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Dominante religieuse
du patrimoine artistique,
dont l’orgue de Valère,
chef d'œuvre
et "plus vieil orgue du monde
encore jouable"
patrimoine architectural riche et diversifié, avec des dominantes de patrimoine médiéval, notamment les
châteaux et le gothique tardif, et de patrimoine religieux
"Le fort développement économique et démographique du XIIIe et du début du XIVe siècle a permis une large expansion de
l’architecture gothique qui, particulièrement bien conservée dans le canton, marque le territoire d’une empreinte forte
encore de nos jours. De nombreux édifices religieux remontent à cette époque, mais on n’en conserve bien souvent que
certaines parties (clocher, chœur ou chapelle latérale). Le monument majeur est sans conteste la Basilique de Valère, à
Sion, dont l’intérêt est accentué par le rarissime contenu mobilier et décoratif qu’elle conserve encore. L’habitat civil
seigneurial est aussi particulièrement présent par les nombreuses tours fortes qui parsèment le canton (Venthône,
Rarogne), ainsi que par les châteaux de type alpin construits par l’évêque (Tourbillon, à Sion, et partiellement la Bâtiaz, à
Martigny) et les tours circulaires voulues par le comte de Savoie (Saillon, Saxon). Avec son enceinte largement conservée,
Saillon constitue un bourg très représentatif du Moyen Age. L’architecture gothique tardive forme une singularité
valaisanne, avec ses décors flamboyants qui ne passent de mode que dans la seconde moitié du XVIe siècle. De nombreux
édifices de prestige sont construits alors (ancienne église paroissiale de Rarogne, hôtel de ville de Loèche). Les anciens chefs-
lieux de dizains recèlent tous quelques maisons bien conservées de cette époque. L’ingénierie civile n’est pas en reste avec le
vertigineux pont de Stalden (Kinnbrücke) ou celui de Saint-Maurice." Patrick Elsig, www.vs.ch/encyclo
forte présence du baroque dans le patrimoine architectural et artistique
"Après le style gothique, le Valais passe presque sans transition à l’architecture baroque. Celle-ci imprègne encore très
fortement le canton, plutôt dans la partie autrefois souveraine, avec une variété et une qualité de conservation rare qui
méritent d’être mises en relief. On ne compte plus les églises et les chapelles construites, avec plus ou moins de
bonheur, dans ce style "abondant". La chapelle de Ringacker, à Loèche, ou l’église paroissiale de Reckingen en sont de bons
exemples. L’architecture civile présente aussi quelques beaux monuments, en particulier la vaste demeure Stockalper, à Brigue,
ou le château plutôt défensif de la Porte-du-Scex, à Vouvry. " Patrick Elsig, www.vs.ch/encyclo
"l'époque baroque regorge de richesses et voit éclore des personnalités marquantes, tels les sculpteurs Johann Sigristen et
Johann Ritz, et le peintre Hans Ludolf." Sabine Leyat, www.vs.ch/encyclo
"Sur les colonnes tournoyait / Le corps doré des saints. / Les autels étaient forêts, / Que de branches, de pétales ! / Dans
leurs nids d'acanthe / les angelots reposaient." (..) / L'oignon des clochers / Se plantait dans le ciel. / Oignons, petits oignons
cuivrés !" S. Corinna Bille, Fête-Dieu dans le Haut-Rhône, La montagne déserte
Document de travail / CoManaging 318
Patrimoine ARCHITECTURAL ET ARTISTIQUE
patrimoine architectural des vieilles villes occulté ou noyé dans le développement anarchique des villes
depuis l'après-guerre (cf. HABITAT ET URBANISME)
"Il y a beaucoup de beaux quartiers et tout près des verrues; C'est comme des joyaux disséminés; c'est tout petit et
autour, il y a des trucs moins bien" Anne Martin
dominante religieuse du patrimoine artistique, dont l’orgue de Valère, chef d'œuvre et "plus vieil orgue
du monde encore jouable"
" Le domaine des beaux-arts est tout aussi fécond, si l’on en juge par les importantes collections des musées qui leur sont consacrés.
Peintures, sculptures et gravures ont longtemps été destinées à orner les édifices et les ouvrages religieux. Une production plus
profane de portraits ou de scènes champêtres fait également partie du patrimoine. " Anne Michellod, www.vs.ch/encyclo
" On supposa, pendant fort longtemps, que l'orgue réputé comme le plus ancien jouable au monde datait de 1390, mais il n'existe aucun
document historique mentionnant l'utilisation d'un orgue à Valère avant 1433. Aujourd'hui, on estime que l'instrument fut édifié vers
1435. De style gothique, inspiré de l'orgue bourguignon, subsistent le buffet et les 135 tuyaux à forte teneur en plomb des registres
Superoctave 2', Quint minor 1 1/3' et du rang 1' de la Mixtur.
La porte à vantaux a été peinte par le Fribourgeois Peter Maggenberg entre 1434 et 1437. Le vantail gauche ouvert montre le mariage
mystique de sainte Catherine, patronne de Valère et du Valais. Entre la roue et l'épée, emblèmes de son martyre, elle reçoit, agenouillée
devant Marie et l'Enfant-Jésus, un anneau d'or des mains de ce dernier. La peinture du vantail droit appartient à la série des représentations
du " Noli me tangere ": le Christ ressuscité apparaît à Marie-Madeleine, qui le prend pour le jardinier. En 1667, le facteur d'orgues soleurois
Christopher Aebi ajouta quatre jeux, ainsi qu'un second rang à la Mixtur. Basant l'orgue sur 8', il compléta les registres gothiques existants
par Principal 8', Octave 4', Copel 4', Quint major 2 2/3' et donc le second rang de la Mixtur.
L'orgue, dans son état actuel, date de la reconstruction de 1718 par Matthias Carlen. En 1954, le facteur Kuhn et le Musée d'art de Bâle
restaurèrent l'instrument et les peintures en respectant scrupuleusement la substance d'origine.
Une telle rareté organologique est, comme il se doit, nimbée de légendes. L'orgue a-t-il été transporté à Sion à dos d'âne de l'abbaye
savoyarde d'Abondance comme butin de guerre, ou par des mercenaires suisses d'Italie? L'instrument précieux aurait-il même été vendu
pendant la Réforme par les Bernois, inconscients de sa valeur, aux Valaisans? À ces suppositions s'oppose la conviction plus prosaïque
que l'orgue a été construit et destiné, dès le début, à l'église de Valère.
Le clavier comprend 4 octaves (C à c''', 45 touches) et le pédalier une octave (C à c, 9 touches). L'octave grave du clavier et celle du
pédalier sont " courtes ", c'est-à-dire qu'il leur manque les do dièse, ré dièse, fa dièse et sol dièse. La pédale est accouplée au clavier par
une tirasse fixe et comprend en outre le registre Bourdon 16'+8', formé de deux rangs de tuyaux de bois. La pression d'air est de 45mm.
Avec ses 897 oscillations, le diapason se situe presque un demi-ton au-dessus du diapason normal. L'orgue possède un sommier à
coulisses et des tirants de fer " www.uquebec.ca
"L'église est aussi le lieu originel de la peinture valaisanne par l'ornementation illustrative et symbolique" Henri Maître, Mosaïque du
pays valaisan
Document de travail / CoManaging 321
Patrimoine des PERSONNALITÉS
César Ritz
Monseigneur Henri Schwery Christian Constantin Pirmin Zubriggen Pascal Couchepin Maurice Chappaz
Roger Bonvin Samuel Farinet Mathieu Schiner Kaspar Jodok de Hermann Geiger
Stockalper
de grandes figures littéraires, chantres du territoire, comme Maurice Zermatten, Maurice Chappaz,
Maurice Métral, etc
"D’aussi loin que me reviennent mes souvenirs d’enfance j’ai entendu parler de Maurice Zermatten. (..) Il allait toujours
de l’universel au particulier. C’était un classique à rebours. Mais c’est toujours le Valais intérieur qui parlait en lui,
avec cet accent léger qui traînait un peu sur les voyelles et qui allongeait insensiblement les phrases. Il était moins une
personne qu’un personnage. (..) "Quel choc ! Donc l’écrivain aussi avait besoin d’un monde, d’une terre, d’une
matière ! L’écrivain, cette fidélité à tout l’homme ! Quel choc ! Avec Zermatten arrivait le règne du cœur et du corps. Il
n’avait pas l’air de me cacher quelque chose. (..) On pouvait donc écrire, nous aussi, dans cette terre du Valais ! En
percevoir la grave musique entrecoupée de jets de lumière et la relever sur du papier. Nous aussi, de ce canton reculé,
de cette contrée de pierres fortes, nous pouvions écrire des choses belles ! Peut-être même des choses importantes
! Parler du destin des hommes de ce pays, des gens qui habitent là-haut où cessent les sentiers, si près de Dieu. (..) , je
relis Visages de Zermatten. Je pense à l’enfant que je ne suis plus et qui a si bien retenu la leçon. “ Tous les visages,
les plus frais, les plus tendres, les plus joyeux, les plus vivants, condamnés à mourir… ” Mais les poètes ne meurent
pas ; ils sont comme le Rhône ou comme ces grands fleuves, qui passent tout le temps et ne s’en vont jamais. " Jean
Romain, www.culturactif.ch
symbole de la lutte du petit peuple valaisan face aux riches familles, au pouvoir établi et aux biens
lotis : une personnalité atypique, Farinet
"Farinet est le marginal le plus discuté de l'histoire suisse. Mort tragiquement dans les montagnes du Valais, ce Robin
des Alpes, ce bandit au grand coeur, intrigue, interpelle, aujourd'hui encore. Il aimait trop la Liberté. Il aimait trop la Vie. Il
fabriquait de la monnaie qu'il distribuait à la ronde, narguant le pouvoir établi et dérangeant les bien lotis dans un monde
frappé d'injustice. Sion, Ivrea, Turin, Annecy, Chamonix... aucune prison ne put le retenir.
Né en 1845 près du Grand-St-Bernard, ce faussaire de génie a vécu durant dix ans la plus folle des aventures. Juges et
et gendarmes ont fini par l'admirer. Le peuple en fit son héros. Finalement l'autorité décide de mettre fin à sa cavale.
L'ordre est donné de le ramener "mort ou vif". La traque s'engage. Des coups de feu claquent. On découvre son corps
dans l'abîme. Il a 35 ans. C'était le 17 avril 1880. Farinet repose aujourd'hui à Saillon en Valais, dans une fosse
commune où ses poursuivants l'ont jeté, comme un chien, avec pour toute messe la ferveur populaire.
Ce Don Juan de la fausse monnaie ne cesse de fasciner son monde par son côté chevaleresque. Il est plus grand mort
que vivant. Il apporte cette bouffée d'air dont on a tous besoin, cette part de rêve qui habite chacun. C'est l'inassouvi par
excellence. La légende l'auréolait de son vivant déjà. Poètes, cinéastes, musiciens l'ont chanté. Ramuz en a fait un
roman. Honegger, Ferré, Renaud, Béjart, l'ont célébré. Jean-Louis Barrault l'a porté à l'écran. Son histoire a paru au
Japon, en Amérique. Les Amis de Farinet, sur un texte de Pascal Thurre, ont donné sur les toits de Sion un spectacle qui
déplaça des milliers de personnes. L'homme passionne car il est allé au bout de lui-même. Son goût du risque, sa
méfiance des règlements, sa fureur de vivre, sa jeunesse, sa générosité, son charisme, le rendent attachant. Farinet est
devenu le symbole des libertés montagnardes. C'est le Sioux qui refuse la file indienne. Saillon lui a dressé une vigne, en
guise de monument, "La Plus Petite Vigne de la Terre". Ses trois ceps sont travaillés par des personnalités du monde
entier et permettent de créer une bourse annuelle à but culturel ou social de 20.000 frs suisses. Cette vigne appartient
actuellement au Dalaï-Lama, après avoir été propriété de l'abbé Pierre et de Jean-Louis Barrault. L'homme n'en finit pas
de faire rêver le monde. Le mythe ne cesse de grandir. On n'arrêtera plus jamais Farinet " www.farinet.net