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Droit des gens : exercices pratiques

1) La Belgique décide de lancer un satellite géostationnaire BELSAT-1 qui devait se


trouver à 32 000 km d’altitude dans l’espace extra-atmosphérique à la verticale du
Congo Kinshasa. Le Congo estime que cette partie de l’espace constitue une zone
économique sur laquelle il a une juridiction exclusive, conformément à la
Déclaration de Bogota faite par 12 États équatoriaux en 1976. À ce titre, il réclame
une redevance à la Belgique pour l’utilisation de « son » espace extra-atmosphérique.
Qu’en pensez-vous ?

Problèmes sous jacents :


- La Belgique est-elle partie à la Déclaration de Bogota ?
La Déclaration pourrait être un accord (probablement écrit), et éventuellement un Traité :
conditions : soumis au droit international. (art. 2 §1 a CV 1969 sur le droit des Traités =
définition du Traité).
La Belgique n’est pas un État équatorial, donc elle n’est pas partie à la Déclaration.
- Est-ce que ça ne lie pas quand même la Belgique ?
Non, parce qu’elle n’est pas partie ; elle n’a pas accepté la Déclaration (35 CV 1969).
C’est l’effet relatif des Traités (34 CV 1969).
- La Belgique n’est-elle pas liée autrement ?
Oui, si le Traité est l’expression d’une coutume internationale. Ce ne sera pas le Traité qui
liera la Belgique, mais la coutume. La coutume n’exige pas d’approbation particulière, au
contraire du Traité. Mais cette règle n’est pas générale puisque le Traité ne s’applique
qu’entre les 12 États équatoriaux. Et même si l’on prétend que c’est une coutume, il
faudra prouver que les autres États de la planète l’ont approuvée.
- Coutume générale et coutume particulière
Ici, ce n’est pas une coutume générale mais une coutume particulière parce que
l’exploration et l’exploitation de l’espace extra-atmosphérique a fait l’objet de la
résolution 1962 du 13-12-1963 que dit que l’espace extra-atmosphérique est tout à fait
libre du point de vue de son exploration et de son exploitation. C’est ça, le règle, la
coutume générale.
Traditionnellement, c’est présenté comme une coutume instantanée (>< immémoriale).
Pourquoi ? Parce qu’elle s’est concrétisée par un accord non conventionnel par un acte
d’approbation tel que la résolution des NU. Celle-ci n’est pas indispensable mais elle peut
être l’expression de la volonté commune des États.
- Quel est le rôle de la Déclaration alors ?
Le Traité est valable entre les 12 États. Un accord peut être défait par un autre accord.
Mots magiques : relativité du droit international.
D’abord, c’est la coutume générale. Puis, accord des 12 États : il y a un nouveau droit qui
s’installe entre ces 12 États, amis rien qu’entre eux.
Règles des Traités successifs (30, 39 et 41 CV) :
• pour les 12 États : la lex posterior s’applique sauf si >< au ius cogens, mais ici, ce
n’est pas le cas
• pour les autres États : la règle prior tempore potior in iure s’applique.

2) Le gouvernement belge signe avec l’Algérie le 16-06-1995 un accord de livraison de


pétrole et de gaz liquide. L’accord entre en vigueur à la signature. Le pétrole et le
gaz doivent être entreposés à Zéebruges. Le bourgmestre de cette commune estime

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que ses installations ne lui permettent pas de recevoir les quantités de pétrole
prévues par l’accord. Le Ministre belge des Affaires étrangères vous demande un
avis sur la question.

Remarque : la faute n’est pas une notion de droit international.


Sauf pour une convention où notion de responsabilité objective : tout État qui
envoie une engin dans
l’espace est responsable des conséquences. Même s’il bénéficie d’une cause
d’exonération de sa
responsabilité, ça ne marche pas, il est quand même responsable.

C’est un problème de droit des traités.


- Le traité est-il exécutable ?
Pour que le traité soit valablement exécuté, il faut qu’il soit entré en vigueur. C’est le cas,
car il s’agit d’un accord en formes simplifiées (parce qu’il entre en vigueur par simple
signature).
- Est-ce que le refus du bourgmestre met en cause la validité du traité ?
Non, car l’État ne peut pas exciper de son organisation interne pour ne pas exécuter les
traités (27 CV 1969).
- N’y aurait-il pas un problème de compétence dans la conclusion du traité ?
Est-ce que le traité a été conclu par la bonne autorité ? Cf. la loi spéciale de réformes
institutionnelles du 08 août 1980.
• Compétence de l’autorité fédérale : cf. art 6, §1, VII, al 2, c.
• Mais les régions sont compétentes pour l’urbanisme et l’aménagement du territoire :
cf. art 6, §1, I, 3°.
- Conséquence
Il s’agit d’un traité mixte : cf. accord de coopération du 8 mars 1994.
• Art 8 : il faut la signature de l’autorité fédérale et de l’autorité fédéré compétente. Ici,
c’est le
gouvernement belge qui a signé, on ne parle pas d’un accord du gouvernement
de la Région
flamande.
• Art 12 : les Parlements concernés doivent donner leur approbation pour que le traité
puisse être ratifié.
On pourrait éventuellement discuter sur les mots. Formellement parlant, y a
un problème : ici, le
traité n’entre pas en vigueur par ratification ou adhésion, mais par simple
signature. On
pourrait discuter. Si on l’applique à la lettre, l’accord du Parlement fédéral
suffit. Mais dans
l’esprit de la règle, celui du Parlement de la Région flamande est aussi
nécessaire.
Conséquence : l’engagement à être lié donné par la Belgique n’est pas conforme à
l’accord de coopération du 8 mars 1994 (art 8 et peut-être 12).
L’art 46 CV 1969 parle des problèmes de ratification imparfaite : l’État peut demander
l’annulation du traité quand il a été ratifié en violation manifeste d’une règle
constitutionnelle d’une importance fondamentale pour ce traité.
Il y a donc 2 critères pour l’annulation : - violation d’une règle interne fondamentale
- violation manifeste
Et ici ?

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• violation d’une règle fondamentale ?
Oui, certainement.
• violation manifeste ?
Est-ce qu’il était clair pour l’Algérie que la Belgique violait son droit interne ? Non,
apparemment pas.
- Possibilité d’annulation du traité
Il sera difficile à la Belgique d’obtenir l’annulation du traité. Si on ne peut pas invoquer
l’art 46 CV, l’autorité fédérale devra se substituer à l’autorité fédérée (art 16, §3 de la soi
spéciale de 1980). Mais pour cela, il faut d’abord :
~ une condamnation par une juridiction
~ une faute, une violation d’une règle par l’autorité régionale compétente.
Ce n’est pas le cas ici. Donc l’article 16 n’est pas applicable.
- En pratique
Ce genre de problème est super rare. Normalement, quand l’autorité régionale ou
communautaire veut conclure un traité, elle doit le soumettre à la CIPE (conférence
interministérielle de politique extérieure : loi ordinaire du 9 août 1980) pour déterminer si
ce traité relève bien de leur compétence.
Il y a 4 hypothèses où l’autorité fédérale peut interdire la conclusion d’un traité à une
région ou à une communauté :
1) si l’État n’est pas reconnu par la Belgique ;
2) si les relations diplomatiques ont été rompues avec cet État ;
3) s’il n’y a pas de relations diplomatiques avec cet État ;
4) si le traité est contraire aux obligations internationales de la Belgique.
Mais si c’est l’autorité fédérale qui veut conclure un traité, elle ne soit pas le soumettre à
la CIPE. Mais les fonctionnaires sont consciencieux. Et puis, tout traité doit être soumis à
l’assentiment des Chambres. Donc, ça passera devant la section législation du CE. C’est
pour ça que les risques sont assez faibles.
- Conclusion
Le traité lie valablement la Belgique. Si la Région flamande ne s’exécute pas, la
responsabilité internationale de la Belgique sera engagée (cf. projet CDI art 12).

3) La République démocratique du Congo décide d’introduire une action devant la CIJ


contre l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi en vue d’obtenir une décision de la Cour
condamnant la présence illégale des forces de ces 3 États sur le territoire congolais.
Pour justifier la compétence de la Cour vis-à-vis du Rwanda et du Burundi, le Congo
se fonde sur la Convention de Montréal du 16/09/71 relative aux attentats contre
l’aviation civile, convention qui contient une clause compromissoire donnant
compétence à la CIJ pour les différends relatifs à l’application ou à l’interprétation
de la Convention.
Des représentants du Congo vous demandent si cette clause est suffisante pour
fonder la compétence de la Cour.

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Questions à se poser :
- Le Rwanda, le Burundi et le Congo sont-ils partie à la Convention de Montréal ?
- Si oui :
• y a-t-il eu des réserves ?
Dans ce cas-ci, la convention est applicable.
• Convention en vigueur eu plan international ?
C’est important parce que souvent, les grandes conventions internationales n’entrent
en vigueur qu’après le dépôt d’un certain nombre d’instrument de ratification.
Pour la petite histoire, l’application de la Convention n’est pas si évidente. Le Congo a
abandonné (pressions diplomatiques).

4) L’article 4 de la Convention américaine des droits de l’homme :


1. consacre le droit au respect de la vie ;
2. interdit la peine de mort pour les infractions qui n’étaient pas passibles de cette
peine dans les États parties au moment de leur acceptation de la Convention ;
3. interdit de rétablir la peine de mort lorsqu’elle est abolie ;
4. interdit la peine de mort pour des délits politiques ou des infractions de droit
commun connexes à de tels délits.
Le Guatemala ratifie la Convention en 1980 (celle-ci est en vigueur depuis 1978) en
déclarant que l’article 4 §4 de la Convention ne s’applique pas au Guatemala eu
égard au fait que la loi de ce pays prévoit la peine de mort pour les infractions de
droit commun. En 1981, le Guatemala informe le dépositaire de la Convention que la
déclaration formulée en 1980 s’étend à l’ensemble de l’article 4. Qu’en pensez-vous ?

Remarque : y aurait pas un problème d’interprétation de la déclaration du Guatemala ? Elle


peut avoir des effets
juridiques ? Le Guatemala dit que le §4 ne s’applique pas puisque le Guatemala
applique la peine de
mort aux infractions de droit commun. Ce n’est pas contraire au §4 qui prévoit
l’interdiction de la
peine de mort pour les infractions de droit commun connexes à des délits
politiques. Mais c’est pas
vraiment un problème puisqu’on supprime tout le §4 pour le Guatemala.

Dans tout problème juridique, y a un ordre dans la présentation des différentes questions sous-
jacentes.
- Est-ce que la déclaration du Guatemala est une réserve ?
Oui (même si on le sait, on le dit quand même parce que notre client n’est pas censé le
savoir). Pourquoi c’est une réserve ? Parce que c’est un acte dont l’objet est de modifier la
portée d’une disposition d’un Traité ( CV 1969, 2, §1, d). Ici, le Guatemala a modifié la
portée de l’article 4.
- Est-ce que la réserve est admissible ?
• Réserves prévues par le Traité
On suit ce que dit le Traité (19 a CV). En vertu de l’article 75 de la Convention
américaine des droits de l’homme, les réserves sont admissibles dans la mesure où la
CV le prévoit.
• Traité muet
Renvoi à CV.

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 Est-ce que la réserve est compatible avec l’objet / le but du Traité ?
Si oui, elle est admissible (CV 19 c). Comment le savoir ?
Règle générale : chaque État décide si la réserve est applicable par rapport à lui ou
non (CV 20 §4).
Est-ce que le Comité des droits de l’homme peut en connaître ? Non, il agit pour le
Pacte relatifs aux droits civils et politiques, ça na rien à voir. Mais on peut se
demander si le Comité américain ou si la Cour suprême peut l’interpréter. Est-ce
qu’un contrôle de la Cour américaine des droits de l’homme sur la validité des
réserves est possible ? C’est une très grande question : le problème que pose le
contrôle par un organe protecteur, c’est qu’il remet en cause la relativité du droit
international. La question s’est déjà posée devant le Comité des droits de l’homme
et devant la Cour européenne des droits de l’homme où l’admissibilité de certaines
réserves a déjà été examinée. Mais le problème est discutable.
 Est-ce qu’on peut faire des réserves après le dépôt des instruments de ratification ?
Non. Cf. la définition même de la réserve : à faire au moment du dépôt de
l’instrument de ratification (19, 2 §1, d, CV).
- Autres éléments de la solution
Si la réserve est déposée en 1981, l’article 20 §5 CV permettrait par analogie du faire une
réserve postérieure si les autres États ne réagissent pas : +/- // à un nouvel accord.
En réalité, le dépositaire réagira.
31 §3 b CV : en cas de silence des États sur la déclaration du Guatemala, on tient compte
de toute pratique ultérieure en tant qu’expression de l’accord des États.

5) L’État A est ravagé par un cyclone en septembre 1997. Un mois plus tard, A conclut
avec B un accord aux termes duquel il lui accorde un prêt sans intérêts pendant 10
ans à condition qu’A achète à B tous les matériaux et équipements nécessaires à sa
reconstruction. En février 1998, A achète à C des matériaux destinés eux aussi à la
reconstruction du pays, et ce en vertu d’un contrat conclu avec C en 1995. Le
Ministre des affaires étrangères de B vous demande un avis juridique sur la
question.

- Nature des 2 Traités


• L’accord entre A et B
C’est un Traité (2 CV §1 a) : accord écrit entre 2 ou plusieurs États…
Est-ce qu’il est soumis au droit international ? En général, si l’accord ne prévoit
aucune référence au droit interne, il est présumé régi par le droit international.
• L’accord entre A et C
On n’a pas d’indications, on nous parle d’un contrat. Mais ça n’a pas tellement
d’importance parce qu’A est lié par cet accord par rapport à C, donc de toute façon,
peu importe qu’il s’agisse d’un Traité ou d’un acte de droit privé interne, A et C sont
liés.
- Problèmes de Traités successifs
Art 30 CV. Y a 3 catégories de règles :
• Lex specialis derogat generali
Ce n’est pas très pertinent parce que les 2 accords ont des aspects spéciaux.
• Lex posterior derogat priori
Mais C n’est pas partie à la 2nde convention ; il ne va pas pouvoir l’invoquer.
• Prior in tempore, potior in iure
Mais ça ne concerne pas B, seulement C :

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 Problème de relativité des Traités
CV 34 : le Traité ne peut créer ni droits ni obligation pour les États tiers.
 CV art 26
Pour les relations entre A et B et entre A et C : pacta sunt servanda.
- L’accord est-il vicié parce que B a profité de l’état de détresse d’A ?
On pourrait invoquer la Déclaration annexe à la Cv sur le droit des Traités condamnant les
pressions politiques ou économiques s’un État sur un autre pour obtenir la conclusion
d’un Traité. C’est pas vraiment un vice de consentement (la CV ne prévoit que la
contrainte militaire sur l’État ou ses représentants). La Déclaration va plus loin : elle
condamne aussi la contrainte non armée.
C’est intéressant : le Traité n’est pas vicié mais la violation (éventuelle) du droit
international est une piste à creuse pour obtenir la révision du Traité, ou au moins une
mise en cause de la responsabilité de B.

6) Question d’actualité : est-ce que l’on peut considérer l’Initiative de Genève relative à
un accord de paix entre la Palestine (représentants de l’autorité) et Israël
(parlementaires et Ministre du Travail…) comme étant un Traité ?

Est-ce que les représentants des parties avaient les pleins pouvoirs pour conclure un Traité ?
(7 CV 1969)
Ici : il s’agissait de représentants purement privés.

7) En 1993, la Commission introduit une action devant la CJCE contre le Luxembourg


pour violation de l’article 48 (aujourd’hui 39) du Traité instituant les Communautés
européennes (TCE = Traité de Rome) car le Luxembourg réserve certains emplois en
matière de santé, de recherche, de transports intérieurs, etc, à ses seuls nationaux. Le
Luxembourg oppose les arguments suivants :
1. cette limitation est prévue par l’article 11 de la Constitution luxembourgeoise ;
2. la Convention d’établissement de 1955 qui lie les États membres du Conseil de
l’Europe admet cette limitation ;
3. idem pour le Traité Benelux de 1958.
Que répondez-vous à ces arguments ?

- TCE
Art 39 § 3 : possibilité de limiter la liberté de circulation en raison de l’ordre / sécurité /
santé public.
Mais il faut alors que le Luxembourg le prouve. Cependant, si c’était le cas, le
Luxembourg l’aurait sûrement invoqué, donc c’est que ce n’est pas ça.
On pourrait invoquer les article 10 et 12 du TCE mais ces dispositions sont plus générales
que l’article 39.
- Constitution luxembourgeoise
Rejet de l’argument sur base de l’article 27 CV : un État ne peut pas invoquer son droit
interne pour violer un Traité. Même si c’est la Constitution, tant pis ; 27 CV fait référence
au droit interne sans faire de distinction entre la Constitution, les lois…

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Mais la Constitution n’est pas d’ordre public ? On pourrait le dire, mais dans ce cas ça n’a
pas marché (mais on ne connaît pas tous les faits).
En Belgique : controverse : la Cour d’arbitrage peut annuler la loi d’approbation à un
Traité s’il est contraire aux dispositions dont elle est la gardienne. Il n’y a qu’un seul
précédent. Le législateur, dans la modification des compétences de la Cour d’arbitrage, a
clairement dit qu’elle était compétente pour annuler des lois d’approbation à un Traité s’il
est contraire à une disposition du titre II ( ?) de la Constitution belge.
- Convention d’établissement de 1955
Question de la compatibilité avec le Traité de Rome.
30 §3 CV 1969 sur le droit des Traités : lex posterior.
Traité de Rome 1957 > Convention 1955.
- Traité Benelux de 1958
30 §4 b CV 1969 : proir in tempore.
Entre 2 parties à 2 Traités et une partie à un seul des 2 Traités, le Traité auquel cette
dernière partie n’a pas adhéré ne lui est pas opposable.
Le Traité Benelux n’a été conclu qu’entre les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique ; il
n’est donc pas opposable à tous les autres États.
Même si les États ne sont pas partie à la CV 1969, elle est quand même applicable en tant
qu’expression de la coutume.
- Y a-t-il des dispositions générales applicables ?
Cf. les dispositions finales du TCE.
Souvent, quand il y a un conflit de Traités, le problème est réglé par les instruments en
cause.
• Art 307
 Alinéa 1
Les droits et obligations contractés avant 01/01/1958 ne sont pas affectés par les
dispositions du TCE (>< lex posterior).
 Alinéa 2
Si ces mesures s’opposent au Traité, l’État en cause doit faire tout ce qu’il peut
pour remédier aux incompatibilités.
Il faudrait vérifier si ç’a été fait par le Luxembourg.
• Art 306
Il n’est pas porté atteinte au Traité Benelux par le TCE dans la mesure où les objectifs
du Traité Benelux ne peuvent être atteints par le TCE. Donc il faut voir si le but ne
peut pas être atteint par le TCE. Si l’union régionale va plus loin que le TCE : pas de
problème. Pour le surplus, c’est le TCE qui est applicable.

8) Le 15/10/99, la province Bleue se sépare de l’Arcadie et devient le Blueland. Le


gouvernement de ce dernier décide de mettre fin à un contrat d’exploitation de
gisement de fer octroyé en 1995 par l’Arcadie à une société néerlandaise à capitaux
exclusivement belges. Les actionnaires belges vous consultant sur les possibilités
d’obtenir l’exécution du contrat par le Blueland.

- Problème de succession d’États

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• Dispositions en la matière
 CV 1978 sur la succession d’État aux Traités
 CV 1983 sur la succession d’État aux biens, dettes et archives
• Laquelle est applicable ?
La CV de 1978 est applicable aux Traités conclus entre États ; ici il s’agit d’une
société. Un contrat n’est pas assimilable à un Traité. Cf. la définition du Traité dans la
CV 1969, 2, §1, a : entre États ou entre un État et une OI.
Mais on va faire une analogie (même si c’est difficile). Cf. CV 1983 qui parle de
choses pouvant se rapporter à un contrat : les dettes SL (quand on a une obligation : //
dette).
 36 CV 1983
La succession d’État ne porte pas atteinte aux droits et obligations des créanciers.
 40 §1 CV 1983
En cas de sécession, sauf accord contraire, les dettes de l’État prédécesseur passent
à l’État successeur dans une proportion équitable.
Dans ce cas-ci, le contrat passe au Blueland en entier.
 33 CV 1983
Les dettes visées par la conventions sont celles des sujets de droit international.
Est-ce que la société en est un ? Oui.
Il faut que les dettes sont des obligations financières pour que la CV 1983 soit
applicable, est-ce que c’est le cas ici ? C’est toujours le même principe : un
engagement avec des implications financières.
 6 CV 1983
La CV ne porte pas atteinte aux droits et obligations des personnes physiques ou
morales. Mais on ne peut invoquer la CV 1983 que de manière purement
analogique. Le nouvel État peut refuser de reprendre le contrat s’il nationalise ou
exproprie pour cause d’utilité publique ; il reprendra à son profit l’exploitation de
ses ressources naturelles. Mais y a des conditions pour nationaliser ou exproprier :
il faut une indemnité : 2 systèmes :
~ Déclaration universelle des droits de l’homme, art 17
~ Résolution 1803 relative à la souveraineté sur les ressources naturelles des États
Indemnité effective et adéquate.
~ Résolution 3281 de 1974 sur les droits et devoirs économiques des États (art 2)
Indemnité éventuelle et selon le droit de l’État nationalisant et de toute
circonstance pertinente.
Cette résolution a été peu suivie.
Le Blueland peut soit :
1. continuer le contrat parce qu’il s’agit d’une dette
2. refuser pour reprendre le contrat à son profit (nationalisation)
 Et le principe de relativité du droit international ?
En réalité, il est tout à fait pris en compte dans les règles de succession d’État.
Règle générale : l’État successeur n’est pas un vrai tiers. Il est +/- subrogé aux
droits et obligations de l’État prédécesseur. Ce n’est pas un tiers comme un autre,
et c’est pour ça qu’il y a des règles particulières. Sauf pour ce qui est des États
nouvellement indépendants (= issus de la décolonisation), qui sont de vrais tiers.
• Champ d’application
La CV 1983 n’est pas en vigueur, mais elle est invocable en tant qu’expression de la
coutume. Pourquoi ? Parce que la plupart de ces conventions sont établies sur base des

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projets de la CDI qui a notamment pour mission d’assurer la codification de droit
international et le développement progressif du droit international.
- Problème de mise en œuvre de la règle
Les actionnaires belges ont-ils la possibilité d’obtenir l’exécution du contrat par le
Blueland ?
Cf. l’affaire Barcelona Traction (1970). Il s’agit d’un problème de protection
diplomatique. La Belgique ne peut pas intervenir tout de suite, il faut d’abord épuiser les
voies de recours internes (aller devant les tribunaux bluelandais). Si ça ne marche pas
(aucune réparation conforme au droit international), il y a une possibilité de recours par la
protection diplomatique. Mais les actionnaires belges ne pourront pas agir parce que c’est
la société qui est touchée, donc c’est à la société d’agir (ius standi) tant qu’elle existe. Une
protection diplomatique est possible par les Pays-Bas. Il s’agit d’un droit discrétionnaire
de l’État (ce n’est donc pas une obligation) : si les Pays-Bas jugent opportun de prendre
fait et cause pour la société.
Affaire Abbasi : c’est un Britannique détenu à Guantanamo. Il voulait que la Grande-
Bretagne prenne fait et
cause pour lui. Les juridictions anglaises on répondu que c’était un droit
discrétionnaire de
l’État. Mais elles ont relevé un droit du requérant à obtenir que son cas
soit tout de même
examiné (= pris en considération).
Conditions d’application de la protection diplomatique :
~ épuisement des recours (s’ils existent et sont utiles) ;
~ condition de nationalité ;
~ pouvoir discrétionnaire de l’État ;
~ violation du droit international.

9) La Belgique adopte une loi supprimant l’intervention de la chambre du conseil dans


le contrôle de la détention préventive. Que peut faire votre client actuellement
détenu en attendant son procès ?

La question se rapporte à la CEDH, qui nous dit :


- art 5 §3 : toute personne peut faire contrôler la légalité de la décision le privant de sa
liberté.
- art 13 : recours possible devant les institutions nationales, en l’occurrence, la Cour
d’arbitrage qui est
compétente pour les recours en annulation en cas de violation du titre II de la
Constitution ou des la CEDH par une loi. Mais la règle du contrôle de la détention
préventive par la chambre du conseil n’est pas prévue par la Constitution ou la
CEDH.
Donc, il n’y a aucun recours possible devant la Cour d’arbitrage ou devant la Cour
européenne des droits de l’homme.
2 exemples pour illustrer :
• les États connaissant la mise en détention administrative (Israël)
Comparution qu’à la mise en détention, plus après. Et ion ne peut pas mettre en cause
la responsabilité d’Israël pour ça.
• TPI
Rien n’est prévu sur la comparution régulière des personnes arrêtées devant le juge
pour un contrôle de leur détention préventive.

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10) Suite à la projection de deux films sur RTL en Allemagne, durant lesquels il y eut 4
interruptions publicitaires, l’Organisme de l’Audiovisuel allemand a estimé que
c’était contraire à la directive européenne du 30/06/97 aux termes de laquelle les
films produits par et pour la télévision, à l’exception des séries, ne peuvent pas
donner lieu à des interruptions répétées pour faire passer des messages publicitaires.
RTL a intenté une action devant une juridiction allemande qui a introduit un
recours préjudiciel devant la CJCE (Luxembourg) pour obtenir l’interprétation de
la disposition litigieuse de la directive. Quels arguments RTL peut faire valoir pour
justifier cet abondance de publicités et qu’est-ce que l’Organisme de l’Audiovisuel
pourrait y répondre ?

Ca concerne la liberté d’expression : art 10 CEDH :


- §1 : si le producteur veut mettre des pubs toutes les 20 min, c’est sa liberté d’expression.
- §2 : mais les États peuvent prévoir par une loi des conditions ou des formalités à remplir,
ainsi que des
restrictions et des sanctions.
En l’espèce, la Cour a estimé que les restrictions prévues par la directive étaient justifiées au
regard de l’art 10 §2.
La Cour du Luxembourg n’est pas la gardienne au premier chef de la CEDH. Mais elle a
quand même appliqué la convention aux Communautés européennes.
La directive prévoit une exception pour les séries, pendant lesquelles il est possible
d’intercaler des passages publicitaires récurrents, « parce que les séries requièrent une
concentration moins soutenue des téléspectateurs ».

11) À la suite de l’attentat perpétré par des agents français contre le Rainbow Warrior en
1985, en Nouvelle-Zélande, Amnesty International et Greenpeace désirent saisir la
Commission européenne des droits de l’homme ; ils vous demandent une
consultation à cet effet.

Remarque : depuis 1998, la Commission européenne des droits de l’homme n’existe plus, on
peut directement
aller devant la Cour.

- Quant à la forme
Les conditions pour faire un recours devant la Cour sont notamment :
• épuisement des voies de recours internes (35 CEDH)
En France ou en Nouvelle-Zélande.
• intérêt pour agir (34 CEDH)
Dans quelle mesure Amnesty International peut se prétendre victime de cet incident ?
Y a peu de chances pour que le recours d’Amnesty soit recevable, parce qu’elle n’est
pas directement victime.

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- Quant au fond
Quels sont les droits invocables pour soutenir l’action ?
• art 2 CEDH : le droit à la vie (parce que l’attentat a fait un mort)
• art 1 Protocole 1 : le droit de propriété
- Quant au problème de juridiction
Art 1 CEDH : la convention est applicables à toute personne se trouvant sous la juridiction
des États partie.
Le Rainbow Warrior relève-t-il de la juridiction française s’il se trouve en Nouvelle-
Zélande ?
Cf. l’affaire Balkovitch :
C’est une victime d’un bombardement au Kosovo qui va devant la Cour européenne des
droits de l’homme et fait un recours contre les États qui y avaient participé, en invoquant
le droit à la vie. Il estimait que l’immeuble bombardé, à ce moment-là, était sous la
juridiction de l’État bombardant. La Cour a dit non = interprétation restrictive.
Mais ici, on peut se dire que comme les agents français sont sur le navire, celui-ci est sous
juridiction française.
C’a été reconnu quand Öchalan, leader Kurde, a été arrêté par l’armée turque au Kenya.
La Cour a estimé que lorsqu’il a été arrêté, il était sous la juridiction turque parce qu’il
était sous l’autorité de personnes représentants la force de l’État turc.
Si le navire est sous juridiction française, il faut commencer par faire des recours devant
les juridictions françaises.

12) Quelle sera l’attitude de la Cour dans l’avis qui lui est actuellement demandé à
propos de la légalité de la construction du mur d’Israël ?

- Quant à la forme
• Arguments des États occidentaux
La plupart des États occidentaux estiment que :
1- il ne sert à rien que la Cour se prononce parce qu’il y a déjà eu une condamnation
par l’AGNU ;
2- de plus, il s’agit d’une question politique ;
3- enfin, cela peut mettre en péril le processus de dialogue entre la Palestine et Israël.
• Contre arguments
1- question politique
Le fait qu’il s’agisse d’une question politique n’est pas un obstacle à la
compétence de la Cour. Les motivations sont politiques. Et tout différend est issu
d’un certain comportement, qui est politique. Mais il sera juridique s’il est présenté
en termes juridiques.
2- inutilité de la question
La question n’est pas inutiles non plus parce qu’elle ne porte pas sur la légalité de
la construction du mur, mais sur les conséquences de sa construction. L’AGNU ne
s’est prononcée que sur la légalité, pas sur les conséquences. Donc la réponse de la
Cour peut aider l’AGNU à prendre une décision.
L’argument de recevabilité n’est pas très convainquant et puis la Cour reste
souveraine dans cette appréciation. La Cour est compétente en vertu de :
~ art 96 de la Charte NU : les demandes d’avis consultatifs auprès de la Cour son
possibles. Si une
telle demande est formulée par l’AGNU, il faut que cela
porte sur une
question juridique.

11
~ art 65 de la Charte NU : la Cour peut (ne doit pas) rendre des avis consultatifs.
Donc la Cour pourrait refuser de répondre.
• Exemples de refus
1- Affaire de la Carélie orientale
Parce que sous couvert d’une demande d’avis consultatif, il y a un différend entre
les États.
De plus, l’URSS n’est pas membre de la SDN (qui est l’OI qui a demandé l’avis
consultatif).
La Cour a donc estimé qu’il était « inopportun » de répondre (elle n’a donc pas dit
qu’elle était incompétente).
2- Affaire des armes nucléaires
L’OMS n’est pas compétente parce qu’il s’agit d’une question de sécurité, et pas
de santé (hum).
- Quant au fond
• Sources
Il s’agit d’une question de droit humanitaire : droit des conflits armés.
Ici, les règles concernées proviennent surtout de 2 sources :
~ le Règlement de La Haye de 1907 sur les lois et coutumes de guerre sur terre ;
~ la 4ième Convention de Genève de 1949.
• Applicabilité
La Palestine est-elle partie à la Convention de Genève ?
Elle a envoyé un instrument d’adhésion. La Suisse, soi-disant neutre, aurait dû
accepter d’en prendre acte, ainsi que de prendre acte des objections. Mais la Suisse a
fait une notre de bas de page sur la liste des États partie disant qu’elle avait reçu un
instrument d’adhésion de la Palestine, mais que comme son statut est incertain, elle ne
l’inscrit pas dans la liste des États partie.
Mais pourquoi alors la Palestine est admise à comparaître devant la Cour ? Parce que
l’AGNU a demandé une autorisation à la Cour.
• Dispositions concernées
Sur le fond, ce qui est intéressant, c’est que personne ne discute qu’il s’agit d’un
conflit armé (qui est la seule situation où les deux sources s’appliquent). Plusieurs de
leurs dispositions sont applicables :
1- Règlement de La Haye de 1907
a- l’État occupant doit respecter, sauf circonstances exceptionnelles, le droit de la
puissance occupée ;
b- obligation de respecter la propriété privée / publique de l’État occupé ;
c- obligation pour la puissance occupante de se comporter comme un usufruitier,
un bon administrateur du territoire de la puissance occupée.
Israël peut construire un mur, mais pas dans les territoires Palestiniens.
2- Convention de Genève de 1949
a- respect de la propriété privée / publique ;
b- obligation pour la puissance occupante de veiller à ce que la population
occupée puisse vaquer le plus normalement possible à ses occupations ;
c- incrimination de la destruction / dévastation inutile qui ne sont pas nécessaire
du point de vue militaire (art 104 ?)
Israël commet donc de véritables crimes de guerre.
L’argument du droit à la sécurité d’Israël ne tient pas la route.

13) Un procès exceptionnel s’est ouvert mardi 8 février à Rabat : celui d’un officier de
l’armée de l’air, le capitaine Mustapha Adib, 31 ans, qui, dans les colonnes de

12
« Monde », en décembre, a dénoncé, exemples à l’appui, la corruption qui règne,
selon lui, dans les Forces armées royales marocaines. Son témoignage vaut au jeune
officier d’être poursuivi pour « indiscipline » et « atteinte au moral de l’armée ». Ce
procès est-il admissible en droit international ? Des recours sont-ils possibles ?

- Sources et applicabilité
La liberté d’expression :
° Art 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme
° Art 19 de Pacte de 1966
Mieux vaut se référer au Pacte (instrument conventionnel : effet juridique plus clair) qu’à
la Déclaration (« idéal à atteindre »).
Mais si le Maroc n’est pas partie au Pacte, il faudra faire référence à la Déclaration.
Imaginons que la Déclaration s’applique. Elle sera quand même contraignante parce
qu’elle est l’expression de la coutume (cf. résolution NU). Parce qu’un « idéal à
atteindre », c’était vrai en 1948, mais plus maintenant.
- Restrictions à la liberté d’expression
Pacte 1966 art 19 §3.
Question d’espèce. On ne sait pas ce que l’officier a dit.
- Recours
• Contre une éventuelle condamnation ?
Oui : cf. art 2 du Protocole facultatif au Pacte.
Pourquoi dans un instrument séparé ? Parce que les États n’aiment pas ouvrir trop
largement les possibilités de recours international.
Art 2 : toute personne peut faire un recours devant le Comité des droits de l’homme en
cas de violation du Pacte.
Mais il faut une adhésion du Maroc au Protocole.
• Devant le Comité des droits de l’homme ?
Tout ce que ça peut impliquer, c’est un rapport du Comité, ce qui n’est pas une
décision juridictionnelle.
Mais ç’a quand même du poids.
• Requête interétatique devant le Comité des droits de l’homme ?
Art 40 et 41 du Pacte.
Condition : les États parties au Pacte, surtout l’État défendeur, doivent avoir reconnu
la compétence du Comité. Cette reconnaissance est contenue dans le texte même du
Pacte, il ne faut donc plus de déclaration séparée. Mais il faut une acceptation de la
compétence du Comité par l’État défendeur.
Ce recours est possible par tout État, même s’il n’a aucun lien avec la personne
victime.
• Autres recours ?
Si un autre État fait un recours devant la CIJ contre le Maroc pour violation du droit à
la liberté d’expression. Mais c’est très théorique.
Condition : le Maroc doit avoir reconnu la compétences de la CIJ, soit par un acte
unilatéral, soit à travers une convention internationale.

14) En février 1998, les USA ont averti l’Irak qu’ils lanceraient des frappes aériennes
contre son territoire sur un certain nombre de cibles suspectées d’abriter des armes
biologiques alors que le Conseil de Sécurité, dans sa résolution 687 du 3 avril 1991
(§9, b) exigeait que l’Irak remette ces armes à une Commission spéciale d’enquête et
indique les lieux où se trouvaient ces armes. L’Irak ne s’est pas entièrement

13
conformée à ces 2 exigences. Que penser, dans ces conditions, des intentions des
USA ?

- Problème de menace
Charte NU art 2 §4.
Mais la menace doit être contraire aux résolutions du Conseil de Sécurité, qui s’inscrivent
dans le cadre de la Charte. Ces menaces sont elles illicites ? C’est au Conseil de Sécurité
de gérer la situation, et pas à un État individuel. C’est sous la responsabilité du Conseil de
Sécurité.
Cf. art 42 Charte : le Conseil de Sécurité décide de l’emploi de la force.
Les USA ont proféré une menace unilatérale alors que c’est de la compétence du Conseil
de Sécurité.
- Problème de l’emploi de la force
Hypothèse où le Conseil de Sécurité délègue son pouvoir à un État en lui donnant
compétence pour agir.
Dans quelle mesure les États perdent-ils leur souveraineté du fait de leur participation aux
NU ?
La Charte NU implique une aliénation de compétence dans le domaine précis du maintien
de la paix et de la sécurité internationales.
Exception : art 51 Charte NU : un État peut utiliser sa force en légitime défense jusqu’à ce
que le Conseil de Sécurité s’en occupe (c’est le cas ici).
Mais quand on entre dans une OI, on abandonne une partie de sa souveraineté : cf. art 24.
Donc le recours à la force est possible si les conditions des art 51, 42 ou 48 sont remplies.
- Violation du droit international par l’Irak
Conséquence : ça peut apparaître comme un fait illicite engageant sa responsabilité (projet
CDI art 1 et 2).
Comme il y a un fait illicite, la question se pose de savoir quels types de réactions
unilatérales les État peuvent-ils entreprendre unilatéralement :
° invoquer la responsabilité de l’Irak ;
° art 49 et suivants du projet CDI
° art 22 du projet CDI sur les contre-mesures
= mesure contraire au droit international mais justifiées par la violation antérieure du
droit international
commise par l’État contre lequel une contre-mesure est adoptée.
Les USA peuvent prendre des contre-mesures (mais pas employer la force).
C’est une règle coutumière.

15) Une délégation de la République de Chypre Nord de passage en Belgique le 15


février 1995 passe commande de 100 mitrailleuses lourdes à la Fabrique Nationale
(FN) d’armes de guerre (SA). Conformément au contrat, ces mitrailleuses sont
livrées à Chypre Nord le 30 novembre 1995. Le gouvernement de Chypre Nord de
paye cependant pas la facture à l’échéance fixée au 1er mars 1996. Le PDG de la FN
vous demande un avis juridique.

Il s’agit d’un différend entre un État (Chypre Nord) et un particulier (la FN) sur l’exécution
d’un contrat de vente.
Si la FN veut faire une action judiciaire contre la République de Chypre Nord devant les
juridictions belges, n’y aurait-il pas un problème d’immunité de juridiction de la République ?

14
Il faut d’abord vérifier que Chypre Nord est reconnu comme un État au plan international, ce
qui n’est pas le cas (sauf par la Turquie), parce que l’indépendance de Chypre Nord s’est faite
par une intervention militaire de la Turquie. Donc Chypre Nord n’a pas le statut d’État aux
yeux de l’État où le différend serait réglé (en l’occurrence, la Belgique), et donc ne bénéficie
pas de l’immunité de juridiction.
Mais supposons que la République de Chypre Nord soit reconnue ; est-ce que l’immunité de
juridiction est invocable par le gouvernement de cet État ?
Il faut voir s’il s’agit d’un acte :
- iure gestionis = // actes des particuliers
- iure imperii = acte de pure souveraineté
Les particuliers peuvent acheter des armes ; on pourrait donc considérer qu’il s’agit d’un acte
iure gestionis, qui ne donne alors pas droit à l’immunité.
Cf. l’art 10 du projet CDI et l’art 2 de la Convention de Bâle de 1972 : il y a des conditions
pour que l’immunité ne joue pas. Il faut que le contrat prévoie que les différends seront
soumis à la juridiction d’un État déterminé (= clause de renvoi). Quand le litige est renvoyé
devant cet État, on ne peut pas invoquer l’immunité de juridiction, ce qui est logique.
Mais n’y aurait-il pas une autre possibilité pour que l’immunité soit quand même applicable ?
S’il n’y a pas de clause de renvoi, même si c’est un contrat purement privé, sa finalité est tout
de même publique. La République de Chypre Nord pourrait dire qu’il s’agit d’un acte à
caractère public, qui n’est donc pas un acte iure gestionis mais bien un acte iure imperii.
De plus, la Convention de Bâle et le projet CDI prévoient que s’il y a une clause de
compétence, c’est comme une renonciation à l’immunité. Mais s’il n’y a aucune clause de ce
genre : cf. l’art 4 de la Convention de Bâle de 1972 : il n’y a pas d’immunité si l’obligation
découlant du contrat doit s’exécuter sur le territoire de l’État du for.
Donc, si la livraison est prévue en Belgique, il n’y a pas d’immunité. Mais en l’espèce, la
livraison se fait à Chypre ; il n’y a donc pas d’exception à l’immunité de juridiction. Tout ce
que la FN peut faire, c’est aller devant les tribunaux chrypriotes.
On pourrait dire que le paiement doit se faire en Belgique et que l’exception est invocable,
mais il faut une clause claire dans le contrat. Si le paiement se fait dans une banque
chrypriote, l’immunité joue.

16) Questionné sur la présence de détenus belges à Guantanamo, le Ministre des affaires
étrangères Louis Michel répond que des représentants belges ont pu visiter ces
détenus à 4 reprises et que la Belgique négociait avec les USA pour que ces détenus
soient transférés en Belgique. Il rappelle le point de vue américain : les 650 détenus
de Guantanamo Bay sont des combattants ennemis dans une guerre toujours en
cours et dont la libération représenterait un danger pour la sécurité. Commentez ces
déclarations.

- Légalité de la rétention
• Statut de prisonnier de guerre
 Principe
Si les détenus sont des prisonniers de guerre, ils ne peuvent être retenus que
jusqu’à la fin du conflit.
Mais les USA leur refusent ce statut.
Ces détenus ont été arrêtés en Afghanistan, suite au conflit afghan. Mais ce conflit
est terminé, ç’a été reconnu explicitement par le CICR. La rétention de ces détenus
comme prisonniers de guerre n’est donc plus légale.
 Et pour la sécurité ?

15
Bush dit faire la guerre au terrorisme, et cette guerre n’est pas finie. Mais le
terrorisme ne justifie pas une situation de guerre, sauf selon un Traité de droit
humanitaire.
Ici, la Belgique ne demande pas la libération, mais le transfert de ces détenus.
Mais si on considère que le conflit afghan est terminé, les personnes arrêtées en
relation avec ce
conflit doivent être relâchées sauf si elles ont commis un crime de guerre.
 Si les USA disent qu’ils doivent encore les interroger ?
Ils ont eu 3 ans pour le faire.
• Pacte 1966 sur les droits civils et politiques
 art 9 §3 : quand une personne est arrêtée, elle a droit à ce qu’un juge statue sur la
légalité de sa
détention.
 art 4 : en cas de « crise », les États peuvent suspendre certaines dispositions le
temps nécessaire.
• Est-ce que le droit au procès équitable peut être considéré comme une norme de ius
cogens ?
Oui, mais il y a un problème : le droit au procès équitable n’est pas repris dans les
normes
indérogeables de l’art 4. Aujourd’hui, une certaines doctrine dit que le droit au procès
équitable fait
partie du ius cogens : cf. la jurisprudence du TPIY et l’observation n°29 du Comité
des droits de
l’homme. Mais ça r este de la doctrine ou de la jurisprudence ; ça n’a pas de force
obligatoire.
Mais il n’est pas indispensable de passer par l’art 4 parce que l’État doit faire une
déclaration formelle
en ce sens ; ils doivent dire qu’ils suspendent telles normes pour autant de temps.
D’après l’art 9 : le maintien en détention est injustifié.
- Protection diplomatique par la Belgique
• Pouvoir discrétionnaire
L’État n’est pas obligé de l’exercer. Mais ici, la Belgique agit.
• Action judiciaire internationale ?
Y a-t-il une possibilité d’action au-delà de la simple diplomatie ?
 Devant une juridiction US ?
Ca ne marchera pas. Mais une action est-elle envisageable ?
 Devant la CIJ ?
Pas possible parce qu’elle n’est compétente que pour les crimes de guerre (ici, ça
peut se discuter), les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide. Puis, les
USA ne sont pas partie au statut de la Cour.
 Devant la CPI ?
Conditions de recevabilité :
1) un différend entre États
2) une reconnaissance expresse de la compétence de la Cour
Depuis l’affaire Nicaragua contre USA, les USA ont dénoncé la compétence de la
CPI sauf au cas par cas. Tout ce que la Belgique peut faire, c’est proposer aux
USA d’aller devant la CPI.
Il n’y a donc pas d’action judiciaire internationale.
• Autre possibilité d’action ?

16
2 voies :
 Le Comité des droits de l’homme
1) Reconnaissance de la compétence
Il faut vérifier si les USA ont reconnu la compétence du Comité des droits de
l’homme du Pacte sur les droits civils et politiques. Si oui : art 40 : la Belgique
peut porter l’action devant ce Comité pour violation du Pacte. Mais il faut une
reconnaissance du Comité par les USA (hum).
2) Action des détenus
Les détenus eux-mêmes peuvent aller devant le Comité. Condition : que les
USA soient partie au Protocole facultatif de signature du Pacte qui autorise la
saisine du Comité par des particuliers contre un État partie (qui a reconnu la
compétence du Comité). Ce serait étonnant que les USA aient reconnu cette
compétence.
 La Convention américaine des droits de l’homme de 1969
Il y a aussi une procédure de saisine de la Commission / Cour des droits de
l’homme par les États / les particuliers. Mais ce n’est pas possible pour la
Belgique parce qu’elle n’est pas partie à cette Convention. Mais les individus
peuvent saisir directement la Commission interaméricaine des droits de l’homme
sans besoin de reconnaissance de la Commission par l’État mis en cause (si c’est
contre un État partie mais pas besoin d’acceptation expresse).
La Cour américaine des droits de l’homme pourrait-elle être saisie ?
Elle ne peut être saisie que par un état ou par la Commission américaine des droits
de l’homme. La Commission ne peut saisir la Cour que contre un État défendeur
qui a expressément reconnu la compétence de la Cour. Donc, pour les recours
étatiques, il faut toujours une reconnaissance de la compétence par l’État
défendeur.

17) Que peut-on dire de l’action d’Israël contre le Cheikh Yassin (chef du Hamas
palestinien) ?

L’art 6 §1 du Pacte de 1966 relatif aux droits civils et politiques prévoit que nul ne peut
être arbitrairement privé de la vie. La seule exception est en cas de condamnation à mort
par un tribunal compétente et selon les règles du procès équitable. On pourrait donc mettre
en œuvre la responsabilité de l’État d’Israël.

18) La société belge MSD trouve dans la feuille de palétuvier nain de Guinée équatoriale
un puissant remède pour traiter certaines formes de cancer. Elle prend un brevet
pour l’exploitation commerciale du médicament et achète de grande quantités de
feuilles à des sociétés guinéennes. La Guinée équatoriale veut une participation aux
bénéfices du commerce de ce produit par MSD parce que ce palétuvier ne pousse que
sur son territoire. Quel est votre avis sur une action judiciaire contre MSD ?

- Résolution 1803 sur les ressources naturelles, §3


Mais ici, il n’y a ni autorisation, ni interdiction. Et il y est prévu que le bénéfice se répartit
dans la proportion convenue entre l’État investisseur et l’État d’investissement.
Cette disposition semblait prometteuses mais elle ne trouve pas à s’appliquer.
- Charte sur les droits et devoirs économiques des États, art 13

17
Chaque État a droit à une part des avantages résultant du progrès et des innovations de la
science et de la technologie.
Il n’y a pas vraiment de lien. Tout ce que la Guinée peut faire, c’est augmenter les prix,
après nationalisation de ces sociétés.
- Convention sur la diversité biologique
• Art 15
 §5
L’accès aux ressources génétiques est soumis au consentement préalable et donné
en connaissance de cause de l’État qui fournit les ressources (sauf décision
contraire).
Ici, il y a autorisation implicite puisque l’État guinéen ne réagit pas.
 §7
Les États doivent procéder au partage équitable des résultats de la recherche et de
la mise en valeur ainsi qu’aux avantages de l’utilisation commerciale et des autres
ressources avec l’État fournisseur.
Donc, s’il y a un accord de participation entre la Belgique et la Guinée équatoriale,
c’est possible, mais ça ne s’applique pas aux accords avec la société elle-même.
Mais la Guinée peut demander à la Belgique qu’elle fasse un geste.
• Art 16
 §3
Les États doivent prendre des mesures pour assurer à l’État fournisseur, en
particulier s’il s’agit d’un État en développement, l’accès à la technologie, y
compris la technologie protégée par brevet.
Il s’agit d’assurer le transfert à la Guinée des technologies nécessaires pour
fabriquer les médicaments.
 §4
Les États doivent prendre des mesures pour que le secteur privé facilite l’accès à la
technologie, la mise au point conjointe et le transfert au bénéfice des institutions
gouvernementales et du secteur privé de l’État en développement.
 §5
Cependant, les brevets et autres droits de propriété intellectuelle peuvent avoir une
influence sur l’application de la Convention. Les États doivent s’assurer que ces
droits s’exerce à l ‘appui et non à l’encontre de ses objectifs.
Il s’agit d’une phrase pour contenter tout le monde. On demande de faire un geste.
Au maximum, il s’agit d’une obligation de coopération et de bonne foi qui ne sont
pas des obligations de résultat.
- Action de la Guinée contre la Belgique
Si la Guinée s’adresse à la Belgique, il n’est pas sûr que la Belgique accepte de faire
quelque chose.
La Guinée veut agir pour obtenir l’application de la convention : problème de règlement
des différends.
Il est important de toujours bien définir le différend avec la partie adverse, d’où
l’importance de d’abord essayer de négocier. Quand le différend est défini, il faut
examiner les modes de règlement : cf. art 27 :
1) d’abord la négociation
2) puis, les bons offices ou la médiation
3) l’arbitrage
} il faut une déclaration. La Belgique n’en a pas faite.
4) la CIJ

18
5) conciliation
Il n’y a donc pas de voie judiciaire sur cette base.
Mais la Belgique a fait une reconnaissance de la compétence de la CIJ dans une
déclaration unilatérale.
C’est plaidable d’aller devant la CIJ sur cette base mais il y a une difficulté. La Belgique
peut dire qu’ici, il s’agit d’une règle spéciale et que donc, il faudrait une déclaration
particulière que la Belgique n’a pas faite.
Dans la Convention, il y a aussi une méthode de conciliation « obligatoire » : si une partie
refuse, l’autre peut obtenir la mise en œuvre de cette procédure par demande aux NU.

19) Dans le cadre du conflit au Kosovo, le vendredi 7 mai 1999, une attaqué aérienne de
l’OTAN sur Belgrade détruit par erreur l’ambassade de Chine, tuant 300 Chinois et
en blessant 20 autres qui se trouvaient dans l’ambassade. L’ambassadeur de Chine à
Bruxelles vient vous demander une consultation juridique et vous soumet la question
suivante : pourrait-on mettre en cause la responsabilité des USA et intenter une
action contre eux sur ce point devant la CIJ ?

- Règles primaires : violation de droit international


• Règle du non recours à la force
L’intervention de l’OTAN n’est pas permise parce qu’elle n’a pas été autorisée par le
Conseil de Sécurité (violation de l’art 2 §4 de la Charte NU).
La Chine pourrait-elle demander réparation ? Pour qu’un État puisse demander
réparation d’une violation de droit international aux NU, il faut qu’il soit membre des
NU
Art 2 §4 : la violation du Traité entre les USA et la Chine peut donner lieu à une
demande de réparation. De plus, il s’agit de ius cogens. LA Chine pourrait demander
réparation même si les victimes n’étaient pas chinoises.
• Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques
Le bombardement de l’ambassade chinoise est une violation de l’art 22 § 1 de la CV
1961, qui prévoit l’inviolabilité des ambassades.
- Règles secondaires : la responsabilité
Y a pas quelque chose qui pourrait éventuellement faire obstacle à la responsabilité ?
L’erreur ne pourrait-elle pas être invoquée ? Ce n’était pas intentionnel, les USA ne l’ont
pas fait exprès. L’erreur est-elle une cause d’exonération de la responsabilité ? Non : cf. le
projet d’articles de la CDI sur la responsabilité des États : l’erreur n’est pas reprise comme
cause d’exonération de la responsabilité (art 20 à 26 projet CDI). L’erreur peut jouer un
rôle en droit international comme vice de consentement en droit des Traités dans certaines
conditions (qu’une nullité relative et pas absolue), mais c’est tout.
Dans un conflit armé, en cas d’attaque contre une cible militaire, s’il y a des victimes
civiles, ce n’est normalement pas une violation de droit international, à condition que les
dommages collatéraux ne soient pas excessifs.
Ici, il n’y a donc pas de cause d’exonération.
- Question de l’imputation du fait illicite aux USA
Quand un fait est commis par une OI, c’est elle qui supporte la responsabilité. Mais les
États aussi sont responsables s’ils commettent des faits autonomes. L’OTAN est
responsable pour avoir décidé de l’intervention, mais ce sont ses États membres qui l’ont
décidée. Pour le bombardement de l’ambassade, l’OTAN est responsable parce que les
avions sont sous le commandement de l’OTAN. Mais les USA sont aussi responsables
parce qu’ils ont pris la décision de détruire un bien particulier. Si les USA ont eu un rôle

19
dans le choix des objectifs, ils ont une part de responsabilité. Sinon, seul l’OTAN est
responsable.
- Action devant la CIJ
• Contre l’OTAN
Ce n’est pas possible à cause de l’art 34 du statut de la CIJ : la Cour n’est ouverte
qu’aux États, pas aux OI.
• Contre les USA
Les USA sont parties aux statuts de la CIJ parce qu’ils sont membres des NU. Mais ils
n’ont pas reconnu sa compétence, donc l’action n’est pas possible.
Cependant, il serait quand même possible d’agir sur base du Protocole de la CV 1961 :
tout différend relatif à la CV sur les relations diplomatiques vont devant la CIJ (+
statuts art 36 §1).

20) En novembre 2001, la marine de guerre israélienne arraisonne un navire maltais à


30 km des côtes jordaniennes, alors qu’il se dirigeait vers ces côtes. Le navire est
dérouté vers le port d’Eilath (Israël) après qu’on eut découvert à son bord un
chargement d’armes et de munitions destiné à la Palestine. Que penser de l’action
israélienne ?

- Identification du lieu
La limite des eaux territoriales se situe à 12 miles = +/- 22 km. On est donc hors des eaux
territoriales de la Jordanie. Ont est dans la zone contiguë (art 33 de la convention de
Montego Bay – MB).
- Droit de passage d’Israël dans la zone contiguë ?
Le droit de passage inoffensif, ce n’est que pour la mer territoriale. Au-delà, on a :
1) le droit de passage inoffensif
2) + un droit de contrôle de l’État côtier en matière :
~ sanitaire
~ d’immigration
~ fiscale
~ douanière
3) + tous les droits qu’on peut exercer dans la zone économique exclusive (ZEE) et dans
le plateau continental :
~ préservation de l’environnement
~ exploitation des ressources naturelles
~ recherche scientifique
En dehors des droits de l’État côtier au-delà de la mer territoriale, on retrouve le principe
de liberté de
navigation de la haute mer. MB 58 §2 : application des art 88 à 115 MB.
En haute mer, il y a les principes de :
1) liberté de la haute mer
2) utilisation pacifique de la haute mer
3) liberté de navigation ; entraves que sur base de 110 MB :
~ piraterie

20
~ trafic d’esclaves
~ doute sur le pavillon
~ radio pirates…
Rien ne permet dont d’interrompre la liberté de navigation pour la recherche de trafic
d’armes.
- Est-ce que l’action d’Israël est un acte de piraterie ?
Non parce qu’il ne s’agit pas d’un navire privé, c’est la marine de guerre israélienne. Mais
ça reste une violation de la liberté de navigation de la MB.
- Qui peut demander réparation ?
Malte. Mais comme c’est un navire privé qui transportait les armes, peut-on dire qu’il
suffit d’identifier le navire à l’État dont il bat le pavillon ? Est-ce que c’est comme pour
les personnes privées : identification à l’État dont on a la nationalité ?
Cf. l’affaire de Saïga (pavillon de Saint-Vincent et Grenadine). C’est un navire qui vendait
du mazout hors taxes aux navires guinéens. Le Tribunal international du droit de la mer a
consacré l’identification du titulaire du droit de la liberté de navigation à l’État dont le
navire bat le pavillon.
Ici, Malte peut s’estimer lésé par ce déroutement.
- La Palestine peut-elle acquérir des armes ?
Si la Palestine ne le pouvait pas, l’action d’Israël serait-elle légitimée ?
C’est se poser la question du statut de la Palestine, qui est reconnue comme État par
certains États, mais pas par tous. En tant qu’État, la Palestine peut acquérir des armes.
Mais Israël ne reconnaît pas la Palestine comme un État, donc pour eux, la Palestine n’a
pas le droit d’acquérir des armes.
Mais le droit d’autodétermination du peuple de Palestine a été reconnu par les NU. Ce
peuple a le droit de recevoir de l’aide de la part d’autres États. Il a donc le droit de
s’armer.
= résolution AGNU reconnaissant le statut de peuple pouvant se prévaloir du droit à
s’autodéterminer de la Palestine.
Il s’agit d’une guerre de libération nationale.

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