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1. Un troupeau bovin laitier comprend 15 vaches et 2 taureaux. Quel est son effectif efficace?
2. Soit une population d’individus haploïdes. A un locus donné, on observe deux allèles A et a dans la
population. Les individus portant l’allèle A ont une valeur sélective wA (respectivement wa). En absence
de toute autre pression évolutive, si p est la fréquence d’allèles A à une génération, exprimer la valeur
p’ (fréquence de A à la génération suivante). Déduisez-en l’expression de ∆p = p '− p . Y a-t-il un
équilibre polymorphique possible ?
3. Dans une population de maïs il existe un locus pour lequel les valeurs sélectives (fitness) sont les
suivantes:
Génotype AA Aa aa
Valeur sélective 0,75 1 0
Donnez en fonction de p, les variations de cette fréquence entre deux générations consécutives. Existe-
t-il un état d’équilibre du polymorphisme ?
4. Dans une population de Phlox cuspidata, on a échantillonné 35 plantes pour un gène, et on a trouvé
15 AA, 6 AB, 14 BB. Est-ce que ces nombres sont compatibles avec une estimation de F = 0,64 ?
6. La figure suivante est la représentation de gels d’électrophorèses des protéines. 35 individus ont été
échantillonnés d’une population et après électrophorèse les enzymes Pgm (Phosphoglucomutase) et Pgi
(Phosphogluco-isomérase) furent relevés. Pgm est une enzyme monomérique, Pgi est dimérique. Quel
gel correspond à quel enzyme ? Déterminez le génotype des individus et testez si la population est en
équilibre de Hardy-Weinberg. Quelles sont les causes possibles de ces distributions génotypiques ?
Gel A
Gel B.
Corrigé des exercices
Génétique des populations
Consanguinité, sélection, structure des populations
1. Un troupeau bovin laitier comprend 15 vaches et 2 taureaux. Quel est son effectif efficace?
4N m N f
Ne =
Nm + N f
4 × 15 × 2
Ne = = 7,06
15 + 2
2. Soit une population d’individus haploïdes. A un locus donné, on observe deux allèles A et a
dans la population. Les individus portant l’allèle A ont une valeur sélective wA (respectivement
wa). En absence de toute autre pression évolutive, si p est la fréquence d’allèles A à une
génération, exprimer la valeur p’ (fréquence de A à la génération suivante). Déduisez-en
l’expression de ∆p = p '− p . Y a-t-il un équilibre polymorphique possible ?
Comme les individus sont haploïdes, leurs génotypes est A ou a, et les fréquences génotypiques sont
égales aux fréquences alléliques de la population.
Génotype A a
HW p q
Fitness wA wa
Contribution pwA q wa
proportionnelle
Fréquences pw A qwa
génotypiques après
sélection w w
w = pwa + qwa
pw A pw A
p' = =
w pw A + qwa
pw A − p 2 w A − pqwa + pw A − pw A − qwa + w A
∆p = p '− p = −p= =p =
pw A + qwa pw A + qwa pw A + qwa
w A (1 − p ) − qwa w A − wa
p = pq
pw A + qwa pw A + qwa
En équilibre
∆p = 0
cela peut arriver seulement si p ou q égale zéro. Dans ce cas on ne peut pas parler d'équilibre parce que
il y a seulement 1 allèle. Donc il n’y a pas d'équilibre polymorphique possible.
3. Dans une population de maïs il existe un locus pour lequel les valeurs sélectives (fitness) sont
les suivantes:
Génotype AA Aa aa
Valeur sélective 0,75 1 0
Donnez en fonction de p, les variations de cette fréquence entre deux générations consécutives.
Existe-t-il un état d’équilibre du polymorphisme ?
AA Aa aa
2 2
HW p 2pq q
Fitness ¾ 1 0
2 2
Contributi p x¾ 2pq x 1 q x0
on
proportion
nelle
Fréquenc p23/ 4 2 pq × 1 q2 × 0
e
génotypiq w w w
ue après
sélection
p' =
(3 / 4) p 2 + pq = (3 / 4) p + q
(3 / 4) p 2 + 2 pq (3 / 4) p + 2q
(3 / 4) p + q − (3 / 4) p 2 − 2 pq (3 / 4)(1 − q ) + q − (3 / 4)(1 − 2 pq − q 2 ) − 2 pq
∆p = p '− p = = =
(3 / 4) p + 2q (3 / 4) p + 2q
(3 / 4) − (3 / 4)q + q − (3 / 4) + (6 / 4) pq + (3 / 4)q 2 − 2 pq q[(1 / 4) + (6 / 4) p + (3 / 4)q − 2 p ]
= =
(3 / 4) p + 2q (3 / 4) p + 2q
q[(1 / 4) − (1 / 2) p + (3 / 4) − (3 / 4) p ] q[1 − (5 / 4) p ]
=
(3 / 4) p + 2q (3 / 4) p + 2q
En équilibre
∆p = 0
pˆ = 4 / 5
Donc il y a un équilibre polymorphique possible si p=0,8 et q=0,2
Si vous n'êtes pas très matheux vous pouvez quand même résoudre cet exercice. Remarquer que la
fitness de l'hétérozygote est le plus élevé, donc on a le cas "supériorité de l'hétérozygote", ou
sAA=1-0,75=0,25 et saa=1-0=1.
∆p =
pq
(− s AA p + s aa q )
w
et
s aa
pˆ =
s AA + s aa
Donc
∆p =
pq
(− 0,25 p + 1q ) = q(−0,25 p + q) = q(−0,25 p + 1 − p) = q(1 − 1,25 p)
0,75 p + 2 pq
2
0,75 p + 2q 0,75 p + 2q 0,75 p + 2q
1
pˆ = = 0,8
0,25 + 1
p= (15 x 2 + 6) / 2 x 35 = 0,514
q= 1-p = 0,486, F = 0, 64
HI=(39x0+0,17+0,09+0,06+0,09)/43=0,0095
HS=(39x0+ 2x0,37x0,63 + 2x0,87x0,13 + 2x0,91x0,09 + 2x0,82x0,18)/43=0,0268
42 × 0 + 0,37
pA = = 0,0086
43
39 × 1 + 0,63 + 0,87 + 0,91 + 0,82
pB = = 0,9821
43
40 × 0 + 0,13 + 0,09 + 0,18
pC = = 0,0093
43
H T = 2 p A p B + 2 p A p C + 2 p B p C = 0,0353
HS − HI HT − H S HT − H I
FIS = = 0,645 FST = = 0,241 FIT = = 0,731
HS HT HT
Sur le Gel A on peut observer une ou trois bandes par individus. Pour une protéine monomérique on
peut avoir une ou deux bandes mais jamais plus. Cela veut dire que sur le gel A on a une enzyme
dimérique (Pgi) et sur le gel B une enzyme monomérique (Pgm).
GEL A (Pgi)
Quand on a une bande cela correspond à une individu homozygote. Les individus avec trois bandes
sont hétérozygotes. Les bandes externes (la plus haute et la plus basse) correspondent aux homo-
dimères (les deux sous-unités furent produites par le même allèle). La bande du milieu correspond aux
hétéro-dimères, où deux sous unités produites par des allèles différents furent associées pour former
une protéine fonctionnelle. La vitesse de migration de hétéro-dimère est intermédiaire entre celles des
deux homo-dimères.
Gel A
Individus de génotype AB : 1, 3, 4, 6, 8, 9, 12, 13, 14, 16, 19, 20, 22, 25, 26, 27, 29, 30, 33, 34, 35
Individus de génotype BB : 2, 5, 7, 10, 11, 15, 17, 18, 21, 23, 24, 28, 31, 32
Individus de génotype AA : Aucun.
21 individus AB et 14 individus BB
pA = 21/(35 x 2) = 0.3
pB = (21+(2 x 14))/(35 x 2) = 0.7
χ =
2 (0 − 3.15) (21 − 14.7 ) (14 − 17.15)
2
+
2
+
2
= 3.15 + 2.7 + 0.58 = 6.43
3.15 14.7 17.15
dl = 3 – 2 = 1
Trois est le nombre des classes (génotypes) 2 est le nombre des paramètres expérimentaux qu’on a
utilisé pour calculer les effectifs attendus (N est une des fréquences alléliques)
La valeur de seuil de khi carré à probabilité 0.05, avec un degré de liberté est 3.84
La valeur observée (6.43) est nettement supérieure à cette valeur de seuil :
χ 02.05,1 = 3.84 < 6.43
On rejette donc l’hypothèse de l’équilibre de HW.
GELB (Pgm)
Chaque bande correspond à un allèle. Il y trois allèles dans l’échantillon. Les individus avec deux
bandes sont héhérozygotes ; ceux avec une bande sont les homozygotes. La notation des allèles est tout
à fait arbitraire. Ici j’ai noté l’allèle le plus bas A, intermédiaire B et le plus haut C.
Gel B.
χ2 =
(8 − 8.4)2 + (11 − 10.3)2 + (3 − 3.2)2 + (7 − 7.2)2 + (4 − 4.4)2 + (2 − 1.5)2 =
8 .4 10.3 3.2 7.2 4 .4 1 .5
dl = 6 – 3 = 3
Six est le nombre des classes (génotypes) ; 3 est le nombre des paramètres expérimentaux qu’on a
utilisé pour calculer les effectifs attendus (N est deux des trois fréquences alléliques)
Le valeur de seuil de khi carré à probabilité 0.05, avec trois degré de liberté est 7.82
La valeur observée (0.3) est nettement inférieure à cette valeur de seuil :