Nombre de niveaux
6
5 6
4 5
3 4
2 3
1 2
1
Exemple : 6 niveaux Exemple : 6 niveaux
hauteur h
mesurée
h de plancher
à plancher
Hauteur du bâtiment
h H
Niveaux en sous-sol
2
1
Nombre de niveaux en sous-sol : 2
98
DONNEES GENERALES
ADRESSE
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
• Propriétaire
• Destination
• Nombre de logements
• Nombre de commerces
• Nombre total d'occupants < 300 > 300
• Classe d’importance socio-économique B C D
DESCRIPTIF SOMMAIRE
• Nombre de niveaux N=
• Hauteur des niveaux h=
• Hauteur hors sol H=
• Hauteurs libres en présence d'un dénivellé Hmaxi = Hmini =
• Surface au sol S=
ÉTAT APPARENT
99
Situation du bâtiment par rapport aux
constructions voisines
1 bâtiment isolé
Site
D 2
mur amont
D
mur aval
D
H
H
h A B h
A B
- mêmes hauteurs
des bâtiments Aet B
Planchers au même niveau - mêmes longueurs
l1 l2
C D h h
C D
E F G
l l l
Niveaux des planchers - hauteurs différentes
dans un même bloc des bâtiments E, Fet G
- mêmes longueurs
100
DONNÉES SUR L'IMPLANTATION
SITE
• Sol en surface Rocher Alluvions Présence de sable Ancien marais
Sol rapporté Ancienne décharge Pas d’informations Autres
• Type du site (PS92) (étude de sol) S0 S1 S2 S3
• Soutènement ou Talus en amont (AM) Distance (m) D= Hauteur (m) H= Drainage, Barbacanes : O,N, ?
en aval (AV) Distance (m) D= Hauteur (m) H= Drainage, Barbacanes : O,N, ?
ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT
101
PLAN DE SITUATION
CROQUIS DE L'ENVIRONNEMENT
(SI NECESSAIRE)
102
PHOTOS DES FAÇADES VISIBLES
103
Forme en élévation
Différences de niveaux Retraits
Forme en plan
Tous niveaux • Élancement
Retrait sur une façade
• L/l>4
• L/l<4
Niveau au sol
et autres • Décrochements
identique
Retrait sur deux façades
a
niveaux type 3
l
Parties saillantes
niveaux type 2
a
niveau type 1 l
Forme en plan
104
CARACTERISTIQUES GÉOMETRIQUES DU BATIMENT OU DU BLOC N° =
• Dimensions L= l=
• Elancement en plan L/l >4 L/l < 4
• Parties saillantes a < L/4 ou l/4 a > L/4 ou l/4
• Parties rentrantes a < L/4 ou l/4 a > L/4 ou l/4
FORME EN ÉLÉVATION
• Tous niveaux identiques en forme et dimensions oui non
Hauteur de l'étage courant h=
• Bâtiment / Bloc structuré en 3 types de niveaux ou plus (==> Croquis) oui non
Nombre et hauteur de chaque type de niveau
au sol ns = hs =
niveaux type1 n1 = h2 =
niveaux type 2 n1 = h2 =
105
FORME ET DIMENSIONS
DU BATIMENT OU DU BLOC N° =
Indiquer les principales dimensions
CROQUIS EN PLAN
CROQUIS EN ÉLÉVATION
106
Eléments critiques Superposition d’éléments
• Poteau court :
si hauteur libre h < 4 x largeur
maximale
largeur
maximale
largeur
minimale • Poteau élancé :
si hauteur libre h > 20 x largeur
minimale
ATTENTION !
e
e
•e>d/3
•e<d/3
Jonction poteaux-poutres
poteau
e
poutre
axes superposés
poteau
e
c poutre
e e
poutre
poteau poteau
poutre
poutre
107
STRUCTURE DU BATIMENT OU DU BLOC N° =
SYSTEME PORTEUR
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
• Structure quasi- répétitive selon la hauteur longueur
non répétitive selon la hauteur longueur
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
• Mode constructif si clairement visible Coulé en place Préfabriqué Mixte
Coffrage Tunnel Planchers en (pré)Dalles; à Poutrelles et Entrevous
108
Nature du contreventement
Exemples de contreventements
contreventement transversal
contreventement longitudinal
contreventement transversal :
excentricité par rapport à
l'axe transversal
contreventement transversal :
excentricité par rapport à excentricité
l'axe longitudinal par rapport à l’axe
transversal
contreventement longitudinal :
excentricité par rapport à
l'axe transversal excentricité
par rapport à l’axe
contreventement longitudinal :
excentricité par rapport à excentricité
l'axe longitudinal par rapport aux deux
109
STRUCTURE DU BATIMENT OU DU BLOC N° =
PRINCIPAUX ELEMENTS VERTICAUX DE CONTREVENTEMENT
NATURE DU CONTREVENTEMENT L : sens longitudinal T : sens transversal
• Murs en maçonnerie de blocs L T
• Voiles en béton armé L T
en béton non armé L T
sans remplissage L T
• Ossatures poteaux poutres avec remplissage plein L T
avec remplissage partiel L T précisions
110
Toitures
• Avec diaphragme
plancher béton
armé
+ charpente
+ couverture
• Sans diaphragme
111
STRUCTURE DU BATIMENT OU DU BLOC N° =
DIAPHRAGMES
NATURE DE LA TOITURE
• Toiture terrasse ou Plancher de comble oui non
• Charpente contreventée dans le plan des versants des entraits
DIMENSIONS
• Epaisseur des diaphragmes e=
• Distances entre éléments d'appuis DT = DL =
_____________________________________________________________________________________________________
CARACTERISTIQUES MASSIQUES
Présence de verre trempé Revêtements lourds Claustra lourds Jardinières béton Cheminées élancées
Autres
112
CROQUIS DE LA STRUCTURE
DU BÂTIMENT OU DU BLOC N° =
VUE EN PLAN
ÉTAGE COURANT AUTRES NIVEAUX (SI ≠)
113
EVALUATION QUALITATIVE DE LA PRESOMPTION DE VULNERABILITE
Propriétaire du bâtiment :
Année de construction :
Date du diagnostic :
Auteur du diagnostic :
A 1 2
Implantation Pente générale du terrain >40% Proximité d'un changement de pente OBSERVATIONS
du bâtiment D<2H du bâtiment
5 15
B 1 2
Environnement Bâtiments accolés : joint = 0 Joints entre blocs adjacents
du bâtiment ou rempli d'un matériau <2cm 2 à 4 cm >4 cm
25 25 10 5
C 1 2 3 4 5 6 7 8
Murs en Murs en béton Murs en béton Ossature Ossature Système mixte Panneaux Ossature BA
Type de maçonnerie non armé armé poteaux-poutres poteaux-poutres murs en maçonnerie de façade BA préfabriquée
structure de blocs sans remplissage avec remplissage et ossature préfabriqués porteuse
porteurs
15 10 5 20 25 20 10 50
D 1 2 3
Forme en Irrégulière Elancement en plan L/l>4 Parties saillantes ou rentrantes
plan 5 5 5
E 1 2 3 4 5
Etages en Retraits en Planchers d'un même Présence d'un plancher Absence de
Forme en encorbellement façade étage situés à des lourd ou d'une diaphragme
élévation >2m >40% hauteurs différentes toiture lourde horizontal en toiture
15 20 10 10 20
114
F 1 2 3 4
Variation verticale Dissymétrie : Absence de contreventement Densité de voiles de
croissante des rigidités torsion dans le sens des x ou y contreventement
Contreventement sens x et/ou y
0 à 100 faible : 5 100 0 à 100
( voir formule 1 ) accusée : 50 (voir formule 2 )
G 1 2 3 4 5 6
Descente de Présence de poteaux Présence de poteaux percements percements percements
charge en courts ou partiellement élancés inserts inserts inserts
baionnette bridés participant dans les dans les dans les
Zones au contreventement poteaux poutres nœuds
ou e>d/3 e>d/3 e>d/3
éléments 25 50 10 25 10 50
critiques
7 8 9 10
Présence d'un angle Axes poteaux et poutres Diaphragmes horizontaux Absence de chainages
de façade affaibli non concourants avec grandes ouvertures encadrant les murs
e>c/2 s>10%S de contreventement en MAC
verticaux : 25
15 10 10 horizontaux : 75
H 1 2 3
Etat de conservation Risque de chute Façade BA préfabriquée
du gros œuvre d'éléments non structuraux non porteuse
Divers
médiocre : 10 5 10
mauvais : 25
Formule 1 K = 50 (µ1/3-1) avec µ = Σ I supérieur / Σ I inférieur ( cf. figures données en page suivante )
dans ces formules : Σ I = somme des inerties des segments de voile dans la direction de calcul (m4)
S = surface du plancher courant ( m2)
H = hauteur totale du bâtiment (m)
115
116
Tableau de récapitulation des résultats
En recensant tous les facteurs de vulnérabilité comme proposé dans les deux fiches précédentes, on établit
une évaluation de la vulnérabilité en plaçant une croix dans la case correspondante du tableau ci-après.
L’utilisateur remplit la grille d’évaluation puis effectue la somme des coefficients de pénalité retenus soit
Σ Ki.
En fonction de la valeur de Σ Ki un degré de présomption de vulnérabilité est établi suivant le tableau ci-
dessous :
Σ Ki >100 présomption très forte de vulnérabilité
50 < Σ Ki < 100 présomption forte de vulnérabilité
25 < Σ Ki < 50 présomption moyenne de vulnérabilité
10 < Σ Ki < 25 présomption faible de vulnérabilité
Σ Ki <10 présomption très faible de vulnérabilité
Les pénalités des cases F1 et F4 sont calculées par les formules 1 et 2 données en pied de la grille
d’évaluation.
Si le total des pénalités est obtenu sans qu’interviennent celles des cases C8, F1, F2, F3, F4, G2, G6, G10,
la présomption de vulnérabilité peut être décalée au cran inférieur.
Lorsque le score de la case F1 est au moins de 100, il y a redondance avec celui de la case F3 : dans ce
cas, les deux pénalités ne se cumulent pas.
Lorsque le total des pénalités dépasse 50, il y a lieu de procéder à une analyse sismique du bâtiment,
par toute méthode scientifiquement établie et validée par l’expérience.
Dans le cas contraire, on peut se dispenser de procéder à une telle analyse, et conclure directement sur la
présomption de vulnérabilité.
117
Dans un deuxième temps est évalué le niveau de dommages attendu pour compléter le tableau de
récapitulation des résultats.
118
Méthode du projet européen Risk-UE
Référence : Zoran V. Milutinovic and Goran S. Trendafiloski, 2003, WP4 Vulnerability of current
Buildings. Projet Risk-UE . Septembre 2003.
Valeurs de VI représentatives
Typologie Description
VImin VI- VI* VI+ VImax
M1.1 Moellons 0.62 0.81 0.873 0.98 1.02
M1.2 Pierres appareillées 0.46 0.65 0.74 0.83 1.02
M1.3 Pierres de taille 0.3 0.49 0.616 0.793 0.86
M2 Adobe 0.62 0.687 0.84 0.98 1.02
M3.1 Planchers bois 0.46 0.65 0.74 0.83 1.02
M3.2 Voûtes en maçonnerie 0.46 0.65 0.776 0.953 1.02
M3.3 Planchers avec poutrelles métalliques et maçonnerie 0.46 0.527 0.704 0.83 1.02
M3.4 Planchers en béton armé 0.3 0.49 0.616 0.793 0.86
M4 Murs porteurs en maçonnerie armée ou confinée 0.14 0.33 0.451 0.633 0.7
M5 Maçonnerie globalement renforcée 0.3 0.49 0.694 0.953 1.02
RC1 Structures poteaux-poutres en béton armé -0.02 0.047 0.442 0.8 1.02
RC2 Murs porteurs en béton armé -0.02 0.047 0.386 0.67 0.86
RC3.1 Murs de remplissage en maçonnerie, structure régulière -0.02 0.007 0.402 0.76 0.98
RC3.2 Structures poteaux-poutres irrégulières 0.06 0.127 0.522 0.88 1.02
RC4 Structures mixtes en béton armé (portiques et murs) -0.02 0.047 0.386 0.67 0.86
RC5 Murs préfabriqués en béton armé (tilt-up walls) 0.14 0.207 0.384 0.51 0.7
RC6 Structures préfabriquées en béton armé 0.3 0.367 0.544 0.67 0.86
S1 Ossatures métalliques en portique -0.02 0.467 0.363 0.64 0.86
S2 Ossatures métalliques avec triangulation -0.02 0.467 0.287 0.48 0.7
S3 Portiques + remplissage en maçonnerie non armée 0.14 0.33 0.484 0.64 0.86
S4 Portiques + murs en béton armé coulés en place -0.02 0.047 0.224 0.35 0.54
S5 Structure mixte béton-acier -0.02 0.257 0.402 0.72 1.02
W Structures en bois 0.14 0.207 0.447 0.64 0.86
La matrice donne également les termes VI- et VI+ limites de l’intervalle plausible des valeurs de VI ainsi
que les valeurs de VImin et VImax limites inférieure et supérieure des valeurs possibles de VI.
2) Déterminer le facteur ∆Vm représentant l’influence de paramètres autres que la typologie sur la réponse
de la structure aux sollicitations sismiques.
Le facteur ∆Vm est calculé comme la somme de facteurs de vulnérabilité Vm correspondant aux différents
paramètres identifiés.
∆Vm = ∑Vm
La méthode Risk-UE de niveau 1 comme présentée dans le Work Package 4 donne des valeurs de Vm
seulement pour les structures en maçonnerie (M) et celle en béton armé (RC). Les structures métalliques
(S) et en bois (W) ne sont pas traitées.
119
Valeurs des facteurs Vm pour les bâtiments en maçonnerie :
Niveau de la réglementation
Pas de code PS Niveau de Haut niveau de
Facteurs de vulnérabilité
ou niveau bas de protection PS protection PS
protection PS moyen
Niveau de code +0.16 0 -0.16
Mauvais entretien +0.04 +0.02 0
Faible (1 ou 2) -0.04 -0.04 -0.04
Nombre d’étages Moyen (3, 4,ou 5) 0 0 0
Élevé (6 ou plus) +0.08 +0.06 +0.04
Forme +0.04 +0.02 0
Irrégularité en plan
Torsion +0.02 +0.01 0
Irrégularité en élévation +0.04 +0.02 0
Poteaux courts +0.02 +0.01 0
Fenêtre arquée (bow window) +0.04 +0.02 0
Joint parasismique insuffisant +0.04 0 0
Fondations Semelles filantes -0.04 0 0
Semelles filantes
0 0 0
avec longrines
120
Semelles isolées +0.04 0 0
Pente +0.02 +0.02 +0.02
Morphologie du sol
Escarpement +0.04 +0.04 +0.04
Ce facteur permet de prendre en compte les propriétés de typologies spécifiques à un niveau régional. Son
évaluation se fait sur la base d’un jugement d’expert ou sur l’interprétation de données de vulnérabilité
existantes (retour post-sismique par exemple).
L’indice de vulnérabilité VI est la somme de l’indice typologique VI*, du facteur ∆Vm et du facteur ∆VR
de vulnérabilité régionale.
V I = V I * + ∆Vm + ∆V R
I + 6.25 V I − 13.1
µ D = 2.5 1 + tanh
2.3
L’intensité macrosismique I et l’échelle des degrés de dommage à laquelle se rapporte µD sont celles
développées dans l’EMS98.
Densité de probabilité :
Γ(t ) ( x − a ) r −1 (b − x ) t − r −1
pβ ( x) =
Γ( r ) Γ( t − r ) (b − a ) t −1
x
Pβ ( x ) = ∫ p β (ε ) dε
a
Probabilités discrètes :
pk=Pβ(k+1) – Pβ(k)
121
Courbe de fragilité :
Remarque
La méthode Risk-UE de niveau 1 a été utilisée par le BRGM sur la ville de Nice avec quelques
modifications. La méthode exposée ci-dessous correspond à celle employée par le BRGM.
122
2) Les facteurs Vm pour les bâtiments en maçonnerie et en béton armé ont été modifiés (type de facteurs et
valeurs)
Valeurs des facteurs Vm pour les bâtiments en maçonnerie :
Niveau de la réglementation
Facteurs de vulnérabilité Paramètre
Code bas Code moyen
Bas (1, 2 ou 3) -0.04 -0.04
Nombre d’étages Moyen (4, 5 ou 6) 0 0
Haut (7 ou plus) +0.08 +0.06
Oui +0.02 +0.01
Forme (L, C)
Irrégularité en Non 0 0
plan Oui +0.02 +0.01
Protubérance
Non 0 0
Oui +0.02 +0.01
Saillie
Irrégularité en Non 0 0
élévation Oui +0.02 +0.01
Retrait
Non 0 0
Oui +0.04 0
Joint insuffisant (non parasismique)
Non 0 0
Oui +0.02 +0.01
Poteaux courts
Non 0 0
Avant 1982 +0.16 0
Règles PS
Après 1982 0 0
124
Méthode Vulnéralp 1.0 et 1.1
125
ENVIRONNEMENT
Niveau 1.0
Rocher Oui Non
EnSo EnSo1 EnSo2
Résultat 1.0
Terrain en Oui Non
pente EnPe EnPe1 EnPe2
Résultat 1.0
Niveau 1.1
Nature du sol de fondation EnSo
Rocher sain Rocher fracturé Sédiments bonne qualité Sédiments mauvaise qualité
EnSo1.1 EnSo1.2 EnSo2.1 EnSo2.2
Résultat 1.1
Pente du terrain de fondation EnPe
Hauteur maximale du bâtiment au Hmax =
dessus du niveau du sol Hmax
Hauteur minimale du bâtiment au Hmin =
dessus du niveau du sol Hmin
Largeur de la structure ∆ ∆ =
Longueur de la structure L L =
Pente P: (Hmax-Hmin).100/√(∆ .L) P =
Commentaires : La pente peut être évaluée par une mesure
directe sur le terrain, sans passer par la formulation de P.
P≤10% -So 10<P≤20% -So 20<P≤30% - So 30<P – So
Pente
EnPe1.1 EnPe2.1 EnPe2.2 EnPe2.3
Résultat 1.1
126
TOITURE
Niveau 1.0
Toiture Terrasse Oui Non
ToCo ToCo1 ToCo2
Résultat 1.0
Niveau 1.1
Commentaires – Schéma :
127
REGULARITE EN ELEVATION
Niveau 1.0
Nombre d’étages NbEt
Nombre d’étages N = N≤3 3<N≤5 5<N
maximal N NbEt1 NbEt2 NbEt3
Résultat 1.0
Niveau 1.0
Régularité géométrique en élévation ReEl
Régularité en élévation Oui Non Structures régulières
ReEl1 ReEl2
Commentaires : Une unité est régulière si elle ne possède pas
de retraits (exceptés retraits progressifs) et si sa masse est
uniformément répartie en hauteur.
Structures irrégulières
Résultat 1.0
Niveau 1.1
Régularité géométrique en élévation (uniquement si structure irrégulière au niveau 1.0)
Nombre d’étages en retraits T T =
Nombre d’étages H H =
Rapport T/H T/H =
Arcade ou/et Galeries Cv Oui Non H T
Commentaires : En complément à l’analyse niveau 1.0, une
structure est régulière si son contreventement est constant ou
augmentant en élévation (aucun niveau souple intercalé mais
possibilité d’un niveau souple au dernier étage – par exemple :
structure métallique en terrasse au-dessus d’une structure
béton).
Les arcades ou galeries (regroupées sous le terme de
transparence) sont des éléments fragilisant la structure.
128
REGULARITE EN PLAN
Niveau 1.0
Position de l’unité
isolé extrémité en travée en coin
Position de l’unité
RePo RePo1 RePo2 RePo3 RePo4
Résultat 1.0
Régularité en plan
Régularité en plan Oui Non Structure régulière
RePl RePl1 RePl2
Une unité est régulière si elle possède deux axes de symétrie
sans angles rentrants.
Structure irrégulière
Résultat 1.0
Niveau 1.1
Régularité en plan
Largeur de l’unité ∆ ∆ =
Longueur de l’unité B B = ∆ ∆ ∆
β 1= ∆ / L β1 = Β Β
L
β 2= B / L β2 = L L
Commentaires – Schéma :
∆ ∆
Β Β
L L
β 1≥ 0.8 β 2≤ 0.8>β 1≥0.6 0.1<β 2≤ 0.6 >β 1≥ 0.4 0.2 < β 2≤ 0.3
0.1 0.2
Ratio RePl1.1 RePl1.2 RePl2.1
RePl 0.4 >β 1 0.3 <
β2
RePl2.2
Résultat 1.1
129
Méthode canadienne
Premier niveau
FORMULAIRE DE SELECTION SISMIQUE p.1 de 2 ARTICLE N°
Adresse : Code postal : Nom du bâtiment :
Nombre d’étages : Surface de plancher totale : Année de construction : CNB de conception :
Utilisation principale : Désignation principale :
Inspecteur Date : Désignation patrimoine :
Croquis Photo
TYPE DE STRUCTURE (encercler les descripteurs IIREGULARITES DE BATIMENT (encercler les
AR
appropriés) descripteurs appropriés)
OLB Ossature légère en bois Changements abrupts dans les dimensions
1. Irrégularité
Bois PPB Poteaux et poutres en bois 90 du plan sur la hauteur (par ex.,
verticale
décrochement du bâtiment dans une pente).
OAM Ossature en acier résistant aux moments Formes irrégulières de bâtiment comme des
2. Irrégularité
OCA Ossature contreventée en acier L, V, E, T, rigidité excentrique en plan (par
horizontale
ex., mur de cisaillement sur un côté
(torsion)
seulement du bâtiment).
OLA Ossature légère en acier 3. Colonnes Colonnes courtes limitées par des murs
Acier 90
AMB Ossature en acier avec murs de courtes en d’une hauteur d’étage partielle (structuraux
cisaillement en béton armé béton ou de remplissage) ou par des tympans
profonds.
AMM Ossature en acier avec murs de 4. Niveau Réduction importante de la rigidité causée
remplissage en maçonnerie non rigide par des murs de cisaillement discontinus,
OBM Ossature en béton résistant aux moments des ouvertures, etc.
MBC Murs de béton travaillant en cisaillement 5. Collision Séparation entre bâtiments inférieure à 20
BMR Ossature en béton avec murs de de bâtiments Zv x le nombre d’étages (en mm).
remplissage en maçonnerie
Béton 85
OBP Ossature en béton préfabriquée 6. Modifi- Tout changement dans la fonction,
MBP Murs en béton préfabriqués cations l’utilisation du bâtiment, ou un ajout qui
majeures produit une augmentation importante de
charge ou de poids.
Maçon- MAL Murs porteurs en maçonnerie armée, toits 7. Détério- Des éléments structuraux sont endommagés,
nerie et planchers ration l’état du bâtiment est visiblement médiocre
MAB Murs porteurs en maçonnerie armée avec (armature ou acier corrodés, bois pourri,
90
diaphragmes en béton béton ou maçonnerie médiocres).
MNA Bâtiments à murs porteurs en maçonnerie 8. Aucune Aucune des irrégularités énumérées ci-
non armée dessus n’est présente.
DANGERS RELIES AUX ELEMENTS NON STRUCTURAUX (encercler les descripteurs appropriés)
F1 Risques pour la vie Extérieur : Cheminées en maçonnerie, parapets, placages ou panneaux de pierre/béton
préfabriqué, verre autre que verre de sécurité, ou auvents au-dessus de sorties et trottoirs.
Intérieur : Eléments lourds, cloisons en maçonnerie, verre autre que verre de sécurité dans
les zones d’issue, rayonnages qui peuvent s’effondrer dans les zones d’occupation humaine.
F2 Risques pour l’exploitation continue de bâtiments spéciaux Matériel ou canalisations de sécurité requis pour l’exploitation
continue d’installations spéciales. Le propriétaire ou l’autorité compétente doit fournir une lisye des articles essentiels requis pour
une exploitation continue.
130
FORMULAIRE DE SELECTION SISMIQUE p.2 de 2 ARTICLE N°
INDICE DE PRIORITE SISMIQUE : Encercler la valeur appropriée et entrer le résultat à droite. Marquer d’un astérisque
(*) les valeurs incertaines.
CNB de Zone sismique effective (ZV, ou ZV + 1 si Za > ZV)
conception 2 3 4 5 6
A Sismicité Avant 65 1,0 1,5 2,0 3,0 4,0 A=
De 65 à 84 1,0 1,0 1,3 1,5 2,0
Après 85 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
Catégorie de sol
CNB de
conception Roc ou Sol dur Sol mou Sol très mou Sol
B Etat du sol sol dur > 50 m > 15 m ou liquéfiable inconnu B=
Avant 65 1,0 1,3 1,5 2,0 1,5
Après 65 1,0 1,0 1,0 1,5 1,5
Type de construction et sigle
Type de CNB de Bois Acier Béton Préfa.
R.
Maçonn
structure conception maç
AMR MAL
C OLB PPB OLA OAM OCA AMB OBM MBC OBP MBP
BMR MAB
MNA C=
AR=année Avant 70 1,2 2,0 1,0 1,2 1,5 2,0 2,5 2,0 2,5 2,0 3,0 2,5 3,5
de référence De 70 à AR 1,2 2,0 1,0 1,2 1,5 1,5 1,5 1,5 1,8 1,5 2,0 1,5 3,5
Après AR 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 -
3. 4. 5.
6. 7.
CNB de 1. 2. Colonnes Niveau Risques
Modifi- Dété-
8.
Irrégularité conception Vertical Horiz. courtes non de Aucun
cation rioration
D en béton rigide collision D=
du bâtiment
Avant 70 1,3 1,5 1,5 2,0 1,3 1,3 1,3 1,0
Après 70 1,3 1,5 1,5 1,5 1,3 1,0 1,3 1,0
Protection civile
Nombre de pers. Ecole ou grand Exigences
CNB de Petit nombre de
normal nbre de pers.
ou nbre très
d’exploration
Importance conception personnes N<10 élevé de pers.
N=10-300 N=301-3000 spéciales
N>3000 E=
du bâtiment
Avant 70 0,7 1,0 1,5 2,0 3,0
Après 70 0,7 1,0 1,2 1,5 2,0
N = surface occupée x Nombre de personnes x Coefficient de durée* = ……. x …… x …… =
E Nombre de personnes Nombre moyen d’heures
Utilisation principale * Le coefficient de
par mètre carré d’occupation par semaine durée est égal au
Etablissements de réunion 1 5-50 nombre moyen
Services commerciaux, personnels 0,2 50-80 d’heures d’occupation
Bureaux, institutions, manufactures 0,1 50-60 par semaine, divisé
par 100 et ne
Résidences 0,05 100 dépassant pas 1
Entrepôts 0,01-0,02 100
IS INDICE STRUCTURAL = A . B . C . D. E = IS =
DANGERS RELIES AUX ELEMENTS NON STRUCTURAUX Description Aucun Oui Oui*
Avant CNB 70 1,0 3,0 6,0 F=
F F1 Risques de chutes d’objets Voir p.1
max(F1,F2)
Après CNB 70 1,0 2,0 3,0
F2 Risques pour les opérations essentielles Voir p.1 En tout temps 1,0 3,0 6,0 =
* s’applique seulement si un ou plus des descripteurs suivants sur la page 1 est encerclé : OAM, OBM, niveau non rigide, torsion
Commentaires
Deuxième niveau
La grille de deuxième niveau est disponible dans l’ouvrage « Lignes directrices pour l’évaluation sismique
des bâtiments existants » de l’IRC/CNRC, Institut de Recherche en Construction (Ottawa, Canada, 175p).
131
Méthode du CETE de Lyon (2001)
La vulnérabilité de la construction s’évalue à travers huit rubriques.
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Prise en compte de la nature du terrain:
Selon les informations disponibles, une seule
des deux cases suivantes sera à remplir.
1- On connaît de la nature exacte du sol:
rocher X
sables et graviers denses X 0
sols cohérents durs et secs X
sables fins lâches X Le but est de pouvoir identifier les
silts, marnes, limons, argiles silteuses X bâtiments situés sur des sols
-5
argiles molles X susceptibles de se liquéfier ou de se
alluvions récentes X tasser fortement lors d'un séisme.
sols traités X 0
2- Par manque d' informations, on fait une
première approximation avec la géologie
générale:
zone rocheuse X 0
zone de terrain meuble X -2
Rôle de l'eau:
Cette case n'est pas à compléter si on se
trouve sur un sol uniquement rocheux.
1- profondeur connue:
nappe profonde X 0
nappe peu profonde X - 1,5
2- Si la profondeur est inconnue,
y-a-t-il de l'eau à proximité (lac, rivière,…)?
oui X -1
non X 0
Site:
zone plane ou pente faible X 0
pente > 30 % X - 1,5
sommet, rupture de pente (d<3h) X d: distance talus-bâtiment
-2
talus, mur de soutènement (d<3h) X h: hauteur du talus
rien X 0
présence d'un mouvement local du sol à
proximité:
non X Ex: décrochement ou rupture 0
oui X -1
arbre, poteau élancé, ... X Y a-t-il un risque de chute sur le bâtiment ? - 0,5
bâtiment en pied de pente:
non ou pente sans danger apparent X 0
oui avec: présence de blocs instables X
glissement en cours X -2
matériaux liquéfiables X
132
bâtiment à proximité:
terrain dégagé X 0
Risque de chocs ou de chutes
bâtiment accolé ou risquant de chuter sur celui X d'éléments du bâtiment voisin. -2
étudié
TOTAL:
2. La morphologie
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Aide au remplissage
- reliés par une structure (passerelle, Dans ce cas, on étudie le bâtiment en pas d'indice
aile de bâtiment,…) entier, c'est-à-dire la globalité des blocs.
TOTAL:
134
3. La structure
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Système porteur:
En maçonnerie:
Mur porteur en maçonnerie non chaînée X -8
et non armée
Mur porteur en maçonnerie armée, en X Limite: 3 niveaux en faible et moyenne -2
brique ou blocs béton sismicité, 2 niveaux en forte.
En béton, armé ou non:
Portique en BA avec mur de remplissage X Ce système n'est pas acceptable en zone -1
en maçonnerie: de forte sismicité.
Portique autostable en BA sans Le système est efficace mais un mauvais
X -1
remplissage rigide assemblage peut être pénalisant.
Ossature:
- en BA contreventé par des voiles X +1
- en acier enrobé de BA X +1
Voile en béton non armé, Même commentaire que la maçonnerie
X -1
convenablement chainé chainé, avec un meilleur comportement.
Voile en BA coulé en place X 0
Le matériaux en lui même est efficace, mais
Panneaux préfabriqués en BA X un mauvais assemblage peut-être -3
catastrophique. On pénalise donc par sécurité
ce système.
Système tubulaire X Très efficace sur les grandes hauteurs. +1
Coque (ex: centrale nucléaire) X 0
Système métallique:
Ossature métallique X +1
Noyau central avec ossature en BA ou X +1
acier
Treillis tridimensionnel X 0
En bois:
Mur à ossature bois X 0
En général, ne pas dépasser 2 niveaux.
Ossature en bois (poteaux et poutres) X 0
Système à éviter:
Système poteaux-dalles X -5
Système noyau dalle X -8
Portique haubané X -8
Homogénéité:
L'existence de plusieurs systèmes
favorise l'apparition de fortes contraintes
dans les liaisons.
Une inhomogénéité est donc X -2
préjudiciable.
135
Exception: Par contre, des portiques sous ou à côté
des portiques placés au-dessus de de voile BA forment des niveaux flexibles
X (cf. niveaux transparents en 0
voiles BA
morphologie)
Lien avec la nature du sol:
TOTAL:
4. Les fondations
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Lorsqu'on pourra déterminer les fondations, on remplira soit en superficielles, soit en profondes.
Il peut cependant arriver que les fondations ne soit pas du même type pour l'ensemble du bâtiment.
Système de fondation variant sur un
X -2
même bâtiment.
Fondations superficielles:
Type:
isolées X -3
longrines X +1
radier X 0
semelles filantes X 0
Fondations profondes:
pieux en béton non armé ou béton X -2
précontraint
pieux en BA, acier, tubage métallique X 0
pieux flottants dans un sol meuble X -5
barrettes X 0
Les pieux en bois sont plutôt efficace sauf si la
Cas des pieux en bois: nappe baisse, provoquant leur pourrissement. La
construction de bâtiments récents à proximité peut
si le bâtiment est isolé X faire baisser la nappe ( notamment les parkings 0
souterrains).
136
si d'autres bâtiments sont très proches X -2
TOTAL:
5. Le contreventement
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Le contreventement peut s'avérer difficile à déterminer depuis l'extérieur. Si une visite n'est pas
possible, on peut cocher la case indéterminé.
Contreventement indéterminé: X -1
Contreventement vertical:
TOTAL:
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
137
Éléments visibles de l'extérieur:
Façade:
légère X 0
lourde X - 0,5
éléments emboîtés X - 0,5
éléments collés ou vissés X + 0,5
toit en terrasse X 0
Éléments visibles de l'intérieur:
Vitrages:
type de verre:
verre feuilleté ou organique X +1
verre recuit (courant) X -1
verre trempé X ne convient pas en classe D - 0,5
cadre:
bois ou PVC X Les cadres métal soumettent les vitres à 0
métallique X plus d'efforts. - 0,5
Faux plafonds:
cloisons en maçonnerie:
non chaînée X L'effondrement des cloisons risque - 0,5
d'obstruer les passages et les escaliers. Il + 0,5
joints flexibles aux extrémités X
faut donc faire en sorte qu'il y ait le moins
cloisons en plâtre: d'efforts transmis à ces cloisons par la
rigidifiées X structure. + 0,5
non rigidifiées X - 0,5
Escaliers:
TOTAL:
138
7. L’âge et l’entretien
Pour l'âge et l'entretien, on donne directement une note, sans considérer d'influence.
ÂGE:
après 1977 0
entre 1945 et 1977 -4
entre 1880 et 1945 -2
avant 1880 -6
ENTRETIEN:
état:
bon L'évaluation de l'entretient peut se faire +1
par l'aspect extérieur du bâtiment et le -1
assez bon
relevé de certains indices révélateurs:
assez mauvais ferraillage apparent, fissures dans les -4
mauvais murs, … -6
Influences,
Paramètres présomption Commentaires, observations Indice
+ -
Les éléments suivants appartiennent à des catégories déjà étudiées. Ils ne sont cependant visibles que de l'intérieur.
Ils sont donc recensés ici. Les indices correspondant devront être ajoutés à chaque total de la catégorie concernée
pour obtenir la note final.
Fondations:
Contreventement:
Structure:
La somme par rubriques des notes obtenues fournie un indice compris entre –10 et 3 reporté sur la grille
de « Profil de vulnérabilité du bâtiment ». Les rubriques « âge » et « entretien » sont traitées séparément.
Les critères seulement visibles de l’intérieur du bâtiment ne sont pas repris dans le profil.
140
Méthode FEMA-154
Le document « Rapid Visual screening of buildings for seismic hazard – A handbook » fournit trois fiches
de relevé dépendant de la sismicité du territoire sur lequel se trouve le bâtiment étudié. Les trois fiches
sont traduites dans les pages suivantes.
SISMICITÉ
Trois sismicités sont considérées, une sismicité forte (ex : Californie), modérée ou faible, définies suivant
les paramètres spectraux spécifiques à la réglementation américaine.
Typologie Description
W1 Ossature bois légère, habitation ou commerce, surface inférieure à 5000 sqf (465 m²)
W2 Ossature bois, surface supérieure à 465 m²
S1 Ossatures métalliques en portique
S2 Ossatures métalliques avec triangulation
S3 Ossatures légères en acier
S4 Ossatures métalliques avec murs en béton armé coulés en place
S5 Ossatures métalliques avec remplissage maçonnerie non armée
C1 Portiques en béton armé
C2 Murs porteurs en béton armé
C3 Structures poteaux-poutres avec remplissage maçonnerie non armée
PC1 Construction de type “tilt-up” en béton armé
PC2 Structures préfabriquées en béton armé
RM1 Maçonnerie armée avec diaphragmes flexibles (planchers et toiture)
RM2 Maçonnerie armée avec diaphragmes rigides
URM Murs porteurs en maçonnerie non armée
TYPE DE SOL
Type Description
A Rocher avec vs > 5000 ft/s
B Rocher avec 2500 ft/s < vs < 5000 ft/s
C Sol très dense avec 1200 ft/s < vs < 2500 ft/s
D Sol rigide avec 600 ft/s < vs < 1200 ft/s
E Sol avec vs < 600 ft/s
F Sol pour lequel une évaluation détaillée du bâtiment est nécessaire
SCORE FINAL
Il est recommandé de procéder au diagnostic détaillé des bâtiments ayant un score final inférieur à 2.
141
SISMICITE FAIBLE
Echelle : Adresse : ________________________________________
________________________________________________
Autres identifiants : _______________________________
Nbre étages : ________ Année construction : __________
Technicien : ____________________ Date : __________
Surface totale : ___________________________________
Nom du bâtiment : ________________________________
Utilisation : ______________________________________
PHOTOGRAPHIE
OUI NON
142
SISMICITE MODÉRÉE
Echelle : Adresse : ________________________________________
________________________________________________
Autres identifiants : _______________________________
Nbre étages : ________ Année construction : __________
Technicien : ____________________ Date : __________
Surface totale : ___________________________________
Nom du bâtiment : ________________________________
Utilisation : ______________________________________
PHOTOGRAPHIE
OUI NON
143
SISMICITE ÉLEVÉE
Echelle : Adresse : ________________________________________
________________________________________________
Autres identifiants : _______________________________
Nbre étages : ________ Année construction : __________
Technicien : ____________________ Date : __________
Surface totale : ___________________________________
Nom du bâtiment : ________________________________
Utilisation : ______________________________________
PHOTOGRAPHIE
OUI NON
144
Grille d’évaluation suisse
Référence : Vérification de la sécurité parasismique des bâtiments existants. Concepts et directives pour
l’étape 1. Directives de l’OFEG. Deuxième édition. Berne, 2005.
Documents : …………………………………………………………………………………………………………
Contact : …………………………………………………………………………………………………………
E-mail : …………………………………………………………………………………………………………
Téléphone : …………………………………………………………………………………………………………
145
Recensement du risque sismique affectant les bâtiments
Inventaire – Étape 1
Structure :
146
Éléments pour compléter la grille d’évaluation
ADP = 0,1 . |_nbre de personnes_| . |_nbre d’heures par jour_| / 24 . |_nbre de jours par semaine_| /7 .
• Indicateur ADS
ADS = valeur d’assurance du bâtiment en millions de francs suisses (pour un bâtiment d’une valeur de 12 millions
de francs on indiquera ADS = 12)
• Indicateur AIF
Classe de fonction III : hôpitaux et établissements associés, bâtiments afférents à la protection contre les
catastrophes (casernes de pompiers, garages pour ambulances etc.), ouvrages et installations destinés à
l’approvisionnement, à l’élimination et aux télécommunications ou alors susceptibles de porter préjudice à
l’environnement s’ils sont endommagés.
Classe de fonction II : bâtiments analogues à ceux de la classe III mais qui semblent moins importants ou moins
menacés
Classe de fonction I : tous les autres ouvrages, logements, bureaux, constructions artisanales et industrielles,
dépôts, parkings à étages et installations associées.
• Indicateur WB
Des précisions sur les différents paramètres peuvent être obtenues dans « Vérification de la sécurité parasismique
des bâtiments existants. Concept et directives pour l’étape 1 » Directives de l’OFEG. Berne, 2005.
147
Méthode néo-zélandaise
La grille d’évaluation est disponible dans le document :
NZSEE (2000), An initial evaluation process for identifying buildings not safe in earthquake, 27 pp.,
New-Zealand Society for Earthquake Engineering.
148
Méthode japonaise
La méthode japonaise est disponible dans son intégralité dans les documents suivants publiés par la
Japanese Building Disaster Prevention Association (JBDPA) :
Les informations supplémentaires données sur cette méthode sont partielles et purement indicatives. Elles
correspondent au niveau 1 de la méthode.
IS = E0 SD T
1 ) Évaluation de E0
E0 est évalué à chaque étage et dans chaque direction. Dans la méthode de niveau 1, la résistance en
cisaillement des murs et poteaux est supposée proportionnelle à leur section Ac. Les poutres ne sont pas
examinées.
fc résistance maximale en compression est supposée égale à 20 MPa. Les résistances en cisaillement sont
évaluées comme suit :
- poteaux courts : C1 = 1.5 Ac,
- poteaux : C2 = 1.0 Ac,
- murs : C3 = 3.0 Ac si présence de deux poteaux en extrémité, 2.0 Ac si présence d’un seul poteau,
1.0 Ac sinon.
Les poteaux courts sont supposés rompre de façon fragile. Quand la rupture se produit dans ces poteaux
courts, on suppose que les murs et poteaux ont développé respectivement 70% et 50% de leur résistance
maximale.
n +1
E0 = 0.8 (C1 + 0.7 C 2 + 0.5 C3 )
n+i
où n est le nombre d’étages du bâtiment et i l’étage considéré.
Une valeur de T est calculée pour l’ensemble du bâtiment. Il est égal au minimum des valeurs Ti calculées
pour chaque étage.
150
Facteur Description Ti
Construction datant de plus de 30 ans. 0,8
Age Construction datant de moins de 20 ans. 1,0
Cas intermédiaires 0,8 à 0,9
Utilisation Présence de produits chimiques agressifs 0,8
Dégâts dus à un incendie réparés 0,8
Incendies
Dégâts dus à un incendie non réparés 0,7
Bâtiment non vertical ou tassements différentiels 0,7
Déformations Déformations visibles des poutres ou des poteaux, ou fondations sur terrains
0,9
amendés
Fissuration et Enduit très détérioré, éléments structuraux ou murs de partition présentant
détériorations des fissures visibles ou même des coulures mais sans indices de corrosion 0,9
des élts struct. et des armatures
non struct. Signes de corrosion des armatures 0,8
151
Méthode du GNDT
Fiche de vulnérabilité de niveau 1 (toutes typologies)
Section 4 – UTILISATION
Nombre d’unités 106|__|__|
108
Etat du bâtiment |__| F achevé
110
N partiellement achevé Propriétaire |__|
C en construction
109 111
Utilisation |__| 1 totalement occupé Occupation dominante |__| 1 directe
2 partiellement occupé 2 en location
3 inoccupé
4 abandonné
112
Habitation 1 oui |__| Logements Nbre % sup. Logements Nbre % sup. Logements Nbre % sup.
2 non occupés 113|__|__| 115
|__| libres 116
|__|__| 118
|__| occup temp.119|__|__| 121
|__|
122 123
Activités 1 oui |__| Services 1 oui |__| 124
Dénom. Bât |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|
de prod. 2 non public 2 non
Unité d’utilisation Intensité d’utilisation Bassin
____________________________________________ _____________________________________________________________________________________
d’utilis.
Période d’utilisation Potentiel d’utilisation (nbre pers)
Nbre Code Type % Sup Mois Jours Moyenne Maximale nbre h/jour
138 140 143
|__|__| |__|__|__| |__| 144|__| 145
|__|__| |__|__|__| 150
|__|__|__| |__|__|__|__| 157
|__|__| 159
|__|
160 162 165
|__|__| |__|__|__| |__| 166|__| 167
|__|__| |__|__|__| 172
|__|__|__| |__|__|__|__| 179
|__|__| 181
|__|
182 184 187
|__|__| |__|__|__| |__| 188|__| 189
|__|__| |__|__|__| 194
|__|__|__| |__|__|__|__| 201
|__|__| 203
|__|
204 206 209
|__|__| |__|__|__| |__| 210|__| 211
|__|__| |__|__|__| 216
|__|__|__| |__|__|__|__| 223
|__|__| 225
|__|
226 228 231
|__|__| |__|__|__| |__| 232|__| 233
|__|__| |__|__|__| 238
|__|__|__| |__|__|__|__| 245
|__|__| 247
|__|
248 250 253
|__|__| |__|__|__| |__| 254|__| 255
|__|__| |__|__|__| 260
|__|__|__| |__|__|__|__| 267
|__|__| 269
|__|
152
Section 5 – AGE DE LA CONSTRUCTION – INTERVENTIONS Section 6 – ETAT SECOND OEUVRE ET INSTAL.
273
Classe d’âge INTERVENTIONS Classe d’âge de const. 270|__| Enduits, parements ext. |__|
E en état de 274
A avant 1919 Classe d’âge de la dernière Menuiseries extérieures |__|
Adeg. Antisism.
Migl. Antisism.
intervention signif. 271
|__| fonct. 275
parasismiques
B 1919 1945 Installation électrique |__|
Normes sism.
D.M. 24\1\86
D.M. 24\1\86
précédentes
Interv. non
276
C 1946 1960 Dernier type int. signif. 272|__| N en panne Distribution d’eau |__|
Second œuvre intérieur 277
D 1961 1971 Z inexistant
(enduit, dallage …)
|__|
278
E 1972 1981 A B / C Agrandissement Chauffage |__|
279
F après 1981 D E / F Surélévation Installation sanitaire |__|
G ………………… G H I J Restructuration
H ………………… K L M N Restauration
O / P Q Entretien
HORIZONTALES
C Maç. pierres dégrossies C
STUCTURES
D Maç. pierres dégrossies, renf. coins, encadr., lits briques D Comme C avec chaînage
STRUCTURES VERTICALES
285
3 Structure en acier en porte-à-faux |__|
289
4 Structure en pierre ou en brique simplement appuyée 1 Typologie spécifique |__|
293
5 Structure en pierre ou en brique en porte à faux (hangars, églises …) |__|
297
6 Voûte en maçonnerie simplement appuyée 2 Maçonnerie ou mixte |__|
7 Voûte en maçonnerie en porte-à-faux 3 Béton armé
toiture
Horiz.
Escal.
Vert.
Planchers décalés 62
oui 1 non 2 Paramètre 7. Configuration en élévation
63
Pl. rigides et bien connectés 1
15 26
Pl. déformables et bien connectés 2
5 PLANCHERS |__| |__|
Pl. rigides et mal connectés 3
Pl. déformables et mal connectés 4
64
% pl. rigide bien connecté |__|__.|
154
Fiche de vulnérabilité de niveau 2 (béton armé)
Rapport % β1=a/l 66
|__|__.|
CONFIGURATION 16 27 Rapport % β3=e/d 68
|__|__.|
6 |__| |__|
EN PLAN Rapport % β4=∆d/d 70
|__|__.|
Rapport % β5=c/b 72
|__|__.|
% augm(+) / réduct (-) de masse Paramètre 7. Configuration en élévation
74
|__|__|__.|
CONFIGURATION 77
7 EN ÉLÉVATION
17
|__| 28
|__| Rapport % T/H |__|__.|
79
Var. en élévation SR Ø un 1 deux 2
80
Portique RdC oui 1 non 2
18
|__| 29
|__| Rapport % γ1 = s/b 81
|__|__.|
Paramètre C8. Nœuds et éléments
Rapport % γ2 = e/b’ min 83
|__|__.| critiques
NŒUDS ET Rapport % γ3 = e/b’’ 85
|__|__.|
C8 ÉLÉMENTS
Rapport ma h/bmin 87
|__|__.|
CRITIQUES poutre
% σ/Rc (approx.) 89
|__|__.| poutre
91
Connect. él. préf. oui1 non2 const. ordin.3
92
Largeur min bmin (cm) |__|__.|
poteau
94
ÉLÉMENTS 19 30
Rapport min hmin/b |__|__.|
C9 FRAGILES |__| |__| Rapport max hmoy/hmin 96
|__|__.|
10 ÉL. NON STRUCT. 20
|__| 31
|__| (voir manuel)
11 ÉTAT 21
|__| 32
|__| (voir manuel)
155
Précisions pour le remplissage des fiches de niveau 2
Chaque paramètre de 1 à 11 se voit attribuer une classe variant de A à D (colonne « Classif. »). La fiabilité
de l’information récoltée est indiquée dans la case adjacente (colonne « Qual. Inf. »). Elle prend les
valeurs :
- E : information certaine provenant d’un relevé direct ou d’un document officiel,
- M : fiabilité moyenne de l’information, informations en grande partie déduites,
- B : fiabilité faible, informations présumées,
- A : information absente ou avec un niveau de fiabilité quasiment semblable à un choix au hasard.
157
- Bâtiments présentant des murs non verticaux et/ou des fissures importantes même
si non diffuses
- Bâtiments caractérisés par des matériaux présentant une détérioration avancée
D
- Bâtiments qui, bien que ne présentant pas de fissures, se caractérisent par une
maçonnerie en mauvaise état entraînant une réduction très importante de leur
résistance
158
Pour les bâtiments en béton armé
159
Bon.
Bâtiments pour lesquels les nœuds et éléments critères satisfont tous les critères suivants :
1) Nœuds poutre-poteau coulés en place ou préfabriqués
a) la largeur de la poutre n’est pas supérieure à celle du poteau + 20% de chaque
côté, ou bien, la largeur de la poutre n’est pas supérieure à celle du poteau + la
moitié de la hauteur de la poutre sur chaque côté
b) l’excentricité entre l’axe de la poutre et celui du poteau n’est pas supérieur à 20%
du minimum entre les largeurs de ces deux éléments
c) l’excentricité des axes des poutres qui se rejoignent au nœud ne dépasse pas 30%
de la dimension transversale du poteau
2) Joints en éléments préfabriqués
A
a) en cas d’appuis simples, présence de dispositifs de retenue ou d’empêchement
d’autres types qui s’opposent à l’écartement des éléments en contact, dans chaque
direction
b) présence de soudures ou encollages ou armatures telle que le joint est un bon
comportement
3) Les poteaux supportant un effort en compression supérieur à 15% de leur résistance
ultime ont une dimension minimale supérieure à 25 cm.
4) Murs en béton armé
a) Épaisseur supérieure à 12 cm.
C8 b) Rapport entre hauteur et épaisseur inférieur à 25.
Moyenne.
B
Autres que A et C.
Bâtiments pour lesquels les nœuds et éléments critiques rentrent dans un des deux critères
suivants :
1) Plus de 70% des éléments résistant ne satisfont pas les critères de niveau A.
2) Plus de 30% des nœuds tombent dans les conditions suivantes :
a) la largeur de la poutre est supérieure à celle du poteau +40% sur chaque côté ou
bien supérieure à celle du poteau + la hauteur de la poutre sur chaque côté
b) l’excentricité entre les axes de la poutre et du poteau est supérieure à 30% de la
largeur minimale des deux éléments
C c) l’excentrement des axes des poutres qui se rejoignent au nœud ne dépasse pas
30% de la dimension transversale du poteau
Absents.
A
Bâtiments non classés B ou C.
Présents avec ductilité faible.
Bâtiments qui rentrent dans au moins un des cas suivants :
1) L’élément le plus court a une hauteur inférieure à la moitié de la hauteur des autres
B
éléments.
2) Il existe au moins un élément de hauteur inférieure à 2/3 de la hauteur des autres
C9
éléments et la demande en ductilité est élevée.
Présents avec ductilité extrêmement faible.
Bâtiments qui rentrent dans au moins un des cas suivants :
1) L’élément le plus court a une hauteur inférieure à un quart de la hauteur des autres
C
éléments.
2) Il existe au moins un élément de hauteur inférieure à la moitié de la hauteur des autres
éléments et la demande en ductilité est élevée.
160
Connectés.
A Les éléments extérieurs sont généralement connectés de manière efficace.
Les éléments intérieurs sont généralement stabilisés mais si non connectés.
Stables mais sans connection résistante.
Les éléments extérieurs sont généralement stables mais sans connections ou avec
connections non fiables.
Typologie des parois :
B
10
Pour évaluer le critère 10, sont pris en compte, par ordre d’importance les éléments
suivants :
1) Éléments résistants (poteaux, murs, remplissage, planchers…). Les
éléments classés comme critiques (paramètre 9) doivent être considérés.
2) Fondations
3) Éléments non structuraux
L’intégrité des éléments est évaluée.
Bâtiments avec éléments de type 1) au premier stade (non fissurés). Absence de dégâts au
11 A niveau des fondations. Présence de dommages dans les éléments de type 3) mais sans
effets sur la stabilité du bâtiment sous sollicitation sismique.
B Autres que A, C, et D.
Plus de 30% des éléments de types 1) et 2) au deuxième stade (fissurés). Dans les
C planchers, fissures supérieures à 5 mm. Dommages au niveau des fondations (fissures
dans les longrines …)
1) Au moins un poteau ou mur se trouve au troisième stade (aciers plastifiés).
D 2) Fissures de poinçonnement au niveau des fondations, rupture de semelle ou
endommagement similaire.
161
Calcul de l’indice de vulnérabilité pour les bâtiments en maçonnerie
2. Assigner à chaque paramètre sa note IVi et son poids wi à partir du tableau suivant :
Les poids indiqués comme étant variables le sont dans une fourchette de 0.5 à 1.0. Ils s’évaluent comme
suit.
Paramètre 5 :
100
w5 = min (0.5 ; 1)
α0
α0 est le pourcentage de planchers rigides bien connectés.
Paramètre 7 :
Paramètre 9 :
w9 = 0.5+ α1 + α2
α1 = 0.25 pour une toiture en béton armé ou de masse supérieure ou égale à 200 kg/m².
α1 = 0 dans les autres cas.
α2 = 0.25 si la rapport entre le périmètre de la toiture et la longueur de la zone d’appui est égale ou
supérieure à 2.
α2 = 0 dans les autres cas.
11
3. Calcul de l’indice de vulnérabilité : IV = ∑ wi IVi
i =1
Si le paramètre n’est pas renseigner, lui attribuer la classe D.
4. Pour obtenir un indice de vulnérabilité entre 0 et 100, l’indice IV calculé doit être divisé par 3.825.
IV
Vbât =
3.825
162
5. Calculer la note relative à la fiabilité du résultat comme moyenne de la fiabilité de chaque paramètre.
Les valeurs attribuées à la fiabilité sont : E=1, M=0.75, B=0.5, A=0.25.
2. Assigner à chaque paramètre sa note IVi et son poids wi à partir du tableau suivant :
11
3. Calcul de l’indice de vulnérabilité : IV = ∑ IVi
i =1
4. Pour avoir un indice de vulnérabilité comparable à celui de la maçonnerie, l’indice de vulnérabilité des
bâtiments en béton armée doit être ramené entre 0 et 100. La conversion s’effectue par l’application des
formules suivantes :
5. Calculer la note relative à la fiabilité du résultat obtenu de la même façon que pour les bâtiments en
béton armé.
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