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KOBAYASHI ISSA

1763-1827
1. Papillon voltige
dans un monde
sans espoir
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.48, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

2. Papillon qui bat des ailes


je suis comme toi -
poussière d'être !
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.50, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

3. Puisqu'il le faut
entraînons-nous à mourir
à l'ombre des fleurs
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.59, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

4. Rien qui m'appartienne -


sinon la paix du coeur
et la fraîcheur de l'air
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.71, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

5. Foudre et tonnerre !
à chaque éclair
le monde guérit
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.79, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

6. Tuant une mouche


j'ai blessé
une fleur
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.94, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

7. Grimpe en douceur
petit escargot -
tu es sur le Fuji !
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.104, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

8. Ce matin c'est l'automne -


à dire ces mots
je me sens vieillir
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.118, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

9. Le loup !
rien qu'à voir ses crottes
on tremble de froid.
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.185, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

10. Devant l'éclair -


sublime est celui
qui ne sait rien !
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.80, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

Aux admirateurs de lune


les nuages parfois
offrent une pause
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.127, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

YOSA BUSON
1716-1783
11. Soir de printemps -
de bougie en bougie
la flamme se transmet
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.30, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)
12. Le printemps qui s'éloigne
hésite
parmi les derniers cerisiers.
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.31, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

13. Dans la brume de printemps


le vol blanc
d'un insecte au nom inconnu
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.34, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

14. Dans les jeunes herbes


le saule
oublie ses racines
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.53, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

15. Les montagnes au loin -


reflet dans les prunelles
d'une libellule
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.145, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

16. Plus émouvantes encore


à la lumière des lanternes
les prières des nuits froides
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.182, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

17. Pluie de printemps -


celui qui ne peut écrire
comme il devient triste !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.6, Verdier 2004)

18. Loin de la maison


sans entendre un rossignol
toute une journée !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.9, Verdier 2004)

19. Chaque fleur qui tombe


les fait vieillir davantage -
branches de prunier !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.12, Verdier 2004)

20. En tombant dans l'eau


les pétales disparaissent -
prunier sur la rive
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.17, Verdier 2004)

21. Quand la lune passe à l'ouest


l'ombre des fleurs de cerisier
s'allonge vers l'est
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.22, Verdier 2004)

22. Venant vers les fleurs


m'assoupissant sous les fleurs -
ah ! quel passe-temps
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.23, Verdier 2004)

23. La fin du printemps -


hésitantes, les dernières
fleurs de cerisier
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.27, Verdier 2004)

24. Chandelle à la main


l'homme parcourt son jardin
pleurant le printemps
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.28, Verdier 2004)

25. Auprès du poirier


je suis venu solitaire
contempler la lune
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.38, Verdier 2004)

26. Ah ! quelle douleur -


trouvant par terre le peigne
de ma femme morte
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.47, Verdier 2004)
27. Traversant l'assiette
une souris fait un bruit
terriblement froid !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.49, Verdier 2004)

28. Basho parti -


sans lui désormais l'année
n'aura pas de fin
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.65, V

YOSA BUSON
1716-1783
1. Soir de printemps -
de bougie en bougie
la flamme se transmet
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.30, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

2. Le printemps qui s'éloigne


hésite
parmi les derniers cerisiers.
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.31, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

3. Dans la brume de printemps


le vol blanc
d'un insecte au nom inconnu
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.34, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

4. Dans les jeunes herbes


le saule
oublie ses racines
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.53, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)
5. Les montagnes au loin -
reflet dans les prunelles
d'une libellule
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.145, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

6. Plus émouvantes encore


à la lumière des lanternes
les prières des nuits froides
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.182, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

7. Pluie de printemps -
celui qui ne peut écrire
comme il devient triste !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.6, Verdier 2004)

8. Loin de la maison
sans entendre un rossignol
toute une journée !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.9, Verdier 2004)

9. Chaque fleur qui tombe


les fait vieillir davantage -
branches de prunier !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.12, Verdier 2004)

10. En tombant dans l'eau


les pétales disparaissent -
prunier sur la rive
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.17, Verdier 2004)

11. Quand la lune passe à l'ouest


l'ombre des fleurs de cerisier
s'allonge vers l'est
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.22, Verdier 2004)
12. Venant vers les fleurs
m'assoupissant sous les fleurs -
ah ! quel passe-temps
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.23, Verdier 2004)

13. La fin du printemps -


hésitantes, les dernières
fleurs de cerisier
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.27, Verdier 2004)

14. Chandelle à la main


l'homme parcourt son jardin
pleurant le printemps
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.28, Verdier 2004)

15. Auprès du poirier


je suis venu solitaire
contempler la lune
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.38, Verdier 2004)

16. Ah ! quelle douleur -


trouvant par terre le peigne
de ma femme morte
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.47, Verdier 2004)

17. Traversant l'assiette


une souris fait un bruit
terriblement froid !
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.49, Verdier 2004)

18. Basho parti -


sans lui désormais l'année
n'aura pas de fin
(66 Haiku, trad. Joan Titus-Carmel , p.65, V

KUHONA KUBOTA
1881-1926
1. Retombé au sol
le cerf-volant
a égaré son âme
MASAOKA SHIKI
1867-1902
1. Au long de la rivière
je n'ai vu aucun pont -
ce jour est sans fin
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.29, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

2. Descendant du cheval
dans le vent d'automne
j'ai demandé le nom du fleuve
KYOSHI TAKAYAMA
1874-1959
1. Seul
je polis mes poèmes
dans le jour qui s'attarde
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.28, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

2. Ils me transpercent encore -


les yeux que le serpent
a laissé dans l'herbe !
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.28, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

3. Déjà je l'imagine
tombant sur mon cadavre -
la neige
SEISHI YAMAGUCHI
1901-1994
1. Le fil du cerf-volant -
dans le ciel il se noie
sur le doigt il se voit
(Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.39, nrf, Poésie/Gallimard,
2002)

2. Nulle trace dans le courant -


où j'ai nagé
avec une femme

Un clair de lune,

Scintillance dans le ciel,

Poudre d'étoiles.

----------------

Des reflets dans l'eau,

Dans le regard de l'aigle,

Miroirs du soleil.

----------------

Des eaux limpides,

Le son du bruit des vagues;

Le calme marin.

Je rêve sans rien dire


Posant un doigt entre deux
Trois barreaux d’échelle

Vogue une pensée-


A dix mille lieues de moi,
Ta solitude
*
Faire fuir l'oubli
Ressortir une fois l'an-
Les mêmes bougies
*
Verglas annoncé-
dans le petit matin frileux,
s'éveille un oeillet
*
Palette fauve-
juste au coucher du soleil
cet arc-en-ciel
*
Des nuits à l'attendre
Et déjà, le compte à rebours-
La pleine lune
*
Doux mois de Janvier
jusque sur les coeurs gelés
ton souffle chaud
*
Se lève le vent,
vacille mais ne s'éteint pas
la flamme
*
Les étoiles
tu disais pour moi pouvoir
les décrocher
Fougue de la jeunesse
pourrais-tu pour nous, revenir?
*

Vapeurs dans le froid


rejoignant les nuages
nos rêves d'hier
*
Ce geste tendre
même ma mère jadis,
ne l'avait pas
Pour réchauffer mes mains
les tiennes gelaient
*

Souvent en croisant
la cabane abandonnée
je crois voir ton ombre
Mais la porte est barricadée
mais encore un fol espoir
**
Nostalgie de toi
la plus longue lettre est courte
à quand la prochaine ?
Qu’a fait de nous la distance ?
que fera de nous le temps ?
**

Querelle d’amoureux
tu m’imposes ton silence
et ces jours de vide
Le premier pas comme il coûte
si faible ce soir…je cède
**
Retrouvailles-
après des mois d'absence
le froid d'un hall de gare
nos fervents "je t'aime"
accaparent la parole
**
Sur le sol tendre
nos pas légers s'accordent
à tracer la piste
Ce soir oublier dans tes bras
la solitude du chemin inverse
**
Longer le ruisseau
sans autre but qu'être ensemble
coeurs à l'unisson
Un miracle ta présence
je refoule toute plainte
**

Frisson matinal
est-ce une pensée de toi
qui me traverse ?
**
Jalonnée de blanc
la route ce matin-là-
elle menait à toi
*
Les bruits de la nuit
s'immiscent dans les rêves-
Tic-Tac, les vagues
*
Le dernier mot dit
pourquoi faut-il qu'il souffle
tous nos jours heureux ?
*
Le lire dans tes yeux
quand tes lèvres le taisent-
l'incessant départ
*
Matin de fête-
tout autour du feu de joie
l'Absence
Ces petits bateaux dans tes mains
était-ce le partir déjà ?
*
Nos deux lits d'enfants
il n'y a plus que la rouille
qui les fait grincer
De très loin revient une voix
elle grondait, nous sautions
*
Se nourrissent de rien
tiennent dans une malle-
nos souvenirs d'enfance
*
Suivre à la trace
un rêve évaporé-
tomber de bien haut
*
Tous ces matins gris
viendra-t-il un printemps
pour les éclairer?
*
Reflet dans tes yeux
la tristesse du ciel
voile ton regard
*
Longue est la route
si au bout du chemin
il n'y avait toi
*
Jamais ne meurent
nos souvenirs d'enfance-
Belles au bois dormant
Qu'une pensée réveille
qu'une lumière habille
*
Née du silence
ta parole est précieuse-
Premier mot : " Maman "
*
Apporte l'oubli
emporte toute peine
et gomme les bleus
-Nux, Ignatia, Arnica ?
-Non, le temps qui passe
*
Entre ce qui fut
et ce qui ne sera plus
une nuit... blanche
*
Tel un mirage
la neige, au pays du soleil
miroite, fond, fuit
*
Trottoir d'en face-
pliée, rentrée pour toujours
ta chaise, voisin
vingt ans durant, le matin
ta main amie, s'agitait
*
Départs, arrivées
ne serait-elle faite
que de ça la vie ?
*
Oiseau fragile
de la lumière à l'ombre
ta vie a glissé
Cet hiver a eu raison
du plus doux des ramages
*
Vitres embuées-
loin du regard des passants
leurs jeunes amours
*
Pour tous les jours
où l'on ne s'est pas dit: " je t'aime "
La Saint Valentin
*
Patte de velours
le temps d'un repas, le chat-
ronron sonore
*

Chut! Les étoiles


la lune se repose-
un croissant est né
Rai de lumière ce soir,
veillera le monde demain
*
Amandiers en fleurs
seraient-ce les prémices
d'un printemps nouveau ?
*
Battement d'ailes
pour un rayon de soleil-
attention... Fragile !
*
La plage aux chats-
de toutes leurs couleurs
pattes au soleil
*
Comment retenir
autrement qu'en te retenant
les instants qui fuient ?
*
Le mal de toi
est-ce qu'il peut guérir
le mal de tes mots ?
*
Passe le flambeau
de février à mars-
parapluies usés
*
Oiseaux braillards
derrière les volets clos
deviner le soleil
*
Amis du trajet
clairsemés vos rangs, hélas !
ainsi cet hiver
*
De flaque en flaque
deux fois plus long le chemin
au loin, la cloche
*
Matin ensoleillé
devancer les nuages
premier pique-nique
*
Grand vent côté jardin
bien au chaud côté salon
un tas de feuilles
*
Drapée dans le froid
la douceur éphémère d'un jour-
un soleil, tes mots
*
Effluves de café
sur les braises senteur benjoin-
un rituel d'antan
*
Plage couleurs pastel
seulement les touristes
riverains en noir
*
Papillottes blanches
ça et là, les mouettes
et le lac scintille
*
Comme un gosse,
ses premières fleurs des champs-
rien que du rouge
*
D'une rive à l'autre
les mots ont fait naufrage-
écho muet
*
Fleurs du jardin
je vous croyais mortes,
vous resplendissez !
*
Bain de jouvence-
le bois mort, les nids désertés
ne le sont plus !
*
Printemps nouveau-
le bonheur même sans bonheur
le saisir au vol
*
Maison d'enfance
quatre murs sans jardin-
nos jeux l'inventaient !
*

Champ de guimauves
à l'assaut des feuilles tendres
femmes accroupies
*
Météo grise
après l'arrêt du chauffage-
frissons d'avril
*
Adieux sous la pluie
de toutes parts les escargots
antennes dressées
*
Glissée sous la porte
d'un messager inconnu
une feuille rousse

*
Petit matin
les traces de tes pas...si loin
coupelles de rosée
*
Plus qu'aux arbres
le vent aux jeunes pousses
vient s'accrocher
*
Ses jours sont comptés
le printemps que l'hôte hiver
raccourcit un peu plus
*
Sous le vert tendre
la promesse d'une couleur
mais laquelle bourgeon ?
*
Journée des martyrs
comme gémirait septembre
avril gémit
*
Pluie de pétales
avant l'heure, le vent
dénude les belles
*
Après la tempête
cabane désaffectée
la chaumière d'hier
*
Pluie d'avril
chaque jour un arc-en-ciel
la ville au milieu
*
Miette après miette
il fait le tour du quartier
le pigeon à jeun
*
De tous les goûts
sauf celui de l'enfance
cette brioche

Anniversaire-
la voix que j'ai oubliée
n'a pas oublié

Cliquetis dans la nuit


fidèles au rendez-vous
la pluie, l'insomnie

Tiges entrelacées
fleurs et herbes folles-
passe un sécateur

Veille de fête
alignés les bols vides
comment faisait maman ?

il fait très beau !


me détourne des tentations
le chemin du travail

Ciel étoilé
dans la nuit solitaire
vapeurs du passé

Ciel bas, léthargie


pas furtifs, têtes baissées -
la ville, un lundi
" A contre-gris "
pêle-mêle, les fleurs des champs
mais que d'harmonie !

Foire du livre-
le plus bel ouvrage
au prix d'un sandwich

Pré vert en vagues-


fous, cheveux dans le vent
comme à vingt ans

Dimanche premier mai


même le soleil dit oui
rendez-vous de printemps

Flûte de berger
rivière de l'enfance-
un jour d'avant

Velours de pétale
le rouge au blanc se mêle
épines gardiennes
Haikus dédiés à mes amis de Pouzols :
~~~~~~~~~~~
Soif d'amitié ?
suivez les pigeons, ils vous mêneront
à la fontaine

Passe et repasse
la main du jardinier,
jaillit une oasis !

M&M
au hasard des rencontres,
deux cordons bleus

Sous la tonnelle,
au rendez-vous des amis
la table du Chef

Un gôut de framboises
quand tombe le soir à Pouzols-
mes toutes premières

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Fragrances de printemps
deviner entre toutes
la fleur d'oranger

Nuit de veille
un souffle long, un souffle court
son sommeil, si près
Barricade, la pluie ?
foisonnant de couleurs
l'invite du jardin

Mélancolie !
comme le poète, l'âme
ses maux sur la feuille

Le facteur ne vient pas


pour tromper l'impatience
tes anciennes lettres

Empreintes de Stars
fouler le sol de Cannes
et puis mourir

Autobiographie-
noir sur blanc l'enfance pose
pour l'éternité

Rencontre au quotidien
barques de pêcheurs à quai
Ah, si j'étais libre !

De nouveau ton rire


fend l'espace sourd-muet-
pour combien de temps ?

Matin d'insomnie
se fait douillet le lit
quand le réveil sonne

Tendances de juin
anis, fuschia et rouge
courent les rues

Rangement tardif
une année de journaux
et des mains noires

Une fleur tombe


s'éparpillent précieuses
larmes de rosée

Envolée de jasmins
sur les draps de l'enfance
ce geste vespéral

Beau mirage
tes mots tracent le contour
d'un rêve interdit
sous les assauts du soleil
la source miroite, tarit

Reflet de lune
tourmenté par les vagues-
soupirs dans la nuit
comme une litanie ton nom
j'ai cru pouvoir l'oublier
Au rendez-vous des mots
à flot l'encre coûle
pensées croisées

Blanche mouette
dans la froidure des quais
le feu du partir
Présence d'aujourd'hui
éphémère habitude
souffrance de demain
dans la chaleur de l'été
surgit une aube froide

Le temps des cerises


aux quatre vents la brise
semait nos rires
et puis le temps a passé
dans chaque recoin ton ombre
Mon doigt trace ton nom
le vent se joue du sable
oublie une lettre
L'enfance, la vraie
les contes de grand-mère
la nuit dans son giron

Trois trous béants


est-ce que sa peau saigne
la pêche sous le bec ?

Superstition !
à trop rire le matin
on pleure le soir
Il se balance
lourde à souhait la branche
l'oiseau né d'hier
******

Poèmes de printemps

Printemps

Couleurs de printemps

Les fleurs s’épanouissent

Et ton sourire…

Chemin

L’éclat d’un ciel bleu

Et le goût de tes lèvres

Tracent mon chemin.

Guide

Enfin le soleil :

La rosée illuminée

Me conduit vers toi

Poèmes d’été
Rencontre

Soleil d’incendie !

Enfin arrivée à toi :

Nos baisers brûlent…

Cachette

La forêt cache

- Troncs et feuillages épais-

Nos lèvres scellées

Fuite !

La branche tremble :

Effrayé par nos rires

L’oiseau s’est enfui !

Poèmes d’automne

Vent de la montagne

Le vent se lève,

Un vent de la montagne !

Tu es contre moi.
Feuilles

Les feuilles dorées

Déjà chutent sur nos pas,

Je te regarde…

Partie

Le jour s’assombrit

Malgré les feuilles rouges

D’automne… Ici… Seul !

Poèmes d’hiver

Départ prochain

L’étoile rousse

Par l’aube commençante

Attriste l’amant.

Ors d’automne

Les ors d’automne

Deviennent cendres, neiges

Et larmes d’amants.
Forêt hivernale

Les troncs noirs et nus

Enlacées d’ombres tordues :

Temps d’amour vécu.

Jean-Youri

Yeux lotus fermés


Couché dans la pénombre
Un opiomane

Je serai pour toi


Fleur de jasmin
Parfumant tes nuits

Au fond du silence
As-tu déjà écouté
La terre qui tourne

Contre mon oreille


Frisson de la nuit des temps
Ton currucucù

Des grappes de dattes


Aux couleurs de miel camel
Sèchent au soleil

Combien de lunes faudra-t-il


Avant que tu saches
Que seul toi m'importes

Temps de farniente
Dans le jour gris qui s’étale
A perte de vue

Un vieux fellah marocain


Faucille à la main
Coupe l’herbe sèche

L'Amour est un papillon


Qui se meurt dans les filets
Du temps
Douceur des pétales
Goût de la pomme sauvage
Amours illicites

Je ne crois en rien
Pourtant tu te poses en moi
Comme une prière

Sous le ciel bridé


Dans un geste millénaire
Ils cueillent le riz

Pronunciamento mi
Encore une fois
Les mots du désir

Pieds nus dans le sable


Un Bédouin attend
Que fleurisse le désert

A la saison des amours


Le souk dans mon coeur
Le capharnaüm

Sèche aux quatre vents


L’or noir de la Réunion
Vanille bourbon

Un filet d’eau coule


Ruban de soie lisse
Dans le désert de Gobi

Le soleil se lève
Rouge comme du bétel
Sur le fleuve indien

Dans l’hiver glacé


Vêtu de sa solitude
Il prie doucement

Chante la tristesse
Vent tenace de décembre
Saudade d’hiver

Finement voilée
Pieds teintés d’henné orange
Elle baisse les yeux

Une femme en sari


Silhouette soyeuse
Dans l’horizon flou

Viens dans ma bohème


Le corps et le coeur
Libres

Au soleil Levant
La bouche trop rouge
De jolies Geishas

Ablution matinale
D’une concubine
La Chine s’éveille

Pour savoir ce qu'est le feu


Il faut s'y brûler
De même l'amour

Je suis gadjée
Et j'aime un rom
Un voleur de poules

Au port de Mergellina
Une fille de joie
Chaloupe des hanches

I’m falling in love


Dans tes yeux d’ambre doré
Je me suis perdue

De Los Reyes
Des murs de pierre sèche
Chaleur andalouse

Pour ce regard là
J'ai jeté mon coeur
Dans tous les feux de l'enfer

Djabal-Al-Tariq
Gibraltar lointaine
Un rêve d’Eldorado

O Padre Padro
J’ai goûté l’éternité
Sur ces lèvres là

Vibrer cymbalums
Pour vos fils du vent de l’Est
Danser Gitanos

lls mâchent le qat


A l’ombre des murs de terre
Saada rêveuse

A l’ombre des arbres


Des bouffées de narghilé
Tirées en silence

Diga me amor
Dans le jour levant l’aurore
Que tu m’aimes encore

Batelier de Russie
Ta voix émeraude
Chante la Volga

Pour savoir ce qu'est le feu


Il faut s'y brûler
De même l'amour

Des dazibaos
Taggés de freedom
Flottent au vent de Tien An Men

Le ton aigrelet
De la bise glaciale
Fige la fleur nue

Filles du soleil
Suspendues aux arbres
Orangeraies du Maroc

Enivrant mes sens


Odeur d’orchidée sauvage
Dans l’Orient moite

O crooner cubain
Dans la grise Havane
Tu chantes la Liberdad
Un coup de vodka
Réchauffe les mains gelées
D’une Babouchka

Ton amour précieux


Con ti permisso
Laisse-moi le dérober

Gaiement frivole
Dans la burga bleue des femmes
Le vent libre afghan

Troublant le ciel clair


Cheminées de Silésie
Au souffle encombré

Défiant l’hiver
Le thé au beurre de yak
Embaume la yourte

Calmant l’hiver
Un samovar chante
Dans l’isba de la Taïga

Dans le jour rageur


Embrasser la joue du vent
Pour calmer sa fougue

Entre ciel et terre


Des Hutongs aux murs gris sans âme
Quartiers de Pékin

Vieille au fichu noir


Traînant ses babouches
Sur la Grande Place Rouge

Ville mauresque
Odeur de safran orange
L’haleine d’un souk

L’hacienda muette
A l’heure de la sieste
Est ivre de paix

Dans les favelas


Sous les tôles chaudes
L’amour trompe la misère

Ecole buissonnière
Rêverie pleine d’outrance
Dans les prés complices

Moulins à prière
En bois séculaire
Qui tournent dans la pénombre

Soudain l'oasis
Dans le désert élégant
Un grain de beauté

Après les olé


Tolède se voile de noir
Mort d’un torero

A l’encre de Chine
Une main jaune et ridée
Peint le crépuscule

Maisons de torchis
Protégeant à peine
Des rais du soleil broussard

La rizière sèche
Sous un soleil trop ardent
Impiété du jour

Une rose jetée


Comme un ultime baiser
Sur une tombe fraîche

Mon amour mauresque


Derrière mon éventail
Je ne vois que toi

Au Liban les fleuves


Sont remplis des larmes
Des torturés de Khyam

Sous un sombrero
Il noie son chagrin d’amour
Tequila solo
De l’amour toujours
La promesse flamboyante
Iconoclaste et rêveuse

Ta voix chaleureuse
Le goût d’anis de tes lèvres
Amour salonique

Tes mots désuets


Antédiluvien amour
Me rendent glamour

Ton cœur veuf d’amour


Habille de noir
Tes yeux éperdument tristes

Le temps qui n’efface rien


Un accroche-cœur
Pour les amours fortes

Une main légère


A l’heure des épousailles
Frôle la dentelle

Ton rire éclabousse


Les si longs jours de l’attente
Joie des retrouvailles

Sur l’épaule nue


Une caresse azalée
Baiser éthéré

La musique forte
D’un amour échu
Habille mon cœur de noir

La bouche coquelicot
D’une Geisha triste
Baiser japonais

Cette attentiste habitude


Fripant la passion
Ridant les je t’aime

Gravés sur nos lèvres


Ton je t’aime et mon je t’aime
Litho de l’amour
Dans tes bras j’oublie
Que le monde fout le camp
Amour amnésie

Projetés en nous
Comme des mirages au loin
Les souvenirs doux

Pour quelques dollars


Pour une poignée de riz
Elle dit à tous oui

Par manque d’amour


Les années de solitude
Enrochent les cœurs tristes

Quand l'amour s'en va vraiment


S’agrandit l’espace
Jusqu’à se briser

Strates du passé
Couchées sur le cœur
Géologie de la vie

Souvenirs fragiles
Entassés dans la mémoire
Tels des bibelots

Une voix une chaleur


Dans le grand appartement
Etouffent la peur

La vie étriquée
D’un couple mangeant sa soupe
Silence d’hiver

Dans la solitude
Il y a de grands espaces
Tout blancs et tranquilles

Femme solitaire
Sur un banc de pierre
Ombre grise dans la foule

Noël se fait humble


Dans la nuit profonde
Les larmes d’un solitaire

Dans la nuit veille


Etoile de solitude
Le petit berger

A perpétuité
Son paysage est strié
De barreaux de fer

Seul dans sa cellule


Sur le mur il trace
Les mots de son hiver noir

Le prisonnier
Se penche pour embrasser
Une fleur dans la cour

Idées enfumées
Un accro aux doigts jaunis
Tire sur sa clope

Pétards bien mouillés


Au pays du crack
On croit sec au Nirvana

Une fillette pleure


Là au milieu des décombres
Sa poupée cassée

Sur sa paume rêche


D’enfant affamé
Roulent des grains de blé sec

Vogue le bateau
Serrés au fond de la cale
Des enfants esclaves

Un dernier regard
Jeté sur un coin de terre
Commence l’exil

Môme au cœur gelé


Dans le creux de tes mains
De la poudre blanche

Pas même un mirage


Dans le désert
De son cœur imbécile

Se laisser porter
Comme une perle d’eau pure
Sur le fleuve noir

Si le vent m’ignore
Sûr je m’y coule dedans
Je deviens son souffle

Vent atrabilaire
Ta mauvaise humeur
Fait frémir l’aube timide

Odeur de fraîchin
Délivrée dans l’aurore
D’un ciel tropical

Des larmes de Jade


Tombent du ciel chagriné
Il grêle à outrance

Pas de temps précis


Ni date dans le jour bleu
Les oiseaux s’en moquent

La journée grisâtre baille


S’étire s’allonge
Et d’ennui s’endort

Etalées dans le jour terne


Petites babioles
D’un marché aux puces

Contre la pierre figée


Un grand morbier
Balance le temps

Dans le matin frais


La fragance du pain
Sort d'un soupirail
Je ne suis que hiéroglyphe
Qui tente lui-même
de se déchiffrer

Quelque part au fond


nous autres
sommes bien seuls
Notre désir dAmour
reste un rêve fou
qui s'échoue sur les rives
de la réalité......

Couleur de pavot
mon amour mon rêve rouge
opium de mon coeur

Tu me manques
petite brume
au ras de ma plume

Quand ta liberté
effleure ma peau
je ne suis plus que désir

Sur les dunes jaunes


keffiehs claquant dans le vent
une tribu nomade

Paglia a terra
je dormirai contre toi
sous le ciel étoilé

Marcher dans ton ombre


longtemps longuement
jusqu'à ce que ma nuit tombe

Dans tes bras laisse-moi être


roseau dans le vent
mouvance légère

Les dômes semblent porter


une chapka blanche
neige sur Moscou

Posé sur la terre


tel un baiser rouge
un champ de coquelicots
L'amour qui te prend
balade ta vie entière
dans un zénith bleu

Ma mélancolie
c'est une rose séchée
qui pique mon coeur

Rythmant le temps lisse


de ces moines en robe orange
l'immuable gong

Dans la nuit céleste


j'aimerais chanter pour toi
le plus bel octave

On s'y promène
enlacés sans se lasser
jardin des délices

Le plus beau du monde


c'est l'Amour qui nous emporte
où plus rien n'importe

Dans l'Oural du Nord


la cognée d'un bûcheron
brise le silence

Tu me manques tant
que le monde devant moi
en perd ses couleurs

Sonne le tocsin
dans la ruelle pavée
un dernier passant

Tu ne sauras jamais
combien je t'ai aimé
ni combien le ciel a d'étoiles

Oublier le temps
qui vole les ans
et aimer encore
Topaze dans l'aube
rubis dans le crépuscule
le soleil

Quand l'amour nous prend


peu importe la saison
et la latitude

Costumes de soie
qui froufroutent près des Doges
temps du carnaval

Amour clandestin
dans la pénombre secrète
d'un hôtel de passe

Grands traits bleus


sur ma vie
mes amours

Bâtons de bambou
soulignant des voix courtoises
musique chinoise

Aujourd'hui j'ai mis


ma petite robe noire
temps des amours mortes

Solstice d'hiver
au pays du matin calme
Hsin Nien et Têt

De par tes je t'aime


je la touche tout de go
ma quête du Graal

Une odeur d'absinthe


troublant la fin de journée
heure apéritive

Un baiser posé
sur chaque pétale offert
chapelet de roses

Mille et une nuits


bercent Cordoue endormie
l'Andalousie rêve

Marchant dans la rue


hommes de Kaboul
pacouls vissés sur la tête

Sur Saint Petersbourg


tel un ballet du Bolchoï
le vent tourbillonne

Pluie en biseau
lacérant le ciel
jour entaillé

Montmartre dessine
dans Paris qui fait la Belle
toute une Epoque

Les murs en révolte


d'une ville grise et triste
tags et graffitis

Une vieille délavée


drague un black musclé
chats gris dans la nuit

Regard bâillonné
le dos contre le mur froid
il attend sa mort

Sur nos corps dansant


la douceur d'un rai de lune
lumière tango

L'ultime caresse
du soleil crépusculaire
fait rougir le ciel

Parquée dans son home


cette vieille au regard triste
attend des visites

Dans son bol de thé


le goût léger de la Chine
parfum de jasmin
Clodo endormi
sur un banc froid de Paris
à qui souris-tu

Le ciel sniffe
sa traînée de poudre blanche
snouff de saison

Féminité dévoilée
dans la vapeur tiède
d'un hammam mauresque

Sur la solitude
le temps immuable
déroule son infini

Encore une fois


l'aube sanguine se lève
sur ce pays meurtri

Sur des trottoirs gris


la prostituée
claque sa vie

Bijou sans pareil


épinglé sur le printemps
première fleur

Le ciel a son coup de spleen


il me colle le blues
avec son air triste

Il n'ignore plus
l'enfant qui pleure
le monde secret des grands

Succomber au charme
du printemps séducteur
envie d'aimer

Mots thésaurisés
offerts comme un talisman
au bel amant
Au gré des terrasses
caressant de doux minois
le soleil musarde

Des vapeurs de riz


dans l'aube à peine voilée
Pékin qui s'éveille

Un dandy sapé
promène ses nippes
dans le Tout Paris branché

Marqués de mon sceau


empreints de nostalgie douce
lieux de mon enfance

Chante la couleur colère


de ta banlieue triste
rappeur aux pieds noirs

Glissant sur la mer


bateau sans printemps
les exilés

Vider de tous mots


l'esprit vagabonde
comme un papillon léger

Pour ne pas sombrer


amarrer la vie
dans le bleu pur de l'espoir

Derrière le paravent
ses vêtements glissent
sur sa peau nacrée

Pour un bout de terre


si petit dans l'univers
des hommes se battent

Scellé dans les coeurs


en guise d'éternité
le temps de l'amour

Pour voir briller mille feux


dans leurs yeux machos
la gitane danse

Dans les matins noirs


au plus bas du baromètre
se sentir carpette

Ils chantaient le blues


pour apaiser leurs nuits blanches
les esclaves noirs

Il pique les yeux


l'air de nostalgie soufflant
sur le temps qui passe

Dans ce fous-y tout


ce big bazar de la vie
je t'ai trouvé toi

Ce baiser de feu
qui jette nos corps
dans les limbes du plaisir

Tout le bruit du monde


s'estompe en douceur
dans tes bras accueillants

Mes larmes
se mêlent à la rosée
du matin chagrin

Chaque grain de monde


c'est l'amour je n'y peux rien
me parle de toi

Dans ta solitude
tes larmes ne peuvent pas
fleurir ton désert

J'aimerais tout te donner


mes rêves d'enfant
le ciel et la terre

Oubli impossible
ta lumière tamisée
darde mon passé
Au coin de ta bouche
ricoche du temps qui passe
les premières rides

Je suis fille du vent


qui jamais ne sera
enchaînée par l'amour

Beauté momifiée
figée dans la mort
un papillon épinglée

Te dire oui
après une longue nuit
capitulation

Goût de fin tabac


de caoua corsé
premier baiser matinal

La faucheuse aguicheuse
au bout du chemin
déjà nous fait signe

Pâlis par les ans


jetés dans un coin
tous mes rêves inutiles

I'm in the moon


le regard dans les étoiles
besoin de rêver

Sous le ciel bleu


à l'ombre des palmiers
le soleil s'allège

Ni l'ennui ni le chagrin
ne sauront ternir
l'éclat de la fleur

Dans la voix d'un bonze


il y a des prismes
d'orange et d'encens
La rumeur sournoise
qui naît gonfle s'use meurt
dans le fiel du temps

Marins solitaires
vos mille désirs rêveurs
écument la mer

Sur papier glacé


insuffle tes doux rêves
écrivain solitaire

Ta vie fait ses gammes


fausses notes accords sublimes
tu chantes avec elle

Dans nos vies ombrées


les amours illicites cachent
leurs baisers secrets

Trouvant que le noir te sied


au fond tu te plais
dans ton désespoir

Ton doux souvenir


reste l'unique bagage
de ma vie d'errance

Tant tu te rappelles à moi


que je ne peux voir
qu'au travers de toi

Tu te roules en boule
tu fais le gros dos
pour tout oublier

Ne jamais jeter
dans les eaux de la tristesse
le bleu de ton coeur

Tes larmes s'écoulent


sous le ciel indifférent
à ton désespoir

Que je sois ce vin


porté à tes lèvres
pour t'enivrer mon amour

Dans la maison close


la courtisane au corps lisse
rêve d'amour vrai

Tu l'aimes et tu la haïs
elle t'attire et te rebute
la vie qui te tient

Traçant ta ligne de vie


tous ces petits rien
qui font des beaucoup

Laisse-moi prendre
ta vie aux contours de vair
au creux de mon coeur

Debout comme un vieux sarment


résister encore
aux vents de la vie

Tendus sur la vie


au zénith des émotions
l'amour et la mort

L'océan qui nous sépare


n'est que goutte d'eau
face à notre amour

Cours dans le jour bleu


chercher dans l'air si doux
ce que tu attends

Trop sombres et trop noires


d'immenses vagues
recouvrent son coeur en deuil

Tel le jour ressemble au jour


on est tous les mêmes
sans être les mêmes

On se jette dans l'amour


comme dans le vide
vertige absolu
D'amour et de haine
jour de soleil jour d'orage
passion qui nous enchaîne

Mendiant un peu de soleil


il chante Harlem
ce pauvre vieux black

Merveille des merveilles


l'enfant innocent
sommeille

Au ras de ta vie
tout en toi prend la couleur
de la brume grise

L'amour fait le beau


pour que les coeurs fariboles
dans l'été frivole

Toi moi et moi toi


tels nuit et jour font le jour
rêvons de faire un

Quand je t'aurai tout oublié


je souhaite qu'il ne reste
que ton nom en moi

Dans la chambre close


voltige le bruit si doux
des amants qui s'aiment

Don Juan tu te pavanes


au milieu des dames
qui t'espèrent amant

Dans le secret de mon coeur


je suis gitane
aux rêves bohèmes

Dans le ciel mélancolique


terni par le temps
des papillons noirs

Que l'on meurt d'ennui


quand le temps s'étire
dans un long soupir

Sur terre étrangère


tu es arrivé
l'espoir en bandoulière

Cette perle rare


brillant dans tes yeux
une larme de bonheur

Dans l'ombre chinoise


elles attendent leur maîtres
Concubines

Je serai orfèvre
je taillerai dans tes larmes
des rais de soleil

Dans la jalousie
tu tends un miroir
qui reflète tes envies

Au fur à mesure
que ta vie se rétrécit
ton coeur s'agrandit

Tous ces mots en moi


ne sont que misère
pour te dire mon amour

Sauras-tu cueillir
les rêves d'amour
que l'on sème sur ta route

Sa bouche usée
d'avoir tant aimé
murmure la solitude

Ciel sans étoile


voyage sans lune
désespoir

Les nuits de débauche


sur les rivages de l'aube
nous laissent épaves
L'enfant n'est plus
désormais seul le vent pousse
la balançoire

Envoûter tes nuits


jusque dans l'éternité
tel est mon désir

Le pas chaloupé
des jolis coeurs arpentant
les plages d'été

Le vieux sur son banc


regarde la place vide
qu'a laissé sa vieille

Un drag queen moqueur


chatouillant sa vie
avec des plumes soyeuses

La belle esclave
trimait du matin au soir
en pensant à lui

Malgré les années


tout autour de moi
ne me parle que de toi

Des happeaux à mecs


des midinettes make upées
dans les nuits branchées

Cocotte fanée
qui se la joue midinette
oripeau à mecs

Tel un soleil couchant


les amours s'éteignent
dans les fastes du jour

Ne reste pas là
à frissonner de la sorte
au bord de ta vie
Bricole-toi un univers
où te te promènes
loin de tes misères

Après le chagrin
tes yeux se dessillent
et le soleil t'éblouit

Dans le goulet de ta vie


n'oublie pas de voir
le jour qui se lève

Dans l'aube du Gange


à l'heure méditative
tout devient très doux

Goutte de rosée
s'évaporant dans le temps
telle est la passion

Je ne sais pas croire


pourtant je joins mes deux mains
pour que tu me reviennes

Au fond de la solitude
tu ne sais voir que
ton propre reflet

Acide brûlant
tes larmes d'amour
coulent une à une sur ton coeur

Pauvre manouchka
tu le pleures ton amant
qu'ils ont mis en tôle

Impatient d'aimer
vibrant de désir fébrile
il suit sa promise

Pour savoir ce qu'est le feu


il faut s'y brûler
de même l'amour

Dépourvu d'amour
dans le petit matin gris
mon coeur est bien triste

Comme une envie de t'aimer


dans l'été Indien
désirs de douceur

Days are black days


depuis que tu m'as quittée
je suis lune noire

L'Etat amoureux
est un Etat où le coeur
se bat pour aimer

Pour étancher cette soif


qui brûle ton corps
je me ferai eau

Dans cette rose


j'ai caché un baiser pour toi
sauras-tu le prendre

Ne laisse pas s'écouler


entre tes doigts
l'amour que tu reçois

Battant en silence
dans le secret de mon coeur
mes amours

tankas: Dis emmène-moi


dans un monde rubescent
où tous les baisers
ne seraient que flammes folles
qui embraseraient mon ciel

Quels jours sommes-nous


depuis que tu es parti
j'ai tout oublié
les fleurs et les papillons
me reste l'écho de ton nom

Juste envie de ciel bleu


dans ma tête
Juste envie de planer
dans mon coeur
Comme un albatros
loin de tous les mots....

Mon petit village


j'aime tes murs blancs
sous le soleil rubicond

Une alcôve
au goût de guimauve
le romantisme

Dans tes yeux d'Orient


la douceur mystique
de notre amour insolite

Sur mes jours trop pâles


l'écho des temps insouciants
bruit tristement

Eblouissement
d'un printemps éternel
l'amour

Grands traits bleus


sur ma vie
mes amours

Douceur de fleurs
dans chacun de ses gestes
la tendresse

Baiser d'un papillon


sur le coeur
la tendresse

Merveille des merveilles


l'enfant innocent
qui sommeille

Fleur de papier
brûlant trop vite
l'amour d'un jour

Ne laisse pas s'écouler


entre tes doigts
l'amour que tu reçois
Quand le je se mêle au tu
dans un don sans faille
viennent les je t'aime

Soleil d'Afrique
gri-gri sur mon coeur
l'amour

Mystère violent
déboutant la raison
l'amour

L'odeur des épices


éveille le ciel dolent
décembre

Jour sans reflet


dans le regard vide
de la solitude

Un rêve brisé
sur mes joues
larmes

Dans l'air froid


mendiant son Noël
un exilé chante

Dans l'amour tu touches


un fragment d'autrui
et tu ne te sens plus seul-e

Quand tu n'es pas là


ma lumière flanche
aux vents de la solitude

amour impossible
fragmentant mon coeur
en mille et une douleurs

Le poète marche
sur la corde du monde
pour dire ses rêves
Sans toi mon amour
je suis printemps perdu
saison sans fleurs

Quand l'amour me prend


ma vie est ukulélé
soleil d'Hawaï

Clodo dans l'hiver


sur la bouche du métro
tu poses ta misère

Quand l'amour me quitte


je suis
soleil éteint

Dans ma nuit polaire


une aurore boréale
l'amour qui renaît

Pour ce garçon là
mon coeur mandoline
chante

Mon vieux la vie que tu portes


vielle frusque usée
tu y tiens toujours

Sous ton voile noir


tu vis ta vie d'ombre
femme musulmane

Soleil de minuit
sur nos doutes
l'espérance

L'hiver sans pitié


hurle entre les tôles
des baraques délabrées

Tous ces désaveux


que la vie charrie
s'écument au bord de l'oubli

Quand les portes s'ouvrent


la liberté cingle
le visage du bagnard
Dans les cieux de guerre
s'élèvent
des brumes de sang

L'ultime caresse
de la mère à son enfant
qui s'en va en guerre

Nimbant l'horizon
la lueur d'espoir
d'un peuple à genoux

Par trop de souffrance


le coeur garrigue brûlée
bat sur ses pourquoi

Je crois que la haine


est un chemin noir
où tout est cendres

Je crois que l'espoir


est un chemin blanc
qui sent bon le jasmin

Qu'il galope fort


dans ta plaine solitaire
le désir d'aimer

Tu es jour aveugle
quand la tristesse te couvre
de brumes chagrines

Du Japon fleuri
sur papier nacré
j'écris mon amour

Dans la rue marchande


tout grouille de monde
je n'y vois que toi

Sous le feu des bombes


l'enfant embrasse sa mère
qu'il croit endormie
Savourer le temps
le prendre à pleine bouche
comme un baiser volé

Tu consens toujours
aux égarements fleuris
du sacre amoureux

Dans nos nuits fragiles


nos bonheurs perdus
creusent des cratères

J'avais perdu
le la de l'existence
tu me l'as redonné

Que la fleur noire du temps


n'exhale jamais
de regrets en toi

Les plus beaux mots de l'amour


lapillis de nos coeurs
restent les je t'aime

Pour me rendre belle


je porte ma vie
comme une fleur à la boutonnière

As-tu oublié
que même au Pôle Nord
brille le soleil

Que la nuit te chuchote


de sa voix enténébrée
ses rêves étoilés

Fais-moi suivre
la lisière
de ton coeur

J'aurai pour toi


le parfum du lilas
séduisant le printemps

Ne laisse pas ta vie


s'étouffer s'étrangler
se couvrir de chiendents
Tu cours toujours
à l'hallali de l'amour
les yeux fermés

Tu t'agripperas en vain
au mur lisse de la vie
quand tu t'en iras

Si tu peins l'amour
d'un émail trop fin
il s'écaillera

Les lèvres amantes


oublient le temps
et les heures infidèles

Es-tu si pressé
que tu foules ainsi
ta vie à grandes enjambées

Ton coeur s'enflamme


et sur tes lèvres je goûte
un baiser carmin

Pastel de la passion
qui adoucit enfin tout
la tendresse

L'amour n'est-il qu'un rêve


se rompant
usé par le temps

Ce chagrin d'amour
biseau acéré
entaille mon coeur

Ciguë de l'amour
que boit l'infidèle
le mensonge

Scribouillés
sur le blanc de la vie
tes désirs illisibles
Qu'elles se brisent
au bas de la nuit
tes angoisses

La mer se retire
marquant de ses caresses
la plage nue

Chacun de ses mots


déflore l'âme
du poète

Les grillons n'arrêtent plus


de faire leur ovation
à l'été

Soleil caniculaire
tu cingles la terre
de tes rais vaniteux

Dans la mine chercheurs d'or


vos rêves incas
se couvrent de boue

Tu as beau crier
le ciel est trop haut trop loin
pour t'entendre

Le front brûlant
la terre implore
quelques gouttes d'eau

Quand tu te mires
dans tes eaux aveugles
tu touches le néant

Blême de solitude
l'ivrogne trébuche
sur ses nuits sans lune

Elle tourne en rond


la terre
et nous avec

Traverser un grain
savoir que ce n'est qu'un grain
et redresse la barre
D'un revers de la main
chasser l'aube maussade
et se rendormir serein

Même l'être tant aimé


aquarelle d'un rêve
se dilue dans le temps

A peine ternis par les ans


en haut de l'affiche
mes amours en grosses lettres

Sur ton présent bleu


s'accroche
un passé gris

Où que tu tournes
tu butes sur du noir
déprime

Loulous
vos gangs à gogo
colmatent vos solitudes

Coups bas de la vie


qui coupent le souffle
et nous font plier en deux

Dans la peine je serai


bois de saule
qui ploie sans se briser.....

galope fort
dans ta plaine solitaire
le désir d'aimer

Se baigner dans le soleil


sans voir qu'il brûle
l'amour

Quand tu n'aimes plus


elle s'aplatit
ta vie

Pour cet amour là


tu es soleil de midi
sans ombre
Nature tu trembles
de vouloir aimer
au printemps nouveau

Dans la rue marchande


tout grouille de monde
je n'y vois que toi

Aube de l'amour
se levant sur la promesse
de jours enfin bleus

L'accordéon geint
dans la rue indifférente
ses larmes d'exil

Ton amour déferle


amour insolite
sur les berges de mon coeur

Sans souffle d'amour


je suis voilier sans vent
sur mes eaux stagnantes

Tu consens toujours
aux égarements fleuris
du sacre amoureux

La pierre ponce du temps


abrase
l'amour

Coulant sur mon coeur


scellant notre amour
tes baisers de cire

Fais-moi suivre
la lisière
de ton coeur

L'amour n'est qu'un rêve


se cabrant et se rompant
usé par le temps
Nos vaines attentes
en un bouquet fané
la désillusion

Le ciel était là
absurdement tranquille
face à mon chagrin

Le remords
laboure la terre noire
de la conscience

Fil de soie
tendus entre nous deux
notre amour

Goulée de soleil
qui fait passer
l'âpre de la vie

D'encre noire
de feu rouge
écrire le blanc de l'amour

Il goûte la vie
du bout des lèvres
l'indécis

L'amour comble
les lézardes
de la solitude

Goutte sur ton coeur


la rosée
des temps heureux

Enfoncer le monde
comme on enfonce une porte
révolution

Drapée dans mes idées


je porte le sceptre
de ma révolution

Sans toi
mes aubes
sont muettes
Quand donc se posera
sur mes frimas
la douceur du jour

Songes engloutis
dans l'aube
matin solitaire

Un îlot
dans le bleu du ciel
la tristesse

Ils s'entêtent
les oiseaux du printemps
à croire aux jours heureux

Goût du soleil
nectar des nectars
l'amour

Sésame ouvre-toi
des temps meilleurs
l'espoir

Jetés au fond de la cale


l'espoir
des clandestins

Noeuds de vie
que le temps
défait

Il se pique
à la barbe du temps
ton coeur

Traverser le temps
magie de la pensée
et t'aimer encore

Des champs nus


perle
une odeur d'été
Tu sniffes
tes lignées d'étoiles
junkie

Aux berges du temps


tu l'ancres
ta vie

Donne une chiquenaude


aux nuages
qui voilent ton ciel

La routine
met l'amour
en jachère

Dans le hamac
du temps
paresser

Quand la fleur se fane


et le monde avec
tu réalises sa beauté

Fine poussière
sur ta vie
tes regrets

Le jour décline
et plus que jamais
tu sens ta solitude

La jambe haute
les vagues gambent
les rives

Tu cours après le bonheur


comme l'âne
après la carotte

Il ignore l'orage
caché dans les nuages
l'optimiste

Cueilli sur ta bouche


fruit indéhiscent
un baiser
Cachés dans la crique
de ton coeur
tes secrets

Tes joues baies


dévoilent
ton désir

Craquelant sur ton coeur


une feuille sèche
la tristesse

Brise-glace
de tes eaux figées
ta volonté

Au gué de ta vie
et vogue la galère
passe tes tracas

Gouttes d'acide
perçant ton coeur
tes désillusions

Novembre souffle
ses baisers
cannelle

Ciel azurin
où s'épure
le baratin du monde

Qu'il tombe le soleil


et se taise
le brouhaha du monde

Noël luit
sur la bouche
des canons

Le fard de Noël
estompe
les cernes de la Terre

Noël sème
aux quatre vents
ses lucioles de paix.......

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