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L'ESSENCE
DU
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SEIZE CONFERENCES
PRONONCÉES A L'UNIVERSITÉ DE BERLIN
devant les Etudiants de toutes les Facultés
EN 1899-1900
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iPHK HAKNACK
PARIS •
LIKHAIKIE KISCHMACHIOH
SOCIÉTÉ A^ONYMK
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L'ESSENCE
DU CHRISTIANISME
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L'ESSENCE
DU
CHRISTIANISME
SEIZE CONFERENCES
PRONONCÉES A L'UNIVERSITÉ DE BERLIN
devant les Etudiants de toutes les Facultés
EN 1899-1900
PAR
Adolphe HARNACK
PARIS
LIBRAIRIE FISCIIBACHKR
.'W, RUE DE SEINE, 33
19()7
MAR 3 - 1949
11868
AVANT-PROPOS
3R
85
8 l'essence du christianisme
jj
Temps, par la force de Dieu et sous le regard de
ji
Dieu. Elle n'est pas une panacée morale ou so-
ciale, destinée à tout conserver ou à tout amé-
liorer, et c'est déjà lui faire tort que demander
ce qu'elle a fait pour la civilisation et les pro-
guliers ou conventionnels ;
— impression qui
sera naturellement d'autant plus forte que la dis-
tance dans le temps sera plus considérable.
De là résulte pour l'historien l'impérieuse né-
de Thumanité, si la
tion désespérée serait celle
la
paix supérieure après laquelle elle soupire, si
|
lutte, dépendaient du
plus ou moins de savoir et
de connaissance !
PREMIÈRE PARTIE
L'ÉVANGILE
I
Quelques Notes
DE CRITIQUE 6 D'HISTOIRE
I
QUELQUES NOTES DE CRITIQUE 39
sions suivantes :
1° Récits de miracles provenant
de l'exagération d'événements naturels particu-
lièrement impressifs ;
2*^ Récits provenant de dis-
cours ou de paraboles, ou de la projection dans le
rieur ».
LA PRÉDICATION DE JÉSUS 77
1
LA PRÉDICATION DE JÉSUS 83
rement lié.
son âme »
LA PRÉDICATION DE JÉSUS 85
ils apprendront à
reconnaître la main du Dieu
jusque dans la mort.
vivant partout dans la vie, et
Enfin —
cette parole maintenant
ne nous sur-
le ciel et la
„ Mon Père » à l'Etre qui gouverne
élevé lui-même
terre, se trouve, par cela seul,
le noble poème de
ment Platon avait déjà chanté
lEsprit il l'avait distingué
de tout le monde des
il cavait proclamé
son origine éter-
phénomènes,
de l'Esprit comme faculté
nelle. Mais 11 parlait
inerte et
l'opposait à la matière
de connaître, il
92 L'ESSENCE DU CHRISTIANISME
de sa vie.
Quatrièmement enfin, nous avons vu que Jésus
a dégagé l'élément moral de tout alliage étranger,
même des liens qui l'unissaient à la religion cou-
rante. Déclarer qu'il s'agit dans l'Evangile de
morale pure et simple, ce n'est donc pas se mé-
prendre. Et cependant, il y a un point — unique,
mais décisif — par où Jésus relie la religion et
fois
.
prière de l'humilité et
de l'amour tout a la
trouve ic
prochain, lui aussi,
Ainsi l'amour du
pauvres en esprit, eux Ji^on
son origine ; les
les mise
les pacifiques et
faim et soif, sont aussi
ricordieux. , ^.
principales
'Texpnmant dans ces quatre idées
supérieure et le com-
sa prédication
sur la justice
Jésus a trace e
mandement nouveau de l'amour,
personne avant lui
morale comme
cycle de la vie me-
l'avait encore fait. Et lorsque sa pensée
ne tou^o-
à nos yeux il faut
nace de s'obscurcir d s
dans la --^dita tion
nous plonger à nouveau
et sa rel
contiennent sa morale
béatitudes elles :
hberees de tout
leur racine, et
gion, unies dans
particulanste.
élément extérieur ou
LA PRÉDICATION DE JÉSUS , 97
duquel
saint, à la justice
pricieux devint un Etre
avec confiance, bien
on pouvait s'en remettre
tremblement. Les deux grands
qu'avec crainL. et
séparés, de la/ehgion
e
domaines, jusque-Jà
car
rapprochèrent étroitement,
de la morale se
la divinité devint sainte et juste.
Ce qui s es -
notre histoire car i
ny aura
développé là, c'est
d'humanité aurait ", il ny
dire. «
pas eu à vrai
universelle » au sens supe-
eu « d'histoire
Ta décisive
cette évolution
Tur d. ces mots, sans dan
immédiate peut se résumer
sa conséquence
voulez pas que
maxime -.«ce que vous ne
cetti
leur faites pas non
"hommes vous fassent, ne le
et si pauvre
que puisse paraître
plus ..Si pâle
LA PRÉDICATION DE JÉSUS 99
ciale.
christologique.
6° L'Evangile et la doctrine, ou la question des
symboles.
J'espère pouvoir exposer — brièvement il est
l'ascétisme.
conduit exclusivement au
renoncement et à la vie
contemplative, il choque tous les hommes d'ac-
smcè-
tion, et en définitive tous les esprits
même
que nos facultés
res,'car ceux-ci sont convaincus
nous en usions,
nous ont été données pour que
la terre pour la cultiver
et que nous sommes sur
chute, arrache-le
œil est pour toi une occasion de
ta main est pour toi uns
et jette-lo loin de toi ; si
ou la réponse au
occasion de chute, coupe-là
» ;
vends ce que tu as et
jeune homme riche « Va, :
PRINCIPALES APPLICATIONS DE L'ÉVANGILE 105
noncement au monde.
Mais Jésus parle de trois ennemis, et l'attitude
i
PRINCIPALES APPLICATIONS DE LÉVANGILE ill
IL — L'Evangile et la misère, ou la
question sociale .
8
114 l'essence du christianisme
rement vive.
2° Parmi ce peuple opprimé et malheureux,
dans ce monde de souffrance et de détresse,
parmi ces hommes innombrables pour lesquels
le mot de « misère » n'était souvent qu'un autre
nom pour désigner la vie, — souffrir et vivre,
c'était tout un — dans ce peuple, nous le savons
PRINCIPALES APPLICATIONS DE L'ÉVANGILE 117
à
PRINCIPALES APPLICATIONS DE L'ÉVANGILE 119
force plus
laissent aucun
lepardon. Ses paroles et sa vie ne
est donc certaine
doute à cet égard. Une chose
:
voulu conserver la
jamais, nulle part, Jésus n'a
il les a combattues
au
pauvreté ou la misère ;
prédication de l'Evangile et
toute 'leur vie à la
toute
au servic€ de la Parole, de se défaire de
tous les biens de
propriété, et par conséquent de
tout le
cette terre mais cela il ne l'exige pas de
;
pales :
1° Les rapports de l'Evangile avec l'auto-
rité ;
2° les rapports de l'Evangile avec les institu-
ressemblez à des
Pharisiens! Hypocrites, vous
beaux au
sépulcres blanchis, qui paraissent
dehors, et qui sont pleins au
dedans d'ossements
pourriture. » A
de morts, et de toute sorte de
« autorité » spirituelle, il a donc
l'égard de cette
disciples d'une sainte im-
rempli Tâme de ses
Hérode aussi, il a parlé avec
piété. Et du « roi »
PRINCIPALES APPLICATIONS DE L'ÉVANGILE 131
veraine de Dieu —
pour autant qu'il n'est pas mo
difié par sa miséricorde, ce dont nous pouvons
mutuels de l'amour.
de la civilisation.
10
146 l'essence du christianisme
.
Je répondrai premièrement : que gagnerions-
nous à ce que l'Evangile ne présentât point cette
« lacune » ? En supposant qu'il fût entré résolu-
il y alla ».
protestantisme.
SECONDE PARTIE
LA RELIGION CHRETIENNE
AU SIÈCLE APOSTOLIQUE
13
194 l'essence du christianisme
conscience humaine.
Telles sont les pensées qu'évoqua la mort de
Christ, et dans lesquelles elle fut pour ainsi dire
baignée. D'autres encore furent mises en avant, —
moins importantes, bien pu exercer
qu'elles aient
momentanément une action considérable mais —
celles-là furent les plus puissantes. Elles ont pris
corps sous la forme de cette ferme conviction, que
Jésus avait accompli par les souffrances de sa
mort quelque chose de décisif, et qu'il l'avait
tienté primitive.
Loi.
3° Il a compris que ce stade nouveau de la
ture » ;
« qui nous séparera de l'amour de Dieu ».
rieure.
Mais voici que surgissait encore un second dan-
ger, étroitement lié au premier : si la rédemption
doit être rapportée à la personne et à l'œuvre de
Christ, tout semble dépendre d'un seul point :
15
226 l'essence du christianisme
cisme.
L'Evangile n'a pas été donné au monde comme
une religion légaliste, il ne saurait donc trouver
son expression classique et définitive dans aucune
de ses manifestations intellectuelles ou sociales,
non pas même dans sa forme primitive. L'historien
ne doit jamais perdre de vue cette pensée directrice
lorsqu'il entreprend de suivre la marche de la reli-
de la règle et de la forme.
2° Cependant le deuxième siècle n'a pas été
marqué seulement par l'évasion d'un élément
originel, mais aussi par l'invasion d'un élément
Quand m.êm.e
étranger. la jeune religion n'aurait
pas rompu le lien qui l'unissait à la religion
juive, elle aurait dû pourtant, puisqu'elle s'était
établie à demeure sur le sol du monde gréco-
romain, subir l'influence de son esprit et de sa
civilisation. Mais combien elle était plus ouverte
encore à cet esprit, après la brusque cassure par
laquelle elle venait de rompre avec la religion
juive et le peuple juif ! Incorporelle comme un
être éthéré, elle semblait planer sur la terre ;
—
incorporelle, et cherchant un corps. Or l'esprit
16
242 l'essence du christianisme
17
258 l'essence du christiamsme
LA RELIGION CHRÉTIENNE
DANS LE CATHOLICISME GREC.
gnée de l'Evangile.
Le second trait qui fixe la physionomie de cette
Eglise est la valeur qu'elle attribue à Vortho-
doxie, à la doctrine correcte. Elle a pris le plus
grand soin d'élaborer et de circonscrire cette doc-
trine, et n'en a fait que trop souvent un épouvan-
tail pour les hétérodoxes. Seul, celui qui possède
la doctrine correcte peut être sauvé, et celui qui
18
274 l'essence du christianisme
toire du christianisme.
Il est beaucoup plus difficile de porter un juge-
légitime
Il n'est pas de spectacle plus triste que cette
19
290 l'essence du christianisme
LA RELIGION CHRETIENNE
DANS LE CATHOLICISME ROMAIN
maine ?
20
306 l'essence du christianisme
LA RELIGION CHRÉTIENNE
DANS LE PROTESTANTISME
21
322 l'essence du christianisme
nité.
III .
— Le Protestantisme et V Evangile. — Quels
rapports entretiendra avec l'Evangile le nouvel
organisme, résultat de ce mouvement tant réfor-
mateur que révolutionnaire ? — ^ On peut dire que
la Réforme a vraiment rejoint l'Evangile sur les
quatre points essentiels, que nous avons touchés
dans la précédente conférence : caractère intime
et spirituel de l'Evangile, idée du Dieu miséri-
cordieux, culte en esprit et en vérité, conception
de l'Eglise comme la société des croyants. Est-il
22
338 l'essence du christianisme
4
points essentiels :
ce point.
de la vie.
Pages
Introduction 7
PREMIÈRE PARTIE
L'ÉVANGILE
SECONDE PARTIE
L'EVANGILE DANS L'HISTOIRE
Chapitre I. — La religion chrétienne au siècle apos-
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