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Franck RIESTER

Député-maire de Coulommiers,
Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Emmanuel HAMELIN
Conseiller municipal de Lyon,
Fondateur et Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias

Télévision tout numérique


tous les enjeux

Mardi 22 mars 2011


Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime,
Présidente du groupe d’études « Médias et Nouvelles Technologies »
Mesdames et Messieurs, chers amis, bienvenue au Palais du Luxembourg.
Le Parlement comprenant comme chacun sait deux chambres, il me semblait
pertinent que le Club parlementaire puisse se réunir pour une fois au Sénat, peut-
être pour une première mais pas dernière fois ! Je souhaite remercier Franck
RIESTER et Emmanuel HAMELIN d’avoir encouragé cette initiative et proposé
d’évoquer ce soir le « Passage au tout numérique ».
Le choix de ce thème en effet me paraissait d’autant plus opportun que le président du GIP
France Télé Numérique, Louis de BROISSIA, a considérablement marqué le travail sur l’audiovisuel,
les médias et les nouvelles technologies lorsqu’il était sénateur au sein de cette maison.
Je souhaite également remercier Alain MEAR qui forme un binôme parfait avec Louis de
BROISSIA dans ce passage au tout numérique dont l’année 2011 constitue indéniablement une étape
charnière. L’occasion nous est donc donnée de faire un point.
Je salue enfin nos collègues députés Claude GATIGNOL et Jean-Marie BINETRUY ici
présents, ainsi que Christian KERT, Patrice MARTIN-LALANDE, et le sénateur Jean-Pierre
PLANCADE qui doivent nous rejoindre. Comme il n’y a pas particulièrement d’ordre du jour lié à
l’activité sénatoriale cette semaine, nombre de mes collègues sénateurs sont restés sur leurs territoires
dans le cadre des élections cantonales, ce qui explique leur faible présence ce soir.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club


parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Je remercie Catherine MORIN-DESAILLY pour cette excellente initiative
d’accueillir le Club parlementaire au Sénat pour la première fois. Je salue à mon tour
nos collègues députés Claude TIGNOL et Jean-Marie BINETRUY qui sont bien
conscients de l’importance de ce passage à la télévision tout numérique sur nos
territoires.
Ce Club a été fondé par Emmanuel HAMELIN qui était rapporteur de la loi sur la télévision
du Futur, tout comme l’était Louis de BROISSIA. Je suis également bien placé pour parler de ce sujet
puisque Coulommiers a été la première ville à passer à la télévision tout numérique. Nous sommes
aujourd’hui mobilisés pour échanger sur les facettes de ce passage à la télévision tout numérique qui a
déjà été un succès sur de nombreuses régions de France.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller municipal de Lyon, Fondateur et


Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Je m’associe aux remerciements de Franck RIESTER, particulièrement
auprès de Catherine MORIN-DESAILLY qui nous accueille aujourd’hui. Si le Club
parlementaire a permis de délimiter les contours de la loi sur la télévision
numérique, la concrétisation sur le terrain du travail mené depuis des années
représente un réel plaisir. En tant que rapporteur, Louis de BROISSIA et moi-
même avons en effet beaucoup alimenté le texte produit à l’origine par le ministère
de la Culture.
Une bonne partie du territoire est déjà passée au tout numérique et ce Club est l’occasion de
faire le point sur les déploiements en cours. Il sera intéressant d’entendre Louis de BROISSIA et Alain
MEAR détailler les résultats déjà enregistrés et les perspectives à venir.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Alain MEAR, Membre du CSA
Madame la Présidente, Messieurs les Députés, Mesdames et Messieurs,
chers amis, je suis très heureux de me retrouver parmi vous au Sénat, assemblée
parlementaire de qualité, que j’ai servie pendant des décennies, dans une de mes
vies antérieures.
Franck Riester s’en souvient : l’aventure du passage au tout numérique a
commencé, le 4 février 2009, dans sa belle commune de Coulommiers. Depuis le
début de ce processus, je suis frappé par la constance du choix numérique du
législateur, au-delà des alternances politiques. La TNT n’a jamais été prise en otage par les
divergences politiques. C’est un réel enjeu de société qui transcende les clivages et suscite le
consensus.
Ce processus de passage au tout numérique ne constitue pas une démarche isolée puisque
treize Etats européens ont d’ores et déjà procédé à l’extinction de leur diffusion analogique. Cette
généralisation du tout numérique permettra de dégager un surcroît de fréquences dont vont bénéficier
nos compatriotes, consommateurs, citoyens et contribuables. Le déploiement de la TNT est
l’antichambre d’autres futures révolutions, comme la généralisation de la haute définition, la
multiplication des télévisions locales et l’avènement de la 3D. Ce jeu « gagnant gagnant » permettra
également l’extension de la téléphonie mobile, ainsi que le développement de l’Internet mobile en haut
et très haut débit.
En treize mois, quatorze régions sur 24 sont passées à la télévision tout numérique, ce qui
représente les deux tiers de la population métropolitaine. En outre-mer, la première vague de la TNT
ultramarine est arrivée dans neuf entités sur onze le 30 novembre 2010.
Malgré quelques ratés, ce processus s’avère un succès que nous n’imaginions pas il y a
quelques années. Nous avons été portés par l’engouement de nos compatriotes pour cette offre élargie
et variée de 19 chaînes gratuites.
En effet, nos compatriotes se sont massivement équipés, puisque plus de neuf foyers sur dix
accèdent à la TNT par l’un des quatre modes de réception. La TNT représente 60% des foyers en
raison de sa robustesse, de sa simplicité et de sa gratuité. Elle est suivie par l’ADSL (24%), le satellite
(23%) et le câble qui est présent dans 8% des foyers. Les ventes de téléviseurs battent également tous
les records, puisque 25 millions de téléviseurs auront été vendus entre 2009 et 2011. Dans ce contexte,
70% des foyers disposent d’ores et déjà d’un écran plat.
La révolution numérique ne connaît pas la crise
économique. Les dividendes du progrès numérique ont, en
outre, bénéficié à toutes les tranches de la population,
indépendamment de l’âge, du lieu de résidence ou de la
catégorie socioprofessionnelle. Le progrès numérique
permet d’estomper les écarts entre les multiples
composantes de la population de notre pays.
Le succès rencontré par le passage au tout
numérique auprès de la population française peut s’expliquer par plusieurs raisons.
Tout d’abord, première clé du succès, le législateur qui a doté les acteurs de terrain (CSA et
GIP France Télé Numérique) d’une feuille de route avisée, comprenant une date butoir, un objectif de
couverture et un itinéraire de déploiement progressif, région par région.
Par ailleurs, le législateur a alloué aux acteurs du passage des moyens adaptés. Ainsi, la loi
PINTAT du 18 décembre 2009 a permis au CSA de fixer des puissances minimales pouvant
représenter le doublement ou plus des puissances antérieures. Cette même loi a conféré un fondement
légal au correctif départemental que le CSA avait joint à l’objectif national de 95%. Enfin, le principe

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
du 30-3 permet d’accorder une compensation financière aux collectivités territoriales qui adoptent un
émetteur non reconduit en numérique.
La diffusion numérique est performante puisque la couverture totale de la population sera
supérieure à 97%, à la fin du processus. Le législateur a, en outre, mis en place des aides appropriées,
notamment l’aide à la continuité de la réception par le truchement de la parabole, sans condition de
ressources. Louis de BROISSIA nous détaillera ces aides sans équivalents en Europe.
La deuxième clé du succès repose sur le binôme, institué par la loi, et constitué du CSA et du
GIP France Télé Numérique. Le CSA s’occupe plus particulièrement de l’émission, de la couverture
et de l’ordre de passage des régions, tandis que le GIP informe, gère les aides et accomplit sur le
terrain le travail de déploiement, avec compétence et persévérance.
Enfin, troisième raison du succès, les élus locaux se sont fortement impliqués dans ce
processus en informant leurs administrés sur le terrain. En vertu de l’article 30-3, ils peuvent
également devenir des acteurs de ce processus en adoptant un émetteur non numérisé ou tout autre
mode permettant d’assurer la continuité de la réception. Le GIP a traité une cinquantaine de dossiers
de compensation financière jusqu’à présent, ce qui n’est pas excessif pour 36.000 communes.
Dix régions doivent encore passer au tout numérique d’ici le 30 novembre 2011. Bien que ces
régions ne représentent que le tiers de la population, elles concentrent 70% des émetteurs secondaires
non reconduits en numérique.
Le principal problème qui demeure concerne le traitement des scories post-passage au tout
numérique. Il nous faut aboutir à une obligation de qualité de signal de la part des multiplex. C’est un
chantier à forte densité humaine et sociologique, qui peut voir surgir des craintes. D’une part, la peur
des ondes maléfiques peut contrarier la multiplication des émetteurs induite par le jeu de la
concurrence. D’autre part, des irréductibles demeurent opposés au recours à la parabole pour accéder à
la télévision numérique : certains diabolisent la parabole…
S’il n’y a pas lieu pour l’instant de modifier les lois qui nous régissent, nous allons continuer
de travailler, avec une vigilance redoublée, car le plus difficile est devant nous.

Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique


Je remercie Madame la Présidente de nous accueillir au Sénat. J’ai grand
plaisir à me retrouver parmi Franck RIESTER, Emmanuel HAMELIN, Claude
GATINOL, Jean-Marie BINETRUY et les parlementaires comme Patrice
MARTIN-LALANDE qui nous rejoindront.
Je suis ravi de revoir des personnes proches avec qui nous avons
longuement travaillé sur ce projet. La loi était très bonne, mais sa dénomination
« Télévision du Futur » apparaît aujourd’hui « ringarde ». Cela me fait autant honte
que le terme « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication » que l’on a utilisé
dans nos collectivités territoriales pendant près de quinze ans.
Je salue la Directrice de la commission des Affaires culturelles et j’adresse une pensée amicale
à Jacques VALADE que nous irons voir la semaine prochaine à Bordeaux, lors du passage de
l’Aquitaine au tout numérique. Je souhaite également remercier Alain MEAR et l’ancien Président du
groupement TNT, Olivier GEROLAMI, dorénavant Directeur général du GIP. A l’époque de la loi
Télévision du futur, Fayçal DAOUADJI était sur les bancs du gouvernement, tout comme mon ami
Jean-Yves HABY, Directeur délégué aux régions.
Alain MEAR et moi-même souhaitons d’abord expliquer comment le « service après vote » a
été assuré. Il est en effet fondamental de voir si la population a accepté sur le terrain la démarche
législative entreprise par les parlementaires il y a quatre ans.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
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A l’époque, nous avions lancé une promesse numérique : 100% des Français devaient passer
gratuitement à la télévision numérique, par l’un ou l’autre des quatre modes, sur quelque territoire que
ce soit. Après un bilan d’étape sur son déploiement en région sous la coordination d’Olivier
GEROLAMI, nous verrons en quoi cette promesse numérique ouvre de nouveaux horizons.
Le numérique est bien accepté par nos concitoyens, d’autant plus que la couverture analogique
était inéquitable. Certains de nos concitoyens ne bénéficiaient en effet que de trois chaînes, même dans
des zones de plaine. Cela obligeait de nombreux Français à s’équiper en parabole pour compenser ce
handicap et bénéficier de la totalité des six chaînes hertziennes. L’arrivée des grands émetteurs nous
permet maintenant de garantir 19 chaînes gratuites à tous les foyers de France.
Lors de notre audition la semaine dernière à l’Assemblée nationale, les députés souhaitaient
savoir si la promesse numérique avait été tenue avant, pendant et après le passage. Le service après-
vente permet d’assurer une meilleure qualité de réception aux Français pour leur permettre d’accéder à
un nouveau mode de vie. Cette promesse numérique touche toutes les populations, y compris les plus
rurales.
Le CSA a accompagné cette transition à travers des modalités techniques et les aides
financières, votées par le Parlement, sont bien plus avantageuses que dans de nombreux pays
industrialisés. Le système français peut intéresser d’autres nations. L’ambassade du Japon à Paris a
contacté le GIP la semaine dernière pour comprendre le processus technique du passage de l’Ile-de-
France au numérique.
A ce jour, nous pouvons dresser un premier bilan d’étape, que complètera Olivier
GEROLAMI. La semaine prochaine, seize régions, soit les deux tiers des foyers français, seront
équipées en tout numérique. Le calendrier fixé par le CSA sera respecté en métropole comme en
outre-mer, même s’il nécessitera peut-être quelques adaptations. Le système d’accompagnement de la
population française mis en place par le législateur a fait ses preuves.
Les lois Télévision du futur et PINTAT, générées par le Sénat, ont bénéficié d’ajustements
essentiels de la part des députés. La commission départementale a permis au CSA d’inscrire dans la loi
une obligation de 91% de couverture minimum par département. Le Fonds paraboles octroie 250 euros
de remboursement sans condition de ressource. Enfin, le 30-3 donne la possibilité aux collectivités
territoriales de prendre à leur charge un émetteur dont le financement sera assuré par des fonds
instruits par le GIP.
Des études de zone menées dans chaque commune ont permis de compter
l’orientation des antennes et la disposition satellitaire en cours. A ce jour, nous
avons reçu 47 demandes de 30-3 et nous pensons en recevoir 250 en tout. Le
système mis en place par ces deux lois est donc performant.
Les élus locaux ont joué un rôle important sur le terrain et il n’y a eu
aucune politisation du passage au numérique. Cette évolution technologique a
également favorisé l’intergénération, notamment grâce au tissu associatif. Quand
nous étions dans des maisons de retraites, je ne m’adressais d’ailleurs pas à des
personnes du troisième ou du quatrième âge, mais à des personnes qui allaient rentrer dans l’âge du
numérique. A ce jour, 90.000 interventions de postiers ont déjà été réalisées, et les associations ou les
communautés de communes en ont effectué plus du double.
L’usage du numérique va arriver dans tous les foyers mais nécessitera des ajustements
techniques. Notre préoccupation principale est que le post-passage puisse se stabiliser. La chaîne
technique est complexe puisqu’elle implique en effet le CSA, le GIP, les quatre diffuseurs et les
patrons des multiplex.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
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Olivier GEROLAMI, France Télé Numérique
Je souhaite dresser un bilan et évoquer les perspectives pour le passage au
tout numérique sur ces premières régions.
Le bilan est globalement satisfaisant, même s’il reste des points de
vigilance. Les Français étaient massivement informés du passage au tout
numérique. De fait, des enquêtes préalables menées par MEDIAMETRIE ont
révélé des taux de notoriété spontanés extrêmement élevés.
Quelques semaines avant le passage de ces régions, la quasi totalité des foyers français était
équipée et les taux de dépendance exclusive à l’analogique terrestre étaient de 5% seulement. Les
campagnes de communication ont ainsi grandement favorisé le déploiement de la numérisation. La
semaine prochaine, l’Aquitaine et le Limousin passeront au tout numérique et, début mars, seuls 3%
des Aquitains et 3,4% des Limousins n’étaient pas équipés en numérique.
Les personnes âgées, isolées ou rétives aux nouvelles technologies sont passées au tout
numérique sans problème majeur ni écran noir massif. Ce succès s’explique avant tout par les outils
d’information nationaux mis en place par le GIP. La campagne d’information nationale a prouvé son
efficacité en créant de la notoriété grâce à une approche pédagogique. A titre d’exemple, le centre
d’appel téléphonique a reçu plus de 1,6 million d’appels depuis sa création en octobre 2009. C’est un
outil extrêmement précieux d’information et d’accompagnement de nos concitoyens.
Nous avons également privilégié la proximité à travers la mise en place d’une délégation
régionale qui permettait une présence sur le terrain quelques mois avant le passage. Jean-Yves HABY,
Délégué régional en Pays de la Loire, et Fayçal DAOUADJI, Délégué régional en Ile-de-France,
pourront en témoigner. Nous avons également collaboré avec les élus et les professionnels en amont.
Par la suite, nous avons mené auprès du grand public des opérations publicitaires, mais aussi des
opérations de proximité. Ainsi, nous avons distribué des guides dans les boîtes aux lettres et installé
des points d’information fixes et mobiles.
Outre l’information de nos concitoyens, deux formes d’accompagnement ont également
permis le succès de ce passage. La signature d’une charte de bonne conduite des professionnels a
d’une part très efficacement protégé le consommateur, puisque les arnaques transmises à la DGCCRF
sont très rares. La mise en place du fonds d’aide prévu par la loi a d’autre part permis une assistance
technique et une aide financière. 90.000 interventions gratuites ont en effet été réalisées auprès des
personnes âgées ou handicapées et 80.000 dossiers d’aide financière ont été payés jusqu’à maintenant,
alors même que le déploiement du numérique sur les régions montagneuses pourrait générer de
nouvelles difficultés.
Là encore, nous avons réussi à équiper nos compatriotes les plus démunis, tout comme ceux
qui connaissaient des problèmes de couverture. 14.000 dossiers d’aide à la réception ont en effet été
déposés depuis le démarrage de cette opération, permettant à ces foyers de passer à un mode alternatif
de réception de la télévision numérique grâce à une aide financière de l’Etat.
Il reste des défis à relever pour
2011. Tout d’abord, chaque passage au
tout numérique nécessite une recherche
de mémorisation des chaînes puisque la
fréquence des chaînes change pendant
la nuit. Cette opération simple
nécessite une grosse communication,
notamment à travers notre centre
d’appel téléphonique.
Dans les logements collectifs, il était impératif d’adapter l’antenne râteau aux nouvelles
fréquences le jour du passage. Là aussi, des campagnes de communication intenses auprès des
bailleurs et des syndics nous ont permis de prévenir et d’éviter les risques. Cela reste un défi
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Télévision tout numérique : tous les enjeux
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permanent, car de nombreuses concentrations urbaines vont passer au numérique en 2011 (Lyon,
Marseille, Bordeaux, Toulouse).
Enfin, lors du post-passage, des milliers d’émetteurs s’allument et nécessitent de nombreux
réglages. Ce souci permanent risque d’activer la théorie des 99 / 1 : si 1% des téléspectateurs captent
mal, notre mission sera inachevée et le bruit médiatique voire politique sera élevé par rapport à la
masse réelle des téléspectateurs concernés. Nous essayons, avec le CSA et l’ANFR, d’anticiper les
problèmes et de les régler rapidement et en toute transparence. En dernier recours, les populations
ayant des problèmes de réception avec leur antenne râteau sont éligibles à l’aide à la réception,
puisque 100% des Français ont droit à la télévision numérique sans abonnement. Cette promesse
numérique nous engage auprès de tous les spectateurs français sans condition de ressources.
En 2011, les régions montagneuses présenteront de nombreuses difficultés, car de multiples
zones nécessiteront d’installer des paraboles. Nous avons déjà mené des études de terrain
systématiques pour anticiper les problèmes et prévenir les populations.

Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident


du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Merci beaucoup. A Coulommiers, nous avons été les
pionniers de l’accompagnement à travers l’aide à domicile et la
solidarité intergénérationnelle. Je tiens d’ailleurs à saluer Fayçal
DAOUADJI qui a été à l’origine de nombre de ces réflexions sur
l’accompagnement du passage au tout numérique. Nous sommes
fiers d’avoir également initié la charte des antennistes dans notre
ville.
J’aimerais à présent qu’Olivier GEROLAMI nous présente les dispositifs mis en place pour le
passage dans les zones montagneuses qui ne basculeront pas en numérique, ainsi que les actions
menées par les bailleurs sociaux dans les logements collectifs d’Ile-de-France pour assurer le
basculement.

Olivier GEROLAMI, France Télé Numérique


Concernant votre première question, nous avons
mis au point avec le CSA une machine de guerre. Sur
chaque région concernée en 2011, nous avons
systématiquement identifié les zones qui pourraient poser
problème selon des cartes fournies par le CSA afin d’y
réaliser des études de terrain. Sur chacune de ces zones,
nous avons compté les antennes avec un mesureur de
champ pour quantifier le nombre de téléspectateurs
résidant dans la zone et leur moyen actuel de réception.
Nos délégués régionaux rencontrent ensuite les élus locaux et les collectivités territoriales, afin
de savoir s’il est préférable, en fonction des études de terrain, de numériser les émetteurs ou d’inciter
les habitants à passer à la parabole. Si le maire juge nécessaire de numériser l’émetteur, il fait alors
une demande de 30-3 auprès du CSA. Dans le cas contraire, nous faisons du géomarketing localisé
pour prévenir les habitants concernés qu’ils devront passer à la parabole.
La mobilisation des antennistes, les points d’information fixes et des dépliants disponibles en
mairie permettent d’informer au mieux les populations. Les demandes d’aide à la réception et une
lettre personnalisée expliquant la démarche à suivre sont également distribuées par les mairies dans les
boîtes aux lettres. Enfin, le moteur de recherche national à l’adresse mise en place par le CSA est un
outil très efficace qui permet à tout un chacun de connaître la couverture TNT dont il va bénéficier.
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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
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Ces éléments ont été mis en place progressivement et nous montons en puissance pour les
régions de montagne. Les études de terrain sont achevées pour les régions s’étendant jusqu’à la région
Rhône. Elles seront terminées mi-avril pour les Alpes et fin avril pour la totalité des régions qui
pourraient présenter des difficultés de couverture.
Nous sommes prêts pour anticiper les problèmes et faire en sorte que le passage se passe bien.
Pour l’instant, il n’y a pas eu d’écran noir pour les émetteurs non reconduits. Nos concitoyens sont
informés suffisamment à l’avance et ils font le nécessaire pour s’équiper, car ils sont très attachés à la
télévision.
Concernant votre deuxième question, 70% des douze millions d’habitants d’Ile-de-France
résident en logement collectif. Nous avons donc travaillé dès juin 2010 avec les bailleurs et les
syndics, ce qui a permis un passage en numérique sans aucun problème majeur. Fayçal DAOUAJI va
d’ailleurs vous expliquer le déploiement effectué sur cette région.

Fayçal DAOUADJI, GIP France Télé Numérique


Nous avons eu 100% de réussite pour les 29 organismes HLM des huit
départements d’Ile-de-France. Une vague de communication ciblée a été menée en
juillet, suivie en septembre d’une conférence de presse spécifique sur la question
du logement organisée avec l’aide Olivier GEROLAMI.
Je voudrais notamment rendre hommage aux préfets et à Franck RIESTER,
dont l’amendement adopté à l’unanimité dans le cadre de la loi du 5 mars 2009 a
permis de sensibiliser les petites copropriétés à cette adaptation collective. Le
déploiement de la télévision numérique en Ile-de-France a été un réel succès, grâce au travail
prioritaire mené dans les huit commissions départementales de la région dès le mois d’octobre.

Jean-Marie BINETRUY, Député du Doubs


Je voudrais remercier Madame la Présidente et
Messieurs les Coprésidents de cette heureuse initiative. Le
travail remarquable mené en amont par France Télé
Numérique a permis aux élus d’apprivoiser cette
révolution, particulièrement dans les milieux ruraux. Pour
autant, j’aimerais apporter une suggestion à ce concert de
louanges.
S’il existe un numéro de téléphone unique et des
référents pour la période de préparation, les citoyens ne
savent plus à qui s’adresser en cas de problème lors de la période de post-passage. La Franche-Comté
a basculé le 16 novembre 2010, mais les problèmes ne sont survenus qu’en janvier 2011. Les
utilisateurs ne sachant pas qui appeler, il faudrait mettre en place un numéro unique pour résoudre les
difficultés rencontrées après le passage. Sur certains secteurs comme Pontarlier, il est difficilement
acceptable de connaître encore des difficultés près de six mois après le passage. Il faudrait peut-être
également augmenter la zone couverte par les paraboles.

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
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Alain MEAR, Membre du CSA
Monsieur le député, nous irons, Louis de
BROISSIA, Olivier GEROLAMI, Jean-Yves
HABY et moi-même vous voir prochainement à
Pontarlier. Les couvertures ne sont pas imprécises,
loin s’en faut, mais, au début du processus, nous ne
disposions pas de tous les renseignements
techniques sur les caractéristiques des émetteurs de
la part des multiplex. Ces cartes de couverture, dont
le CSA assume la responsabilité, se sont, par la
suite, avérées fiables, comme l’a prouvé chaque passage.
Vous avez parfaitement raison de souligner le problème du post-passage et la nécessité
d’ouvrir une période suffisante pour l’exercice des droits aux aides. Cela soulève cependant un
paradoxe : certains élus souhaitent que tous leurs administrés accèdent à la télévision numérique mais
ne veulent pas de parabole sur leur territoire.
Il est trop tard pour modifier la feuille de route suivie conformément à la loi. Nous sommes
cependant à votre disposition pour débattre sur le terrain, avec les élus locaux, d’éventuels
aménagements et des solutions possibles. Enfin, nous sommes en train de mettre en place, avec le GIP,
un dispositif réactif de traitement des « scories ».

Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique


Nous partageons avec le CSA la même difficulté à gérer ce problème du
post-passage et nous souhaitons tenir au plus tôt notre promesse numérique.
Nous devons contrôler le post-passage mais également prévenir les populations
en amont des difficultés qu’elles pourraient rencontrer.
Je souhaite également souligner l’important travail de pédagogie sur les
paraboles mené par les conseils généraux. Le Fonds paraboles permet également
de bénéficier de l’ADSL. Nous constatons d’ailleurs, à travers l’Observatoire de
l’équipement des ménages, que les Français sont de plus en plus intéressés par l’ADSL.
Dans chaque département, nous devons rapidement prévenir les populations. Nous avons
perfectionné notre approche, mais les délais sont encore longs. A titre d’exemple, la Vallée de
l’Ouche, en Côte d’Or, a subi des pannes de trois semaines sur le multiplex principal de la télévision
publique.

Alain MEAR, Membre du CSA


Comme vient de le souligner Louis de
BROSSIA, l’implication des parlementaires est
déterminante pour promouvoir, dans les zones
non couvertes par la télévision numérique
terrestre, la parabole et l’aide financière qui
l’accompagne. Les 250 euros de
remboursement apparaissent certes « modérés »
pour des factures élevées. En dépit de l’article
40 de la Constitution, ce montant pourrait
éventuellement être réévalué si le gouvernement le souhaitait. Néanmoins, une telle hausse serait à
double tranchant, car les factures risqueraient d’être augmentées à due concurrence. Quoi qu’il en soit,
nous avons besoin des parlementaires pour expliquer que la parabole n’est pas un genre mineur ou
« polluant ».Ne diabolisons pas la parabole….
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Jean-Yves HABY, France Télé Numérique
La préparation des passages est effectivement très bien expliquée aux
parlementaires qui suivent le travail mené par nos délégations régionales avec les
associations des maires et les conseils généraux. Techniquement, , nous identifions
les zones dans lesquelles il n’y aura plus de couverture du fait de la non-
reconduction d’un émetteur, et ces zones sont traitées, les foyers sont informés et
peuvent s’équiper à temps, de sorte qu’il n’y a pas de surprise lors du passage. La
difficulté se trouve plutôt du côté des 0,5% de foyers qui ne reçoivent plus la
télévision après le passage au numérique, alors qu’ils ne sont pas dans des zones de
non-couverture.
Par exemple, dans les Vosges. la commune du Val-d’Ajol qui compte 4.500 habitants, dont les
deux émetteurs, reconduits dans la liste des 1.626 émetteurs du CSA sont très souvent en panne.
J’ai assisté à une réunion de l’association des mécontents de la TNT. Cinq mois après le
passage, les habitants rencontrent de nombreux problèmes. L’image se fige ou des chaînes
disparaissent et reviennent. C’est un problème que France Télé Numérique cherche à régler, même s’il
s’agit plus de la vie du réseau et que cela concerne surtout les opérateurs et les diffuseurs. Il est
important à nos yeux que ce type de disfonctionnement ne pénalise pas la réalité d’un passage au tout
numérique globalement satisfaisant en France.
La situation du val d’Ajol nécessitait de sensibiliser tous les professionnels concernés sous
l’égide du CSA. C’est ce qu’à souhaité faire Alain MEAR, pour trouver, rapidement une solution
satisfaisante.
Nous savions que l’assemblée des mécontents de la TNT se tenait. France Télé Numérique a
donc décidé de se rendre sur place. L’auditoire n’était évidemment pas satisfait, la zone étant déclarée
couverte mais la diffusion n’étant pas nominale. C’est pourquoi nous avons rappelé l’aide. de 250
euros pour la mise en place d’un mode alternatif de réception.
Etant donné la proximité de la fin proche de la durée de demande des aides (6 mois maximum
après le passage), le GIP a demandé et obtenu une prolongation de deux mois, à titre exceptionnel, sur
ce secteur.
Par contre, dans un autre cas, je veux
parler de l’exemple de Rochefort. Quelques
foyers rencontraient des problèmes de réception
dans une petite zone de brouillages irréductibles.
Le maire de Rochefort était plutôt réticent à la
pose de paraboles, notre responsabilité était
quand même de faire connaître cette aide de 250
Euros sans conditions de ressources à disposition
des foyers concernés.aux foyers.
Enfin, pour répondre à une question posée tout à l’heure, le GIP France Télé Numérique ne
disparaît pas d’une région quand la délégation régionale termine sa mission. Nous envoyons des
courriers à tous les élus pour indiquer que nous prenons le relais au niveau national. Il existe un
service des relations institutionnelles au GIP à la disposition des élus jusqu’à la fin des aides. De plus,
un délégué régional reste sur place pendant un mois et un délégué technique pendant deux mois après
le passage pour faire le relais avec le CSA.
Six mois plus tard, l’Agence nationale des fréquences prend le relais. Je salue son Directeur
Général, Gilles BRÉGANT, présent parmi nous ce soir. Cet organisme, chargé, entre autres, de
contrôler la qualité de la diffusion en France, est pour le GIP un partenaire essentiel au moment des
passages des régions au tout numérique.

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Yves BLANC, EUTELSAT
Je suis responsable des relations
institutionnelles d’EUTELSAT et Président de
FRANSAT. C’est une filiale d’EUTELSAT qui offre
de la TNT par satellite.
Le satellite aurait dû être la voiture-balai.
Nous aurions dû installer des paraboles aux foyers
qui n’étaient pas sur les cartes de couverture du CSA.
La bonne surprise est que cette offre a été plébiscitée. Nous ne sommes donc pas la voiture de queue,
mais la voiture de tête.
Aujourd’hui, 1,1 million de foyers sont équipés de paraboles par FRANSAT. Je pense
qu’Alain MEAR doit compter 2,7 millions de foyers. Ainsi, presque quatre millions de foyers sont
concernés par une offre de TNT par satellite alors que seule la moitié de la France est passée à la TNT.
Soit les problèmes de réception sont plus importants que prévus, soit les téléspectateurs se sont
habitués à avoir plus de chaînes via le satellite. La bonne surprise est qu’il n’y a que 80.000 demandes
d’aides pour la parabole. Les gens sont-ils sous informés ? Le gros est-il à venir quand les Alpes, le
Massif Central et les Pyrénées passeront à la TNT ?
Avoir installé quatre millions de paraboles et décodeurs pour seulement 80.000 demandes
d’aide est une bonne nouvelle. Nous avons su gérer les cas difficiles et pas aux frais de l’Etat. Je
rappelle que les professionnels du satellite sont les seuls à ne pas avoir de visées mercantiles. En effet,
la loi nous oblige à transporter les chaînes de la TNT gratuitement. De plus, les opérateurs du satellite
ne sont pas fabricants de décodeurs ni installateurs de paraboles.
Plus les foyers s’équipent, mieux c’est pour l’économie. Toutefois, le chiffre d’affaires de
FRANSAT ou EUTELSAT n’augmente pas.

Aurélien POZZANA, Affaires publiques consultants


Je voudrais saluer le travail remarquable réalisé par les pouvoirs publics
sur le basculement au tout numérique. Je souhaiterais parler de l’avenir de la
TNT. Nous avons le sentiment qu’il existe une menace sur le pluralisme de la
TNT voulu par le CSA.
En 2005, nous avons créé des groupes de la TNT. Aujourd’hui, certains
ont déjà rendu leur fréquence. D’autres les ont revendus. Heureusement, il reste
ceux qui croient à la TNT. Ces derniers, qui n’ont qu’une chaîne, souhaitent en
avoir une deuxième pour avoir un projet économiquement viable. En effet, il faut
laisser suffisamment d’espace aux annonceurs pour pouvoir payer les droits.
Le CSA nous avait annoncé le lancement d’un appel à candidatures avant l’été. Les projets
sont prêts. Je pense que Gérald-Brice VIRET de NRJ pourra également aborder le sujet. Notre projet
porte sur une chaîne d’information sportive.
Ces projets sont prêts, mais nous avons l’impression qu’il existe un blocage. Nous pensons
que certains acteurs historiques bloquent le processus pour de mauvaises raisons. Nous entendons
souvent que le marché publicitaire ne serait pas extensible à l’infini et que ces nouveaux projets
viendraient le perturber. Ce n’est pas le cas, car nos projets portent sur des chaînes spécialisées qui
n’empièteront pas sur le marché des annonceurs des chaînes historiques.

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
De plus, il faut rappeler que 2010 a été une année exceptionnelle pour la publicité. Nicolas de
TAVERNOST a annoncé que les résultats de son groupe ont été exceptionnels. Le groupe a presque
atteint le niveau de la fin de 2008. De ce fait, tous les arguments entendus sont infondés. De plus, avec
ces projets, nous allons attirer de nouveaux annonceurs.
Aujourd’hui, nous entendons que nous ne pouvons pas lancer ces nouveaux canaux à cause
des canaux bonus. A notre connaissance, il n’existe pas de textes juridiques ou techniques qui relient
les canaux bonus aux appels à candidatures. De plus, nous pensons que ces nouveaux projets viendront
soutenir les canaux bonus.
C’est une chance pour la défense de ces canaux bonus auprès de la Commission européenne.
Nous donnons le signe que la France élargit le paysage de la TNT. Par ailleurs, nous ne comprenons
pas pourquoi le lancement des canaux bonus est un prérequis au lancement de la TNT. Ce qui nous
déçoit particulièrement, c’est qu’en 2007, les grands groupes se sont battus pour ces canaux bonus.
Aujourd’hui, ils reculent. Cela ne nous concerne pas et nous ne devrions pas payer le prix de leur
indécision.
Pour conclure, nous considérons qu’il existe une opportunité d’équilibrer le paysage. Le
dynamisme de l’audiovisuel français est une chance. Il est important de le conserver. Les pouvoirs
publics ont les moyens d’entretenir le pluralisme. Nous serions très heureux de candidater et d’honorer
la confiance que le CSA a placée dans ces groupes.

Alain MEAR, Membre du CSA


Je remercie Aurélien POZZANA de son intervention. Le CSA n’est pas
responsable du recours formé auprès des instances de Bruxelles à l’encontre de
l’article 103 de la loi du 30 sept 1986 relatif aux chaînes compensatoires. Etait-ce
pertinent ? Il ne m’appartient pas de me prononcer…
Par ailleurs, le CSA a fait diligence pour identifier et planifier la ressource
nécessaire à la création de deux nouveaux multiplex. Il s’agit du R7 et du R8. Je
rappelle qu’aux termes d’un schéma approuvé par arrêté du Premier Ministre en
décembre 2008, l’audiovisuel doit pouvoir disposer de treize multiplex dont deux pour la TMP.
Gérer le paysage audiovisuel s’apparente à la gestion des rizières asiatiques. A une période
d’ouverture des vannes succède une période de pause pour digérer le surplus d’eau. Actuellement,
nous sommes dans la seconde phase…
Enfin, nous devons traiter le problème du financement des réaménagements « numérique-
numérique ». Ce n’est pas le CSA qui pose problème. Si nous traitons le R7 et le R8 ensemble, c’est
pour aboutir à un traitement concomitant du financement des réaménagements des fréquences. La
facture pour les opérations sur les émetteurs induites par les changements de fréquence s’élève à 20
millions d’euros. Par ailleurs, des dépenses inhérentes aux aides doivent s’ajouter. Le GIP les connaît
parfaitement.
Ces aides prévues pour le passage de l’analogique au numérique. Aujourd’hui, il s’agit du
passage du numérique au numérique. Les frais concernent les dépenses pour les aides à la parabole à
hauteur de cinq millions d’euros. Ils portent également sur les dépenses liées à la réorientation des
antennes, 6 millions, et sur les dépenses de la communication qui oscillent entre 15 et 25 millions
d’euros. La facture totale se situe entre 35 et 45 millions d’euros.
Deux questions demeurent en suspens. La première est celle d’une éventuelle contribution de
l’Etat au coût de ce réaménagement numérique-numérique. Je rappelle que c’est un préalable au
lancement de R7 et R8. La seconde est de veiller à répartir le plus équitablement la facture entre les
multiplex.
Il existe trois solutions. Nous pouvons imputer cette somme aux nouveaux entrants qui seront
présents sur le R7 et le R8. C’est peut-être un peu trop lourd pour les petits groupes. Nous pouvons la
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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
répartir entre les multiples existants (R1 à R6). Enfin, nous pouvons retenir l’assiette la plus large : de
R1 à R8 inclus.
Il reste ces questions préalables à régler. Je parle sous le contrôle de Paul-Eric HEN qui
participe à ce genre de discussion avec le budget.
. Il n’y a aucune réticence de la part du CSA. Le CSA est serviteur de la loi. Nous avons
identifié et planifié la ressource nécessaire à la création de ces deux nouveaux multiplex (R7 et R8).
Conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat qui nous interdit de constituer des « réserves
foncières » ou de pratiquer des « mises en jachère », nous devons utiliser cette ressource. Néanmoins,
il y a une distinction à faire entre, d’une part, les sélections consécutives à des appels à candidatures
et, d’autre part, le lancement effectif des nouveaux multiplex.
Nous connaissons vos projets. De plus, vos dossiers accélèrent le dossier de la RNT. En effet,
le dernier projet est d’utiliser la bande III de la RNT pour faire également de la télévision.

Olivier ZEGNA-RATA, CANAL +


Mon intervention va être rapide. Tout ce que je voulais dire a déjà été dit
précédemment.
Le groupe CANAL + s’était préoccupé de compléter la couverture de la
TNT avant qu’EUTELSAT ne le fasse. C’est la raison pour laquelle nous nous
sommes battus pour déployer ce complément de couverture de la TNT par le
satellite.
Cela nous apparaissait comme la seule solution pour que l’arrêt de l’analogique se fasse sans
problèmes majeurs. C’est un grand succès. Je suis content de dire que l’offre actuelle a été possible
grâce au groupe CANAL +. Je précise que le groupe n’est pas l’opérateur de cette offre. Il en est le
serviteur. Cette offre ne nous rapporte rien. Nous en avions décidé ainsi depuis le début. C’est un acte
philanthropique favorable au développement de la TNT.
Nous avons procédé à une mutation majeure des modes de diffusion en France. Les Français
ont ainsi plus de chaînes de meilleure qualité. Toutefois, aujourd’hui, il semble que la mécanique est
bloquée et qu’il existe un refus de donner plus de chaînes.
Je me souviens des batailles homériques dans lesquelles Patrick LE LAY nous entraînait pour
gagner des chaînes bonus contre nos adversaires. Ces chaînes bonus sont légitimes. Elles ont été
justifiées par une longue ou double diffusion et des investissements considérables. Par ailleurs, elles
apportent un plus dans l’offre aux téléspectateurs. Bizarrement, TF1 et M6 sont devenus frileux et
semblent incapables de développer de nouvelles grandes chaînes.
Je pense qu’ils en sont capables ainsi que d’autres acteurs. Nous devons, nous servir de
l’ouverture nouvelle du paysage audiovisuel et des deux multiplex R7 et R8. Ils sont là pour accueillir
des nouveaux acteurs plus forts. Quand nous permettrons à certains acteurs de se renforcer, ils
pourront donner de meilleures images aux Français.
Ensuite, la question est de savoir si ces nouvelles chaînes seront de qualité. Vont-elles apporter
quelque chose à ce paysage ? Les téléspectateurs seront-ils satisfaits ? La réponse est oui. En effet,
l’Etat a la possibilité d’imposer à ces chaînes des obligations renforcées. Les chaînes bonus seront
donc meilleures que les autres.
Pour résumer, la loi impose la création de ces nouvelles chaînes. Elle impose également au
CSA l’attribution des nouvelles fréquences identifiées. De plus, les Français auront un bénéfice
supplémentaire. Dans ces conditions, il faudra prendre des décisions.

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Gérald-Brice VIRET, NRJ
Je fais partie de NRJ Groupe. Vous
connaissez bien ce groupe car nous avons
été à l’initiative du lancement de la TNT en
présidant le Groupement de la TNT. Marc
PALLAIN a été mon prédécesseur sur ce
poste.
Je vais reprendre les propos
d’Alain MEAR. A l’époque, nous voyions
les chaînes de la TNT comme une
catastrophe. Aujourd’hui, je vous dis merci. En effet, plus de 20% des Français regardent tous les jours
les chaînes de la TNT.
L’audience de la TNT va bientôt atteindre 25% de l’audience nationale. Cela signifie que les
chaînes ont bien été choisies. Le CSA a eu raison de soutenir ces chaînes et tout le déploiement actuel
est utile. Nous l’avons vu avec les événements dans l’actualité. Que ce soit BFM ou I-TELE, toutes les
chaînes ont un sens. Je tenais à le rappeler.
Vous n’avez peut-être pas le temps de regarder la télévision. Je parle souvent avec des élus qui
ne regardent la télévision qu’en rattrapage. Je vous rappelle qu’il y a des millions de Français qui la
regardent tous les jours notamment les chaînes de la TNT. Ces dernières ont aujourd’hui cinq ans. Le
paysage audiovisuel privé français est de très bonne qualité quand on le compare au paysage public.
C’est le cas quelle que soit la chaîne. Evidemment, nous pouvons encore nous améliorer.
Toutes les chaînes d’informations généralistes ou musicales font un travail de qualité. Les
Français ne s’y sont pas trompés.
Nous sommes candidats pour une nouvelle chaîne car nous n’en avons qu’une. Précédemment,
j’étais avec Françoise MARCHETTI à la direction de TMC pour lancer une nouvelle chaîne. Nous
avons travaillé avec un acteur indépendant Jérôme SEYDOUX. Cette chaîne a été rachetée par AB
TF1, et par TF1 ensuite. Notre projet actuel est CHERIE HD, une chaîne féminine. Elle est destinée
aux femmes de tous les âges et aux hommes qui aiment les femmes.
Mon dernier point porte sur le SMR6. En effet, je suis Directeur délégué du SMR6. J’aimerais
saluer le travail réalisé au quotidien avec le CSA et le GIP. Je parle notamment du déploiement du
TDF, du TOWERCAST et du WIRECAST. Il y a beaucoup de travail en coulisses.
Aujourd’hui, nous avons énormément besoin de tous les diffuseurs, qu’ils soient petits ou
gros. Tout le monde réalise un énorme travail pour que nous puissions appliquer ce calendrier que je
vous remercie de respecter.

Emmanuel HAMELIN, Conseiller


municipal de Lyon, Fondateur et Coprésident
du Club parlementaire sur l’avenir de
l’audiovisuel et des médias
Je vais faire un petit retour en arrière,
mais je terminerai par les chaînes bonus.
Je reviens sur la couverture TNT. Pour
cela, je prends Louis de BROISSIA pour
témoin. Aujourd’hui, la situation semble
simple. Cependant, quand nous avons voté la loi, la situation était différente. La grande majorité des

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
très nombreuses personnes qui s’opposaient à notre démarche nous disait que le calendrier était
intenable.
Selon ces personnes, un passage pour novembre 2011, quelques mois avant les présidentielles,
était impossible. Le passage devait forcément déborder pour éviter un choc numérique et que le
gouvernement ne soit visé.
Nous avons entendu beaucoup de choses. Louis de BROISSIA et moi-même nous sommes
battus pour tenir le calendrier. Pour cela, des outils ont été mis en place pour faciliter le calendrier. Je
peux par exemple citer l’intégration des décodeurs dans les téléviseurs. Six mois après la promulgation
de la loi, il était impossible de trouver autre chose que des écrans plats dans les magasins.
Je peux également citer toutes les aides mises en place. Elles ont permis à ceux qui n’en
avaient pas la possibilité, au moment du passage, de recevoir quand même le numérique via l’ADSL
ou une parabole. Cette dernière a plus que joué son rôle. Ce n’est pas la voiture-balai dont on a parlé.
Néanmoins, c’était le seul outil dont on disposait pour permettre un passage de l’analogique au
numérique aux foyers n’ayant pas une bonne réception.
De plus, des outils financiers ont également été mis en place. Certaines collectivités locales
ont relayé cette démarche. Aujourd’hui, nous parlons des dossiers qui posent problèmes. Cependant, il
était évident d’en avoir. Toutefois, je peux vous garantir que le nombre de cas problématiques est bien
inférieur à ce que l’on nous promettait.
Je tiens à saluer le travail du GIP France Télé Numérique et du CSA. En binôme, ils ont
facilité le transfert au tout numérique. Il se passe extrêmement bien malgré quelques soucis
inévitables. Il est important de les régler.
Parlons maintenant des chaînes bonus. A l’époque, ces chaînes ont été le sujet de grands
débats. Nous nous sommes demandé pourquoi TF1 y avait droit après s’être opposé pendant des
années à la TNT. Je rappelle que TF1 s’était opposé au sein de ce club défenseur de la TNT. Ces
questions étaient légitimes.
Aujourd’hui, nous nous positionnons comme des personnes initiées. BFM veut lancer une
chaîne sport. C’est un beau projet. De la même façon, NJR veut lancer une nouvelle chaîne qui
apparaît également comme un beau projet. Il existe d’autres projets de ce type.
Chacun se positionne comme étant le meilleur. Ainsi, si un autre est
choisi, ce n’est pas normal. Nous entendons souvent : "pourquoi eux mais pas
nous ?". C’est légitime mais systématique à chaque distribution des fréquences.
Tout le monde ne sera pas satisfait. Le rôle du CSA sera donc prépondérant car
c’est lui qui décide.
Ce choix n’est pas le choix d’un groupe mais celui du téléspectateur. Que
veut-il ? Nous lui avons donné 19 chaînes gratuites au lieu de 18 prévues
initialement. Il s’en réjouit et il a raison. Le choix est multiple.
Il y a peu, j’ai débattu avec Alain MEAR sur la qualité du service. Je suis
en opposition totale sur le fait que la qualité du service s’est dégradée. Je crois que les nouveaux
entrants ont apporté une vraie fraîcheur dans le paysage audiovisuel français. BFM ou I-TELE ont été
très modernes dans le traitement de l’information. NRJ, par la TNT et les chaînes locales, a également
apporté une vraie modernité.
Mettons nous à la place du téléspectateur français. C’est le travail que va devoir mener le
CSA. Il ne s’agit pas de savoir quel groupe serait privilégié par rapport à un autre. Je pense qu’il faut
écarter ces débats car ils sont dépassés. L’avenir de la télévision est la télévision du téléspectateur. Il
faut intégrer ces éléments.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Fayçal DAOUADJI, GIP France
Télé Numérique
Je souhaiterais rebondir sur la
question du téléspectateur. Avec le CSA,
c’est le point de vue principal que nous
avons considéré pour l’intégralité des
chaînes.
Dès le début, nous avons dû tenir
compte de la loi, mais également de l’esprit de la loi. Ainsi, nous avons travaillé région par région et
avec l’intégralité des Français. Je rappelle qu’en 2005, certains Français n’avaient que trois ou six
chaînes. Nous étions dans une aire de pénurie et d’une iniquité totale. Dans les premières zones, la
Franche-Comté, l’Alsace ou la Bourgogne étaient des régions parmi d’autres où l’antenne râteau ne
permettait d’avoir ni la Cinq, la Six ou ARTE.
Aujourd’hui, dans quatorze régions, presque 100% des Français ont à minima 19 chaînes
nationales. Les Français ont choisi.
Pourquoi faisons-nous tout cela ? Tout d’abord, il y a plus de choix et pour tous.. De plus, il
n’y a pas d’abonnement. Dans un pays où 300.000 personnes n’arrivent pas à payer leur facture de

gaz, c’est important. Par ailleurs, cela permet d’avoir davantage de qualité. Enfin, le mode de
régulation est assez exceptionnel en France. Franck RIESTER y a beaucoup travaillé. Il existe donc un
lien direct entre le nombre de chaînes, les ressources publicitaires et le financement de la création.
De ce point de vue, nous ne serons jamais assez nombreux pour défendre un modèle et un
système français de régulation audiovisuelle. Le CSA se penchera bientôt sur le sujet via la question
de la télé connectée. Je peux citer l’exemple concret de « Plus belle la vie ». cette relocalisation d’un
tournage représente aujourd’hui l’équivalent de plus de 250 fiches de paie. A travers notre mode de
régulation orientée vers le financement de la création, tous les sujets sont liés du passage au tout
numérique audiovisuel à la création de programmes dans nos régions et pour davantages de chaînes.
Comment arrivons-nous région par région à mobiliser tous les acteurs ? Tout d’abord
l’information est bien faite et se situe en amont. L’information et la mobilisation est mise en œuvre
autour de trois acteurs essentiels : le Maire, les associations locales et la presse locale. Avec Franck
RIESTER, nous avons initié une méthode à Coulommiers que nous utilisons partout.
L’information et la mobilisation du tissu associatif ont été inventées sur le terrain. Elles
n’avaient pas été prévues par la loi. Nous sommes donc allés plus loin, avec les élus locaux, en
s’inspirant de l’esprit de la loi. La télévision concerne tout le monde. Nous avons donc travaillé avec
des élus locaux en travaillant avec tous les leviers d’accompagnement social. Je pense aux CCAS, aux
services de portage de repas à domicile ou plus récemment aux jeunes du service civique. Avec ce
procédé, nous avons inventé et concrétisé une véritable solidarité inter-générationnelle. Christophe
PINGUET, l’avait même consacré physiquement à travers la création d’un QG Solidarité.
La démarche était bonne et produisait une
véritable cohésion locale autour du passage au tout
numérique. Elle a été industrialisée par Jean-Yves
HABY à partir des Pays de la Loire. De ce fait, en
Ile de France la mobilisation humaine pour le
passage à la télévision numérique a été sans
précédent. Nous avons pu compter sur des voisins
solidaires, le service civique, les services des
CCAS et des associations du troisième âge. Nous
avons compté 45.000 interventions de bénévoles
sur cette région.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
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Nous allons essayer d’égaler ce record du côté de la Capitale des Gaules et des Deux Savoie.
Nous avons donc, ensemble un défi à relever.
Enfin, je voulais également remercier la mobilisation de FRANCE 3. Région après région, la
chaîne nous a permis de concrétiser l’objectif majeur de protection du consommateur grâce à
l’information du grand public. Les Français auraient pu être livrés à eux-mêmes, mais le travail des
équipes des rédactions de FRANCE 3 a été extraordinaire. Il faudra nous en souvenir au moment du
vote de la redevance télé.
Je souhaiterais adresser un dernier merci pour le groupe M6 et W9. Nous parlions de
mobilisation humaine depuis Coulommiers jusqu’à la Tour Eiffel. L’implication des équipes de M6 et
W9 a permis de consacrer un échange intergénérationnel et d’avoir des bénévoles qui ont donné du
temps à aider les autres à passer au numérique. L’idée était simple : vous donnez du temps et
retrouvons autour d’un concert privilégié. Nous avons commencé l’aventure à Coulommiers pour la
continuer à Paris, au pied de la Tour Eiffel, avec M6 et W9. J’espère que nous pourrons le faire avec
NRJ et W9 dans d’autres régions.
La jurisprudence est créée. Nous n’avons plus qu’à continuer du côté de Lyon et Marseille.

Alain MEAR, Membre du CSA


Je voudrais revenir brièvement sur ce qui a été brillamment dit par Gérald-
Brice VIRET et Emmanuel HAMELIN.
La TNT est le sel de la télévision de demain. C’est vrai. Je crois que les
multiplex R2, R4, R6 sont les vecteurs du succès de la TNT. Le succès des chaînes
TNT ne résulte pas d’un effet d’aubaine ou de curiosité : c’est une tendance
durable. En février, elles on réalisé 21,2% de part d’audience. Elle ne cesse de
monter. Il y a une redistribution des rôles qui explique peut-être le souhait d’une
pause exprimée par certains groupes.
Il faut également penser à la menace européenne avec une nouvelle taxe qui n’est pas sans lien
avec la suppression de la publicité sur certains écrans.
Par ailleurs, le CSA est au service des téléspectateurs qui sont au cœur de toutes nos
réflexions, de toutes nos préoccupations. Les groupes existants peuvent se retrouver autour de projets
nouveaux susceptibles de convenir aux téléspectateurs.
Nous avons dit que les chaînes de la TNT sont « fraîches », jeunes et apportent un plus.
Néanmoins, elles tendent vers un format semi généraliste. Je ne parle pas d’uniformité. Chacune est
différente, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre… Toutefois, la vraie différence semble laissée
aux chaînes thématiques et payantes.
De plus, dans le futur, il faudra s’interroger sur la place à réserver aux chaînes payantes. C’est
une réflexion que nous menons actuellement au CSA.
Nous devons également réfléchir au défi de demain. Je parle de la généralisation de la haute
définition. Nous aurons besoin d’au moins huit multiplex. Nous aurons également besoin d’un
changement de norme. Le législateur devra réfléchir à une date de péremption de la norme MPEG 2.
Nous devons y réfléchir dans la perspective d’un horizon à 2015-2016. N’en parlons pas maintenant
car nous devons achever le passage au tout numérique.
Il est également important de réfléchir au DVB-T2, norme qui autorise quatre HD, au lieu de
trois, sur un multiplex. Raisonnons en termes de ressources nécessaires à l’audiovisuel dont les
besoins se situent autour de huit multiplex, au minimum. Nous parlons de huit multiplex avec une
couverture nationale à 95 %. Le R7 et le R8 n’atteindront, dès leur lancement, une couverture de 95%.
En partant de Paris, ils pourront monter en puissance rapidement et se déployer en commençant par

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l’ouest pour se coordonner avec les Britanniques pour les changements de fréquences. En effet, en juin
2012, l’Angleterre achèvera son passage au tout numérique.
Tous les termes du débat sont sur la
table. Je crois que certains attendent des
signaux pour le lancement des chaînes
compensatoires. L’intervention d’un décret
relatif aux chaînes compensatoires est prévue
avec des obligations renforcées de production
et de diffusion comme l’a rappelé Olivier
ZEGNA-RATA. Vous avez tous les éléments
en main. A vous de voir ce qui peut ou doit
être fait.
La ressource existe avec la planification des multiplex R7 et R8. Nous devons maintenant
réfléchir. Il est vrai que l’équilibre du paysage audiovisuel est toujours en mouvement. L’audiovisuel
va de déséquilibre en déséquilibre. C’est ce qui fait son équilibre. Les recettes publicitaires
retrouveront-elles le niveau en valeur des années précédentes, même s’il y a eu une éclaircie en 2010 ?
Les recettes publicitaires ne sont pas extensibles à merci.

Le CSA est aussi le gardien de la viabilité économique des projets. Nous savons que la
créativité est au rendez-vous. Aujourd’hui, il s’agit juste d’une question de calendrier, de fenêtre de tir.
La décision doit être prise également dans les meilleures conditions possibles en termes de prise en
charge et de répartition du coût des réaménagements « numérique-numérique ». Ces deux éléments
doivent être réglés avant le lancement du R7 et du R8.

Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique


Pourquoi faisons-nous cela ? Ce matin, j’ai parlé de requiem pour une
technologie défunte. L’analogique est enterré et laisse sa place au numérique.
Nous sommes tous d’accord sur ce point.
Toutefois, pourquoi faisons-nous passer le téléspectateur au numérique ?
Nous lui offrons ainsi une vingtaine de chaînes. Je n'entre pas dans les débats
qu’Alain MEAR a nourris pour répondre aux différentes interventions.
Néanmoins, nous faisons passer les Français au numérique pour les pousser à
avoir une consommation différente. Leur consommation de 3h32 de télévision va augmenter.
Notre but est-il vraiment d’occuper les Français dix heures par jour devant la télévision ? J’en
reviens donc à ma question initiale : pourquoi passons-nous au numérique ? Je pense que la raison est
basée sur le fondement et respect de nos lois. Je me suis battu dans mon département pour avoir la
téléphonie mobile. Actuellement, je me bats pour avoir le haut débit.
Jusqu’à présent, le paysage audiovisuel était inéquitable. Aujourd’hui, la télévision numérique
nous permet de faire des usages différents de la télévision. Elle nous permet, par exemple, d’avoir la
télévision de rattrapage. NJR, il me semble, me permet de voir le « Commissaire Moulin » car avant,
je n’avais pas le temps de regarder la télévision. Ceux qui n’avaient précédemment pas consommé
peuvent aujourd’hui le faire.
Par ailleurs, la télévision de BFM et I-TELE est une révolution. Nous le voyons avec les
événements de ces deux dernières semaines. Ces chaînes sont très regardées. Il y a un besoin nouveau
autour de la télévision. Il existe une volonté d’en savoir un peu plus qu’auparavant.
Je suis fasciné par le fait d’avoir réussi à faire entrer 99% des Français dans la télévision
numérique. Ils ont accès gratuitement à 19 chaînes sans trop de problèmes techniques. Pour quoi faire?

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Que proposerons-nous à nos concitoyens ? L’intergénérationnel que nous avons mis en place est une
bonne chose. Toutefois, je pense que nous ne sommes qu’au début de la révolution numérique.
Que les parabolistes ne m’en veuillent pas mais je suis stupéfait de voir l’explosion de
l’utilisation de l’ADSL pour la télévision. Je suis un élu local. Aujourd’hui, on me parle plus de haut
débit que de routes.
La vraie révolution est de savoir comment les Français pourront se servir du téléviseur comme
d’une base pour avoir accès au téléphone, au numérique et au haut débit.

Jamal HENNI, La Tribune


Je souhaiterais revenir sur des propos de Monsieur MEAR. Je n’ai pas compris le rapport entre
la RNT et le R7 et R8.

Alain MEAR, Membre du CSA


Le fait que vous ne m’ayez pas compris m’inquiète car vous ne m’avez pas habitué à cela,
mon cher Jamal…
Il existe un projet, préconisé par deux groupes audiovisuels de développement de la RNT sur
la bande III, combiné avec des chaînes de télévision, un développement porté par deux chaînes en HD.
C’est un projet astucieux car il s’agit d’une forme de sauvetage de la RNT avec un Cheval de Troie
télévisuel, un vecteur qui serait la télévision. C’est la RNT sur la télévision.
Les auteurs de ce projet pourraient peut-être éclairer notre lanterne ?

Léonidas KALOGEROPOULOS, Médiation et


arguments
Je ne suis pas certain de pouvoir apporter plus de
détails. A l’heure actuelle, il s’agit plus d’échanges.
Aujourd’hui, nous souhaitons trouver un usage de la
bande III libérée.
En accord avec le législateur, nous voulons lui
trouver un usage dédié au développement de la RNT.
Grâce à trois rapports différents, nous savons que la RNT
est fragile. Lui trouver une manière de se lancer est une
idée intéressante.
Alain MEAR a souligné que le R7 et R8 avaient des difficultés pour être utilisés. Nous
pourrions utiliser la capacité restante de la bande III pour porter deux chaînes supplémentaires. Cela
permet de diviser les coûts et de rendre à la RNT un coût modique de développement. En effet, ce
dernier s’élève à 250.000 euros par an pour chacune des radios. Ce sont des chiffres éloignés de ceux
sur lesquels la RNT avait buté.
Par contre, je ne suis pas sûr que Cheval de Troie soit un bon terme. Pour moi, c’est plus un
chantier. Cela illustre l’extraordinaire collaboration entre tous les acteurs publics et privés mise en
place pour la TNT. C’est emblématique de la capacité des parlementaires, les organismes de
régulation, les élus locaux ou les diffuseurs à travailler ensemble. Bien entendu, chacun a joué son
rôle.
Je pense qu’il y a eu une émulation et des idées sont nées. Peut-être qu’elles n’aboutiront pas,
mais cela permet de nourrir des perspectives.

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Franck RIESTER, Député-maire de Coulommiers, Coprésident du Club
parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Je remarque que trois grands professionnels viennent de s’exprimer. Un
journaliste a pris la parole pour indiquer qu’il n’avait pas tout compris et lance
ainsi un sujet fort intéressant. Un membre supérieur, qui a travaillé pendant des
années au Sénat, transmet le sujet à Monsieur KALOGEROPOULOS. Ce dernier
nous a vendu un projet extraordinaire que nous attendions depuis des années. Je
cède la parole à Olivier ZEGNA-RATA pour la conclusion.

Olivier ZEGNA-RATA, CANAL +


Je trouve très intéressant de réfléchir à ce qu’il est
possible de faire sur la bande 3. CANAL + a toujours été
intéressé par cette bande. C’est quand même nous qui la
libérons. Néanmoins, je voudrais souligner le fait que nous
devons d’abord gérer le R7 et le R8.

Il est évident que les réaménagements de fréquence se payent. Si tout le monde participe, ce
n’est pas très cher.
Aujourd’hui, les groupes ont la volonté de développer des chaînes pour les Français. Le rôle
du CSA s’inscrit dans l’esprit de la loi. Ainsi, freiner la volonté de ces groupes est presque criminel.

Alain MEAR, Membre du CSA


Il me semble que TALLEYRAND a dit que « tout ce qui est excessif est insignifiant »…

Emmanuel HAMELIN, Conseiller municipal de Lyon, Fondateur et


Coprésident du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Merci à tous, en particulier à Catherine MORIN-DESAILLY, de nous
avoir accueilli au Sénat. Nous nous retrouvons le 12 avril pour un rendez-vous
avec Michel BARNIER, le Commissaire européen en charge de la propriété
industrielle en Europe.

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Liste des présents au dîner-débat

Nom Prénom Société


ARCHAMBAULT Jean-Luc Technicolor
BALLARIN Patrick Digitime
BARRE Jean France Telecom
BATTAIS Laurent Mediametrie
BLANC Yves Eutelsat
BOMMELAER Rémy Euro Média Group
BREGANT Gilles ANFR (Agence Nationale des Fréquences)
BROGHINO Amanda Lagardere Active
DAOUADJI Fayçal France Télé Numérique
DE BROISSIA Louis France Télé Numérique
DE GUERRE Guillaume TV Numeric
DE LINIERES Emma Staut & associés
DECKER Arnaud Lagardere Active
DIAO Safiatou Staut & associés
DUBOIS Anne-Mareille Staut & associés
FARASSE François-Xavier Lagardere Active
FORBIN Sylvie Vivendi
GATIGNOL Claude Député de la Manche
GEROLAMI Olivier France Télé Numérique
GOLDSMITH Frédéric APC Association des producteurs de cinéma
GRAND D’ESNON Anne France Televisions
GRAU-CHEVALLEREAU Marie M6
GRONIER Guillaume ACCeS (association chaînes du câble et du satellite)
HABY Jean-Yves France Télé Numérique
HAMELIN Emmanuel CPAA
HEGER Bernard Simavelec
HEN Paul-Eric CSN Comité Stratégique pour le Numérique
HENNI Jamal La Tribune
HUCK Didier Technicolor
KADI Michèle Sénat
KALOGEROPOULOS Léonidas Médiations et arguments
LACOTTE Jean-Pierre Technicolor
LE FLOCH Delphine La Lettre de l'Audiovisuel
LE GOUVELLO Peggy Bolloré
LEBLANC Guillaume Assemblée Nationale
LUCAUSSY Arnaud TDF
LUNA-PALMA Rosa Alcatel Lucent
MARCHETTI Francoise NRJ
MARIEZ Jean-Sébastien Microsoft
MEAR Alain CSA
MORIN-DESAILLY Catherine Sénateur de Seine-Maritime
MORVAN Fanny Sénat
OLIVIER Marc TV Numeric
OSMANIAN MOLINERO Laure Mediametrie
OUZZANI Oussama Bolloré media
PARTOUCHE Véronique Photographe
PERLEMUTER Jérôme LFP Ligue de Football professionnel
PINGUET Christophe Shortcut
PLANCADE Jean-Pierre Sénateur de Haute-Garonne
POCHOLLE Alexandra Eutelsat
POUSSIELGUE Gregoire Les Echos
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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
POZZANA Aurélien Affaires Publiques Consultants
RAFFALLI Hadrien web2.0hero.com
RICHARD Dominique CNIL
RIESTER Franck Député de Seine et Marne
RIFFARD Olivier ANEM Association Nationale des Elus de la Montagne
SCAPPATICCI Marion HADOPI
SCHMITT Fabienne La Correspondance de la Presse
STAUT André Staut & associés
STIERLE Céline Euro RSCG
VIRET Gérald-Brice NRJ
ZEGNA-RATA Olivier Canal +

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Club parlementaire
sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
LE CLUB
Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision
numérique terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus,
Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à
l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui
permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un
Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.
En cette période de pleine mutation dans les médias et en particulier la télévision et l’audiovisuel à
l’heure du numérique, le Club a depuis réuni régulièrement les acteurs majeurs du secteur autour des
sujets d’actualité, pour des échanges libres et riches en informations pour les parlementaires,
l’Administration et les professionnels.
En 2007 Frédéric LEFEBVRE, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme
coprésident et en septembre 2009 ayant quitté l’Assemblée il devient président d’honneur du Club,
avec l’arrivée de Franck RIESTER, député-maire de Coulommiers, spécialiste de ces questions à
l’Assemblée, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme reconnue pour favoriser les échanges
mais aussi participer à l’aide à la décision.
Le cabinet staut&associés, cofondateur du Club avec Emmanuel Hamelin, a depuis l’origine reçu
délégation pour assurer l’organisation et la gestion du CPAA.

LES RENCONTRES DU CLUB


 Les rencontres du Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias.

 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club avec Dominique BAUDIS, président du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur
mobile. État des lieux et perspectives »

 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la


Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage
audiovisuel français »

 1er février 2005 : Débat du Club avec Michel BARNIER, ministre des Affaires étrangères,
Dominique BAUDIS, président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER,
président de France Télévisions et Alain SEBAN, directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de
notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes
extracommunautaires »

 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club avec Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du
Conseil supérieur de l’audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, directeur de la DDM et les principaux
acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio »

 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club avec Patrick DEVEDJIAN, ministre délégué à l’Industrie, sur le
thème « Télévision et mobilité »

 29 juin 2005 : « Quel avenir pour les Télévisions locales ? »

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
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 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel
HAMELIN - « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? »

 6 décembre 2005 : « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » avec Christian ESTROSI

 7 février 2006 : « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des


œuvres » avec Renaud DONNEDIEU de VABRES, ministre de la Culture et de la Communication

 28 mars 2006 : « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement
de la télévision numérique ? » avec Jean-François COPÉ, ministre délégué au Budget et à la Réforme
de l’État, porte-parole du Gouvernement

 17 mai 2006 : « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? »

 20 juin 2006 : « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » en présence
d’Alain de POUZILHAC, président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves
BONSERGENT, directeurs généraux

 10 octobre 2006 : « La fusion CanalSat/TPS » en présence de Bertrand MEHEUT

 5 décembre 2006 : « Cinéma et télévision » en présence de Patrick RAUDE, directeur de la DDM.

 13 février 2007 : « La radio à l’heure des nouveaux défis »

 6 novembre 2007 : Invité : Michel BOYON, président du CSA

 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 5 février 2008 : «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à


l’étranger ?», Catherine SMADJA, BBC et Jean REVEILLON, UER

 16 avril 2008 : « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » en présence d’Eric BESSON, secrétaire
d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de
l’économie numérique, auprès du Premier ministre et Michel BOYON, président du CSA

 10 juin 2008 : « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP »

 2 juillet 2008 : « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation »

 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club avec Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la
nouvelle télévision publique

 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club. Invitée Mme. Christine ALBANEL, Ministre de la


Culture et de la Communication

 4 mars 2009 : « Diffuser et protéger la création sur Internet », Christine ALBANEL, Ministre de la
Culture et de la Communication

 7 avril 2009 : «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio
Numérique) Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d'État à la prospective et au
développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre

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Club parlementaire sur l’avenir de l’audiovisuel et des médias
Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
 28 octobre 2009 « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture », Frédéric
MITTERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication

 2 février 2010 « Création et Internet », Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON

 1 juin 2010 «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute», Emmanuel GABLA,


CSA

 6 juillet 2010 "Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives"

 19 octobre 2010 Petit-déjeuner « Le financement des médias dans le projet de loi de finances
2011 »

 15 décembre 2010 Petit-déjeuner « Les perspectives du secteur audiovisuel à l’horizon 2015 »


autour de Dominique RICHARD

 15 février 2011 dîner-débat « Etat des lieux des enjeux du paysage radiophonique »

 8 mars 2011 petit-déjeuner « Le développement des services de vidéo à la demande et leur impact
sur la création » autour d’Eric GARANDEAU, Président du Centre National de la Cinématographie
(CNC)

 22 mars 2011 dîner-débat «Télévision tout numérique : tous les enjeux » autour de Catherine
MORIN-DESSAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime, Présidente du groupe d’études « Médias et
Nouvelles Technologies, Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique et Alain
MEAR, membre du CSA.

Comptes-rendus disponibles sur le blog : www.cpaa.unblog.fr


Et à la demande sur cpaa@stautassocies.fr

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Télévision tout numérique : tous les enjeux
22 mars 2011
Les membres CPAA 2010-2011
Parlementaires :
Députés
* déjà membres dans la précédente législature

Alfred ALMONT Michel HEINRICH


Député de la Martinique Député des Vosges

Martine AURILLAC* Michel HERBILLON*


Député de Paris Député du Val-de-Marne

Pierre-Christophe BAGUET* Francis HILLMEYER*


Député des Hauts-de-Seine Député du Haut-Rhin

Patrick BALKANY* Michel HUNAULT*


Député des Hauts-de-Seine Député de Loire-Atlantique

Jean-Claude BEAULIEU* Sébastien HUYGHE


Député de Charente-Maritime Député du Nord

Jacques-Alain BENISTI* Denis JACQUAT


Député du Val-de-Marne Député de la Moselle

Marc BERNIER* Christian KERT*


Député de la Mayenne Député des Bouches-du-Rhône

Véronique BESSE Yvon LACHAUD*


Député de la Vendée Député du Gard

Marcel BONNOT Pierre LAMBERT


Député du Doubs Député de la Charente

Jean-Michel BOUCHERON* Pierre LASBORDES*


Député d’Ille-et-Vilaine Député de l’Essonne

Christophe BOUILLON Jean LASSALLE*


Député de Seine-Maritime Député des Pyrénées-Atlantiques

Monique BOULESTIN Marylise LEBRANCHU*


Député de Haute-Vienne Députée du Finistère

Loïc BOUVARD* Jean-Marc LEFRANC


Député du Morbihan Député du Calvados

Valérie BOYER Jean-Marie LE GUEN*


Député des Bouches du Rhône Député de Paris

Françoise BRANGET Michel LEJEUNE


Député du Doubs Député de Seine-Maritime

Bernard BROCHAND François LONCLE*


Député des Alpes-Maritimes Député de l’Eure

François BROTTES* Lionnel LUCA


Député de l’Isère Député des Alpes-Maritimes

Dominique CAILLAUD* Jean-François MANCEL


Député de la Vendée Député de l’Oise

Dino CINIERI* Muriel MARLAND-MILITELLO


Député de la Loire Député des Alpes-Maritimes

Philippe COCHET* Martine MARTINEL


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Télévision tout numérique : tous les enjeux
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Député du Rhône Député de Haute-Garonne

Jean-Michel COUVE Patrice MARTIN-LALANDE


Député du Var Député du Loir-et-Cher

Olivier DASSAULT* Philippe MORENVILLIER


Député de l’Oise Député de Meurthe et Moselle

Marc-Philippe DAUBRESSE Henri NAYROU*


Député du Nord Député de l’Ariège

Jean-Pierre DECOOL Alain NERI*


Député du Nord Député du Puy-de-Dôme

Laure de LA RAUDIERE Etienne PINTE


Député Eure-et-Loir Député des Yvelines

Richard DELL’AGNOLA* Michel PIRON*


Député du Val-de-Marne Député du Maine-et-Loire

Sophie DELONG Jean PRORIOL*


Député de la Haute Marne Député de Haute-Loire

Jean-Pierre DUPONT* Jean-Frédéric POISSON


Député de Corrèze Député des Yvelines

Cécile DUMOULIN Didier QUENTIN*


Députée des Yvelines Député de Charente-Maritime

Yannick FAVENNEC Jacques REMILLER*


Député de la Mayenne Député de l’Isère

Alain FERRY* Bernard REYNES


Député du Bas-Rhin Député des Bouches du Rhône

Jean-Claude FLORY* Franck RIESTER


Député de l’Ardèche Député de Seine-et-Marne

Michel FRANCAIX* François ROCHEBLOINE*


Député de l’Oise Député de la Loire

Claude GATIGNOL* Marcel ROGEMONT


Député de la Manche Député d’Ille-et-Vilaine

Hervé GAYMARD Valérie ROSSO-DEBORD


Député de la Savoie Députée de Meurthe et Moselle

Catherine GENISSON* Jean-Marc ROUBAUD


Députée du Pas-de-Calais Député du Gard

Jean-Patrick GILLE François SAUVADET


Député de l’Indre-et-Loire Député de Côte-d'Or

Louis GISCARD d’ESTAING Dominique TIAN*


Député du Puy de Dôme Député des Bouches-du-Rhône

François-Michel GONNOT* Marisol TOURAINE


Député de l’Oise Députée de l’Indre et Loire

Philippe GOSSELIN Alfred TRASSY-PAILLOGUES*


Député de la Manche Député de Seine-Maritime

Jean-Pierre GRAND Georges TRON*


Député de l’Hérault Député de l’Essonne

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François GROSDIDIER Philippe VITEL*
Député de la Moselle Député du Var

Louis GUEDON* André WOJCIECHOWSKI


Député de la Vendée Député de la Moselle

Sénateurs

Jean-Paul ALDUY Serge LAGAUCHE


Sénateur des Pyrénées-Orientales Sénateur du Val-de-Marne
Jean BOYER Philippe LEROY
Sénateur de Haute-Loire Sénateur de la Moselle

Isabelle DEBRE Hervé MAUREY


Sénatrice des Hauts-de-Seine Sénateur de l’Eure

Christian DEMUYNCK* Colette MELOT


Sénateur de Seine-Saint-Denis Sénatrice de Seine et Marne

Catherine DUMAS Catherine MORIN-DESAILLY


Sénatrice de Paris Sénatrice de la Seine-Maritime

Louis DUVERNOIS Bruno RETAILLEAU


Sénateur des Français établis hors de France Sénateur de la Vendée

Pierre HERISSON
Sénateur de Haute Savoie
* déjà membres dans la précédente législature

Entreprises :

AB groupe LCP AN
ACCèS Mediametrie
Alcatel-Lucent Microsoft
APC SFR
APFP Simavelec
Astra Skyrock
Bolloré TDF
Eutelsat Technicolor
Forum TV Mobile TV Numeric
France Telecom Vivendi
France Télévisions WarnerBros France
Google
Kurt Salmon
Lagardère Active

Contact :
STAUT & ASSOCIES
33, rue de Tocqueville – 75017 Paris
Tél. : 01 43 80 62 26 - Fax : 01 43 80 35 54 - mail : cpaa@stautassocies.fr

http://cpaa.unblog.fr/

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